Harpagon, à son fils. […] Par exemple, dans l’Avare, Moliere donne le dernier coup de pinceau au portrait d’Harpagon, quand il le rend si dur, si ladre, qu’il refuse le nécessaire à son fils, & le contraint par-là à emprunter d’un usurier pour pouvoir s’entretenir. […] Tout homme frémira de se laisser vaincre par le démon de l’avarice, quand il verra le malheureux Harpagon livré aux inquiétudes continuelles de perdre son trésor, redoutant jusqu’à ses enfants qu’il regarde comme autant d’ennemis, & se laissant aveugler par sa malheureuse passion, jusqu’au point de renoncer à toutes les loix de la probité, & de se déshonorer en faisant l’infame métier d’usurier.