Voltaire l’appelle le père de la vraie comédie, et, pour la France, il se peut qu’il ait raison. […] Voltaire qui n’a jamais réussi dans la comédie proprement dite, a donné, dans Nanine et dans L’Enfant prodigue, un mélange de scènes comiques et de situations attendrissantes, dont la partie sérieuse mérite de véritables éloges, et la Chaussée avait déjà introduit en France le drame sentimental. […] Il faut entendre Voltaire raconter comment, du temps de Louis XIV, Auguste prononçait son discours à Cinna et à Maxime. […] Une actrice, à qui Voltaire voulait enseigner je ne sais quel rôle tragique, lui dit : « Mais, monsieur, si je jouais de la sorte, on dirait que j’ai le diable au corps. C’est ce qu’il faut, mademoiselle », lui répondit Voltaire, « une actrice doit avoir le diable au corps ».