Le drame, surtout notre drame classique avec sa loi d’unité, ne permet pas toujours de suivre par degrés le développement d’une action et d’une passion : ici il faut accorder quelque chose à la fiction ; mais ce n’est que la forme et non le fond qui a besoin de cette justification. […] Voilà ce qu’il faut accorder à Rousseau. […] On ne rit pas de Tartuffe, on le méprise ; on ne rit pas de don Juan, on en a horreur tout en l’admirant ; et, pour nous borner au Misanthrope, on ne rit pas de Célimène ; c’est toujours elle qui règne, et même démasquée, humiliée, elle est encore souveraine, et c’est elle qui veut bien accorder sa main. […] Cela ne peut être accordé que si l’on entend par cour le modèle et la perfection de la vie mondaine.