Il était sincère dans son amitié pour le roi qui, ne l’oublions pas, autorisait Tartuffe ; et sa reconnaissance pour le roi l’entraînait fort probablement jusqu’à l’admiration de la royauté. […] Tartuffe lui-même. […] Gomment la magistrature, — la magistrature d’alors, bien entendu, — pourrait-elle donner tort à Tartuffe ! […] Elle a tellement raison contre ce Tartuffe femelle, Arsinoé ; elle la remet si admirablement à sa place, que je n’ai pas le courage de la condamner, quand c’est Alceste même qu’elle ramène au devoir, c’est-à-dire à ses genoux. […] Je ne sais si Molière a prétendu faire d’Alceste un janséniste ; mais je sais qu’il le combat, comme il combat Tartuffe son extrême ; et il ne combat Tartuffe avec tant de raison et de force, que parce qu’il a montré dans Alceste que, quand même on possède réellement toutes ces vertus dont Tartuffe n’a que la fausse apparence, on n’a pas pour cela le droit de se mettre au-dessus de l’humanité, de la maltraiter ni de la mépriser.