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97. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

La pupille d’Ariste, qu’il a eu soin de ne point gêner sur les goûts innocents de son âge, tient une conduite irréprochable, et finit par épouser son tuteur. […] Elle l’épouse aussi ; mais on voit tout ce qu’elle avait à craindre s’il n’eût pas été honnête homme, et que ce surveillant intraitable, qui se croyait le modèle des instituteurs, n’allait à rien moins qu’à causer la perte entière d’une jeune personne confiée à ses soins, et qu’il voulait épouser. […] Quand elle veut s’en aller avec Horace, qui lui a promis de l’épouser, son jaloux lui fait une querelle épouvantable. […] Enfin, lorsque le Misanthrope propose à Célimène de l’épouser à condition qu’elle le suivra dans la solitude où il veut se retirer, et que sur son refus il la quitte avec indignation, et renonce à tout commerce avec les hommes, on peut encore lui dire : C’est vous qui avez tort. […] Croyez-moi, épousez une femme qui soit telle qu’Éliante vous paraît être; elle vous donnera ce qui vous manque, c’est-à-dire plus de modération, d’indulgence et de douceur.

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