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19. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

À côté de la perfide Célimène et du malheureux Alceste, égaré par une noble folie, il place le raisonnable Philinte et la douce Éliante. […] Quelle délicatesse est la sienne quand il s’abstient de déclarer ses sentiments à Éliante qu’il aime, dans la pensée qu’Alceste serait plus heureux avec elle, s’il pouvait se dégager des liens de l’indigne Célimène ! […] J’ai vu cependant bien des acteurs se méprendre sur la fameuse scène du quatrième acte, celle où le Misanthrope, armé de la fatale lettre, vient s’en expliquer avec Célimène. […] J’ai dit qu’une sorte d’orgueil me paraissait être la base du caractère d’Alceste et la source de ses travers : le portrait qu’en fait Célimène autoriserait cette opinion. […] Mais, dira-t-on, Célimène est de sa nature mordante et satirique, et la malice, dans ses jugements, a peut-être plus de part que la raison et la justice.

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