Alors soit, répond Alceste, retombant dans son défaut persistant, la candeur, et du reste ne pouvant guère faire autrement que d’écouter. […] Alceste ne peut plus se refuser à écouter. Il écoute, et ce nest pas parce que le sonnet est mauvais qu’il gronde et murmure, c’est parce que Philinte continue à le houspiller en se récriant d’admiration à chaque quatrain. […] Le président écouta très patiemment le comédien ; puis il lui dit, avec le flegme d’un Philinte : « Je ne vous reproche point d’attaquer la religion ; je vous reproche de la défendre. […] N’a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides, qui n’assaisonnent d’aucun sel les louanges qu’ils donnent et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au cœur à ceux qui les écoutent ?