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47. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Mais il faut n’avoir pas mesuré le fond de la sottise et de la crédulité humaines pour ne pas croire possible qu’un esprit prévenu et circonvenu comme Orgon puisse aller jusqu’à tout sacrifier, même un fils et une fille, aux artifices hardis et profonds d’une cupide hypocrisie ! […] Pour ce qui est d’Orgon, il sait bien que « c’est un homme à mener par le nez ». […] N’oublions pas enfin que Tartuffe a pris ses mesures et qu’il a des armes toutes prêtes contre Orgon : c’est la donation d’une part et de l’autre la cassette compromettante. Or quelle invraisemblance y a-t-il qu’Orgon, dans son absolu et aveugle abandon, ait confié ses secrets et donné une partie de sa fortune à son dangereux séducteur ?

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