Et lui, quand, après la pièce, l’auteur dépouillait le costume de l’acteur, le pourpoint troué d’Harpagon ou l’habit vert d’Alceste, était-ce assez pour lui, que cette franche gaieté dont il avait enivré le parterre, et s’en allait-il content quand on avait ri ? […] Pourtant des critiques, et illustres, ont tour à tour pris dans ses comédies certains personnages pour le modèle de l’honnête homme selon lui : on l’a accusé de juger comme Chrysale les choses de l’esprit, d’être bourru comme Alceste ou indulgent comme Philinte 30, sans s’apercevoir que, dans chaque drame, divers types étaient opposés pour faire contraste, sans qu’aucun fût réellement la perfection, également éloignée de tout excès. […] Que pense-t-il, lui, d’Alceste et de Philinte, et quel est entre eux deux le modèle idéal qu’il rêve ?