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118. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

C’est Goldoni qui le premier porta à la scène la personnalité et l’histoire de Molière, dans la comédie qu’il fit jouer à Turin, en 1751, sous le titre de Il Moliere. […] Jean-Jacques Rousseau lui avait été contraire ; l’esprit du philosophe de Genève continuait d’animer ses spectateurs : « Il a manqué à Molière, disait le dramaturge Mercier, que de méditer plus profondément le but moral qui donne un nouveau mérite à l’ouvrage même du génie, et qui, loin de rien dérober à la marche libre de l’écrivain, lui imprime plus de véhémence et d’énergie et lui commande ces impressions majestueuses et bienfaisantes qui agissent sur une nation entière. »Et Mercier, pour joindre l’exemple au précepte, empruntait à Goldoni son II Moliere, le transformait à sa manière, et faisait parler Molière dans son cabinet comme Mercier parle dans ses préfaces et dans ses drames.

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