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54. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

 » « La naïveté malicieuse de son Agnès, dit-il encore, a plus corrompu de vierges que les écrits les plus licencieux. […] Alceste, l’éternel songeur, Philinte, l’éternel satisfait, Sganarelle qui se lamente, George Dandin qui pleure, Pourceaugnac qu’on exploite, Vadius qui se rengorge, Trissotin qui se pavane, Tartuffe qui ploie l’échine, Orgon qui croit, Argan qui doute, Harpagon qui thésaurise, Célimène la cruelle, Agnès la rusée, Scapin le drôle étourdissant, et Mascarille, et Dorine, et madame Pernelle, et Sosie, et maître Jacques, et Arnolphe, et Don Juan, et Diafoirus, et Bélise, et Armande, hommes, femmes, précieux et précieuses, petits marquis et grandes coquettes, fripons et honnêtes gens, malades et médecins, philosophes de hasard et savants de pacotille, bref un monde entier, tout un monde de types, de caractères, palpite, pour ainsi dire, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. […] Reprit le rôle d’Agnès après Mlle de Brie, qui le jouait encore à soixante ans sonnés. […] « Tout le monde connaît le vers de Molière qui termine la fameuse scène de L’École des femmes, entre la jeune Agnès et Arnolphe, qui apprend d’elle que le galant s’est introduit dans la maison :                                                                     … C’est assez ;                             Je suis maître, je parle, allez, obéissez !

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