Corneille avait donné tous ses chefs-d’œuvre, Pascal avait écrit, Bossuet parlait, Boileau tenait la férule ; Mmede Sévigné, précieuse, était dans sa maturité ; Racine, Lafontaine, Bourdaloue allaient paraître. […] Racine avait trente-huit ans lorsqu’il renonça à travailler pour le théâtre. […] Celle-ci, à laquelle il donne adroitement une apparence de frivolité, est la plus considérable de toutes ; c’est celle qui faisait pleurer Quinault et Racine et qui inquiétait la conscience de Corneille. […] On voit qu’ici l’apologiste se dérobe ; le terrain n’est pas solide sous ses pieds, et il sent que, s’il jugeait son œuvre aux lumières de la conscience, il devrait malgré tout, comme Quinault et Racine, prononcer contre lui-même, quitte à ne pas pleurer comme eux. […] Dans Bérénice, Racine fait dire à Paulin, parlant à Titus : Vous pouvez tout : aimez, cessez d’être amoureux ; La cour sera toujours du parti de vos vœux.