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36. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

  Que deviendrait Orgon et sa maison, si Elmire n’était que sa sœur, ou son amie, ou sa maîtresse, enfin toute autre que sa femme ? […] l’amour vrai dépeint au précédent chapitre ; si, considérant avec toute leur raison la gravité’ de ce qu’ils font, ils se donnaient l’un à l’autre avec une franchise et un abandon sans bornes, décidés à trouver tout l’un en l’autre533 ; si l’aveuglement de la jalousie mal fondée ne venait pas troubler la sincérité de leur affection534 ; si, une fois unis, ils continuaient, comme le recommande Ariste, à garder entre eux toutes les délicatesses et les, prévenances de l’amour535 ; si, comme dit Mlle Molière, le mariage ne changeait pas tant les gens 536 ; s’ils négligeaient moins leurs enfants, ces seconds liens des cœurs, qui viennent remplacer ceux de l’amour qui s’usent537 ; s’ils se consacraient résolument aux soins de la maison commune538 ; si l’homme, pénétré de sa dignité et de ses obligations, n’abdiquait pas comme Chrysale, et ne tournait ni à l’Orgon ni au M.

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