La pièce morale, c’est la pièce qui, par les actes des personnages, excite et encourage à la vertu. […] On ne peut pas bien soutenir l’intérêt pendant cinq actes en n’excitant pendant cinq actes que l’indignation contre un personnage. […] Molière donne une fort bonne raison de ce qu’il ne fait paraître Tartuffe qu’au troisième acte : « … pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai employé pour cela deux actes entiers à préparer la venue de mon scélérat. » Mais sa véritable raison, à mon avis, qu’il n’avait pas à donner, c’est qu’on peut intéresser pendant cinq actes avec Orgon et non pendant cinq actes avec Tartuffe. […] Faux acte, supposition, vol, fourberie, mensonge, inhumanité, tout y est et tout y est applaudi.