Petitot la trouve d’autant plus remarquable, « que Molière, dit-il, semblait avoir épuisé dans le caractère d’Harpagon tous les traits saillants qui peuvent échapper à un avare. […] Pasquin ajoute, pour le persuader : Oui, monsieur, savez-vous qu’à présent on le nomme Le petit Harpagon ? […] répond Harpagon ; il valait bien mieux pour moi qu’il te laissât noyer que de faire ce qu’il a fait. » Voilà les sentiments paternels d’un avare. […] Dans L’Avare, c’est encore ce même art profond : c’est Harpagon mis aux prises avec certains devoirs, certaines nécessités impérieuses qui l’obligent d’agir contrairement à son caractère. […] Harpagon se confond en remerciements et ne tarit pas sur les obligations et la reconnaissance qu’il lui doit.