En butte aux attaques des hypocrites de religion, il songeait déjà au Tartuffe, et, observateur profond, il trouva le germe de la scène entre Orgon et Dorine dans une exclamation plaisante de Louis XIV. […] Madame Pernelle a tout l’entêtement, toute la prévention de l’âge et de la bigoterie ; Cléante, toute la modération et toute la tolérance d’un homme éclairé et sagement religieux ; Orgon est violent dans son fanatisme, aveugle dans son engouement ; Elmire, vertueuse sans pruderie, sage sans ostentation ; le caractère de Damis est impétueux et irréfléchi ; celui de Valère est sensible et généreux ; Mariane montre une âme aimante et douce, Dorme un esprit mordant qui s’exerce même aux dépens d’une famille qu’elle sert avec attachement. […] Il s’était chargé du rôle d’Orgon, et avait confié celui d’Elmire à sa femme. […] La tradition prétend aussi qu’à la première représentation, celle d’août 1667, Panulphe disait, dans la scène vii de l’acte III, en parlant du fils d’Orgon : Ô ciel ! […] Bourdaloue avait-il oublié et la belle tirade de Cléante, le sage de la pièce, sur la vraie et la fausse dévotion, et ce reproche qu’un zèle pieux lui fait adresser à Orgon : Quoi !