/ 128
19. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

L’éloge d’un écrivain est dans ses ouvrages; on pourrait dire que l’éloge de Molière est dans ceux des écrivains qui l’ont précédé et qui l’ont suivi, tant les uns et les autres sont loin de lui. […] Qu’on juge ce qu’est un écrivain dont presque tous les vers (dans ses bonnes pièces), analysés ainsi, occasionneraient les mêmes exclamations! […] Un grand artiste qui parle de son art répand toujours plus ou moins de lumière ; aussi les critiques qu’on a faites des bons écrivains sont oubliées, et leurs réponses sont encore lues avec fruit. […] Les mauvais écrivains ne manquent jamais de se réunir contre le talent, sans songer que cette réunion même prouve sa supériorité. […] Visé, comme auteur de mauvaises comédies, et de plus écrivain de Nouvelles, espèce de journal qui précéda le Mercure, avait un double titre pour déchirer Molière.

/ 128