C’est une remarque ingénieuse et vraie à coup sûr, d’un très habile élève des écoles d’Athènes, qui s’appelle saint Augustin. […] reprit Henri avec un de ces regards qui vont très loin. — Je parlerai, lui dis-je, et tout naturellement de L’École des femmes. […] Ceci fait, j’aurais suivi l’enfant dans sa seconde entreprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune débutante que parfois elle manque de naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de tourments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière, non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin, j’aurais proclamé le succès de cette belle personne, l’élève bien-aimée de mademoiselle Mars ; et naturellement, à propos des bienveillantes et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’École des femmes : Il faut qu’on vous ait mise à quelque bonne école. […] Laissez de côté votre admiration pour Molière, ou plutôt, en convenant avec vous de l’esprit et de la gaieté de cette comédie, L’École des femmes, convenez avec moi que le fond en est obscène, que les détails n’en sont rien moins que pudiques ! […] Dans La Critique de l’École des femmes, un chef-d’œuvre de sarcasme et d’esprit : « Je suis pour le bon sens, dit Molière (il veut dire qu’il est pour ceux qui savent ce qu’ils disent), et ne saurais souffrir les ébullitions du cerveau de nos marquis de Mascarille.