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90. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

la tragédie de Racine enseigne aux plus grands seigneurs de cette monarchie, les timidités, les sciences, les élégances, les politesses de l’amour, et voici ce damné Don Juan qui mène, tambour battant et haut la main, les duchesses et les bergères ! […] Ce singe effronté et malin inventait la musique du grand siècle, comme Racine a inventé la tragédie. […] » Et cette folle, qu’on fait parler ainsi trois pages durant, c’est madame de Montespan, cette superbe dont parle Racine dans Esther, et dont l’orgueil humilia même l’orgueil de Louis XIV ! […] Bulwer eût seulement lu une seule des tragédies de Racine, il eût appris comment pleuraient, comment s’enveloppaient dans leur chaste douleur, comment mouraient les femmes de Louis XIV ; il se fût dit que toutes les femmes de Racine étaient faites à l’image de mademoiselle de La Vallière et de quelques âmes d’élite qui ont honoré ce siècle, afin que rien ne manquât à sa beauté, comme rien ne manque à son génie ; il eût respecté à la fois Louis XIV et mademoiselle de La Vallière, et comme tout respect bien placé porte sa récompense, M. 

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