Attaqué par Despréaux, Cotin avait, à son tour, lancé contre lui quelques écrits satiriques : c’était une représaille juste, quoique bien inégale et bien imprudente. […] Plus d’un écrivain, comme il est dit de Vadius, et comme il était vrai de Ménage, n’avait vu son nom enchâssé qu’une seule fois dans les malins hémistiches de Despréaux. […] Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des Satires, est tombée entre mes mains : on ne doutera pas que ce ne soit elle-même, quand on aura rapproché les passages que j’en vais extraire, de ceux de la satire IXe de Boileau, qui en sont la réponse et la punition. J’appelle Horace, Horace ; et Boileau, traducteur. […] Je me bornerai à cette citation, où Boileau et son ami sont diffamés de compagnie : Despréaux, sans argent, crotté jusqu’à l’échine, S’en va chercher son pain de cuisine en cuisine.