Guichard paraît même en reconnaître et en regretter l’exagération quand il s’excuse, eu égard à la fausseté de l’accusation qu’on faisait peser sur sa tête et à l’indignation qu’elle soulevait dans son âme, de n’avoir pu parler avec plus de retenue (page 2). […] Ces épanchements d’une âme tendre et blessée, ces déchirements d’un cœur malade, ces faiblesses d’un esprit aimant, trop clairvoyant pour ne pas voir l’indignité de la chaîne qu’il porte et trop épris pour la briser, tout cela est d’une vérité à laquelle la fiction ne saurait atteindre. […] Une réaction était inévitable : elle trouva son expression la plus prononcée, sa formule caractéristique, suprême, excessive même, dans le jansénisme, dont je n’ai point ici a apprécier l’étroitesse au point de vue purement doctrinal, mais dont l’austère morale fut un salutaire refuge pour les âmes honnêtes. Dans la magistrature, dans la noblesse, dans le clergé même, les hommes a principes sévères, les esprits sérieux, les âmes inflexibles cherchèrent une sorte de régénération sociale dans la pratique des vertus vraiment chrétiennes.