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108. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Il fit des études, me semble-t-il, très ordinaires ; car, sauf Plaute, Térence et un peu de Lucrèce, rien dans ses œuvres ne montre qu’il ait rien retenu de l’antiquité. […] Il s’agit du véritable amour : Mais que contre ses vœux on combat vainement, Et que la différence est connue aisément De toutes ces faveurs qu’on fait avec étude, A celles où du cœur fait pencher l’habitude ! […] La pièce de Plaute, bien qu’on ne me fera jamais dire qu’Euclion soit « un avare de circonstance » et bien que j’estime qu’il est parfaitement un avare de tempérament, la pièce de Plaute n’est guère qu’une jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. […] C’est une étude de mœurs provinciales, À peine y avait-il quelques traits rapides de mœurs de la province dans Monsieur de Pourceaugnac. […] Diderot demandait aux dramatistes, pour renouveler le théâtre, de remplacer les caractères par les professions et l’étude des caractères par l’étude des professions.

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