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196. (1900) Molière pp. -283

Il n’avait fait rire… que les autres ; lui il avait pleuré tout ce que sa vie contenait de pleurs ; une vie pleine de chutes et de fautes, souillée par de flagrants désordres, livrée au hasard, usée par la maladie et par les fatigues surmenantes de deux professions toutes deux très pénibles, celles d’auteur et d’acteur, rongée et dévorée par tous les mauvais chiens qui peuvent mordre le cœur de l’homme, la colère, la luxure, la jalousie, l’amour impuissant à se faire partager, la douleur et la honte d’un mariage malheureux. […] Un grand acteur mort récemment, Provost, jouait toujours en drame le rôle d’Arnolphe, qu’on avait toujours joué en comique. […] ——— C’est pour cette raison que l’on voit si peu de bons acteurs et tant d’actrices passables.

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