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1 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
verve et de son haut comique. Molière fut avant tout un comédien. Il vécut par la scène et pour la scène. Son existence est
ecueilli de l’antiquité et cher à Rabelais et à Montaigne, qu’il faut vivre conformément à la nature, que la nature est bonne
tiquement. I. Comment Molière, en morale, se sert du principe : «  Vivre conformément à la nature », comme d’un principe n
-ce à dire que la femme ait le droit de satisfaire à ses caprices, de vivre bien ou mal comme il lui plaît ? « Non pas », rép
que la religion qu’il admire n’oblige en somme les humains qu’à bien vivre et ne s’appelle catholicisme que par occasion. Ce
it, son âme se dessécher ou s’abêtir. Elle ne connaît plus la joie de vivre . Elle est inutile, incapable de remplir ses devoi
ts égoïstes et vulgaires. Molière prétend enseigner aux hommes à bien vivre et, parlant, à se vaincre parfois eux-mêmes et à
is ne tarderaient pas à se déchaîner. Or, le principe un peu vague, «  vivre conformément à la nature », dont il s’est servi,
rer aux hommes, par la simple représentation d’une scène qui dut être vécue mainte fois, la tendresse naturelle du père aux p
rtu Lorsque, dans son hymen, son goût est combattu. Que le dessein de vivre en honnête personne Dépend des qualités du mari q
e Molière enseigne aux hommes, les menaçant, s’ils se refusent à bien vivre , non pas des chaudières bouillantes dans un probl
un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d’un monarque qui vivrait comme vous » ; Clitandre, amant d’Angélique et pl
rs envers la famille et l’humanité. La vraie religion consiste à bien vivre . Les véritables dévots : Ce ne sont point du tou
d’intrigues à suivre ; On les voit, pour tous soins, se mêler de bien vivre . De tels gens ne sont-ils pas mûrs pour une rel
t pas moins vrai que nous devons toujours agir avec franchise et bien vivre . Sinon notre indulgence à l’égard des autres devi
f-d’œuvre de haute raison et de pitié profonde. Que voulait Alceste ? Vivre au grand jour ! Mais il s’est brisé dans l’épreuv
des vertus nous seraient inutiles… Il faut savoir nous résigner, et vivre , et vivre le mieux possible, non pas pour nous-mê
s nous seraient inutiles… Il faut savoir nous résigner, et vivre, et vivre le mieux possible, non pas pour nous-mêmes, mais
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
, qui ne fait que son devoir, mais qui le fait mieux que jamais. Nous vivons avec les apparences d’une sincère amitié. Les uns
e Rambouillet, étaient Madeleine de Scudéry, âgée de 73 ans : elle en vécut 16 au-delà ; Ninon de Lenclos, âgée de 64 : elle
s : elle en vécut 16 au-delà ; Ninon de Lenclos, âgée de 64 : elle en vécut encore 26 ; madame de Sévigné, âgée de 54 : elle
4 : elle en vécut encore 26 ; madame de Sévigné, âgée de 54 : elle en vécut encore 16 ; madame Deshoulières, âgée de 42 : ell
: elle en vécut encore 16 ; madame Deshoulières, âgée de 42 : elle en vécut 34 au-delà ; madame de La Sablière, âgée de 33 :
lle en vécut 34 au-delà ; madame de La Sablière, âgée de 33 : elle en vécut encore 13. Restaient avec madame de Sévigné : mad
grand Corneille donna son dernier ouvrage, la tragédie de Suréna. Il vécut encore six ans, dans la retraite et la dévotion.
tait d’écrivains en prose, c’étaient Mézerai, âgé de 70 ans, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui e
ns, qui n’en vécut plus que 3 ; Saint-Évremond, âgé de 67 ans, qui en vécut encore 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dan
core 23, mais en Angleterre ; Ménage, aussi dans sa 67e année, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, q
, qui en vécut encore 12 à compiler ; Pélisson, âgé de 66 ans, qui en vécut encore 17 à convertir des protestants. Parmi ces
3 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »
dresse Myrtil me puisse chérir, Avec toi je le confesse ; Je voudrais vivre et mourir. Tous deux ensemble. Ah ! Plus jamais a
vivre et mourir. Tous deux ensemble. Ah ! Plus jamais aimons-nous, Et vivons et mourons en des liens si doux.273 Passons mai
n sort comblait mes désirs. Colin. Quand je plaisais à ma bergère, Je vivais dans les plaisirs. Colette. Depuis que son cœur m
4 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
t comment se battaient les hommes d’autrefois, et non pas comment ils vivaient  ; ils se sont préoccupés des violences de l’espèc
rd’hui si fier de sa fortune, de sa naissance et de ses victoires, il vivra parce qu’il a été fécondé, agrandi, fortifié par
nt les emplois et les charges. Aujourd’hui l’homme habile et qui sait vivre , est une créature à part qui méprise l’ambition c
, les cruautés, l’enthousiasme et les amours du moment où cet homme a vécu , combattu, aimé, haï ; du moment où cet homme est
gloires éphémères que j’ai abritées sous ma gloire… des êtres qui ont vécu par moi, de par moi, qui mourront avant moi ! Que
et que j’en sois sûr, il faut attendre que nous sachions ce que tu as vécu . L’esprit, le génie, la bonne grâce et l’éclat de
’avait pas combattu, durant quarante ans, sur la même brèche. Il faut vivre avant tout ; en vivant on se complète, en vivant
n vivant on se démontre soi-même à soi-même ; en vivant, on apprend à vivre d’abord, à écrire ensuite ; en vivant on devient
moi, nous disait l’admirable vieillard, le jour même de sa mort, j’ai vécu heureux, je meurs content, et c’est sur vous que
rtistes de ce temps-ci, l’artiste qui a duré le plus longtemps, qui a vécu d’une vie à la fois plus entière et plus hautaine
hantaient, on les tue ! Ils n’entendront plus désormais s’ils veulent vivre , et vivre au jour le jour, que le bruit des tribu
on les tue ! Ils n’entendront plus désormais s’ils veulent vivre, et vivre au jour le jour, que le bruit des tribunes et des
! » Depuis le jour de sa retraite, elle ne fit plus que languir. Elle vivait par le théâtre et pour le théâtre, et elle ne pou
’elle a touché le bois de son théâtre, mademoiselle Mars s’est sentie vivre  ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le
é le bois de son théâtre, mademoiselle Mars s’est sentie vivre ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le présent. — C’é
ademoiselle Mars s’est sentie vivre ; elle vivait dans le passé, elle vivait dans le présent. — C’était elle encore ! on la sa
, et l’on ne voit pas que rien ne revient, de ce qui est mort. Est-ce vivre , en effet, que de passer à l’état d’une langue mo
morte, d’un chef-d’œuvre oublié, d’une curiosité littéraire ? Est-ce vivre que d’être exposé, à deux mille ans de distance e
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287
erent de s’en dépouiller : vous ne devez, lui-dirent-ils, songer qu’à vivre tranquillement, & à mettre un espace entre le
qu’il ne se dissipe ; mon dessein est de n’y pas toucher tant que je vivrai , vous le trouverez après ma mort : je le destine
es frais du repas qu’il voulut bien sacrifier à son ami. Le vieillard vécut cinq ou six ans : il eut le plaisir de voir toujo
enfants ; il leur a cedé tous ses biens, & ne s’est réservé pour vivre qu’une petite métairie qui suffit à peine à ses b
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
solé me serre dans ses bras, Me conjure instamment de parler & de vivre , Me dit que si je meurs, il est prêt de me suivre
tourne si bien mon ame, Qu’il arrache l’aveu de ma secrete flamme. «  Vivez , s’écria-t-il, vivez, mon cher Marquis ; Je vous
me, Qu’il arrache l’aveu de ma secrete flamme. « Vivez, s’écria-t-il, vivez , mon cher Marquis ; Je vous cede l’objet dont vou
7 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
introduit dans l’Impromptu de Versailles laisserait même croire qu’il vivait encore à ce moment dans une parfaite sécurité. Su
s ne serez point de ces maris incommodes qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. Je vous avoue que je ne m
arait-il, s’amusait à dresser un double catalogue des comédiens qui «  vivaient bien » et de ceux qui « vivoient mal, » et, parmi
faut distinguer d’abord les faits généraux se rapportant au milieu où vivait Armande : ils sont généralement exacts ; et les f
on infidélité rendoit sans charmes. Je pris dès lors la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme
nt de cette maison de la place du Palais-Royal, où il avait longtemps vécu , avec les Béjart et Mlle de Brie, Molière voulait
a troisième fois ; il lui naissait un fils. Courte joie : l’enfant ne vivait que onze jours, précédant son père dans la tombe
ent. Mais elle n’avait rien de ce qu’il faut pour cela ; elle voulait vivre pour elle-même. De là des froissemens continuels,
ession et son inconduite ; « avant que d’être mariée, elle a toujours vécu dans une prostitution universelle ; pendant qu’el
stitution universelle ; pendant qu’elle a été mariée, elle a toujours vécu dans un adultère public ; enfin, qui dit La Moliè
’étaient pas de son côté, c’est que, devenue la femme de Guérin, elle vécut parfaitement heureuse et que sa conduite ne donna
aient. Mais elle s’attachait de plus en plus à son intérieur, où elle vivait très retirée, au fils qu’elle avait eu de Guérin,
térité, en dépit de ce brave Guérin, la veuve de Molière, celle qui a vécu onze ans près de lui, l’interprète et l’inspiratr
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
p; je n’ai plus que faire au monde ! Sans toi, il m’est impossible de vivre  ! C’en est fait, je n’en puis plus, je me meurs,
i ! Après avoir perdu une si grosse somme en or, quel besoin ai-je de vivre  ? Ce très cher & très précieux or, que je gar
us être toujours propices, Mégadore ! Mégadore. Comment va la santé ? Vivez -vous heureux & content ? Euclion, à part. Lor
e la salle à manger, une sentence qui l’a charmé, Il faut manger pour vivre , & non pas vivre pour manger 41, parcequ’il c
une sentence qui l’a charmé, Il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger 41, parcequ’il croit par-là contenir
l, tu feras toujours mes délices, nous ne nous séparerons point, nous vivrons ensemble dix ans, vingt ans, trente ans, & pu
qu’il aura du moins le bonheur de le posséder sans partage tant qu’il vivra .   Cette scene, dont je ne donne qu’une simple es
ve en lettres d’or cette sentence qui le charme : Il faut manger pour vivre , & non pas vivre pour manger. Un moment après
tte sentence qui le charme : Il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger. Un moment après il songe qu’il lui e
9 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
re du Théâtre, en ce sens que toutes les choses dont nous parlons ont vécu une heure, ou vécu des siècles, et pour peu qu’un
e sens que toutes les choses dont nous parlons ont vécu une heure, ou vécu des siècles, et pour peu qu’un brin de cette vie
s comédiens primitifs, les véritables enfants sans souci et sans art, vivaient encore, en dépit de leurs bien-aimés et féaux suc
de leurs bien-aimés et féaux successeurs de l’Hôtel de Bourgogne. Ils vivaient , et même le public les aimait comme de gros réjou
ages, qui n’espérait plus le jour vengeur, le jour des vendanges ? Il vécut ainsi sept jours encore. Le dernier soir venu, ce
tait comme un long carnaval où se rendaient la ville et la cour, pour vivre pêle-mêle, non pas sous le masque, mais cette foi
d’inventaire. Il en eut une grande pique, ce qui ne l’empêcha pas de vivre encore une dizaine d’années comme un autre homme,
tes Maisons. Singulier accident, quand il frappe ces gens heureux qui vivent de l’esprit des autres, et qui n’ont pas d’autres
us, et les caisses d’épargnes n’étaient inventées pour personne. Nous vivions un peu au hasard ; or, le hasard est un grand bon
’histoire de Sparte : —  Passant, va dire à Lacédémone que nous avons vécu  ! Heureuse encore, la pauvre vieille qui peut son
. La Comédienne : — Vous en avez fait meilleur marché. Éraste. Je vivais avec vous, La Comédienne : — Vous en avez menti
uxembourg. « Quel était mon projet ? d’être applaudi ? Peut-être ! De vivre familièrement avec les femmes de théâtre que je s
amenter de ne rien laisser après eux, c’est justement ce qui les fait vivre . Mais ce n’est pas ici la question. La question e
eux ; vous, Madame, le rôle de l’amoureuse, et vous vous mariez, pour vivre ensemble éternellement ! Une lois mariés, songez-
re, que vous êtes beau ! — Marianne, que vous êtes belle ! En ce cas, vivez chacun de votre côté ; tâchez de vous être un peu
e temps-là, elles avaient le grand honneur d’être excommuniées, elles vivaient grandement, en dehors de toutes les lois de la so
laise que jamais nous maltraitions les grands seigneurs qui nous font vivre , ou que nous tenions école de ces difficiles et r
de leurs semblables. Il n’a manqué à ce digne Brunet, que d’avoir pu vivre , sans remonter sur son théâtre et de rester paisi
oir même de ses noces, il signifie à sa jeune épouse que jamais il ne vivra avec elle, à moins qu’un jour lui, son mari, il n
olie avait tenu la place de cette douce et heureuse folie. Ainsi il a vécu deux années encore. Mais un jour, au moment où il
e aujourd’hui ! Bon homme et digne homme, et bienveillant à quiconque vivait de la vie exceptionnelle de la poésie et des beau
e époque plus remplie de lâchetés et de haines littéraires, et, quand vivait le roi Louis XIV, se pouvait-on douter de la quan
de la jeune Henriette, aimable fille d’un si rare bon sens, forcée de vivre dans les abominables dissensions de la vie littér
comprimé la poitrine ! Ce n’est pas celle-là à qui sa mère coupe les vivres , pour en faire un véritable roseau ! — Elle est s
ces hommes hideux en si belle et souriante compagnie ! Qui donc peut vivre avec ces misérables ?… Des femmes qui ont faim !
ille de Minerve (ainsi le voulait cette injuste démocratie) était né, vivait et grandissait au milieu des huées ; les citoyens
lus guère, en ces temps malheureux où son esprit était à la gêne : il vivait d’épargnes ; il n’avait plu : d’autre joie que de
de Saxe, une princesse aimée, honorée, entourée de louanges, facile à vivre , malgré sa double qualité de princesse et de poèt
e xviie  siècle s’était figuré tout simplement, l’orgueilleux ! qu’il vivrait de la vie de Molière et qu’il vivrait aussi longt
mplement, l’orgueilleux ! qu’il vivrait de la vie de Molière et qu’il vivrait aussi longtemps que Molière ! Comme il vieillissa
disait, tout d’abord, du nouveau poète comique. Où l’avait-on vu ? Ou vivait -il ? Nul ne pouvait le dire précisément ; mais à
mbeau de Boileau ! Mais où allons-nous, mon compère, et en quel temps vivons -nous ? Vous pensez si l’émotion fut grande, au pl
et le mépris ! Mais cependant qui fut bien surpris, dans ce siècle où vivaient tant de gens graves et bien posés, esclaves du de
ts allaient trop loin ; aussitôt tout rentrait dans le respect. Ainsi vécut Molière ; son peuple obéit, comme autant d’écolie
que Regnard préfère et qu’il adopte, c’est le monde dans lequel il a vécu  ; il n’en connaît pas d’autre. Il a pris sa part
— Pardieu, quand madame de Maintenon sera morte, et quand le roi aura vécu , voilà pourtant comme nous serons à notre tour !
n, à la suite d’une partie de chasse. Molière est mort comme il avait vécu , en combattant. Molière a été pleuré par ses amis
s de tirer d’un personnage le parti qu’il en pourrait tirer ; il veut vivre , il veut obéir à la fantaisie, à la poésie, à la
’à la fin des siècles. C’est par la gaîté, rien que par la gaîté, que vivra la comédie de Regnard. On a refait, de nos jours,
ont nous parlons en ce moment, n’est pas de ceux-là qui mendient pour vivre , et qui portent des guenilles pour faire pitié. I
selle Léonore qui dit à Moncade : « Vous n’aimez point Lucinde ! vous vivrez éternellement pour moi ! vous me le promettez, et
eût dit, en effet, à voir ce jeune homme bien né, savant, hardi, qui vivait dans Paris comme un Bohémien, qu’il était venu au
arché de la vertu ; tous enfin pour de bons vivants, très contents de vivre , en faisant rire ou pleurer leurs semblables, au
die de d’Ancourt. Ici le bourgeois, et plus loin les Misanthropes qui vivent de leur esprit, et les Célimènes qui vivent de le
loin les Misanthropes qui vivent de leur esprit, et les Célimènes qui vivent de leur beauté. Et toute cette comédie est souten
jeunesse, refuser son cœur à tout ce qu’on voit d’aimable, est-ce là vivre  ? Parlez-nous, au contraire, de l’inconstance : t
as contre le Don Juan original, que l’homme à bonnes fortunes de 1690 vivrait à peine vingt ans encore, et que, pour la confirm
e la continûrai. Selon mes revenus je règle ma dépense       Et je ne vivrais pas content       Si toujours en argent comptant
 Et cependant je bois, je joue, et j’aime ! Faire tout ce qu’on veut, vivre exempt de chagrin, Ne se rien refuser, voilà tout
10 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
brité en immolant à la risée publique les grands hommes de son temps, vivait à coup sûr chez un peuple ombrageux, ingrat et ja
eté sur les œuvres de Molière, qui peut méconnaître le siècle où il a vécu  ? Le temps où parut Le Misanthrope était, à coup
s presque faire un Tartuffe pour toutes les vertus ! Le monde où nous vivons ne t’offrirait plus le modèle de ton Alceste, et
: dans l’ivresse de ta reconnaissance, tu t’écrierais encore : « Nous vivons sous un prince aussi juste que grand ! » La Franc
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4
s moins estimé, quoique Regnard ait dit : Ci gît Maître Boileau, qui vécut de médire, Et qui mourut aussi par un trait de sa
p; courbés, Qui, ne pouvant atteindre aux fruits qui sont aux arbres, Vivent honteusement de ceux qui sont tombés2. 1. Un s
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
il est encore des Tartufes, heureusement pour les Béates qu’ils font vivre dans l’aisance, & malheureusement pour les ho
thropophages, qu’il faut bien vîte remettre à la voile ; mais que les vivres leur manquant, il veut bien se sacrifier pour eux
d’être repentant de tous ses crimes, de vouloir faire pénitence & vivre seul en Hermite. Il exhorte les femmes à venir pu
13 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
l humilie devant cette petite fille toute la science de l’homme qui a vécu et toute la passion, quasi paternelle, de l’homme
ation, comment se termine-elle ? Molière y avoue qu’il s’est résolu à vivre avec Armande comme si elle n’était pas sa femme,
naïveté. Je ne crois guère aux indignations politiques de Molière. Il vivait trop dans le rayonnement du Roi-Soleil pour en ob
lus tard, Voltaire ; alors il eut été un réformateur, parce qu’il eût vécu dans un temps de réforme et de combat ; au xviie
tre en relief les côtés bons ou mauvais, l’homme le moins capable d’y vivre  ; ce caractère insociable, c’est Alceste. J’ai vu
il est tout surpris de l’effet que cela produit ; et pour apprendre à vivre au genre humain, il lui rompt eh visière, il le p
us les défauts que nous héritons d’Ève et d’Adam, faits pourtant pour vivre ensemble. Passons-nous en donc le plus que nous p
n un mot l’excès nuisible à la vertu même et qui la rend impossible à vivre . Ai-je été trop loin dans mes critiques ? Pas plu
de tolérance mutuelle. Alceste est un être insupportable et fait pour vivre dans l’endroit écarté qu’il finit par aller cherc
x, il n’y aurait plus de société habitable ; je me demande comment on vivrait ensemble ; je me demande comment nous ferions des
14 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
un récit qui vous intéressera tous. J’ai visité la ferme où naquit et vécut l’animal qui porta ce jambon. Je vous en parlerai
aits sont faits pour le peuple326. Il semble que La Fontaine ait trop vécu dans la société des animaux qu’il a peints. Il fa
rgeoises, et toute la populace en est exclue327. Si la Fontaine avait vécu davantage dans la bonne compagnie, elle lui aurai
rouve, et j’accuserais plutôt non Homère, mais le temps où ce poète a vécu , d’avoir été grossier et barbare. Il faut bien de
à son sol naturel, et transplantée dans un climat où elle ne saurait vivre . Qu’on la remette à sa véritable place, qu’on lui
haï Molière ? Tu savais comme il se serait moqué de toi, si tu avais vécu de son temps. C’est Goethe qui dit tout cela, et
de pasteur n’ayant pas le sou, point de science et peu d’idées, pour vivre imagina d’écrire, et pour se faire lire imagina d
tombant au milieu des éclats de rire, expriment bien leur bonheur de vivre  ! Quelques coups de poing qu’on échange çà et là
de ces mystérieux colosses, tous assis dans la même attitude. Ils ne vivent pas ; mais il semble qu’ils rêvent. Adossés à une
coup détonner Sosie dans sa comédie d’Amphitryon. Si Quintilien avait vécu du temps de Plaute, Sosie eût peut-être conservé
deux nations. Shakespeare est un créateur d’êtres individuels. Faire vivre , c’est là son talent. Il multiplie les incidents,
rances. Jean Poquelin n’avait jamais pardonné à un fils qui « pouvait vivre honorablement dans le monde », d’avoir quitté son
s qu’il fit pour cracher, il se rompit une veine dans le corps, et ne vécut pas une demi-heure ou trois quarts d’heure depuis
Dictionnaire philosophique ; article Goût. 328. « Si Boileau avait vécu alors (à l’époque où la satire vi vit le jour) da
de la guerre de Troie, les formes de la pensée et toute la manière de vivre étaient bien différentes de celles que nous retro
15 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
nt l’aveugle et noble transport Me fait précipiter ma mort Pour faire vivre ma mémoire ! Ces quatre vers sont revenus bien
; ils expriment à merveille et d’une façon très poétique ce besoin de vivre un moment, chaque matin, même à la condition cert
et l’on se dit, en fin de compte, que l’on a encore de longs jours à vivre pour s’aimer… Telle est, ou peu s’en faut, l’émot
ontant des opinions auxquelles vous êtes resté fidèle, des haines qui vivent encore en votre âme, et des admirations qui n’ont
r d’autrui sans imitation et sans gêne, il profita infiniment d’avoir vécu toute sa vie avec les personnes du a monde qui to
seurs de quolibets, de proverbes et d’équivoques, les braves gens qui vivent des lettres ou du théâtre, et qui se figurent qu’
! De plus gros messieurs que nous se sont contentés de cette façon de vivre au jour le jour, au hasard, du goût et de l’espri
uelques beaux vers, ils auraient tort de se plaindre, et tel qui aura vécu et travaillé plus longtemps, s’estimerait heureux
béissante a disparu dans tes sentiers, elle est morte, et tu voudrais vivre plus longtemps qu’elle, et tu ferais de ton agoni
à travers les caprices de la ville et les oisivetés de la province a vécu , ne fût-ce qu’une heure ; elle a rencontré au moi
et alors cette mauvaise petite feuille, jetée aux ronces du chemin, a vécu en allemand, en anglais, en quelque langue étrang
rand cri qui l’a frappé ? Non, rien ne meurt complètement de ce qui a vécu , ne fût-ce qu’un jour, une heure, une instant ; u
s, et voilà pourtant ce que Fontenelle aurait vu chez nous s’il avait vécu cent trente et un ans ! Convenez cependant que ce
trente et un ans ! Convenez cependant que ce n’était pas la peine de vivre si longtemps, pour si peu. « Il faut d’abord sép
t été mélangée de plaisirs et de peines, il s’était trouvé heureux de vivre  ; à présent tout était peine, il ne restait plus
il y a là cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre  : que feront-ils si je ne joue pas ? » Grande leç
? Entendez-vous ces frémissements de bien-être et de joie ? — Ma foi, vivent les chefs-d’œuvre de l’ancienne tragédie ! se dis
vre de l’ancienne tragédie ! se disent tout bas les spectateurs, mais vivent les chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés
es chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés à leur dernier vers ! Vivent les grandes tragédiennes, mais quand elles n’ont
a sévérité de son père la tenait dans une sujétion si fâcheuse ! elle vivait dans une si dure contrainte ! Mais à présent, Die
elle ne sera pas de ces maris incommodes qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous. « Je vous avoue, ajoute D
te, à quel point la rage le devait prendre, ce misanthrope, obligé de vivre du travail de ses mains, comparé à cet heureux Mi
rosité, en courage. Seulement, il a sur Alceste cet avantage, il sait vivre avec les hommes, il sait comme on parle aux femme
homme ? Faites qu’il soit amoureux d’Éliante, il sera aussi facile à vivre que Philinte. Pour moi, je n’assiste jamais à un
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
mp; votre choix est tel, Qu’à vous rien reprocher je serois criminel. Vivez , vivez contente, & bravez ma mémoire Avec le
re choix est tel, Qu’à vous rien reprocher je serois criminel. Vivez, vivez contente, & bravez ma mémoire Avec le digne é
digne époux qui vous comble de gloire. Célie. Oui, traître, j’y veux vivre  ; & mon plus grand desir, Ce seroit que ton c
e, & m’ouvrez vos pensées.   Apprenez-moi ma destinée :   Faut-il vivre  ? faut-il mourir ? Angélique, en chantant. Vous m
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ille, que le duc de Saint-Simon appelle madame la Duchesse, et qui ne vécut que trois ans. Le 30 mars 1670 naquit le duc du M
es paroles signifient : « Il y a trois ans, quand madame de Montespan vivait bien avec son mari, j’aurais consenti volontiers
ante fut donc honorable pour elle, pour la société dans laquelle elle vivait , et pour le roi qui l’y distingua. Ce fut un témo
mme du roi.) Je m’en tiens à cette décision générale, autrement je ne vivrais pas (c’est ainsi que dans le principe elle prit G
18 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
: pour être oubliée d’un conseil municipal, la gloire de Molière n’en vivait pas moins dans toutes les âmes5 Bien plus, des é
es fait éternellement éclater le rire. L’esprit populaire et parisien vivait en lui. Ce grand homme expira le 17 février 1673,
it errant de livre en livre, Manque enfin de pâture… alors il songe à vivre , Et la vie apparaît à son cœur de vingt ans Belle
solitude ; L’art, vous l’avez trouvé, lorsque pauvres, errants, Vous viviez au hasard mêlés à tous les rangs ; Personnages ac
former, Oubliant que sa force est de plaire et d’aimer ! Enfin, si tu vivais de nos jours, ô Molière, Tu maudirais surtout, de
il y a là cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre , que feront-ils si je ne joue pas. Je me reproche
c Henriette d’Angleterre. Cette enfant qui portait le nom de Louis ne vécut pas. 16. Armande Béjart, jeune sœur d’Armande Bé
19 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
neille », ou de « garçon de lévrier ». Il était donc naturel que l’on vécût largement dans cette « maison des Cinges », qui p
quittant Fontenay-le-Comte. Aux environs d’Angoulême en ce temps-là, vivait une dame Sarah de Peyrusse, fille du comte d’Esca
colas de Trallage avait dressé quelque part une liste des acteurs qui vivaient bien, et une liste de ceux qui vivaient mal. La v
art une liste des acteurs qui vivaient bien, et une liste de ceux qui vivaient mal. La veuve de Molière y est, mais sur la secon
isent. Et puis, il change en quelque sorte de sens à mesure qu’il est vécu par un plus grand nombre de générations  : on s’a
ur en découvrir  : il suffit de se mettre à la fenêtre et de regarder vivre les hommes, ou de se rappeler ses propres aventur
insolence et plus d’orgueil ou plus de sottise et de folie, à vouloir vivre non seulement en dehors d’elle, mais contre elle.
u monde, ils nous détournent de l’objet de la vie, qui est d’abord de vivre . C’est ici, je le sais, qu’on invoque la distinct
r ; ils se contentent d’être dévots pour eux-mêmes ; et pourvu qu’ils vivent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise.
our eux-mêmes ; et pourvu qu’ils vivent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise. En d’autres termes encore, la marqu
disciplines qui ne mettent pas dans la vie même et dans le plaisir de vivre l’objet et le but de la vie ? On voit la conséque
e langue sont bien les caractères du genre d’esprit et de la façon de vivre , de sentir ou de penser qu’elle traduit. On peut
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
dresse Mirtil me puisse chérir, Avec toi, je le confesse, Je voudrois vivre & mourir. Tous deux ensemble.  Ah ! plus
ourir. Tous deux ensemble.  Ah ! plus que jamais aimons-nous ; Et vivons & mourons en des liens si doux ! Tous les A
21 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
onne heure à suivre Le plaisir de s’enflammer : Un cœur ne commence à vivre Que du jour qu’il sait aimer. Quelque fort qu’on
prés et ces ruisseaux ont de quoi vous charmer ; Mais si vous désirez vivre toujours contentes,             Petites innocente
amour la vie est sans appas. LE PARTI DE BACCHUS. C’est mourir que de vivre et de ne boire pas. LE PARTI DE L’AMOUR. Aimables
trouve aimable ? Hélas ! que vous êtes heureux, Innocents animaux, de vivre sans contrainte642, Et de pouvoir suivre sans cra
ortiraient pas d’un cercle restreint, par le goût de la société où il vivait , par l’exemple, par son repentir651. Les mêmes ex
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
ois pas là un glorieux. Si, comme je l’ai dit, il est contraint, pour vivre , à s’unir avec la fille d’un roturier, il croira
honnête homme de pere qu’il vous a donné. Il sait ce que c’est que de vivre . Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot,
l’Avare, & rappelle la sentence d’un ancien : il faut manger pour vivre , & non pas vivre pour manger. Maître Jacques
le la sentence d’un ancien : il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger. Maître Jacques rapporte à son maître
23 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
dans cette tranquillité apparente. Je pris dès lors la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme
édule. Mes bontés ne l’ont point changée. Je me suis donc déterminé à vivre avec elle comme si elle n’était point ma femme ;
te est grand, il surpasse ses contemporains de toute la tête, et s’il vivait parmi nous, il serait bien haut encore; cependant
24 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
is Lucile se sent encore de la mauvaise compagnie où le théâtre avait vécu jusqu’à elle. Lucile donne un soufflet à un valet
e n’est pas femme à se vêtir de serge, comme le veut Sganarelle, et à vivre dans la compagnie des dindons d’une basse-cour ;
l’esprit. Fouquet, le surintendant, grâce à ses généreux défenseurs, vivra toujours ; la poésie, qu’il sut enrichir et flatt
ompue vénale, et tout infatuée d’elle-même on n’y a pas la liberté de vivre en homme d’honneur ? » Si l’auteur eût tenu ce la
ient de s’écouler. Figurez-vous, eu effet, qu’Alceste et Philinte ont vécu âge de patriarches, et voyez s’ils ont conservé q
tre le bout de son nez. Sotie condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être toujours tout entier a
re le bout de son nez ! Sotte condition que celle d’un esclave, De ne vivre jamais pour soi, Et d’être toujours tout entier A
daignait pas de faire asseoir le poète à sa table, afin d’apprendre à vivre à ses officiers, ne crut pas déroger non plus en
isans ! Ce serait une grande absurdité, surtout dans le temps où nous vivons , de prendre à la lettre les plaisanteries de Moli
appant du pouvoir moral de la capacité, lui qui, fils d’un tapissier, vivait dans l’intimité du monarque le plus orgueilleux e
en bas ; tantôt sous la forme grossière de M. Harpin, il apprenait à vivre aux comtesses infatuées de leur rang. Le fils du
s plument les gens de robe et de finance, pendant que les gens d’épée vivent aux dépens des bourgeoises. Ouvrez la pièce du Ch
un ridicule à cette honorable compagnie. Vieilles ou jeunes, elles ne vivent que d’intrigues, et, dans la Parisienne, une peti
e celui du poète des satires de Régner. La plupart des auteurs qui ne vivaient pas dans la familiarité de la cour étaient pauvre
apivardière qui, s’étant mystérieusement éloigne de sa femme, afin de vivre avec une autre, apprit que la première était soup
ait sur elles l’espérance de sa réputation à venir : cependant il n’a vécu que pour les pièces qu’il regardait comme des bag
e sont reflétées fidèlement les mœurs du temps dans lequel l’auteur a vécu  ; et le bas de la figure, empreint d’une certaine
25 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
isi, de le situer dans son temps et dans le monde particulier où il a vécu  ; de reconnaître son tempérament et son caractère
e les idées générales et d’atteindre l’ intimité même de l’auteur, de vivre , autant qu’il est loisible, avec lui. Je voudrais
e je n’espère pas, mais que je souhaite. E. F. Le temps N’ayant vécu (à l’âge d’homme) à Paris que de 1658 à 1678, Mol
intelligent. Celte époque est essentiellement différente de celle où vécut La Bruyère, de l’époque de la vieillesse de Louis
ce temps, l’un des très rares où la France a été vraiment heureuse de vivre et qu’elle a désiré qui durassent indéfiniment-.
à-dire donnant l’impression, non d’une chose écrite, mais d’une chose vécue et qui commence à être vécue du moment même où la
non d’une chose écrite, mais d’une chose vécue et qui commence à être vécue du moment même où la toile se lève, sans prémédit
sort. » — Fort bien… — Oui, j’aime mieux, n’en déplaise à la gloire, Vivre au monde deux jours, que mille ans dans l’histoir
le à Molière, un homme à différents âges de sa vie, mais ceux qui ont vécu un peu longtemps savent que ce n’est pas loin d’ê
Son idéal, c’est lui. Quoi qu’il dise ou qu’il fasse, II se regarde vivre et s’écoule parler. Car il faut que demain on di
re le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave ! De ne vivre jamais pour soi… Voilà encore sur quoi nous auro
messes de ces connaissances sublimes. Transformer tout en or, faire vivre éternellement, guérir par des paroles, se faire a
dresse Myrtil me puisse chérir, Avec toi, je le confesse, Je voudrais vivre et mourir. Cela est dans les intermèdes ; comme
comme il est naturel, d’être berné, exploité, dupé par tous ceux qui vivent de la vanité des autres. Tout le monde a remarqué
rels et je serais curieux qu’on démêlât lequel l’est le plus. Vouloir vivre de bonne soupe, comme Chrysale, est très naturel 
pas Molière. Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si Molière vivait il se moquerait de lui. » Rousseau est absolument
il se moquerait de lui. » Rousseau est absolument sûr que si Molière vivait en 1770 il se moquerait de Rousseau et il est trè
he (presque toujours inspiré de Corneille). Nietzsche dit : « Il faut vivre dangereusement ». Corneille dit par toutes ses pi
ou par la plupart ou par les plus belles : « Il n’y a de beau que de vivre dangereusement et il n’y a de beau que d’agir con
u que d’agir contrai-renient à ses intérêts. »Molière dit : « Il faut vivre prudemment et conformément à ses intérêts bien en
avis, auprès de cette tache ; Et, de quelque façon qu’on puisse avoir vécu , On est homme d’honneur quand, on n’est point coc
es privations que vous lui aurez imposées et par le sombre chagrin de vivre avec vous ; votre fille vous méprisera, pareillem
tion. Il faudrait un peu adoucir ces brusques chagrins si vous voulez vivre un peu avec les hommes ce qui est forcé, car il n
Et l’on ne voit pas qu’il les eût aperçus bien davantage s’il avait vécu  ; car on a un programme de ce qu’il se proposait
ce bouffon célèbre en vont être bannies ; Et nous4, bientôt réduits à vivre en Tabarins, Allons redevenir l’opprobre des huma
de conscience et pour ne croire pas qu’avec vous davantage je puisse vivre sans péché. Il m’est venu des scrupules, Madame,
pas être autrement, où l’on s’y résigne et où l’on a pris le parti de vivre honnêtement avec les hommes sans les corriger ni
t jamais dit, avec La Rochefoucauld, que les hommes ne pourraient pas vivre un jour ensemble s’ils n’étaient pas dupes les un
C’est un homme qui croit que l’on peut, en ce monde (et en France !), vivre de sa propre vie et selon son propre goût et qui,
e goût et qui, de plus, ne laisse pas de vouloir obliger les autres à vivre comme lui et à avoir le même caractère que lui. L
il a pensé à exploiter la terreur de l’enfer ? « Tant que les hommes vivront et aimeront à vivre, le médecin sera raillé, mais
r la terreur de l’enfer ? « Tant que les hommes vivront et aimeront à vivre , le médecin sera raillé, mais payé » ; tant que l
nt à vivre, le médecin sera raillé, mais payé » ; tant que les hommes vivront et aimeront à vivre, ils croiront à l’immortalité
sera raillé, mais payé » ; tant que les hommes vivront et aimeront à vivre , ils croiront à l’immortalité de l’âme, et l’expl
pas depuis 1550. Orgon doit être du même genre à cet égard. Il a donc vécu ainsi depuis son enfance, pieux, marié jeune par
e, comme tous les avares, ne se croit pas avare et ne renonce pas à «  vivre noblement », mais aux moindres frais possibles. I
rclés de ceintures de laine, qui craignent tous les courants d’air et vivent calfeutrés comme des prisonniers, qui, pour évite
redouter à la fois et pour être chatouillé d’en être atteint et pour vivre dans la délicieuse terreur de les avoir. Argan et
reste, nous a peint si souvent en peignant ses jeunes filles. Elle a vécu isolée dans cette maison d’Orgon, ayant perdu sa
isant que cet homme de mauvaises mœurs, ce rouleur, ce cabotin, qui a vécu entouré des femmes que vous savez, ait eu l’espri
evée dans une grande épargne de bouche ; c’est une fille accoutumée à vivre de salade, de lait, de fromage et de pommes, et à
us les jours et où il y a trois jeunes femmes et cinq jeunes gens qui vivent en commerce continu ; dans Tartuffe, trois généra
tre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave, De ne vivre jamais pour soi. […] Et parce qu’il est amoureux
26 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
homme dans sa sphère véritable, s’il est habitué, depuis longtemps, à vivre ainsi au milieu des élégants mensonges de la cour
que, c’est-à-dire de paraître mal élevé, ou de paraître trop facile à vivre , c’est-à-dire de rien retrancher de la rudesse et
lle Mars a enseigné à parler et à se taire, à s’habiller, à saluer, à vivre , enfin ; que disons-nous, les moindres choses de
27 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
re qui n’est pas douteuse ? C’est que chez les Romains, les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames ro
s ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient retirées ; que recevoir des hommes chez soi, c’ét
28 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
n grand homme souvent N’expia que trop cher le tort d’être vivant. Tu vécus sérieux, toi qui nous fais tant rire. Austère phi
tu subis l’essai, Le temps vieillit le faux et rajeunit le vrai ; Tu vivras donc toujours, et ton riche domaine N’est pas moi
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
s de Henri IV, qui n’ont cessé de troubler la France, tant qu’ils ont vécu , ne faisaient que suivre la vocation naturelle de
ne ; le roi avait recommencé la guerre contre la France. Mademoiselle vécut dans ses terres, n’ayant pas la permission de ren
30 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
: « Il y a cinquante pauvres diables qui n’ont que leur journée pour vivre , dit Molière ; si je ne joue pas, qui leur donner
lui qui allait devenir Molière. Nous avons, du reste, sur la façon de vivre du grand comique à cette époque, un témoignage in
s. Le famélique Dassoucy conte gaiement dans ses Aventures comment il vécut , bien nourri, gros et gras, avec les Béjart et Mo
italiens si fort applaudis alors à Paris. « Molière, écrit Palaprat, vivait dans une étroite familiarité avec les Italiens, p
n le père était ruiné. Sa maison des Petits-Piliers était vendue ; il vivait , retiré chez son gendre. Pauvre, il avait peine à
éjart, c’est l’amour du misanthrope pour Célimène. « Je suis décidé à vivre avec elle comme si elle n’existait pas, disait, e
sans y croire même, tant il était bon) l’homme un méchant animal ! Il vécut avec une meute à ses trousses. Au lendemain des r
t que ce nous soit une gloire d’être sorti d’un sang noble quand nous vivons en infâmes ? Non, non, la naissance n’est rien où
ce bouffon célèbre en vont être bannies ; Et nous, bientôt réduits à vivre en Tabarins, Allons redevenir l’opprobre des huma
lissent à travers la vie comme une barque sur un lac, et, après avoir vécu méconnus, ils meurent oubliés, demandant la grand
ON FUNEBRE DE MOLIÈRE.   « Ma femme est morte, je la pleure ; si elle vivait , nous nous querellerions (acte premier de L’Amour
sujet que nous traitons : Ma femme est morte, je la pleure ; si elle vivait , nous nous querellerions. Molière est mort, plusi
nous querellerions. Molière est mort, plusieurs le pleurent, et, s’il vivait , ils lui porteraient envie. Il est mort, ce Grand
sement. Il faut quelquefois reprendre haleine, c’est ce qui nous fait vivre . » Cléante s’occupe alors de Molière auteur, pu
Peintres, et trop tôt enfin pour toute la Terre. Il est mort, et nous vivons  ; cependant il vivra après nous ; il vivra toujou
enfin pour toute la Terre. Il est mort, et nous vivons ; cependant il vivra après nous ; il vivra toujours et nous mourrons ;
rre. Il est mort, et nous vivons ; cependant il vivra après nous ; il vivra toujours et nous mourrons ; c’est le destin des g
raiment des femmes, vivantes, aimantes, mères, sœurs et filles. Elles vivent non de la vie du rêve, mais de la vie de l’humani
stis, Mme de Sotenville, Mme Pernelle, Mme Jourdain, d’autres encore. Vécut jusqu’en 1700. Baron (Michel Bayron, dit). — On
m. Raymond, enlever par M. Claude Rachet de Montalant qui l’épousa et vécut avec elle à Argenteuil, où elle mourut le 23 mai 
31 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
 : il se détache de ce moi tyrannique, si difficile à soumettre, pour vivre de la vie d’autrui et pour la reproduire. L’étern
t d’intrigues à suivre ; On les voit pour tous soins se mêler de bien vivre . Jamais contre un pécheur ils n’ont d’acharnement
voir ce qu’il convient d’accorder aux défauts des hommes si l’on veut vivre avec eux, et si Philinte, pour plus de sûreté, po
urgeoise, il n’épargne pas les ridicules de la bourgeoisie, obligé de vivre avec les grands, il ne ménage pas davantage les v
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
ugalité ; & que, suivant le dire d’un Ancien, il faut manger pour vivre , & non pas vivre pour manger : tout cela cess
suivant le dire d’un Ancien, il faut manger pour vivre, & non pas vivre pour manger : tout cela cesse d’être comique, si
ts. (A Scapin.) Son cœur prend feu dès ce moment ; il ne sauroit plus vivre qu’il n’aille consoler son aimable affligée. Ses
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
bonne intention, n’auroit il pas été attrapé plus d’une fois s’il eût vécu de nos jours ? Les comédies qui réunissent le com
er son bien ; & avec Lucile sa maîtresse, demoiselle très aisée à vivre , qui a une grosse maison, des habits magnifiques,
lier Ménechme, un agréable du siecle, compte pour rien l’ignominie de vivre aux dépens d’une femme. Il promet à la vieille Ar
eurer, puisque je n’ai pas tort81 ? Mille personnes se ruinent & vivent malheureuses toute leur vie, par la maudite manie
eilleux. Il dit à chacun que, pour couler des jours fortunés, il faut vivre paisiblement avec ses égaux. La même foiblesse, p
éréglée : il y démasque les prudes, qui, se souciant fort peu de bien vivre , ne mettent toute leur étude qu’à cacher leurs dé
34 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
n de plaire à la multitude, sans laquelle une pareille Troupe ne peut vivre  : il était même souvent obligé d’amuser la Cour,
Thibaudier « Ce n’est pas ce Martial-là, Madame ; c’est un Auteur qui vivait il y a trente ou quarante ans »30. Ce Martial, qu
Que n’ai-je un licol pour me pendre ? Car j’aime mieux mourir que de vivre ainsi. Hélas ! Elle est toute vide, vrai Dieu ! Q
que je suis : que ce jour m’a été malencontreux ! A quoi veux-je plus vivre , puisque j’ai perdu mes écus que j’avais si soign
Diffère de Trissotin ?      Cotin* a fini ses jours,      Trissotin vivra toujours. À l’égard de Vadius, le Public a été p
ieillard de soixante et quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre  ». Le compliment de cet Acteur qui avait profité
en lettres d’or cette Sentence qui le charme : « Il faut manger pour vivre , et non pas vivre pour manger »130. Un moment apr
ette Sentence qui le charme : « Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger »130. Un moment après, il songe qu’il
e Paris, où il avait une Maison. Ses amis l’y allaient voir ; et il y vécut en fort honnête homme, se faisant estimer de tout
n de plaire à la multitude, sans laquelle une pareille Troupe ne peut vivre  : il était même souvent obligé d’amuser la Cour,
uvrait la tombe. Tome III, p. 467 Somaise*, (Antoine Bodeau de) vivait du temps de Molière, dont il se déclara l’ennemi 
nité des superstitions de la magie ». La Lena (carnaval de 1528) fait vivre le monde authentique des faubourgs de Ferrare, où
ses côtés à Philippes (-42). Après la défaite, il revint à Rome où il vécut obscurément, composant des vers lyriques (épodes)
35 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
dien, vaillant, honnête homme, entendu... fort amoureux. Cependant il vivait avec la Létoile dans le plus grand respect du mon
tendres, les plus sensées, sur la conduite qu’elle devait tenir pour vivre heureux ensemble : elle ne l’écouta point. Assuré
n enfant, d’être moins coquette, moins étourdie, moins dépensière, de vivre moins en dame de la cour, de se renfermer un peu
ns laquelle il l’accusait d’avoir épousé sa propre fille, après avoir vécu en concubinage, autrefois, avec la mère, qui étai
déclarée un attentat contre la souveraineté de Dieu; et, si on laisse vivre l’auteur, si le roi ne protège pas le ciel contre
y, il sauva Orgon de la même manière des manœuvres de Tartuffe. Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude. Il fit du to
ec tant de soins une compagne suivant son cœur, il se voyait réduit à vivre seul, sans repos, sans consolations domestiques,
toujours si durement traité par les gens au milieu desquels il avait vécu jusqu’alors. Mais Molière était touché de voir un
nt vingt mille francs de rente de notre temps. Cela lui permettait de vivre grandement et d’avoir, à Auteuil, une maison fort
f à la campagne, lui avoua que ce chagrin lui venait d’être obligé de vivre éloigné de sa femme et de ne pouvoir s’en faire a
augnac que le Misanthrope, on se trompe. » XVI. À mesure qu’il vivait plus éloigné de sa femme, il devenait plus tendre
it besoin de le voir et de lui parler encore. Molière ne pouvait plus vivre sans le théâtre ; il voulut y donner jusqu’à son
il, il y a cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre ; que feront-ils si l’on ne joue pas ? Je me repro
36 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ir quelle était la situation, l’état d’esprit des écrivains qui y ont vécu , et, puisque je dois vous parler de l’un des plus
eur accorde une pension qui leur est presque toujours nécessaire pour vivre philosophiquement. En voyant toutes les flatterie
es, qui la portera jusque sur la scène, mais aussi dont le théâtre ne vivra pas, dont le théâtre est mort. Je sais, mesdames
, et, en effet, quelle délicatesse pouvait-on attendre d’un homme qui vivait dans ce milieu de théâtre où les mœurs sont si ma
37 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
ut-on espérer de connaître Molière, si l’on n’étudie le temps où il a vécu , les livres où il a puisé, sa société, sa vie, se
éressant sur la vie et les ouvrages de Molière dans le siècle où il a vécu ‌ 22. Un pareil ouvrage, pour être complet, devai
e ne fut pas sans se faire une grande violence que Molière résolut de vivre avec elle dans cette indifférence.Il y rêvait un
rvait plus depuis son infidélité. Je pris, dès lors, la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme
endant mes bontés ne l’ont point changée. Je me suis donc déterminé à vivre avec elle comme si elle n’était pas ma femme ; ma
e vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre . » Le compliment de ce jeune comédien, qui avait
our sa troupe et pour les plaisirs du roi, il aurait tout quitté pour vivre dans une mollesse philosophique, dont son domesti
tion, qu’il était devenu très valétudinaire ; et il était réduit à ne vivre que de lait. Une toux, qu’il avait négligée, lui
vous êtes bien plaisant. Il vous est aisé de vous faire ce système de vivre  ; vous êtes isolé de tout, et vous pouvez penser
quarante ou cinquante personnes qui n’entendent point raison, à faire vivre et à conduire, un théâtre à soutenir, et des ouvr
à souffrir la rusticité de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre , et à captiver les bonnes grâces d’un public qui
rtées119. J’ai assez fait connaître que Molière n’avait pas toujours vécu en intelligence avec sa femme ; il n’est pas même
s de leurs sentiments, et éloigné de la vérité sur cet article-là. Il vivait en vrai philosophe, et, toujours occupé de plaire
il se mettait peu en peine des humeurs de sa femme120, qu’il laissait vivre à sa fantaisie, quoiqu’il conservât toujours pour
amis essayèrent de les raccommoder, ou, pour mieux dire, de les faire vivre avec plus de concert. Ils y réussirent ; et Moliè
l ; il y a cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre  ; que feront-ils si l’on ne joue pas ? Je me repr
de Paris, où il avait une maison. Ses amis l’y allaient voir, et il y vécut en fort honnête homme, se faisant estimer de tout
congé et une pension de mille livres. Retirée dans son ménage, elle y vécut avec une conduite exemplaire, et mourut le 3 nove
Au reste, mademoiselle Beauval était d’un caractère assez difficile à vivre avec ses camarades, aussi bien que dans son domes
stoles de reste du débris de mon naufrage, comme un joueur ne saurait vivre sans cartes, non plus qu’un matelot sans tabac, l
et l’a donnée au roi : il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu autrefois avec la mère ; mais Montfleury n’est po
e, dit-il, ce grand comédien, et mille fois encore plus grand auteur, vivait d’une étroite familiarité avec les Italiens, parc
ux comédien de l’antiquité, lui aurait cédé le premier rang, s’il eut vécu de son temps. C’est avec justice qu’il le méritai
ssé une actrice (mademoiselle Poisson, fille de du Croisy), qui avait vécu longtemps auprès de lui. « Il n’était ni trop gra
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
euf ans, et la reine dix-huit ; leur jeunesse ne les empêchait pas de vivre ensemble très froidement. Le roi eut successiveme
étaient dans la maison du roi comme dans l’État, et que la manière de vivre adoptée à l’hôtel de Rambouillet s’embellit et s’
39 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
beaucoup de confiance, et monseigneur une déférence totale tant qu’il vécut , et qui bien que peu affligé de sa mort, a conser
, qui n’est pas sans mérite : « La propreté de M. de Montausier, qui vivait avec une grande splendeur, était redoutable à sa
40 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
alors de faire un second voyage à Barèges avec le duc du Maine. Elle vivait fort mal avec madame de Montespan, qui, par les l
adame de Ludres finit par se retirer dans un couvent à Nancy, où elle vécut jusqu’à un âge fort avancé. Après madame de Ludre
41 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
à souffrir la rusticité de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre , et à captiver les bonnes grâces d’un public qui
servait plus depuis son infidélité. Je pris dès lors la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme
édule. Mes bontés ne l’ont point changée. Je me suis donc déterminé à vivre avec elle comme si elle n’était point ma femme ;
and il écrivit le Tartuffe. Il n’avait plus qu’une dizaine d’années à vivre et à travailler; mais il était dans toute la forc
, Boileau et Molière, lorsqu’ils avaient quitté Versailles, pouvaient vivre entre eux, et, délivrés de l’écrasante nécessité
sentiment que Louis XIV personnifia et qui fit son prestige : en lui vivait le génie d’une nation. Aussi les représentants le
t aussi le rapprocher de Narcisse ; et Narcisse et lui, s’ils eussent vécu dans d’autres circonstances, n’eussent été que de
le; J’entre en une humeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font. Je ne trouve
de fuir tous les humains, Et que dans mon désert où j’ai fait vœu de vivre , Vous soyez, sans tarder, résolue à me suivre. C’
le premier mot. Ce n’est pas à un poisson qu’il faut demander comment vivent les oiseaux, ni chez les oiseaux qu’il faut aller
ir recours à ses nombreux amis, il n’en trouve pas un, parmi ceux qui vivaient de son opulence, pour lui tendre la main dans sa
de sa prospérité. Il lui fallait, comme à don Juan, de l’espace pour vivre en grand. Timon n’est pas généreux; il n’est que
mes de La Rochefoucauld, et qui ignorait jusqu’au nom d’Ossian ; il a vécu dans le monde plus que dans la solitude; il est d
avec horreur. Hamlet et Alceste ne sont faits ni l’un ni l’autre pour vivre ici-bas : ils sont tous deux frappés d’impuissanc
ue dans la mort. Alceste a au moins un refuge en lui-même : il pourra vivre dans son désert. Les pensées du premier sont trop
chasse, du commerce : tout cela ne m’appartient plus. Mais si tu veux vivre avec moi dans mon ciel, il te sera ouvert toutes
vignes du monastère que du salut de leurs vignerons, et des rois qui vivent moins pour le bonheur de leurs peuples que pour c
ie de son héros (je dis la joie, car Argant est un de ces malades qui vivent de leurs maux, et qui mourraient s’ils avaient le
joué en France. Ce ne sont pas les déclarations de principes qui font vivre les institutions politiques; ce sont les mœurs, l
celle où nous transporte l’avocat Patelin, et où l’auteur s’est plu à vivre en imagination. Rien, ni dans les détails ni dans
nu à ce type unique. Il a vu par delà. Dans le monde poétique où il a vécu par la pensée, il est des héros de haute taille,
olière : cette œuvre immense, vaste satire, variée comme le siècle où vécut le poète, semblait n’être destinée qu’à railler l
42 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
non plus seulement l’extérieur immobile de Molière, mais sa façon de vivre dans la société de son temps. De très bonne heure
igne bailli nous fait entrevoir un coin de la vieille France, où l’on vivait largement, avec bonne humeur, sans rigorisme, heu
ix, était aussi l’ami de Molière, et Voltaire va jusqu’à dire qu’il «  vécut avec lui comme Lélius avec Térence. »Enfin, le po
t avec une admiration envieuse les splendeurs au milieu desquelles il vivait  : Ces meubles précieux sous de si beaux lambris,
x domestiques et la familiarité, pleine de bonhomie, dans laquelle il vivait avec eux. Remarquons, cependant, qu’il y eut chez
l’ordre régna chez lui. Cependant, même sous cette administration, il vivait au jour le jour, sans trop songer au lendemain. L
onté admirable, donna rapidement à sa troupe la force nécessaire pour vivre , durer, s’imposer à la tutelle royale et devenir
n ; il y a cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre . Je me reprocherois d’avoir négligé de leur donne
43 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [84, p. 128-129] »
[84, p. 128-129] Joly était un prédicateur fameux, qui vivait du temps de Molière. Les libertins, ou plutôt les
44 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
Italie une étymologie dont il était dispensé par le milieu même où il vivait et écrivait. Et, qui plus est ! même en adoptant
eul a-t-il associé ainsi par la mort cet inconnu à de personnages qui vécurent dans l’intimité de Molière, et le défunt n’avait-
45 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
épite, de deux ou trois étages, qui a été habitée par Molière. Il y a vécu , il y a pensé, il y est mort. Cette maison vaut 4
on du respect des habitans de la Brède, s’ils abattaient la maison où vécut l’auteur de L’Esprit des Lois ? Que diraient les
46 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
œur, vous êtes riche, Il faut vous reposer vous et vos chers enfants, Vivre avec quelques morts, vous moquer des vivants, Et
s ma cure est achevée. Depuis assez longtemps de drames abreuvée, Je vivais de mes pleurs ; rien n’est moins étonnant, J’avai
47 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
es : grâce à Molière, ils savent aujourd’hui, aussi bien que ceux qui vivaient il y a deux cents ans, ce qu’on entend par précio
us les jours ne fait que croître et embellir296 : » elle ne peut plus vivre sans avoir des soupirants ; il lui faut un M. Tib
l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre , Instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun liv
48 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
attribuer à Mlle Poisson, qui avait alors quatre-vingt-trois ans, et vivait retirée à Saint-Germain-en-Laye, ne s’étant jamai
e rente, dont il joüit jusqu’à sa mort, arrivée vers l’an...68, ayant vécu fort vieux. Il jouoit les grands rôles avant Flor
e en 1674125 et seroit arrivé à un haut degré de perfection, s’il eût vécu plus longtemps. C’étoit un très bon joueur de pau
René, et joua d’original Loyal dans le Tartuffe. Il étoit difficile à vivre et grand bretteur ; Moliere ne l’aimoit point : c
Lauzane, au canton de Berne, avec sa famille, où il a toujours depuis vécu noblement ; que Georges de Soulas, son second fil
de Hanovre ; je l’ai trouvé aussi à Rouen, à Metz et à Strasbourg. Il vivait encore en 1700. 174. 1669, en vers de huit pieds
e date à Orléans, avec les Champmeslé. Sa femme, Élisabeth De Surlis, vivait encore à Dresde en 1724
49 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [25, p. 52-53] »
n quoi Cotin Diffère de Trissotin ? Cotin a fini ses jours, Trissotin vivra toujours. 176. Elle figure à la vingt-troisièm
50 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
Trivelin était mort en 1671. Aurelia quitta le théâtre en 1683 : elle vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans et mourut e
l fut le maître de Molière, Et la nature fut le sien. Né en 1608, il vécut encore trois années après avoir quitté la scène.
51 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [94, p. 138-139] »
déduction des contraintes réelles et gênantes qu’on s’épargne en n’y vivait point : « On n’a point à louer les vers de messi
52 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [4, p. 36] »
e vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre . Les paroles de ce jeune comédien, qui avait prof
53 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »
it et par son amitié pour Despréaux*, allait souvent chez Molière, et vivait avec lui comme Lélius222 avec Térence*. Le grand
54 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
e Vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre . Le compliment de ce jeune Comédien, qui avait p
ble qu’il avait pour les plaisirs du Roi, il aurait tout quitté, pour vivre dans une mollesse Philosophique, dont son domesti
ation, qu’il était devenu très valétudinaire, et il était réduit à ne vivre que de lait. Une toux qu’il avait négligée, lui a
vous êtes bien plaisant. Il vous est aisé de vous faire ce système de vivre  ; vous êtes isolé de tout ; et vous pouvez penser
uarante ou cinquante personnes, qui n’entendent point raison, à faire vivre , et à conduire ; un théâtre à soutenir ; et des o
à souffrir la rusticité de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre , et à captiver les bonnes grâces d’un public, qui
apportées. J’ai assez fait connaître que Molière n’avait pas toujours vécu en intelligence avec sa femme ; il n’est pas même
s de leurs sentiments, et éloigné de la vérité sur cet article-là. Il vivait en vrai Philosophe ; et toujours occupé de plaire
, il se mettait peu en peine des humeurs de sa femme ; qu’il laissait vivre à sa fantaisie ; quoiqu’il conservât toujours pou
amis essayèrent de les raccommoder, ou pour mieux dire, de les faire vivre avec plus de concert. Ils y réussirent ; et Moliè
l, il y a cinquante pauvres Ouvriers, qui n’ont que leur journée pour vivre  ; que feront-ils, si l’on ne joue pas ? Je me rep
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
tre le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, & d’être toujours tout entie
re le bout de son nez. Sotte condition que celle d’un esclave,  De ne vivre jamais pour soi,  Et d’être toujours tout entier
56 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
ait rien exiger de lui au-delà de sa volonté ; qu’il désirait qu’elle vécût avec madame de Montespan comme par le passé, et q
volonté du grand Alcandre servit de loi à madame de La Vallière. Elle vécut avec madame de Montespan dans une concorde qu’on
57 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
ureux. » Il ne faut pas confondre ce Poète avec un autre Molière, qui vivait en 1620 et qui a composé diverses Pièces de Théât
58 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
omme, ouvrage distingué. M. Bazin n’était ni vrai ni faux dévot. Il a vécu sans culte, il est mort en dehors de toute forme
vée, surtout depuis quelques années, dans le ménage presque commun où vivaient Molière, Madeleine Béjart, d’autres encore de la
à rougir. Le père Béjart était mort, on ne sait quand ni où. La mère vivait et pouvait avoir soixante ans. Elle ôtait de natu
arité et à la morale publique ; la plupart des œuvres de bienfaisance vivent par elle ; l’enseignement du mal n’a pas de contr
t la bénédiction de son père, entra dans la Compagnie de Jésus pour y vivre et pour y mourir sous la triple loi de la pauvret
des lieux communs de morale dévote comme ceux-ci : Efforçons-nous de vivre avec toute innocence, Et laissons aux censeurs un
es a blessés ; ils sont trop politiques pour cela et savent trop bien vivre pour découvrir le fond de leur âme. Suivant leur
ils corrigent les nôtres. On les voit pour tout soin se mêler de bien vivre . Molière lui-même parle ici, nous disent tous le
sa voix ; il se mêlait sans doute d’un peu d’autre chose que de bien vivre . Quelle comédie on ferait de son personnage ! Que
si le scélérat avait l’habileté de son rôle, ou si par aventure on ne vivait point « sous un prince ennemi de la fraude ». Cel
plus ferme et plus pratique, ce que dit Cléante : Efforçons-nous de vivre avec toute innocence. ..., Faisons toujours ce qu
ais enfin ces vrais dévots, que font-ils ? quelle est leur manière de vivre  ? Ah ! ce qu’ils font ? Premièrement, ils ne gêne
. de Molière joue les dévots, les médecins et les maris ! Comment ils vivent  ? Ils vivent cachés, ils se dérobent, ou ils ferm
joue les dévots, les médecins et les maris ! Comment ils vivent ? Ils vivent cachés, ils se dérobent, ou ils ferment les yeux 
d’intrigues à suivre ; On les voit, pour tout soin, se mêler de bien vivre . Jamais contre un pécheur ils n’ont d’acharnement
é. A ces prudents et à ces sages qui se mêlent pour tout soin de bien vivre , c’est-à-dire qui veillent à ne point payer de le
au contraire, une invincible pente à se jeter dans la farce. Il faut vivre et céder au goût populaire qui a plus d’attrait p
manifestement les effets annoncés, il conduit si bien les Arsinoés à vivre avec la belle franchise des Célimènes, et il ense
que j’avais à dire : Liberavi animam meam. Ceux qui sauront que j’ai vécu , sauront que je n’ai pas fait partie du parterre
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
our manger, il faut avoir une bouche ; pour avoir une bouche, il faut vivre  ; pour vivre, il faut naître ; pour naître il fau
l faut avoir une bouche ; pour avoir une bouche, il faut vivre ; pour vivre , il faut naître ; pour naître il faut sortir du s
60 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
ienne Bejard, qu’il accusa Molière d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu autrefois avec la mère25, parce que Molière avait
avoir vécu autrefois avec la mère25, parce que Molière avait en effet vécu intimement avec cette comédienne. On alla même ju
61 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
légitime, la mère de l’héritier de la couronne, sera-t-elle obligée à vivre avec la femme coupable qu’un double adultère met
ontespan, par sa naissance et par sa charge, doit y être. Elle peut y vivre aussi chrétiennement qu’ailleurs. M. l’évêque de
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
t il ne peut provenir Que des enfants pesants, & qui ne sauroient vivre . Vois, si mon cœur n’eût su de froideur se munir,
, C’est un étrange cas. Faut-il que la jeunesse Apprenne maintenant à vivre à la vieillesse, Et qu’on trouve des gens avec de
r pompeuse tête Résiste, en se touchant, aux coups de la tempête. Ils vivent l’un pour l’autre, ils triomphent du temps, Tandi
63 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
les aberrations les plus funestes ; mais ils existent quand même, et vivent immortels au milieu des erreurs et des misères, m
ils trouveront ce qui manque à leur solitude : la joie d’être deux à vivre , à souffrir434. Regardez Henriette et Clitandre 4
té de l’âme,   Qui, jouissant an ciel de solides plaisirs,   Laisse vivre le corps an gré de ses désirs.   Ramenez donc au
64 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
pour tenir maison chez elles ? avec Armande Béjart, les Célimènes qui vivront jusqu’à la fin des siècles ? Et ainsi de tous les
stoles de reste du débris de mon naufrage, comme un joueur ne saurait vivre sans cartes, non plus qu’un matelot sans ubac, la
 ; ce qui ne parait pas douteux, c’est qu’à l’époque de sa mort, elle vivait bien simplement, dans un intérieur qui ne rappell
de l’autre enfant de Madeleine, ce qui indique une mère bien facile à vivre , puisque Madeleine ne mettait au monde que des en
e sourire perpétuel qui le consola toujours ; on sent qu’elle n’avait vécu que pour Molière dès le premier jour de leur renc
auriers que Mignard ou Lebrun peignait sur ce front glorieux, elle ne vivait pas de cet idéal. Lauzun ou Richelieu lui paraiss
maux se passèrent, Son feu s’évanouit, ses déplaisirs cessèrent ; Il vécut sans la dame et vécut sans ennui. Comme la dame a
n feu s’évanouit, ses déplaisirs cessèrent ; Il vécut sans la dame et vécut sans ennui. Comme la dame ailleurs se divertit sa
ais si la dame ailleurs se divertit sans lui, Pierre Corneille ne put vivre sans elle ; aussi joua-t-il un tour de Normand à
toles de reste des débris de mon naufrage, comme un joueur ne saurait vivre sans cartes, non plus qu’un matelot sans tabac, l
é enterrer sans lui, ce qui n’est pas bien. Mais avait-il le temps de vivre celui qui n’eut pas le temps de mourir ? Pourquoi
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
se trouve citoyenne, qu’il l’épouse ; que Lachès permet à Phædria de vivre avec Thaïs. Il annonce cette nouvelle à Phædria l
ait l’accord entre les deux rivaux ; ce pere qui permet à son fils de vivre publiquement avec sa concubine. Je demande à mes
-nous pas chez les Cypris modernes Mars & Plutus, quoique rivaux, vivre en bonne intelligence par les soins de Mercure en
66 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
rs études spéciales : ils connaissent Molière mieux que personne, ils vivent avec lui dans un commerce familier, dans une inti
d’original, et pour bien des gens, c’est un cruel reproche. Pour bien vivre , c’est-à-dire pour vivre tranquillement, il faut
des gens, c’est un cruel reproche. Pour bien vivre, c’est-à-dire pour vivre tranquillement, il faut s’appliquer à copier tout
67 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
is, puis perdu une assez grande fortune, et qu’il ait été réduit pour vivre à tourner la meule aux gages d’un meunier. Les op
nces qu’ils représentent tous les jours sur le théâtre. » Après avoir vécu trois mois à Lyon, avec eux, parmi les jeux, la c
t l’a donnée au roi : il l’accuse d’avoir épousé la fille, et d’avoir vécu autrefois avec la mère ; mais Montfleury n’est po
itement avec la tradition publique qui remonte jusqu’au temps même où vivait Molière ; tandis que le système fondé sur les act
oisin, le musicien Descosteaux : Ne nous moquons pas du bonhomme ; il vivra peut-être plus que nous tous 78. Molière avait di
r où il en descendit pour n’y plus remonter : on peut donc dire qu’il vécut et mourut victime de l’intérêt tout paternel qu’i
ne vie dont elle aurait pu faire les délices ? Il consentit bien à ne vivre que de lait et à s’abstenir des sociétés que form
ont, dit-il, tant de pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre  ? Je me reprocherais d’avoir négligé de leur donn
fs-d’œuvre, et courir en foule aux bouffonneries de Scaramouche, n’en vivait pas moins en bonne intelligence avec les comédien
« Ce grand comédien, et mille fois encore plus grand auteur, dit-il, vivait d’une étroite familiarité avec les Italiens, parc
Martines ont en leur vogue depuis. J’oserais croire, si Molière avait vécu , qu’insensiblement il n’aurait pas fait grand fon
la place de ces mots, il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu avec la mère, on lit ceux-ci, il l’accuse d’avoir
se mettant du nombre de ceux qui, suivant lui, pourraient bien ne pas vivre aussi longtemps que La Fontaine dans la postérité
s qu’il fit pour cracher, il se rompit nue veine dans le corps, et ne vécut pas demi-heure ou trois quarts d’heure depuis lad
68 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
ut pas sans se faire une fort grande violence, que Moliere resolut de vivre avec elle dans cette indifference ; & si la r
p; après quelques réflexions il ajoûte. b Je me suis donc determiné à vivre avec elle comme si elle n’étoit pas ma femme. Mai
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
êtes riche, à voir ? Toutabas. Vous êtes riche, à voir ?Le jeu fait vivre à l’aise Nombre d’honnêtes gens, fiacres, porteur
z ? Je puis avoir quelque secours encore : nous les ménagerons, & vivrons sagement. Stukely. Non, je chercherois encore à v
70 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
e pût bien passer de cette occupation et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde. Il fit quelque temps
’il travaillait sous les gens de qualité, pour leur apprendre après à vivre à leurs dépens, et qu’il était en ce temps, et es
71 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
pour comprendre notre littérature, lui a voué une sorte de culte. Il vivait encore qu’elle traduisait plusieurs de ses pièces
a collectivité opposés aux prétentions de quelques « Fils de rois » à vivre sans contrainte leur vie aux dépens de leurs semb
72 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
lus belles choses                Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,                L’espace
hoses                Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,                L’espace d’un matin ?
73 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
du logis cessât de hanter son cerveau de poète ; il savait l’y faire vivre en paix avec la raison et la science. En dehors d
e Théâtre (30 juin 1643). Les preuves abondent que le comte de Modène vécut jusqu’aux dernières années de leur vie dans une é
’accusait pas précisément Molière d’avoir épousé la fille après avoir vécu avec la mère. La calomnie n’y perdra rien. Ce que
e et la touche légère de l’écrivain spirituel et sagace qui se plut à vivre en familiarité complète avec les profonds philoso
ard et Beaumarchais, et dont le nom, protégé par ces morts illustres, vivra longtemps dans la mémoire de ? lettrés. Auguste V
donnée au roi ; il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir aussi vécu avec la mère. » Que fit le roi ? On ne sait. Peut
ans ce reflet une revanche. Il est, d’ailleurs, certain que, tant que vécut Catherine Fleurette, le petit Poquelin, au moins
ens de me convaincre de mon erreur… Je pris dès lors la résolution de vivre avec elle comme un honnête homme qui a une femme
dule. Mes bontés ne l’ont point changée ; je me suis donc déterminé à vivre avec elle comme si elle n’était pas ma femme ; ma
mort plus pauvre qu’aucun poète, et sa veuve avait dû se faire, pour vivre , fabricante de verroterie ; ce n’est pas la noble
air et en os ; il ne fallait donc pas, pour les enfanter et les faire vivre ainsi, qu’il s’en fiât à son seul génie, aux seul
ses comédies. » III. M. Dimanche Comme tous les caractères qui vivent si bien et sont si complets dans les comédies de
ceux dont la cupidité fait rafle. Tout prestre, dit saint Paul, doit vivre de l’autel. Oui, vivre, c’est bien dit, c’est le
ait rafle. Tout prestre, dit saint Paul, doit vivre de l’autel. Oui, vivre , c’est bien dit, c’est le droit naturel ; Mais vi
de l’autel. Oui, vivre, c’est bien dit, c’est le droit naturel ; Mais vivre , est-ce voler tant de riches bigottes, Et plus qu
evoir et nier des dépôts ? Non, non, ce n’est pas là ce qu’on appelle vivre . Ces vers sont du père Sanlecque, dans sa satire
donnée au roi ; il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir aussi vécu avec la mère119. » Si Louis XIV connut cette requ
haine d Alceste, qui le dit hautement son ennemi, l’anime et le fait vivre  ; cet homme, qu’un seul vers peint tout entier da
bitude. Comme s’il n’eût été qu’un évêque in partibus, il continua de vivre et d’intriguer à Paris et à Versailles. Il ne par
ne le comprend pas : « Sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être toujours tout entier a
honnête mari. Pendant que tous ses pareils, sauf Turlupin toutefois, vivaient à la diable, « épars çà et là, n’ayant, ni feu ni
u’il avait achetée, à deux pas de la Porte Montmartre. Cette façon de vivre modeste et décente fait certes un bien singulier
arais, on ne l’eût plus connue à Paris, que de nom. En province, elle vivait encore, mais si mal ! Un garçon (Tallemant le dés
entations théâtrales, n’avait même pas d’autres ressources pour faire vivre son esprit et renouveler ses malices. Celui qui s
gue italienne, il tourna son esprit au vent du succès, car il fallait vivre malgré tout, et il avait avec lui une grosse Trou
ait vivre malgré tout, et il avait avec lui une grosse Troupe, qui ne vivait que de ce qu’il trouvait, qui n’avait pour gagne-
nnée au roi. Il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir autrefois vécu avec la mère. Mais, ajoute-t-il, Monfleury n’est
te condition, dit Hali, sotte condition que celle d’un esclave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être toujours tout entier a
aies mêler, à les fondre dans l’ensemble d’un personnage, qui paraît vivre de sa vie propre, tandis que, par le détail, il v
ote, que nous allons nous faire un guide, pour voir comment naquit et vécut la pièce du Bourgeois gentilhomme. On savait qu’
Bornier, où l’Ombre de Molière joue le grand rôle, et qui méritent de vivre au delà du jour qui les a vues naître. On ne s’es
d’arbitre des plaisirs et du bon goût, dans le siècle galant où j’ai vécu . Comme j’avais besoin d’un musicien pour exécuter
est en elle, ou plutôt c’est elle-même, c’est sa vie, et elle en fait vivre le rôle dès qu’elle y entre ; être d’autre sorte
bouffon — on ne le prit, en effet, jamais pour autre chose tant qu’il vécut  ; — plus il amusa avec ce qui le torturait, plus
créé, et quel homme ! Il faudrait, en ces conditions de personnalités vécues et immortellement vivantes, il faudrait, pour jou
tte grande vérité, depuis longtemps acquise, que les types de Molière vivent toujours et que sa comédie pourrait recommencer,
Ce pauvre homme, dont la plume à calligraphier était le métier, n’en vivait , un le voit, que fort malaisément. Cinq mois aprè
rop là ou je n’aurais voulu que des palmes. L’homme qui doit toujours vivre ne se voit pas assez sous le malade qui meurt ; l
ert Poquelin était le chef qu’il s’agit certainement. Le vieux Robert vécut jusqu’en 1668, et fit assez de bruit, à cause du
74 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »
ouffrir les grossièretés de la plupart des gens avec qui nous avons à vivre , et à captiver les bonnes grâces d’un public qui
75 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
es rôles le plus de l’homme qu’il peut, et c’est assez pour les faire vivre . On rit du rôle, et on reconnaît la vigoureuse et
rre auquel l’imagination de chaque auteur avait ajouté une pièce, ils vivent , car ils sont possibles. Si la race en est perdue
tour de certains fils de famille qui se sont ruinés galamment, et qui vivent sur le bien des autres, toujours courant derrière
ille, vicieux comme son maître et par la faute du maître, larron pour vivre , et toutefois attaché, non par dévouement, mais p
hésitait. On sait ses touchantes résistances. N’avait-il pas à faire vivre sa troupe ? Ne fallait-il pas trop de temps pour
76 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
complet, mais l’homme y était ; et il n’avait qu’à parler, et l’homme vivait , vivait et charmait. Merveille, je le répète, qu’
mais l’homme y était ; et il n’avait qu’à parler, et l’homme vivait, vivait et charmait. Merveille, je le répète, qu’il pouva
t jeune homme, est un Delaunay. Et Delaunay épouse Agnès, avec qui il vivra heureux et aura. beaucoup d’enfants. Molière l’a
grande école, le monde : Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre , Instruit mieux à mon sens que ne fait aucun livr
vre. Les livres pour apprendre à penser : le, monde pour apprendre à vivre . C’est l’éducation anglaise, me dira-t-on, et l’é
rt. Mais il y a à cela bien des explications : le milieu où tous deux vivaient  ; le caractère vain et futile d’Armande, qui n’av
77 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
nues du trône ! Il est donc heureux pour la scène française qu’il ait vécu dans les premières années de Louis XIV ; c’est un
œuvre mérite bien autant de recherches que le nom d’un homme, et nous vivons dans un temps où il n’est peut-être pas hors de p
Cléante : Modérez, s’il vous plaît, ces transports éclatants ; Nous vivons sous un règne et sommes dans un temps Où par la v
elui que Molière a fait au dénouement, dans ce fameux passage : Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude. L’exempt le
sait le Seigneur, et ne pouvait trop s’étonner de ce que des gens qui vivaient austèrement avaient meilleur visage que ceux qui
es gens qui vivaient austèrement avaient meilleur visage que ceux qui vivaient dans le luxe et l’abondance. » Telles sont, aprè
78 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »
9185] 1705, Grimarest, p. 82-89 Sur la fin de ses jours, Molière ne vivait que de lait ; mais lorsqu’il allait à sa maison d
79 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
e Vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre . Le compliment de ce jeune Comedien, qui avoit pr
ble qu’il avoit pour les plaisirs du Roi, il auroit tout quitté, pour vivre dans une mollesse Philosophique, dont son domesti
on, qu’il étoit devenu très-valetudinaire, & il étoit reduit à ne vivre que de lait. Une toux qu’il avoit negligée, lui a
seulement un recit fidelle de mon embaras....* Je me suis determiné à vivre avec elle comme si elle n’étoit pas ma femme, mai
fuir tous les humains, Et que dans mon desert, où j’ai fait vœu de vivre , Vous soyez sans tarder resolue à me suivre ;
vous êtes bien plaisant. Il vous est aisé de vous faire ce systême de vivre  ; vous êtes isolé de tout ; & vous pouvez pen
uarante ou cinquante personnes, qui n’entendent point raison, à faire vivre , & à conduire, un Theâtre à soutenir ; &
à souffrir la rusticité de la plûpart des gens avec qui nous avons à vivre , & à captiver les bonnes graces d’un Public,
e, il se mettoit peu en peine des humeurs de sa femme, qu’il laissoit vivre à sa fantaisie, quoiqu’il conservât toûjours pour
amis essayerent de les racommoder, ou, pour mieux dire, de les faire vivre avec plus de concert. Ils y réussirent, & Mol
 ; il y a cinquante pauvres Ouvriers, qui n’ont que leur journée pour vivre  ; que feront-ils, si l’on ne joüe pas ? Je me rep
80 (1910) Rousseau contre Molière
que le misanthrope de théâtre, ayant à parler de ce qu’il voit, doit vivre dans le monde et par conséquent tempérer sa droit
ite. Je pense et vois le monde et dis, de vous à moi Qu’il faut, pour vivre heureux, se replier sur soi. Et il refuse à sa f
egel n’aime pas Molière. Ce n’est pas sot. Il comprend que si Molière vivait de son temps, il se moquerait de lui. » Rousseau
jeune ! » Cette très amusante première édition du fameux : « Je veux vivre  ! » des femmes du théâtre de 1880-1900 n’est sans
heure, assassinée sans doute par vos abstinences et l’ennui sombre de vivre avec vous ; votre fille vous méprisera, pareillem
x, séduit par une apparence de raison. Il paraît assez raisonnable de vivre  : 1° de telle sorte qu’on ne soit pas ridicule ;
honnêtes gens. Lui-même est au moins très partagé entre son désir de vivre toujours indépendant chez un grand seigneur et le
rs indépendant chez un grand seigneur et le désir plus raisonnable de vivre en homme du peuple, dans un petit logement, et d’
plus éloigné de ce défaut-là qu’il ne serait naturel au siècle où il vécut . Remarquez-vous que là où une pensée religieuse s
reprennent les nôtres… On les voit, pour tous soins, se mêler de bien vivre  ; Jamais contre un pécheur ils n’ont d’acharnemen
s l’enseigne des vrais dévots est de n’en pas avoir, et pourvu qu’ils vivent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise.
n’en pas avoir, et pourvu qu’ils vivent bien, ils laissent les autres vivre à leur guise. La marque de la vraie piété est de
l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre , Instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun liv
oter quelque bas par plaisir. Il serait même bon que l’honnête femme vécût loin de la ville, dans une sorte de solitude endo
t d’avec un haut-de-chausse. Les leurs ne lisaient point ; mais elles vivaient bien. Leurs ménages étaient tout leur docte entre
cela des mœurs publiques très simples, très saines ou une manière de vivre très retirée. Dans de grandes villes et parmi des
inconnus ne vienne un jour égarer leurs cœurs. En France, les filles vivent dans des couvents et les femmes courent le monde.
omme je l’ai dit, beaucoup de jeux et de fêtes publiques ; les femmes vivaient retirées. Cet usage était plus raisonnable et mai
s, les bals, les comédies… Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre , Instruit mieux, à mon gré, que ne fait aucun liv
st avisé que le monde existe ; que, quoi qu’on puisse faire, Sophie y vivra , que pour se garder des pièges qu’il peut vous te
sante ? Mon Dieu, tous les deux sont des mouvements naturels. Vouloir vivre de bonne soupe est très naturel ; avoir de la cur
81 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
ce. Ce rôle admirable étincelle de splendeurs cachées. Il faut avoir vécu avec cet homme pour le connaître. Entre les court
othèse, elle est fausse, nous ferons comme si elle était vraie, et je vivrai sur elle. Vous mentirez, je ne m’y tromperai pas,
82 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
ient bien venus. Quoique son temperament très-délicat l’ait obligé de vivre de lait pendant plus de dix années, il restoit ce
ieux traitez de la fortune, & par conséquent hors d’état de faire vivre les Comédiens en allant souvent aux Spectacles oc
83 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
vant 1661 ; Poussin mourut quatre ans après cette date, à Rome, où il vivait depuis plusieurs années, loin de l’envie et des c
il est inutile d’insister sur ce point. Bornons-nous à rappeler qu’il vécut si bien en dehors de son siècle, que son siècle n
eté dans le monde toutes les idées fécondes sur lesquelles nous avons vécu depuis. Dans cet enfantement laborieux et sanglan
84 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
ion de leurs Pères, et que ceux qui n’étaient que Bourgeois voulaient vivre en Gentilshommes et ne rien faire ; ce qui ne man
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
cheux vice, Qu’il vaut bien mieux mourir de rage ou de regret, Que de vivre à la gêne avec un indiscret. . . . . . . . . . .
e année, le 22 Octobre 1613. Il composa lui-même son épitaphe : J’ai vécu sans nul pensement, Me laissant aller doucement A
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
e chicane sur rien : du moins, usez-en de même avec moi ; laissez-moi vivre , laissez-moi respirer. Pot-de-vin, tirant un papi
ges qu’elle faisoit jadis pour s’amuser, serviront, dit-elle, à faire vivre ce qu’elle aime. Un Sergent paroît, arrête Béverl
87 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ères ont transmis de grandes richesses connues du public, ne peut pas vivre avec la même lésine que l’obscur usurier, unique
notoriété de son opulence et l’obligation qui en résulte pour lui de vivre à peu près selon son état ? Quelles occasions ne
e la rudesse, de l’arrogance et de la tyrannie féodale ; c’est là que vivaient , dans des manoirs délabrés, ces gentilshommes d’a
héroïque où l’avait élevé Molière, et le ramenant à l’époque où nous vivons , mais conservant soigneusement les moyens de l’ac
88
la grâce singulière De Célimène, dont il devait tant souffrir, Et qui vécut son Œuvre, — hélas ! Pour en mourir ! » [1880-02
 d’Ablancourt ; et comme ils étaient à peu près du même âge, le valet vivait fort familièrement avec son maître, qui quelquefo
s sans exception, été exhumés de leurs tombeaux pendant les années où vivait , collectionnait, et régnait le Baron Denon. Qu’y
s ruelles antiques, les tourelles qui se font rares, les logis où ont vécu les grands hommes. Naguère il avait acheté d’un e
ant peu, doit disparaître. La salle du Jeu de Paume, où Molière joua, vécut , lutta (il était pauvre alors), est encastrée dan
e vins. Et cette question nous venait à tous deux : Où Molière a-t-il vécu  ? Car il a vécu là, dans quelque mansarde de l’un
question nous venait à tous deux : Où Molière a-t-il vécu ? Car il a vécu là, dans quelque mansarde de l’un de ces vieux lo
une, Molière essayant de vaincre, Molière débutant, Molière endetté a vécu . La mansarde est le cerveau du logis, et c’est là
on de celui qui écrit ces lignes, et sur laquelle on écrirait : « Ici vécut Molière » ? Le logis où il est mort marque le reg
esque : — « Ce n’est pas ce Martial-là, madame ; c’est un auteur qui vivait il y a trente ou quarante ans. » Dans Les Fâcheu
hôtels célèbres de Paris à cette époque : JULIE. On sait bien mieux vivre à Paris dans ces hôtels dont la mémoire doit être
e nom de Scarron ne paraît-elle pas signifier que l’auteur de Jodelet vivait encore au moment où les Comédiens du Marais allai
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
ut point de gloire ; C’est ma devise. On est à son aise chez moi ; Et vivre comme on veut, c’est notre unique loi. Viens, &am
n. Les Auteurs ont la sotte maladie de vouloir faire croire qu’ils ne vivent que dans le grand monde. Quel travers ! quelle pe
rebours. Le fils, depuis dix ans... Lisimon. Je suis plus glorieux de vivre à ses dépens Que s’il vivoit aux miens. Oui, ma v
90 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
eur, quand on parle de lui dans un temps peu éloigné de celui où il a vécu , et que ses enfants vivent encore. C’est une règl
i dans un temps peu éloigné de celui où il a vécu, et que ses enfants vivent encore. C’est une règle de politesse que l’on pou
étaient composés, auraient pu abréger les moments qui lui restaient à vivre . S’il satisfait l’envie qu’il avait de manger du
91 (1871) Molière
hinée à ses frais. Les réparations prirent beaucoup de temps, et pour vivre dans l’intervalle, les comédiens ordinaires de Mo
e quinze années devait s’accomplir toute sa destinée. Il se hâtait de vivre , et le roi se bâtait d’utiliser son génie au prof
uper d’Auteuil, lorsqu’au point du jour, Chapelle et ses amis, las de vivre et de se plaindre, ivres par-dessus le marché, vo
92 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
as tant à corriger les hommes que de montrer ce qu’il faut faire pour vivre avec les hommes incorrigibles. Il n’arrive pas to
conseil ma fantaisie à suivre, et me trouve fort bien de ma façon de vivre . ARISTE. Mais chacun la condamne. SGANARELLE.
rtin, pour un être insupportable avec lequel il lui est impossible de vivre . Ce caractère est malheureusement d’une vérité ac
e. Il faut que chacun ait son tour, et j’enrage de voir des pères qui vivent autant que leur fils. » Voilà bien la pensée qui
habitude d’un travail professionnel obligatoire qui leur permettra de vivre honnêtement une fois libérés. La société, qui dev
que prononce Alceste, paroles par lesquelles il déclare son projet de vivre désormais isolé de la société, Philinte, touché d
que qui ne dit rien : « Je vous dis qu’il me faut apprendre d’elle à vivre  ! » Ces réponses ironiques ou évasives sont émin
honnête homme de père qu’il vous a donné. Il sait ce que c’est que de vivre . Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot,
pour subvenir à leurs besoins, à changer par conséquent de manière de vivre . Les préceptes exposés par Molière ont été mis en
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
imacer. Ah ! combien j’en connois qui, par ce stratagême, Après avoir vécu dans un désordre extrême, S’armant du bouclier de
94 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
aît que les romans qu’elle fit plus tard lui étaient nécessaires pour vivre . (Biographie.) 34. Note de Voltaire, sur son épî
95 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
les, au milieu desquels il semble que notre grand poète se soit plu à vivre en esprit, comme s’il s’en fut fait une sorte de
d à Orgon qui s’écrie : Je vous dis qu’il me faut apprendre d’elle à vivre  ! elle répond : Vous n’en feriez que mieux de s
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
injustice de ses parents, elle vint en ces lieux, où elle n’a presque vécu que d’une vie languissante. Anselme. O ciel ! que
MOCRITE. ACTE IV. Scene VII. Strabon. Depuis quand, s’il vous plaît, vivez -vous sans époux ? Cléanthis. Depuis près de vingt
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
paules. Il arriva dans le cours de son voyage que l’Achille manqua de vivres , & qu’il entra dans un petit Port-brute sur l
raintes & à ces alarmes qui les agitoient alors. Ils avoient déja vécu plusieurs mois au milieu de leurs tendres amours,
98 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
t de changements de langage, de mœurs et d’idées, il semble destiné à vivre toujours jeune parmi les Français, ainsi qu’Homèr
et raffinées ; mais elles ont pénétré la masse d’un grand peuple. Il vivait sous la monarchie et dînait à la table d’un roi :
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
passion, dit-il ; il se propose de vendre son régiment & d’aller vivre dans ses terres. Il offre sa sœur à Damis. On veu
aut partir incessamment pour rejoindre : Moncade frémit, il ne pourra vivre loin de ce qu’il aime. Il n’y a rien dans le Prin
e refuser : Marton parle pour elle, & déclare que Mariane ne peut vivre sans Moncade. Damis sollicite la grace de Moncad
100 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
s, après tout, un principe et une méthode ne suffisent pas pour faire vivre même une école. Il y avait aussi quelque chose de
ses saintes violences est à peu près inconnu à notre auteur. Il faut vivre le plus doucement possible, cédant et résistant t
, mourant presque, à la vue de ses compagnons qui n’avaient plus pour vivre que son travail et ses souffrances, il n’hésite p
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