Je prouve le contraire par une piece de Moliere même, cet Auteur qu’on accuse d’être si peu intéressant ; & je soutiens que dans le Tartufe, Damis, taxé d’imposture par le scélérat qu’il accuse justement, m’intéresse bien plus que s’il versoit fadement des larmes aux pieds d’une Cloris encore plus fade que lui. Orgon, ruiné par Tartufe, chassé de chez lui par ce monstre, m’affecte bien plus vivement qu’un amant dédaigné par sa maîtresse. […] Je prie le lecteur de réfléchir sur le cinquieme acte du Tartufe, de voir s’il y a rien de si attendrissant qu’une honnête famille réduite à la mendicité par un fourbe.