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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
lement : de même la poésie dramatique ne peut pas exposer aux yeux du spectateur une action entiere dans toutes ses circonstances.
entielles, si on les faisoit passer sans distinction sous les yeux du spectateur  : par conséquent le poëte a le plus grand tort qu
sent au commencement du troisieme acte, l’Auteur, les personnages, le spectateur & l’intrigue ne sont pas plus avancés qu’à la
eux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux du spectateur , de captiver plus agréablement son imagination, d
ere. Adieu. Réussiront-ils ? ne réussiront-ils pas ? c’est ce que le spectateur ignore, graces à l’art de l’Auteur : c’est cette
graces à l’art de l’Auteur : c’est cette incertitude qui intéresse le spectateur pendant l’entracte, qui lui fait desirer de le vo
Aubignac a pris la peine de se combattre lui-même, en disant « que le spectateur aide lui-même au théâtre à le tromper ». Notre mu
-temps, fait succéder tout uniment quelques violons, pour délasser le spectateur sans le distraire ; & nous paroissions vouloi
action pantomime qui soutiendroit, sans la fatiguer, l’attention des spectateurs , & indiqueroit ce qui se passe derriere la sc
actes les uns aux autres : mais si on ne veut plus donner le temps au spectateur de se délasser, & s’il doit avoir sous les ye
avec les acteurs : par conséquent il ne soutient pas l’attention des spectateurs  ; au contraire, il les distrait & les éloigne
un chapeau à l’Angloise très galant, loin de soutenir l’attention des spectateurs sur les malheurs d’Eugénie, & lui faire parta
de la musique ». Je crois premiérement, que pendant cet entr’acte le spectateur ne devroit pas être occupé de la santé d’Eugénie,
séquent, invoquoit les Dieux pour un héros, retraçoit ses malheurs au spectateur , ou faisoit envisager ceux qui le menaçoient enco
ssifs, la musique la plus analogue au sujet, s’emparoient de l’ame du spectateur . Dans les intermedes de nos peres, les airs les p
es machinistes, en changeant la décoration, laissent sous les yeux du spectateur la table sur laquelle on a mis la lettre, il faut
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
ir faire passer avec quelque ombre de vraisemblance sous les yeux des spectateurs assemblés pendant trois heures seulement, ce qui
, s’embarque, fait une campagne, revient, & tout cela sans que le spectateur ait changé de place. M. Wicherley devoit être de
son Malade imaginaire entre le premier & le second acte. Comme le spectateur ne doit être occupé continuellement que de ce qui
est un jardin embelli d’un petit boudoir, mais placé de façon que le spectateur voit en même temps ce qui se passe sur toute l’ét
ene, quoique divisé en plusieurs pieces, est toujours vu, parceque le spectateur en embrasse en même temps toutes les parties. De
, pour peindre son Harpagon, avoit mis en même temps sous les yeux du spectateur , & les traits d’avarice de son enfance, &
s trop charger d’incidents, dans la crainte d’embarrasser l’esprit du spectateur  : & ce qu’il faut sur-tout éviter, mais qui n
ble d’action double est de partager si bien le cœur & l’esprit du spectateur , qu’il soit également affecté des deux actions ».
ble d’action double est de partager si bien le cœur & l’esprit du spectateur , qu’il soit également affecté des deux actions. C
la double intrigue doit également affecter le cœur & l’esprit du spectateur , il faut nécessairement que l’une & l’autre l
tout l’intérêt qui est dans l’action de Silvio & de Dorinde, les spectateurs n’ont, dans le cours de la piece, le cœur & l
u’elles se donnent mutuellement du ressort ; que loin de détourner le spectateur de l’intérêt qu’il ressent pour les jeunes amants
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
ions. Ils interrompent le fil d’une action pour adresser la parole au spectateur  : rien ne porte un coup plus mortel à l’illusion,
t bien plus impardonnable lorsqu’un Auteur fait adresser la parole au spectateur pour lui dire des injures, ainsi que dans l’Aulul
berté de rompre l’illusion théâtrale, pour donner de bons conseils au spectateur . Dans la Chasteté repentie, piece de Valletrye, i
omme si je l’étois, quand on n’en saura rien. L’Amour conseille aux spectateurs d’imiter cet exemple, & leur adresse ces paro
ne font. Nombre d’Auteurs prétendent qu’un poëte peut s’adresser au spectateur quand la piece est finie, & lorsque les coméd
es, plus maladroits & plus malhonnêtes, disoient tout uniment aux spectateurs de passer la porte. L’Avare cornu, comédie en 5 a
finit la porte62. Je trouve encore fort ridicule qu’on s’adresse au spectateur pour lui dire que la comédie est finie. C’est app
Italien, adresse à la fin de quelques-unes de ses pieces un sonnet au spectateur . Voici à peu près le sens de celui qu’il place à
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
dénouement se fait au gré des principaux acteurs, mais non au gré du spectateur , puisque le mensonge du valet & le dénouement
abhorre, & qu’il comble de joie une honnête famille à laquelle le spectateur prend le plus vif intérêt. Cependant ce dénouemen
urs. Pourquoi cela ? C’est que l’Exempt n’est pas du tout annoncé. Le spectateur arrive à la vérité au terme qu’il desire ; mais i
non attendue, préparée ou non préparée, devient indifférente pour le spectateur après les premieres représentations, puisqu’il sa
race. Quelle adresse n’a-t-il pas fallu pour amener insensiblement le spectateur au point de n’avoir besoin que d’un seul mot pour
is de Moliere. Quelle imagination n’a-t-il pas fallu pour épargner au spectateur la peine du travail dans une intrigue très vive,
be du dernier, peignent également leur dépit, font le même plaisir au spectateur , & vont au même but par des chemins opposés.
mins opposés. Les dénouements dans lesquels on ménage une surprise au spectateur & à la plupart des acteurs, n’exigent pas une
voue que les lettres étoient de son invention : les acteurs & les spectateurs jouissent tout-à-coup de la plus agréable surpris
mes, au-dessus de tous les Auteurs. Il faut observer avec soin que le spectateur soit instruit de ce que deviendront tous les pers
5 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
esque naissante ; il dut même, dans son origine, exposer aux yeux des spectateurs les infirmités de quelques personnages connus, et
qu’il offre par lui-même assez d’étendue et de profondeur pour que le spectateur soit dans l’impossibilité d’en saisir à l’instant
r, si le caractère qu’il a choisi se présente tout entier aux yeux du spectateur  ? Quelles ressources lui fournira son talent ? Il
la comédie de caractère, et ont instruit et amusé en même temps leurs spectateurs . Qui ne connaît les Femmes Savantes, l’École des
es effets ; mais en même temps, il a toujours su fixer l’attention du spectateur sur le sujet principal ? Du Plan. Le plan e
ément que les autres, qu’il doit intéresser et instruire à la fois le spectateur  : tous les traits que son esprit observateur réun
nnes pièces, il faut que l’exposition soit claire, fasse connaître au spectateur les traits les plus prononcés du caractère princi
ue deviendrait alors l’intérêt ? il se diviserait, s’anéantirait : le spectateur , d’abord occupé à saisir le fil de tous les événe
t ce qui peut toucher sa sensibilité, Molière tout en instruisant ses spectateurs , a voulu leur plaire et leur causer de tendres ém
de leurs légères brouilleries et de leurs raccommodements, le cœur du spectateur est satisfait, en même temps que son esprit s’ins
qui découle toujours de la manière dont l’auteur a fait envisager aux spectateurs ses personnages ; l’autre qui naît de la peinture
urtout de la confondre avec le vrai. Il n’est pas tenu de montrer aux spectateurs un fait essentiellement réel, il suffit seulement
tiellement réel, il suffit seulement qu’il ait pu arriver. Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelque
nt pour nos petits théâtres ; tous leurs ouvrages réussissent ; leurs spectateurs accoutumés versent des larmes, tandis qu’un habit
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
pectacle pompeux, ou une apostrophe à la Religion, peuvent ranimer le spectateur  ; mais si vous le laissez une fois se refroidir d
héâtre reste sans action, après que les acteurs ont pris, aux yeux du spectateur , la résolution d’aller la continuer derriere la t
mpte bien exact de ce qu’il a fait entre les deux actes : je défie le spectateur le plus idiot de ne pas s’appercevoir que l’un es
ue la musique assez courte & assez mauvaise a cessé, l’esprit des spectateurs est trop surpris en le voyant revenir si-tôt. Au
Au lieu que quand un autre a paru avant son retour, l’imagination du spectateur qui a été divertie par cet autre acteur, ne trouv
re acteur, ne trouve rien à redire quand il revient ; & comme les spectateurs aident eux-mêmes au théâtre à se tromper, pourvu
tion ou quelque découverte importante, l’Auteur fait grand plaisir au spectateur en les lui renvoyant bien vîte pour lui rendre co
ibles, elle doit être assez brillante elle-même pour faire oublier au spectateur les défauts qui ont pu le choquer, & pour le
ui la précede, elle ne doit pas la masquer, & la faire oublier au spectateur . D’ailleurs cette Isabelle qui ne peut être enlev
era-t-elle pour se dérober à un malheur si pressant ? c’est ce que le spectateur ne peut deviner, c’est ce qu’il brûle d’apprendre
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
ages, & celles qui surprennent en même temps les acteurs & le spectateur . Surprises muettes. J’appelle une surprise
là une surprise qui l’est pour Cliton, mais qui ne l’est pas pour les spectateurs . Ils savent qu’on a séparé les deux combattants,
e, & que cependant rien ne doit plus surprendre Isabelle & le spectateur qui s’intéresse à son sort. Il y a dans la même p
e héroïne bien satisfaite, quand Sganarelle la surprend, ainsi que le spectateur , par une idée tout-à-fait naturelle, il veut ouvr
t toute espérance, Et n’entreprennent plus pareille extravagance. Le spectateur , après avoir été alarmé par une idée qui détruit
xemples, il remarquera que la premiere idée surprend Isabelle avec le spectateur , & que la seconde surprend seulement le publi
s-en une qui surprenne en même temps la plupart des acteurs & les spectateurs . George Dandin en fourmille : nous en rapporteron
ant comme s’il avoit été frappé. Ah, ah, ah, ah, ah, doucement ! Les spectateurs , M. & Madame de Sotenville ne sont-ils pas au
de Colin son mari paroît. Toutes ces surprises ne le sont pas pour le spectateur , parcequ’il a vu Valere se cacher dans le cabinet
8 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
re à plaisir le ridicule de sa situation, comme s’il voulait dire aux spectateurs  : Ne vous méprenez pas sur mon compte ; je ne sui
e son ouvrage et demanderait ce qu’on joue. Il y a pourtant parmi les spectateurs des esprits complaisants pour qui l’admiration es
ble. Si le caractère d’Elmire n’était pas dessiné aussi nettement, le spectateur serait à bon droit blessé des paroles qu’elle adr
lé le danger, votre honneur n’eût jamais été menacé ? Il n’y a pas un spectateur qui ne se sente porté à excuser Tartuffe, et ne p
orine des nouvelles de sa femme et des nouvelles de son pieux ami, le spectateur n’a plus aucune inquiétude. Il sait d’avance qu’O
aturé, n’excite dans la salle aucun murmure. Aussi, quand je parle du spectateur exempt d’inquiétude, ce n’est pas du public pris
qui, à force de prodiguer les éclats de rire, finit par attrister les spectateurs attentifs. Son hilarité a quelque chose de convul
-Français, qui s’appelle pourtant la maison de Molière. Pour bien des spectateurs , ce sera sans doute une conclusion inattendue ; m
aux enfants réunis dans une école primaire. Lettrés ou illettrés, les spectateurs assemblés pour écouter Tartuffe ou l’École des fe
conversations du foyer le jour d’une première représentation. Pour un spectateur qui ose dire : Je m’ennuie, ou je m’amuse, on en
it singulièrement à la représentation des comédies de Molière. Si les spectateurs en effet ne consultaient qu’eux-mêmes, n’écoutaie
h bien ! au risque de tout déranger et de m’attirer les reproches des spectateurs bien élevés, je dis que les comédiens du Théâtre-
cien répertoire, mieux compris et mieux rendu, relèverait le goût des spectateurs , et lorsque le public se serait familiarisé avec
rendre fidèlement la pensée de Molière : cette réforme profitera aux spectateurs , et la littérature dramatique de notre temps plac
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
, son pere l’alarme en lui proposant un mariage. Je sais bien que les spectateurs s’amusent, en attendant une action plus vive, de
use que l’esprit, l’autre affecte le cœur. D’ailleurs, en exposant au spectateur une intrigue déja avancée, en l’intéressant pour
me beaucoup plus de force quand l’autre l’accompagne. Au reste, si le spectateur veut qu’on lui présente d’abord un amour bien éta
a ses premieres chaînes. Voilà par conséquent Durval qui, aux yeux du spectateur , agit, dès ce moment, pour lui & pour son ami
r son ami : l’intrigue, l’action, l’intérêt, tout devient double ; le spectateur verra un double dénouement, ou il n’en verra aucu
tter dans l’avant-scene tout ce qui pourroit fatiguer ou refroidir le spectateur , & à faire naître l’action au point où la fab
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
toutes les têtes avant la représentation, & font dire ensuite au spectateur malin : La montagne en travail enfante une souris
t non seulement toujours mauvais, mais ils peuvent encore prévenir le spectateur contre la piece. Si l’obstacle naît du retour, le
rigue, c’est une grande faute sur laquelle on ne doit pas prévenir le spectateur . Titres qui annoncent en même temps l’Intrigu
de briser des nœuds mal assortis, pour en former de plus heureux. Le spectateur desire de voir casser le fatal contrat ; mais il
L’Auteur a enlevé par là tout l’intérêt de sa piece, & a privé le spectateur d’une agréable surprise, causée par un événement
ur est Tartufe, il est inutile d’alonger le titre pour le nommer ; le spectateur apprendra assez son nom dans le courant de la pie
e qu’on trouvera dans la piece, sans cependant instruire trop bien le spectateur sur les incidents, & lui enlever, par cette m
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
Scene. Le premier acteur qui paroît doit satisfaire là-dessus les spectateurs  ; ou, si la premiere scene n’est qu’un monologue
n autre personnage. En suivant cette seconde route on instruit le spectateur en feignant d’instruire un des personnages de la
puisqu’il a déja approuvé ses feux. Comment informer de tout cela le spectateur  ? En reprochant à Gorgibus son inconstance. Quoi
r un confident qui ne lui sera d’aucune utilité, du moins aux yeux du spectateur , & celui de donner, par cette confidence impo
loppements, au jeu des ressorts, &c. Après avoir fait part au spectateur de l’histoire secrete des principaux personnages
, prépare les ressorts qu’il veut employer, de façon cependant que le spectateur ne voit que dans l’éloignement un projet qu’il ne
mplir. Exposition des Personnages. Il est encore juste que le spectateur connoisse les personnages qui doivent concourir à
le qui protege le rival du Comte, & elle ne paroît pas ; mais les spectateurs n’en sont point inquiets. Valere a pris la peine
l’Auteur a fait couper un pont qui étoit entre ce personnage & le spectateur , & que par conséquent on ne doit pas s’attend
ie de son Tartufe ; aussi, d’après le portrait que Dorine en fait, le spectateur ne peut s’attendre qu’à lui voir ce ridicule. Le
que l’exposition finisse avec le premier acte. L’attention que le spectateur est obligé d’avoir pour s’instruire de l’avant-sc
du quatrieme acte de l’Etourdi : non content de n’apprendre que là au spectateur le véritable nom & l’histoire secrete d’un ac
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
igue que le Poëte commence à filer, & elle intéresse davantage le spectateur . Les soins que Sganarelle prend pour se débarrass
niere espece ont un grand avantage : elles servent à faire desirer au spectateur celles qu’elles annoncent, & celles qui doive
Voilà comme les grands hommes tiennent souvent en suspens l’esprit du spectateur . Après avoir parlé des qualités essentielles à un
acune de ces mêmes qualités. L’exposition doit annoncer clairement au spectateur le dessein de la scene. Dans le premier exemple q
le godelureau, la scene qu’ils ont ensemble doit tenir en suspens les spectateurs beaucoup plus long temps que celle d’Orgon &
position, l’intrigue, le dénouement, & qui éblouisse cependant le spectateur . Je cherche dans ma tête, & je m’arrête à une
urroit la retrancher sans nuire à la marche du drame. On y promene le spectateur dans une galerie de portraits, faits, à la vérité
incipal, qu’ils concourent ensemble à un dénouement qui satisfasse le spectateur sur le sort des principaux personnages, & non
faut qu’ils se donnent bien de garde de dire je sors, de peur que le spectateur , trop averti de la faute, ne dise : Pourquoi sort
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313
e lorsqu’on le voit aller avec adresse au devant des critiques que le spectateur pourroit lui faire, & le préparer d’avance à
tromper soi-même. Si Moliere n’eût rappellé cette grande vérité aux spectateurs avant que de rendre Tartufe dupe d’Elmire, ils au
ire s’il a saisi la façon ingénieuse avec laquelle Moliere prépare le spectateur à entendre les choses les plus fortes, & prév
ncre, ainsi que j’ai promis. Après ces quatre vers, adressés tant au spectateur qu’à Orgon, après l’adroite précaution de l’Auteu
14 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
dies et de nos comédies ; la tragédie anglaise ne captive le goût des spectateurs de cette nation que lorsqu’elle est affreusement
mais cela ne l’empêchait pas de la donner comme nouvelle à ces mêmes spectateurs qui, peu de jours auparavant, en avaient vu, mais
à lui donner sa nièce ? Et qu’enfin on instruise de tous ces faits le spectateur , avec environ cinquante vers qui sont épars dans
bien intéressant à l’égard d’Éraste, et par conséquent à l’égard des spectateurs . Il fallait donc encore une fois lier les scènes
antage que la passion de l’amour, et qu’elle est plus à la portée des spectateurs que toute autre, c’est aussi sur cette passion qu
-ci à leur tour auraient détourné du motif de la pièce l’attention du spectateur . Ce n’est pas tout ; si telle avait été la dispos
terminer d’une manière qui satisfît également et les acteurs, et les spectateurs . « Voilà par quelle raison on peut donner à juste
l’ouvrage : mais le point essentiel était de soutenir l’attention du spectateur , par la variété des caractères, par la vérité des
ité avec l’incident qui y a donné lieu, le retrace si vivement que le spectateur croit en être le témoin ; et par un avantage sing
rcé parmi les beautés de Molière, qui sont inconnues à la plupart des spectateurs , ou du moins dont ils ne sentent pas tout le méri
main ; Sganarelle ne dit rien, mais son silence parle éloquemment aux spectateurs . Ce silence est un coup de maître : et c’est cett
, et où ce qu’on a vu ne saurait jamais se perdre dans la mémoire des spectateurs , quand on n’aurait pas pris le soin de conserver
e ses amants. « Dans cette surprise, la princesse ne prévient pas les spectateurs de son intention, et c’est inopinément qu’ils en
plus vive et plus frappante ; il augmenta dans celle-ci l’intérêt du spectateur , en le faisant jouir du plaisir de voir le prince
e la demande à son père. « Voilà la surprise de théâtre à laquelle le spectateur ne s’attendait pas, mais qu’il aurait souhaité po
de sa coquetterie. La réponse du prince produit ici dans l’esprit du spectateur ce qu’il désire de trouver dans le tout ensemble 
qui doit succéder, forment des longueurs qui fatiguent l’attention du spectateur et suspendent l’intérêt ; et c’est sans doute par
ant les intermèdes, il fait toujours marcher l’action, et instruit le spectateur par des scènes particulières ; telle est la premi
ner ici si c’est art ou défaut dans Molière de n’avoir pas informé le spectateur de ce qui s’est passé entre le troisième et le qu
ssein, elle sort pour le chercher, mais sans communiquer son idée aux spectateurs , à qui elle donne en même temps une grande curios
a cet entretien. Or, si cette scène se fût passée dans l’entracte, le spectateur n’eût pas été satisfait de n’apprendre que par ré
s points principaux de l’action, que, selon les règles du théâtre, le spectateur doit voir, et non pas simplement connaître par un
quatrième acte, la princesse, le prince et le bouffon paraissent, le spectateur qui, en les voyant, soupçonne que c’est là la pre
us fortes contre la médecine, il n’ait voulu mettre les poètes et les spectateurs à portée de comparer ces deux manières, et appren
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252
es pieces à caractere, nous donnerons le premier titre à celles où le spectateur remarque en même temps un ou plusieurs caracteres
notonie. S’ils se partagent les ressorts à eux deux, l’intérêt que le spectateur partage aussi entre les deux personnages, risque
i de Lélie : voilà ce qui met entre eux un équilibre qui intéresse le spectateur & soutient sa curiosité avec son attention. M
te, la plus brute des bêtes possibles, & la plus insipide pour le spectateur . Ce n’est pas tout ; l’intrigant cesse d’être int
toire, augmentent la gloire de celui qui triomphe & le plaisir du spectateur . Il est inutile de s’arrêter davantage sur le gen
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
le même inconvénient subsistoit toujours, & une bonne partie des spectateurs étoit plus éloignée de l’acteur qui parloit, que
façon, l’acteur qui seroit à la Place Royale pourroit être entendu du spectateur sans l’être du personnage qui seroit au Louvre. P
es pour combattre les ennemis des aparté, je pourrois alléguer que le spectateur va à la comédie dans le dessein de se prêter aux
— C’est la représentation d’une aventure vraie ou vraisemblable. — Le spectateur est-il censé être témoin de cette représentation 
t censée se passer seulement entre les personnes intéressées. — Si le spectateur est censé n’être pas présent, sa présence peut-el
égard à l’action, à la scene seulement, & oublions tout-à-fait le spectateur . Ou il n’est pas présent, ou il est du secret. N’
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
ements & des précautions. Un Auteur doit s’appliquer à prouver au spectateur que la ressemblance qu’il va mettre en jeu pour l
ges tout-à-fait ressemblants dans une piece, sans blesser les yeux du spectateur  ; & l’expédient divin qu’on voudroit employer
rieurement les deux rôles : quel bien en résultera-t-il ? Les yeux du spectateur seront plus satisfaits, à la vérité, parceque Pré
a un habit rouge avec un verd, & sa bourse avec une cadenette. Le spectateur crut toujours voir le même personnage qui s’étoit
même défaut, la même invraisemblance que les Françoises, & leurs spectateurs ont autant besoin de bonne volonté que les nôtres
es ne sert qu’à les rendre meilleurs amis. On conçoit aisément que le spectateur voyant Lélio & Mario l’un à côté de l’autre,
18 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
ux et de tous âges. On peut sans crainte jouer devant n’importe quels spectateurs n’importe laquelle de ses comédies : gens du comm
e à celles qui sont susceptibles d’agir efficacement sur la foule des spectateurs , d’influencer les impressions de ces juges souver
auteur ; il est acteur, homme de théâtre ; il sait ce qui convient au spectateur , ce qui porte sur lui. Entre son auditeur et lui-
xprimer les traits significatifs d’un caractère, Molière en impose au spectateur la représentation définitive, en quelque sorte sy
sse être de ces allusions, de ces emprunts à des faits personnels, le spectateur est pénétré de la chaleur, de l’émotion, et pour
e l’hypocrisie du personnage, qui en rendent un témoignage probant au spectateur le plus obtus. Oui ne connaît ces mots si brefs d
19 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
cours des grands événements, afin de concentrer toute l’attention des spectateurs sur le dénouement où il précipite le drame. Semp
par-dessus tout de fixer sur un seul et même objet l’attention de ses spectateurs  ; car la direction de notre esprit vers un point
isser de trace et glisse légèrement sur la surface de notre âme17. Le spectateur , qui est dans cet état, aime à promener ses regar
nce, en exigeant de lui la disposition sérieuse qui ne convient qu’au spectateur de la tragédie, je veux dire en voulant arrêter j
a troubler, il évite soigneusement tout ce qui pourrait distraire les spectateurs en les égayant hors de propos ; il n’admet les sa
prolongée, quel qu’en soit l’objet, lui est pénible. C’était pour les spectateurs un plaisir de se soustraire un instant aux lois d
d’accord et que chaque détail s’harmonise avec la donnée première. Le spectateur ignorant ne voit et n’admire dans une œuvre d’art
peuvent s’y développer : le comique d’observation qui n’égaye que le spectateur , le comique avoué qui rend gai et joyeux le perso
t deux fois plus gai que le comique d’observation, puisqu’il égayé et spectateurs et personnages, est doublement comique ; cela est
ndant quatre actes, on n’entend plus parler de ses inquiétudes, et le spectateur tombe des nues quand le valet apporte tout à coup
ause de sa perte. Le trésor enfoui est toujours présent à l’esprit du spectateur  ; il est là, comme un mauvais génie, qui tourment
’opinion raisonnable qui lui est opposée, de peur, sans doute, que le spectateur ne s’amusât sans s’instruire, et qu’il n’eût la f
ion des actes que par un air d’orchestre interrompu, sans laisser aux spectateurs le temps de sortir pour prendre l’air un peu, ach
exemple de comique avoué ? Mais le comique avoué égaye à la fois les spectateurs et le personnage, et Alceste a le front si morose
age, et Alceste a le front si morose, cinq actes durant, que tous les spectateurs contractent leurs traits par sympathie. Si Le Mis
prison. Cet embarras du héros de la pièce n’est point pénible pour le spectateur , comme celui d’Orgon, victime des machinations de
e y règne davantage. — Sixième leçon. 33. Pour que la gaieté des spectateurs se soutienne pendant tout le cours d’une comédie,
t manifester d’une manière trop méthodique l’intention d’instruire le spectateur . — Douzième leçon. 94. Schlegel est indulgent po
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
rivant pas communément, ils paroîtroient incroyables à la plupart des spectateurs . Il faut ne leur offrir que des vérités palpables
seroit bien difficile à mettre, avec vraisemblance, sous les yeux du spectateur . Le Chevalier de S.F.... jeune Mousquetaire que l
lerois pas à un Poëte comique de le mettre en action : la plupart des spectateurs ne le trouveroient pas vraisemblable, sur-tout no
outes les couleurs de l’arc-en-ciel. Boileau a prononcé : Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelque
des mémoires sans savoir lire des livres imprimés, pense-t-il que le spectateur soit assez idiot pour ignorer que l’impression de
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150
reux qu’une tête profonde peut seule concevoir, & qui étonnent le spectateur . Une Soubrette qui se mêle d’intriguer ne doit em
on sexe. Mais sachons distinguer une faute qui ne peut qu’empêcher le spectateur de s’intéresser à leur réussite. Laurette les emp
eux amants jeunes, aimables, de bonne foi, pour qui tous les vœux des spectateurs se réunissent. Remarquons encore que cette faute
s réussissent, & que le dénouement ne leur soit pas favorable, le spectateur s’indigne avec raison. Si une catastrophe heureus
es petites grimaces de Laurette seroient minutieuses chez Frontin. Le spectateur , témoin des ruses d’un valet, doit s’écrier avec
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
tyres, l’une d’Horace, l’autre de Regnier ; & avec un discours du Spectateur Anglois. Cette piece parut à Vaux & à la Cou
ence avec la tendresse pure & délicate d’Eraste pour Orphise ! Le spectateur , tout en riant des embarras qu’on oppose à leur i
rangers, & notamment envers les Allemands, curieux lecteurs & spectateurs desdites inscriptions... Eraste. Ce placet est fo
l’invention du projet de Caritidès ; je laisse ce soin à l’Auteur du Spectateur Anglois, il s’en acquitte mieux que je ne saurois
l est nécessaire que nous parcourions auparavant une ou deux pages du Spectateur . Discours XXII.                              
siege promptement. . . . . . . . . . Et de son large dos morguant les spectateurs , Aux trois quarts du parterre a caché les acteurs
23 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
eprésenta l’étourdi, piéce en cinq actes, qui enleva presque tous les spectateurs au théatre d’une autre troupe de comédiens établi
sont couverts par une variété & par une vivacité qui tiennent le spectateur en haleine, & l’empêchent de trop réfléchir s
l’ouvrage : mais le point essentiel étoit de soutenir l’attention du spectateur , par la variété des caractéres, par la vérité des
uivant, attira tout Paris au théatre de Moliere.20 Cette affluence de spectateurs ne le garantit point des critiques sans nombre qu
té avec l’incident qui y a donné lieu, le retrace si vivement, que le spectateur croit en être le témoin ; & par un avantage s
parée des ornemens qui l’avoient embellie à la cour ; &, comme le spectateur n’étoit ni au même point de vûë, ni dans la situa
corriger son siécle. Les nuances étoient trop fines pour frapper des spectateurs accoûtumés à des couleurs plus fortes. On n’étoit
re la piéce. Moliere ne se rebuta point. Il crut devoir rappeller les spectateurs par quelque ouvrage moins bon, mais plus amusant,
e Scapin répond, sans être vû ni entendu d’Argante, pour instruire le spectateur de la fourberie qu’il médite. Enfin, quoique les
acte, il lui prit une convulsion, qu’il tâcha en vain de déguiser aux spectateurs par un ris forcé. On le porta chez lui, dans sa m
die, que par le nombre des représentations, & par l’affluence des spectateurs . Ce sont apparemment ces espéces de farces, qu’il
expressions, & par toutes les finesses de l’art, il séduisoit les spectateurs , au point qu’ils ne distinguoient plus le personn
e théatre du petit Bourbon, le 18 novembre 1659. 11. L’affluence des spectateurs obligea les comédiens à faire payer, dès la secon
24 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
z pas. (Sistèmes par Voltaire) est une absurdité supposée mais que le spectateur ne croit pas ; c’est l’image de quelque chose d’a
eût imprimé le morceau de Hobbes sur le Rire, et le discours XXXV du Spectateur , la page de Saint-Lambert sur Molière, l’éloge de
a mine de Fleury. Fleury exagère les gestes et fait fort bien, car le spectateur qui n’est pas (côlto) saisi par un geste, l’est p
oi vous consoler. Nuance exagérée, il fallait faire conclure cela au spectateur . Quand une femme fait des avances, elle s’y prend
rait de la froideur grande. Beauté par profondeur. Pour la moitié des spectateurs , le Misanthrope n’est qu’un poème didactique séri
ne manière piquante, en leur adressant leur portrait à eux-mêmes ; le spectateur regarde quelle mine ils font. [Acte premier,
quels Bourdaloue blâme l’auteur. Molière n’a pas pu faire conclure au spectateur cette vérité, que l’homme religieux que Chateaubr
n faisant sa prière, Et de l’avoir tuée avec trop de colère. Pour le spectateur homme d’esprit, il n’y a plus rien à dire sur Org
t le plus possible de faire rire, car c’est le tems de la pièce où le spectateur hait le moins. [Acte II, scène première] A
es-vous là ? Idem ; par le piquant, Molière distrait tout à fait les spectateurs , de l’odieux que peut avoir tout ce qu’Orgon va d
s devez approuver mon dessein… Voici le comble de la distraction. Le spectateur ne songe presque plus à ce que dit Orgon. Cette s
e. » Ils consultent cette règle, au lieu d’avoir l’œil sur le cœur du spectateur , seule boussole du poète, quelqu’Alfieri, quelque
sapprouvé par suite de la même règle, et faute de regarder le cœur du spectateur , le grand nombre d’acteurs du Timon et de Shakesp
arrassé pour éviter l’odieux tout le temps pendant lequel l’esprit du spectateur pense au ridicule de dire à une femme du grand mo
hlet. Peut-être était-il nécessaire pour sauver de l’odieux. L’âme du spectateur est sans cesse suspendue à deux pouces au dessus
mais comme dit Horace : Il faut ménager les habitudes du peuple des spectateurs . Cléante Sacrifiez à Dieu toute votre colère, Et
Scène qui me semble ennuyeuse ; Tartuffe étant un hypocrite comme le spectateur en a la preuve, à quoi bon le mettre à pied de mu
la preuve, à quoi bon le mettre à pied de mur, puisqu’il n’y a pas de spectateurs  ? Cléante pouvait tout au plus lui faire une mena
ut ce qu’il dit contre son père. Il fallait dès l’abord précipiter le spectateur au milieu d’un événement qui lui fit conclure tou
e d’une seule exposition, mais aussi il faut plus d’attention dans le spectateur . Dans les comédies, au contraire, du genre des Fo
quant. On doit rire à ce mot. Page 153. Exemple qui fait conclure au spectateur qu’il est plus aisé de donner des conseils que de
ermet. Scapin Vous n’avez qu’à me les donner… À ce coup imprévu, le spectateur se dit : ce maraud a de l’esprit. Scapin Parbleu
e faire rire, mais quelle est la vérité morale qui, dans l’esprit des spectateurs , sert de lien et d’exposition à ses situations co
t malheureux par la pauvreté, malheur qui est trop voisin de tous les spectateurs , même du prince, pour être une source de plaisir.
enville. On rit des impatiences retenues de G. Dandin ; est-ce que le spectateur se dit : « Je n’aurais pas eu la bêtise moi d’épo
i s’y enferme pour… ou pour mâcher du morin90. Comment faire voir aux spectateurs qu’elles se trompent dans cette manière de cherch
t bien persuadée de son affaire qui est évidemment fausse aux yeux du spectateur , elle est donc très ridicule. Elle plaisante ses
oup dans l’esprit, à moins qu’il n’y ait du déshonneur attaché.” » Le Spectateur , t. I. Discours XXXV. 26. « Plana comme Alfieri,
n faisant leur éloge, comme ils paroissent toujours nouveaux pour les spectateurs en jouaut leurs rôles. » Anne-Françoise-Hippolyt
25 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
are et complexe, le beau. Il ne nous suffit plus, comme aux premiers spectateurs de Molière, qu une comédie nous charme par la vér
moins fidèles, quelquefois fantastiques, pour égayer ou attendrir un spectateur , et le moraliste qui recherche et enseigne les rè
eint les mœurs et habille des fantômes à sa fantaisie pour réjouir le spectateur  : voilà ce divertissement qu’il appelle le plus i
au fond, ni vouloir, comme le font souvent les modernes, proposer aux spectateurs , dans l’espèce de problème moral qu’il agitait de
e tout excès. Mais enfin, quelle influence définitive sur l’esprit du spectateur doivent exercer ces contrastes, et quel est, dans
actères. Il a voulu par cette liberté plaire au parterre, frapper les spectateurs les moins délicats, et rendre le ridicule plus se
26 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
e des opinions personnifiées. Alors ils ne laissent rien à deviner au spectateur , et pourtant il n’y a de finesse dans le ‘comique
ention d’instruire, tandis que la leçon ne doit jamais être donnée au spectateur qu’en passant, et comme sans y songer. Avant de p
ndant quatre actes, on n’entend plus parler de ses inquiétudes, et le spectateur tombe des nues, quand le valet apporte tout d’un
est enlevée. Le trésor souterrain est toujours présent à l’esprit du spectateur , il est là comme un mauvais génie qui tourmente l
t manifester d’une manière trop méthodique l’intention d’instruire le spectateur . On peut très bien peindre l’une à côté de l’autr
travers la variété des détails, et que l’impatience gagne bientôt les spectateurs . Les comédies de Boursault, qui du reste ne manqu
his aussi bien que des ris immodérés, il faudrait en conclure que les spectateurs ont la même légèreté et le même manque de délicat
luence de la cour comme point central de toutes les vanités. Ceux des spectateurs qui par leur rang n’avaient pas accès dans le gra
y a un mélange de plaisanterie et de sensibilité, où l’auteur et les spectateurs s’abandonnent sans réserve à leurs inclinations n
tions de famille, afin que cette peinture puisse servir de modèle aux spectateurs qui sont placés dans les mêmes classes, ou qui en
e qui veut forcer sa fille à vivre dans un cloître ; mais en quoi les spectateurs ont-ils mérité un pareil tourment ? On ne saurait
nter, soient depuis si longtemps en possession de la scène. Comme les spectateurs les ont en quelque sorte gravées dans leur mémoir
27 (1802) Études sur Molière pp. -355
poète chéri de Thalie, le premier qui ait formé des comédiens et des spectateurs dignes d’elle, le plus grand comique enfin de tou
plient ! Comme ils s’appellent et se croisent mutuellement ! Comme le spectateur y semble ballotté par ce même lutin qui, si l’on
i distingué surtout un qui, en paraissant sur la scène, pré venait le spectateur par l’étourderie la plus aimable : je me préparai
i vous supprimez son roman, Andrés tombera bien plus des nues pour le spectateur . Dans le même acte, la scène xiii est souvent re
pprimât les deux derniers vers ; il est inutile, je crois, de dire au spectateur que la cassolette sent mauvais. Le Dépit amo
les pèchent toutes les deux contre la première des règles. Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable. La scène de Métaphra
un moderne Jodelet compter assez sur la patience de son maître et du spectateur pour quitter successivement une douzaine de gilet
, n’est-il pas d’autant plus condamnable, qu’il usurpe l’attention du spectateur  ? et dans quel temps encore ? lorsqu’on la doit t
saire, ne manque pas d’aller frapper sur le seuil de sa porte, et les spectateurs n’entendent jamais à quel point il est sonore, le
fférence avec la tendresse pure et délicate d’Éraste pour Orphise. Le spectateur , tout en riant des embarras qu’on oppose à leur i
x Scaramouche attirait depuis quelques mois un concours prodigieux de spectateurs à la troupe italienne ; les actrices, surtout, po
s ? Remarque minutieuse ! va-t-on s’écrier, minutieuse, oui, pour les spectateurs qui n’ont que des yeux ; est-il indifférent, par
il pas besoin d’alarmer Agnès, et l’auteur ne doit-il pas préparer le spectateur à ces chaudières bouillantes Où l’on plonge,
issé mutiler de la sorte, de qui se défiait-il ? des comédiens ou des spectateurs  ? peut-être des uns et des autres. Année 1663
ng répandu ». Il loue ensuite Molière sur son adresse à réveiller le spectateur par ce vers : Hors les puces qui m’ont la nuit i
elui du Marais, et ruinaient la troupe de Molière en lui enlevant ses spectateurs . Elle le pressa de mettre à son tour, sur la scèn
lle du Palais-Royal ; alors la pièce attira un concours prodigieux de spectateurs  ; les censeurs les plus austères applaudirent aux
nement pas aisé d’avoir vingt genres de scélératesse sans révolter le spectateur . — Bah ! — Malheur au comédien qui ne les couvre
ises, prit de l’humeur, et la pièce s’en ressentit ». Ajoutons que le spectateur n’était pas encore à la hauteur de l’ouvrage. Li
enre. — De caractère. Le titre. — Simple, précis, fixant l’esprit du spectateur sur le personnage principal, mais remplira-t-il l
de Philinte et d’Éliante ? Dénouement encore plus défectueux, car le spectateur s’intéresse très peu au sort des personnages les
du Misanthrope, que les comédiens découragés voulaient abandonner. Le spectateur , forcé d’écouter Alceste, pour rire ensuite avec
n Isidore dans la rue, pendant qu’on la peint ; et les comédiens, les spectateurs , sont assez peu galants pour ne pas s’en apercevo
exempt parle ; soudain le crime est puni, la vertu récompensée, et le spectateur satisfait55. Nous ne détaillerons point les beaut
……………………… Vous épousez Tartuffe. Que l’on se figure à quel point le spectateur , instruit des projets d’Orgon, s’amusait et de la
ournal, d’avoir laissé percer un instant sur son visage, aux yeux des spectateurs , la joie qu’il éprouve lorsqu’Orgon donne sa malé
que, dans le monde, ce n’est point l’usage ; parce que la partie des spectateurs à laquelle il tournerait le dos, ne pourrait ni l
ceux qui les suivent, avaient été faits moins pour Orgon que pour le spectateur , et pour dispenser l’actrice de rougir en sa prés
oût, peuvent, dans leurs missions fréquentes, égarer les acteurs, les spectateurs de nos provinces ; et puis, comment compter sur l
ur parole. Extrait de l’Amphitryon de Plaute. Prologue. Le spectateur apprend, par la bouche de Mercure, que Jupiter, s
ivinité, de ce charme qui doit toujours frapper l’œil ou l’oreille du spectateur instruit de la métamorphose ; de ce charme dont i
ements d’un dieu avec ceux d’un mortel, fit continuellement sentir au spectateur qu’elle n’était pas dupe de l’aventure ; aussi fu
tre Harpagon eût-il mieux fait de ne pas demander, comme Euclion, aux spectateurs , si son voleur n’est pas caché parmi eux : je tro
cteur s’immole ; il doit n’être que passif, et faire répéter au malin spectateur , tu l’as voulu, George Dandin, tu l’as voulu. An
décence, et surtout pendant la scène du rendez-vous, ne prouve pas au spectateur que vous êtes sincère, en disant à votre mari, ap
n est-elle vive, attachante et claire ? Le dénouement satisfait-il le spectateur  ? Si elles n’ont pas ce mérite, mes farces sont m
t nullement amenée par l’intrigant, ne peut satisfaire entièrement le spectateur . Le dénouement. — Nous venons de le juger71.
e le quatrième et le cinquième acte, elle refroidit nécessairement le spectateur , et sur ce qui s’est passé, et sur ce qui doit ar
de vaquer aux apprêts du dîner, et Jourdain ne confirme que trop les spectateurs dans cette idée, lorsqu’il lui présente une cuiss
ents à citer, on distingue encore ceux où l’auteur ménage avec art au spectateur une surprise satisfaisante. L’humeur impérieuse d
alors, Ariste avoue que les lettres étaient de son invention, et les spectateurs jouissent tout à coup de la plus agréable surpris
é à saisir et à rendre que la nature dans toute sa vérité, et que, le spectateur ayant sans cesse le modèle présent, il est très d
vez l’appui de la philosophie. Mais Molière, en préparant si bien le spectateur à saisir, à sentir tout le dépit de la prude, a v
mier peignait la terreur, le dernier portait subitement dans l’âme du spectateur les sentiments délicieux qui s’emparent de celle
tion soignée du petit prince, a plus de ressources pour en imposer au spectateur que celui de Louison, livrée à l’éducation la plu
ien souffleur de la comédie française, Lenoir et moi, voilà les seuls spectateurs de la cérémonie : le croirait-on encore ? le prop
annoncé sans prétention, va favoriser Valère, Isabelle, et rendre le spectateur moins sévère. 24. Voyez L’Art de la Comédie, v
re murailles, l’une des quatre est supposée entre les comédiens et le spectateur , une fenêtre peut être percée à travers cette qua
28 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
pas un grand effet sur les mœurs : en de tels sujets, le jugement du spectateur , comme celui de l’auteur, est fixé d’avance, et l
l du débauché impie, qui eut une si heureuse fortune parmi les dévots spectateurs de l’autre côté des Pyrénées. La fable seule est
pour rester dans le domaine de la comédie, et ramener le rire chez le spectateur prêt à subir des émotions moins gaies, c’est une
ion de la part de l’auteur, ni la moindre hésitation possible chez le spectateur . En vain de saints moralistes, emportés par le zè
umanité avec un sens moral. Dans ces peintures, son influence sur les spectateurs est évidemment utile, parce qu’il ajoute au table
i remplissent tant de drames modernes, et habituent nécessairement le spectateur à s’imaginer que, même dans l’excès des passions
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
i les entoure pour parvenir à l’hymen qui doit combler leurs vœux. Le spectateur ne veut plus s’amuser de leurs fleurettes, il dem
une scene purement amoureuse ne peut être que très ennuyeuse pour le spectateur , & très difficile à faire pour un homme qui c
rigaux, interrompent la marche de l’intrigue & la font oublier au spectateur . Citons pour exemple une scene qui soit bien appl
’une seule maniere pour se dire qu’ils s’aiment, toujours agréable au spectateur la premiere fois, ennuyeuse la seconde, détestabl
plans ont une marche froide. Boissy avoit le talent d’intéresser ses spectateurs en saisissant habilement la folie du jour, en aig
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
e qu’elle est ; il sourira du moins lorsque la plus grande partie des spectateurs sera dans l’admiration. Voilà ce qui séduisit nos
neries, resserre ses idées, il ne pourra pas soutenir l’admiration du spectateur  ; & lorsqu’on cesse, dans ces pieces, de le s
de la piece & de toutes celles qui feront tenir le même propos au spectateur . Nous n’avons pas fait mention dans le Chapitre p
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175
trigants, en grand ou en petit nombre, n’y agissent que pour mener le spectateur au but qui seul l’intéresse. Cependant, comme ce
quelles les maîtres & les valets entremêlent leurs fourberies. Le spectateur ne sait jamais à quel intrigant il a l’obligation
eroient mutuellement tour à tour donneroient un plaisir plus varié au spectateur . Nous n’avons pas sur notre théâtre une seule pie
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
emple qui prouve le mauvais goût des auteurs de ce temps-là, & du spectateur qui les applaudissoit. LES VISIONNAIRES, Comédie
aisons de campagne de son Protecteur ; mais je ne conçois pas que les spectateurs , qui tous n’étoient pas pensionnaires du Ministre
rs idées avec des expressions naturelles, comiques, intelligibles aux spectateurs les moins éclairés : mais la nature a épuisé ses
arcequ’il n’avoit fait que de petites pieces, imaginerent d’amuser le spectateur & de l’éblouir par des pensées brillantes. La
ant, des bons mots, des pensées brillantes, qui fixent l’attention du spectateur à tout autre objet que l’action de la comédie ; a
nage de Moliere se peint par sa diction, chacun de ses mots décele au spectateur ce qu’il est ; mais Moliere savoit bien que tant
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
doive regner dans une comédie, & qui puisse attacher vivement le spectateur . Je prouve le contraire par une piece de Moliere
s chacune quelque chose de nouveau, qui, en satisfaisant en partie le spectateur , augmente sa curiosité, lui fasse desirer la scen
e celle qu’on regarde comme une simple farce ; qu’on me prouve que le spectateur y craint ou y desire continuellement quelque chos
il faut s’emparer, dès le commencement de la piece, de l’attention du spectateur , & l’enchaîner à son sujet jusqu’à la fin. J’
34 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
ne fut approuvé que des vrais connaisseurs : le plus grand nombre des spectateurs ne sentit point la force du sujet, ni l’art du po
intrigue peu attachante, ne peut avoir rien de piquant. En effet, le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la co
corriger son siècle. Les nuances étaient trop fines pour frapper des spectateurs accoutumés à des couleurs plus fortes. On n’était
rce fit écouter la comédie : on commença de la goûter ; le nombre des spectateurs augmenta ; on vint exprès pour Le Misanthrope, et
en visière, ce qu’il fait d’une manière qui doit beaucoup divertir le spectateur . Il lui fait voir que son sonnet vaut moins qu’un
oute une autre vie. Au reste, chacun des acteurs, Charme et ravit les spectateurs , Et l’on y peut voir les trois Grâces, Menant les
eprésenta L’Étourdi, pièce en cinq actes, qui enleva presque tous les spectateurs au théâtre d’une autre troupe de comédiens établi
acte, il lui prit une convulsion qu’il tâcha en vain de déguiser aux spectateurs par un ris forcé. On le porta chez lui dans sa ma
comédie que par le nombre des représentations et par l’affluence des spectateurs . Ce sont apparemment ces espèces de farces qu’il
es expressions, et par toutes les finesses de l’art, il séduisait les spectateurs au point qu’ils ne distinguaient plus le personna
public, accompagné du Médecin malgré lui. Il crut devoir rappeler les spectateurs par quelque ouvrage moins bon, mais plus amusant,
’économie de sa pièce. Quand il fallait chez les anciens apprendre au spectateur quelque événement, un acteur venait sans façon le
us de mérite, et qui doit produire un plus grand effet ; parce que le spectateur , indépendamment de ses réflexions sur l’art du po
Et c’est une chose pareille, Que si je disais à merveille. Je dois en spectateur loyal, Dire aussi qu’au Palais-Royal, Où je fus e
es, comme cet endroit où l’Avare parlant (peut-être mal à propos) aux spectateurs , dit : Mon voleur n’est-il point parmi vous ? Ils
éance ; et jamais l’on ne doit exposer de pareils modèles aux yeux du spectateur . « Un autre défaut, à mon avis, c’est d’avoir don
in, il a employé les traits les plus forts, soit pour en préserver le spectateur , soit pour l’en corriger ; et pour augmenter l’ho
ère. Si le poète ne doit pas s’en rapporter aux seules réflexions des spectateurs , et à l’horreur qu’ils en doivent ressentir à la
naturellement à chaque instant, et se trouve à la portée de tous les spectateurs , parce qu’il est tiré du fond de la chose même, o
dans cette carrière, Avecque ses charmants acteurs, Ravit ses royaux spectateurs , Et sans épargne les fit rire, Jusques à notre g
re, il ne dit pas un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse écla
, c’est tout dire. Les actrices et les acteurs, Ravirent leurs grands spectateurs , Et cette merveilleuse troupe, N’eut jamais tant
n sait même que lorsqu’il voulait que quelque scène prît le peuple de spectateurs , comme les autres, il la lisait à sa servante, po
35 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
imitables ; parce que rien enfin n’interrompt le plaisir délicieux du spectateur , et que le génie comique de l’auteur enlève d’un
re. Le caractère divin du coupable est une excuse de plus aux yeux du spectateur , qui ne rencontre qu’à la fin l’objection timide
la bouche d’un valet méprisable, pour ramener à un jugement moral le spectateur démoralisé de main de maître par trois actes irré
qui l’on croyait de son temps ; cela ne tirait pas à conséquence : le spectateur païen adorait l’honneur fait à Amphitryon et la d
leurs amants tout séduisants607 ; leur donner des charmes tels que le spectateur ne peut s’empêcher de les applaudir et de rire av
pprouvé les paroles hardies, mais convenables, qui effarouchaient les spectatrices précieuses de l’École des Femmes 611 ; autant on
36 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
e spirituelle192 du théâtre antique ; c’est la conscience sereine des spectateurs . Ferme dans sa foi religieuse complote, il mainti
d’Angleterre et le prince de Norwége Fortinbras ne permettent pas au spectateur d’oublier que les destinées du Danemark sont en j
apparence. La vanité de la lutte ne sera-t-elle donc sensible qu’aux spectateurs , qui, voyant la contradiction que la démocratie r
t si les Dieux se contentaient de sourire soit dans la conscience des spectateurs , soit dans un chœur comique ? En dépit de la prés
édie soit risible pour lui-même ; car s’il n’est risible que pour les spectateurs , il n’est point comique, et le drame imparfait se
t il devint en réalité moins poétique et moins comique. La gaieté des spectateurs ne fut plus l’écho de celle de la scène. La scène
savoir, resta grave dans l’inconscience de sa propre sottise, et les spectateurs , seuls à rire, eurent l’air de dire aux personnag
mesuré que la dose d’intelligence strictement nécessaire pour que les spectateurs puissent savoir au juste qui elles sont et ce qu’
se roule à terre avec des gémissements et des sanglots. Cependant les spectateurs se pâment de rire, et le contraste de leur joie m
oué, et la victoire impie de l’individu sur le Divin fut proposée aux spectateurs comme l’objet le plus digne d’exciter leurs éclat
si les personnages sont comiques pour eux-mêmes ou seulement pour les spectateurs . Le premier cas seul doit être regardé comme le v
ux-mêmes ; en un mot, les figures comiques le sont seulement pour les spectateurs , ou aussi à leurs propres yeux, Aristophane, le v
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
&c. Dans quelques autres il fait paroître un Dieu qui raconte au spectateur ce qui s’est passé avant le commencement de l’act
s peuvent être bons. Prologue fait pour solliciter l’indulgence du Spectateur . Il est très aisé de prouver que le public n’
. Prologues qui la mettent en action. Prologues qui instruisent les spectateurs du sujet, de l’intrigue, du dénouement d’une piec
ues Modernes d’après eux, racontent presque toujours l’avant-scene au spectateur , dans un prologue. Plaute & Moliere m’apprenn
rt, donne son consentement avec joie. . . . . . . . . . . . . . . Le spectateur est si bien instruit par le prologue, qu’il peut
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
ssez que les entr’actes les détachent, encore n’est-ce qu’aux yeux du spectateur seulement. Je prouverai, quand il en sera temps,
liées de façon à satisfaire en même temps l’esprit & les yeux du spectateur  ; l’esprit, par la continuité de l’action ; les y
hilosophe est consterné, les deux sœurs fuient épouvantées, & les spectateurs rient. Un mot qui eût annoncé l’arrivée de Géront
39 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
pas funeste pour la morale de forcer, pendant deux heures, l’honnête spectateur à trouver plein de grâce et d’intérêt le plus ins
 ; elle gai spectacle de leurs succès finit par insinuer doucement au spectateur séduit, que le vice, après tout, n’est pas si noi
ule excellent dont est couvert M. de Pourceaugnac fait qu’aux yeux du spectateur Sbrigani a raison, toujours raison, dans toutes l
ue le charme comique par lequel Molière sait atténuer ce sens chez le spectateur . On le répète, il faut une âme très-ferme pour re
40 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
utés de composition et de détail qui pouvaient échapper au commun des spectateurs  ; enfin, si l’auteur de cette apologie n’a pas ét
e, on va répétant chaque jour qu’il fut promptement abandonné par les spectateurs , et que Molière fut obligé, pour le soutenir, de
isanthrope n’étaient pas de nature à frapper, à saisir, à enlever des spectateurs , que Molière lui-même avait accoutumés à des intr
ésentation, a écrit, et l’on a mille fois répété d’après lui, que des spectateurs s’étant pressés d’applaudir le sonnet d’Oronte, s
détaillée qu’il en fait bientôt après. Il est donc impossible que des spectateurs aient pris le change sur son opinion, faute de la
t maintenu plus longtemps, et a même attiré un plus grand concours de spectateurs . Il me semble que, comme singularité littéraire,
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
cene ; mais, dans le latin, Mercure adresse tout uniment la parole au spectateur , ce qui rompt l’illusion. Moliere s’adresse à la
un est un peu trop grossier, mais l’autre est par trop fade, & le spectateur est tenté de s’écrier avec Alcmene :  . . . . .
s. Dans la piece latine, Bromie, servante d’Amphitrion, vient dire au spectateur , dès le commencement du cinquieme acte, que Madam
cet inconvénient, qui n’est pas petit en ménage, & il exhorte le spectateur à se retirer après avoir applaudi. Vit-on jamais
es acteurs n’y ont pas la mal-adresse de ne laisser rien à desirer au spectateur , & de l’instruire toujours de tout ce qui doi
t l’idée n’est ni chez Plaute ni chez Rotrou. J’ai toujours vu que le spectateur , tout en riant des choses qui ne sont pas fondées
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
, me dira-t-on. Cela se peut ; mais je crois avoir déja prouvé que le spectateur , entraîné par l’habitude, & séduit par l’appa
e rendra peut-il être frappant ? Non sans doute, & je gage que le spectateur ne feroit nulle attention aux diverses attitudes
43 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
cun autre qui soit capable de partager l’intérêt & l’attention du spectateur . Mais rien n’empêche qu’on ne fasse contraster le
doit y disposer tout de maniere que rien ne s’y démente, & que le spectateur y trouve à la fin comme au premier acte les perso
s, mais dans de justes proportions, c’est-à-dire telles que l’oeil du spectateur les réduise sans peine à la vérité de la nature.
oût. Le théatre a son optique, & le tableau est manqué dès que le spectateur s’apperçoit qu’on a outré la nature. Par la même
licence, défendirent de nommer. La malignité des poëtes ni celle des spectateurs ne perdit rien à cette défense ; la ressemblance
t plus sûr d’ailleurs d’être applaudi, qu’en repaissant la malice des spectateurs par la noirceur de ses portraits, il ménageoit en
s tableaux touchans ou terribles. Comment se pouvoit-il que les mêmes spectateurs applaudissent à des mœurs si opposées ? Les héros
ns les replis de l’ame, pour l’exposer en plein théatre au mepris des spectateurs . Plaute est plus vif, plus gai, plus fort, plus v
onstances humiliantes qui les exposent à la risée & au mépris des spectateurs . Tel est, dans l’Avare de Moliere, la rencontre d
avec les mœurs qu’on voit tourner en ridicule, & suppose entre le spectateur & le personnage représenté une différence ava
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
entre la comédie & la tragédie, & si après avoir attendri le spectateur , il n’avoit eu l’adresse de le ramener malgré lui
pareille situation ne peut que jetter des idées tristes dans l’ame du spectateur . L’Auteur n’a plus qu’un pas à faire, & la ga
cénité ; aussi Plaute en est-il tout fier. Il a soin d’en prévenir le spectateur dans son prologue, & de l’en faire ressouveni
faire passer de la bonne morale à la meilleure. Maintenant, illustres Spectateurs , si cette piece est de votre goût, & si nous
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
nd homme : mais pourquoi n’a-t-il pas mis en action, sous les yeux du spectateur , le moment où la Princesse chante pour charmer so
ur son cœur, tout cela auroit-il paru à Moliere indigne d’attacher le spectateur  ? Je regrette encore beaucoup cette fête qui obli
tachante ! quel beau moment pour l’amant, pour l’amante & pour le spectateur  ! Je conçois qu’il étoit difficile de l’introduir
ce sur notre théâtre : mais puisque le Poëte François a transporté le spectateur dans le siecle des tournois, il pouvoit aisément,
46 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
obligés de doubler le prix des places, pour diminuer l’affluence des spectateurs qui était excessive, et cette vogue se soutint pe
aîchement débarquées. Personne toutefois n’y fut trompé, ni parmi les spectateurs , ni parmi les modèles. Ceux-ci se dispersèrent et
terribles, le personnage, quel qu’il soit, fera naître dans l’âme du spectateur ces mouvements de commisération ou d’effroi qui s
n propres termes, de la conduire où il voudra. Ils se retirent, et le spectateur ne peut avoir aucun doute sur ce qui doit résulte
aux différents portraits qu’il voulait faire passer sous les yeux des spectateurs , craignit du moins que sa pièce ne fût pas achevé
47 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ce qu’on n’avait pas encore imaginé que la comédie dût faire rire les spectateurs de leur propre ressemblance. Ces rôles postiches
’est un de ces endroits où l’acclamation est universelle; j’ai vu des spectateurs saisis d’une surprise réelle; ils avaient pris Va
ssez pendant cinq actes et amenez le mariage comme il vous plaira, le spectateur ne s’y rendra pas difficile, et je garantis le su
iva-t-il d’abord à Molière ce que nous avons vu arriver à Racine. Les spectateurs ne purent pas l’atteindre : il avait franchi de t
anthrope, dont le succès alla toujours en croissant, à mesure que les spectateurs , en s’instruisant, devenaient plus dignes de l’ou
ité a tant d’empire, on en sent si bien toute l’utilité, que tous les spectateurs en cet endroit applaudissent très-sérieusement au
u’il n’y a point de pièce où l’auteur ait eu plus de droit de dire au spectateur  : Passez-moi un fait que vous ne pouvez pas croir
généreux Clitandre, Chrysale, qui dans toute cette affaire n’est que spectateur et n’a rien mis du sien, prend la main de son gen
du dialogue font ressortir naturellement tous les personnages que le spectateur doit connaître, sans que le poète ait l’air de le
saire par les circonstances, c’eût été le plus grand scandale : si le spectateur n’était pas bien convaincu de l’honnêteté d’Elmir
raient, et l’on trouverait le tableau beaucoup trop licencieux, si le spectateur ne voulait pas avant tout la punition d’un monstr
IV, il y trouve un moyen de satisfaire en même temps l’indignation du spectateur . Molière est surtout l’auteur des hommes mûrs et
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
rs & non pas orateurs, puisque ceux qui sont présents s’appellent spectateurs & non pas auditeurs, puisqu’enfin le lieu qui
res de l’Auteur ; cependant elle attache. Pourquoi cela ? parceque le spectateur est continuellement balloté par des événements qu
49 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
end aucun souci de la vraisemblance. La donnée une fois admise, et le spectateur l’accepte volontiers dès qu’il connaît les noms d
jour, ce qui a charmé les contemporains de Molière, ce qui plaît aux spectateurs d’aujourd’hui. La fantaisie ainsi comprise n’effa
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
, & un moyen infaillible pour exciter le rire des lecteurs ou des spectateurs . Si mon sentiment n’est d’aucun poids, qu’on cons
ant que, pour rendre ce même comique bon & digne de satisfaire le spectateur éclairé, la méprise qui le fait naître doit avoir
ne durent qu’un instant, sont jugées moins à la rigueur, & que le spectateur en rit, pourvu que l’ombre seule de la vraisembla
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
un dénouement inattendu qui termine tout au gré des acteurs & des spectateurs  : ils auront encore fait attention à l’adresse du
aux dépens des divers personnages qui se succedent sur la scene ; le spectateur n’y rit que de leurs ridicules : ici la chose est
sur la scene, auroient refroidi celles des fâcheux, & détourné le spectateur du but principal. Cette nouvelle disposition eût
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
de mérite, & qui doit produire un plus grand effet ; parceque le spectateur , indépendamment de ses réflexions sur l’art du po
de mérite, & qui doit produire un plus grand effet ; parceque le spectateur , indépendamment de ses réflexions sur l’art du Po
ge le caractere de la vraisemblance ». Riccoboni semble dire que le spectateur est flatté de voir des incidents amenés par le ha
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
C’est prudemment fait. Pour en avoir le plaisir, il ne faut être que spectateur . Frontin. Pour être spectateur tranquille, laisse
avoir le plaisir, il ne faut être que spectateur. Frontin. Pour être spectateur tranquille, laissez-moi cette bourse. Le Marquis.
celle-là ; que dans les actes où il y a plusieurs grandes scenes, le spectateur , étourdi par des beautés qui se croisent mutuelle
54 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
, avec la supériorité et la justice qui leur étaient dues ; enfin les spectateurs , lassés d’attendre un génie capable d’imaginer av
rtains sur le parti qu’ils devaient prendre, cherchèrent à éblouir le spectateur par des saillies d’esprit et des pensées brillant
dialogues semés de bons mots, de traits satiriques, qui séduisent le spectateur par leur brillant et l’empêchent de remarquer le
ndel. Une vieille Bourgeoise babillarde, le sieur Langeais. Troupe de Spectateurs chantants, les sieurs Estival, Hédouin, Morel, Gi
let de Psyché. « Le lieu destiné pour la représentation, et pour les spectateurs de cet assemblage de tant de magnifiques divertis
que Scapin répond sans être vu ni entendu d’Argante pour instruire le spectateur de la fourberie qu’il médite. Enfin, quoique les
t hors du vraisemblable, mais parfaitement bien exécuté, attirait les spectateurs  ; et on laissait gronder les critiques, sans fair
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
lle où l’on risque une plus grosse somme ; l’intérêt, l’attention des spectateurs , nous en instruisent assez. Ici tranquilles, dist
qui jouent ; ils n’ont pas beaucoup d’argent à perdre. Plus loin, le spectateur , les yeux fixes, la bouche ouverte, respire à pei
eux, Je suis tout prêt, cruelle, à te prouver ma flamme. Pourquoi le spectateur s’intéresse-t-il si vivement en faveur d’Agnès &a
u’il est dans la nature, on lui répondroit, avec Boileau : Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelque
t le dialogue qui doit nous en instruire bien clairement, afin que le spectateur ne fasse pas la moindre méprise, toujours fatale
56 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
érémonie qui termine la pièce, il eut une convulsion dont beaucoup de spectateurs s’aperçurent et qu’il essaya de dissimuler par un
, le poison qu’elles répandent parleur chant. Mais, n’est-ce rien aux spectateurs de payer leur luxe, d’entretenir leur corruption,
d’être un marché d’esclaves. Bossuet continue. Passant de l’acteur au spectateur , il examine comment la corruption se forme dans l
ar conclure que jamais un spectacle moral n’attirera ce qu’il faut de spectateurs pour soutenir l’entreprise. Le public n’aime le t
la fois ; ôtez-en tout ce qu’elle offre de vicieux, il n’y a plus de spectateurs  ! » La tragédie toute seule, même avec ses grands
tion prompte qui ne s’écarte pas de la vraisemblance et qui laisse au spectateur une utile leçon. Il faut que les hommes s’y montr
iques, l’auteur esquive les difficultés qu’il fallait vaincre ; et le spectateur , jeté de fantaisie dans un monde qu’il ne connaît
que également à le séduire et prend soin de caresser ses passions. Le spectateur veut bien qu’on lui présente un miroir, il aime m
peut lui tendre. Tout sot que soit Orgon, dès que Tartuffe paraît, le spectateur a besoin d’être gagné d’avance au dessein du poèt
tère, et propre à relever la vraie dévotion dans l’estime de ceux des spectateurs qui n’auront pas eu la fortune de rencontrer Alci
zèle ». Mais cette leçon ne vient guère à propos, et je doute que le spectateur soit disposé à en faire son profit. Il est bien p
soit disposé à en faire son profit. Il est bien plus croyable que le spectateur concevra les sentiments qu’Orgon vient d’exprimer
ement guerroyer contre les jésuites, mais en temps calme et quand les spectateurs ne songent qu’à prendre un amusement. J’en ai fai
tre il ne dit pas un mol, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse écla
ait du personnage et de la comédie ! Tandis que pendant cinq actes le spectateur a sous les yeux toutes les turpitudes du vice par
nicieuse débitée par Tartuffe au quatrième acte ne peut corrompre les spectateurs . « Peut-on craindre, dit-il, que des choses si gé
il les revêt du fard de la dévotion. C’est par là que la malignité du spectateur est conduite à croire que tous ceux qui parlent l
à dessein. Cléante n’a que d’inutiles discours et ne s’occupe que du spectateur  ; Damis est un fat insignifiant ; Marianne une pe
tout simplement pour relever la sagesse et la clémence du roi. Si le spectateur n’est pas un saint, ni même un sage, capable de d
bon somme après ses quatre repas ? Je cherche un refuge pour l’âme du spectateur contre l’un ou l’autre de ces trois périls, et je
ces trois périls, et je défie qu’on le découvre dans la pièce. Ou le spectateur se trompera, ou il s’avilira, ou il se corrompra 
c’est Orgon, c’est MmePernelle qui mettent la maxime en action, et le spectateur emporte la terreur de passer pour hypocrite. Bour
, l’esprit et l’âme de Molière désirent mieux. Il empoche l’argent du spectateur qui veut s’amuser et il le méprise, parce que ce
argent du spectateur qui veut s’amuser et il le méprise, parce que ce spectateur grossier le met dans le cas de se mépriser lui-mê
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
, se fournissent tour-à-tour les moyens de les développer aux yeux du spectateur charmé. L’un est sans contredit bien inférieur à
lus que lui, l’écrase si bien qu’il s’empare de toute l’attention des spectateurs , & passe aux yeux de la plupart pour le héros
illantes, plus elles font oublier le véritable héros, lui pour qui le spectateur vient sur la foi du titre, qu’il veut voir brille
58 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
omplimens glissés dans le livre de ballet, ou programme distribué aux spectateurs , en l’honneur des principaux personnages qui assi
ermettaient, des personnages réels, humains, citadins, vêtus comme le spectateur . Il advint que plusieurs de ces personnages conti
trois premiers actes, une fois seulement, à l’Odéon, devant de rares spectateurs , qui, sans s’inquiéter de comprendre la pièce, ri
59 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ien d’aucun caractère marqué. Rien n’y est vraisemblable ; et plus le spectateur est dépaysé, plus la pièce est heureuse. Il n’est
tait, excellent à embrouiller l’intrigue, soit qu’ayant affaire à des spectateurs d’un esprit plus pénétrant et plus prompt, ils eu
ner ? Heureux le génie à qui il a été donné de l’exciter ! heureux le spectateur qui se dilate au théâtre ! Le rire délicat, ce ri
e à la comédie de caractère. C’est un art nouveau : c’est nous qui de spectateurs sommes devenus les héros. Au lieu de rôles, sous
qui ne les corrigera pas, mais qui les punit assez pour le plaisir du spectateur . La prude Arsinoé, qui a voulu brouiller ses aman
p, on n’agit qu’en parlant. Il ne faut pas donner trop à penser à des spectateurs  ; c’est un plaisir pour le cabinet ; Molière l’a
ntre l’art et le public ; or le propre du dramatique est de saisir le spectateur dès le lever de la toile, et de le transporter au
60 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
u sais bien, Racine, à l’aide d’un Acteur Émouvoir, étonner, ravir un Spectateur  ! Jamais Iphigénie en Aulide immolée N’a coûté ta
e sur le Théâtre un agréable Auteur Qui, sans se diffamer aux yeux du Spectateur , Plaît par la raison seule, et jamais ne la choqu
61 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
leur mélange et par leur contraste avec les situations, promenant le spectateur de surprise en surprise, lui donnant beaucoup et
s les premières Scènes son Comique au plus haut degré, et présente au spectateur un vaste lointain, comme dans L’École des femmes 
 Bourgeois Gentilhomme ; dans quel moment il offre ses personnages au spectateur , nous montrant Harpagon dans le plus beau moment
nête, liée à une situation forte de ses personnages, devient pour les spectateurs une vérité de sentiment. Veut-il proscrire le vic
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
dès le premier acte, les héros se peindre par des actions aux yeux du spectateur  : dans celui-ci, Moncade nous apprend qu’il est j
nne : louons-le de cette délicatesse, & d’avoir laissé deviner au spectateur le genre de maladie de l’héroïne. Peut-être, entr
s pour solliciter en sa faveur la main de Philumene. Dave exhorte les spectateurs à ne pas attendre les gens de la noce, parceque l
in, avec cette seule différence qu’à la fin Dave ne s’adresse pas aux spectateurs .   Nous avons dit, si je ne me trompe, dans le pr
qu’il n’est ni permis aux Poëtes d’y faire attention, ni possible aux spectateurs de s’en divertir ». Voilà le reproche qu’on pour
63 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
un vaste amphithéâtre à neuf étages de gradins reçut des milliers de spectateurs . Des loges ou tentes, « faites en très noble faço
emi-lune ou une lunette, et c’est ce qui l’a protégée. Soixante mille spectateurs y purent trouver place et même s’asseoir, abrités
étage de la Terre était divisé en de nombreuses sections, ou que les spectateurs montraient de la bonne volonté. Car, après avoir
nte et plus réelle la représentation des récits sacrés. L’illusion du spectateur était ainsi plus complète, et je verrais-là plutô
suivant l’expression d’Aristote, purifient le sentiment douloureux du spectateur . Dieu le Père apparaît ou plutôt se fait entendre
64 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
si par la passion de l’amour, qui en général est toujours du goût des spectateurs . Pendant que ce nouveau genre tragique s’avançait
t donc que Molière effaçât de l’esprit, et qu’il arrachât du cœur des spectateurs les idées d’un comique scandaleux, mais reçu pour
uts sont couverts par une variété et par une vivacité qui tiennent le spectateur en haleine, et l’empêchent de trop réfléchir sur
gaie, et d’une sorte d’intérêt né du sujet, attira un grand nombre de spectateurs . » « * Le Cocu imaginaire fut joué quarante foi
ires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*]L’affluence des spectateurs obligea les comédiens à faire payer, dès la secon
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
re de mes jours. Que de force & de vérité dans ce monologue ! Le spectateur ressent le plaisir le plus vif en voyant Francale
des vers. Loin de se sentir de leur source, & de la rappeller au spectateur , elles la font totalement oublier : la Métromanie
t promis, avec celles qui, dans chaque scene, développent aux yeux du spectateur le travers, le vice ou le ridicule annoncé par le
66 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
de ces endroits où l’acclamation est universelle. Combien j’ai vu de spectateurs saisis d’une surprise très-réelle ! Ils avaient p
i a reproché encore ses mauvais dénouements. Mais quand le plaisir du spectateur n’est pas fondé sur l’intérêt, qu’importe le déno
67 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
de ses lecteurs, qu’il en avait fait de son vivant dans celui de ses spectateurs . Mais pour ne rien entreprendre sur les devoirs d
d’Aristote et des autres maîtres, pourvu qu’il suivît le goût de ses spectateurs qu’il reconnaissait pour ses uniques juges. Le Pè
68 (1739) Vie de Molière
ître la bonne comédie, à le juger lui-même très-sévèrement. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient aux pièces médiocres des autr
fameux pantomime italien, connu sous le nom de Scaramouche. Les mêmes spectateurs qui applaudissaient sans réserve à ces farces mon
e voulut aussi traiter ce bizarre sujet. L’empressement d’enlever des spectateurs à l’hôtel de Bourgogne, fit qu’il se contenta de
intrigue peu attachante, ne peut avoir rien de piquant. En effet, le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la co
économie de sa pièce. Quand il fallait chez les anciens apprendre aux spectateurs quelque événement, un acteur venait sans façon le
s, comme cet endroit où l’Avare, parlant (peut-être mal à propos) aux spectateurs , dit : Mon voleur n’est-il point parmi vous ? Il
69 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [53, p. 87] »
n voit bien que vous n’avez coutume de parler qu’à des culs. Tous les spectateurs furent révoltés de cette grossièreté ; au lieu qu
70 (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944
lever du rideau, je me rappelle avoir entendu ce dialogue entre deux spectateurs du parterre : « Sais-tu ce que c’est qu’Andromaqu
e avant peu de trou ver dans le parterre de la Comédie-Française deux spectateurs aussi bien renseignés sur une tragédie de Racine.
ie-Française et l’Odéon possèdent l’une et l’autre un fonds assuré de spectateurs pour rendu aux lettres est une élégance, et qui e
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
érite, usurpent le titre de comédie ; celles qui n’instruisent pas le spectateur & qui ne le font pas rire, sont des monstres
e de tout le monde. Il faut qu’elle soit frappante à tel point que le spectateur n’ait pas besoin de commentaire ni de rêver pour
ncipaux personnages dans des situations qui fassent bien projetter au spectateur d’en éviter de pareilles. Thalie sait nous corri
és les plus essentielles, & tout cela pour tromper l’espérance du spectateur . LE RETOUR IMPRÉVU. Clitandre, jeune libertin, p
de, Bélise, & en leur opposant la naïve Henriette, aussi chere au spectateur qu’à Clitandre, cet amant raisonnable, après lequ
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
arrivé si Philinte eût eu son caractere comme Alceste a le sien ? Le Spectateur n’auroit-il pas été dans le cas de demander, du m
pour lui, & l’on fait du second un sot ou un mal-adroit. Mais le Spectateur ne sent-il pas ce défaut, sur-tout lorsque le car
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
étoit pas assez d’éviter cet écueil, il falloit encore intéresser les spectateurs pour l’amant proposé, & donner une gradation
été moins criminel en acceptant la proposition de son ami ; par là le spectateur auroit joui du plaisir de voir renaître sa passio
ece, on ne sait si elle est contente ou mécontente à la fin, & le spectateur s’en inquiete peu. Malgré ce que je viens de dire
elle-même qui parle par sa bouche, elle la fait passer dans l’ame du spectateur  ; tous desirent une maîtresse qui lui ressemble.
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
de regarder ce qui se passe dans le lointain, & en rend compte au spectateur . Il me semble qu’un monologue comique dans ce goû
ologue, & fort ennuyeuse indubitablement, puisqu’elle répétera au spectateur ce qu’il sait déja. Je vais plus loin, je soutien
75 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »
dé, qui avait épousé en 1642 le duc de Longueville. [Mariée en 1657], spectatrice de la Fronde, elle regretta de voir son père s’y
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
sauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs . Les spectateurs, en démêlant sans peine le ridic
dre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs. Les spectateurs , en démêlant sans peine le ridicule des personnag
77 (1910) Rousseau contre Molière
l plaît encore malgré les ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’estime ; que Molière lui a prêté même et a mis
près, dans la nature. Et ceci lui fait d’autant plus d’honneur que le spectateur , qui n’est pas psychologue, aime précisément le p
le dessus. Et cela est vérité et cela est très théâtral, parce que le spectateur n’aime rien tant que de voir ces brusques retours
est l’honnête homme ; dans le Misanthrope, où c’est moins net, si le spectateur trouve Alceste ridicule, l’honnête homme sera pou
ce où la vertu est si bien récompensée et le vice si bien puni que le spectateur , persuadé qu’il a intérêt à être vertueux, est en
ù une si grande admiration est soulevée à l’égard des vertueux que le spectateur est excité à la vertu. La pièce moralisante est l
excusables, sinon par l’auteur, du moins par la situation ; l’honnête spectateur ne les aime pas, ne les approuve pas, peut-être m
excuse pas, mais il les comprend, il les comprend un peu trop ; et le spectateur moins honnête, de ce qu’ils semblent excusables,
t une grande œuvre morale et sociale ; c’est une grande satire, où le spectateur le plus obtus et le moins averti sent qu’il est e
l’enthousiasme. Dans les deux cas, on n’est plus dans la vérité et le spectateur ne se sent plus dans la vérité, même approximativ
e la pièce, — et ceci n’est pas un artifice de barre ; il n’est aucun spectateur , au XVIIe siècle et même au nôtre, qui instinctiv
voir des enfants gentilshommes. » Voilà, sans aucun doute, comment le spectateur du XVIIe siècle comprend la déclaration de Jupite
dans cette comédie et que l’auteur veut inspirer et qu’il inspire au spectateur . Or que devient dès lors l’opinion que Molière n’
cule. » Qui sait même, sans rien exagérer, si aux yeux de beaucoup de spectateurs , la bêtise d’Orgon n’excuse pas la scélératesse d
t pas qu’il le fût et il était ici dans la position de la plupart des spectateurs qui, dans les peintures que font les auteurs dram
nt, il ne peut pas avoir, ce semble, une très grande influence sur le spectateur . « Il parle pendant que les vicieux agissent » et
’écria : « Que c’est beau ! Cela donne envie de mendier. » De même un spectateur à Tartuffe peut penser : « Cherchons une bonne du
onsable des sentiments mauvais qui peuvent se produire dans l’âme des spectateurs , puisqu’il n’y peut porter que ce qui y est et pu
est pas le théâtre qui moralise, mais l’amour du bien qui est chez le spectateur , et vous voyez bien que le théâtre ne sert à rien
milieu entre le vice et la vertu ; en ce qu’au grand soulagement des spectateurs , il leur persuade que, pour être honnête homme, i
assez les met à l’aise et les « soulage », « au grand soulagement des spectateurs , il leur persuade que, pour être honnête homme, i
n consentement de force, et tout se termine au gré des acteurs et des spectateurs , qui, s’intéressant malgré eux à ces misérables,
e Don Juan, mettrait le pauvre au-dessus de Don Juan dans l’esprit du spectateur  ; il dit seulement : pour les esprits solides, c’
couler des larmes de joie et de souvenir capables d’en arracher à un spectateur sensible, et où l’on couronnât la jeune personne
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
utieux sur la scene, qu’il n’intéresseroit qu’un très petit nombre de spectateurs , qu’il a été traité en détail dans plusieurs piec
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
, plus sensibles, & occupent plus long-temps l’esprit d’une jeune spectatrice  : il est donc bien plus dangereux qu’elles passen
e fortune, exprès pour voir l’effet que produiroit cette scene sur le spectateur  ; je l’ai toujours vu indigné de l’indécente malh
’Auteur qui les a composées, aux acteurs qui les ont représentées, au spectateur qui les a applaudies, tout ce que Lelio éprouve.
80 (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4
chefs-d’œuvre de Corneille, des acteurs enfarinés faisaient rire les spectateurs de leurs quolibets et de leurs équivoques souvent
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
ufe. Il est vrai que les beautés de cette scene fixent l’attention du spectateur sur les amants ; mais ces mêmes beautés sont amen
, promet de le corriger, & le rappelle par-là dans le souvenir du spectateur  : il étoit temps. ACTE II. Scene I. Lisette fait
82 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
1. L’acteur chargé de réciter le prologue indiquait ordinairement aux spectateurs la ville et les monuments qu’ils avaient devant l
sabelle, et c’est ensuite une sarabande comique qui ne laisse pas aux spectateurs le temps de respirer jusqu’à la fin du troisième
83 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
emploi à Mlle du Croisy. Mais quand celle-ci parut sur la scène, les spectateurs se récrièrent et voulurent encore Mlle de Brie ;
me un des comédiens de Molière. Naturellement Corneille fut parmi les spectateurs aux premières représentations, quoiqu’on y jouât
tragique, mais plus amusant. Malgré toute sa fierté, Corneille devint spectateur du théâtre de Molière, même quand on le jouait an
sonnes de toute sorte, Qui furent de ses dictateurs, Ou plutôt de ses spectateurs  ; Et c’est ce que pour épitaphe, En style d’histo
acte, comme il n’y avait pas encore de café à la Procope et comme les spectateurs de M. de Molière ne voulaient pas aller au cabare
re Louis XIV, tenant journal des faits et gestes des comédiens et des spectateurs , qui nous initie après deux siècles aux délices d
d’une jeune femme qui lui donne beaucoup de fil à retordre. Pour les spectateurs ce M. de Molière est un prodige16. Silence ! Les
u, par devant il a planté sa chaise, Et de son large dos morguant les spectateurs . Aux trois quarts du parterre a caché les acteurs
fût au spectacle. C’était alors que Molière, qui ne dédaignait aucun spectateur , retenait Laforêt pour lui lire les scènes les pl
prit, un trait de génie frappait son oreille. Elle s’écriait comme le spectateur des Précieuses ridicules : « Bravo, monsieur de M
84 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
plusieurs exemples de certaines libertés que Molière prendra avec ses spectateurs , toutes les fois qu’il en aura envie. Il a emprun
aucoup de critiques, n’est pas exempt de ce sans-façon ; cependant le spectateur est si satisfait de voir le tuteur d’Isabelle pun
nifique désinvolture, si nous pouvons nous exprimer ainsi, séduit les spectateurs . Pour que don Juan en vienne à inviter à souper l
t certaines arlequinades qui ne devaient pas être du goût de tous les spectateurs . Pour consoler la fille d’un pêcheur, trompée par
vérité les emportements amoureux d’Alceste et qu’il dût souffrir. Les spectateurs , au courant de la mésintelligence conjugale des d
les émotions de son cœur ; mais elle ne peut manquer de faire voir au spectateur le mépris que lui inspire un pareil amour. Quand
idèle que de pensée, mais elle obtient aisément pardon du plus rigide spectateur , puisque Jupiter avait pris le visage de son épou
s ouvrages ne nous sont point parvenus, n’en plaisaient pas moins aux spectateurs romains qui s’y reconnaissaient. Il n’y avait que
Nous en avons vu une marquée par un petit incident qui prouve que les spectateurs devraient souvent mettre un peu de réserve dans l
ertinente à l’égard de sa mère , et, d’un autre côté , il faut que le spectateur voie l’ennui qu’elle éprouve, et la profonde piti
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
outes les autres. Je crois même qu’en transportant l’action & les spectateurs dans le péristile, on ne sera plus surpris de voi
ors du Royaume. C’est une petite coquetterie qui peut faire croire au spectateur que l’Auteur a voyagé. Jusqu’à quand nos Auteurs
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
en défendre. Arnolphe, reprenant haleine. Passe pour le ruban. Si le spectateur étoit du secret, comme dans le Philosophe marié,
cruel martyre. Le dialogue est très bien monté sur ce ton, & le spectateur desire de le voir continuer par trois personnages
87 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
rdé par le trou d’une serrure. En face de ce portrait impitoyable, le spectateur se trouve eu cause ; il croit que les regards de
ervation le prouve, Molière ne tourne pas du côté vrai les colères du spectateur  ; on dirait presque que George Dandin a mérité so
88 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
. Toutes ces luronnes sont trop joyeuses et trop comiques pour que le spectateur puisse songer à condamner leur très-condamnable c
. Jamais sur le théâtre il n’a été possible de forcer la sympathie du spectateur pour la femme vicieuse. Si Phèdre nous attache, c
89 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
actères. Il a voulu par cette liberté plaire au Parterre, frapper les spectateurs  les moins délicats, et rendre le ridicule plus se
90 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
et il est probable que quand l’artiste avait fini de parler, tous les spectateurs l’approuvaient d’un sourire ironique et fin. En f
archéologique d’imagination, à l’époque où elle a été écrite. Peu de spectateurs sont capables de cette contention d’esprit : on n
le plus rude à faire passer au théâtre. Ces deux comédies laissent le spectateur triste et en disposition désagréable. N’était le
ns les théâtres innommés de la banlieue ; je l’ai vu jouer devant des spectateurs qui évidemment ne le connaissaient pas, qui peut-
u drame. Il fallait donc l’établir si fermement qu’il ne prît à aucun spectateur la tentation de la discuter ou de la révoquer en
part des hommes, il n’aura point de signification. C’est que tous les spectateurs , ne sentant rien, se diront : Voilà un singulier
faitement cynique, qu’il semble qu’il ne puisse se rencontrer un seul spectateur qui, au fond, ne soit révolté de l’inexplicable e
eau tombe, tenant mon tabouret à bout de bras pour laisser passer les spectateurs régulièrement assis dans leurs fauteuils. L’encom
ur rappeler à la modération Clitandre qui s’emportait, pour donner au spectateur un temps de repos, et à la scène un prétexte à re
aux camarades, ce serait trop ! Je m’efforce seulement de plaire aux spectateurs , et suis, par leur accueil, obligé de persévérer,
rtis de sa plume. Il serait vraiment dommage qu’il fût perdu pour les spectateurs . Mlle Brohan en a jugé ainsi : elle s’abstient de
uiète, et ne sont satisfaits que s’ils ont arraché à contre-temps aux spectateurs un rire de mauvais aloi. 27 juillet 1863. IV.
Le Malade imaginaire est une comédie, et l’impression générale que le spectateur en doit importer est une impression de comique. C
le vraisemblable, c’est, au théâtre, ce qui semble vrai à douze cents spectateurs réunis. L’auteur, poursuivant la vraisemblance, n
ersonnes en question, au moment même où il leur parle. Eh bien ! moi, spectateur , qui viens d’écouter les trois actes du Malade im
ieur, par les manières. Où eût été, je vous prie, l’illusion pour les spectateurs si celui de nous qui faisait le marquis eût affec
er ; vous serez donc toujours obligé de demander à la complaisance du spectateur d’être complice de la violence que vous faites à
lice de la violence que vous faites à ses yeux. Que lui importe à lui spectateur qui sait fort bien, en tout état de cause, qu’Ama
sage que celui qui fait Mercure ? Il est entendu entre le poète et le spectateur que la ressemblance entre l’un et l’autre est abs
ouerai même que ce jour-là le danger a été grand ; il y a eu chez les spectateurs de la première représentation un moment de stupeu
; il n’y a que trois moyens d’en sauver l’invraisemblance aux yeux du spectateur  : le premier est celui qui a dû venir tout d’abor
clos d’un rêve, il n’y avait pas à y songer ; il fallait, pour que le spectateur les admît sans peine, les montrer dans ce lointai
t jamais sentir la valeur de ce qu’ils disent et qu’en même temps les spectateurs la sentent et la démêlent. » Les comédiens résist
e la rapidité. On peut parler lentement au théâtre et faire croire au spectateur que l’on va très vite. Le temps au théâtre comme
geste, un mot, que sais-je ? et la ruse aussitôt sautait aux yeux des spectateurs les moins prévenus. » Et Jules Janin, poursuivan
s vraie ? Non ; mais elle eût été plus nouvelle. Elle eût surpris des spectateurs , pliés depuis plusieurs générations au respect de
ue tout le jeu de scène, pour avoir son effet, soit aisément saisi du spectateur  ; et s’il se passe derrière le fauteuil, on le de
pas possible. Car, avec ce système, il ne montrerait que son dos aux spectateurs , qui ont intérêt à le voir fermer les yeux et à s
ce mouvement qui est tout en paroles n’aboutit à rien, il y a chez le spectateur comme un obscur sentiment de désillusion, dont il
ce nom de partisans, et aussitôt s’éveillait dans l’âme de chacun des spectateurs tout un monde d’images de douleur, de haine et de
91 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
roverbiale dans notre langue9, ne furent pas ce qui séduisit le jeune spectateur  ; mais il pressentit peut-être dès lors ce que le
dont le Pont-Neuf voyait s’élever les tréteaux, il se montra, dit-on, spectateur également assidu du fameux Scaramouche ; on a mêm
pièce que Molière dût jouer, Boissat voulait se trouver au nombre des spectateurs . Il voulait aussi que cet homme distingué dans so
a Troupe Royale, et, dans la salle du vieux Louvre, il n’était pas un spectateur qui n’eût vu beaucoup mieux rendre, à son goût, l
t que Floridor jouât un rôle, soit qu’il prononçât un compliment, les spectateurs gardaient un silence qui n’était interrompu que p
et de tous ces riens charmants, brillante aurore du bonheur ! Chaque spectateur est juge, et juge très compétent, de ces sortes d
Mercredi, que l’on trouva bon, Que ses comédiens jouèrent Et que les spectateurs louèrent. Ce prince y fut accompagné De maint cou
re le naturel y assistaient pour la plupart, et, malgré le nombre des spectateurs à la fois juges et parties, la vérité du tableau
son. Cette coquille fut une des merveilles qui charmèrent le plus les spectateurs . La Fontaine ne l’oublie pas dans son récit, et e
sson. Tels étaient les desseins, les tourments qui agitaient quelques spectateurs des Fâcheux. Le Roi, cependant, malgré son troubl
ard. Non content d’avoir pour lui le suffrage des gens de goût et des spectateurs impartiaux, Molière voulut mettre encore les rieu
saillie qu’à ses yeux les comédies de Molière étaient faites pour les spectateurs délicats61. Bien que Molière eût tout l’avantage
, qui fut immense au contraire ; non pas qu’il se trouvât beaucoup de spectateurs de l’avis de la dévote qui disait à Molière : « V
eprésentation du Misanthrope, représentation qui fut assez froide, un spectateur , croyant lui plaire, accourut lui dire : « La piè
encore en cette circonstance Philinte pour l’organe de l’auteur, les spectateurs s’empressèrent d’applaudir comme lui au chantre d
ngtemps attendre, et, dès les premiers vers que prononce l’exempt, le spectateur respire et son cœur se desserre. Quel art, quelle
pour annoncer le spectacle suivant : « Si toutes les fois, dit-il aux spectateurs , qu’on fait un cocu à Paris, on faisait un aussi
n’accuse pas l’immoralité de l’auteur qui les met en scène, mais des spectatrices qu’ils peuvent séduire. Toutefois ce vice de l’ou
uisent peu d’effet. Cherchons à expliquer l’espèce d’indifférence des spectateurs de notre siècle pour ce chef-d’œuvre ; nous diron
venus leur succéder ; et ce n’est qu’à l’espèce d’impossibilité où le spectateur se trouve aujourd’hui de constater la ressemblanc
épandre ce comique, ce sel et cette vigueur qui font le charme de ses spectateurs et le désespoir de ses rivaux ; mais nous trouvon
son personnage, se faire pour ainsi dire pardonner la sienne par les spectateurs . Il prit la même précaution pour Béjart cadet. Ce
n, dont le personnage était l’Amour, y enlevait les cœurs de tous les spectateurs  : les louanges communes qu’on leur donnait les ob
ole de ses femmes savantes94. Tous ces traits ne pouvaient laisser au spectateur aucune espèce de doute sur le modèle qui avait po
plaisanterie inconvenante qu’il renfermait choqua le premier jour les spectateurs . Béralde, dans la scène où il congédie monsieur F
ot juro, il lui prit une convulsion qui put être aperçue par quelques spectateurs , et qu’il essaya aussitôt de déguiser par un rire
des expressions et par toutes les finesses de l’art, il séduisait les spectateurs au point qu’ils ne distinguaient plus le personna
mière représentation, s’adresse, pour les convoquer à sa pièce, à des spectateurs qui pourront bien passer pour n’être pas tous d’é
92 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
qui étant d’un genre tout nouveau attirèrent une grande affluence de Spectateurs . Jusques-là il y avait eu de l’esprit et de la pl
93 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
tte a tant de grâce, de modestie et de délicatesse, qu’il n’est aucun spectateur qui ne voudrait que son épouse lui ressemblât, et
, qu’il a emporté presque tout entier avec lui, c’est d’intéresser le spectateur aux jeunes filles sur le mariage desquelles l’int
nt des cabales ; quelquefois aussi il fut victime du mauvais goût des spectateurs désintéressés. Boileau nous a laissé le tableau d
onnes de toute sorte, Qui furent de ses sectateurs ; Ou plutôt de ses spectateurs  ; Et c’est ce que pour épitaphe, En style d’histo
mais on ne l’admira pas sur-le-champ autant qu’elle le méritait. Les spectateurs , blasés par Montfleury et les autres comédiens de
94 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
talent sans égal. Non-seulement cent personnages mis sous les yeux du spectateur offrent en exemple la morale du mariage ; mais en
et l’union conjugale, trop grave et trop sérieuse pour passionner un spectateur qui ne cherche que le plaisir, n’est que par faço
95 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
en bas était une grande nuée qui cachait toute la scène, afin que les spectateurs ne vissent rien jusqu’au temps nécessaire. » Les
le gazetier Loret. Valet de Scaramouche, il faisait pâmer de rire les spectateurs . Ce nom, inventé sans doute pour la scène françai
96 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
n nous a donnés sur la déclamation, qu’il les exécute, il touchera le Spectateur . Il ne m’est pas permis de faire un Livre pour le
enne jamais dans un sens interrompu, afin de conserver l’attention du Spectateur . Qu’il la suspende en s’arrêtant à ces termes qui
moins à l’octave en proférant son substantif : Au lieu d’entraîner le Spectateur insensiblement, par degrés conjoints, s’il m’est
97 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
s apparences de la vérité. Que disons-nous ? l’intérêt et la pitié du spectateur , si telle est la volonté d’un poète tout-puissant
rait de cette loi du drame antique qui exigeait que l’on fît grâce au spectateur de certaines actions des honnêtes ou criminelles,
ter à ce point les philosophes, les moralistes, les législateurs, les spectateurs et la critique ? Alors, et malgré soi, l’on s’inc
98 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
ent pour Lyon. On y représenta l’Étourdi, qui enleva presque tous les Spectateurs au Théâtre d’une autre Troupe de Comédiens établi
ommune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. Spectateur philosophe, rien n’échappait à ses regards ; il e
i le dis-je ? Je ne sais où je suis, que je fais, ni où je vais. (Aux spectateurs ) Hélas ! Mes amis, je recommande à vous tous ; se
ait obligé de faire pour déférer au goût de la plus grande partie des Spectateurs , et soutenir son Théâtre. Tome I, p. 394-395
: Tartufoli, Signor runtio, Tartufoli. Molière, qui était toujours un Spectateur attentif et observateur, prit de-là l’idée de don
osa le rôle de Tartuffe, que Ducroisy* joua au gré de l’Auteur et des Spectateurs . Plusieurs années après la mort de Molière, Ducro
ent pour Lyon. On y représenta l’Étourdi, qui enleva presque tous les Spectateurs au Théâtre d’une autre Troupe de Comédiens établi
ommune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. Spectateur philosophe, rien n’échappait à ses regards ; il e
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
peut joindre l’utile à l’agréable, en amusant & en instruisant le spectateur , mais moins parfaitement que celle où le principa
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
mme il faut, sa gloire est plus durable ; il n’est pas douteux que le spectateur ne prenne plus de plaisir à voir jouer sur le thé
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