Tous les censeurs ridicules dont Molière s’était moqué dans La Critique, ne se servaient pas de la plume ; tous aussi ne se vengèrent pas par des écrits. […] Sous les traits de Célimène du Misanthrope, d’Elmire du Tartuffe, de Lucile du Bourgeois gentilhomme, d’Angélique du Malade imaginaire, de La Princesse d’Élide, etc., elle contribua au succès des ouvrages de Molière ; et, dans Le Parisien de Champmeslé, on la vit jouer admirablement, et avec la plus grande finesse, un rôle écrit tout entier en italien. […] Boursault fit Le Portrait du peintre, petite comédie, servilement calquée sur La Critique de l’École des femmes, dont elle différait en ces deux points seulement, qu’elle était écrite en vers, et qu’elle manquait d’esprit. […] Il écrivit une Lettre sur les affaires du théâtre, dans laquelle il l’accusait, non seulement d’avoir outragé toute la noblesse du royaume, mais même d’avoir offensé la majesté souveraine, que cette noblesse environne et soutient ; accusation non moins absurde que perfide, fondée sur le plus grossier des paralogismes, celui qui, concluant du particulier au général et de l’individu à l’espèce, veut voir la satire injuste de toute une classe d’hommes respectables et respectés, dans la juste critique d’un petit nombre d’hommes ridicules qui en font partie.