De plus, pour bien préciser l’ordre des intermèdes, nous noterons un fait, c’est qu’après la consultation des avocats et l’air de Pourceaugnac à l’amour, un signe, habituel à l’époque dans l’impression musicale, indique que l’on doit suivre à la scène des opérateurs ou médecins ; l’harmonie l’indique, au reste, sans conteste, et la situation rend cet ordre logique. […] Car nous ne prétendons pas que Pourceaugnac soit resté longtemps avec cette forme passagère que nous indiquons; nous disons seulement que pour une seule fois que Pourceaugnac fut joué avec un rôle italien et un ordre différent ; ce ne fut là qu’un fait exceptionnel, mais un fait exceptionnel qui se serait passé avec l’assentiment de Molière et sa collaboration ; à cette époque, Molière n’était pas encore brouillé avec Lully ; ils se brouillèrent seulement en 1672. […] Si elles le furent, ce ne dut être que pour faire équilibre [aux intermèdes des apothicaires et des avocats, qui se trouvaient alors chacun terminer un acte; en tous cas, elles n’apparurent à Paris que réduites en nombre et à l’époque du carnaval, ce que justifieraient les derniers mots d’Eraste (acte III, scène X). Ces mots semblent ajoutés ; l’époque de la représentation de Pourceaugnac ne fait nullement penser au divertissement populaire du carnaval, amenant des masques au travers de l’intrigue, chose usuelle à la Cour, mais qui eût semblé mal justifiée à la Comédie, sans quelques mots de préparation. […] Or, cette farce du Maître d’école, aujourd’hui disparue, composée à peu près à la même époque que le Médecin volant, la Jalousie du Barbouillé, les Docteurs rivaux, le Testament, le Docteur amoureux, existait encore au siècle dernier dans le cabinet de M. de Bombarde (voir la Valise de Molière, de M.