La première scène du deuxième acte, où Alceste est en opposition avec la coquette Célimène ; la cinquième, où tous ces marquis,et Célimène surtout, médisent de toute la terre devant le misanthrope, sont superbes. La scène cinquième du troisième acte, dans laquelle la prude Arsinoé vient donner des avis à la coquette Célimène, qui les lui rend avec tout l’esprit imaginable ; la septième, dans laquelle Arsinoé allume la jalousie d’Alceste, après l’avoir loué malgré lui ; là scène troisième du quatrième acte, de fureur et de rage de la part d’Alceste, de finesse et de coquetterie de la part de Célimène, qui s’apaise tant qu’Alceste est en colère, qui se fâche dès qu’Alceste s’apaise ; la première scène du cinquième acte., où Alceste, après avoir perdu son procès, veut renoncer à la nature entière et s’enfuir dans les bois ; le dénouement enfin : voilà les beautés principales d’un ouvrage dans lequel il n’y a pas un vers qui n’ait rapport au caractère principal. […] Dam cette pièce, comme dans toutes eelles de Regnard, il y a un comique de mots que personne n’a atteint comme lui ; la scène sixième du quatrième acte, où le Distrait et le chevalier se disent poliment leurs vérités, ressemble à la scène de Célimène et Arsinoé dans le Misanthrope.