Un écrivain dont les ouvrages sont une source inépuisable d’idées neuves et patriotiques, Bernardin de Saint-Pierre le premier s’aperçut de cette étrange anomalie. […] La reconnaissance ne pouvait manquer, elle se fit jour, mais plus tard : pour être oubliée d’un conseil municipal, la gloire de Molière n’en vivait pas moins dans toutes les âmes5 Bien plus, des écrivains du grand siècle, Molière est peut-être le seul dont le peuple ait gardé la mémoire. […] Enfin, en descendant des vices aux travers, Tous les faux sentiments sont par lui découverts : Le Bourgeois, dédaignant les vertus paternelles, Cherche parmi les grands de dangereux modèles, Le Valet qui naquit probe, sincère et bon, Veut imiter son maître et devient un fripon ; Le Médecin, gonflé d’orgueil et d’ignorance, Assassine les gens au nom de la science ; Dans sa prose ou ses vers un mauvais Écrivain Substitue à la langue un jargon fade et vain ; Et la Femme, suivant de pédantesques traces, Immole aux faux savoir son esprit et ses grâces !