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1 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
e droit de se mêler des choses divines et de la main la défense de la vraie dévotion contre la fausse ? Peut-on, d’un autre c
e portaient pas sur le danger de confondre la fausse dévotion avec la vraie , mais seulement sur l’inconvenance de mettre sur
tion sur les matières de piété : à qui appartient-il de distinguer le vrai du faux en matière de religion, sinon à la religi
était une revendication pour la raison profane du droit de séparer la vraie piété de la fausse, de flétrir celle-ci en respec
fausse, de flétrir celle-ci en respectant l’autre ; ce droit, il est vrai , n’avait jamais fait défaut à la liberté profane,
se prétendait qu’à elle seule appartenait le privilège de défendre la vraie religion ; mais le monde répondait que, toute que
bien plus grave en cette circonstance ? Est-il possible de séparer la vraie dévotion de la fausse ? Les traits lancés contre
sses impressions, ou s’en forment de fausses idées au préjudice de la vraie piété. » Développant ces trois idées, Bourdaloue
e, puisque nous n’avons aucun critérium pour nous assurer qu’elle est vraie après avoir posé intrépidement cette redoutable o
c non moins, de hardiesse : « Je veux, dit-il, qu’il n’y ait point de vraie piété dans le monde, ou qu’il n’y ait qu’une piét
e revient sur cette concession apparente et soutient qu’il existe une vraie piété : « Grâces immortelles vous soient rendues,
Israël. » On objecte la difficulté de distinguer en cette matière le vrai du faux : « Et pourquoi, mon cher auditeur, de de
arce qu’ils trompent quelquefois ? » Il reconnaît que ces exemples de vraie piété sont rares ; mais « il y en a jusque dans l
toutes les conduites, et d’étendre à tous les chrétiens ce qui n’est vrai que de quelques-uns. Molière ne dit même pas, com
tes suspectes ; au contraire, il sépare et tranche nettement entre la vraie et la faussé piété, et caractérise celle-ci par d
-il le seul qu’il sera défendu de flétrir ? De peur de discréditer la vraie piété par la fausse, couvrira-t-on la fausse du p
vraie piété par la fausse, couvrira-t-on la fausse du prestige de la vraie  ? Non, dira-t-on ; mais c’est à l’Église elle-mêm
ant avec raison combien il est difficile de fixer une limite entre la vraie et la fausse piété ; car la vraie piété serait la
ficile de fixer une limite entre la vraie et la fausse piété ; car la vraie piété serait la piété complète, animée par une fo
l’optique du théâtre a ses lois nécessaires, et que si Tartuffe n’est vrai que suivant ces lois, il ne doit pas l’être autre
avec génie et exprimé dans des vers admirables ce trait profondément vrai  : Et je verrais mourir frère, enfant, mère et fe
rtuffe était l’objet. J’ai si peu voulu, semble-t-il dire, flétrir la vraie piété que j’ai mis ensuite sur la scène l’incrédu
me et l’hypocrisie étaient l’un et l’autre et également flagellés. La vraie piété seule était mise à l’abri de toute atteinte
demment Bossuet, comme Pascal, avait vu à sa cour et autour de lui de vrais libres penseurs ; il avait expérimenté, non en lu
it que respect humain et fausse bravade ; chez d’autres, c’étaient de vraies insultes préméditées, des étalages insolents d’im
ches comme l’œuvre de dévotion, mais cette œuvre aura disparu. Il est vrai que les deux pièces françaises, imitées de l’Ital
lui-même par là la pauvreté et la platitude de son esprit : « Il est vrai , dit-il, qu’il y a quelque chose de galant dans l
es traits qui servent à dessiner son caractère d’impie et d’athée. La vraie question se déplace et se réduit à celle-ci : Mol
il n’y avait pas eu pour lui une nécessité politique de distinguer la vraie et la fausse dévotion. Souvent même il ne charge
a sacrifié à des scrupules puérils et peu littéraires un trait vif et vrai qui n’ôtait rien à la solidité de la philosophie
nt en traits si énergiques la fausse dévotion qui ressemble tant à la vraie , en associant à tant d’esprit et à tant d’éclat l
types de théâtre, telle était, nous le croyons, sa seule pensée et sa vraie ambition. III. On sait que Fénelon, dans sa
ère est certainement judicieuse, et dans une certaine mesure elle est vraie  ; mais je ne sais si elle est suffisante et si el
ne à rire, il conserve toujours le front haut parce qu’il est dans le vrai , que c’est lui qui a raison et qu’il a pour lui l
ons avec eux, ce n’est pas avec les mêmes sentiments qu’eux. S’il est vrai que le rire n’est pas toujours mauvais signe lors
es travers qui viennent d’un cœur noble et généreux, cela est surtout vrai lorsqu’il a sa source dans les circonstances et d
i a lieu dans Le Misanthrope. On dit qu’Alceste est risible, cela est vrai , mais pourquoi l’est-il ? C’est ce qu’il faut rec
ort, ce n’est pas lui. Nous touchons ici à ce qui nous paraît être le vrai sujet du Misanthrope, à savoir le conflit de la v
onde. Molière, en observateur profond, a été frappé de ce fait que la vraie vertu, la vertu rigoureuse et étroite, mise en co
monde, non point égoïste, comme on l’a dit, car il a pour Alceste une vraie amitié et ne manque même pas de générosité, puisq
e courtisane. C’est une Célimène de bas étage, qui essaie de jouer la vraie . On retrouve encore dans Le Demi-Monde la scène d
e défendre de la fausse Célimène, comme Philinte défend Alceste de la vraie . Il accepte le monde où il vit, comme Philinte ac
t d’autre, c’est bien la vertu et l’honneur aux prises avec le monde, vrai ou faux, peu importe. Ce conflit peut être comiqu
la vérité sans colère, à défendre la justice sans ostentation, à être vrai sans jouer un rôle. Tel est l’Alceste idéal qui s
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
e de raisonnable sur la scene. On doit bien se garder de confondre le vrai avec le vraisemblable ; il y a très grande différ
très grande différence de l’un à l’autre : aussi n’est-ce pas sur le vrai qu’il faut imaginer, construire, filer, nouer, dé
construire, filer, nouer, dénouer une piece, parceque bien des faits vrais ne peuvent pas se mettre en action, ou que, n’arr
ar le même Peintre, sans en être reconnu : cette singularité, quoique vraie , seroit bien difficile à mettre, avec vraisemblan
ns ses cheveux, & du papier brûlé sur ses sourcils. C’est un fait vrai qui a souvent produit des scenes très plaisantes 
au a prononcé : Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. Les S
s plus servir de principal ressort à la comédie, que ce qui n’est que vrai . Je suppose un pere qui dicte à son Notaire un te
onc plus, en combinant un plan, ou en le travaillant : Cela peut être vrai , ceci est très possible. Mais qu’ils se demandent
retour T’y souffrît en repos jusques à demain jour. Isabelle. Il est vrai  ; mais... Sganarelle. Il est vrai ; mais...Hé !
es à demain jour. Isabelle. Il est vrai ; mais... Sganarelle. Il est vrai  ; mais...Hé ! quoi ? Isabelle. Il est vrai ; mai
is... Sganarelle. Il est vrai ; mais...Hé ! quoi ? Isabelle. Il est vrai  ; mais... Hé ! quoi ?Vous me voyez confuse, Et je
3 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
[Les femmes dans Molière] Dans le tableau si vrai et si varié que Molière a tracé de la comédie qui
ner à la nature, de leur montrer tout ce qu’elles ont à gagner à être vraies , sensées, indulgentes et bonnes, éclairées sans p
commune, À braver comme moi les coups de la fortune. Il n’est pour le vrai sage aucun revers funeste ; En perdant toute chos
mbler dès qu’elle prend son ton, Je ne sais où me mettre, et c’est un vrai dragon. Et cependant avec toute sa diablerie, Il
appliquent si bien à la modeste et gracieuse Henriette, expliquent la vraie pensée de Molière sur ce que doit être la femme ;
ble décence se montre dans le langage de la jeune fille qui sait être vraie , simple, et digne dans l’aveu de son penchant pou
rtage pas cet excès de délicatesse, et je crois que souvent il serait vrai de dire de cette pruderie affectée, ce que Célimè
orité morale et intellectuelle de celle qui a su se conserver simple, vraie et modeste dans ce milieu tout d’affectation et d
la plus pure un manque absolu de lumières. Arnolphe dit bien, il est vrai , à Chrysale son ami : Épouser une sotte est, pou
ouvrant aux plus tendres sentiments ! Comme Mariane et Angélique sont vraies , respectueuses et touchantes dans leurs supplicat
es, et que, le plus souvent, elles conduisent à leur gré ; cela était vrai surtout du temps de Molière. Le poète philosophe
ue de madame il est ma foi jaloux. En quels excellents termes, aussi vrais qu’animés, elle fait justice de l’hypocrisie de t
se elle intervient dans la brouille des deux amants : À vous dire le vrai les amants sont bien fous. Vous vous aimez tous d
-je en terminant cet essai si imparfait, que j’étais du moins dans le vrai en disant tout d’abord que les divers portraits d
inentes se terminent cependant par un trait qui restera éternellement vrai , sous sa forme d’un brutal comique : Tout le mon
4 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
ent raisonnable 424. Oui, l’imprescriptible raison règne dans l’amour vrai , en fait la grandeur, la bonté, la durée, l’énerg
our vrai, en fait la grandeur, la bonté, la durée, l’énergie. L’amour vrai ne naît point au hasard, par une séduction des se
t pourtant, ce court espace lui suffit aussi.pour montrer que l’amour vrai est l’amour des âmes, faites par Dieu avec le ten
aimer est aussi irrésistible que la nature qui leur fait connaître le vrai et pratiquer le bien. Sans doute tous les instinc
de tous ces tableaux vivants, ressort doucement la figure de l’amour vrai , naturel, partant moral.   Comme les plantes et
ce Jaloux, montrent, dans une dignité princière, les mêmes sentiments vrais et naturels qui animent Isabelle et Valère dans l
c’est la vérité : sous toutes ces erreurs et ces hésitations qui sont vraies , il y a l’amour vrai, qu’aucune puissance, aucun
toutes ces erreurs et ces hésitations qui sont vraies, il y a l’amour vrai , qu’aucune puissance, aucun intérêt ne pourra arr
t coquette : ce vice la rend incapable de comprendre la.seule passion vraie qu’elle ait inspirée dans toute la cour.de galant
le style obligé de la passion. Il pensait avec raison qu’un sentiment vrai se fausse et s’émousse à s’exprimer en termes rec
douce et touchante qui va droit au cœur parce qu’elle en exprime les vrais sentiments. Est-il besoin de rappeler les charman
ition, au caractère, aux âmes de ceux qui s’y livrent. Quel triste et vrai ridicule versé sur Sganarelle, sur Arnolphe ; sur
assion, de toutes la plus belle490, soit complètement instructive et vraie , il faut jeter un coup d’œil sur les amours faux,
ressés et voluptueux que Molière a mis quelquefois en face des amours vrais , délicats et purs. Quelle leçon ressort des débau
e nul poète n’a jamais conçu ni représenté l’amour d’une manière plus vraie , plus touchante, plus morale. 421. Voir Psyché,
II, sc. VI ; act. III, sc. IX-XII. 428.   Ah ! qu’il est bien peu vrai que ce qu’on doit aimer   Aussitôt qu’on le voit
II, sc. VIII-X. 441. « La nature veut toujours être nouvelle, c’est vrai  ; mais elle reste toujours la même... À côté d’un
5 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
épourvu d’esprit philosophique, il n’était pas capable de pénétrer la vraie nature de la comédie non plus que de la tragédie,
délivra l’esprit de son élément fini, et lui ouvrit les portes de la vraie et réelle existence179. Voilà pourquoi l’élément
d’horreur. Mais, sensible à l’héroïsme et à tout ce qui est moral et vrai , il professe pour chaque personnage pris à part u
son honneur200 En somme, la tragédie a perdu sa base substantielle et vraie , qui est la guerre des Dieux, c’est-à-dire des se
bstance éternelle, manifestée par lui d’une manière plus pure et plus vraie dans ses créations hautement générales, qu’elle n
cène comique au dénouement205 ; il n’est pas possible , que les idées vraies et les bons sentiments de l’homme subissent final
ternelle. Ainsi, tandis qu’un État organisé selon son type naturel et vrai , ayant son chef politique et sa hiérarchie social
qui, en enseignant que tout est probable, c’est-à-dire que rien n’est vrai , qu’en chaque question le pour et le contre peuve
nettement prêché le mariage et la soumission à l’ordre établi. Il est vrai que l’homme moderne put être pathétique autrement
e citoyen ou de roi. Le grand intérêt du drame romantique fut, il est vrai , dans les individus, dans le développement varié
x, les impatiente et leur déplaît. Ils ont à un haut degré le sens du vrai , non pas de cette vérité large, concrète, réelle,
que grâce à cette parfaite symétrie du mal et du bien, du faux et du vrai , de l’absurde et du raisonnable dans les comédies
e les insolents qui osent le trouver plaisant. — Son Tartuffe, il est vrai , ne se prend pas lui-même au sérieux, puisqu’il e
ernelle et du lien conjugal, sans l’innocente et débonnaire gaieté du vrai comique. Après lui, le mariage fut profané sur la
dans Don Quichotte, et rien n’est plus propre à jeter du jour sur la vraie nature du comique, que la comparaison de leurs œu
c’est ce que Cervantes a fait. D’un motif aussi absurde il a tiré un vrai poème, parce qu’il en a tiré une comédie. Don Qui
Mais aux yeux de la raison, cette inconséquence est le conséquent, le vrai lui-même. Car l’homme est ainsi fait qu’il porte
ence, se continue victorieusement et conserve une existence réelle et vraie . T. V, p. 153. 182. Parmi les chefs-d’œuvre d
egardée comme d’autant plus salutaire qu’elle a moins de goût. Il est vrai que la plus haute beauté est sans caractère ; mai
les existences phénoménales du monde réel, te monde de l’art est plus vrai que celui de la nature et de l’histoire , t. Ier,
faux et exclusif, elle représente dans leur accord profond, les idées vraies que poursuivaient les personnages. Dans la comédi
e et fausse. Sous ce rapport, le risible est souvent confondu avec le vrai comique. Tout contraste entre le fond et la forme
e soumettre à l’obligation de ne pas représenter ce qui est en soi le vrai , la raison absolue, comme ce qui est faux et se d
en effet, l’apparence, une fausse image de ce qui est substantiel et vrai , ou ce qui est mauvais et petit en soi est le côt
se détruit par soi-même, à cause de ce semblant même d’existence, la vraie personnalité triomphe encore de cette destruction
pour les spectateurs. Le premier cas seul doit être regardé comme le vrai comique. À ce point de vue, un personnage n’est c
nt moral dans la vie du peuple athénien, sur là traie philosophie, la vraie foi aux Dieux, l’art solide, qu’Aristophane se mo
scène la contradiction absolue de la véritable nature des Dieux, des vrais principes de la vie politique et morale avec les
re, l’ancienne comédie grecque se maintient précisément dam ce cercle vrai et substantiel. T. V, p. 194. 213. Rappelons-no
pour les spectateurs, ou aussi à leurs propres yeux, Aristophane, le vrai comique, avait fait de ce dernier caractère seule
6 (1910) Rousseau contre Molière
s une dépravation de la nature et le plus grand de tous les vices. Le vrai misanthrope est un monstre. S’il pouvait exister,
est un songe. Si vous vous rappelez le héros de cette pièce, voilà le vrai misanthrope. » Mais Alceste est-il un homme qui,
Et pourquoi aime-t-il le personnage complexe ? — Parce qu’il aime le vrai , parce qu’il voit les hommes complexes en effet e
er pour un méchant lui-même… » Eh bien alors ? dirai-je ; Alceste est vrai , et que pouvez-vous encore dire contre lui ? Mais
’il reprend pour ainsi dire quand même : « Mais il n’en est pas moins vrai que tous les moyens ne sont pas bons à produire c
homme emporté soient deux caractères très différents, rien n’est plus vrai  ; mais encore il faut voir les scènes les unes av
ctère aurait eu quelque chose de monotone, ensuite parce que, quoique vrai , il eût été un peu étroit. Il a préféré, comme il
serait impossible à Alceste dans l’état où il est, c’est de faire un vrai trait d’esprit, ce qui demande du sang-froid, de
nnel est engagé et oùAlceste n’a pas le détachement que doit avoir le vrai misanthrope, le misanthrope par philanthropie. « 
ce qui a beaucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux ; et
e que rêve Rousseau est faux ; et que si le personnage de Molière est vrai , l’on n’est plus en droit de dire que Molière la
faire rire : il l’a fait tel parce qu’il peint les hommes. Or est-il vrai que les aigris que nous rencontrons, de noble et
itement impuissants sur lui. II est donc à la fois très noble et très vrai . Mais il n’est noble que dans la mesure où il res
oble et très vrai. Mais il n’est noble que dans la mesure où il reste vrai . Plus noble encore, plus détaché, planant plus ha
hèse de Rousseau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de mauvais procédés envers Alc
personne ; qui, autour d’une bonne table, soutiennent qu’il n’est pas vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien gar
sion » d’être le sien. Il ne songe qu’à lui rendre des services et de vrais services. Amoureux d’Eliante et par conséquent ay
s, qui ont tous les deux des qualités et des défauts et qui sont très vrais l’un et l’autre. Mais Philinte est odieux à Rouss
s caractères en question sur cette idée, chacun des deux eût été plus vrai , plus théâtral et que celui d’Alceste eût fait in
ous point occuper de ce passage de Rousseau. Cependant ce portrait du vrai Philinte, du parfait Philinte, étant inspiré à Ro
s logiquement et avec verve : « Mais, s’il vous plaît, de même que le vrai beau drame que Molière avait en main c’était de f
l’humaine misère et insensible à ses propres mésaventures, de même la vraie comédie que Molière avait en main, c’était de mon
ime Eliante d’amitié amoureuse. L’amour d’Eliante pour Alceste est un vrai malheur pour Philinte : il le supporte d’une âme
que les légers travers qu’il est impossible qu’il n’ait pas, restant vrai , les travers qui sont tels que, s’il ne les avait
nce le Philinte et l’Alceste que Rousseau aurait voulu que, pour être vrais , Molière dessinât ; la pièce est conçue, il n’y a
compatissant ? Alceste m’a touché, et ses récits encore M’offrent un vrai malheur, Monsieur, que je déplore. Je tremble du
avez perdu du temps… — Oh ! s’écrie Philinte. Alceste ! Est-il bien vrai  ? Quel accident terrible ! — Quoi, Monsieur ? Vou
gros tout cela ; moyennant quoi il pourra se dire : « C’est pourtant vrai que le Philinte de Molière contenait ce vilain ho
l ne le dît point. Le caractère de l’Alceste de Fabre est tout à fait vrai et il est soutenu jusqu’au bout avec une très gra
rouver le Bourgeois gentilhomme une pièce assez immorale. Il est très vrai que le travers de M. Jourdain est une chose fort
Jourdain, pour les raisons que j’ai dites en commençant : il est très vrai que M. Jourdain fait en soi une chose bonne, s’él
entilhomme par reflet. C’est lui qui est le bourgeois gentilhomme, le vrai , le pur. Il est donc coupable, coupable de vanité
e que Rousseau, en littérature, ne se place jamais au point de vue du vrai . La littérature n’est pas pour lui un des moyens
u vrai. La littérature n’est pas pour lui un des moyens de montrer le vrai aux hommes, elle est un moyen d’échapper au réel,
e contempteur des hommes qui logiquement devrait dire : « Comme c’est vrai et comme vous avez raison », il est l’optimiste i
re] les sots sont victimes des méchants, ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde, n’en vaut pas mieux à mettre au th
d’approbation… ». — « Les sots sont victimes des méchants, c’est très vrai  ». dit le Rousseau pessimiste. — Eh bien alors !
cateur et doit être un prédicateur, et est ici non pour me montrer le vrai , mais pour me guider vers le bien par tous les mo
s personnes. Vous aviserez-vous de faire des peintures effroyables et vraies du vice pour les montrer à un enfant ? Vous aurie
est impossible de ne pas être pour l’un ou pour l’autre. — Il y a du vrai  ; mais tant s’en faut que ce soit vrai tout à fai
n ou pour l’autre. — Il y a du vrai ; mais tant s’en faut que ce soit vrai tout à fait, et le public ne laisse pas, dans une
l’Avare, Molière a eu pour but — s’il en a eu un autre que de peindre vrai — de montrer qu’un vice quel qu’il soit, conserva
e et assez près d’être dévergondée. Voilà qui est bien, puisque c’est vrai  ; mais aussi ce fils et cette fille, s’ils ne son
bons mouvements de générosité et de bravoure, c’est d’abord pour être vrai , ce qu’il ne peut point se résoudre à n’être pas 
t « l’optique de la scène » qui exige du « grossissement ». Il y a du vrai dans cette objection à l’objection ; mais la vrai
sement ». Il y a du vrai dans cette objection à l’objection ; mais la vraie raison de Molière, c’est sa passion. Dans sa hain
ble pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. » Donc le rôle de Cléante est une simple p
les Femmes savantes sont une famille disloquée par le travers de son vrai chef, à savoir par la manie de l’intellectualisme
il écrit un rôle de raisonneur où il logera quelques compliments aux vrais dévots, d’autre part il invente le personnage de
ceux qui s’en coiffent et les rend méchants. Et quand même il serait vrai que ce n’est que l’excès de la passion religieuse
tombé si j’avais suivi votre doctrine. » Mais il n’y a, pour dire le vrai , qu’une raison pour quoi Rousseau n’ait pas incri
les paroles. C’est à noter. Cléante, du Tartuffe, n’agit pas ; il est vrai  ; mais Molière, par instinct de bon dramatiste, a
me. — Sans doute, répond immédiatement Rousseau ; « ce n’est que trop vrai dans le monde » mais d’abord ce n’est pas à dire 
ité ? Non. Admettez-vous qu’ils la fassent ? Oui. Donc la peinture du vrai , encore qu’il soit le mal, est légitime et même u
core qu’il soit le mal, est légitime et même utile. Cette peinture du vrai , du moment que vous la permettez au sermonnaire,
ousseau et, du reste, de tous ceux qui ont attaqué Molière. Il y a du vrai  ; il y a beaucoup de vrai. Cela est évident par c
ous ceux qui ont attaqué Molière. Il y a du vrai ; il y a beaucoup de vrai . Cela est évident par ce qu’a fait Molière et con
« … pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai employé pour cela deux actes entiers
leurs femmes, des maîtres sur leurs serviteurs ? Il fait rire, il est vrai , et n’en devient que plus coupable en forçant, pa
ois, comme étant le paradoxe d’un homme très intelligent. Il est très vrai que chez Molière les enfants sont irrespectueux à
, a-t-il le droit de le montrer renversé ainsi ? Sans doute, s’il dit vrai . Le poète comique n’a pas autre chose à faire qu’
l dit vrai. Le poète comique n’a pas autre chose à faire qu’à peindre vrai , qu’à peindre telles qu’elles sont les choses qui
torique, parce qu’au reproche d’invraisemblance elle répond : « c’est vrai  ; cela a eu lieu », ce qui ferme la bouche aux co
le aussi, pourrait peindre n’importe quoi et dire hautement : « c’est vrai  », car tout est vrai ; mais l’exceptionnel des mo
indre n’importe quoi et dire hautement : « c’est vrai », car tout est vrai  ; mais l’exceptionnel des moeurs d’un temps est t
des moeurs d’un temps est traité d’invraisemblable, quoique toujours vrai , parce que l’on ne peut pas en vérifier l’exactit
peignant ce renversement de l’ordre social, peint-il quelque chose de vrai et de vérifiable ? Sans aucun doute. Je reconnais
n valet bâtonne son maître. Mais cela n’est qu’une farce. Mais est-il vrai qu’un père avare, d’abord a pour fils un prodigue
e que son fils se moque de lui ? Il n’y a rien de plus commun. Est-il vrai qu’un paysan, qui épouse une demoiselle, est trom
u’il y a de plus mauvais dans la vérité qu’on lui montre. Cela est si vrai qu’au passage même où il proclame l’amour du beau
olière, ni pour ni contre, et la grande contradiction de Rousseau, la vraie , celle-ci, c’est d’avoir dressé un réquisitoire c
homme, il suffit de n’être pas un franc scélérat. »   Ici, il y a du vrai . Voltaire a eu un mot très judicieux, très précis
n excentrique, et, s’il n’est pas très excentrique, il ne sera pas un vrai honnête homme ; il ne sera qu’un mondain aimable.
ux bienséances. Et il faut bien convenir que ce n’est pas tout à fait vrai , mais qu’il ne s’en faut pas de beaucoup que ce n
e joli talent de Dancourt, son observation, très superficielle il est vrai , mais juste et qui pince, sa plaisanterie facile,
s’il est coupable, il est plus coupable ; et d’une part, il est très vrai que les successeurs de Molière héritent de ses pr
re Molière responsable de ses successeurs ; d’autre part, il est très vrai aussi que, comparé à ses successeurs, Molière peu
ces plus épurées ; mais aussi qu’arrive-t-il ? Qu’elles n’ont plus de vrai comique et ne produisent aucun effet. Elles instr
e les aperçoive pas ; que La Chaussée lui en donne, de mauvais il est vrai , et que, encore qu’ils soient mauvais, il ne dise
on ; Vous paraîtrez à tous un objet effroyable, Et vous irez un jour, vrai partage du diable, Bouillir dans les enfers à tou
votion comme d’une faiblesse ou comme d’un crime. Mais l’enseigne des vrais dévots est de n’en pas avoir, et pourvu qu’ils vi
ent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise. La marque de la vraie piété est de ne se soucier que d’elle-même, et dè
ais qui a dit : Comica non virtus, vitium non comica res est. C’est vrai au fond, et c’est précisément ce qui excuse les p
is elle prend fausse science et philosophie de pacotille pour science vraie et sagesse solide, et voilà en quoi elle est ridi
une pastoure n’ayant préféré un quadragénaire à un jouvenceau. Il est vrai que le bon Arnolphe n’a aucun mérite intellectuel
qu’en dise Rousseau, il en fait peu. Dans le Tartuffe, écrit, il est vrai , avant le Misanthrope, mais remanié jusqu’en 1667
nquer de l’être dès que Ion sort de son état… Quand elles auraient de vrais talents, leur prétention les avilirait. Leur dign
ne fois, c’est uniquement pour lui qu’elle doit être élevée et que le vrai moyen de l’élever exclusivement pour lui est de l
l’aimer très fort (s’en doute-t-il ?), mais qu’encore (et c’est très vrai ) il y a plus de chance qu’on l’adore dans le cas
n qui leur est propre est l’adresse et non pas la fausseté ; dans les vrais penchants de leur sexe, même en mentant, elles ne
ses limites [il ne dit pas quelles elles sont] on la rend modeste et vraie et l’on en fait une loi de l’honnêteté. » Et c’es
te protestante très énergiquement et avec ferveur. Elle élève, il est vrai , ses enfants sans catéchisme, mais remarquez que
che aussi et consistante que Sophie ! — Tout compte fait, il est très vrai  ; et il faut reconnaître que, de la Nouvelle Hélo
ure sont tous personnages sympathiques. Il n’y a, à mon avis, rien de vrai dans ces trois affirmations. 1° Dans Molière, les
ce que je viens de transcrire soit probant, il faut qu’il ne soit pas vrai que les médecins donnent la santé et qu’il ne res
n le ridiculisant, c’est le préjugé qu’on ridiculise ; et il est très vrai qu’en cette pièce la nature, la bonne nature, rep
, ce me semble, plus qu’un autre. Examinons pourtant. La thèse serait vraie , ou du moins elle pourrait être soutenue, plus ou
rait avoir établi que les discours de Cléante sont l’expression de la vraie pensée de Molière. Or, on ne le peut pas plus qu’
du Bourgeois gentilhomme ou Martine encore dans les Femmes savantes, vraies filles de la nature s’il en fut, qui ne font poin
i ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles qu’à force d’être vraies . Ne semble-t-il pas qu’elles sont là pour nous di
en raison. Mais laissons Dorine, puisqu’on nous dit, ce qui est assez vrai , que c’est surtout une femme d’esprit, et venons
du bon sens. Mais cette idée, pourquoi ne pas l’accepter, si elle est vraie  ? Pour mon compte, je l’accepte et la proclame av
n de son temps que ce qui est toujours sens commun : il sera toujours vrai , parmi les « bêtes de troupeau », qu’à jeune femm
une. La gloire elle-même est fondée en sottises. Ou, si l’on veut, la vraie gloire est de plaire trois siècles après sa mort
et l’idée moyenne en toutes choses que ce commerce vous donne est le vrai  ; l’autre, antisocial foncièrement, qui dit aux h
ès belle et aussi parce qu’elle ne laisse pas de contenir beaucoup de vrai . « Aimer Molière, c’est… » Au fond et en résumé,
7 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
nsi que vraisemblable, à cause de la mystérieuse intimité qui unit le vrai , le beau et le bien, et fait de leur réunion la c
’elle est appuyée uniquement sur l’amour-propre, un des vices que les vrais moralistes cherchent d’abord à extirper. Y a-t-il
que par la crainte d’être moqué ? La théorie de l’art pour l’art est vraie chez les grands artistes. On va à la comédie pour
sur l’influence morale qu’elles pouvaient avoir10, il n’est pas moins vrai qu’il se faisait une opinion plus modeste de ce q
vais qu’elle soit condamnée avec le reste. Mais supposé, comme il est vrai , que les exercices de la piété souffrent des inte
lumineux pour exciter les émotions, et s’inquiète médiocrement d’être vrai , pourvu qu’il soit émouvant19. Enfin, qu’est-ce e
le elle-même, et par là bien différente de celle que doit proposer un vrai moraliste.   Sans doute, on peut trouver la moral
il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
elon, Lettre à l’Académie-françoise, VII. — C’est son amour absolu du vrai qui a fait dire à Boileau :   C’est par là que
vait ni les blâmer ni s’en offenser : « Les véritables savants et les vrais braves ne se sont point encore avisés de s’offens
s personnages… qu’ils sembloient moins des acteurs de comédie que les vraies personnes qu’ils représentoient.  » Perrault, Les
8 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
eurs filles, leurs épouses, troupe chaste, goûtaient les leçons de la vraie morale, — celle qui n’empêche point de vendre à f
t nombre des bons juges est gagné. Tout passe, tout est bon, tout est vrai , les critiques perdent leur temps. « L’effroi des
ue Tartuffe parut, dit un commentateur, ne laisse aucun doute sur les vrais rapports qu’il avait avec eux. » Un de ces « fau
bruyère. « On fait, s’écriait-il, concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété par de malignes interprétations de la fauss
trop de recherche ; en somme, ouvrage distingué. M. Bazin n’était ni vrai ni faux dévot. Il a vécu sans culte, il est mort
vie ne révèle point une âme fière. L’orgueil peut s’en accommoder, la vraie dignité n’y tiendrait pas. Depuis le jour où Cicé
sur saint Jean Chrysostome, dit plus en moins de mots. Il signale la vraie cause du déshonneur de la profession comique, dan
nne la confiance et la force ; son talent lui fournissait le reste. A vrai dire, il y a de Louis XIV deux créations du même
nte, l’homme bon, juste, tolérant, le « dévot de cœur » qui connaîtra vraie religion, qui pratique la vraie morale. Et si que
t, le « dévot de cœur » qui connaîtra vraie religion, qui pratique la vraie morale. Et si quelque bruit des propos que son ét
, le premier de notre temps pour l’esprit et pour les sentiments d’un vrai philosophe, cet ingénieux censeur de toutes les f
la correction des mœurs. Les moralistes qui ont connu et pratiqué la vraie morale pensent tout autrement. Lorsque l’on trait
’il eut sujet de faire ses réflexions et qu’il soutint cette thèse. A vrai dire, il ne semble pas beaucoup la prendre lui-mê
ais qu’elle soit condamnée avec le reste : mais supposé, comme il est vrai , que les exercices de la piété souffrent des inte
u’il raconte en guise de post-scriptum, et qui renferme, je crois, la vraie pensée de toute la pièce. Nous l’avons entendu pa
que le principal intérêt de celte élude sera de laisser à chacun son vrai langage. On sentira mieux où est la conviction. R
la nature humaine que tout orateur doit annoncer qu’il va chercher le vrai , lors même qu’il médite de s’en détourner et qu’i
la fois restreinte ! grandiose, où il est plus facile d’en saisir le vrai caractère et d’en apprécier la portée ; voyons le
mâles que des flatteries dont ils essayent de se scandaliser. Il est vrai cependant qu’au milieu de ces splendeurs où il se
a parole de Dieu, disait-il, est un ami qui ne flatte pas . Il disait vrai  ; il ne flattait pas et on le sentait ami. Il éta
uis XIV, et mieux expliquer son caractère et ses erreurs. C’est là le vrai de l’homme que l’on vit si violemment orgueilleux
vait savoir, une droiture de raison qui le faisait toujours tendre au vrai , une application constante à remplir ses devoirs,
agrins contre le monde, et vos plaintes souvent très injustes… Il est vrai , on voit dans le monde des hommes qui, selon le m
aints dans le ciel, le bonheur dont jouissent, même sur la terre, les vrais et humbles serviteurs de Dieu, ceux qui disent av
t également, car le beau, ce seul but de l’art, n’est la splendeur du vrai que parce qu’il en est l’évidence. Si les caractè
fanatique sans yeux, sans jugement et sans entrailles, représente le vrai dévot, par opposition au faux dévot qui est Tartu
s dans la maison de Molière. Où donc sont les « dévots de cœur », les vrais gens de bien dont le contraste serait indispensab
sé le masque même que le visage. Le faux dévot est un coquin, mais le vrai dévot est un butor. La sincérité de celui-ci n’es
ais une haine effroyable ! Aimable caractère, et propre à relever la vraie dévotion dans l’estime de ceux des spectateurs qu
de se laisser plutôt piper une seconde fois que de faire injure au «  vrai zèle ». Mais cette leçon ne vient guère à propos,
’imposteur. Croirons-nous que Molière, tout rempli d’estime pour le «  vrai zèle », n’a pas voulu ce résultat, qu’il n’y a là
tations de l’auditoire qui ont tourné contre la dévotion, contre « le vrai zèle », ce qui n’était dans son dessein qu’une lé
 : « Par ce creux, mon venin passe ! » Si dans le Tartuffe, Orgon, le vrai chrétien, n’était pas un sot facile à rendre inju
et l’honneur de son enfant. Bientôt, quelque mouvement naturel de la vraie piété ferait reconnaître l’hypocrite en dépit de
enir la convoitise, à quoi tout se termine, sous couleur de venger la vraie dévotion. Rien ne donne la gloire à coup plus sûr
et de petit négoce, dont aucun peut-être n’avait rencontré jamais ni vrai ni faux dévot, où ces gens-là trouvaient-ils de q
ulier de Tartuffe. Bourdaloue ensuite prononcera le dernier mot de la vraie piété sur le sens de l’œuvre, et nous livrera vra
r donner. » Par égard pour eux, il daignera se défendre. « C’est aux vrais dévots qu’il veut partout se justifier sur la con
es déshonorent. »En vérité, c’est un fidèle enflammé d’estime pour la vraie vertu ! On l’accuse de diffamer les dévots, il n’
le, pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai employé pour cela deux actes entiers
appelle pas trop en témoignage les véritables gens de bien ? Quand la vraie dévotion lui demande, par tant de voix respectées
tes impressions, ou s’en forment de funestes idées au préjudice de la vraie piété. » Il veut, en un mot, autant qu’il pourra,
crisie d’autrui pour autoriser leur libertinage et s’élever contre la vraie piété. Les seconds, ce sont les chrétiens lâches,
de scandale et de trouble, jusqu’à les dégoûter et les rebuter de la vraie piété. Et les derniers ce sont les ignorants et l
se laissent séduire par l’hypocrisie d’autrui et la prennent pour la vraie piété. Ainsi, les impies pensent trouver dans l’h
sse de leurs aveux, comme il se soucie peu de leurs protestations. En vrai moraliste, il sait lire dans les cœurs ; en vrai
rs protestations. En vrai moraliste, il sait lire dans les cœurs ; en vrai chrétien, il ose lire tout haut. Tournons la page
otion. Car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie  ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais comb
otion tient en beaucoup de choses de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’actions qui leur sont co
profiter, en concevant et faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété, par de malignes représentations de la faus
evoir du père Cette donation qu’il a voulu me faire, Ce n’est, à dire vrai , que parce que je crains Que tout ce bien ne tomb
imbécillité ou à une inactivité loquace qui, Dieu merci, n’est pas la vraie nature. Rousseau en a fait la remarque : « Les ho
aint, ni même un sage, capable de distinguer la fausse dévotion de la vraie , comment saura-t-il se défendre ou d’une aversion
ue d’enfieller sa satire. Bourdaloue ne se contente pas d’opposer les vrais chrétiens aux fourbes qui s’efforcent de les cont
ofitez de cette hypocrisie que vous connaissez bien, pour diffamer la vraie piété et vous engager plus avant dans les pratiqu
sée a tous les caractères de la sainteté évangélique ? Est-ce que ces vrais chrétiens ne se rencontrent pas dans tous les éta
otre vie que, quoi qu’en pense le monde, Dieu ne manque pas encore de vrais serviteurs. A vous d’en être une preuve, d’en con
la guerre « à tous les gens de bien. » C’est le cri de la nature, la vraie moralité de la pièce, et il est aisé de prévoir q
s en ont tracé. Le véritable homme de bien, Molière l’avoue, c’est le vrai dévot, le « dévot de cœur » : Je ne vois nul gen
n qu’on ne saurait désirer plus nette. Écoutons la suite. Où sont les vrais dévots ? Notre siècle, mon frère, en expose à no
... Très bien ; c’est juste le langage de Bourdaloue. Mais enfin ces vrais dévots, que font-ils ? quelle est leur manière de
e faut proposer, ils se disent réciproquement : Votre homme, à dire vrai , n’est pas de ce modèle. En effet, les traits de
sante. Supposons que la comédie porte le titre indiqué plus haut, son vrai titre, qui oserait prétendre que Molière y a voul
t connaître l’impuissance de l’art par lequel il prétendait donner la vraie vie à des êtres imaginaires. Que se propose la co
Mais ce beau dessein rencontre un obstacle insurmontable ; la passion vraie n’est pas comique. La passion est une maladie, un
point d’argent. Le rire de l’âme n’éclate point à la vue des passions vraies , ni des peintures amusantes qu’on en prétend fair
antes qu’on en prétend faire. Lorsqu’il y a du rire, il n’y a plus de vraie passion. A cette corde qu’il invente, le poète co
hilinte donc, dans les coulisses du théâtre, était considéré comme le vrai sage, le parfait homme de bien, qui montre que so
dit-il à Alceste, est philosophe autant que votre bile . Rien de plus vrai , et, malgré la diversité des apparences, c’est ex
e sur son œuvre tout entière, où circule un souffle de désolation. Le vrai misanthrope, le malade vi aiment atteint de cette
tant attiédit mon admiration. En un sens, la combinaison est belle et vraie  : il est naturel qu’un héros de fausse vertu comm
sse aimer, Célimène me semble impossible. Imaginons une Célimène plus vraie , qu’Alceste pourrait aimer sans choquer si démesu
me du monde, honnête au fond de sa frivolité, et touchée de cet amour vrai et de cette souffrance dont elle est cause, s’int
de son siècle, bon ennemi des jé­suite alors exilés car le zèle des " vrais chrétiens » qui se ren­daient garants des pures i
f l’intention et la façon, c’est ce qu’entreprendrait à sa place tout vrai dévot. MmePernelle, qui ne soupçonne point le fou
evoir du père Cette donation qu’il a voulu me faire, Ce n’est, à dire vrai , que parce que je crains Que tout ce bien ne tomb
9 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
d’enflammer les sens n’avaient scandalisé personne : un ouvrage où la vraie piété est mise en honneur, et la scélératesse, dé
opinion, tout en ménageant la susceptibilité des gens d’église et des vrais dévots. Pendant ce temps Molière achevait son ouv
e de Versailles ; mais Molière, dans une profession solennelle de ses vrais sentiments, n’était pas homme à reculer devant se
et je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai.
ottises ; Il est mauvais poète et bon comédien ; Il fait rire, et, de vrai , c’est tout ce qu’il fait bien. Molière à son bon
e qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la religion. « Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrag
du prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses sujets le culte du vrai Dieu par  l’exemple de ses actions, autant l’hume
ces concessions à la haine des faux dévots et à la susceptibilité des vrais . Le nom du personnage principal fut changé ; Tart
omme beaux petits saints, S’en allaient en pèlerinage, C’étaient deux vrais tartufs, deux archipatelins. Il paraît que le co
madré, mais d’assez bon conseil, qui dirige, pour son intérêt il est vrai , un père de  famille simple et crédule. Ce père,
dis l’amant d’une des deux pèlerines, et qui connaît Montufar pour un vrai chevalier d’industrie, arrive un beau jour à Sévi
nie. Comment se fait-il que La Bruyère, ce peintre si ingénieux et si vrai des travers de son temps, n’ait pas vivement sent
n dépouille plus facilement des collatéraux que des enfants ; mais le vrai tour de force de Tartuffe est de faire déshériter
ient que mon mari veut dégager sa foi Et vous donner sa fille. Est-il vrai , dites-moi ? il se hâte de répondre : Il m’en a
dit que, « comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie , comme la fausse et la vraie ont beaucoup d’actio
votion tient en beaucoup de choses de la vraie, comme la fausse et la vraie ont beaucoup d’actions qui leur sont communes, co
ensure. Le personnage de Cléante est là pour soutenir l’honneur de la vraie religion, et ce n’est pas seulement dans une poés
grimace, Vous voulez que partout on soit fait comme lui, Et qu’aucun vrai dévot ne se trouve aujourd’hui ! Gardez-vous, s
rd’hui ! Gardez-vous, s’il se peut, d’honorer l’imposture ; Mais au vrai zèle aussi n’allez point faire injure. Ces seul
le public ou le lecteur ne peut un seul instant se méprendre entre la vraie et la fausse dévotion. Ce grand poète, avec tout
ce n’est plus un honnête homme, c’est un imposteur. Sans doute, si le vrai dévot et l’hypocrite paraissaient ensemble sur la
t à peine les deux caractères seront mis en jeu qu’on dira : Voilà le vrai dévot ! Voilà l’hypocrite ! Dans le chef-d’œuvre
aux dévot ne doit pas être livré au ridicule parce qu’il ressemble au vrai , l’hypocrite de bienfaisance peut, en toute sûret
ontifes ? Comment n’a-t-on pas dit au proscripteur du Tartuffe, où la vraie piété est mise en honneur, que La Calandra, la co
siècles en les éclairant. À une seule époque le Tartuffe cessa d’être vrai . Sous le règne affreux de l’athéisme et de l’anar
ces faux dehors d’un patriotisme affecté, qui distingue entre l’amour vrai et désintéressé du pays et l’intolérance brutale
ncés dans la civilisation ; c’est le tableau le plus hardi et le plus vrai , le plus triste et le plus sublime, c’est l’étude
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
ugissons point de notre avilissement. A la place de ces traits mâles, vrais , vigoureux, qui démasquent le cœur humain, qui ag
elles qui lui faisoient une cour servile. Il offroit sa protection au vrai mérite, lui enlevoit la honte de la mendier, &
voyons journellement, ce que nous éprouvons, ce dont conviennent les vrais Comédiens, c’est-à-dire, ceux qui, voués au publi
ans le sanctuaire des arts : dites-vous à vous-même qu’au théâtre les vrais nobles, les vrais riches, sont ceux qui ont hérit
des arts : dites-vous à vous-même qu’au théâtre les vrais nobles, les vrais riches, sont ceux qui ont hérité de Moliere, de C
le bon genre, empêchera le goût de se corrompre, ou nous ramenera au vrai beau. Une rapsodie protégée ne forcera plus les é
ifférentes troupes, ne composent-ils pas bien plus essentiellement le vrai théâtre de la nation, même lorsqu’ils sont représ
de la futilité la plus déshonorante pour la nation59. Enfin, s’il est vrai qu’un Empire soit plus ou moins illustre à mesure
chaleurs, & lorsque la moitié de Paris est à la campagne. Il est vrai que les représentations sont peu nombreuses : aus
bientôt besoin d’une nouvelle révolution. Un spectacle qui n’a pas un vrai genre ne peut se soutenir s’il ne se varie contin
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
rédicateur n’osait pas prononcer du haut de la chaire770 ? Ah ! si la vraie piété est la vertu surhumaine qui ravit l’homme j
ble pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot ; j’ai employé pour cela deux actes entiers
ELLE Et voilà ce que je ne puis souffrir ; car il n’y a rien de plus vrai que le moine-bourru, et je me ferois pendre pour
son indulgence, son dévouement, sa charité, ses belles paroles sur la vraie piété789 ; et l’on dira que voilà le vrai chrétie
ses belles paroles sur la vraie piété789 ; et l’on dira que voilà le vrai chrétien, qu’il serait à souhaiter que tout le mo
n état moyen de passion, et non pas un état moyen de croyance dans le vrai et d’amour pour le bien797. Voilà le principe de
culeux par lesquels il termine brusquement ses comédies. Il n’est pas vrai que le bien et le mal soient ainsi divinement réc
es athées soient foudroyés. Ce genre de dénouement n’est ni moral, ni vrai , ni vraisemblable : il est simplement pratique, e
que nous avons l’idée du bien, inséparable de l’idée de Dieu. Il est vrai qu’elle peut être formulée, et même pratiquée, sa
VI. Voir toute la scène. Molière a voulu faire de Cléante le type du vrai chrétien, ayant de la religion et non de la relig
ns sa Préface, où il appelle Cléante « véritable homme de bien » et «  vrai dévot ; » il lui donne, non-seulement les paroles
en » et « vrai dévot ; » il lui donne, non-seulement les paroles d’un vrai chrétien :   N’est-il pas d’un chrétien de pard
12 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
oie de cette union est aussi nécessaire, comme conséquence de l’amour vrai , que le désordre et le dégoût comme conséquences
d’une manière qu’il semble que vous avez raison, et cependant il est vrai que vous ne l’avez pas… Je suis tant soit peu sca
i passe cette vie en véritable bête brute ; un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les rem
 » en vain les hypocrites comme Tartuffe disent : Le ciel défend, de vrai , certains contentements, Mais on trouve avec lui
ez honnête et doux…511. Ce lien honnête seul peut satisfaire l’amour vrai sans blesser le respect et la pudeur qui en sont
au début, comme dit le bonhomme Anselme, qui est positifs et qui, en vrai négociant, trouve qu’il n’y a pas de mariage rais
sidait à cette, union ; si ceux qui s’unissent s’aimaient de. l’amour vrai dépeint au précédent chapitre ; si, considérant a
arquise ; et le Tartuffe restera toujours la peinture la plus crûment vraie , c’est-à-dire la condamnation la plus absolue de
iages des théâtres sont sensuels, et qu’ils paraissent scandaleux aux vrais chrétiens ! Ce qu’on y veut, c’en est le mal ; ce
13 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
es de Molière. Si les caractères des personnages sont essentiellement vrais , si les scènes représentées exposent exactement e
Tel est, chercherai-je à le démontrer, le théâtre de Molière. Il est vrai néanmoins que les visées de ce grand génie ne se
ifficiles. Enfin, tout en montrant le vice sous les couleurs les plus vraies et les plus repoussantes, il est resté, de même q
entiments et manquant de ceux qui inspirent la justice et les aperçus vrais , montrent par leurs paroles insensées et par leur
nt toute la confiance du passionné ; elles représentent à ses yeux le vrai , le juste, le bien ; aussi les prend-il pour prém
ssions, il se fût parfois éloigné de la vérité, ce qui est arrivé aux vrais poètes. Guidé sans cesse par son génie scientifiq
ce emporté qui perd à tous moments le respect que l’amour inspire aux vrais amants ; qui, dans les soins jaloux où son âme se
amour pour Hippolyte, il aurait dû, afin de rester psychologiquement vrai , la faire exprimer par un tiers désintéressé dans
hère madame ; mon mal vous touche trop et vous me fendez l’âme.» En vrai savant qu’il était, Molière n’a jamais visé aux s
core n’y figure-t-elle pas comme telle. Elle y représente la solution vraie d’un problème psychologique que l’on cherche à ré
trer Molière, considère comme représentant la raison, c’est-à-dire le vrai , le juste, le bien, tout ce que lui dictent les é
Si l’homme doué de sentiments moraux considère comme représentant le vrai , le juste, le bien, les inspirations que ces facu
entiments, prend aussi comme représentant la raison, (c’est-à-dire le vrai , le juste, le bien) les inspirations de ces mauva
les esprits de travers ». Cette incorrigibilité si préjudiciable aux vrais intérêts de l’individu, cet entêtement absurde da
é son tuteur, et surtout elle n’est point imbécile. Ignorante, il est vrai , de tout ce qui s’apprend intellectuellement, ell
des Femmes est tellement persuadé que sa manière de voir est la seule vraie , qu’il consent avec plaisir à venir l’exposer au
sentiments moraux. L’idée première de cette comédie n’est pas, il est vrai , de Molière, mais les détails psychologiques qu’e
Dieu (dit la paysanne Charlotte à don Juan), je ne sais si vous dites vrai ou non ; mais vous faites que l’on vous croit. »
circonstance comme dans tant d’autres, on peut apprécier combien est vraie la réflexion suivante que Boileau a exprimée dans
ans l’absence de toute opposition morale à ses désirs, et non dans le vrai courage qui sent le danger, qui le redoute même,
s qui se déduisent des connaissances qu’elle procure. Molière, il est vrai , ne s’est pas étendu sur le côté pratique de la s
ggèrent les passions qui le dominent comme représentant la raison, le vrai , le bien, il considère comme une faiblesse l’amou
es raisons à Alceste pour calmer sa haine ; mais Molière, constamment vrai , fait voir qu’une passion montée au diapason de c
rendre avec beaucoup de naturel ces différents effets, tous également vrais , des passions ; aucun d’eux ne lui a échappé. Phi
et je vous fais tous deux témoins de ma faiblesse ; mais, à vous dire vrai , ce n’est pas encor tout et vous allez me voir la
turelle ; il faut être Molière pour trouver des effets si simples, si vrais , et d’un si puissant effet sur la scène. La maniè
utifs de la raison, ne sait pas toujours se tenir dans les limites du vrai , du juste, du bien, ce qui est le cas d’Alceste e
ons de Cléante, mais ne restant pas moins convaincu qu’il est dans le vrai , que lui seul est raisonnable, se défend par des
la séduire. Il faut savoir, pour comprendre combien Molière est resté vrai dans cette circonstance, que les hommes faits com
, tout en professant le plus grand respect pour tout ce qui touche au vrai sentiment religieux. Il faut donc être bien préve
dévotion, il y a vraiment de quoi s’étonner que ce ne soient pas les vrais dévots qui aient demandé la représentation de cet
s faux dévots, qui certainement les compromettent, il n’est pas moins vrai que la représentation de Tartuffe ne leur sera ja
loi tolère la vengeance homicide du mari. Mais il n’en est pas moins vrai que les maris qui croient laver leur honneur dans
e plus exquise de forme et de pensée que ce prétendu honneur n’est ni vrai ni moral, puisqu’il est en opposition avec la rai
eraient guérissables par des procédés moralisateurs. D’autres, il est vrai , parmi les adultes surtout, pour lesquels les hab
la raison trouve dans cette œuvre une place pour se montrer avec ses vrais caractères. Et ce n’est pas par les personnages l
ours. De même que les fous raisonnants, Belise prend pour absolument vraies ses idées délirantes ; comme eux, la contradictio
ne fait que l’irriter et la convaincre davantage qu’elle est dans le vrai  ; puis, lorsqu’elle n’a plus rien à répondre, ell
maison, et le raisonnement en bannit la raison. » Que de psychologie vraie dans cette boutade du bonhomme Chrysale ! La rais
si peu attiré l’attention des philosophes? L’École écossaise, il est vrai , s’est beaucoup occupée des bons instincts du cœu
eurs, non seulement les conditions nécessaires à l’existence de cette vraie liberté, mais encore celles qui sont nécessaires
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
cercles, aux cafés, aux toilettes des jolies femmes. Rien n’est plus vrai & n’est en même temps plus absurde. Tous les
trembler ; que celui des autres pique notre émulation, nous ramene au vrai beau, & nous contienne dans les bornes prescr
sse aisément séduire par les nouveautés, & qui, mêlant ensuite le vrai avec le faux, se détourne bientôt, dans ses produ
crits de mille faux brillants, Qui faisoient sous leur joug gémir les vrais talents. Ces vers ingénieux, pleins de sel, sont
Bon-sens leur parle ainsi : Qui faisoient sous leur joug gémir les vrais talents. Mon aspect vous étonne : Je n’étois sure
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
Rosalie : il raconte que son maître a jadis été forcé de quitter son vrai nom ; qu’en partant des Isles il s’est souvent éc
a intitulée l’Ami sincere 36. C’est un tissu des caracteres de l’Ami vrai , & de l’Avare de Moliere. La cassette & l
pandues dans les entretiens sur la différence qu’il y a entre un fait vrai & un fait imaginé, des personnages réels &
e avec la fiction ? « Mais comparons un peu plus rigoureusement l’Ami vrai du Poëte italien avec le Fils naturel. « Quelles
tere sombre & farouche de d’Orval ? Non. Il n’y a donc dans l’Ami vrai aucun de mes caracteres ? Aucun, sans en excepter
ls naturel est le même que le genre dans lequel Goldoni a écrit l’Ami vrai , dit un mensonge. « Que celui qui dit que mes car
l y a dans les détails un mot important qu’on ait transporté de l’Ami vrai dans le Fils naturel, dit un mensonge. « Que celu
it que la conduite du Fils naturel ne differe point de celle de l’Ami vrai , dit un mensonge. « Cet Auteur a écrit une soixan
16 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
équivoque de Philinte, la fatuité d’Oronte, y sont exposés sous leur vrai jour, et le ridicule dans lequel tombe Alceste, p
e sereine, apporter à la rude vertu d’Alceste cet adoucissement de la vraie politesse, qui n’est autre que la fleur de la cha
e bois et de ce coupe-gorge. Puisqu’entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres, vous ne m’aurez de ma vie avec
ons153. Molière a fait une guerre sans trêve à l’amour propre. Il est vrai que c’est une des sources comiques les plus fécon
e rapport, Molière a le mérite et l’honneur d’être plus moral et plus vrai . Il ne conçoit ni ne peint l’abstraction romanesq
usque dans ces émotions extrêmes, la force de se modérer209. C’est la vraie grandeur de l’homme, car la vraie pensée est cell
la force de se modérer209. C’est la vraie grandeur de l’homme, car la vraie pensée est celle qui reste palme et maîtresse210.
se de pareil à la révolte du pécheur incorrigible contre le ciel, une vraie bravade d’incrédulité, etc. » (Notes historiques
plus nié la médecine que la religion ou la vertu : il a distingué la vraie de la fausse. Il a dit que de son temps « les res
s mystères où jusque-là les hommes ne voyaient goutte, » ce qui était vrai alors ; et il a déclaré formellement que « ce n’é
17 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
les Provinciales étaient publiées depuis cinq ans ! Louis XIV, il est vrai , vit mourir Pascal un an après son avènement, et
té le dira, parce que vous l’avez dit. La chronologie n’a pas, il est vrai , ces complaisances de courtisan ; mais elle aura
on voit déjà paraître cinq écrivains illustres, qui n’ont pas, il est vrai , écrit encore leurs chefs-d’œuvre, mais dont les
à donner des successeurs au Misanthrope et au Tartufe, tout cela est vrai . Que de plus le roi ait accordé à ce poète, qui é
e pourtant de ses chefs-d’œuvre comme de bagatelles 3, jolies, il est vrai , mais peu dignes d’occuper des gens nés pour s’oc
finit par trouver au coin d’un bois, c’est le mot qui l’avait fui. Sa vraie supériorité est dans la satire littéraire ; dans
nt trouvé dans Boileau un peintre plus indulgent. Je ne sais s’il est vrai , comme l’affirmait un de ses contemporains, qu’av
et agitée, celle de Montesquieu, de Voltaire et de Rousseau. S’il est vrai , comme le prouve le simple exposé des faits, que
nificence, au moins ne faut-il pas oublier celle de Richelieu. Il est vrai qu’immédiatement après la mort de son ministre, L
aux, 16,000 pour les étrangers, et le reste en gratifications. Il est vrai qu’en 1673 le roi s’avisa envers les académiciens
, et dont il est trop puni par le ridicule de les avoir faits. Il est vrai que les grands talens échapperont plus aisément q
mede Sévigné prend la liberté de se moquer un peu de ce choix. Il est vrai qu’au lieu d’écrire l’histoire, Racine se content
18 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
enfin, il avait puisé dans Plaute et dans Térence le sel attique, le vrai ton des sentences comiques et l’art de peindre fi
olière sont encore bien plus outrés. Voltaire l’appelle le père de la vraie comédie, et, pour la France, il se peut qu’il ait
et fait souvent perdre de vue le caractère principal. Les scènes d’un vrai comique qu’offre cette pièce sont accessoires, et
de la comédie à masques et de l’opéra buffa des Italiens ; à dire le vrai , c’est là que ce rôle est à sa place. Molière a m
e donne Le Légataire pour le chef-d’œuvre de la gaîté comique. À dire vrai , c’est une triste gaîté. Quel sujet de plaisanter
rop séduisant pour jamais devenir utile. Et d’ailleurs s’il s’agit du vrai comique, le relâchement des mœurs de la haute soc
r à la mode de Dancourt, on éprouve non seulement de l’ennui, mais un vrai démolit pour cette peinture du dénuement complet
cette peinture du dénuement complet de toute moralité, qui, bien que vraie , n’est pourtant ni poétique ni naturelle. Il faut
mèneront ses efforts. Il sacrifiera l’enjouement et l’inspiration, la vraie gaité de la poésie, au sérieux composé d’une imit
en conséquence sur le chemin par lequel on y arrivera. Il y aurait un vrai sentiment de l’art dans un tel genre, s’il ne dev
forme de ses opéras et de ses prologues souvent allégoriques. Il est vrai que la poésie y déploie moins de richesses, mais
ur un ouvrage classique qui a gagné la palme de l’immortalité. Il est vrai qu’il faut y voir jouer ce fameux Brunet, dont le
moitié de ses coups portent en l’air. il confond tellement ce qui est vrai et ce qui est erroné, ce qui est connu et ce qui
artage pas le mépris des critiques pour la comédie d’intrigue. Il est vrai que les moyens par lesquels Beaumarchais a réussi
aveur précieuse de chaque instant qu’ils passent sur la scène. Il est vrai que l’extrême délicatesse du public et la sévérit
là vient que dans leurs tours de force ils passent souvent à côté du vrai . Talma est un homme de génie unique, et il est pr
ence du calme extérieur, trahit l’agitation profonde de l’âme. Il est vrai que ce n’est pas ce que les auteurs tragiques ont
erre ! termine la pièce. Voilà une idée et des effets qui prouvent un vrai sentiment de l’art, mais l’exécution laisse encor
19 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
ouvoir très fort, qui ne soit pas bête. Elle se sent aimée — et c’est vrai — de son chef et de trois ou quatre ministres qui
chef et de trois ou quatre ministres qui se payent largement, ii est vrai , mais qui travaillent, qui sont très attachés au
’est le règne de la bourgeoisie moyenne qui commence. Rien n’est plus vrai . Saint-Simon dira plus tard de tout le règne de L
nt de hautes vertus, mais qu’il n’eut point de ridicules. Cela est si vrai que, dans tous les violents libelles qu’on a fait
t de se piquer lorsqu’on joue les ridicules qui les imitent mal ». Au vrai , et on le voit par les textes empruntés au Cyrus
se soit écrié au milieu du parterre : « Courage ! Molière ; voilà la vraie comédie ! ». Ce propos est beaucoup plus vraisemb
ès que cette pièce obtint. En tout cas, le vieillard avait raison, la vraie comédie étant la peinture des mœurs du jour, et i
mœurs du jour, et il avait raison encore s’il devinait que c’était la vraie comédie de Molière qui faisait son avènement : le
possible. Reste cependant que cette outrance gâte la pièce, du reste vraie , juste, fine et spirituelle à souhait. Car enfin
te vraie, juste, fine et spirituelle à souhait. Car enfin il est très vrai que c’est une grande chance de bonheur que d’épou
raisonnable, et que devient la thèse ? Sauf ce défaut, capital il est vrai , la pièce est d’un grand bon sens et d’une profon
ur est serviable. Il n’y a pas beaucoup de misanthropie là-dedans. Le vrai titre serait l’Insociable et la vérité est qu’Alc
pas ». C’est peut-être un peu trop dire, mais il n’est qu’absolument vrai que le Misanthrope est moins encore une comédie d
de Condé et tout aussitôt attaquée violemment par les dévots faux ou vrais . Molière n’osa pas la jouer sur son théâtre et se
ns pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot et qu’il a employé deux actes entiers à pré
e cinquième est décidément d’une invraisemblance extravagante. Il est vrai  ; mais il se peut que Molière ait voulu indiquer
e Saint Simon dit qu’il était. Il laissait berner ses favoris. Il est vrai qu’il laissait dauber aussi sur les marquis. Lui
vertissement, à dire qu’Argan n’est pas un malade imaginaire, mais un vrai malade, à savoir un neurasthénique. Je le veux bi
mais, que Dieu était complètement étranger à son esprit. Il est très vrai , comme ce fut le principal grief des dévots contr
e n’avoir eu que celles-là. Ce sont des idées de sens commue, dans la vraie signification du mot, de sens public et de sens m
ntredit pas la thèse de L’École des maris, mais la confirme. — Il est vrai , mais cette thèse eût été bien plus confirmée enc
Molière est un Don Quichotte qui se déguise en Sancho Pança et que le vrai Molière, c’est Don Quichotte ? » Ce serait aller
roit à la bonté infaillible de la nature, qui fait de la nature notre vrai et sûr guide et qui veut ramener l’humanité à la
pathiques. Dans ces trois affirmations, il n’y a, à mon avis, rien de vrai . On nous dit : « La grande leçon à la fois d’esth
. Or pour que son raisonnement soit probant il faut qu’il ne soit pas vrai que les médecins savent guérir, et que dès lors i
en le ridiculisant c’est le préjugé qu’on ridiculise. Et il est très vrai aussi qu’en cette pièce la nature, la bonne natur
s, et s’il les a attaqués cependant, il reste à dire que ce n’est pas vrai , car s’il les avait attaqués la théorie serait fa
le du Bourgeois gentilhommeou Martine encore dansles Femmes savantes, vraies filles de la nature s’il en fat, qui ne font poin
ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles, qu’à force d’être vraies . Ne semble-t-il pas qu’elles sont là pour nous di
exactement la définition de Nisard, c’est une chose que j’estime très vraie . Or c’est là précisément, en tant qu’intelligence
commun de son temps ce qui est toujours sens commun. Il sera toujours vrai , dans les parties moyennes de l’humanité, qu’à je
s à ce nouveau point de vue. Il ne faut pas être étourdi : c’est très vrai , mais il n’y a pas de belles et hautes actions sa
de l’enlisement ; c’est plus peut-être et il est terrible et il a du vrai le mot de Mme de Lambert : « Depuis qu’on a fait
uns aux autres, et Molière est ici très cohérent ; car de même que le vrai est pour lui ce que tout le monde pense, de même
craindre de ne pas ressembler à tout le monde qui soit contraire à la vraie morale qui consiste précisément à vouloir être me
ls l’ont et vous l’avez si vous faites comme eux ; ne cherchez pas le vrai , il est trouvé, ils l’ont et vous l’avez si vous
je le défendrai contre les réquisitoires, comme sur d’autres, il est vrai , je donnerai raison aux accusateurs. Fénelon, trè
z clairement qu’au quatrième Chrysalde ne dit pas un mot de sa pensée vraie et simplement « pousse la satire », et qu’à plus
as peu de chose, je le dirai sans réticences à mon tour. Il n’est pas vrai , comme le dit Fénelon, répété par Rousseau, que M
scènes, très courtes, de Don Juan. Molière, d’une part, a voulu être vrai et il savait qu’il est vrai que des grands seigne
n Juan. Molière, d’une part, a voulu être vrai et il savait qu’il est vrai que des grands seigneurs très vicieux et très méc
gens des propos convaincants et persuasifs ; et ensuite il n’est pas vrai que les honnêtes gens se bornent toujours à parle
nent toujours à parler : le Cléante de Tartuffe parle beaucoup il est vrai et ce n’était pas inutile ; mais il agit aussi pu
t que c’est lui qui fait le dénouement. Que veut-on de plus et est-il vrai que les honnêtes gens de Molière se bornent à par
sont dupés, mais nous méprisons les coquins qui les dupent. Cela est vrai et du Dorante du Bourgeois gentilhomme et de l’An
que vous vous en soucieriez au- " tant que de cela ; et c’est presque vrai , car vous sacrifiez votre fille en la mariant con
rop aux défauts à l’exclusion des vices, cela ne laisse pas de rester vrai . Quand on a nommé comme grands vicieux flagellés
é l’auteur de cette révolution qui a remplacé l’extraordinaire par le vrai et l’imagination par le goût des peintures morale
ns l’extraordinaire, est forcée, même fantaisiste, de tenir compte du vrai plus que la tragédie. Or, qu’un auteur comique ca
raits d’une imagination qui se donne l’essor et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous p
: le premier point de la poétique de Molière. Un mouvement du côté du vrai se marque déjà et surtout un mouvement qui écarte
bon sens et qui avez vu beaucoup de choses ? Donc je suis amusant et vrai , c’est tout ce que je veux être. » Quant aux règl
que si elle fait la moindre faute à cet égard, un jour […] elle ira, vrai partage du diable, Bouillir dans les Enfers à tou
irréligieuse de la part de Don Juan ; mais ce qu’il y a dans la scène vraie , c’est un crime de Don Juan, le crime qui consist
lérat, c’est maintenant que je te connais tout entier. » Il est très vrai . Elle le connaît tel qu’il a été, tel qu’il est e
e qui ne plaisait pas à la marquise et qu’elle ne voulait pas qui fût vrai  : « Vous ne mentez jamais, Monsieur le Prince ? d
ne à la Statue du Commandeur et en disant : « La voilà ». Il est très vrai . Tout en le reconnaissant vrai dans ses traits gé
en disant : « La voilà ». Il est très vrai. Tout en le reconnaissant vrai dans ses traits généraux puisqu’il met du texte d
il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
u gros, et il fait le sien, de temps en temps, insuffisamment fin. Le vrai Onuphre, qui veut acquérir et entretenir une répu
ais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule. » Il y a du vrai et du faux ici. Du vrai : j’ai fait remarquer moi
t qu’à le rendre très ridicule. » Il y a du vrai et du faux ici. Du vrai  : j’ai fait remarquer moi-même que, pour que Tart
rmation grotesque. Quand on y réfléchit on le trouve très juste, très vrai de grande vérité humaine et presque sans exagérat
Tartuffe, et ce que vous attendiez que dît Orgon, c’était : « Il est vrai  ». Mais Molière n’est pas de ceux que l’on prend
eur, l’homme de lettres, et voilà bien encore, si l’on veut et il est vrai , de la comédie professionnelle. Car précisément i
ien loin. Elle ne serait que très respectable si tout cela était bien vrai . Mais il n’est vrai qu’à moitié au plus et, à moi
rait que très respectable si tout cela était bien vrai. Mais il n’est vrai qu’à moitié au plus et, à moitié au moins, il est
oite son travers. Ce qui la distingue, c’est sa hauteur d’âme qui est vraie  : elle n’est pas comme Armande qui enrage de voir
allait nier, mais qu’elle n’y a pas pensé : Mon trouble, il est bien vrai , m’a si fort possédée, Que de le démentir je n’ai
tends point de mal à tout ce que j’ai fait. […] Et pourquoi, s’il est vrai , ne le dirais-je pas ? […] Le moyen de chasser ce
ue de duvet » a dit M. Jules Lemaître. C’est la fille de Chrysale, sa vraie fille. Elle est peuple, avec de l’esprit et de l’
ses et si délicates figures de jeunes filles et de jeunes filles très vraies , car elles n’ont rien de conventionnel. Il les a
re Gœthe et George Sand pour en retrouver de semblables, à la fois si vraies et si attrayantes. Quelques-uns de ces types ne s
qu’un imbécile soit quelquefois un homme d’esprit (et la converse est vraie ). Cependant Arnolphe n’est pas très complexe pour
e est vraie). Cependant Arnolphe n’est pas très complexe pour dire le vrai . Il est presque un. Il est l’homme qui ne veut pa
omme un avare ramasse une épingle. Don Juan est donc complexe, il est vrai , mais sans contradiction et d’une complexité très
nnel. Il suffisait que, encore qu’exceptionnel, il ne fût pas hors du vrai . Or vous savez tous qu’il n’y est pas. » Il y a
croire qu’au point de vue de L’art c’est le personnage un qui est le vrai , encore que par définition il soit faux. C’est qu
rité artistique et la vérité morale. La vérité en soi, car ce qui est vrai dans le fond même des choses, c’est que l’homme n
t chose artistique, mais le tableau l’est bien davantage. Cela est si vrai que pour donner de la vie générale, de la vie amb
Ils ne sont pas exacts. Non, ils ne sont ; pas exacts, mais ils sont vrais de la vérité profonde ; car tous ces mots-là que
ès bien au fond de l’âme et ils sont leur âme même ; et ces gens sont vrais de 1a vérité artistique. L’art consistant à être
gens sont vrais de 1a vérité artistique. L’art consistant à être plus vrai que le réel en cherchant dans le réel même le car
appellent des descentes de lit. Il ne faut donc pas se tromper sur le vrai caractère important. Mais encore quel est le moye
et la leurrât au moins en langage d’amoureux. C’est d’une nuance très vraie , très simple et c’est exquis : « Ah ! Que vous sa
hommes ont de leurs mœurs, tout ce qui dit au public : « Cela est-il vrai  ? » J’insiste un peu, peut-être à tort ; mais cet
quée et même, à proprement parler, par la suppression de l’intrigue «  vraie , logique, amusante », c’est ainsi que Dumas fils
bien faite. Molière s’est peu inquiété de cette logique-là. Il a été vrai et amusant et il a été logique dans la compositio
dans leur devenir à travers une situation, mais rien de plus. Il est vrai qu’Alceste soit amoureux d’une mondaine, de par c
devienne ridicule malheureux et finalement délaissé et isolé. Il est vrai qu’Arnolphe soit un vieux garçon, seigneur et gar
nsieur de la Souche soit très malheureux à la fin de la pièce. Il est vrai que Philaminte ait séduit par son esprit et sa di
ite des sottises que son amour du bel esprit lui a fait faire. Il est vrai qu’Orgon, au commencement du déclin de l’âge, s’é
par ce personnage aussi loin que vous savez qu’il est poussé. Il est vrai qu’il y a des avares et il est logique que, dans
ient prodigues et surtout soient plus ou moins dénaturés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir de ses per
roniques les dernières paroles qu’elle adresse à Armande, mais est-il vrai qu’elles soient ironiques ? C’est une question su
iré. Mais, en un mot, je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence » Et comme je ne vois nul gen
r avec beaucoup de joie. L’aventure me surprend fort, Et pour dire le vrai , je ne m’attendais pas D’avoir un peintre si illu
e l’Avare est moins mal écrit que les pièces qui sont en vers. Il est vrai que la versification française sa gêné [oui, la v
ification régulière, à preuve ses chevilles et ses délayages], il est vrai même qu’il a mieux réussi pour les vers dans l’Am
20 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
ferait que les affaiblir. Mais en voici d’autres qui vont jusqu’à un vrai transport : Neque virgo est usquam, neque ego, q
, l’Avare est moins mal écrit que les Pièces qui sont en Vers. Il est vrai que la versification Française l’a gêné. Il est v
en Vers. Il est vrai que la versification Française l’a gêné. Il est vrai même qu’il a mieux réussi pour les Vers dans l’Am
s défenseurs ne manqueront pas de dire qu’il a traité avec honneur la vraie probité, qu’il n’a attaqué qu’une vertu chagrine,
21 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
si loué ? Car, comme on ne voit pas qu’où l’honneur les conduit, Les vrais braves soient ceux qui font beaucoup de bruit, Le
Les vrais braves soient ceux qui font beaucoup de bruit, Les bons et vrais dévots, qu’on doit suivre à la trace, Ne sont pas
cratif et de tenir un jour une charge honorable. Après tout, s’il est vrai que Molière ait commencé ses humanités assez tard
que nous rencontrons pour la première fois des actes authentiques, de vraies preuves, des mentions sur les registres municipau
ncune qui, plus tard, lui souffla M. de Pourceaugnac. Et n’est-il pas vrai que Petit Jean, « ce traiteur qui fait si bonne c
die de caractères. En troisième lieu, Molière va chercher le rire aux vraies sources du ridicule. La nuance est ici difficile
en a employé quelquefois des moyens de goût douteux. Il est cependant vrai qu’il a ses tendances, ses procédés, son but, son
sse, par la faiblesse même de son dénouement, que cette fin n’est pas vraie , mais seulement obligatoire. — Molière, semble-t-
raits d’une imagination qui se donne l’essor et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous p
femmes qu’a faites Racine dans ses tragédies ; il n’en est pas moins vrai que Molière n’a usé d’aucune subtilité pour compr
Cette remarque préliminaire jette peut-être déjà quelque jour sur le vrai sens de Tartufe et sur les intentions de Molière.
avec la chambre des filles. Voilà tout le profit qu’un dévot, faux ou vrai , pouvait alors songer à tirer de sa dévotion ; et
ait pas de faux dévots à la cour du jeune Louis XIV, il y en avait de vrais , que le spectacle de cette autre espèce de « libe
les jansénistes. Voilà les ennemis ou les adversaires de Molière, les vrais dévots, non pas les faux, ceux que l’éclat du suc
mains qui font le prix de la vie ? N’est-ce pas enfin que les dévots, vrais ou faux, sont toujours dangereux ? qu’en proposan
x efforts des hommes un but inaccessible, ils les dissuadent de leurs vrais devoirs ; et qu’en prêchant enfin, comme ils font
e les « faux dévots », « qui font tant de grimace », et les « bons et vrais dévots » qui ne font pas « beaucoup de bruit ». M
votion comme d’une faiblesse ou comme d’un crime. Mais l’enseigne des vrais est de n’en pas avoir ; ils se contentent d’être
autres vivre à leur guise. En d’autres termes encore, la marque de la vraie piété, pour Cléante, c’est de ne se soucier que d
e traduisit plus éloquemment la douloureuse indignation de tous les « vrais dévots », que Bourdaloue, dans son Sermon sur l’h
rôle qu’y tiennent les servantes, Nicole, Martine, Nérine ou Dorine, vraies filles de la nature, dont le naïf bon sens s’écha
us font rire, qui ne sont comiques ou « drôles », qu’à force d’être «  vraies  ». Ne semble-t-il pas qu’elles soient là pour nou
) Voilà vraiment du Molière, du bon Molière, du meilleur Molière, du vrai fils de Jean Pocquelin. Prenons encore le « coupl
vent évoquer, choquent par leur incohérent entassement. Tout cela est vrai quand on lit Molière ; mais tout cela apparaît fa
22 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
nrent à Paris, où ils jouèrent devant le Roi et toute la Cour. Il est vrai que la Troupe ne réussit pas cette première fois 
omonts et de leurs rodomontades ; mais jamais elle n’a raillé, ni les vrais braves, ni la vraie bravoure. Elle s’est réjouie
odomontades ; mais jamais elle n’a raillé, ni les vrais braves, ni la vraie bravoure. Elle s’est réjouie des Pédants et de la
i parfaitement qu’ils semblaient moins des Acteurs de Comédie que les vraies Personnes qu’ils représentaient.
23 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
che ses dernières victimes... Molière, entre les deux, lui trouve son vrai nom : Tartuffe ! Molière, âme vraiment loyale, ne
yeux, le poème de Lucrèce ; ce fut son premier essai poétique. Il est vrai que déjà, au milieu de ses occupations sérieuses,
tombe, son vieux grand-père ? N’était-ce pas là toute sa famille, sa vraie famille ? Qui l’avait aimé, caressé, élevé; qui l
ntasser sous leur pas moins d’aventures romanesques. Il sentit que la vraie comédie ne se contente pas d’aventures risibles;
s’il venait jamais à exprimer ce cœur, on verrait ce que c’est que la vraie comédie ! Dès son établissement à Paris, il s’ess
erts de ridicule ; au galimatias des ruelles, il opposait cette prose vraie et de bon sens que lui seul a eue. On s’étouffait
de ces noms pour décrier le plus beau roman du monde ? CATHOS. Il est vrai , mon oncle, qu’une oreille un peu délicate pâtit
Il avait senti qu’il ne suffisait pas d’avoir en soi le sentiment du vrai , qu’il fallait encore le savoir communiquer aux h
de Régnier, de Brantôme), c’était alors la forme qu’il cherchait, la vraie forme française. Je n’ai plus que faire, disait-i
nd sérieux qu’on remarquait en lui. Dans ses premières pièces, il est vrai , avant les malheurs de son mariage, ce sont plutô
’ils lui disaient, que de fois il se l’était dit à lui-même ! Il est vrai , ma raison me le dit chaque jour, Mais la raison.
e, il y donnait cours à tous ses sentiments, la fiction était le côté vrai , le côté éternel de son âme, tout le reste était
rait-on que plusieurs prétendaient, avec naïveté, que la fausse et la vraie dévotion ayant au dehors beaucoup de ressemblance
el spectacle : le comédien prenant contre les dévots la défense de la vraie piété, flétrissant l’hypocrisie avec les pères de
ui, plus que lui, a vulgarisé le bon sens et fortifié le sentiment du vrai dans le peuple ? Aussi le peuple ne l’a-t-il jama
rt ; il cherchait à développer en lui un caractère noble, généreux et vrai . Il lui enseignait que le théâtre même doit être
mort nous en chasse ? Sortons-en de nous-mêmes avec gloire, comme de vrais amis et comme de vrais sages. Embrassons-nous pou
Sortons-en de nous-mêmes avec gloire, comme de vrais amis et comme de vrais sages. Embrassons-nous pour la dernière fois, et
oi ! Vous vouliez accomplir sans moi une action si glorieuse ? C’est vrai ,dit Chapelle, nous l’avions oublié. Viens te noye
elle l’avait, disait-elle, trouvé honnête. Cette bonne fille était un vrai bonheur dans la maison de Molière, il trouvait, g
en effet, une personne extrêmement jolie, pleine de douceur, naïve et vraie en toute chose. Un air tout engageant, je ne sai
rendait, dans ses colères contre Monsieur Loyal et autres, bien plus vrai . Ainsi Debrie faisait le notaire dans l’École des
n cœur en moi tout prêt à n’obéir ? Ensemble et détails, tout était vrai  : c’était sa vie, sa maison, son cœur, que Molièr
comédies ; mais qui dit comédie, dit vérité, et pour les rendre plus vraies , il puisait dans sa vie, dans celle de ses amis,
ure que tout le reste lui manqua. Je veux parler de son amour pour le vrai . Dès qu’il s’était vu trahi, abandonné, raillé pa
t d’un genre peu naturel, Molière, qui n’était à son aise que dans le vrai , y avançait lentement, et, dans l’intervalle, voi
es tombés dans l’incrédulité se prétendirent ramenés par Molière à la vraie religion. Saint Évremont, quelques années plus ta
outes ces chimères, son véritable moi ? Était-ce le rêve qui était sa vraie vie, ou la réalité; mais la réalité, où finissait
e pouvaient point finir lorsqu’on le voyait représenter de manière si vraie , un personnage en apparence contre nature. De plu
, ajouta-t-il, vous paraissez plus mal que ’’tantôt’’. » - Cela est vrai , lui répondit Molière, j’ai un froid qui me tue. 
elle n’en avait. « Eh non ! dit-il, les bouillons de ma femme sont de vraie eau-forte pour moi ; car vous savez tous les ingr
24 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
hions dans la comédie que le Roman (d’amour). Ces sentimens sont fort vrais , mais on ne doit pas les apeller jugemens pour la
ique, qui provoque en d’autres circonstances le rire. La chose est si vraie que l’on passe souvent pour la même cause des lar
e 1813).     Acte 2. — F. 18. recto : Acte 3. Le relieur a fait une vraie salade. IV — F. 20. recto et verso : Divers
l’animal » (au crayon) Au verso du dernier feuillet de garde : VUE VRAIE SUR LE MANQUE DE LOVE IN MY LIFE « Les (figure) l
ir la fausseté des 3/4 des choses que les charlatans de Paris apelent vraies . Vous savez, Monsieur, qu’il entre dans nos conve
t. et le rend insensible aux autres choses. » BEYLE : " Profondément vrai . » I, page 35 : V :" Toutes les passions roulent
ns qu’on lui donne dans les salons, et souriant devant un bon feu. Le vrai haïsseur d’hommes dans le sens grec, est dans Sha
it lui répondre en riant : mon cher ami, « Passez la Manche », car le vrai ridicule d’Alceste est de se révolter contre l’in
que le comique qui leur est présenté ne soit trop grossier. S’il est vrai qu’on aimât la farce, dans la jeunesse de Louis X
hir, lui, ni la vérité, Il aide à m’accabler d’un crime imaginaire ! Vrai sujet de colère pour un misantrope, par la dispro
ce vers comme s’il était précédé de la particule car. Cela montre le vrai chagrin de Mme Pernelle, c’est de ne pas avoir pl
iré. Mais, en un mot. je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence. Et, comme je ne vois nul gen
’ai traité cela de pure bagatelle. Une critique bien vieille et bien vraie , c’est que Dorine n’est pas du tout dans nos mœur
ot. Orgon Ensemble vous vivrez, dans vos ardeurs fidèles, Comme deux vrais enfants ; comme deux tourterelles : C’est une de
nte. Mariane     Eh ! Dorine de grâce… Jeu de théâtre qui peut être vrai au fond, mais qui de la manière dont il est exécu
moi… Dorine      Non, vous serez, ma foi, tartuffiée Indécence bien vraie et bien bonne que notre bégueulisme actuel siffle
rire extrême, vue du bonheur, on est attendri. Dorine À vous dire le vrai , les amants sont bien fous ! Excellent vers qui
pourroit bien avoir douceur de cœur pour elle. Plût à Dieu qu’il fût vrai  ! la chose seroit belle. Enfin, votre intérêt l’o
Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes. Y a ni quelque chose de vrai là dedans ou le tout est-il belle hypocrisie tout
ne première] ACTE V Scène première Orgon, Cléante Cléante Mais au vrai zèle aussi n’allez pas-faire injure, Et, s’il vou
dé. Les préjugés, ami, sont une loi du vulgaire, est une chose fort vraie , mais dans un autre sens que celui de Voltaire ;
sur le Tartuffe La marche de cette pièce n’est pas rapide, il est vrai , mais Molière peint parfaitement bien tout ce qu’
facile à un homme tel que Molière de remédier, placer par exemple un vrai dévot à côté de Tartuffe, un vieil évêque pieux,
évêque, on pouvait présenter, toute police à part, les ridicules des vrais dévots, montrer combien il est facile d’abuser de
s’y prendre pour bien s’en tirer. Cette scène peut être parfaitement vraie pour M. de Roicy, mais arrangée à notre manière,
nes, qui ne méritent presque pas la peine d’être dites, mais qui sont vraies . » [Acte premier, scène première] ACTE
134. Un caractère plein de force et d’esprit. Pages 136-7. Peinture vraie du commencement d’une passion. Page 138. Stile r
II Hyacinte, Octave, Scapin, Silvestre Hyacinthe Page 140. Peinture vraie d’une jeune fille amoureuse. Page 140. J’ai ouï
pillard des grands hommes, et cela n’y fait rien. Trouvé parfaitement vrai le 7 août 1816. V.George Dandin Notes s
s hommes. Mon commentaire est une collection de choses communes, mais vraies . Je les écris pour m’éviter la peine de les réinv
utenez donc la chose. George Dandin Elle est toute soutenue. Cela est vrai . Peinture du paysan qui ignore l’honneur et qui
er de très bonne foi les vers de Trissotin. Ils peuvent lui donner un vrai plaisir. Quel ridicule y a-t-il à cela ! celui d’
être plaisantée. Ridicule bien du sujet. Bélise s’attache aux mots en vraie pédante au lieu de comprendre la chose. Cela pour
voir, du point fixe, écarté Ce que nous appelons centre de gravité ? Vrai ridicule des savans. Trissotin Bien lui prend de
 ; Ces deux adverbes joints font admirablement. Cette scène est très vraie , mais elle est fade pour moi. Je ne me sens nulle
, Mais j’entends là-dessous un million de mots. Philaminte trouve un vrai plaisir à cela, elle a tort comme littérateur, ma
. 36. En réalité il y fut en 1812. 37. Bucci lit Byron. 38. Cf. la vraie inscription, p. 133 de Stendhal et ses amis. 39
t il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
25 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
t. L’ulcère ne périt pas avant que la chair ne soit dévorée. Voilà le vrai don Juan, fils du dix-neuvième siècle, expression
st que Célimène a touché l’endroit sensible, et le coup a été sûr. La vraie passion d’Alceste, ce n’est pas l’amour, c’est la
c’est une hypothèse, elle est fausse, nous ferons comme si elle était vraie , et je vivrai sur elle. Vous mentirez, je ne m’y
s les misérables. Non, il ne se déclare que par ses actes ; c’est un vrai criminel qui n’a pas besoin de la rhétorique du c
ndant, comme son observation le prouve, Molière ne tourne pas du côté vrai les colères du spectateur ; on dirait presque que
le point d’appui lui manquait. Il trouvera à la fois l’immense et le vrai , le grandiose et le simple, le jour où il s’adres
où il touchera le centre de perspective d’où toute chose est vue à sa vraie place, le cœur de la science et le cœur de la vie
26 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
t pas de liberté, et le théâtre tragique n’eut aucune entrave. Il est vrai que la royauté était hors d’atteinte et qu’elle s
relief et de vérité toutes les variétés de la physionomie humaine. Le vrai génie comique que Molière seul peut-être a posséd
raits d’une imagination qui se donne l’essor et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous p
ais qu’elle soit condamnée avec le reste ; mais supposé, comme il est vrai , que les exercices de la piété souffrent des inte
s que Molière a burinés, pour n’être pas exposés à confondre avec les vrais dévots. Ces gens qui par une âme à l’intérêt sou
caractère, comme le bon sens est la règle de son esprit ; il aime le vrai , c’est-à-dire la mesure, et il essaye d’y ramener
res de son âge mûr, au langage populaire qu’il a dû mettre, pour être vrai , dans la bouche de quelques vauriens de bas étage
utre à ne rien faire. Sans doute il a beaucoup dormi, et il parle du vrai dormir avec trop de passion et de reconnaissance
rançais et si humains, si modernes et si antiques, pour tout dire, si vrais et si durables. Ils sont bien de leur pays et de
27 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
Matamore, qui débute par ces vers qu’il adresse à son valet : Il est vrai que je rêve, et ne saurais résoudre Lequel des de
Horace? Les anciens et les modernes t’ont-ils fourni beaucoup? Il est vrai que les canevas italiens et les romans espagnols
et Montausier a répondu il y a longtemps à l’orateur genevois. Est-il vrai qu’il a fallu que tu fisses l’apologie du Tartufe
omédies à des farces extravagantes. Molière, qui avait un talent trop vrai pour réussir dans un genre faux, apprit depuis à
Femmes savantes, que les comédies de caractère et de mœurs étaient le vrai genre sérieux; mais il ne leur apprit pas à y réu
nt je viens de parler disparaissent au milieu du bon comique et de la vraie gaieté dont cette pièce est remplie. Situations,
fait qu’après avoir ri de bon cœur, on dit à part soi : Que cela est vrai ! Ainsi; lorsqu’on voit Arnolphe, bien convaincu q
s avez le front de le dire à moi-même ? AGNÈS. Et pourquoi, s’il est vrai , ne le dirais-je pas? ARNOLPHE. Le deviez-vous ai
 ? point du tout. Quel mal cela peut-il vous faire ? ARNOLPHE. Il est vrai , j’ai sujet d’en être réjoui. Vous ne m’aimez don
n prendre sa part; mais il ne faut la faire à qui que ce soit. Il est vrai que les ennemis de Molière lui en avaient donné l
n auparavant, il avait mêlé beaucoup d’éloges à ses critiques. Il est vrai que ses louanges n’étaient pas toujours flatteuse
e d’autant plus volontiers, qu’ils sont encore aujourd’hui tout aussi vrais que de son temps. C’est aussi dans cette pièce qu
et brusque, ou d’un rigorisme outré sur l’obligation d’être toujours vrai , le poète qui nous le fait sentir n’est-il pas un
n’a point à louer les vers de messieurs tels, le parterre rit, il est vrai ; mais la raison répond à cette boutade plaisante,
yable haine. Son caractère est conservé : il est parti d’un principe vrai ; mais l’humeur qui le domine l’emporte beaucoup t
it, et Rousseau l’accuse de fausseté dans l’instant où il est le plus vrai , car qu’y a-t-il de plus vrai que d’être soi-même
usseté dans l’instant où il est le plus vrai, car qu’y a-t-il de plus vrai que d’être soi-même en s’efforçant de ne pas l’êt
end que ses maximes ressemblent beaucoup à celles des fripons. Il est vrai que Rousseau n’en donne pas la moindre preuve, et
et du Tartufe est beaucoup plus profond; mais il n’y en a pas un plus vrai ni plus gai que le personnage de M. Jourdain. Tou
férer celui de Plaute. Il blâme la distinction, un peu longue, il est vrai , et même un peu subtile, de l’amant et de l’époux
ès-important que la pureté des sentiments d’Alcmène et sa sensibilité vraie rachetât et couvrît ce qu’il y a d’involontaireme
que tous les hommes sont amoureux d’elle, persuasion poussée, il est vrai , jusqu’à un excès qui passe les bornes du ridicul
’eut besoin que d’une seule idée pour venir à bout du Tartufe. Il est vrai qu’elle est étendue et profonde, et son ouvrage s
essaire pour exprimer un travers très-commun. La distinction entre la vraie piété et la fausse dévotion, si solidement établi
a sa femme toute sa vie, et toute sa vie elle fit son malheur. Il est vrai que, lorsqu’il fut mort, elle parvint à lui obten
28 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ux marionnettes, ceux qui devaient plus tard fournir la matière de la vraie comédie, le jour où un homme de génie devait la c
roides, embrouillées, dont l’intrigue est plus subtile qu’ingénieuse, vrais logogriphes à la lecture, il y a une force de lan
lus à la mode, et d’élever le goût du public, avant de lui offrir les vrais modèles. Le public même n’en demandait pas plus ;
Et toutefois cette pièce est moins un modèle qu’une indication de la vraie comédie. Le principal personnage, le menteur, n’e
le développement d’une comédie et à être un centre d’action, est plus vraie que celle du Menteur. Il y a plus d’étourdis qui
la vie. Les mœurs, dans cette partie du théâtre de Molière, sont plus vraies que dans le Menteur. Corneille a mis la scène à P
ces locutions parisiennes où le bon sens de Malherbe reconnaissait le vrai français. Il y a un écrivain de génie dans L’Étou
ce portrait, et on a raison. Mais d’où vient que nous le trouvons si vrai  ? En dirions-nous autant d’un caractère d’excepti
les situations, ils produisent d’autres caractères. Sganarelle est le vrai père d’Isabelle ; de même qu’Arnolphe, dans L’Éco
st jeté, et par la façon dont il en sort. On le sait honnête homme et vrai , et les poètes de tout temps sont friands de tels
œur ; si Clitandre s’exalte en lui parlant d’amour, elle le ramène au vrai  : L’amour, dans son transport, parie toujours ai
s à la fois malhonnêtes et ridicules, l’amour du bien, du naturel, du vrai  ; tout ce qui est, soit une maxime de devoir, soi
Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnages peints au vrai , se joint je ne sais quelle affection tendre pour
rennent un moment hors de ces limites dans lesquelles est renfermé le vrai . Est-ce cette mesure qui a fait de Molière l’homm
if que celui que vous voyez que mon père a au doigt ? MARIANE. Il est vrai qu’il brille beaucoup. CLÉANTE, ôtant du doigt de
ésent que mon père vous a fait. HARPAGON. Moi ? CLÉANTE. N’est-il pas vrai , mon père, que vous voulez que madame le garde po
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
osie & de Cléanthis, & avec les scenes qui font de Jupiter un vrai petit-maître François ». Ainsi parloient Despréau
rosser Sosie, à lui voler sa ressemblance, à lui prouver qu’il est le vrai Sosie, à le renvoyer au port sans le laisser entr
tes pieds. Sosie. La remarque est ingénieuse, & de plus elle est vraie . J’aurois, si je le voulois, dans cette scene se
e vers, il fait débiter à Mercure un monologue de trois pages. Il est vrai qu’il s’y divertit à prévenir l’assemblée sur qui
aute fait battre Jupiter & Amphitrion à coups de poings, comme de vrais polissons, & nous aurons de la peine à nous i
insi que toutes les scenes de Cléanthis avec son époux. Rien de moins vrai . Il suffit de savoir lire pour s’en convaincre. S
suis le plus confus & le plus en souci : Mais il n’est rien plus vrai . Amphitrion. Mais il n’est rien plus vrai.Dessus
 : Mais il n’est rien plus vrai. Amphitrion. Mais il n’est rien plus vrai .Dessus quelle apparence As-tu si fermement fondé
parence As-tu si fermement fondé cette assurance ? Sosie. Il est trop vrai , vous dis-je ; & cet étonnement, S’il vous to
e t’impose silence ;  C’est trop me fatiguer l’esprit : Et je suis un vrai fou d’avoir la patience D’écouter, d’un valet, le
30 (1739) Vie de Molière
vie de Molière ; on ne dira de sa propre personne, que ce qu’on a cru vrai et digne d’être rapporté ; et on ne hasardera sur
e courage de préférer son talent à un poste honorable. Si ce fait est vrai , il fait également honneur au prince et au comédi
es ridicules, qu’il avait si souvent joué sur le théâtre. Tant il est vrai que les hommes qui sont au-dessus des autres par
ien connu les hommes, que Molière les représenta avec des couleurs si vraies et si durables. Les connaisseurs ont dit, que l’É
a précédente. Il n’y a qu’un seul nœud dans Le Dépit amoureux. Il est vrai qu’on a trouvé le déguisement d’une fille en garç
er la fadeur et l’affectation. Ses ouvrages, où il se trouve quelques vraies beautés avec trop de faux brillants, étaient les
pièces en vers ; on y trouve bien moins de fautes de langage. Il est vrai qu’il y a quelques grossièretés : La bière est u
faite, apprise et représentée en moins de quinze jours. Il n’est pas vrai , comme le prétend Grimarest, auteur d’une vie de
ntesque, dominaient partout. Molière fut le premier qui fit sentir le vrai , et par conséquent le beau. Cette pièce le fit co
et ainsi traité ne dût fournir qu’un acte. Mais c’est le caractère du vrai génie, de répandre sa fécondité sur un sujet stér
ardiment avancer, que les discours de Cléante, dans lesquels la vertu vraie et éclairée est opposée à la dévotion imbécile d’
ottises : Il est mauvais poëte, et bon comédien ; Il fait rire, et de vrai , c’est tout ce qu’il fait bien. On imprima contr
e. Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pour une vraie comédie, Despréaux aurait eu raison de dire dans
nd critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vraies comédies, où il surpasse Térence : que s’il a déf
le théâtre de l’hôtel de Bourgogne, et n’en fut pas moins estimé : le vrai mérite résiste à la satire. Mais Cottin était bie
31 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
le vice ridicule. Ce Maître, si heureux en Disciples, était Gassendi, vrai Sage, Philosophe pratique, immortel pour avoir so
e caractère de ce Poète. Satire cynique, censure ingénieuse, parodie, vrai comique, superstition, blasphème, saillie brillan
rt des intrigues roulaient sur le point d’honneur et sur la jalousie, vrai caractère de la Nation. Le titre de plusieurs Ouv
lutôt que de la jeunesse ? Peut-il changer la nature et renverser les vrais rapports des choses ? Il est l’homme de la vérité
e sa Pièce emporte leur condamnation, il a rempli sa tâche, il est un vrai Philosophe et un homme vertueux. Si le jeune Cléa
elle justesse dans la manière dont l’Auteur sépare l’hypocrisie de la vraie piété ! C’est à cet usage qu’il a destiné le rôle
ment de parties heureusement combinées, sans lequel il n’y a point de vraie création, et renouvellera parmi nous ce qu’on a v
isère et la nullité des Poètes. Tous ces drames, mis à la place de la vraie Comédie, ont fait penser qu’elle était anéantie p
de de leurs complices met à l’abri des recherches. S’il est ainsi, la vraie Comédie n’existera bientôt plus que dans ces dram
32 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ertains côtés de l’art où l’imagination domine, appartiennent, il est vrai , à la jeunesse, mais Molière, le poète des réalit
trésor de ses premiers fruits. C’est gracieux, n’est-ce pas? Et c’est vrai , aussi, enfin c’est charmant ! Mais ce n’est pas
courage complet de mon opinion, car mon opinion est que vous êtes les vraies , les seules coupables. Raisonnons : on écrit en v
ille un jour moderne, française, chrétienne, priant du blasphémant le vrai Dieu cherchant son amour et sa haine, trouvant so
st possible. En tout cas, nous n’en sommes pas là. Nous avons, il est vrai , pour nous consoler, le drame des instructions cr
e tout de même ? Ceci n’est que la grimace innocente. Pour trouver la vraie pruderie, et nous aurons à causer de la pruderie,
ante la mordit et milady la chassa!...    A la bonne heure ! voilà la vraie pruderie qui se fâche et qui sait pourquoi ! Mesd
l’unisson la complainte de l’adultère... toutes. » C’est encore assez vrai ! toutes, à l’unisson. « Donc, en présence de cett
y pend un fruit? Laquelle d’entre vous me démentira si je dis que le vrai théâtre-femme serait celui qui prendrait le parti
33 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
de la routine ajoutent sur le ton de la plus fine raillerie : Il est vrai qu’avant vous personne n’avait assez de pénétrati
arrivé à penser que les interprètes de Molière en savent moins sur le vrai sens de ses ouvrages qu’un homme attentif après u
ule de ses espérances, de ses prétentions, qu’il intéresse, qu’il est vrai . Acceptez comme juste l’intention que les comédie
pour se plier à la pensée de l’auteur, et s’il n’est pas complètement vrai , ce n’est pas faute de zèle. — Mirecour rend bien
é d’un marquis bel-esprit. Je crois pourtant qu’il serait encore plus vrai si dans la lecture du sonnet il apportait moins d
commencent à savoir qu’ils ne savent pas, ils sont sur la route de la vraie science, et la pensée de Molière s’évanouit. J’en
sse route ; mais habitués à croire que le Théâtre-Français possède la vraie tradition, ils n’osent se prononcer. Avant d’expr
ils jouent l’ancien répertoire, tout en affirmant qu’ils possèdent la vraie tradition, ils ne s’interdisent pas le plaisir de
aux effets d’ensemble. S’ils composaient leurs rôles dans l’acception vraie du mot, nous ne les verrions pas recourir à tous
34 (1884) Tartuffe pp. 2-78
m’a pu suggérer le texte même de Molière sur l’interprétation la plus vraie de ses personnages. Ces documents, par malheur, p
mment ni pourquoi, le roi autorise la reprise de l’œuvre, et sous son vrai nom, signe de victoire ; et le 5 février 1669, Mo
avons rien. Malheur irréparable, car ce Tartuffe original, c’était le vrai . C’était Minerve sortie d’un coup, et tout armée,
Cléante en avait été le contraste parfait. Il n’en avait pas fait un vrai dévot, preuve de plus que Tartuffe n’en était pas
Il est de faux dévots ainsi que de faux braves ; et sans le faire un vrai dévot lui-même (Molière ne s’y résigna pas), il l
lière , mourut d’apoplexie entre les bras d’une de ses belles. Il est vrai qu’il avait soixante-dix ans. Revenons à l’autre
M. de Rancé vient de fonder la Trappe. D’ailleurs, Tartuffe verse de vraies larmes ; et Orgon, sans défiance, considère, atte
t il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
t il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
onsidère comme ce qui reste le plus entier de la première version. Le vrai Tartuffe y éclate de toutes parts. C’est l’Église
t l’acte fait après coup en vue de gagner Louis XIV et de rallier les vrais dévots ; plein de choses admirables, mais d’altér
qu’il a fait préparer pour Orgon, c’est lui qui s’en va y coucher. Le vrai dénouement, ce n’en est pas moins le mot d’Orgon 
erres ? Et par excessifs, j’entends les dévots, non pas les faux, les vrais aussi. On a joué récemment la Dévote. Cela voulai
oître. C’est la fin logique des pures croyances ; c’est le langage du vrai dévot : Qui suit bien ses leçons goûte une paix
ussi ; c’est pourquoi Molière ayant tracé la plus amusante et la plus vraie est devenu si populaire. Malgré Alceste, malgré C
35 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
eur le premier président ne veut pas qu’on le joue. Le fait n’est ni vrai , ni vraisemblable. Molière, quel que fût son dépi
 ; et, à moins qu’on ne veuille confondre dans une même catégorie les vrais et les faux dévots que Molière lui-même a si bien
la fausse piété, pour se persuader à lui-même qu’il n’y en a point de vraie , ou du moins qu’il n’y en a point qui ne soit sus
les indévots l’attaquent, et les inductions qu’ils tirent, contre la vraie dévotion, du vice qui en emprunte les dehors. « 
otion. Car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie  ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais comb
otion tient en beaucoup de choses de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’actions qui leur sont co
profiter, en concevant et faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété, par de malignes représentations de la faus
indienne, le dieu ne veut pas lâcher prise, et il y a procès entre le vrai et le faux mari. Dans l’impossibilité de les dist
objet de leur contestation, un certain genre de combat dans lequel le vrai mari passe pour être d’une valeur peu commune. Le
le déguiser, il lui prêtait l’ajustement d’un homme du monde. Il est vrai qu’Orgon veut donner sa fille en mariage à Tartuf
ttises ; Il est mauvais poète, et bon comédien ; Il fait rire, et, de vrai , c’est tout ce qu’il fait bien. Molière à son bon
36 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
ière n’avait eu l’intention de l’attaquer281. C’était le centre de la vraie préciosité définie par Huet une galanterie honnêt
e même sujet. Après avoir jour la précieuse ridicule, il osa jouer la vraie précieuse 302. Puis, à côté de cette peinture fai
uit mieux, à mon gré, que ne fait aucun livre, etc.328. Telle est la vraie vertu, inflexible quand il s’agit de l’honneur, i
oire à marcher bravement au bord d’un précipice qu’on ne voit pas. Le vrai mérite connaît le mal et sait l’éviter. Arnolphe
ns les ténèbres, et pour proclamer cette philosophique vérité, que le vrai se confond avec le bien, et que si nous savions p
de l’âme qui reste bonne, pure, intelligente, capable et désireuse du vrai et du bien, malgré les efforts les plus patients
. Si Bélise est une précieuse ridicule, Philaminte et Armande sont de vraies précieuses. Aussi Rœderer, dans son Histoire de l
37 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
Rien ne sert devant lui d’être juste, si l’on n’est sublime ; d’être vrai , si l’on n’est frappant. « L’histoire d’un tel p
mot et le corrige : « Si Racine est plus naturel, dit-il, il est plus vrai , et s’il est plus vrai, il est plus moral. Point
i Racine est plus naturel, dit-il, il est plus vrai, et s’il est plus vrai , il est plus moral. Point de moralité dans l’art
lui fermant peut-être telle ou telle carrière; celles-là seules sont vraies et dignes d’être honorées des hommes, parce que,
ens. S’il lutte contre le faux goût, c’est qu’il aime le simple et le vrai . Il accepte les formes dramatiques que sa positio
ssiers détracteurs, la femme, du temps de Molière, ne manquait que de vrais amis. » Mais Molière ne l’a pas traitée mieux qu
igion. Une œuvre pareille fait scandale, et le mot de Macette est ici vrai  : Le scandale est pire que l’offense. Il pourrait
sans donner prise au scandale. L’autorité de son nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence. Mais Moliè
taille. Cléante fait connaître, par ses discours, le caractère de la vraie piété plus qu’il ne la fait aimer par ses œuvres.
r. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature, la vraie nature, droite, saine et forte, l’emporte sans ce
38 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
être, ajouta-t-il, qu’elle a ses agréments: vous vous trompez. Il est vrai que nous sommes en apparence recherchés des grand
logue du Bourgeois gentilhomme : « Elle a les yeux petits. — Cela est vrai ; elle a les yeux petits, mais elle les a pleins d
fecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions... — Il est vrai ; mais elle a grâce à tout cela ; et ses manières
tre les lavandières de la fontaine. Paris était donc à tous égards la vraie patrie de Molière en y revenant il rentrait chez
ait lui crier ce vieillard du parterre : « Courage, Molière, voilà la vraie comédie. » Des Précieuses au Tartuffe, c’est-à-d
dont elle donne l’heureuse habitude, ajoute au charme des sentiments vrais et naturels qu’entretient le foyer de la famille,
ils pouvaient consulter plus librement leur sentiment naturel pour le vrai et le beau. Ces observations sont justes et fines
une un sentiment factice et de pure imagination, l’autre un sentiment vrai et du cœur. Il importe peu que l’on suppose à Ale
s naturelles, mais non sans y tracer son sentier à part. Telle est la vraie portée de cette réforme du goût, que commencèrent
nce entre cette fausse rhétorique, qui juge d’après des règles, et la vraie rhétorique, qui, ne faisant de l’éloquence que la
en l’appelant la théorie du succès. Il suffit de la prendre dans son vrai sens pour qu’elle repose aussi sur une base durab
de l’isolement peuvent produire quelque curiosité littéraire; mais le vrai poète est semblable à Antée; il n’a de force qu’a
ger au héros de Molière. « Tu sembles être un saint hermite. — C’est vrai ; mais je suis hypocrite. — Tu t’en vas prêchant l
pour lui ce qu’est la parole à la pensée. Mais il n’en est pas moins vrai que partout où il est soumis à une forme établie
t il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot: il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croit, sans qu’il le
e. Onuphre et Tartuffe sont deux personnages très distincts. Ils sont vrais l’un et l’autre, mais non pas de la même manière.
Molière celle d’un poète. En faut-il conclure que Tartuffe soit moins vrai que son digne émule et confrère ? Nullement. Il n
D’ailleurs, si idéalisé qu’il soit, Tartuffe est historiquement aussi vrai que le prudent Onuphre. Au XVIIe siècle, l’hypocr
ien d’étonnant ; mais dans Molière elle la sert et la vivifie. Il est vrai que, dès la première scène, Le Misanthrope fait s
s contrastes encore nous frappent dans Le Misanthrope. Comme tous les vrais chefs-d’œuvre, il étonne par la variété de ses as
ns desquels on met les auteurs classiques. Mais il n’en est pas moins vrai que si l’on accuse Molière de ne pas écrire avec
if à leur force. Ce principe, de tout temps méconnu par la foule, est vrai dans les domaines les plus divers. En politique,
susceptible de mille applications; en littérature, il n’est pas moins vrai . C’est un bonheur pour le poète comique, que la n
cuse la tragédie française; elle est trop simple pour être exactement vraie . Et d’abord il est à remarquer que les formes de
celle de Shakespeare. Si paradoxale que semble cette thèse, elle est vraie au moins en un point. Le moyen âge n’est pas une
dualisme lui-même. La France est donc, s’il est permis de le dire, la vraie patrie du moyen âge, le pays où il a le mieux fai
tre le représentant le plus accrédité. Par là elles sont et demeurent vraies . Elles ont contribué à l’éclat de l’antique poési
ni la pédanterie, ne trouvèrent grâce devant lui. Il se plaça dans le vrai milieu, qui est celui du bon sens, et, selon les
nous avons parlé précédemment; mais au fond Molière a vu juste et dit vrai . Chez les hommes la pédanterie n’est souvent qu’u
ujours. O douce paix, aimable sérénité du foyer domestique ! tu es la vraie fontaine de Jouvence, qui entretient la santé mor
haute société, l’esprit chevaleresque subsistait. Au XVIIe siècle, le vrai gentilhomme français était encore un homme galant
ssiers détracteurs, la femme, du temps de Molière, ne manquait que de vrais amis. Molière lui-même ne l’a pas beaucoup mieux
e différence fût-elle plus grande encore, il n’en resterait pas moins vrai que la femme est un être intelligent et moral don
structif. À ce point de vue, l’essentiel pour être moral c’est d’être vrai . Quand les leçons que nous donne une œuvre d’art
nt, tandis que la sottise du mari est seule vertement châtiée. Il est vrai  ; mais est-il nécessaire qu’à la fin d’une œuvre
Encore une fois, si, en ce point, Molière est moral, c’est qu’il est vrai . Il n’atténue pas le vice dans ses peintures; il
e à Molière renferment le plus grand de tous les éloges : il est trop vrai . Des leçons de cette nature, je veux le croire, n
franchise et de l’honnêteté. Bourdaloue objecte, à la vérité, que la vraie et la fausse dévotion ont tant d’actions communes
’autre. Mais ne serait-il pas plus conforme à la saine logique et aux vrais intérêts de la piété, de conclure au contraire de
igion. Une œuvre pareille fait scandale, et ici le mot de Macette est vrai : le scandale est pire que l’offense. C’est qu’il
sans donner prise au scandale. L’autorité de son nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence. Mais Moliè
sa taille. Cléante fait connaître par ses discours le caractère de la vraie piété, plus qu’il ne la fait aimer par ses œuvres
la jeunesse et du plaisir. Voici quelques traits du second : Il est vrai qu’elle vit en austère personne; Mais l’âge, dans
r. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature, la vraie nature, droite, saine et forte, l’emporte sans ce
dociles entre les mains de directeurs, qu’elles avaient soin, il est vrai , de ne pas choisir parmi les plus difficiles; les
t conduire à lui donner un sens plus étendu et plus profond. C’est le vrai nom de l’idéal supérieur qu’il entrevoyait déjà l
la piété sont empreintes d’une exaltation passionnée, mais non d’une vraie sérénité ; dans le Discours sur l’histoire univer
pour s’en divertir de plus belle. Il ne croyait pas lui-même dire si vrai . Peut-être riait-il avec les autres, sauf à être
39 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
che à faire concorder, en même temps, certaines anecdotes reçues pour vraies , telle, par exemple, celle de Lully sautant dans
Carnaval-Mascarade, ou la Mascarade-Carnaval, ou mieux, et c’est son vrai titre, le Carnaval, ballet-mascarade), figure au
que abusivement mis en œuvre. Puis la pièce ne finit pas; cela est si vrai qu’à la Comédie-Française (du moins il y a 15 ou
, sans qu’ils puissent savoir qu’il en est question. » Ceci est très vrai  ; mais c’est un fait qui indique, pour nous, qu’a
nt par hasard, à ce qu’on conte, L’original est à Paris... peut-être vraie malgré cela et s’appliquer au remaniement, après
est Italien ; ne pourrait-il pas se faire encore, si cette source est vraie , qu’on y trouve un argument en faveur d’un premie
d’ailleurs, ce bien d’autrui était peut-être un peu le sien, s’il est vrai que souvent il travaillait avec Molière pour -l’o
roi Louis XIV. VI Resterait à dire que rien de tout cela n’est vrai et ne réside que dans notre imagination ; — que l
des raisonnements qui ne feraient que se répéter Sommes-nous dans le vrai ? Sommes-nous sur une fausse voie ? Quoi qu’il en
40 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
, elle fit naître ces situations comiques, jaillir ces expressions si vraies , si naturelles, qu’elles peignent tout l’homme. L
l’œil le plus attentif ; qu’il évite surtout de la confondre avec le vrai . Il n’est pas tenu de montrer aux spectateurs un
ait pu arriver. Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. Mais
ividus placés le plus près de la nature, ne sachent pas distinguer le vrai et le discerner du faux, tandis que les hommes in
l n’a plus ce naturel si précieux qui seul peut distinguer le faux du vrai  ; seulement l’éducation ne l’ayant pas poli, il a
amour que la nature nous a donné pour tout ce qui est essentiellement vrai et simple. Mais si le peuple a perdu cet amour du
e a de plus sublime, l’intérêt de plus pathétique, le comique de plus vrai et de plus naturel, et inspire enfin l’horreur et
41 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
trop d’efforts, suivant la pente de son caractère insoucieux. Il est vrai qu’à tel moment, si elle est mise en présence de
au point de vue de la morale très inférieur à Bourdaloue. Il est très vrai que, si Bourdaloue eût mené l’existence de Molièr
, et nourrissant de son travail une nombreuse famille, il eût, il est vrai , donné l’exemple de toutes les vertus domestiques
ns du code de la morale mondaine. Molière n’y a jamais failli. Il est vrai que M. Louis Veuillot affirme, ou plutôt insinue
ées. Comme il n’affecte d’autres prétentions que de peindre, sous ses vraies couleurs, la vie humaine, on le doit tenir quitte
gnée dans le plafond. » Il est bien entendu que je ne donne pas comme vraie et prouvée l’observation de mon ami Lavoix. Ce so
Précieuses ridicules de Molière ; le poète a triomphé là comme sur un vrai théâtre. M. Larroumet m’a donné le texte des Préc
ent ; c’est qu’il est permis aux comédiens qui la composent d’être de vrais artistes, plus amoureux de la gloire du théâtre q
lière a voulu qu’il le fût en effet. Il se trompe quelquefois, il est vrai , par trop de précipitation ; mais, le plus souven
o ou sur le confesseur. Non, j’entends une passion sérieuse, un amour vrai et profond. Mais c’est un renversement de la loi
beau style les lamentations et les promesses d’Arnolphe, tant il est vrai que les mêmes situations provoquent toujours et p
mme, il faut commencer par ne pas lui dire des injures, tussent-elles vraies  ! » Point du tout, il s’irrite contre Agnès, cont
e avec Sganarelle, et lui expose son élégant scepticisme, il donne de vraies , bonnes et solides raisons. Le réfuter par un mir
ouait Le Roi Lear. C’est que ni l’un ni l’autre ne sont un drame, au vrai sens du mot : car on n’y agit point. La même situ
e sont pas si rares, vous n’avez qu’à rouvrir le volume. N’est-il pas vrai qu’à ne considérer que la vraisemblance exacte du
ordinaire, qu’elles s’y laissent prendre. Mais c’est que la scène est vraie d’une vérité plus haute, plus idéale. Il s’agit d
s marque de ridicule si vous agissez autrement. Il y a certes plus de vrai ridicule à dire des vers qu’on juge exécrables qu
au refus d’un autre, une femme qu’il n’aime point. Mais Philinte, le vrai Philinte de Molière, celui que Pressant rendait s
nd Éliante, c’est ce que pensent toutes les mères de famille ; il est vrai que la plupart du temps elles ne l’avouent point
es orages qu’elle n’a pas osé affronter de compagnie avec Alceste. Un vrai homme, celui-là, et non une poupée de salon ! Alc
sommes loin de compte ! Ces subtilités nous charment ; elles sont si vraies au fond ! Est-il si étranger que Jupiter soit un
es par eux-mêmes et par l’appareil qui les entoure. Faites d’Argan un vrai malade et de Bélise la meilleure femme du monde,
première, comme dans toutes les comédies fondées sur une observation vraie , est profondément triste, et il s’exhale de toute
le monde y pousse franchement jusqu’au grotesque. Si Dandin est trop vrai , trop navrant, il n’y a plus unité d’impression,
té, excusé par le public. Mais il ne me semble pas qu’on ait donné la vraie raison de ce long retard à introduire celui qui d
s’en désole, s’occupe d’y remédier, mais l’admet comme un fait aussi vrai qu’il est inexplicable, et nous l’admettons après
nte ; incapable de sourire maligne ment à l’expression d’un sentiment vrai , de s’amuser d’une douleur sincère. La voilà aux
il s’extasie sur sa dentelle, qui est, dit-il, merveilleuse. — Il est vrai , répond-elle. Mais parlons un peu de notre affai
veut faire entendre : un homme, enfin, ajoute-t-il, c’est-à-dire : un vrai homme, là, ce qu’on appelle un homme ; pas un bou
perdu sa journée. Je ne crois pas, à parler franc, que ce soit là le vrai sens du rôle ; mais, l’interprétation une fois ad
pas se sentir pour M. Thierry une sympathie secrète. Il a une passion vraie , un culte sincère pour nos vieux classiques. C’es
scène d’adieux, mais qu’elle est douloureuse et pathétique ! Voilà la vraie , la grande poésie ! Elle n’est pas dans l’éclat d
elle possède une voix charmante, qui n’a qu’une ou deux notes, il est vrai , mais d’une pureté et d’une douceur extrêmes ; el
tations, remplis ad libitum par les acteurs en scène. Molière, il est vrai , dans les pièces qu’il a empruntées au répertoire
’est ainsi que disait Régnier, et avant lui, si ce qu’on m’assure est vrai , Monrose père. À supposer que cette interprétatio
mis de dire que, de ces interprétations, l’une soit meilleure et plus vraie que les autres. Barré voit surtout dans Chrysale
ses notes nombre de preuves du haut prix qu’atteignait la porcelaine vraie ou fausse : de Chine, du Japon ou de Hollande. Il
œur ; si Clitandre s’exalte en lui parlant d’amour, elle le ramène au vrai  :                   L’amour dans ses transports p
me donner l’air de taquiner Cadet, dont j’estime plus que personne le vrai talent. Mais il m’est impossible de ne pas protes
u dix rappels pour une erreur d’interprétation. Qu’eût-ce été pour la vraie interprétation ? Vingt-cinq rappels alors ? Voilà
malade en lui disant : — Et celui-ci pour vous garder du serein. Une vraie farce de gamin ! C’est elle qui, chargée d’approc
cela est ingénieusement dit ! » Oui, sans doute, mais la physionomie vraie du personnage a disparu. L’erreur de Mlle Dinah F
théâtre la vérité n’est rien, la vraisemblance est tout. Il est très vrai qu’une fille sensible qui aime son père, et qui v
st la vérité. Mais le vraisemblable, c’est, au théâtre, ce qui semble vrai à douze cents spectateurs réunis. L’auteur, pours
oursuivant la vraisemblance, ne doit point s’occuper de ce qui serait vrai dans la réalité, sans paraître tel aux douze cent
. J’imprime cette façon de voir, qui m’est personnelle, sur la vérité vraie , et je la change ainsi au gré de ma passion prése
liblement tiré, on aurait pu deviner des rages sincères et des larmes vraies . Mais Regnard s’arrête aux superficies. Il y a da
nsi, de notre temps (à Paris, tout au moins), les sentiments les plus vrais , les plus profonds, les plus terribles, revêtent
cette forme, un homme de génie, un Molière, ira chercher le sentiment vrai et l’en dégagera ; un homme de talent, un Regnard
us amusera de cette surface brillante, sans s’inquiéter de la passion vraie qu’elle couvre et dissimule. De même au dix-septi
Molière ne s’y arrête pas : il va par là-dessous chercher l’humanité vraie et profonde ; il l’en fait jaillir à flots si abo
egnard c’est trahir l’auteur que de vouloir montrer dans Le Joueur un vrai joueur. Point du tout ; c’est un marquis fort ric
té ; il escroque un héritage ; il se laisse, par intermédiaire il est vrai , traiter de lâche ; il trouve fort bon qu’un autr
avec le goût contemporain qui les pousse à la recherche de la vérité vraie , laquelle est toujours la vérité triste. Amaury j
tous deux s’entendent pour négliger la vérité artistique, idéale, la vraie vérité, la grande, pour s’attacher à la vérité ph
s de caractère et de langage, ils sont dissemblables, voilà la vérité vraie  ; c’est celle-là que vous devez traduire, et l’au
és se rencontrent dans Le Légataire ? L’intrigue ? Mais la pièce, la vraie pièce ne commence qu’à la fin du troisième acte,
ontat, dont l’élégance et l’art de bien dire étaient célèbres. Il est vrai que Mlle Contat commençait elle-même, vers ce tem
es de grandes maisons éprises d’un domestique, ne sont pas absolument vrais de la vérité réelle et plate ; ils appartiennent
Marivaux avait à lutter contre les prétentions de Quinault-Dufresne, vrai type du fat, malgré son grand talent, contre cell
admirables, furent plus ou moins apprêtées et maniérées. Rien, il est vrai , ne sentait l’effort chez Mlle Mars. Mais que de
utes les attitudes sont justes, toutes les expressions de visage sont vraies , et cependant on se sent dans un monde tout autre
aimer, la pièce sera tout de suite finie. De cet étonnement à l’amour vrai , le chemin est court ; Marivaux ne saurait l’abré
e théorie que j’ai exposée et soutenue bien souvent. Je la crois donc vraie . Il n’en est pas moins certain qu’une pièce du vi
suis sûre que je ne me soucierais pas si je les avais. Voilà qui est vrai , mais d’une vérité subtile et raffinée. Combien p
a semblé qu’elle manquait dans ses rôles à la fois si maniérés et si vrais , de l’élément aventureux et romanesque encore plu
elais. » Cette façon de comprendre les héroïnes de Marivaux est-elle vraie  ? Ce n’est pas mon dessein pour le moment de trai
ne certaine grâce chaste, un débit intelligent, un ton de sensibilité vraie … » La sensibilité ! il paraît que c’est en effet
 ! répond Suzanne à Figaro qui lui a promis de dire sa vérité la plus vraie , fi donc ! en a-t-on plusieurs ? Et Figaro part :
’avaient écrites Voltaire, Montesquieu et Diderot. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Prenez tous ces mots qui ont fait la f
Là, Beaumarchais n’innovait point, il n’était pas révolutionnaire, au vrai sens du mot. Il était homme de théâtre. Il prenai
dans l’auditoire un étonnement mêlé d’indignation. Eût-elle été moins vraie  ? Non ; mais elle eût été plus nouvelle. Elle eût
. Il eût, à coup sûr, haussé les épaules, et pourtant rien n’est plus vrai . C’est très souvent le malheur des œuvres absolum
Siècle de Louis XIV. La postérité vient, qui remet chaque chose à sa vraie place. C’est elle qui a fait et consacré le succè
availlent avec lui et l’achèvent. J’ajoute pourtant que cela est plus vrai , ou tout au moins plus sensiblement vrai pour les
e pourtant que cela est plus vrai, ou tout au moins plus sensiblement vrai pour les chefs-d’œuvre dont les auteurs ne sont p
avec précipitation. Le jeu de scène est charmant. — Comme il est plus vrai  ! me disait Febvre. Assurément ; mais voyez comme
et comme elles peuvent, il ne s’en préoccupe pas autrement. C’est la vraie manière de traduire Beaumarchais. S’il a fait moi
urs que de profit aux comédiens. Les succès d’estime sont froids, les vrais trésors d’un théâtre sont les pièces peu vantées
our eux-mêmes. Je ne cesserai de le répéter : on ne devient un bon et vrai comédien qu’en jouant le vieux répertoire. C’est
dégelée un instant. Elle a paru ne rien comprendre à la pièce. Il est vrai que, si vous n’en prenez que la contexture, elle
face qu’il s’était peint lui-même dans sa Métromanie. Rien n’est plus vrai  ; il a mis quelque chose de son âme dans ce Damis
héros d’une foule d’histoires scandaleuses. Ce Piron-là n’est pas le vrai . La légende s’est formée et s’est transmise, on n
oltaire avec une menace de compassion cavalière et hautaine. — C’est vrai , répondait gaiement Piron ; mais je m’en… moque,
et. « Le Méchant » Ce titre du Méchant trompe, à mon avis, sur le vrai sujet de la comédie. Cléon n’est ni un méchant, a
stance donnée, et démentant ses parole par ses actes, il eût été plus vrai , mais moins parfaitement provincial et peut-être
s’opère au troisième acte dans le rôle. Il y a dans cette gamine une vraie femme, dont Favart s’est plu à montrer la dignité
e bras ; c’est à peine s’il lui a donné quelques mots à dire ; il est vrai qu’elle chante deux romances pour charmer le sult
travaillé sur ces données. Il a composé le chef-d’œuvre du genre ; un vrai , un immortel chef-d’œuvre. Les douleurs les plus
est-ce pas qu’au théâtre ce ne serait pas assez pour la vérité d’être vraie , simplement, bourgeoisement vraie ? Ne faudrait-i
ait pas assez pour la vérité d’être vraie, simplement, bourgeoisement vraie  ? Ne faudrait-il pas encore qu’elle fut éclatante
42 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ue la comédie, ce que l’art comique a produit de plus humain, de plus vrai et de plus libre. En vous disant, mesdames et mes
peinture de la société du xviie  siècle, avec des caractères qui sont vrais de tous les temps. Si j’ajoute que Molière est un
peinture des mœurs du xviie  siècle avec des caractères éternellement vrais . C’est le temps seulement, ce sont les progrès de
ut changer plusieurs fois les règles de l’établissement ; tant il est vrai que l’éducation n’est pas toujours pour les femme
ture de la société du xviie  siècle avec des caractères éternellement vrais . Le spectacle que Molière nous présente est exact
ant et met volontiers dans l’une ce qui est dans l’autre, tant il est vrai que le morceau serait également à sa place dans t
e pente à confirmer sa crainte ! C’est bien le pendant, n’est-il par vrai , de cette autre saillie non moins fameuse : …………
confondues lève la main ! Que celui qui ne s’est jamais trompé sur le vrai lieu où on les trouve me jette la pierre ! J’avou
43 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ne pouvait échapper à l’inévitable fatalité des ressemblances. Il est vrai que cette curiosité si vivement excitée est l’hom
mises dans la bouche de son héros, ne sont pas pour cela l’expression vraie de :ses sentiments personnels, une diatribe socia
es modes24. » En admirant les créations de ce génie puissant, aussi vraies , aussi vivantes, aussi variées, que celles de la
apelle dans son jardin d’Auteuil. Il lui raconta, avec des accents si vrais et si douloureux qu’ils pénétrèrent le cœur de Ch
noble cœur elle avait blessé à mort ? Cette scène si émouvante et si vraie , dans laquelle Alceste laisse éclater son désespo
de Saint-Aignan, » et que « la critique et la louange sont également vraies et ne peuvent convenir qu’à lui seul. » 11. Baz
gentilhomme, acte III, scène IX : « Elle a les yeux petits - Cela est vrai , elle a les yeux petits, mais, etc. » Ce portrai
abattre de ce jugement, pour la représentation de cette pièce, il est vrai de dire qu’en général on se montre un peu trop dé
44 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
rouve en nombre pour voir de près un portrait, on sent mieux s’il est vrai ou s’il est faux. Je crois donc avoir alors comme
re, il ne se laissait pas mettre dedans, il avait le scepticisme d’un vrai trouveur. Au contraire, le bonhomme Soleirol étai
euil. J’exposerai bientôt tous ces portraits, qui aujourd’hui sont de vraies pages de l’histoire dramatique. Beaucoup de mes a
ire de Molière au Théâtre-Ventadour. On a pu voir combien ils étaient vrais , non seulement par les inscriptions, mais parce q
l est amoureux et noyé, la narine palpite, la bouche sourit. C’est la vraie femme touchée par la passion ; dans le dessin au
eur temps ! Mlle Du Parc est m peu plus humaine. Celle-là je la crois vraie , parce qu’elle ressemble au portrait peint que j’
ose 1 Madeleine Béjart, une des premières, sinon la première, prit la vraie figure de la comédienne, parce qu’elle avait la b
ont la désinvolture toute française d’Alfred de Musset étaient aussi vrais en 1865 qu’en 1645. Dites-moi si c’est inconstan
e résiste pas. Il y a des femmes qui fomentent la guerre partout ; de vrais diables, jetant feu et flammes ; il en est qui ap
de lauriers comme un César. J’avais déjà dit ailleurs : Il y a là du vrai et du faux, comme dans toutes les pages de La Fam
voir sans crime, Permettre à mon respect un aveu si charmant : Il est vrai qu’à chaque moment Je songe que je vous estime. C
ste avec une candeur pénétrante, une ingénuité noble qui atteint à la vraie beauté, dans ces admirables vers de Martian : J’
toujours gouverné par son cœur dans les actions de sa vie, donna une vraie larme à cette femme qui était une des plus fraîch
sonne au monde qui soit moins façonnière que moi ? Molière. Cela est vrai , et c’est en quoi vous faites mieux voir que vous
a est vrai, et c’est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes une vraie comédienne. Eh bien ! encore une fois, je crois
ier mari, qui était devenu pompeusement, le sieur de Ville-Aubrun, un vrai nom de comédie. Elle convola en secondes noces po
nom de Mlle Du Croisy ; sa sœur, sous le nom de Mlle de Bellerose, un vrai nom de théâtre primitif ; sa fille, sous le nom d
célèbre Saint-Germain et le célèbre Gillot qui gardent la porte, deux vraies cariatides ; comme nous donnerions avec joie notr
nrager, je prétends qu’on la joue. La Beauval fut donc au théâtre la vraie servante de Molière ; elle riait toujours, même q
our du printemps et qu’elle le verrait dans l’autre monde. Voilà une vraie femme. Aussi Molière trouvait-il un vif plaisir d
plaire au roi, mais elle avait plu à Molière, qui pour elle était le vrai roi. Il fallait que Molière fût quelque peu amour
é certaine. Mlle Beauval était la meilleure femme du monde, mais une vraie diablesse pour défendre ses droits ; rien ne lui
ère à l’hôtel de Bourgogne, pleurant toujours son cher maître avec de vraies larmes. Aussi ce fut avec un sentiment de joie et
fut avec un sentiment de joie et de regret qu’elle revint en 1680 au vrai théâtre de la comédie, quand les deux troupes se
cette plainte, puisque celle qu’on enlevait était déjà veuve. Il est vrai que le ravisseur n’en était que moins excusable.
dinier et de sa femme de chambre, à ladite Catherine s’il n’était pas vrai qu’elle lui avait mal pris et volé le surplus de
stion est de savoir si cette Laforest, qui survit à Molière, a été la vraie servante dont il suivait les conseils. U avait dé
emière ? Quoi qu’il en soit, il y eut au moins une Laforêt qui fut la vraie servante de la maison, une autre âme qui veillait
45 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ne liberté d’allure, les choses qui lui plaisent le plus. Ceci est le vrai ton de la critique aux heures favorables. Non pas
de l’Europe moderne ; allez dans cette voie ; on y rencontre, il est vrai , toutes sortes d’intelligences médiocres, toutes
ire à l’improviste, par révocation de son Don Juan, et rencontrant un vrai démon, à la place de quelque méchant petit marqui
i passe cette vie en véritable bête brute ; un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les rem
les mêmes métaphores insidieuses, par la même envie de rester dans le vrai , pendant que leur maître patauge incessamment dan
on du roi lui-même avait été vaincue par les clameurs des dévots, des vrais dévots aussi bien que des faux dévots, comme dit
Molière, ils doublaient les torches du dénouement final. On ôtait au vrai Don Juan ses plus belles tirades, en revanche on
ns le souverain comme le cherchait Olivier Cromwell. Cromwell, il est vrai , n’en trouva pas d’autre que lui-même. Puis, quan
t. » Notre reste se composait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière. C’est une belle œuvre,
se composait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière. C’est une belle œuvre, et plus grande mê
depuis s’est payé de ses gages sur la succession de son maître… C’est vrai , on n’a pas voulu te croire, ami Sganarelle, parc
sinage de vices et de mensonges ! On n’a pas voulu te croire ; il est vrai que tu n’as pas parlé assez haut et d’une voix as
’avez dit, vous l’avez nommé, l’enchanteur de Versailles naissant, le vrai poète de ces poésies, le collaborateur de ces gra
tent de trouver une idée, par la toute-puissance du hasard qui est le vrai dieu des musiciens, que de la rencontrer dans sa
r. Entre Molière et Lulli, pour n’oublier personne, il faut placer le vrai héraut de ces amours, le jeune poète Quinault, le
ademoiselle de La Vallière avait chanté les louanges de l’Été, il est vrai que le roi représentait Cérès, Flava Ceres, la tê
t leur profession, que : l’art et la poésie de la nature expriment le vrai au travers du prisme de l’idéal ». Dans sa préfac
tion ne l’accorderait à un éditeur ». Le théâtre d’Hay-Market, il est vrai , consentit très volontiers à jouer la pièce sans
ix-neuf pour cent. — Les temps sont bien changés. Nos pères, comme de vrais bouchers, assouvissaient leur ambition à coups d’
répondre à Lauzun : — « Insolent ! vous paierez cela ! » — Lauzun, en vrai compère de mélodrame, regardait madame de Montesp
e plaisanterie industrielle, dont voici quelques passages : « À dire vrai , Messieurs, il y a eu de singuliers changements d
r ces deux êtres, ce sont vraiment deux êtres réels, bien naïfs, bien vrais  ; naïve celle-ci dans sa coquetterie, naïf celui-
té villageoise. Ajoutez que ce Molière parle un patois vif, alerte et vrai  ; même il parle tous les genres de patois, comme
e patois de la ville et celui du village, le patois des provinces, la vraie langue des franches natures, la langue qu’il nous
vive, une railleuse, une piquante, a causé dans toute l’assemblée une vraie joie ; on se reposait déjà de ce Don Juan, on se
pas un docteur, qui ne dispute avec personne, parce que le faux et le vrai , le juste et l’injuste, tout lui est égal, laisse
volontiers que cette suite de raisonnements, de proverbes, de choses vraies , de choses fausses, d’inductions naïves que Moliè
! L’acte suivant, ou, pour mieux dire, la comédie suivante, serait un vrai sermon, si M. Dimanche, dont le nom est devenu un
46 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
classes rétrogrades et corriger les éléments progressifs. Sentant la vraie nature, plus intellectuelle que sociale, de la ré
s mystères, jusqu’ici, où les hommes ne voient goutte ». N’est-il pas vrai que les médecins, au temps de Molière, ne connais
entends. C’est bien la révolte. La peinture de Molière est triste et vraie . Mais pourquoi Georges Dandin a-t-il, par vanité,
ien vivre et ne s’appelle catholicisme que par occasion. Ce qui reste vrai , incontestable, ce qui explique le déchaînement d
elle tombera bientôt dans l’adultère, avec cette consolation, il est vrai , d’être la maîtresse d’un homme d’une dévotion ex
Madame ; et je sais l’art de lever les scrupules. Le ciel défend, de vrai , certains contentements, Mais on trouve avec lui
le qui nous écarte de nos devoirs envers la famille et l’humanité. La vraie religion consiste à bien vivre. Les véritables dé
u’il faut. Gardez-vous, s’il se peut, d’honorer l’imposture ; Mais au vrai zèle aussi n’allez pas faire injure ; Et s’il vou
re essor du journalisme irresponsable et vénal, il n’en est pas moins vrai que nous devons toujours agir avec franchise et b
les meilleurs d’entre nous et les emporte vers le juste, le beau, le vrai . Cette nécessité absolue, il la proclamait en ren
47 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
u faire son Secrétaire du Héros de notre Auteur. Mais si la chose est vraie , les amis de ce pauvre Comédien avaient bien rais
bien raison de le blâmer de n’avoir point accepté cet emploi. Il est vrai qu’il en donne d’assez bonnes raisons ; mais je c
ait, est-ce l’éducation qui donne la déclamation ? Si ce principe est vrai , les Comédiens doivent tous être de bons Acteurs,
ne bien sérieusement pour une vérité. Je conviens que si la chose est vraie , Molière y fait le personnage d’homme d’esprit. M
at, et d’un mauvais caractère. Oh, mais, me dirait l’Auteur, cela est vrai . Eh bien, quand on n’en pourrait douter, qu’impor
munes n’est bonne que pour ces Lecteurs qui s’amusent de rien. Il est vrai , que l’Auteur qui a senti par avance cette object
48 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
tions et de costumes qu’un spectacle aussi singulier exige, le pur et vrai Don Juan de Molière, ce drame en prose et pourtan
« d’adoucir certains passages qui avoient blessé les scrupuleux. » A vrai dire, en effet, le remaniement qu’il entreprit, e
t complété du Festin de Pierre 8. Si cette résurrection solennelle du vrai Don Juan a profité à la gloire de Molière, elle a
ur empêcher la conclusion d’une des mille et une amourettes du héros, vraie peccadille assurément dans une vie aussi abominab
os bibliothèques, et étudions, au grand jour de la représentation, la vraie , la poétique, la profonde création du maître. Je
ue et exécutée par Molière dans le sentiment le plus juste et le plus vrai du drame romantique16 ? La figure même de don Jua
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
isté à la toilette de Moncade & à celle de Pasquin : n’est-il pas vrai que la derniere est assez insipide ? elle nous le
premiere est très agréable. On y rit par-tout, me dira-t-on. Cela est vrai  ; mais c’est de voir Pasquin mettre ses deux pied
relisant. « Et comme c’est ce qui vous intéresse le plus.... Il est vrai que ces mots.... Lisette. Il est vrai que ces mo
intéresse le plus.... Il est vrai que ces mots.... Lisette. Il est vrai que ces mots....Ils disent tout au monde. Oh ! ce
50 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
mps où l’on intitulait modestement, Les Œuvres de Jean un tel. Il est vrai que je traiterai également de Monsieur, le Grand
aventure des personnes qui voulurent se noyer à Hauteuil ne peut être vraie . Pourquoi Monsieur le Prince de Conti n’aurait-il
it son métier ; celui-ci maître de sa matière donne à son jeu tout le vrai , toute la délicatesse que la nature exige. Mais,
aucun sentiment de Religion ; mais cependant il ne laisse pas d’être vrai que la vue générale de ces deux professions si op
s dit ; c’est le Public qui a fait son application, donc la chose est vraie  ; la conséquence n’est pas juste. Ces caractères
’ai examiné avec plus de soin que mon Censeur, j’ai vu que cela était vrai . En vérité je ne saurais comprendre l’Auteur de l
ment à l’envers : Ou l’Histoire qu’il nous fait de ce grand Homme est vraie , ou elle ne l’est pas. Si elle est vraie, quel or
s fait de ce grand Homme est vraie, ou elle ne l’est pas. Si elle est vraie , quel ornement son nom aurait-il donné à mon Livr
r à la simple lecture, que l’Ouvrage qu’il cite à son occasion, comme vrai , déshonorait la mémoire d’un Auteur illustre ; co
51 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
singula, si possint sentiri omnia ! C’est une remarque ingénieuse et vraie à coup sûr, d’un très habile élève des écoles d’A
capit animos ut enervet 9. » Cette définition de la comédie est plus vraie et plus sincère que la fameuse définition de Sant
du théâtre. Laissez-moi dire, et ne vous emportez pas ; n’est-il pas vrai que cette petite Agnès n’a rien de naïf, et que c
rand art, qu’on ne pouvait lui faire de trop rares sacrifices ; — que vrai ment il se faisait bien temps qu’on n’allât pas c
ouvez admirer, si fort et en même temps, Molière et Marivaux, l’un si vrai et si net, l’autre si faux et si retors ; celui-c
x honnêtes gens sont ceux qui déguisent leurs défauts aux autres. Les vrais honnêtes gens sont ceux qui les connaissent parfa
confessent. » Cette maxime de M. de La Rochefoucauld s’applique aux vrais et aux faux hommes de lettres. Saint-Évremond, un
s que par leurs expressions et par leurs images : il faut exprimer le vrai pour écrire naturellement, fortement, délicatemen
défaut d’esprit, il y a encore ce danger : le trop d’esprit ! Il est vrai de dire que ce danger est assez rare. — « Il y en
52 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
. Voilà une déduction a priori assez bonne de l’idée du singe. Il est vrai que le deuxième logicien pourra se lever et dire 
e un peu moins grandiose, ne me paraît pas plus contestable, ni moins vraie  : Le tragique, c’est la personnalité triomphant d
ent tous les critiques ; la perfection n’est pas de ce monde ! Il est vrai  ; elle habite le inonde intelligible. Mais qu’est
maginons pas d’exemplaire idéal supérieur à l’un et à l’autre. Il est vrai que nous pouvons découvrir des défauts dans l’un
tion ses propres actes, qu’elle détruit par eux-mêmes298, et les plus vraies définitions de la comédie sont après tout celles
on imagination ou son esprit, mais à peindre le cœur humain et à être vrai , qu’en un mot son comique est un comique moral. L
usse, si elle est originale et précise ; banale et vague, si elle est vraie . Il n’est pas possible de la définir a posteriori
eront plus précis, ils ne seront plus originaux, mais ils deviendront vrais  ; ils nous édifieront moins par leur imagination,
ranie commence par quelques exclamations profondément senties, il est vrai , mais un peu générales peut-être et médiocrement
sa langue), un instinct du bon et du mauvais, du beau et du laid, du vrai et du faux, un véritable tact littéraire. Uranie,
plit son âme d’une certitude intime qui défie tous les doutes. Il est vrai  ; sa certitude n’est point logique ; M. Lysidas l
ument impossible de prouver que Molière soit un poète comique. Il est vrai qu’elle s’y résigne, en considérant que les vérit
’Eschyle, la lutte de l’esprit et de la chair. Voyez aussi Cousin, Du vrai , du beau et du bien. — Dixième leçon. 286. Non,
53 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
ne des commentateurs autorisés pour Molière ! C’est inouï, mais c’est vrai . Je suis de ceux qui voudraient couper court à ce
reconnaître et chaleureusement féliciter en moi « un fils de race, un vrai méridional », et cela à propos de notre langue6,
ginaire du Languedoc. — Il est de provenance italienne, ce nom, aussi vrai que « le prefix S » n’a jamais existé en provença
es savants d’Outre-Rhin, grands « inspectateurs d’enseignes ; » mais, vrai  ! je sais qu’un irrésistible instinct me porte à
54 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
disent-ils, de prouver une seule de vos théories. Nous savons, il est vrai , qu’on ne prouve pas qu’il fait jour, qu’on ne pr
avec l’accent de l’enthousiasme et de la foi : « Voilà le fond d’une vraie beauté ! » Est-il donc impossible de concevoir un
rès des esprits les plus graves de notre époque, si vous dites que le vrai poète doit être une espèce de don Juan fatal, vic
e qui, ai-je dit, est bien connue. Tout le monde lui a déjà donné son vrai nom et l’appelle l’école historique. Mettre en pr
55 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « epigraph »
se lasse pas de le prouver, l’histoire est toujours à faire, cela est vrai surtout de l’histoire des lettres, où les tentati
rt, des enseignements utiles pour le présent, des encouragements à la vraie nouveauté, des préservatifs contre la fausse et s
56 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
el des accommodements ! » maxime impie et téméraire, au lieu du texte vrai  : Mais on trouve avec lui des accommodements, q
texte vrai : Mais on trouve avec lui des accommodements, qui est un vrai propos de casuiste. Il est temps d’en revenir aux
0, en passant par une ville du Languedoc, Nîmes peut-être, où le seul vrai portrait d’Armande Béjard fut longtemps conservé,
omme témoignage. On voit bien que c’est la riche Madeleine Béjard, la vraie mère, qui dote, quand c’est Marie Hervé, la fauss
e mère, qui donne. Elle ne déboursa pas un écu, lorsque Geneviève, sa vraie fille, se maria, et elle aurait donné 10,000 livr
llande, en 1873, au Théâtre-Italien, on ne trouva pas un Poquelin, un vrai , pour y assister ! Le dernier était mort, le 11 m
il a commencé par le nom, ce sera bientôt le tour de l’argent. Il est vrai que tous en sont là dans la troupe. Clérin, tout
iquité, il en est peu qu’il ignorât ; mais son cœur, aussi pur, aussi vrai que celui des hommes primitifs à qui l’idée en ét
uelques instants, et le dépit deviendra de la colère ; des larmes, de vraies larmes couleront… Mais, non, un sourire a brillé,
lle, le valet à qui l’amour n’a pas ôté la clairvoyance. — Cela est vrai , répond Molière par la bouche de Cléonte, elle a
moins la plus habile. Le petit Poquelin, tout frais sorti des écoles, vrai Des Grieux de Sorbonne, vit jouer ces amateurs su
ce que devait être mademoiselle Menou : une toute jeune personne, un vrai fruit vert, comme devait les aimer Molière, qui,
ureusement constitués ; ce sont, comme il eût pu le dire lui-même, de vrais ridicules en chair et en os ; il ne fallait donc
la Critique, et qu’elle avait daigné accepter, l’avait depuis, il est vrai , remis un peu en faveur ; mais ce n’était point a
bien réellement l’auteur de cette incroyable scène, et s’il est bien vrai , qu’elle fut jouée de son temps. Ces jours-ci, lo
ieux attirer l’attention du poète, qui sans cela ne l’eut pas, il est vrai , manqué davantage, s’était avisé de prendre de l’
de son habit, en lui criant : Tarte à la crème. C’était agir comme un vrai turlupin de cour ; c’était grossier, brutal, et,
de la vie à laquelle on les vient mêler. M. de la Feuillade, s’il est vrai , comme je persiste à le penser, que Molière l’eût
court de rimes, pourquoi Boileau ne lui disait-il pas en poète et en vrai penseur : « Où trouves-tu tes comédies ? Ces obse
es observations, où vas-tu les chercher ? Ces caractères, qui sont si vrais , qui revivent si bien sous ta plume, où les as-tu
articularité d’époque, s’en prenait seulement aux choses immuablement vraies et éternellement humaines. A ne les considérer qu
le discours moral, que vous appelez un sermon, il est certain que de vrais dévots qui l’ont ouï n’ont pas trouvé qu’il choqu
pre dignité, Molière et Tartuffe furent sacrifiés. Les intérêts de la vraie piété, trop facile à confondre avec l’hypocrisie,
du nombre : c’est la fameuse tirade de Cléante sur la différence des vrais et des faux dévots. On croyait que Molière ne l’a
Où les juifs ramassez demeurèrent jadis. Et Élomire répond : Il est vrai , je suis né dedans la Friperie, Qu’autrement à Pa
t déjà : « Pour mieux conserver l’estime et le respect qu’on doit aux vrais dévots, j’en ai distingué le plus que j’ai pu le
que Molière reçut à cette occasion. La pièce y est indiquée sous son vrai titre, ce qui prouve que celui de L’Imposteur n’é
s, qu’il sentait que le public l’aimait tout autant que lui, comme un vrai fruit du terroir. Quoi que pût dire Boileau, qui
mais florissant, de la tragi-comédie, et, de l’autre, la farce, genre vrai , mais tombé, que le public de Paris, après l’avoi
ttendait à Paris et tenta de le séduire. Il céda presque, tant il est vrai que les esprits ardents sont faciles à se laisser
r par tout ce qui peut leur sembler un glorieux exercice, tant il est vrai que nous recherchons toujours plus volontiers ce
avec laquelle il ne pouvait avoir de ces mécomptes ; car, lui,l’homme vrai , il rentrait ainsi dans la vérité. Que serait-il
n et enjoué dans la satire, enfin pour toutes ces qualités de comique vrai et de verve scénique, qui lui permirent de faire
ainsi en action la mésaventure d’un boulanger avec sa chambrière ? La vraie farce satirique, dont le sujet était pris, pour a
t, se trouvent bel et bien rossés et puis après mis en farce : il est vrai que ce sont des gentilshommes, qui, après les avo
le coup. A Lyon, en 1606, on avait publié le Valet ci tout faire, une vraie farce du bon temps ; et, à Rouen, en 1599, cette
ix !), n’avait pu que doter très grassement sa fille ; et cela est si vrai , quêtant devenue veuve, elle put, avec son bien e
tait trouvé un autre comédien, qui s’appelait Nicolo Barbicri, de son vrai nom, et Beltrame, de son nom du théâtre. Tout à l
enant, se trouva bel et bien lui-même ; c’est là qu’enfin mis dans sa vraie voie, sur son véritable sol, il se dit, ne faisan
rtout pour les bien jouer, avec leur véritable allure, leur mouvement vrai . Ils viennent d’Italie, ne l’oubliez pas : jouez-
on ne distinguait plus rien ; mais c’était bien, sauf la netteté, le vrai mouvement qu’il fallait. Il en avait appris le ry
n verrait un coup de sa façon. » Je ne sais ce qu’il peut y avoir de vrai dans ce projet, prêté ici à Molière. Peut-être la
d’intrigues. L’École des Femmes commença pour Molière la comédie, la vraie comédie humaine, où l’on trouve l’homme même, non
lière, dès le premier trait. M. Lycidas signa, et cette fois sous son vrai nom ; l’affiche porta : Le Portrait du Peintre, p
d’habiller le Misanthrope, puisse faire encore question. Rien de plus vrai , cependant, et la reprise du chef-d’œuvre, ces jo
pe des feuilletons d’aujourd’hui. Plaisant ! tel est le grand mot, le vrai mot. Alceste est un « plaisant. » L’excès de rais
ncore des gens qui s’en étonnaient. Le mot le plus profond et le plus vrai sur cette surprise universelle, dont, pour peu qu
onner qu’un pauvre petit acte en prose, le Sicilien. Sa verve, il est vrai , pouvait se réveiller, et il le fit bien voir ; c
uis débrouiller le funeste chaos. Jupiter, à la fin, se fait, il est vrai , une bien splendide apothéose, qu’eût enviée Loui
déjà vieillissante de Corneille n’avait guère bégayé. Le secret de la vraie forme à prendre entre le vers iambique de L’Amphi
, de ce temps-là. Il n’eut pour lui qu’un homme, dont le goût, il est vrai , en valait bien un autre ; Boileau, qui vint plus
is, Où leur présence est assez rare, Et le divertissant Avare — Aussi vrai que je vous le di, —  Dimanche, fut très aplaudi.
binet en jure trop, pour qu’on n’ait pas quelque doute ; son : Aussi vrai que je vous le dis me met fort en défiance. Un p
ela, plus de Don Juan. Ce n’est que de notre temps, vers 1840, que le vrai nom fut rendu à la pièce. Jusque-là, on l’avait l
scène à Molière, pour la mettre dans sa comédie de l’Avare. » Il est vrai qu’elle y eût fait très bonne figure, mais Molièr
or qu’elles enfouissent, et font que le trop petit nombre des bons et vrais riches sont compromis par ceux qui ne savent pas
ièces de Molière doivent être ramenées à leur époque et remises à son vrai point, pour se faire bien comprendre, avec le sen
e pas les costumes donnés à M. Jourdain. Il était si aisé d’avoir les vrais , tels que Molière les portait lui-même. La robe d
ontaine, Racine et Boileau, on s’étonnera moins, et l’on tiendra pour vrai ce que nous venons de lire. C’est dans une pauvre
c venue de son grand-oncle ! C’est fort simple, comme tout ce qui est vrai  ; mais, pour nous, de plus, c’est fort intéressan
de la valise, il a retenu et garde au secret le manuscrit, qui est le vrai fond du sac, l’œuvre importante : ce n’est pas mo
rois, ce qu’il fallait ; le public l’a pensé de même, car, et j’ai un vrai plaisir à le répéter, il s’est montré satisfait.
e, femme de Don Juan. Là, c’est un barbon, ici, c’est un Scapin, qui, vrai devancier du Gusman de la chanson, ne connaît pas
é, regardant Bressant, de croire qu’elle se trompe, et qu’Orgon a dit vrai . Une partie du contresens dont je parlais est là.
côté, la comédie, où il ne se permet que d’être observateur sévère et vrai  ; de l’autre, la farce, pour laquelle toute bouff
rop pousser au gros rire dans quelques-unes de ses pièces. Ce sont de vraies farces, dit-on ; eh ! c’est justement ce qu’il vo
ité plus naturelle et plus vivante, cette comédie si merveilleusement vraie a su gagner à tout cela. Voyez comme à présent le
tient d’une façon non moins excellente le personnage d’Ariste. Il est vrai dans sa bonhomie, comme l’autre dans sa brusqueri
ne anecdote qu’on fit courir sur lui de son temps. Je ne la crois pas vraie , mais le ridicule de quelques-unes de ses annotat
ords le flot de ses phrases bourbeuses, est le fleuve d’oubli pour la vraie comédie. Mlle Judith fut plus heureuse ; elle a v
rtoire, commence à s’y former. L’ingénuité du bon temps, la bonne, la vraie , lui vient peu à peu. Ses progrès nous ont surpri
é, regardant Bressant, de croire qu’elle se trompe, et qu’Orgon a dit vrai . Une partie du contre-sens dont je parlais est là
alors qu’elle n’en jouait qu’une ou deux scènes ? Où donc est-elle la vraie servante de Molière, la Dorine idéale et parfaite
lutte a été vaillante, franchement soutenue, et, chose rare, sur son vrai terrain, celui de la comédie, sans trop s’égarer
s comique des contrastes, ce que le naturel d’Agnès a de malice et de vraie science humaine sous son ignorance. Écoutez-les p
tions creuses. Concluons : plus on jouera Arnolphe comiquement, et en vrai ridicule, mieux on le jouera ; plus on en fera un
dondant, un pédant de noblesse et de belles sentences, plus on y sera vrai , et plus on rendra tout son esprit et toute sa mo
 : » son succès a été immense, parmi ce populaire, qui, retrouvant le vrai , ne le manquait pas. Bressant doit se le tenir po
donne la clef ; l’autre en affirmerait le seul et en éterniserait le vrai mouvement. Plus que personne, les comédiens et le
er qu’au Théâtre-Français : sans fracas joué, sans bouquets de fleurs vraies … et d’enthousiasme artificiel, mais avec des brav
imène particulière, d’un charme singulier, qui n’est peut-être pas le vrai , mais qui s’impose, quoiqu’on en puisse dire, et
. C’est un naturel différent des autres, opposé même, mais tout aussi vrai en ce qu’il est. Mme Plessy ne le prend pas en s’
le choc de deux extrêmes, l’un et l’autre absolument sincères, sinon vrais , en ce qu’ils sont. Lafontaine, je m’en tiens à c
n, en a manqué parfois. La grande science de Tartuffe est de paraître vrai dans ce qui ne l’est pas. Il s’est fait un nature
non pas béate, mais profonde et terrible. Quand il aura bien ainsi le vrai souffle du rôle, et qu’il en jouera vraiment la g
turait, plus il fit rire avec ce qui semblait exagéré, et n’était que vrai pour sa nature passionnée, plus il réussit. Comme
musante, et d’un tour de vers comique et leste, il est dommage que le vrai Molière, qu’elle devait célébrer, s’y trouve si p
ise. » C’est fort joli, fort ingénieux, mais ce l’est trop, pour être vrai . Dans cette tradition de machinistes, tout est fa
é victorieusement que l’anecdote du déjeuner de Versailles n’était ni vraie , ni vraisemblable. Désormais, il faudra la rayer
la vénération profonde que nous devons avoir pour le fondateur de la vraie comédie, et qui n’est pas moins recommandable à n
omique. » Vous avez lu : « Beaucoup de zèle et de gaieté ! » C’est la vraie note qu’il fallait prendre. du zèle pour le grand
ssantes, et parfois très hautes. Le souffle s’y soutient dans la note vraie de la vie douloureuse de ce grand rieur qui souff
. Contentez-vous donc de savoir, que M. Sarcey, qui commença le feu — vrai feu d’esprit et d’érudition — fut mieux que jamai
se croyait revenu à l’Odéon, où il a passé trop vite, et Mlle Picard, vraie soubrette du bon temps, avec la « patine » de son
lerie. Dans toutes ces ressemblances si diverses, quelle peut être la vraie  ? Il en est deux, selon moi, qui s’imposent : pou
u plus vivant, ni plus fière palette ; peu nous importe. Il doit être vrai , voilà l’intéressant. Je crois même que celui qui
149. Pour l’orthographe que j’emploie ici, et qui est évidemment la vraie , je renverrai à une très curieuse petite brochure
57 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
au même homme de savoir traiter la comédie et la tragédie, et que le vrai pacte tragique, qui l’est avec art, est en même t
contraire. C’est dans ce sens seulement que Socrate a pu dire qu’« un vrai poète tragique est en même temps poète comique, »
nt guère que cette gaieté fausse et triste, qui est aussi éloignée du vrai comique que l’ironie. Enfin, et c’est ici le poin
cène les hommes et les choses que nous voyons tous les jours ? Il est vrai que l’art, répandant sa lumière sur des caractère
qu’elle soit écrite en prose. Mais si, réserve faite de deux ou trois vrais poèmes, nous jetons les yeux sur les œuvres les p
d’intrigue n’est qu’un jeu dont il ne nous reste rien. Tout cela est vrai . Mais pourquoi ne nous serait-il pas permis de no
ste que l’intrigue n’est pas plus essentielle que les caractères à la vraie comédie. Je ne parle ici que de la comédie mêlée
uant de la fausse science, n’a pas rendu un assez humble hommage à la vraie . L’orgueil de l’ignorance et le mépris de toute c
che sur ses qualités. J’arracherai le voile qui cache aux Français la vraie figure de leur poète favori, non pour faire tombe
si pauvres qu’on le prétend en plaisanteries proprement dites. Il est vrai que, dans La Critique de l’École des femmes, Moli
e, tâte le pouls à son père77 ce sont là, n’en déplaise à Molière, de vraies plaisanteries comiques, et nullement des traits d
ur, banale, pesamment conduite, occupe trop de place. Les scènes d’un vrai comique, telles que celle où Valère et maître Jac
t                           Pour toute leur science, Du faux avec le vrai faire la différence96, le poète, mêlant l’utile
Roi de Cocagne. Opposons à L’Avare, au Tartuffe et au Misanthrope une vraie comédie. Le second des critiques allemands, je vi
arter du cours naturel des événements. Le poète nous présente, il est vrai , tout ce qu’il y a de plus extraordinaire ou même
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
ront pas. Elles sont cependant dans la nature, me dira-t-on. Cela est vrai  ; mais, excellentes pour peindre la jalousie de d
é ces grands témoins, vous avouerez peut-être Que ce qu’on prend pour vrai , souvent ne sauroit l’être. Damis. A sa place, Ma
à quel propos son pere le presseroit d’épouser Philumene, s’il étoit vrai que Chrémès la lui refusât. Dave assure que son p
e : Est-il possible qu’on ne puisse plus se fier à personne ! Il est vrai que charité bien ordonnée commence par soi. Je me
sible ; De l’état de son cœur c’est la preuve sensible. Simon. Il est vrai que j’ai lieu d’en être fort content. Mais il m’a
vous, lui dit-il, je ferai parler Dave, & vous verrez que je suis vrai . Dave persiffle Simon, en lui disant que son fil
sage-femme, ses ordonnances, & les cris de l’accouchée ; cela est vrai  : mais il devoit substituer quelque chose d’équiv
dira que sa maîtresse est citoyenne. Mysis assure que rien n’est plus vrai . Chrémès troublé va joindre Simon. Misis regarde
re son malheur. Alors Dave vient soutenir que rien de tout cela n’est vrai  : Glycerie le regarde avec la derniere indignatio
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
it forcée de respecter. Il est encore un autre inconvénient. S’il est vrai qu’on doive mettre les caracteres à la portée de
e plus fort, je le terrasse. Il se leve, & prend la fuite. Il est vrai qu’en nous roulant à terre, il laissa tomber de s
au secrétaire de mon Rapporteur ? Grapignant. Un chapeau de castor ? vrai castor ? Le Chapelier. Des meilleurs qui se fasse
nce, & cela me suffit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Il est vrai quelquefois que le diable me tente, Que l’ardeur
us haut, sont des exemples de probité, de générosité, de modestie, de vraie grandeur, ne sont pas de son ressort. L’illustre
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
; Ariste dans l’Ecole des Maris. ACTE I. Scene I. Sganarelle. Il est vrai qu’à la mode il faut m’assujettir, Et ce n’est pa
qui nuancent les fleurs de sa robe. Les comédies de nos jours sont de vrais portefeuilles de peintre en miniature. Une piece
i est honnête ! il n’y a pas lieu de se plaindre. La Fleche. Cela est vrai . Mais comme ledit prêteur n’a pas chez lui la som
Arabe est-ce là ? C’est plus qu’au denier quatre ! La Fleche. Il est vrai , c’est ce que j’ai dit. Vous avez à voir là-dessu
ancienne & moderne, les valets trompent leurs maîtres ; cela est vrai  : mais on a grand soin de leur prouver que quelqu
n de poésie à la mode parmi le beau monde. SONNET. L’espoir, il est vrai , nous soulage, Et nous berce un temps notre ennui
t M. de Voltaire, que les discours de Cléante, dans lesquels la vertu vraie & éclairée est opposée à la dévotion imbécill
x braves ; Et comme on ne voit point qu’ou l’honneur les conduit, Les vrais braves soient ceux qui font beaucoup de bruit ; L
vrais braves soient ceux qui font beaucoup de bruit ; Les bons & vrais dévots qu’on doit suivre à la trace, Ne sont pas
. . . . . . . . . . . Je sais, pour toute ma science, Du faux avec le vrai faire la différence ; Et, comme je ne vois nul ge
61 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
htongues, au sourcil dédaigneux, qui ne trouvent rien de bon, rien de vrai , rien de juste et de naturel ? Au sens de ces hom
errante dans les nues du journal de chaque jour, s’est abattue en son vrai champ de bataille ? Est-ce mourir si, même après
ochent du galimatias. J’aime bien mieux sa prose que ses vers. Il est vrai que la versification française l’a gêné ; il est
es vers. Il est vrai que la versification française l’a gêné ; il est vrai même qu’il a mieux réussi dans l’Amphitryon, où i
s défenseurs ne manqueront pas de dire qu’il a traité avec honneur la vraie probité, qu’il n’a attaqué qu’une vertu chagrine
n, dit-il, les exercices de la piété ont des intervalles, et s’il est vrai que les hommes ont besoin de divertissements, on
et des couleurs sèches qui existent, mais des personnages vivants, de vrais yeux, ou ardents, ou tendres, ou plongés dans la
acteurs, qui en attirent d’autres dans ceux qui regardent, et puis de vrais mouvements qui a mettent en feu le parterre et to
de votre temps ? Oh ! que je vous porte envie ! Quoi ! vous aviez de vrais yeux au théâtre ? des vraies passions ? des larme
e vous porte envie ! Quoi ! vous aviez de vrais yeux au théâtre ? des vraies passions ? des larmes véritables ? assez d’amour
heure, au théâtre, tout est faux, même les larmes, même les yeux. De vrais yeux, Monseigneur ! Vrai Dieu ! ne craignez-vous
st faux, même les larmes, même les yeux. De vrais yeux, Monseigneur ! Vrai Dieu ! ne craignez-vous pas avec cette belle pein
nexorable ennui qui fait le fond de la vie humaine ». Ce qui est très vrai et magnifiquement exprimé ; il termine par conjur
le monde, et en médisant de toutes choses. Ô la belle Française ! la vraie Française. Coquette, spirituelle, et frivole, et
s que se montrent les hommes et les vices à châtier. On passe, il est vrai , sa vie à la cour, oui, mais on est compté à pein
ne riait guère ; il était un contemplateur comme le sera toujours le vrai poète comique. Or, voici ce qu’il faut dire et ce
ont été, pour Molière et pour son peuple, une cause si féconde et si vraie de bonne et limpide gaieté. Le petit goût précieu
rfection, L’Étourdi est un essai, l’essai d’un homme de génie, il est vrai  ; pourtant Andromaque, avant L’Étourdi fut impati
t friponne Dorimène aux folies de Sganarelle est ce qu’il y a de plus vrai et de plus naturel. Elle est tout à fait aise de
domestique imaginaire de notre Sicilien, il ne se montre pas, il est vrai , mais il est plus amusant cent fois que Lajeuness
moins compliquée que Bartholo ne surveille Rosine. Don Pèdre, il est vrai , ne compte pas les feuilles de papier qui sont su
personne ; qui, autour d’une bonne table, soutiennent qu’il n’est pas vrai que le peuple ait faim ; qui, le gousset bien gar
e protestations mensongères d’amitié et de dévouement ; Éliante, plus vraie , le reçoit simplement et avec une grâce toute uni
c’était M. de Montausier, M. de Montausier répondait que, s’il était vrai , Molière lui avait fait trop d’honneur ; M. de Mo
a comédie s’y montrent enfin dans toute leur vérité. Le poète, il est vrai , les maltraite à outrance, mais toujours comme un
in de Paris et de Versailles. Toute la cour se rend chez elle, il est vrai , mais je doute fort qu’elle ait un tabouret chez
ne vue plus fine et plus déliée ? C’est un esprit qui pétille, il est vrai , et qui jette partout en son chemin, mille étince
est en plus grand honneur que la langue parlée, on a conservé — c’est vrai — mieux que chez nous le ton, l’accent, l’ornemen
demoiselle Anaïs et sa camarade, il se mit à regretter, tout haut, la vraie , la seule vivante et la seule élégante Sylvia, la
62 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
rique, Traças pour tous les temps la peinture historique, Ô Molière ! Vrai sage et hardi novateur, Qui, même en imitant, dem
temps dont tu subis l’essai, Le temps vieillit le faux et rajeunit le vrai  ; Tu vivras donc toujours, et ton riche domaine N
Qui, sans prudes détours disant ce que tu veux, Fort comme ta raison, vrai comme la nature, Reste du monde entier l’éternell
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
; bien fait, qu’un gentilhomme gueux & mal bâti. Nicole. Cela est vrai . Nous avons le fils du gentilhomme de notre villa
Dorine. L’exemple est admirable, & cette Dame est bonne : Il est vrai qu’elle vit en austere personne ; Mais l’âge, dan
Diction d’esprit. Les Auteurs qui sont venus après le pere de la vraie comédie, ont, je n’en doute point, tenté de march
ont su se préserver de la contagion. Les esprits justes, les esprits vrais ne souffrent qu’avec peine que l’on préfere aujou
ressions forcées, parcequ’elles blessent à la fois le simple & le vrai qu’exige la comédie. Ce qu’on appelle trait d’esp
ses médecins, qui n’oublient pas un seul terme de leur art. Cela est vrai  : Tartufe parle, je l’écoute, j’entends : J’aura
64 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
tient au même homme de traiter la comédie et la tragédie , et que le vrai poète comique est en même temps poète tragique 1
ie a donné aux Français pour les termes généraux un goût contraire au vrai style comique. De même que les expressions généra
de lui-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique. Mais dans ses pièces dites régulières, j
n’est qu’une épigramme prolongée. Pour un Français le sens commun, la vraie logique, c’est un bon mot. § 93. 170. § 36. 17
65 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
antatrices, « la gentille et jolie Gabrielle Locatelli, qui était une vraie lumière de l’harmonie, Giulia Gabrielli et Margue
nant la pâleur à ces rides qu’il fait, D’un mari malheureux il est le vrai portrait. Après, poussant plus loin cette triste
it ainsi En regardant saigner sa plaie. Que l’aventure, ou non, soit vraie , En la saison de maintenant, Tout est de carême-p
que trop dit, mais vous ne l’avez pas cru.” Monsieur reprit : “Il est vrai  ; je ne me plains que de cette maudite Espagnole.
i, dite Lucile, qui, avec sa vivacité, fera connaître qu’elle est une vraie lumière de l’harmonie. » À la page 7 : « Cette s
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
courage, Que tout cela, Marton, le rend intéressant. Marton. C’est un vrai polisson, un polisson charmant. Il s’aime, il se
si constamment, & de désespérer pour lui tous ses amants : il est vrai qu’il compte moins sur la vertu de sa femme que s
ar des présages qui me font trembler. — Voyez-vous si je n’ai pas dit vrai  ? Çà, ma belle Cousine, vous pouvez vous fier à m
net de toilette. — Retraite dangereuse, Madame la Marquise ! — Il est vrai  ; mais ce cabinet avoit une issue, & je fus t
ute : c’étoit Luzel lui-même avec la plus jeune de mes femmes. Il est vrai , disoit-il, je suis venu pour la Marquise ; mais
é par lé monde qué vous aviez bésoin d’un Secrétaire. Forlise. Il est vrai . Le Gascon. Vous êtes un homme dé mérite ; vous a
s aux plaisirs de l’Hiver pendant son séjour en France. Comus. Il est vrai . Criquet. Avec votre permission, & sauf le me
67 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
us les temps, exercer une grande influence sur la comédie, puisque la vraie mission de celle-ci est en partie de les reprodui
nement au répertoire. Ses combinaisons dramatiques ne sont guère plus vraies que son style, et néanmoins elles séduisent par l
sance qu’il possédait de leur cœur. Pourquoi faut-il que cette scène, vrai chef-d’œuvre d’exécution, offre, sans motif, un t
sion de ses mœurs. Si cette supposition n’est pas plus ingénieuse que vraie , le répertoire de M. Scribe pourrait offrir en pa
aux spectateurs ravis l’imitation d’un travers à la mode, une comédie vraie , où tous les personnages étaient des portraits d’
est au moins hasardée l’assertion de M. Scribe ? Et quand elle serait vraie d’ailleurs ; quand le goût du public le porterait
st peut-être encore dans l’insouciance de beaucoup d’auteurs pour les vrais principes de l’art, insouciance par suite de laqu
mettre à la mode, tandis qu’ils oublient ou dédaignent ces principes vrais dont nous parlons, et que l’immortel auteur de Ta
r quand par malheur il n’est pas un don de la nature; car sans lui le vrai but de la comédie ne saurait jamais être atteint.
er son mérite, serait un choix plus digne de lui, il répond : Il est vrai , la raison me le dit chaque jour, Mais la raison
s dont il a fait à la fois la peinture la plus saisissante et la plus vraie . Mais si la complète ressemblance d’Alceste n’exi
Et je vous fais tous deux témoins de ma faiblesse. Mais, à vous dire vrai , ce n’est pas encor tout, Et vous allez me voir l
uteur philosophique, a raisonné de l’humanité dans la seule hypothèse vraie , celle de sa corruption, non pour nous inspirer c
tieuse et peu utile ; cependant, comme c’est d’après l’idée fausse ou vraie que nous nous faisons d’un personnage que nous le
remarque à ce sujet que la meilleure manière peut-être d’arriver à la vraie connaissance d’un personnage serait le soin atten
te scène. On souffre sans doute de voir un amour comme le sien, aussi vrai , aussi passionné, payé de tant de perfidie; mais
t elle se fiait aimer. Sa grâce est la plus forte. Il ajoute, il est vrai  : Et sans doute ma flamme De ces vices du temps
doute ma flamme De ces vices du temps pourra purger son âme. Il est vrai qu’il dit encore, au cinquième acte, quand Célimè
charmes, Qu’il prend contre lui-même assez souvent les armes ; Et ses vrais sentiments sont combattus par lui Aussitôt qu’il
d’être stupide, il n’est pas permis de devenir sa dupe. Orgon, il est vrai , dit, en racontant comme il fit connaissance de T
es du diable. Tartuffe agit et parle différemment; il montre, il est vrai , sur toutes choses un esprit fort rigide; et, com
t il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le
rompre son dessein et calmer ses transports. Mon trouble, il est bien vrai , m’a si fort possédée Que de le démentir je n’ai
ment une pleine réussite, qu’il reposât sur l’observation profonde et vraie de la bizarrerie de notre nature. La passion amou
Madame ; et je sais l’art de lever les scrupules. Le ciel défend, de vrai , certains contentements ; Mais on trouve avec lui
68 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
Argan, les Harpagon ; l’injustice et la tyrannie dans l’amour le plus vrai , comme dans Arnolphe et dans tous ses jaloux ; et
n, comme ses dix Sganarelle, comme tant d’autres. Tous sont également vrais et vivants, mais aucun n’est Molière. Croyez-vous
r cœur, et s’en consolant en mauvais lieu. Il eût bien vite démêlé le vrai et le faux de ces romantiques désespoirs et quelq
le prendre. Qu’on dise blanc, qu’on dise noir : il contredit. « … Ses vrais sentiments sont combattus par lui, aussitôt qu’il
invinciblement à embrunir tout, à exagérer tout : et l’exagération du vrai , c’est déjà le faux. Voyons-le dans sa première s
éjà le faux. Voyons-le dans sa première scène. Certes, il est dans le vrai , dans sa querelle avec Philinte, lorsqu’il déclar
tout, Et cependant mon cœur est encore assez lâche, Oui, cœur lâche, vrai cœur de poule, Pour ne pouvoir briser la chaîne
seul m’aurait condamné. Sur un rôle créé par Molière même, la théorie vraie ne peut pas être nouvelle, il faut au moins qu’el
prends autrement que vous, voilà tout. Mais si votre assertion était vraie , avouez qu’elle serait bien puissante en faveur d
ère qu’après un stage quelquefois un peu long : « Il y a aussi de la vraie critique dans le Misanthrope et l’Auvergnat. L’ho
e le mette plus haut ? — Prenez-y garde, c’est vous qui rapetissez le vrai Molière en en faisant aimer un faux. Ce n’est pas
69 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
rchaient avant tout à exprimer leur idée nettement et avec les formes vraies qu’elle comportait. On est donc, à notre avis, ma
ulpture soigneusement faits, enfin, comme considération vulgaire mais vraie , un édifice tout neuf, tout orné qui apparaît à l
ndiculaires à cette façade. On obtenait ainsi un ensemble qui, il est vrai , ne s’accordait plus avec l’alignement des rues,
e monument dans Paris, sa ville natale. Une statue, magnifique il est vrai , mais cachée sous le vestibule du Théâtre-Françai
70 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
s usages, les expressions et les modes de la capitale. Il est presque vrai de dire qu’à cent lieues de distance de Paris, on
enre, qui est peu relevé sans doute, mais qui est toujours naturel et vrai . Sous le rapport de l’action, cette comédie est m
s, ayant tous des physionomies différentes, qui sont toutes également vraies et frappantes, on admire et l’on ne s’étonne pas.
d’autre autorité que celle de Chamfort. En admettant l’anecdote pour vraie , il faudrait convenir que Molière n’a pas tout à
vaut le mieux du modèle ou de l’imitation. La Comtesse d’Escarbagnas, vraie du temps de Molière, l’est donc beaucoup moins au
vantes, il ne s’était pas écoulé moins de dix années. Ce qu’il y a de vrai , c’est que, pendant tout cet intervalle, sa vie f
ns. Plus d’un écrivain, comme il est dit de Vadius, et comme il était vrai de Ménage, n’avait vu son nom enchâssé qu’une seu
ue leurs filles pour maris. On parle de contraste : en est-il un plus vrai , mieux ménagé, plus suivi, et toutefois moins tra
e Molière a choisi pour le héros de sa dernière comédie. Argan est le vrai pendant d’Orgon. La nature ne leur a refusé ni à
orme du principal personnage, et parce qu’il paraît être l’organe des vrais sentiments de Molière sur un des objets qui intér
fondu avec les autres. Quoi de plus original et en même temps de plus vrai , que cette figure grotesque du jeune Diafoirus, d
dance littéraire, raconte l’anecdote suivante : « Le docteur Malouin, vrai médecin de la tête aux pieds, et dont madame de G
71 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
exion présumera avec moi que ce fait n’a aucune vraisemblance. Il est vrai que les parents de Molière essayèrent par toutes
Cependant ils ne furent pas longtemps en bonne intelligence, s’il est vrai que ce soit celui-ci qui ait fait la Critique de
outes les occasions qu’il en a pu amener, bonnes ou mauvaises. Il est vrai qu’il avait peu de confiance en leur savoir ; et
On y fut en foule, et il fut joué presque toute l’année ; tant il est vrai que le Public goûte rarement les bonnes choses qu
ent à un homme fort riche, l’idée d’un camarade fort gueux. ―  Il est vrai que nous avons joué la Comédie ensemble, dit Moli
aventures, et prît sur lui les Personnages les plus comiques. Il est vrai qu’il s’en est lassé plus d’une fois, et si ce n’
nous noyer de compagnie ; la rivière est à notre portée. ―  Cela est vrai , dit N. Nous ne pouvons jamais mieux prendre notr
pièces excellentes qui mettaient la vertu dans son jour. ―  Cela est vrai , disait Molière ; mais je trouve qu’il est très d
pas ses ouvrages dans la bouche de ceux qui les représentent. Il est vrai que Molière n’était bon que pour représenter le C
e reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. N’est-il pas vrai , mon Père , ajouta Molière, au Minime. Le Religie
il a pillé ses rêveries partout, et cela n’est pas bien. N’est-il pas vrai , mon Père , dit-il, au Minime. Le Moine qui conve
de m’ajuster au Théâtre, sous le titre d’Extravagant ; serait-il bien vrai  ? ―  Moi, Monsieur ! lui répondit Molière, je n’a
paraissent assez dans le monde, personne ne vous ignore. ―  Cela est vrai , répondit le Comte ; mais je serais ravi que vous
ns la Scène suivante, que dans celle du Courtisan ; il se mit dans le vrai à son aise, et donna des marques désintéressées d
tre, ajouta-t-il, qu’elle a ses agréments ; vous vous trompez. Il est vrai que nous sommes en apparence recherchés des grand
Florimont sont de ses amis ; qu’elle n’est point belle, que c’est un vrai squelette ; et qu’elle n’a pas le sens commun. ―
un commerce particulier avec Mr R…i Je n’ai point trouvé que cela fût vrai , dans la recherche que j’en ai faite ; Au contrai
sentiments, et éloigné de la vérité sur cet article-là. Il vivait en vrai Philosophe ; et toujours occupé de plaire à son P
ais, ajouta-t-il, vous me paraissez plus mal que tantôt. —  Cela est vrai , lui répondit Molière, j’ai un froid qui me tue.
elle en avait. —  Eh ! non, dit-il, les bouillons de ma femme sont de vraie eau forte pour moi ; vous savez tous les ingrédie
72 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
mœurs, est aussi complète que possible. Isabelle et Colombine sont de vraies Parisiennes. L’esprit gaulois a remplacé la fanta
t le chapitre des chagrins contient tout le reste. » Bon ou mauvais, vrai ou faux, tout cela ne nous vient pas d’au-delà de
ens. Un homme même qui est quelquefois attaqué de vertiges : cela est vrai . Mais, messieurs… SOTINET. Mais, monsieur l’avoca
e chandelier que sa femme lui a donné. SOTINET, en pleurant. Cela est vrai . Je ne saurais m’empêcher de pleurer toutes les f
nes directions, et ne t’endors jamais sur une consignation ; c’est le vrai patrimoine des procureurs. Voilà, mon cher enfant
73 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
ien le droit d’en sourire. La superstition n’a rien de commun avec la vraie religion : elle est même sa pire ennemie. Le véri
Scherer. C’est Victor Hugo, en effet, qui, jugeant Molière bien plus vrai que nos tragiques, parce que la comédie est bien
la capacité des impétrants ? Quand Madeleine, qui de bonne heure, en vraie fille d’huissier qu’elle était, eut le goût des a
. C’est bien de l’histoire, en effet, de la plus intime et de la plus vraie . Ces épanchements d’une âme tendre et blessée, ce
ne s’accorde pa3 du tout avec les faits. N’est-il pas évident que la vraie générosité consiste, de la part d’un dis, à venir
moins la version que Victor Hugo nous a transmise, sans dire, il est vrai , de qui il la tenait15. Si elle est exacte, et ce
rte de tenir grand compte, car elles placent cette question. sous son vrai jour. Je me suis expliqué là-dessus il y a déjà l
, élancée, autant celle du devis de 1660 est lourde et posée. Il est vrai , et je l’ai dit en commençant, que la quittance d
cune addition. C’était le nom de théâtre de l’acteur, le seul, il est vrai , qui fût populaire ; mais comment les trésoriers
èges des éditions originales des pièces de ce dernier portent, il est vrai , tantôt de, tantôt Moliere seulement. Mais un act
-on pas la preuve que celui qui fut appelé à Pézenas en 1656 était le vrai , le seul qui compte, l’auteur-acteur dont plusieu
é de cette ville pendant la durée de ces États, n’exprime pas, il est vrai , que la somme fut allouée à des comédiens ni le g
Un misanthrope n’est pas nécessairement janséniste ; mais, dans tout vrai janséniste, il se trouve un peu du misanthrope. I
re de leur antagonisme ? C’est que ni l’un ni l’autre ne sont dans le vrai . Il y a bien de la fantaisie, de l’imagination, d
encontrait alors chez quelques personnes, en bien petit nombre il est vrai , un amour outré de la vérité et une vertu trop ri
rtuffe, pour revendiquer, devant la fausse dévotion, les droits de la vraie piété. Mais ni le bon sens ni la piété ne prêtent
n on créerait, si l’on rendait ce musée permanent et public. Tous les vrais moliéristes y apporteraient leur tribut ; il s’en
die-Française : ce musée deviendrait ainsi l’annexe du théâtre, de la vraie maison de Molière. Voilà l’idée jetée au vent : q
il en a concentré les traits dans son portrait, et quels ils sont. Le vrai texte de Cousin, notablement altéré par M. du Bou
74 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
n et pas un mot de L’Avocat Patelin ? Pourquoi cette histoire (il est vrai que ce livre est mal nommé) ne remonte pas plus h
dre, et messieurs du Parlement se trouvaient bien embarrassés. Il est vrai que nos seigneurs les illustres de l’Hôtel de Bou
l’homme de guerre, et surtout que de fois la poupée a triomphé de la vraie et sincère beauté intelligente, honnête et formée
dant il jouait, à s’y méprendre, le rôle d’Auguste dans Cinna… Il est vrai qu’il jouait encore mieux le rôle d’Ésope à la co
née par Bobèche. Galimafré, au contraire, était le représentant de la vraie joie, de cette bonhomie sans façon toujours prête
e-boutique du Café des Comédiens, l’hôpital. — Le mot est dur, il est vrai . Le comédien est resté l’être imprévoyant par exc
Hélas ! et sitôt est venue à la suite de la première jeunesse, de la vraie , une seconde jeunesse, et avec cette jeunesse de
dien ! Étudiez ce beau livre ; il vous démontrera tout d’abord que le vrai comédien doit avoir des actions de grâces à rendr
s exiger de cette créature à part qu’elle se passionnât d’une passion vraie , et qu’elle fût sincèrement Auguste, Cinna, Cléop
e fût sincèrement Auguste, Cinna, Cléopâtre, Mérope, Agrippine ? Être vrai  ! cela veut-il dire que le théâtre va nous montre
vous feriez grande pitié si vous tombiez dans la vérité triviale, la vraie et pure vérité. « La vérité du théâtre consiste e
re entre eux qu’entre les auteurs, c’est beaucoup dire, mais cela est vrai . Un poète pardonne beaucoup plus aisément à un po
entendu parler d’un poète nommé Molière, s’il n’avait pas quitté son vrai domaine, à savoir les œuvres faites pour lui seul
n vieillard, soudain ma gaîté s’en va pour ne plus revenir. Quoi ! un vrai cacochyme entre ces deux médecins ! Un véritable
vre capitaine a été couvert d’outrages et d’insultes, rien n’est plus vrai . On l’a accablé de mépris, d’ironie et de dédain 
is, d’ironie et de dédain : qui le nie ? Comme aussi, rien n’est plus vrai , le pauvre capitaine a tout supporté sans trop se
ulez-vous boire de ce vin clairet ? — Ô mon Dieu, Monsieur ! — Est-il vrai que vous ayez reçu, ces jours passés, des coups d
t rencontré tout d’abord les meilleurs sympathies ; même un poète, un vrai , sincère et digne poète, Antoni Deschamps, s’étai
apportés à cet amour légitime, le caractère ingénu de son père, cette vraie tendresse mêlée de faiblesse et d’enjouement, ce
tendre suffit à réciter ces admirables passages d’un amour sincère et vrai , comme on n’en met guère dans le vaudeville ; ces
re, aux récits amoureux des vieux fabliaux ! quelle plus gaie et plus vraie science que celle-là ? Bien souvent j’ai entendu
es ; et parmi tout ça tant de rubans, tant de rubans que ça c’est une vraie piquiè ; ignia pas jusqu’aux souliers qui n’en so
nes même à la délicatesse de notre goût ; nous voulons rester dans le vrai , n’allons pas froncer le sourcil à des œuvres qui
l vous plaît, nous réunirons au maître absolu, Aristophane qui fut le vrai père de la comédie. C’est d’ailleurs une expérien
s brisées de Diderot et de La Chaussée : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la coméd
haussée : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où l’on rit, sans rien qui re
ellir aux mœurs qu’elle raconte, de peur de tout gâter : telle est la vraie comédie latine que Livius Andronicus devait ensei
e du poète, on s’intéresse à cette Thaïs, elle a des accents qui sont vrais et justes ; elle veut sauver sa jeune amie, et sa
ublique d’Athènes. Mais qu’y faire ? À ce prix terrible s’achetait la vraie gloire, et les avides ne trouvaient pas quelle fû
dérobé un de ses plus plaisants caractères, et cette belle pensée… un vrai proverbe : Que les Athéniens étaient plus heureux
, dans l’œuvre traduite, quelqu’un de ces traits vifs, acérés et très vrais , tirés de l’âme humaine, qui sont de tous les pay
trepsiade. Ô bonheur ! son fils a déjà la pâleur et l’œil affamé d’un vrai philosophe. Oui, mais le vrai philosophe bat son
s a déjà la pâleur et l’œil affamé d’un vrai philosophe. Oui, mais le vrai philosophe bat son père au nom du Juste et de l’I
; il parle à tort et à travers ; il ne paie pas ses créanciers, c’est vrai , mais, par suite de la même philosophie, il ne ve
dapter à nos mœurs. Le Plutus qui a retrouvé la vue, contient, il est vrai , une scène très amusante je parle de ce prêtre d’
iseaux ne chantent que des impiétés malséantes. La Paix offre, il est vrai , l’admirable plaisanterie des vendeurs de casques
s, mais il ne faudrait pas nous faire détester les soubrettes. Il est vrai que la soubrette est un produit éminemment frança
nt tout seul, et qu’après tout, deux beaux yeux bien limpides et bien vrais , valent mieux que cette chose capricieuse : le ta
vengeance, Mais aussi c’est qu’elle est sûre par excellence. Il est vrai que Molière avait dit, dans son vers incisif : Q
,…               Je ne la conçois plus ! Concevoir une tête ! Il est vrai que l’on dit : piquer une tête, à l’École de Nata
n pour excuse, me paraissent aussi loin d’être dramatiques que d’être vraies  ; le dégoût est l’unique sentiment que l’on éprou
te famille ! Moncade au contraire Que nous importe Moncade ? C’est un vrai drôle qui tombera dans tous les pièges qu’on voud
on. Ceux qui ont dit que Baron s’était mis en scène lui-même, ont dit vrai , et il a pris là une triste copie. Mais ceux qui
la dentelle en désordre, en même temps il s’y montre bien vêtu, bien vrai , bien naturel, bien railleur. Tout au rebours de
our et leur avarice, et traités par l’objet de leur passion, comme de vrais va-nu-pieds ! Mais non, ces deux gredins sont tou
75 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
Le Grondeur doit être mis fort au-dessus de l’Avocat Patelin : il est vrai que le troisième acte, qui est tout entier du gen
e, de Beauchamps, quelle fut jouée quatre-vingts fois. Si le fait est vrai , ce nombre extraordinaire de représentations ne l
peu de pièces qu’on joue aussi souvent que le Mercure galant. Il est vrai que le talent rare de l’acteur qui la jouait à lu
is, et d’une tournure de vers si aisée, si naturelle et si adaptée au vrai ton de la comédie, que j’oserai dire (sous ce rap
fils, est de la tournure la plus gaie. Les autres personnages, il est vrai , ne sont pas tous si bien traités. La comtesse es
ous ses personnages, même ses paysans, n’en ont point d’autre ; et le vrai talent dramatique consiste au contraire à se cach
aysans, ont toutes un air de ressemblance. Mais il n’en est pas moins vrai que le Galant Jardinier, le Mari retrouvé, les Tr
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
de la gaieté, incompatible avec le mépris & l’indignation. Il est vrai qu’on rit au Tartufe, mais ce n’est pas de son hy
s de l’Auteur pour éluder l’éclaircissement, tout est perdu, & le vrai comique disparoît. Au reste, je ne m’étendrai poi
inion des hommes. Mais pour moi, du premier coup d’œil, je connois le vrai mérite. Mondor. Que ces paroles me rassurent ! Je
e Maréchal a de la peine à le croire. — Eh ! rien n’est pourtant plus vrai . — Quoi ! Madame, sérieusement ? — Très sérieusem
77 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
toujours l’admiration des personnes de goût, ne fut approuvé que des vrais connaisseurs : le plus grand nombre des spectateu
s qui mettaient la vertu dans tout son jour , il répondit : Cela est vrai , mais je trouve qu’il est très dangereux de prend
int des faits, je conviendrai même, si l’on veut, que l’induction est vraie dans un sens. Il faut avouer que plusieurs comédi
rté à faire ses études se réveilla plus vivement que jamais. S’il est vrai , comme on l’a dit, qu’il ait étudié en droit, et
’il donnait au public. Rien de ce qui pouvait rendre l’imitation plus vraie et plus sensible n’échappait à son attention. Il
cule, Ou que sa chemise me brûle. Outre cela, sous sept habits, Aussi vrai que je vous le dis, Ce brave auteur, le sieur Mol
is, Où leur présence est assez rare ; Et le divertissant Avare, Aussi vrai que je vous le di, Dimanche1 fut très applaudi. J
tant de justesse, Et bref tant de délicatesse, Qu’il charme tous les vrais dévots, Comme il fait enrager les faux. Et les ca
pour ennemis beaucoup d’Orgons, gens impies et faciles à séduire, les vrais dévots étaient mêmes alarmés, quoique l’ouvrage n
à Paris le 5 février de cette annéea. Dès qu’elle eut été connue, les vrais dévots furent désabusés, les hypocrites confondus
on des leçons aigres qui les caractérisent tous : car on distingue le vrai jusque dans le langage de la prévention. Dès ce m
rtuffe dans le portrait de l’hypocrite, que Cléante oppose à celui du vrai dévot. Tartuffe, annoncé pendant deux actes, para
u’on veut leur donner. Voilà ce qui m’oblige à me défendre. C’est aux vrais dévots que je veux partout me justifier sur la co
le, pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai employé pour cela deux actes entiers
omédie en général, et finit ainsi : « [*]Mais, supposé, comme il est vrai , que les exercices de la piété souffrent des inte
us tous citoyens de Lutèce, Vous avouerez, en bonne foi, Que c’est un vrai plaisir de roi. Nous ne rapportons point les nom
re alors le genre de comique noble qui commet ensemble des caractères vrais , mais différents, de manière qu’il en résulte des
e courage de préférer son talent à un poste honorable. Si ce fait est vrai , il fait également honneur au prince et au comédi
On y fut en foule, et il fut joué presque toute l’année ; tant il est vrai que le public goûte rarement les bonnes choses qu
ces pièces excellentes qui mettaient la vertu dans son jour. Cela est vrai , disait Molière ; mais je trouve qu’il est très d
hardiment avancer que les discours de Cléante, dans lesquels la vertu vraie et éclairée est opposée à la dévotion imbécile d’
78 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
de cette affection où il pouvait y avoir quelque chose de noble et de vrai , à la grossière passion qui lui fait séduire deux
re a pris toutes les précautions pour empêcher qu’on n’attribuât à la vraie piété une seule des paroles ni des actions de l’i
t haï par ses gens, sans ami, soupçonneux, et avec cela amoureux : la vraie morale de l’Avare est dans ses enfants. Par sa né
s haut.) « Comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie ..., comme les dehors de l’une et de l’autre sont
rtinage pût profiter, en… faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété par de malignes représentations de la fauss
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
plus certain, leur ai-je répondu quelquefois en plaisantant ; il est vrai qu’ils laissent manquer leurs femmes & leurs
f que celui que vous voyez que mon pere a au doigt ? Marianne. Il est vrai qu’il brille beaucoup. Cléante, ôtant le diamant
présent que mon pere vous fait. Harpagon. Moi ! Cléante. N’est-il pas vrai , mon pere, que vous voulez que Madame le garde po
80 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
orace ? les anciens et les modernes t’ont-ils fourni beaucoup? il est vrai que dans ton excellente farce de Scapin, tu as pr
Montausier a répondu, il y a long-temps, à l’orateur Génevois. Est-il vrai qu’il a fallu que tu fisses l’apologie du Tartuff
a sa femme toute sa vie, et toute sa vie elle fit son malheur. Il est vrai que lorsqu’il fut mort elle parvint à lui obtenir
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
a commedia dell’arte qui lui apporta le premier, qu’elle-même, il est vrai , avait été chercher en Espagne. C’est la comédie
bien. Honorer ceux qui sont dignes, c’est à cela que se reconnaît la vraie noblesse. TANFURO. Vous êtes savant, très savant.
range, par avoir le beau rôle ; il pacifie la maison troublée. Il est vrai qu’on doit trembler pour la famille où cet intrus
82 (1900) Molière pp. -283
Elles ont le tort, à ses yeux, le grand tort d’être, en un sens, trop vraies , c’est-à-dire voisines encore, trop voisines de l
ésent à l’esprit : eh bien, cette tirade de Gros-René sur les femmes, vrai tourbillon de fureur comique, qui, si elle eût éc
ui était pas encore exactement connu par son nom. Un an après, il est vrai , il peut dédier L’École des maris au duc d’Orléan
regards, où l’on passe sa vie à s’épier les uns les autres : c’est le vrai champ de l’espionnage. Si vous voulez voir ce que
front, dans sa colère, de dix vers qui sont ineffaçables, et qui sont vrais aujourd’hui, dans leur impitoyable vérité, tout a
vie réelle, mais cette pensée, pour cela, n’en était pas moins juste, vraie et nécessaire. Il était visionnaire à un tel poi
ent fausse route, elle est toujours maladive ; chez Molière, elle est vraie et saine ; dans Saint-Simon, elle est circonscrit
nsés dans cette pièce, à nous peindre cette lutte si singulière et si vraie d’une petite fille qui vient à bout de toute la d
s la fausserais pas, mais je vous la donnerais incomplète. Le procédé vrai , historique, celui qui donne la vérité absolue, c
se trouve dans L’Etourdi, une des premières pièces de Molière, il est vrai . Dans Le Dépit amoureux, quand il s’agit d’expose
s les croyances de Sganarelle la plus singulière et cependant la plus vraie des gradations. Sganarelle, discutant avec Dom J
bourru… ? Voilà ce que je ne puis souffrir, car il n’y a rien de plus vrai que le moine bourru, et je me ferai pendre pour c
oges, dans le Limousin et dans le centre de la France, tant la vérité vraie a été saisie et embrassée d’une manière complète
du caractère féminin, telle qu’elle est dans Molière, est tout à fait vraie , elle est aussi tout à fait particulière. Molière
’est pas l’avis de madame Pernelle que sa bru est si honnête ! Il est vrai que c’est une belle-mère ; mais, enfin, voici ce
a est naturel, comme cela est charmant ; quelle femme achevée, quelle vraie femme, et en même temps quelle femme ayant le deg
s beau plaidoyer qu’on puisse faire en faveur de l’égalité ; cela est vrai  ; mais c’est nous qui faisons ce raisonnement deu
de l’amour absolument ridicule en lui-même, mais qui, à force d’être vrai , sincère, devient à certains moments pathétique.
e de folie, disent tranquillement les médecins. Cette scène-là est si vraie qu’elle doit se passer encore aujourd’hui, demain
on ; Vous paraîtrez à tous un objet effroyable, Et vous irez un jour, vrai partage du diable, Bouillir dans les enfers à tou
iquât et commentât Les Maximes du mariage pour qu’il fût un caractère vrai , et Molière n’a sans doute pas eu d’autre intenti
ère n’a sans doute pas eu d’autre intention que de faire un caractère vrai . Mais, par malheur, il a si bien trouvé le titre
e naîtra qu’en 1665 ; toute cette cour brillante dont Racine a été le vrai poète, et dont madame de Sévigné était, à ce mome
t je serai défendu par elle envers et contre tous. Enfin, c’est là le vrai moyen de faire impunément tout ce que je voudrai.
à lui seul tout un monde ; Dom Juan contient une conception complète, vraie ou fausse, de l’univers et d’un état social, comm
érogatives et des avantages de son rang pour faire le mal, devient un vrai monstre déchaîné. C’est ainsi que l’entend Sganar
n : les passions sont ce qui change le moins dans l’homme. Oui, c’est vrai  ; mais elles changent cependant ; non pas dans le
où le discours de Chrysale sera éternellement juste et éternellement vrai  ; comme « coudre et filer », c’est, en réalité, l
dité, bien lu, bien considéré, pouvait tenir lieu d’expérience. C’est vrai . Je dirai même plus. Lisez-le bien dès la jeuness
pose ne s’achètent qu’au prix de bien des souffrances morales ; c’est vrai de Molière, et de tous les autres. Est-ce que ce
Vénus pour tige. Comme il était difficile de savoir si la chose était vraie ou fausse, je ne m’en suis pas autrement inquiété
83 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
pour rire de la comédie, il faisait succéder ce prologue d’une pièce vraie , autrement sérieuse, et qui devait tourner au dra
eur croissantes : « Premièrement, elle a les yeux petits. — Cela, est vrai , elle a les yeux petits, mais elle les a pleins d
affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions. — Il est vrai , mais elle a grâce à tout cela, et ses manières s
de longs applaudissemens : « Elle est adorable en tout temps, il est vrai  ; mais ce moment l’a emporté sur tous les autres,
uetterie, qui, loin d’en altérer le caractère, le rendait encore plus vrai , et aussi le rapprochait davantage des moyens d’A
telle actrice de génie, comme Rachel, y échoua misérablement, et une vraie Célimène, comme Mlle Mars, est sûre de transmettr
nger. Il y a, dans le rôle d’Alceste, je ne sais quoi de profondément vrai que la puissance créatrice du poète ne suffirait
se, une scène bien venue, sont peu de chose au théâtre ; un caractère vrai , une action qui donne l’illusion de la vie, sont
les moyens les plus sûrs. Aussi notre auteur fait-elle d’Armande une vraie Messaline, et une Messaline du dernier ordre, de
idence que l’auteur du pamphlet prétend reproduire tout au long et au vrai  : Je suis né, disait-il, avec les dernières dispo
de la sienne ; mais elle dut souffrir autant que lui. C’était, il est vrai , un homme de génie ; avec un jugement plus large,
84 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
il. Il est difficile de juger Molière. Son esprit est comique, il est vrai , mais sa morale est sérieuse et son âme profonde 
d’auteur, avait acquis quelque expérience de la scène, essaie, il est vrai , d’en faire l’application ; mais ses essais manqu
ations, qu’il me serait trop facile de multiplier, ne portent, il est vrai , que sur des objets de détail ; mais tout ce qui
er par son imagination et son talent de peindre au-delà des bornes du vrai . » Suivant eux, « Grimarest aurait trop consulté
assez la raison, en transportant sur le papier toutes les bagatelles vraies ou fausses qu’il lui aurait ouï conter20. » Ainsi
un peu considérables que nous possédions sur Molière ; et cela est si vrai , que la plupart de ceux qui les ont blâmés n’ont
on, présumera, avec moi, que ce fait n’a aucune vraisemblance. Il est vrai que les parents de Molière essayèrent, par toutes
Cependant ils ne furent pas longtemps en bonne intelligence, s’il est vrai que ce soit celui-ci qui ait fait la critique de
outes les occasions qu’il en a pu amener, bonnes ou mauvaises. Il est vrai qu’il avait peu de confiance en leur savoir ; et
y courut en foule, et il fut joué presque toute l’année : tant il est vrai que le public goûte rarement les bonnes choses qu
ement à un homme fort riche l’idée d’un camarade fort gueux. « Il est vrai que nous avons joué la comédie ensemble, dit Moli
aventures, et prît sur lui les personnages les plus comiques. Il est vrai qu’il s’en est lassé plus d’une fois, et si ce n’
ns-nous noyer de compagnie, la rivière est à notre portée. — Cela est vrai , dit N., nous ne pouvons jamais mieux prendre not
s pièces excellentes qui mettaient la vertu dans son jour. « Cela est vrai , disait Molière ; mais je trouve qu’il est très d
ses ouvrages dans la bouche de ceux qui les représentent105. Il est vrai que Molière n’était bon que pour représenter le c
e reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. N’est-il pas vrai , mon père ? » ajouta Molière au minime. Le religi
l a pillé ses rêveries partout ; et cela n’est pas bien, n’est-il pas vrai , mon père ? » dit-il au minime. Le moine, qui con
de m’ajuster au théâtre, sous le titre d’Extravagant ; serait-il bien vrai  ? — Moi ? monsieur, lui répondit Molière ; je n’a
s paraissent assez dans le monde, personne ne vous ignore. — Cela est vrai , répondit le comte ; mais je serais ravi que vous
ans la scène suivante que dans celle du courtisan ; il se mit dans le vrai à son aise, et donna des marques désintéressées d
tre, ajouta-t-il, qu’elle a ses agréments ; vous vous trompez. Il est vrai que nous sommes en apparence recherchés des grand
t Florimont sont de ses amis, qu’elle n’est point belle, que c’est un vrai squelette, et qu’elle n’a pas le sens commun. — J
ommerce particulier avec M. Racine. Je n’ai point trouvé que cela fût vrai , dans la recherche que j’en ai faite ; au contrai
sentiments, et éloigné de la vérité sur cet article-là. Il vivait en vrai philosophe, et, toujours occupé de plaire à son p
 Mais, ajouta-t-il, vous me paraissez plus mal que tantôt. — Cela est vrai , lui répondit Molière ; j’ai un froid qui me tue.
elle en avait. « Eh, non ! dit-il, les bouillions de ma femme sont de vraie eau-forte pour moi ; vous savez tous les ingrédie
actrice n’a jamais cessé de jouer plus de dix ou douze jours. (Il est vrai qu’elle eut vingt-quatre enfants.) Au reste, made
ersonne au monde qui soit moins façonnière que moi. MOLIÈRE. Cela est vrai  ; et c’est en quoi vous faites mieux voir que vou
e dans Andromaque ; c’est une erreur : il mourut de la fièvre, il est vrai , peu de jours après avoir joué ce rôle. Montfleur
ait appuyé par des personnes puissantes. 71. Que cette anecdote soit vraie ou fausse, peu importe. Ce qui est absurde, c’est
tions, et onze deux mois après. Ces premières représentations, il est vrai , furent presque désertes ; mais Boileau s’y montr
ur le premier président ne veut pas qu’on le joue. » Le fait n’est ni vrai ni vraisemblable. Molière, quel que fut son dépit
, le premier de notre temps pour l’esprit et pour les sentiments d’un vrai philosophe, cet ingénieux censeur de toutes les f
grâce, et était à la fois bon poète, bon comédien, et bon orateur, le vrai trismégiste du théâtre. Outre ces grandes qualité
parfaitement , qu’ils semblaient moins des acteurs de comédie que les vraies personnes qu’ils représentaient . (Perrault, Élog
85 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
velles bases, plus modestes et plus sûres. Après lui il y eut, il est vrai , des métaphysiciens qui crurent avoir trouvé dans
, et de faire respirer ce bouquet, non avec distraction, mais avec un vrai plaisir, aux innombrables oisifs qui ne demandent
e puis goûter le chœur dans les tragédies grecques ; il interrompt la vraie acti on355. » N’est-ce pas à peu près comme si l’
nthousiasmes, elle n’a rien à faire dans la critique sérieuse. Il est vrai que, pour le Chevalier, la critique n’est pas une
la théorie, venant s’en emparer, lui donne la conscience claire et la vraie possession d’elle-même. L’esprit organisateur qui
’être, et leur ordre de beauté dans l’ample sein de la nature. Il est vrai qu’elles n’ont pas la grâce de l’antilope, ni la
tion que dans la fougue désordonnée. L’harmonie réjouit l’œil, il est vrai , par cette proportion de toutes les parties et ce
pondit Eckermann. Mais Goethe fut indulgent, comme toujours, « Il est vrai , avoua-t-il, qu’à beaucoup d’égards, ce n’est cer
leurs jours dans la contemplation du bout de leurs pieds. Ce qui est vrai , c’est que tout fait à sa cause. Si examiner et c
miers symptômes de la décadence qui l’a suivie. Là se réunissaient de vraies et de fausses précieuses, de grands et de petits
cet abandon plein de noblesse et de charme qui accompagne toujours la vraie aristocratie. Mais déjà sa plus jeune fille, Angé
ttre la fausse dévotion, il lui fallait faire bien haut l’éloge de la vraie , et même inventer un personnage qui la représentâ
avant, le prétexte de la comédie des Femmes savantes, ce fut, il est vrai , la pédanterie de ces ménagères bourgeoises, comm
éel ou physique, à la suite duquel seulement il ouvre les yeux sur la vraie différence de l’amour de ses fils. Hegel, Esthét
Pour un être comme Schlegel, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’œil ; il sent qu’il n’a pas une seul
86 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
d’une constante étude de lui-même et des autres, il a trouvé enfin la vraie comédie. Molière, en effet, n’a jamais cru être n
abandonné Molière dans la suite, du reste, l’intrigue est pleine d’un vrai comique. Dira-t-on que cette pièce offre un table
r la sincérité de l’amour des deux jeunes gens. Isabelle sort, il est vrai , des limites que lui assigne la pudeur de son sex
à lui sans qu’il puisse les éconduire. C’est la même position, il est vrai , depuis le commencement jusqu’à la fin, mais les
u’on ne se trouve pas du sien, est un personnage très amusant et très vrai ; tels sont les demandeurs de conseils en général.
e château de Versailles un éclat vif et brillant, éblouissant, il est vrai , mais qui ne vaut pas cette timide lumière que La
nner en se corrigeant. Lorsqu’on part de cette idée, que nous croyons vraie , le caractère d’Alceste est le plus beau qu’ait c
Femmes Savantes, et d’appliquer à ce mot le vers de Bélise : Il est vrai qu’il dit plus de choses qu’il n’est gros. Mais
voir porté jusqu’à l’abnégation d’elle-même, ce qui constitue la plus vraie et la plus belle des poésies. Il y a bien des sou
e jouet d’une erreur; sa femme n’a pas manqué à la vertu. Il est bien vrai qu’Alcmène n’a été fidèle que de pensée, mais ell
es un peu forcées, Plaute emploie le style le plus incisif et le plus vrai . Euclion est tellement ébloui par son trésor, qu’
nt le roi, à Saint-Germain-en-Laye, en 1670. Quel abus de quitter le vrai non de ses pères ! S’écrie le sage Chrisalde de
a mort, qui en suivit la quatrième représentation. C’est une des plus vraies , mais en même temps une des plus désespérantes du
onheur de son fils, et l’utilité du lansquenet. L’intendante Cela est vrai , madame ; il y a mille gens intéressés dans cette
u ? vous ne jouez quasi-point, non plus que Dorante. Eraste Cela est vrai ; mais on croyait que je jouais du moins, et le la
ionnaire, elles joueraient à l’ombre et à la bassette. » Il est bien vrai que Molière, dans le rôle de Dorante du Bourgeois
ur commettre sur les bourses particulières toutes sortes d’exactions, vraies sangsues gonflées du sang du peuple ; ces loups c
sont encore les gens qui ne se plaignent jamais d’être dupes ; il est vrai qu’ils le sont si souvent, qu’on ne s’entendrait
as des vers à la louange de la fortune ; néanmoins, il n’est que trop vrai que c’est assez d’être bel esprit pour être mal a
pas encore parlé. Personne n’a su prêter aux paysans un langage plus vrai , et n’a mieux caractérisé cette finesse mêlée de
87 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
C’est un genre faux, agréablement touché par un homme de génie271. La vraie comédie doit arriver au plaisant par le sérieux,
s Moland. 255. Sainte-Beuve. 256. Louis Moland. 257. M. Cousin, Du vrai , du beau et du bien. 258. Louis Moland. 259. Lo
88 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
el homme que Molière ! quelle âme grande et pure ! — Oui, c’est là le vrai mot que l’on doit dire sur lui : c’était une âme
us rafraîchir la vue et la mémoire.” » « Depuis quelque temps, il est vrai , nous avons été témoins de courageux efforts tent
rsonne ». « Eh ! non, dit Molière, les bouillons de ma femme sont de vraies eaux-fortes ; vous savez tous les ingrédients don
la vénération profonde que nous devons avoir pour le fondateur de la vraie comédie, et qui n’est pas moins recommandable à n
é cette noire parodie. S’il fut sifflé à Limoges, le coup dut, il est vrai , lui être sensible. Point de recette, bourse vide
de nos goussets ne blessa point nos poches. Propos d’ennemi, il est vrai . Dassoucy se contentait, on l’a vu, de l’ordinair
trouvé un encouragement chez son grand-père, qui l’adorait et qui, en vrai Parisien, adorait aussi le théâtre. Lorsque Poque
 : COVIELLE. Premièrement, elle a les yeux petits. CLÉANTE. Cela est vrai , elle a les yeux petits, mais elle les a pleins d
une nonchalance dans son parler et dans ses actions. CLÉANTE. Il est vrai , mais elle a grâce à tout cela. Ses manières sont
reux Arnolphe de L’École des femmes. La de Brie était d’ailleurs « un vrai squelette ». On s’étonnait de voir Molière aller
anthropie : La misanthropie n’est qu’un amour rentré . Cela est très vrai . Il faut, nous le répétons, avoir beaucoup aimé l
ttises ; Il est mauvais poète et bon comédien. Il fait rire, et de vrai c’ est tout ce qu’il fait bien. « Il fait rire 
faux dévot, les partisans stupides du passé. Quel contraste les idées vraies , solides, humaines, que Molière met dans la bouch
êmes qualités que Molière, en tant que comédien. On n’a point, il est vrai , pour Shakespeare, les documents et les données q
trouvait surtout admirable dans l’Ombre du père d’Hamlet, et, à dire vrai , il ne faut pas être médiocre pour interpréter un
à-dire qu’il n’oubliait ni un tic, ni une ride, ni un geste. « Il est vrai , ajoute-t-il, qu’il n’était bon que pour représen
ersonne qu’on puisse lui comparer. (Ceci était écrit en 1745 et reste vrai en 1873.) On a reproché à Molière qu’il donnait d
ré toute sa gloire  ! Et l’auteur reprend, après Molière, restitue le vrai langage des Précieuses et nous parle de « l’agrém
it composer des vêtements de Scaramouche et de Turlupin, auxquels, en vrai Arlequin, il empruntait pour se vêtir. Quelle att
ment trop percer son dépit et connaître la source de son fiel. À dire vrai , il est peut-être clément et modéré dans ses calo
Le miroir me l’a dit tout de même, Et ces bras qui naguère étaient de vrais gigots, Comment les trouves-tu ? LAZARILLE.      
nant la pâleur à ces rides qu’il fait, D’un mari malheureux il est le vrai portrait. Voilà le trait lancé, il est entré dan
le qu’il ait proclamé avant tout cette vérité suprême : N’aime que le vrai , le simple, le bon, la clarté et le bon sens, tou
fondément ce génie né de ses entrailles, et sera-t-elle éternellement vraie , cette parole de Sainte-Beuve, éloquent et défini
ontre les exagérations exotiques. Revenons donc, revenons en hâte aux vrais fils des Gaules, à Rabelais, le bon sens sublimé,
ulien Bedeau, dit). — Un des meilleurs comédiens du xviie  siècle, un vrai bouffon, appartint à la troupe du Marais et de l’
89 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
uit, et j’oublie Que je viens visiter l’une et l’autre Thalie. Est-il vrai que l’aînée, en son triste dédain, Fasse un indig
nd Ose vous faire rire, on crie au mauvais ton ; Et ses discours trop vrais excitent le scandale. Eh ! Messieurs, les badauds
excellent homme. Le père des auteurs, c’est ainsi qu’on le nomme, Du vrai talent toujours le modèle et l’appui : Vous sympa
90 (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302
? L’autre âgé de deux ans fut pris dans cette barque. FRIPESAUCES Son vrai fils sur son corps peut avoir quelque marque, Qu’
e sauriez-vous tout seul fonder cette fabrique ? (P. 62-64.) Il est vrai que Lisandre est déguisé en Turc, non en Arménien
r voir s’il n’a pas fait un fabuleux voyage. (III, 7, p. 86.) Il est vrai encore que Lélie ne se donne pas pour le fils de
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410
, lorsque sa femme lui dit qu’elle se tue, rien n’annonce qu’elle dit vrai , & qu’il est obligé de l’en croire sur sa par
t à l’autre ; &, pour leur faire voir qu’il ne disoit rien que de vrai , il leur montre les cheveux qu’il croyoit avoir c
nt fort de vous, Madame, & le mieux pour vous est de nous dire au vrai ce qui en est. Je ne sais ce que vous voulez dire
mis dans sa piece des traits arrivés à un homme puissant qui étoit un vrai Dandin. On ajoute que l’Auteur, craignant son cou
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
stinguons les traits : Nous démasquons les faux, & respectons les vrais . Ressemblance dans le fond de la Fable. Le fon
ux temporelles. Cidalise peint ainsi son époux : Votre pere ! Il est vrai que je n’y songeois guere. Plaisante autorité que
e tu prends, je t’en croirois le pere. Dortidius. Hé bien, s’il étoit vrai ... Valere. Hé bien, s’il étoit vrai...Ma foi, ta
. Dortidius. Hé bien, s’il étoit vrai... Valere. Hé bien, s’il étoit vrai ...Ma foi, tant pis pour toi. Dortidius, plus fâch
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
joie. Je le viens de quitter ; il est fort mon ami. Crispin. S’il est vrai , je ne sens ma douleur qu’à demi ; Car, Monsieur,
oit pas, me dira-t-on, escalader une fenêtre, comme Crispin. Cela est vrai  ; mais elle pouvoit se dispenser d’emprunter son
eurs ! La Folie conduit les Auteurs à Paris, qui est, dit-elle, leur vrai séjour ; tous la suivent en chantant & en dan
gnes de vous. Premiérement, elle a les yeux petits. Cléonte. Cela est vrai , elle a les yeux petits ; mais elle les a pleins
onchalance dans son parler & dans ses actions.... Cléonte. Il est vrai  ; mais elle a grace à tout cela ; & ses manie
promis de le prouver par les ouvrages mêmes de cet Auteur : voici le vrai moment pour tenir ma parole. Scarron avoit certa
94 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
ophe des philosophes, ou encore le philosophe tout court (23). Il est vrai qu’un certain Sganarelle ose traiter ce grand hom
nd, après tout, mais de se laisser galamment couper la gorge ? Il est vrai aussi qu’un autre Sganarelle, le valet de don Jua
r sans que la chose soit véritable, SGANARELLE. Comment! il n’est pas vrai que je suis venu ? MARPHURIUS. Cela est incertain
re, peut-être, d’un spiritualisme poussé à l’extrême ; il serait plus vrai de dire à l’excès. Faut-il aller plus loin, faut-
ile de Molière, et la philosophie de celui que Gui Patin appelle « un vrai épicurien mitigé? »La morale du juste milieu prôn
rmer. De là peut-être l’erreur de quelques critiques. Au fond, il est vrai , il s’agit surtout d’une question de mots ; mais
il faut oublier que Gassendi était appelé par son ami Gui Patin « on vrai épicurien mitigé. » Il faut oublier que toute sa
95 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
visites nocturnes, est absolument dénué de fondement, cette clôture, vraie ou supposée, n’a point été la cause de la disgrâc
se de Navailles étaient les plus honnêtes gens de la cour. Cela était vrai  ; aussi le roi fut-il détrompé à la suite, et ne
96
comme groupe, sans que chaque pierre de cette couronne ducale soit un vrai diamant. Nous en exceptons pourtant Mme Moser-Spe
la pièce, la lecture du sonnet de Trissotin, a été manquée. » Il est vrai qu’on a joué cette scène un peu trop vite. « Nous
avec finesse ». Le Tagblatt, enfin, pense que « Molière aurait eu une vraie joie s’il avait pu être présent à la résurrection
re Saint-Joseph, à-propos en un acte en vers, de M. Gustave Rivet, un vrai poète, représenté pour la première fois le 17 jan
d Rire cruel Qui vient de Rabelais et de Pantagruel. À la Justice, au Vrai triomphant, à Molière ! À celui qui peignit la gr
e appartiennent Orgon et Tartuffe ; puis, si l’on peut admettre comme vraie l’anecdote qui nous montre Molière reprochant à s
ent l’Italie ; À nos gourmets j’en veux faire un présent ; Sachons au vrai quel goût règne à présent : En plein théâtre il f
sont point représentées pour la première fois à l’extraordinaire. La Vraie et la Fausse Précieuse, de Gilbert, fait une prem
t en scène, et la colère des « dévots » est sans objet, puisqu’il est vrai que ce n’est point des attaques contre la religio
ient que mon mari veut dégager sa foi Et vous donner sa fille. Est-il vrai  ? dites-moi. TARTUFFE. Il m’en a dit deux mots ;
ndique qu’on était alors en plein carnaval : ce qui était tout à fait vrai en 1660, puisqu’en cette année-là, comme en 1880,
tion, il faut bien l’avouer, n’est que plausible : mais si elle était vraie , elle exclurait toutes les années postérieures à
ivres, aussi sèches que possible, et le même Néant au partage. Il est vrai que Molière annonçait La Thébaïde pour le prochai
Molière dans l’œuvre de début du futur rival de Corneille. S’il était vrai que Molière eût proposé à Racine le sujet de La T
et modernes. » J’en appelle à tous les moliéristes, n’est-ce pas le vrai Vinot, le seul Vinot, l’ami de Molière, le collab
ibués à Molière, outre celui des Incompatibles, étaient le Ballet des Vrais Moyens de parvenir et le Ballet de l’Oracle de la
Gaston d’Orléans. Il suffit de citer la douzième entrée du Ballet des Vrais Moyens de parvenir, dans laquelle sont mis en scè
mmes Disent que c’est le seul qui peut fournir aux hommes         Les vrais moyens de parvenir. Nous trouverions sans peine,
uchamps n’a pas connu davantage une mascarade intitulée également Les Vrais Moyens de parvenir, que nous avons réimprimée aus
page 63 de la 3e partie) décrit aussi une autre édition du Ballet des Vrais Moyens de parvenir, que le duc de La Vallière ne
ue nous n’avons pas encore eu la chance de rencontrer : « Ballet des Vrais moyens de parvenir, dansé à Lion, le 16 février 1
raisemblablement de l’existence d’une édition lyonnaise du Ballet des Vrais Moyens de parvenir, avec cette indication formell
ade, entre autres le Ballet des Fêtes de Bacchus, et la Mascarade des Vrais Moyens de parvenir, tous deux dansés par le Roi,
agère appelait quelques remaniements (la réciproque eût peut-être été vraie , si les femmes eussent été libres d’apporter les
téraires, ce culte sacré des génies nationaux qui nous semble être le vrai patriotisme ! Quoi ! l’on fête, en son antique Ma
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
généralement estimé ; il faut donc, si ce que nous venons de dire est vrai , qu’il soit après Moliere celui qui a le plus imi
on voit le pain se multiplier en un moment sur son assiette : il est vrai que ses voisins en manquent aussi bien que de cou
& d’un meilleur commerce, ce sont ces mots : Oui vraiment : C’est vrai  : Bon ! Tout de bon ! Oui dà ! Je pense qu’oui :
l’art de Cicéron. Léandre, écrivant ce que Carlin dit. Cela peut être vrai pour de serviles ames Qui trafiquent un cœur...
igneur Neptune, d’avoir bien voulu me permettre de débarquer ; il est vrai qu’il étoit temps, mon ame s’échappoit, je n’avoi
cette maniere-ci. Theuropide. Toujours en dormant ? Tranion. Cela est vrai  ; il a eu grand tort, & j’en suis tout étonné
n pere : tout jeune qu’il est, il entre déja dans le commerce. Dis-tu vrai  ? A-t-il fait cette acquisition-là ? Quoi ! une m
e, regardez de mon côté, afin que la corneille vous paroisse dans son vrai point de vue. La voyez-vous dans l’attitude que j
98 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
nœud, et peu de vraisemblance dans le dénouement ; mais une source de vrai comique, et des traits également ingénieux et pla
y est parfaitement dévoilée, les caractères en sont aussi variés que vrais , le dialogue également fin et naturel. Amphitri
tre, le 10 février 1673. Comique d’un ordre inférieur ; mais peinture vraie de la galanterie et du pédantisme des médecins. R
99 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
pensées en sont justes et pleines de raison ; les sentiments en sont vrais , élevés et profonds : on peut dans ces écrits ren
dégoût. « Il exige encore une franchise naïve et une coutume de dire vrai , aux choses même indifférentes, sans vaine ostent
nnaissance, et que les seuls Romains, même en Italie, en ont connu le vrai et le légitime usage. Les citoyens romains apport
100 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
rimarest ils ne furent pas long-temps en bonne intelligence, s’il est vrai que ce soit celui-ci qui ait fait la Critique de
satire que l’histoire de la veuve de Moliere, il ne laisse pas d’être vrai que jamais mariage ne fut plus mal assorti que ce
outes les occasions qu’il en a pû amener, bonnes ou mauvaises. Il est vrai qu’il avoit peu de confiance en leur savoir ; &am
y fut en foule, & il fut joüé presque toute l’année ; tant il est vrai que le Public goûte rarement les bonnes choses qu
blement à un homme fort riche l’idée d’un camarade fort gueux. Il est vrai que nous avons joüé la Comedie ensemble, dit Moli
antures, & prît sur lui les Personnages les plus comiques. Il est vrai qu’il s’en est lassé plus d’une fois ; & si c
ons-nous noyer de compagnie ; la riviere est à nôtre portée. Cela est vrai , dit N.. Nous ne pouvons jamais mieux prendre nôt
Et je vous fais tous deux témoins de ma foiblesse. Mais à vous dire vrai , ce n’est pas encor tout, Et vous allez me voir
ces Pieces excellentes qui mettoient la vertu dans son jour. Cela est vrai , disoit Moliere ; mais je trouve qu’il est très-d
pas ses Ouvrages dans la bouche de ceux qui les representent. Il est vrai que Moliere n’étoit bon que pour representer le C
e reste ne vaut pas la peine que l’on y fasse attention. N’est-il pas vrai , mon Pere, ajoûta Moliere au Minime ? Le Religieu
pillé ses reveries par tout, & cela n’est pas bien. N’est-il pas vrai , mon Pere, dit-il au Minime ? Le Moine, qui conve
de m’ajuster au Theâtre, sous le titre d’Extravagant ; seroit-il Bien vrai  ? Moi, Monsieur ! lui répondit Moliere, je n’ai j
les paroissent assez dans le monde, personne ne vous ignore. Cela est vrai , répondit le Comte ; mais je serois ravi que vous
ns la Scéne suivante, que dans celle du Courtisan ; il se mit dans le vrai à son aise, & donna des marques desinteressée
être, ajoûta-t-il, qu’elle a ses agremens ; vous vous trompez. Il est vrai que nous sommes en apparence recherchez des grand
Florimond sont de ses amis ; qu’elle n’est point belle, que c’est un vrai squelette ; & qu’elle n’a pas le sens commun.
n commerce particulier avec M. R... Je n’ai point trouvé que cela fût vrai , dans la recherche que j’en ai faite. Au contrair
prit le parti de ne rien répondre, & de se retirer. Il vivoit en vrai Philosophe ; & toûjours occupé de plaire à so
t. Mais, ajoûta-t-il, vous me paroissez plus mal que tantôt. Cela est vrai , lui répondit Moliere, j’ai un froid qui me tuë.
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