/ 136
36. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

On le destinoit au Barreau ; mais au sortir des Ecoles de Droit il choisit la profession de Comedien, par l’invincible penchant qu’il se sentoit pour la Comédie b, toute son étude & son application ne furent que pour le theatre. […] La jalousie reveilla dans son ame la tendresse que l’étude avoit assoupie ; il courut aussi tôt faire de grandes plaintes à sa femme, en lui reprochant les grands soins avec lesquels il l’avoit élevée ; la passion qu’il avoit étouffée ; ses manieres d’agir, qui avoient été plûtot d’un amant que d’un mary ; & que pour recompense de tant de bontez, elle le rendoit la risée de toute la Cour. […] Son pere – – – – le fit solliciter par tout ce qu’il avoit d’amis de quitter cette pensée, & n’aiant pu rien gagner par leurs remontrances, ni par les promesses qu’ils lui firent de sa part, il lui envoia le maître chez qui il l’avoit mis en pension pendant les premieres années de ses études – – – – – ; mais bien loin que le maître lui persuadât de quitter la profession de Comedien, le jeune Moliere lui persuadât d’embrasser la même profession. – – – – Sa trouppe étant formée il alla jouer à Rouen & de là Lyon, où aiant plu au Prince de Conti, &c 35.

/ 136