Il était accordé à l’auteur du Tartuffe bien plus qu’à l’auteur de Don Juan. […] Ceux-là même qui avaient le plus crié au scandale lui accordèrent de magnifiques éloges. […] Quand la ferme volonté du roi et les applaudissements du public eurent réduit au silence l’esprit de persécution, il se replia sur la critique littéraire ; il se mit à accuser de plagiat celui qu’il n’avait pu convaincre d’athéisme ; il accordait d’abord assez volontiers à Molière le talent et l’invention comique, pour le mieux damner comme impie ; plus tard, ne pouvant le faire brûler comme mauvais chrétien, il se mit à le condamner comme mauvais auteur. […] Pour être abbé je rien suis pas moins homme 5 ; vous voyez que je suis jeune encore, vous ne devez point balancer à m’accorder les complaisances que je vous demande… Personne ne pourra se douter de ce qui se passera entre nous, car on me croit plus saint que vous n’avez pu vous l’imaginer jusqu’à présent. Ne me refusez donc pas la faveur que je sollicite de vous : combien de femmes se trouveraient honorées de me l’accorder !