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97. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Ils ont pu voir l’art qu’il a mis en usage pour fondre la discreta Enamorada dans l’Ecole des Maris, & Arlecchino Mercante prodigo dans le Tartufe. […] D’Ancourt ne borne pas là ses plagiats & sa mal-adresse : n’a-t-il pas l’effronterie de donner à l’héroïne de sa piece le caractere du Tartufe ? […] Cette femme de bien, annoncée pendant trois grands actes, comme Tartufe, paroît enfin : son cœur n’est pas plus ferme à la tentation que celui de son modele ; elle aime Dorante, & lui parle ainsi. […] Après cette déclaration maussadement calquée sur celle que Tartufe fait à Madame Elmire, elle promet à Dorante de ménager si bien l’esprit de sa mere, qu’ils la dépouilleront de tous ses biens : elle est d’accord pour cela avec un Notaire. […] Quel Démon ennemi de Dufresny & de d’Ancourt leur a persuadé qu’ils pourroient avec succès remanier le Tartufe, grands Dieux !

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