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42. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Aveuglé sur ses exagérations passionnées, il taxe d’impertinence les raisons au moyen desquelles le sage Philinte cherche à lui prouver qu’il a tort de se fâcher de ce que l’humanité est faite autrement qu’il ne la voudrait. […] Cependant cette imperfection, observe Philinte, a sa raison d’être, et il va nous en donner le motif en poursuivant : « Mais est-ce une raison que leur peu d’équité, pour vouloir se tirer de leur société ? […] Aux dernières paroles désespérées que prononce Alceste, paroles par lesquelles il déclare son projet de vivre désormais isolé de la société, Philinte, touché de compassion pour ce malheureux, dit à Eliante : «… allons Madame, employer toute chose pour rompre le dessein que son cœur se propose. » Tel est le précepte moral qui, tiré de cette comédie célèbre, peut servir à devenir meilleur à quiconque saura le mettre en pratique.

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