Quelque rare, en effet, que soit leur mérite, combien ces écrivains restent encore au-dessous de lui ! […] Après ces écrivains remarquables, la comédie dégénère. […] De tous les écrivains de ce genre, il est le seul, depuis Molière, dont les ouvrages, en reproduisant les mœurs du temps, ont si fortement réagi sur elles. […] Comment ne serait on pas exposé à se tromper sur celui du Misanthrope, lorsque de grands écrivains, des critiques justement renommés, en ont fait des appréciations si diverses ! […] Il y avait entre ces deux grands hommes la différence d’un écrivain qui n’est que philosophe et moraliste, et d’un autre écrivain également moraliste et philosophe, et de plus auteur dramatique, c’est-à-dire d’un poète qui n’a pas à parler seulement à l’esprit et à la raison d’un lecteur isolé, mais dont l’œuvre s’adresse à tout un auditoire qu’elle doit intéresser, instruire, émouvoir et divertir à la fois.