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33. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Voyons donc si, même à ce point de vue assez peu élevé, le règne de Louis XIV mérite sa réputation. […] Plus tard, après la mort de Colbert, ces pensions furent considérablement réduites, et l’on sait que Corneille, près de mourir, aurait perdu la sienne sans l’intervention de Boileau ; mais, dans l’année où elles atteignirent le chiffre le plus élevé, la dépense totale ne dépassa pas 100,000 livres, savoir : 53,000 livres pour les nationaux, 16,000 pour les étrangers, et le reste en gratifications. […] Les protections élevées, si intelligentes qu’on les suppose, ont leurs inconvéniens ; la dignité du poète en souffre toujours, sans parler des mauvais vers que lui arrache la reconnaissance, et dont il est trop puni par le ridicule de les avoir faits.

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