Peut-être est-ce pour cela, messieurs, que vous êtes accusés de tyrannie par beaucoup d’écrivains généreux; quant à moi, je vous prie de croire que j’ai tout le respect voulu pour votre suprématie sociale, puisque je le partage, mais je n’en suis pas plus fier, et si un de mes fils a l’idée de faire des comédies, je l’engagerai paternellement à ne s’occuper que de nos victimes. […] J’avoue que je comptais citer ici en toutes lettres un nom parmi ceux de nos écrivains préférés, le nom de celui qui me paraît représenter plus brillamment encore que les autres, par l’élévation de son talent, la fermeté... l’entêtement de son parti pris et l’éclat incomparable de ses victoires dramatiques, ce genre, cette forme, ce moyen particulier d’émouvoir qui nous passionne depuis si longtemps déjà et que Molière, du haut des cieux, doit contempler avec une curiosité toute paternelle, quoique peut-être un peu étonnée. […] Je trouve, et je ne parle plus ici, Dieu m’en garde, des véritables écrivains qui peuvent se tromper, mais qui ne peuvent pas s’oublier, je trouve, eu égard à ce que je connais des théâtres dits populaires, qu’il est énorme pour un, public honnête de rencontrer un mets délicat parmi tant de plats avariés, ou grossiers, dont quelques-uns même sont purement et simplement empoisonnés. […] » Les écrivains des pays à divorce ne parlent presque jamais du divorce.