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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
I Années 1660 à 1670 (suite de la septième période). — Revue de la société polie de 1660 à 1670. — Hommes et femmes célèbres
la société polie de 1660 à 1670. — Hommes et femmes célèbres de cette société . L’intérêt attaché à madame de Montausier, derni
urs du xviie  siècle. Maintenant, il est nécessaire de revenir sur la société des femmes d’élite, durant les dix années que nou
vu depuis 1645 jusqu’en 1660, quelles maisons s’ouvriront à la haute société , quand la maison de Rambouillet commença à se dés
chez madame de La Vallière, furent aux dépens des personnes de cette société dont elle contrefaisait le langage et les manière
es manières. « On se moquait à la cour, dit madame de Caylus, de ces sociétés de gens oisifs, uniquement occupés à développer u
lui par la goutte, y recevait la plus aimable et la plus spirituelle société . Madame de Sévigné en était lame : elle était aus
 Rochefoucauld, du cardinal de Retz, de Francas et des femmes de leur société , je me hâte de dire que Molière et Despréaux, si
ont nous parlerons dans un moment. Dans la même période, on revoit la société et l’esprit de cette madame de Sablé qui était de
evoit la société et l’esprit de cette madame de Sablé qui était de la société de Rambouillet dans son premier éclat, à qui Voit
des maximes, ou, pour parler plus exactement, des observations sur la société et sur le cœur humain, observations dont il paraî
raison qu’il en est peu parlé dans les écrits concernant les grandes sociétés de cette époque. Disons quelque chose de La comte
es portraits, dont la composition faisait partie des amusements de sa société . Mademoiselle a fait elle-même un autre portrait
uel et fort répandu ; belle, spirituelle elle-même et bien élevée, sa société fut bientôt recherchée. Quelques écrivains du tem
ura plusieurs années avec une telle exaltation, que personne, dans sa société la plus intime, n’eût osé lui adresser un mot de
du miel de toute chose. Voici l’idée que le poète nous donnera de la société de madame de La Sablière 68 : Je vous gardais un
les demi-dieux, les dieux dont parle La Fontaine, comme composant la société de madame de La Sablière, étaient les Chaulieu, l
Avant sa liaison avec La Fare, elle se rencontrait habituellement en société avec mesdames de Sévigné, de La Fayette, Scarron,
ins de monde que celle de madame de Richelieu, mais elle recevait une société plus choisie parce qu’elle était moins nombreuse.
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
Pertes éprouvées par la marquise de Rambouillet. — Dissolution de sa société . — Naissance de diverses sociétés formées des déb
de Rambouillet. — Dissolution de sa société. — Naissance de diverses sociétés formées des débris de la sienne. — Naissance dans
. — Naissance dans le même temps du mot de précieuses. — Éloges de la société de Rambouillet, par le P. Petit, par Fléchier, pa
es circonstances, s’il ne concourait d’abord à marquer l’époque où la société de l’hôtel Rambouillet commença à se dissoudre, e
mme respectable devait voir sa maison se fermer à la jouissance d’une société choisie, mais nombreuse ; jouissance toute noble,
e de sa fille Julie et le respect de son gendre. La dissolution de la société de Rambouillet fut l’époque ou commencèrent des s
olution de la société de Rambouillet fut l’époque ou commencèrent des sociétés d’un autre ordre, et où s’introduisit dans la lan
précieuse. Ce fut entre 1645 et 1648 que se formèrent ces nouvelles sociétés composées, pour la plupart, des débris de l’hôtel
y avait du mélange, non de mœurs, mais d’esprits ; et qu’elle est la société où il ne se rencontre pas des gens de mauvais ton
medis. Elle avait fait des romans ; mais tant qu’elle avait été de la société de Julie de Rambouillet, elle les avait publiés s
de ses nouvelles productions et les répandit sous son nom. Toutes ces sociétés naissantes se formaient une à une, sans éclat, sa
e seule fois au cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société  : cette société se trouvait fondée. La guerre de
cercle d’une femme qui l’en avait prié, illustrait sa société : cette société se trouvait fondée. La guerre de la fronde était
it pas être long. La guerre finie, leur régné devait commencer, leurs sociétés fleurir et se faire remarquer, prendre un nom et
ore ; et je prie mes lecteurs de tenir note de ce fait : que quand la société de Rambouillet s’est dissoute, et plusieurs année
ère. Avant d’aller plus loin et de rechercher ce qui succéda dans la société des gens du monde à l’hôtel de Rambouillet, ce qu
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
e période. — État et mœurs de la cour, vers 1630. — Composition de la société de Rambouillet. — Montausier : son caractère. Le
a cour, une autre autorité d’exemple et d’opinion, un autre modèle de société , une autre source de mœurs, d’idées, de principes
ilieu des tourments politiques qui les épuisent, d’entrevoir dans une société nouvelle un asile fermé à l’esprit de faction, et
la période que nous parcourons de 1630 à 1640, l’accroissement de la société de Rambouillet prouva l’éloignement que la terreu
la cour. On vit en 1635, entre les femmes qui se jetèrent dans cette société , mademoiselle de Bourbon-Condé, sœur du grand Con
onde-ci, ni dans l’autre. Dans le même temps encore fut reçue dans la société madame de Scudéry, femme de Georges, qu’il ne fau
ndu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société , agréable à Julie qui était du même âge, n’était
ge pour elle-même33. Au commencement de la période de 1630 à 1640, la société de Rambouillet recul avec ses anciens habitués Ge
homme du monde. Montesquieu avait son abbé de Guasco. Que dans cette société de Rambouillet il se soit trouvé un certain abbé
dans le monde34. Remarquez aussi que si l’abbé Cottin était de cette société , Boisrobert, l’âme damnée du cardinal, le plus ma
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
Chapitre XIII Suite de la 6e période, de 1650 à 1660. —  Sociétés d’élite qui prennent la place de l’hôtel de Rambo
i prennent la place de l’hôtel de Rambouillet. Après 1645, quand la société de Rambouillet commença à se dissoudre, comme nou
et il ne fit qu’en favoriser le développement et l’éclat. En 1650, la société de tous les rangs, de toutes les opinions, s’étai
ais auparavant disons encore quelque chose de l’ombre qui resta de la société de Rambouillet, après sa dispersion. Nous avons v
, de plus, plat prédicateur, mais homme de lettres et aimable dans la société . Il blâme Boileau de l’avoir accablé, ainsi que
dant je ne puis dissimuler que dans son épitre à Boileau il accuse la société de Rambouillet d’avoir réuni les sots ennemis du
in, l’espagnol, l’italien et la littérature, ses premiers pus dans la société se tournent vers l’hôtel de Rambouillet ; la marq
né, belle, brillante de jeunesse, d’esprit et de savoir, rechercha la société et ambitionna la confiance. Elle se dévoua à cons
ame de Sévigné livrée à elle-même, jetant ses premiers regards sur la société , sur ses connaissances, sur ses amis ; réglant so
pos mêlé l’amour et l’amitié42. L’entrée de madame de Sévigné dans la société intime de la marquise de Rambouillet la lia d’une
ns la période de 1650 à 1660, nous ne revoyons plus que dans d’autres sociétés , la marquise de Sablé, âgée de 42 à 52 ans, la co
stimé comme ami, n’était pas ce qu’il y avait de moins bon dans cette société . « Le cardinal d’Estrées, monsieur de Guillerague
es Nicole, les de Sacy s’assemblaient chez elle et formèrent toute sa société . En 1655, une nouvelle maison s’ouvrit ; ce fut c
le duc de Lauzun. Le savant Huet, évêque d’Avranches, fut aussi de sa société habituelle ; mais l’ami le plus ancien et le plus
» (Mém. de litt., t. I, p. 341.) Nous avons vu madame Cornuel dans la société du maréchal d’Albret, qui en fut amoureux. Plus t
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
avec le marquis de Rambouillet. — L’hôtel de Rambouillet. — Première société qui s’y rassemble. Nous n’avons que trop vu, da
de cette cour dissolue la grande exception qui donne naissance à une société de mœurs pures et d’esprits délicats, dont la fil
de cette cour de Henri IV dont nous venons de parler, que se forma la société de l’hôtel de Rambouillet. La première année du x
discorde et de scandale, à se confiner chez elle et à s’y former une société habituelle. Il était fort naturel à la jeune marq
es mêmes motifs concoururent à conduire chez elle et à réunir dans sa société celles des personnes de son rang, qui étaient enn
c’était l’émulation établie entre les sexes par leur mélange dans les sociétés particulières, depuis que Louis XII et Anne de Br
exe à l’autre. La licence est brusque, le cynisme laconique. Dans ces sociétés animées par la conversation des femmes, tous les
t nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société en parfaite parité avec les hommes. Admises à par
ois de caquetage, de cailletage, de commérage. Les hommes formant des sociétés séparées de celles des femmes ont leurs conversat
aginations. La conversation française, commune aux deux moitiés de la société , excitée, modérée, mesurée par les femmes, est se
. Je n’ai pu découvrir quelles femmes entrèrent les premières dans la société de la jeune marquise : on apprend seulement de Se
un ans. La conversation devint bientôt le principal attrait de cette société , et fut placée entre les plus vives et les plus n
érale : on en vint plus tard à mettre par écrit les conversations des sociétés particulières, on les livra à l’impression : on e
n verrons, plus loin le développement. Malherbe et Racan furent de la société la plus intime de la marquise, Racan devint passi
ntées. Peu de gens ignorent le mérite des écrivains qui formèrent la société de Rambouillet dans la première période de son ex
l’hôtel de Rambouillet ; tels furent les premiers amis, les premières sociétés de la marquise. Qui verra là la moindre preuve, m
6 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
us fidèle de la nature humaine, et la meilleure histoire morale de la société  ; qu’elle dût détruire certains ridicules, et que
pruderie, le savoir défiguré par le pédantisme, gênaient l’esprit de société qui devenait celui de la Nation. Les Médecins, ég
une franchise et une bonne foi très commode pour le Poète comique. La société n’était point encore une arène où l’on se mesurât
point qu’une grande idée philosophique, une vérité morale utile à la société , ait présidé à l’ordonnance de leurs plans. Mais
ources qui manquaient à ses prédécesseurs. Les différents états de la société , leurs préjugés, leurs prétentions, leur admirati
t point emprisonnés pour leur vie dans la sphère d’un seul état de la société , ne cherchaient point à accréditer des préjugés e
st qu’il ne s’est pas contenté de peindre les travers passagers de la société  ; il a peint l’homme de tous les temps ; et s’il
te, un esprit juste ; se placer à la hauteur nécessaire pour juger la société  ; savoir la valeur réelle des choses, leur valeur
is Auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de la société , c’est Molière dans Le Misanthrope. C’est là que
age pour prendre de la consistance, et servir aux divers usages de la société . Mais en même temps l’Auteur montre, par la supér
rôles de frère formerait peut-être un cours de morale à l’usage de la société . Cet art qui manque aux satires de Boileau, de tr
traits de ses figures, jamais il n’a peint à faux ni la nature, ni la société . Chez lui jamais de ces Marquis burlesques, de ce
n être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’homme de la société , la lecture réfléchie de ce Poète pourrait lui te
ileau le dit depuis à LOUIS XIV, celui chez qui tous les ordres de la société allaient prendre des leçons de vertu et de biensé
endre des leçons de vertu et de bienséance, se voyait retranché de la société . Ah ! du moins, s’il eut pressenti quelle justice
tte crainte. Le précepte d’être comme tout le monde, ayant fait de la société un bal masqué où nous sommes tous cachés sous le
p grand usage a effacé l’empreinte, ont été détruits par l’abus de la société poussée à l’excès. C’est peu d’avoir semé d’épine
insi, la vraie Comédie n’existera bientôt plus que dans ces drames de société que leur extrême licence (car ils peignent nos mœ
ui ne croirait, à nous entendre, que tous les vices ont disparu de la société  ? Ceux mêmes contre lesquels Molière s’est élevé,
découvrirait une nouvelle carrière dramatique ? Répandre l’esprit de société fut le but qu’il se proposa. Arrêter ses funestes
sans porter la main sur ses crayons, l’abus que nous avons fait de la société et de la philosophie, le mélange ridicule des con
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
nes qui ont pris sur eux de faire des applicatifs de cette pièce à la société de Rambouillet. — Exemples curieux et récents de
ez point à craindre de n’être pas à la mode. » Cette continuation de société intime avait lieu malgré la vie mystérieuse des p
re dont Molière l’a traité, annoncent assez que l’opinion de la haute société pesait tout à la fois sur la cour et sur le poète
l de cette comédie qu’elle n’a été ni inspirée par le spectacle de la société , ni avouée par l’art. C’est une œuvre de combinai
même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles,
ions primitives de l’esprit du poète ont été tournées contre la haute société et contre les hommes de lettres qui s’y étaient a
econnu ce qu’il y avait d’embarrassant dans sa position en face de la société qu’il voulait attaquer pour plaire au roi, et qui
ndignée de l’impertinence de Molière, qui avait joué les femmes de sa société et elle-même dans Les Femmes savantes, et que Mén
de Longueville, avec le cardinal de Retz, le duc de La Rochefoucauld, société habituelle de madame de Sévigné. Secondement, c’e
ède que la comédie de Molière, ou n’était pas une hostilité contre la société d’élite, ou était regardée par lui-même comme une
l’inclination du roi vers les mœurs douces, honnêtes, et polies de la société dont elle était un ornement. 85. Molière, poète
8 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
sait le malheur. — Le triomphe de madame de Maintenon est celui de la société polie. Ces deux années amenèrent enfin le dénoue
sollicitations de la cour de Rome, provoquées par les intrigues de la société , les conseils du chancelier Le Tellier et du marq
ement de sa vie, le triomphe d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fu
e d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fut l’ornement et la gloire.
: et c’est à l’honnêteté morale de madame de Maintenon, à celle de sa société tout entière, à la considération et aux aimables
sté d’autre fruit. Ce triomphe de madame de Maintenon fut celui de sa société tout entière. Elle le dut à la réunion des mérite
sa société tout entière. Elle le dut à la réunion des mérites dont la société des femmes d’élite était l’assemblage, à l’émulat
e qu’elle avait acquis dans leur commerce et leur intimité ; et cette société illustre se sentait dignement récompensée de l’ho
s de notre sujet, et que nous nous arrêtons ici dans l’histoire de la société polie, jetons un dernier regard sur les personnag
de décrire. Passons, pour la dernière fois, la revue des femmes de la société polie, des hommes de cour et hommes du monde, des
n faisaient partie. Les femmes célèbres qui restaient, en 1680, de la société de Rambouillet, étaient Madeleine de Scudéry, âgé
us. Mais le temps approchait où il faudrait qu’il s’amendât aussi. La société polie allait se propager dans celle de la marquis
té polie allait se propager dans celle de la marquise de Lambert. La société de la cour allait former la société dévote que La
le de la marquise de Lambert. La société de la cour allait former la société dévote que La Bruyère a si bien peinte. Elle alla
nde, et se renfermer par contrainte dans les bornes de décence que la société d’élite s’était données par sentiment et par bon
sseurs ; on verra le gros jeu s’allier à cette prétendue dévotion. La société polie ne pourra pas plus empêcher tout ce désordr
missionnaires chargés de lui donner la sanction religieuse. Pour les sociétés corrompues, elles ne firent que changer de vices,
riomphe de madame de Maintenon était celui de toutes les femmes de sa société , de leur esprit, de leurs mœurs, de leur a me dél
Rambouillet avait transmise épurée à ses élèves. À l’exemple de cette société , elle fit de la conversation et des correspondanc
9 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
1660 à 1670 (continuation de la septième période). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage.
élimine de la langue. Nous venons de passer en revue une nombreuse société qui n’est pas moins en opposition avec celle de l
mœurs et le langage grossier constataient leur impuissance contre la société polie, celle-ci prenait sur elles un invincible a
inage des esprits dans l’exercice continu de la conversation, dont la société de Rambouillet avait eu le mérite de fournir le p
ntausier, appelée à la cour de Louis XIV comme la représentante de la société des honnêtes femmes, avec laquelle le jeune monar
dans la persuasion que la bonne compagnie aurait suffi pour purger la société des affectations ridicules, et que sans elle la F
ainsi que ses actions et ses manières. Mon opinion sur le pouvoir des sociétés choisies n’est pas fondée uniquement sur cette ob
, ce qui s’appelait impudicité à l’église, s’appela obscénité dans la société polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de
10 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
re. — Méprise des écrivains qui imputent les critiques de Phèdre a la société de Rambouillet. — Autre méprise sur la satire de
s ici les rapports qui s’établirent entre les hommes de lettres et la société polie, lorsque ses progrès et les préférences que
ver, de suivre le changement qui s’opérait dans les mœurs de la haute société . Je vais ici donner des notions précises de cette
mouvement de ses personnages. Voyons l’effet que ce changement de la société produisit sur les trois poêles qui survécurent à
arrêter l’essor du poète, devant le changement des mœurs de la haute société . Dès 1674, il sentit qu’il lui convenait de se ra
létaire qui s’adapte à la fourmi ; mais il était aussi celui de cette société à qui les devoirs domestiques et les préceptes de
rvit à cimenter et à manifester l’alliance de nos deux poètes avec la société que favorisait chaque jour plus hautement une des
i en avaient fait partie ; je parie de madame de Maintenon. Entre les sociétés que j’ai citées comme formées de la composition d
e trop diffamée pour la cour même, et qui appartenait à la classe des sociétés dissolues de la capitale. C’étaient les restes de
maison de Rambouillet, dont il n’existait plus personne, lorsque les sociétés de Nevers et de ses parentes étaient florissantes
rce que je dois relever la méprise des écrivains qui ont confondu des sociétés si différentes, à l’occasion de la Phèdre de Raci
re : En 1677, quand Phèdre a paru, il y avait trente-deux ans que la société de Rambouillet était dissoute par le mariage de J
c l’hôtel de Rambouillet, telles que la duchesse de Longueville et sa société , étaient toutes hautement pour la Phèdre de Racin
ère jeunesse, tels que les d’Urfé, les La Calprenède, les Scudéry. La société du duc de Nevers, à laquelle elle s’était attaché
Mazarin, que Louis XIV avait voulu épouser, et qui était odieuse à la société fréquentée par madame de Sévigné, Il n’avait pas
ectionnaient mesdames de Sévigné, de La Fayette, de Maintenon et leur société , mais qu’ils en étaient venus au point de la resp
11 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de la bonne comp
ints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre di
int exemple et autorité. Quant au langage, je ne pourrais dire que la société de Rambouillet tout entière se piquât de la même
x, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de Mélite, qui est le premier ouv
Voltaire, qui fut libre, leste et gai, mais avec une retenue dont la société de madame Duchatelet lui avait fait sentir la con
douteuse ? C’est que chez les Romains, les femmes ne vivaient pas en société avec les hommes ; que les dames romaines vivaient
onnêtes. La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où les femmes sont en parité avec les hommes, par
rité avec les hommes, parce que c’est un devoir envers elles. Dans la société des femmes, la bienséance du langage est imposée
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
du roi et de madame de Montespan. — Habitudes de madame Scarron. — Sa société quand elle fut nommée gouvernante. Des amours du
de la dégrader, au moins de la déconsidérer, aux veux de cette noble société par qui elle était honorée et chérie. Enfin, et c
de ce prince. La position de madame Scarron était honorable dans une société honorée. Elle était une des plus remarquables per
iété honorée. Elle était une des plus remarquables personnes de cette société d’élite qui avait remplacé la société de Rambouil
remarquables personnes de cette société d’élite qui avait remplacé la société de Rambouillet. Elle avait fait connaissance avec
me de Sévigné, madame de Grignan, madame de La Fayette, avec toute la société de La Rochefoucauld. C’étaient mêmes idées, mêmes
la bonne compagnie ; elle n’avait pas cessé d’avoir des relations de société avec elle ; elle en avait d’habituelles avec mesd
ation à la place de gouvernante fut donc honorable pour elle, pour la société dans laquelle elle vivait, et pour le roi qui l’y
esprit, de la pureté de principes et de goût qui régnaient dans cette société , de la considération qu’y avait acquise madame Sc
ants naturels, aucune apparence de dévotion ne se rencontrait dans la société qu’elle fréquentait ; et j’ajoute qu’aucune appar
e tous les moments dont elle pouvait disposer pour se montrer dans sa société , afin que la curiosité ne cherchât pas l’emploi d
de devant, pour aller à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, afin que ma société ordinaire ne sut pas seulement que j’avais un sec
t à lui ôter tout air de mystère, et voilà pourquoi jusqu’en 1672, la société de madame Scarron continuait à la voir habituelle
13 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
la cour de François Ier sur la nation entière1, et le spectacle de la société infectée de ces mœurs nous a laissé de pénibles i
ssions. Mais un dédommagement s’offre à nous ; c’est le tableau d’une société d’élite, qui s’éleva, avec le xviie  siècle, au s
de et méritée. Sans doute, et c’est un malheur fort ordinaire dans la société , au milieu des esprits élégants et délicats que r
e Julie au duc de Montausier, qui était gouverneur de l’Angoumois, sa société se dispersa ; les habituées principales se firent
thrope. Et cependant on nous assure aujourd’hui qu’il en voulait à la société de l’hôtel de Rambouillet, dissoute depuis près d
ce de leur tâche, qui n’avait rien d’opposé, l’une étant de purger la société d’un ridicule, l’autre d’y introduire un mérite n
illet, à 1610, époque de la mort de Henri IV et de la formation de la société de Rambouillet. La 2e comprendra l’espace de 1610
14 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
blessent pas un préjugé ? — Pour arriver à son but, il jette dans une société polie et corrompue, un homme au cœur droit et hau
; ici Molière saisit à la fois l’individu dans tous ses détails et la société dans son ensemble. Le groupe qui forme le tableau
a mission sociale de la femme est tout autre ; elle sert de lien à la société humaine dont le faisceau pourrait être sans cesse
l’être de l’avenir, la femme est celui du passé; quand aujourd’hui la société entière marche à l’égalité, qui conserve religieu
qui doit seul souffrir d’indicibles douleurs, telle est la loi de la société . On pourrait apprécier la civilisation d’une époq
eauté nouvelle ? Molière, pour nous faire juger des vices de la haute société , introduit, parmi ceux qui la composent, un homme
anlable, serait un dieu et non pas un homme. Supérieur au reste de la société , il aperçoit un but grand et noble qu’elle ne voi
il le devait sous peine de n’en faire qu’une doublure de Philinte. La société a ses traditions, ses lois, ou mieux encore son i
ais parce qu’il n’en fait pas assez. Cet homme est à l’étroit dans la société  ; il porte un habit qui ne va pas à sa taille, se
ridicule, Molière n’avilit pas la vertu, mais il fait le procès à la société tout entière. SAUGEON.
15 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
reignit beaucoup, si elle n’interrompit tout à fait, les relations de société privée. L’essor des précieuses en fut arrêté. Mai
ù les précieuses s’établirent et furent désignées sous ce nom dans la société  ; comment ce mot changea de signification, à quel
igée par l’auteur pour plaire à la cour et à la masse corrompue de la société de Paris. L’incontinence générale ne pouvait souf
e qui suppose la personne tenant ruelle, exposée à la vue de tonie sa société . Cependant elle a servi de texte à un biographe m
es. Selon lui, « la précieuse devait se mettre au lit à l’heure où sa société habituelle lui rendait visite. Chacun venait se r
e multitude de faits et d’anecdotes qui concernent cette classe de la société , distincte du reste. « C’est, dit-il, la vanité e
ont point corps, elles ne font point agrégation ; mais elles sont une société libre, ou, comme le dit Somaise, un état libre d
nement n’est pas monarchique . C’est en effet une aristocratie que la société où le pouvoir passe d’une main à l’autre, comme l
nt si exactement les unes les autres, sont aussi fort recherchées des sociétés de la capitale. « Il n’est plus de femme dans Par
t plus de femme dans Paris qui ne veuille avoir une précieuse dans sa société , ou pour se mettre en réputation d’esprit, ou pou
t la liberté dont les femmes jouissent, et ont droit de jouir dans la société et dans la vie conjugale : la liberté préconisée
tous les jours. » Mademoiselle de Montpensier les représente dans la société des gens du monde, comme « fort sottes et fort ni
éché contre la religion, n’était qu’un tort d’opinion à l’égard de la société  : cette opinion irréfléchie était pardonnable à u
uvrages où le langage et les actions étaient aussi libres que dans la société dont le théâtre est l’image, il avait pu se croir
ce qui, dans ses pièces, était conforme à l’usage et aux mœurs de la société du temps, et encore trouver licite de jeter le ri
elle de Scudéry, les arguments des commentateurs de Molière contre la société de Rambouillet s’évanouissent, et l’abus qu’on a
abus qu’on a voulu faire de l’autorité de ce grand homme contre cette société célébré, blesse le bon sens ainsi que la justice.
our une adroite précaution contre les plaintes des personnes de cette société la préface où Molière déclare que sa pièce regard
licence qu’ils ont prise de lui imputer un outrage gratuit envers une société qu’il respectait, les autorise-t-elle à lui imput
s du premier rang, dont les hommes de la plus haute condition sont la société nécessaire, habituelle, sont les amis la famille 
t l’adresse de leur faire croire qu’il n’avait voulu attaquer que les sociétés de province (les peckes provinciales) ». M. Tasch
rché dans les écrits du temps l’occupation que les femmes de la haute société mêlaient à la conversation. J’aurais voulu voir e
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
Agitations et corruption de la cour – Causes d’accroissement pour la société de Rambouillet entre 1610 et 1623. La régence de
ontraste avec ces désordres et ces petitesses. Entre 1610 et 1620, la société de Rambouillet reçut un accroissement d’hommes il
du monde. Il trouvait un double avantage à la fréquentation de cette société , celui de satisfaire le goût très vif qu’il avait
écrits du temps n’indiquent pas les femmes qui faisaient partie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle
lupart, attachés à quelque grand, et faisaient partie de sa cour : la société de Rambouillet les fit entrer en société de pair
aient partie de sa cour : la société de Rambouillet les fit entrer en société de pair à pair avec tous. Jean Marot avait été le
aces étaient fort honorables, mais elles étaient dépendantes. Dans la société de l’hôtel de Rambouillet, au contraire, l’homme
ur du temps, la félicite de son talent pour le dessin. Son plaisir en société était la conversation ; le plaisir extraordinaire
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
période). — Madame de Maintenon destinée à assurer le triomphe de la société polie. — Commencement de madame de Maintenon. — S
hons à la fin de cette guerre élevée entre la politesse sociale où la société polie, et le dévergondage de la société corrompue
re la politesse sociale où la société polie, et le dévergondage de la société corrompue, et les affectations de la société préc
et le dévergondage de la société corrompue, et les affectations de la société précieuse. La victoire paraît vouloir se décider
’excès de ce désordre même avait concouru à en amener le terme, et la société polie avait marqué le moment d’une réforme, pour
ême. Il est, ce me semble, curieux de savoir comment l’autorité de la société polie, la considération qu’elle donnait aux perso
ugle dévotion. L’histoire de madame de Maintenon comprend celle de sa société . Elle a de l’intérêt par elle-même ; il n’est pas
elle de temps en temps, et la conduisait dans quelques maisons de sa société , entre autres chez Scarron, où elle fit connaissa
un outrage. Les amis qu’elle s’était faits dans le premier rang de la société , lui restaient. Le maréchal d’Albret, alors comte
ubles d’emprunt , et dans le ive on voit pourtant que les gens de sa société allaient la visiter. « Quoique j’aie éprouvé de l
l ne suffisait pas encore d’y être aimable, il fallait l’être pour la société entière, et ne l’être pour personne en particulie
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49
e 1610 à 1620. Que reste-t-il donc de prouvé sur le caractère de la société de Rambouillet et sur ses effets pendant les ving
voici : L’hôtel de Rambouillet nous offre d’abord le spectacle d’une société qui, sous les auspices d’une femme jeune, belle,
u’au temps de la révolution. Nous voyons en troisième lieu dans cette société d’élite un mélange heureux de personnes des deux
érité, que nous le devons au mélange et à la parité des sexes dans la société dont l’hôtel de Rambouillet donna le premier exem
19 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
e la cour et de la capitale, d’un côté, avec les mœurs retenues de la société spirituelle, décente et polie de l’autre, avec le
ui servirent de modèle à la multitude ; viendra ensuite l’étude de la société d’élite ; et enfin celle des précieuses. Louis 
qu’il n’aurait jamais la pensée d’épouser cette étrangère, et que sa société serait pour lui un amusement sans autre conséquen
e de François Ier . Ici il ne s’agit que des mœurs d’exception, de la société dite des précieuses, et de la société d’élite que
ue des mœurs d’exception, de la société dite des précieuses, et de la société d’élite que j’appelle la société polie. Nous parl
ociété dite des précieuses, et de la société d’élite que j’appelle la société polie. Nous parlerons séparément de ces deux clas
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
regarder la révolution opérée dans la langue comme l’ouvrage de deux sociétés distinctes qui se partageaient la société général
ue comme l’ouvrage de deux sociétés distinctes qui se partageaient la société générale des femmes honnêtes. Je vais y concourir
s. Je vais y concourir pêle-mêle, qu’on me passe cette expression, la société dite des précieuses, et séparément la société cho
se cette expression, la société dite des précieuses, et séparément la société choisie. Je parlerai d’abord du concours général.
1, comme 800 personnes académiques qui se partageaient en différentes sociétés mixtes de galanterie décente et de langage soigné
précieuses. Je passe au second travail dont j’ai parlé : celui de la société choisie, c’est-à-dire de bonnes mœurs, de bon ton
férentes formes du langage, ne l’étaient pas : ce fut l’ouvrage de la société polie. Par sa conversation, la vie sociale s’étai
21 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
e ? Néanmoins, quand la maîtresse du roi ne fait pas scandale dans la société , la société est plus corrompue que le roi, parce
s, quand la maîtresse du roi ne fait pas scandale dans la société, la société est plus corrompue que le roi, parce que, en l’im
et sans frein, et de mœurs très libres. La Fontaine fut reçu dans sa société , Ce fut le genre de conversation à laquelle elle
y amena aussi. La duchesse de Bouillon trouvait du plaisir dans cette société  ; elle présenta nos poètes à ses sœurs, la duches
des mœurs si rigides, fit l’apologie de Joconde. En 1664, on voit la société des quatre amis devenir plus étroite, à mesure qu
22 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ableau si riche et si varié, où le peintre semble avoir transporté la société contemporaine tout entière, ne pouvait échapper à
a coquetterie et à la médisance. Après cela, ouvrez le Mémoire sur la société polie. M. Rœderer vous apprendra que c’est d’aprè
omique puise .ses inspirations à deux sources différentes : l’une, la société qui l’entoure, avec ses ridicules et ses vices pa
es et de tous les pays ; transporter sur la scène la vie intime de la société tout entière ; embrasser d’un coup d’œil l’unité
ux quelques traits empruntés à ses contemporains : « Le théâtre et la société , dit Chamfort, ont une liaison intime et nécessai
it mauvaise grâce de le contester. Ainsi, un type bien commun dans la société polie du XVIIe siècle, était celui de Philinte, h
u à la vertu simple et douce, que n’a pas atteinte la contagion d’une société pervertie. Ce type a peu exercé la curiosité des
raits particuliers sont venus se fondre dans le tableau général de la société contemporaine, et la peinture de cette société el
tableau général de la société contemporaine, et la peinture de cette société elle-même a été subordonnée, dans le travail du p
re lui-même, interprétant ses chefs-d’œuvre, racontait à cette grande société française l’histoire intime de son cœur et de ses
e de Montausier. 7. Tallemant des Réaux. 8. Rœderer, Mémoire sur la société polie, 1835, p. 219. — Sainte-Beuve, Causeries du
I, p. 314. — F. Genin, Vie de Molière, p. XXVI. 9. Victor Cousin, La société française au XVIIe siècle, d’après le Grand Cyrus
23 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
. Il montra d’abord indifféremment tous les objets que lui offrait la société presque naissante ; il dut même, dans son origine
inture des contrariétés, des maux ordinaires que l’on éprouve dans la société . Mais cette seconde espèce d’intérêt, par sa natu
. Véritable problème. Non ! tout s’explique. Dans l’état actuel de la société , et depuis bien longtemps, la civilisation a fait
i grands progrès, qu’elle s’est répandue sur toutes les classes de la société . Le peuple a perdu son caractère primitif, il n’a
n’est pas une seule nuance de notre cœur, c’est tout son ensemble, la société entière, qu’il a peints ; il a voulu enrichir son
ue, d’un côté il lui a découvert tout le cœur humain, lui a montré la société entière, tous les vices attachés à son essence mê
que son inflexibilité ne ferait qu’irriter les hommes et troubler la société . Le but de Molière a été de dépouiller la vertu d
semblables, le sage, pour son propre bonheur et la tranquillité de la société , doit être indulgent pour les fautes des autres h
emblables, le rendent digne du mépris général, celui contre lequel la société entière doit réunir tous ses efforts, qu’elle doi
onsidération. A l’exemple de la cour, toutes les autres classes de la société se faisaient remarquer par leur piété. C’était un
24 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
re qui marqua un terme à la protection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la société d’élite ; l’esprit
otection que les lettres donnaient à la société licencieuse contre la société d’élite ; l’esprit satirique de Boileau, la court
e La Fontaine, s’arrêtèrent en même temps devant les progrès de cette société  : comme ces progrès atteignaient la cour elle-mêm
existaient entre madame Scarron, madame de Sévigné, sa fille, et leur société . Le jour de Noël 1673, la même à la même : « Rien
adultérins, furent enrichis de tous les droits des légitimes dans la société , décorés du surnom de la maison régnante, et de n
25 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
apable de lutter contre ce penchant, élevé dans un siècle et dans une société où sur ce point la morale n’était pas très exigea
peut reconnaître dans le hasard des événements, dans les mœurs de la société et dans les caractères des hommes, trois sources
de Rambouillet, au commencement du XVIIe siècle : centre d’une vie de société très brillante et très active, il devint bientôt
nt bientôt le centre de la vie littéraire du temps. L’influence de la société , lorsqu’elle est contrebalancée par celle de la f
vie élégante. Mais si tous les contrepoids font défaut, si la vie de société s’empare de l’homme tout entier, son influence a
des sentiments, et l’art de plaire supplée à l’art d’aimer. La haute société française du commencement du XVIIe siècle donna d
ait dans les intrigues auxquelles on dut la Fronde. Restait la vie de société  : son influence exclusive produisit ses effets or
s, apporta un contrepoids à l’influence jusque-là unique de la vie de société . Il représentait la seule idée qui pût alors donn
éré, mais sans porter atteinte aux exigences recherchées de la vie de société . Après comme avant, cette pudeur ombrageuse d’un
en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choqu
isie a beau jeu. Le formalisme en est l’introducteur naturel dans les sociétés humaines : qu’il le veuille ou non, il la traîne
e jamais, l’hypocrisie s’étant raffinée dans les hautes classes de la société , et y jouant son jeu avec audace et liberté, Moli
un grand rôle , c’est que l’hypocrisie en a joué un semblable dans la société française. En donnant à chaque race son génie, la
tude que le génie du mal s’est emparé du cœur de Iago ; c’est dans la société que le génie de la bassesse s’est emparé de celui
s dégoûtant des vices qu’enfantent la vieillesse et la corruption des sociétés humaines, se cachent l’instinct brutal et la sens
se dessinent au premier plan; au second, s’agite et se meut toute une société , qui sert à dessiner le milieu dans lequel l’acti
imène annonce une visite, puis deux, puis trois, et bientôt toute une société se trouve réunie chez elle. C’est d’abord Acaste
re le salon de Célimène. C’est un tableau en raccourci des brillantes sociétés du temps. Célimène y a des flatteurs, des amis et
inoé en est jalouse et lui fera les plus noires perfidies. À peine la société est-elle réunie qu’il s’engage une de ces convers
êmes, les âmes que le monde a froissées prennent leur revanche sur la société en dressant son acte d’accusation, et dans leur s
ir sur les vapeurs de la nuit. Il est né et il a grandi au sein d’une société qui savait les Maximes de La Rochefoucauld, et qu
est celle de la brusque franchise tombant inattendue au milieu d’une société trompeuse ; celle de la passion véritable éclatan
ne plus à penser. Jamais il n’a peint d’une manière aussi complète la société de son temps : marquis ridicules et vaniteux, pru
es pédants et affectés, coquettes gracieuses et médisantes, hommes de société polis et de bon ton, presque tous les types que M
i préparé de longue main, soit par les expériences qu’avait faites la société française, soit par celles que dans sa vie intime
es de la Fronde, et l’on comprend sans peine que la physionomie de la société française à cette époque ait fourni aux observate
s d’un véritable intérêt. Elle nous le montre prenant au milieu de la société du XVIIe siècle un rôle assez semblable à celui q
e, mais elle le traite de fort haut; elle réserve ses grâces pour les sociétés des beaux esprits; elle veut conquérir doctement
rche, les sujets comiques fournis par les travers et les ridicules de société . Les Femmes savantes sont peut-être le type le p
de son art risque de faire tomber dans le genre grossier, de voir les sociétés les plus élégantes; en revanche, le poète tragiqu
ce qu’il y avait alors de chevaleresque et de généreux dans la haute société française, à côté de Racine, qui répond si bien a
eul que Molière ait connu. Enfant du XVIIe siècle, né au milieu d’une société qui comprenait peu la nature, qui n’en avait ni l
nus : il souffre de tout ce qui blesse la règle. Pour peu que dans la société qui nous entoure de pareilles anomalies soient fr
Racine, tous les héros ont le même langage, le langage idéalisé d’une société d’élite; dans Molière, l’homme du monde parle en
’occident. Partout le moyen âge est double : partout il renferme deux sociétés , deux civilisations, deux sciences, deux langues.
Il fallut recommencer au XVIIe siècle; et cette fois, au milieu d’une société aristocratique et raffinée, on s’y porta avec un
e la barbe est la toute-puissance, Bien qu’on soit deux moitiés de la société , Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité 
rapports sociaux deviennent plus nombreux et plus délicats. Dans les sociétés primitives les voies étaient toutes tracées : le
stique soit le centre de ses affections, et qu’elle ait pour première société son mari et ses enfants. En elle réside le génie
que depuis longtemps lui avaient faite l’histoire et les mœurs-de la société française. Le rôle de la femme, dans l’antiquité,
rôle de la femme au moyen âge se trouva équivoque et double. Dans la société chevaleresque, elle fut adulée et courtisée; dans
vantage et sans que, au fond, le contraste eût disparu. Dans la haute société , l’esprit chevaleresque subsistait. Au XVIIe sièc
dehors du mariage; que, indépendamment de toutes les relations de la société et de la famille, ces facultés conservent leur pr
en au monde ne saurait la remplacer. La mère de famille joue dans les sociétés humaines un rôle éminemment conservateur, non pas
satisfaits si nous cherchons ce qui peut trahir l’esprit du poète. La société au milieu de laquelle il nous place n’est qu’une
du poète. La société au milieu de laquelle il nous place n’est qu’une société de dupes et de fripons. Pas un seul personnage su
e caractère, mais seulement une fonction. Ce n’est donc pas une belle société que celle où nous transporte l’avocat Patelin, et
sant pour la ruse qui triomphe, et si peu difficile dans le choix des sociétés , où, comme dans Patelin, la peinture de la méchan
l’idéal qui s’y révèle ? C’est d’abord celui que rêvait l’élite de la société du temps, celui que réalisent diversement Ariste
Ie siècle, l’honnête homme devait avoir passé par l’école de la bonne société : tous les travers qui font sotte figure lui étaie
Dans Le Misanthrope, Molière n’invoque plus seulement le droit de la société ; il invoque aussi le droit plus élevé de la natur
ageait soigneusement entre les salons et le confessionnal. Les bonnes sociétés recevaient deux sortes de personnes : les unes d’
nement la liberté d’être homme d’honneur, sortir nnon seulement de la société , mais de l’église du XVIIe siècle. Mais si Molièr
on verra qu’il a prédit de bien des manières le sort qui attendait la société française. Bossuet, qui aimait à soulever le coin
eu d’impuissance, sinon un cri de détresse parti des entrailles de la société française ? L’homme d’honneur y est à l’étroit, e
se nomme Aristophane ou Molière, il est le véritable prophète de ces sociétés déjà atteintes au cœur, qui s’enivrent de leur pr
26 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
succomba devant l’honnêteté, parce qu’elle était appuyée sur la haute société , qui joignait le bon goût à la délicatesse des mœ
e société, qui joignait le bon goût à la délicatesse des mœurs. Cette société faisait cause commune avec la cour contre le mauv
nce dans le monde était finie depuis longtemps ; les traditions de sa société étaient dispersées et en faisaient fleurir de nou
27 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ui ne change point, celle des usages et des ridicules passagers de la société , il a fallu rechercher dans la foule des écrits d
vogue, toutes ces locutions qui contribuent à caractériser l’état de société , ont été discutées dans des notes qui en rapporte
Madame Jourdain, personnages entre qui l’éducation et le rang dans la société mettent la plus grande différence possible de sen
état où il l’a laissé ; enfin, j’examine l’influence réciproque de la société sur son génie, et de ses ouvrages sur les mœurs.
de plusieurs termes empruntés à l’escrime, une de ces habitudes de la société , qui passent dans celles du langage6. Personne ne
des rapports assez nombreux ; et, chez les deux peuples, l’état de la société était à peu près le même. Ce n’est pas uniquement
s, leurs péripéties et leurs dénouements. Malheureusement, un état de société d’où les femmes honnêtes étaient exclues, n’admet
ue : aussi Plaute paraît-il avoir négligé l’étude de l’homme et de la société , et avoir appliqué presque uniquement son génie n
aucun successeur, soit que le champ de la comédie, si borné dans une société telle que nous l’avons décrite, eût été épuisé pa
i singulière espèce de drame) n’est pas sans doute une peinture de la société espagnole ; mais elle est du moins un genre de pl
e le libre développement de toutes ses facultés, et où l’esprit de la société n’impose pas à tous les individus le joug d’une u
les faits de la Bible ou de la Légende. En France, ils formèrent une société appelée Confrérie de la Passion de Notre Seigneur
sont pas ceux où il produit. La comédie surtout a besoin du repos des sociétés . Au sein de l’agitation politique, elle ne peut p
qui ne sont que des habitudes, suivent leur cours naturel ; enfin, la société , modèle du poète comique, pose devant lui ; il pe
ortunes et ces variétés de ridicules qui constituent la meilleure des sociétés possibles pour la Muse de la satire et celle de l
re étaient d’autant plus propres à le seconder, qu’alors l’état de la société était un état de crise, également éloigné de la g
les plus favorables à l’étude des mœurs. Presque aucune portion de la société ne put échapper à ses regards. Né dans la classe
; et, de ce moment, toutes ses études eurent pour objet l’homme et la société . Le but de la comédie est de corriger ; son moyen
mbattu les ridicules, parce qu’il le pouvait faire avec fruit pour la société . Dans ce dessein, il a dû placer à coté de chaque
différentes portions de l’espèce humaine, telles que la nature ou la société les distinguent ; ils ont mis sur la scène des fi
Cette différence qui doit exister entre les originaux que fournit la société et les copies que l’art en présente, existe entre
exactes et les couleurs véritables de l’homme. Et quel peintre de la société a mieux senti, mieux observé que Molière, cette m
abits, la mesure du geste, et jusqu’à l’étendue de la voix, et, d’une société d’hommes si diversement organisés, fait comme un
développées, les vices et les ridicules innombrables qui infestent la société . L’intrigue de l’École des Femmes est la plus sin
morale, les lettres et les arts, la comédie, image trop fidèle de la société , ne reproduisait plus que des caractères effacés,
être médiocrement satisfait.Un jour qu’il devait en faire lecture en société , on pria d’abord Boileau de réciter sa satire II,
s qui avaient ou croyaient avoir du talent pour la déclamation. Cette société , qui éclipsa bientôt toutes les sociétés rivales,
nt pour la déclamation. Cette société, qui éclipsa bientôt toutes les sociétés rivales, fut appelée l’Illustre Théâtre. La troup
on luth, son théorbe, et ses deux petits pages ou enfants de musique, société suspecte qui lui valut les épigrammes de Chapelle
t amis autant que le permettait cette différence d’âge ; et les mêmes sociétés , les mêmes repas les réunissaient souvent79. Moli
e distance d’âge aussi grande qu’entre Molière et Racine, et dont les sociétés , ainsi que les habitudes, étaient fort différente
profonde ; et elle peut devenir triste, quand c’est à l’homme ou à la société qu’elle s’applique. Celui qui fit tant rire, ne r
s, à moins qu’il ne lui arrivât de ne songer à rien. Molière, dans la société , était sur le terrain même de ses études : quand
élices ? Il consentit bien à ne vivre que de lait et à s’abstenir des sociétés que formait l’amour du vin et de la bonne chère ;
par Palaprat, qui eut le bonheur de se trouver avec Molière dans leur société , qu’aimait à réunir chez lui un peintre de leur p
Suivant l’état de ces gratifications, qui vient d’être imprimé par la société des Bibliophiles français, Molière reçut la sienn
venus depuis. Les douleurs les plus légitimes suivant la nature et la société , n’obtenaient point alors, pour se calmer, la moi
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
taire, eut l’adresse de se faire admettre à quelques séances de cette société  ; il proposa au cardinal de lui donner une forme
uvra, intrigua ; le cardinal se mit en avant. Pendant ce temps-là, la société s’accrut de dix-neuf membres, et s’éleva à vingt-
limpidité parfaite. Rien ne m’a appris si Descartes était alors de la société de la marquise. Mais on voit dans les lettres de
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
e période). — Mœurs de la cour. — Mœurs des précieuses. — Mœurs de la société d’élite. — Madame de Montausier, gouvernante de M
est habituellement retenue à la cour par sa place de gouvernante. Les sociétés formées des débris de l’hôtel Rambouillet, les fe
roi nomme pour gouvernante de M. le Dauphin, une des personnes de la société représentée par Molière, dans ses Précieuses ridi
30 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ence de son humanité en Grèce ; non encore comme individu, mais comme société politique. Les idées et les sentiments, qui sont
en même temps le droit sacré du prince, qui est l’auguste tête de la société politique. Les deux parties entendues, les juges
ns, partant de leur personnalité comme centre, enveloppaient toute la société dans un cercle d’activité généreuse. Bienfaiteurs
res, où il a eu le bon goût de peindre sans colère, sans amertume, la société dissolue de son temps, se perdant elle-même par l
rit universel ayant pris enfin conscience de lui-même, non plus comme société politique seulement, mais comme individu, la pers
la comparaison de leurs œuvres avec celle de l’auteur espagnol. Notre société moderne, il faut l’avouer, est directement contra
ce ne peut rien décider sans l’avis d’une assemblée de bavards230. La société ressemble à un parterre soigneusement ratissé, ém
u moyen âge expirant contre les premiers efforts d’organisation de la société moderne. Le temps où vivent Gœtz et Franz de Sick
eunes niais, dont le rêve est de ressusciter la chevalerie dans notre société moderne237. Le héros de roman regarde comme un ma
oderne237. Le héros de roman regarde comme un malheur qu’il y ait une société , une famille, un gouvernement, des lois, parce qu
conséquent, se rencontre plutôt dans les conditions inférieures de la société , parmi les hommes simples, qui sont me fois pour
e nous met devant les yeux l’image de la dégradation des mœurs, d’une société corrompue et dépravée qui se détruit par sa propr
n coup d’œil sur celle qui lui est opposée. Nous la trouvons dans une société parvenue à se constituer comme État. En effet, da
t plus, comme les héros des âges mythologiques, la tête vivante d’une société qu’ils dirigent, mais un centre plus ou moins abs
de matériel et positif… Ils se proposent de changer et d’améliorer la société … Finalement ils se marient et détiennent d’inoffe
31 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
s ou en bêtes. La question du mariage n’est point à discuter dans une société polie, et je ne sais pas de société si grossière
e n’est point à discuter dans une société polie, et je ne sais pas de société si grossière où elle ne soit résolue par l’instin
ns esprits malades de délicatesse ou de tempérament. Molière, dans la société polie du dix-septième siècle, et dans l’élite mêm
a société polie du dix-septième siècle, et dans l’élite même de celte société , vit des roués et des précieuses. Il s’en prit d’
s des deux sexes, que le mariage est la base, et la moralité de toute société humaine, n’a pas été proclamée plus haut, dans le
ime et d’échange de devoirs qui constitue la famille, et par suite la société .   Que deviendrait Orgon et sa maison, si Elmire
32 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
arfois la tâche qu’on s’est imposée. Le fondement nécessaire de toute société humaine est la famille. Les liens de respect, d’a
me envers Dieu. Le mariage est ce qui fonde la famille, et partant la société tout entière ; mais il n’est pas la famille. Par
de l’Europe moderne ; mais les petites tribus et les grands Etats, la société humaine sous toutes ses formes, reposent égalemen
els aujourd’hui, c’est que l’esprit de famille s’en est allé de notre société , par notre faute, et aussi par celle de Molière.
ans la famille grandissant autour d’eux avec amour et ^soumission. La société entière est une immense forêt où les vieux arbres
fils du peuple. Molière, avec une grande liberté de génie attaqua la société d’alors dans ce qu’elle avait de plus mauvais et
ine excusables ailleurs, deviennent là de véritables crimes envers la société qu’on doit servir à proportion de ses facultés. E
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
sait la considération qui s’attachait à l’hôtel de Rambouillet. Cette société et la cour étaient deux mondes différents, où les
ient au ton dominant. Plus la cour était agitée et corrompue, plus la société de Rambouillet était recherchée et florissante. E
ouillet, et me semble prouver que les principaux personnages de cette société , au lieu d’être des modèles de mauvais langage, c
34 (1900) Molière pp. -283
el de Rambouillet et l’hôtel de Bourgogne suffisaient à la cour, à la société polie de Paris, tandis que lui-même ne suffisait
le de ses propres souffrances et des misères et des souffrances de la société de son temps, et qui recevait sa profondeur même
leur jargon ! Il attrape de même dans Le Misanthrope le langage de la société la plus polie, comme, dans les scènes de paysans,
pris, non pas autant qu’on pourrait le croire, la femme telle que la société l’a faite, non pas telle que la bonne éducation d
aussi rapprochés de la nature brute que cela se peut dans un état de société civilisée et avancée. La crédulité, la vanité, mê
s amèrement, comme une plainte, en levant les mains au ciel contre la société de son temps, non, il le dit, parce qu’il le voit
hant. Voilà tout ! Eh bien, ce genre de conception du monde et de la société , Molière l’a eu et l’a rendu, parce qu’il l’avait
en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choqu
e43. » Il l’entend en ce sens qu’un gentilhomme vivant mal, dans une société où il a l’idée de se servir de ses prérogatives e
actère général de Molière, les procédés de son génie, les mœurs de la société qu’il a peinte, sa conception du monde et de son
t il y en avait deux : affranchir la famille, et affranchir la vie de société de certaines gênes et de certaines entraves qui p
prétends qu’il n’y a maintenant nulle part, dans aucune classe de la société , de femmes malheureuses, ni sur qui pèse aucun jo
s et la décadence des institutions, selon la direction imprimée à une société par les grands esprits, selon l’idée même qu’on s
s, selon l’idée même qu’on se fait des devoirs de la famille et de la société . Non, les idées compteraient pour trop peu dans l
hose du doigt par un exemple précis, tiré de l’histoire même de notre société et de notre comédie ; l’exemple est non seulement
femme ait des clartés de tout. Et, en effet, il faudrait plaindre la société si les femmes étaient condamnées à l’ignorance, t
Il a dégagé, si je puis ainsi dire, et mis hors d’entraves la vie de société  ; d’abord en rappelant au naturel la langue des s
uant des précieuses ; il a surtout rendu un grand service à la vie de société par sa guerre contre tous les genres de pédantism
fait, mais seulement pour adoucir deux monstres funestes à la vie de société , l’orgueil du sang, la morgue, qui parque chacun
ort contribué à créer, au-dessus des castes et des professions, cette société française, et surtout parisienne, type achevé de
ns, cette société française, et surtout parisienne, type achevé de la société élégante ; qu’avoir, dans chaque profession, pros
je ne sais quoi de raide et de rebutant ; qu’avoir enfin formé cette société française où l’on n’est accepté que si l’on n’a p
epté que si l’on n’a pas de prétention, que si l’on se fait modeste ; société si ouverte à tous, si humaine, qui n’a d’autre co
cace et la plus décisive. Molière a donc eu, dans l’histoire de notre société et de nos mœurs, une action considérable ; mais j
s élégances et de son brillant éclat, il s’y retrouvait lui-même ; la société du temps, telle qu’elle était, en partage la resp
pour s’attacher à ce qui est général, un fait tout à l’avantage de la société que nous sommes frappe les yeux. Il y a maintenan
isage, sans altérer la physionomie, pour les accommoder au goût d’une société plus polie, tant ils ont de saveur et de vivacité
mais seulement pour adoucir ces deux fléaux, si funestes à la vie de société , l’orgueil du sang, qui enfermait chacun dans sa
boteux, d’avoir créé, au-dessus des classes et des professions, cette société française, type achevé de la société élégante, où
lasses et des professions, cette société française, type achevé de la société élégante, où l’on ne plaît qu’en apportant comme
rs tristes qu’elle a quelquefois et qui la gâtent, d’avoir créé cette société si polie, si appropriée à tous et en définitive s
œuvre de l’esprit. Louer ce qu’il y a d’humain et de tolérant dans la société française, c’est faire l’éloge de l’esprit qui a
’a-t-il pas subis de son vivant et après sa mort même, tenu à part la société polie pour la profession qu’il avait embrassée po
e Molière dans la peinture des mœurs et la critique impitoyable de la société du xviie  siècle, le sage et triste La Bruyère, j
erdira de rien défigurer. Aussi serait-ce traiter trop légèrement une société , de lui dire : « Ton théâtre est plein de Scapin,
eux et profitable pour nous, messieurs, d’apprécier à cette mesure la société de l’ancien régime. Il sera curieux de voir comme
tacher à ce qui est général, un fait tout à l’avantage de la nouvelle société sur l’ancienne frappe les yeux : il y a maintenan
ement leur faiblesse et leur sympathie quand même pour cette ancienne société française qui les a tant aimées, qui s’est enorgu
n aimable, de liberté, qui donnait à la corruption même de l’ancienne société un charme que bientôt, peut-être, on cherchera va
35 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
bruyamment. On l’approuve d’un air accablé ; on maudit avec lui cette société gangrenée qui le fait souffrir ; c’est un héros,
el est le domaine essentiel de la comédie. Pour faire la satire de la société , quel meilleur choix que celui du Misanthrope et
re : mais il parait évident, tout d’abord, qu’il a voulu y peindre la société , disons même la bonne société : et son génie d’au
out d’abord, qu’il a voulu y peindre la société, disons même la bonne société  : et son génie d’auteur comique l’a tout naturell
énie d’auteur comique l’a tout naturellement porté à jeter dans cette société , pour en mettre en relief les côtés bons ou mauva
’excès même de sa vertu puritaine ne tend à rien moins qu’à rendre la société impossible ! Parce qu’à force de haïr le vice, il
iser la nature humaine. Il n’est pas pour le mensonge, il est pour la société  ; il n’est pas pour le vice, il est pour l’homme.
r nos travers et pour ces abus même qu’entraîne la constitution de la société humaine et sans lesquels elle ne fonctionnerait q
 ? Ah ! c’est que lui-même était une espèce d’Alceste, d’ennemi de la société , de misanthrope atrabilaire, et il sentait très b
mensonge, mais à la tolérance. En somme, le monde n’est qu’une grande société de tolérance mutuelle. Alceste est un être insupp
ige pas. Si tout le monde était aussi vertueux, il n’y aurait plus de société habitable ; je me demande comment on vivrait ense
mœurs. Je ne vois dans Molière qu’un but social : celui de peindre la société , de rire de ses travers et de l’aimer néanmoins,
36 (1801) Moliérana « Préface »
sent sur cet homme célèbre. On le suivra avec plaisir au milieu de la société , où il épie les ridicules pour les mettre en scèn
al, et son caractère d’originalité perce sur le théâtre comme dans la société . Élève d’un célèbre philosophe (Gassendi*), il mi
37 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Préface » pp. -
struction que le titre n’en promet. Ce n’est point une histoire de la société polie, c’est un mémoire ou la compilation d’une s
ur donner le fini à un ouvrage du genre de celui-ci. L’histoire de la société polie veut, pour être traitée convenablement, une
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
L’Astrée de d’Urfé – Période de 1610 à 1620. En 1610, pendant que la société de Rambouillet prenait un heureux essor, la publi
bre et presque du lit de la dame ; il fallut partager avec eux. Cette société ne le rebuta pourtant point : sa femme devint enc
lli à l’hôtel de Rambouillet, ni si l’auteur s’introduisit dans cette société . Il est fort présumable que le Ier volume, qui ét
39 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
es sujets qu’elles traitaient seraient ridicules, sans doute, dans la société d’une bourgeoise de petite fortune qui aurait à s
rquise n’étaient pas les conversations générales et habituelles de sa société tout entière. Je crois, comme les censeurs de l’h
ns le monde, parler des mots que des personnes. La langue y gagne, la société aussi. La passion du bon langage doit être une pa
a pédanterie, ni la préciosité, ne laissaient jamais passer dans leur société une faute contre la langue, ni une locution doute
40 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
nte comment il arriva que madame de Montespan, sous les yeux, dans la société intime de madame de La Vallière, devint sa rivale
dit qu’il n’avait plus besoin d’étudier son art ailleurs que dans la société , et après avoir produit plusieurs chefs-d’œuvre d
ontespan, de son malheureux mari ; cependant elle fut, aux yeux de sa société choisie, un grave incident de cette scandaleuse u
’Amphitryon de Molière ! et quelle condamnation la pure vertu dont la société de Rambouillet avait été l’école, prononça par ce
41 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
res généraux. Mais parce qu’en conséquence des usages établis dans la société ces caracteres ne se produisent pas sous les même
de la ville à la cour, d’une ville à une autre ville, mais même d’une société à une autre, d’un homme à un autre homme ; il en
l homme, comme la satyre, mais d’une espece d’hommes répandus dans la société , dont les traits les plus marqués sont réunis dan
i se passe & se dit sur la scene soit une peinture si naïve de la société , qu’on oublie qu’on est au spectacle. Un tableau
s, qui donnent prise à la plaisanterie ; & le vice dominant de la société est de n’être pas sociable. Telle est la source d
un devoir de conformer ses sentimens & ses idées aux mœurs de la société , où les préjugés sont des principes, où les usage
lité de l’autre. Moliere met en opposition les mœurs corrompues de la société , & la probité farouche du Misantrope : entre
quels nous ne comptons ni le comique de mots si fort en usage dans la société , foible ressource des esprits sans talent, sans é
qui se faisoit en l’honneur de Dieu ou de la Vierge, il se forma des sociétés qui, sous Charles VI. en composerent des pieces d
la cour ; & pour se la rendre plus favorable, ils érigerent leur société en confrairie, sous le titre des confreres de la
des mysteres qu’ils devoient représenter. Après cette permission, la société de la passion fonda dans la chapelle de la Sainte
est un terme relatif. Ce qui est comique pour tel peuple, pour telle société , pour tel homme, peut ne pas l’être pour tel autr
traiter un méchant homme sur le théatre comme il doit l’être dans la société . Par exemple, il n’y a qu’une façon de renvoyer d
42 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
sse pour elle ; il a raison dans ses plaintes sur la corruption de la société  ; personne ne lui conteste les choses de fait qu’
isir ; en France, au contraire, ce sont les classes supérieures de la société qui ont longtemps formé le cercle où s’est renfer
quelques nuances de ce ton du monde si désirable et si privilégié. La société émousse tout ce qu’il y a d’anguleux dans les car
ial de la classe bourgeoise ; on lui en substitue un autre, auquel la société seule a donné naissance, et qui porte toujours le
on nomme en France de haut comique, ce n’est pas la vie mais c’est la société , cette lutte continuelle de vanités différentes q
urs s’il s’agit du vrai comique, le relâchement des mœurs de la haute société n’a rien de divertissant. Dans plusieurs pièces o
d’invention, et même sans aperçus bien fins sur les hommes et sur la société , il a pourtant montré d’une manière honorable dan
rait voir avec plaisir comme une justification de son horreur pour la société , mais qui ne peuvent produire qu’une impression p
t je parle se rencontre sans cesse dans les classes inférieures de la société , où elle n’a pas encore été étouffée par le raffi
aractères et des situations, mais celle des différentes classes de la société et des relations de famille, afin que cette peint
a plus légère négligence. Dans la haute comédie, le raffinement de la société française assure aux acteurs de cette nation une
43 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ffe ne peut appartenir qu’à certaines époques, à certains états de la société  ; mais dom Juan est un être monstrueux, presque i
er tout ensemble ce qu’il a de plus nuisible, de plus funeste pour la société et pour le vicieux lui-même. Or, l’aversion et l’
s et les mœurs appartiennent à Molière ; il les avait trouvés dans la société qu’il observait sans cesse, et dont il ne détourn
s hommes le sont aux yeux de Dieu, avaient cherché à se créer dans la société un autre genre de prérogative, celle de l’éléganc
isible, de funeste, et pour l’individu qui en est attaqué, et pour la société , si elle y est intéressée. L’impiété perverse de
la vaniteuse faiblesse de dédaigner la condition de leurs pères et la société de leurs égaux, de fréquenter et d’imiter les per
ravers, ni passion ; qu’elle n’est une censure ni de l’homme ou de la société , ni des caractères ou des mœurs. Le sujet de la p
’on lui doit. J’ai dit que la pièce de Pourceaugnac ne peignait ni la société ni les mœurs. Je n’en veux pour preuve que les pe
cènes éminemment vraies, où se montre l’homme tel que la nature ou la société l’a fait. Il en est une qui passe justement pour
t et les regrets qu’elles excitent, n’appartiennent pas seulement aux sociétés modernes : on les retrouve dans l’antiquité. Stre
44 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
enquête officieuse, le prince émerveillé souhaitât d’entrer dans une société dont la dévotion était si bien outillée ; qu’enfi
e importé d’Italie et dont raffolaient alors toutes les classes de la société . En 1660, le Palais voyait, et d’un fort mauvais
cessaires et honorables, avaient forcément, aux yeux des gens de la «  société polie. » un air d’inélégance. Il était sans doute
avait encore, contre elle, autre chose. Alors se produisait, dans la société française cultivée, un de ces mouvemens d’« antic
, lorsqu’ils parlent de la « cabale des dévots, » désignent moins une société particulière qu’un vaste ensemble de gens pieux t
t leurs efforts. Même l’immixtion dans la vie publique de ces petites sociétés , créées et dirigées par les Jésuites, ne fut pas
randi, les Jésuites n’auraient pas demandé mieux que de s’agréger une société nouvelle, analogue à leurs propres créations, et
simple groupement d’« honnêtes gens » pieux, mais comme une véritable société de « personnes ôtées du monde ; » — néanmoins, qu
ient ceux-ci d’entrer, au moins ostensiblement et en nombre, dans les Sociétés secrètes du Saint-Sacrement. Ce qui ne veut pas d
é du Saint-Sacrement était devenue, comme il arrive toujours dans les sociétés dévotes, le refuge d’une foule de coquins et de s
45 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
es, l’observateur, le peintre fidèle des vices et des ridicules de la société n’avait, pour ainsi dire, rien fait pour son art
thrope, les mœurs plus élégantes, mais moins dramatiques, de la haute société . Les nombreux personnages qui concourent à l’acti
jamais plus violemment contre les vices des hommes et les abus de la société , que lorsqu’il en est personnellement victime. Il
quelquefois sa propre opinion ; faisant à tout propos la satire de la société , et menaçant de rompre avec elle en fuyant dans u
particulier, y transporta, non plus une famille, une coterie, mais la société presque entière, et plaça, au milieu de cette fou
ie comique. Ce n’était pas assez toutefois d’un tableau complet de la société vue sous deux aspects différents, montrée dans ce
nte d’une espèce d’hommes assez commune dans les derniers rangs de la société , de ces hommes possédant un fonds naturel d’espri
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
ns le monde, on en par la diversement suivant les habitudes de chaque société . Dans ce conflit peu étonnant de diverses opinion
des mœurs, quelque corrompues qu’elles soient, c’est prétendre que la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à p
lois à part ; elles procèdent d’un instinct qui se développe dans la société avec la politesse des esprits, avec la délicatess
47 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
nterie des parasites, et enfin tous les éléments dont se composait la société sous les maîtres du monde. Mais passons aux temps
Bourgeois gentilhomme l’atteste. Mais, à mesure que les classes de la société se confondent, les mœurs publiques se pervertisse
i moins fidèle ni mains véridique. Tel était, Messieurs, l’état de la société à la fin du dix-septième siècle. Le dix-huitième
s dont il a donné le signalement au public, et qui se cachent dans la société sous un autre déguisement. Ah ! si tu revivais pa
48 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
t les lois sur lesquelles doivent reposer l’ordre et le bonheur de la société  : c’est à tort qu’il a été accusé de cette tendan
ginaires, et nous cherchons, souvent en vain, leurs pareilles dans la société  ! On assure que Je prince de Conti, charmé des ta
tteindre. Les Précieuses ridicules s’en prenaient aux ridicules de la société , et plus tard, lorsque Molière était à l’apogée d
es gens de cette condition comme formant un corps, une classe dans la société . Dans sa préface du Tartufe, il s’exprime avec ce
V. Le livre qu’ils étudient, est le monde ; ils tâtent le pouls de la société aussi fréquemment que celui de leurs malades, afi
mmes. Molière voulait peindre enfin largement les travers de la haute société , il fit le Misanthrope, sa plus belle création. C
ondera l’indépendance des esprits. Le Misanthrope étant, posé dans la société de Molière, Alceste ne pouvait se blesser que de
de Molière, Alceste ne pouvait se blesser que de ce qui remuait cette société  ; or, le bel esprit était alors une chose importa
ensée ne lui vient pas que son souffle pourrait abîmer un matin cette société de courtisans, de flatteurs, de juges corrompus,
rte en germe dans son sein tous les vices du second. Cela arriva à la société , dont Philinte est la personnification. Il en est
ien-être du plus grand nombre, et en démasquant, dans l’intérêt de la société , les traîtres, les lâches, les fripons qu’il renc
comédie satirique, celle qui fronde les abus des gouvernements et des sociétés , et ne s’adresse qu’à des intérêts éphémères ; en
uts de l’espèce humaine, c’est le tableau des abus et des torts de la société , et de la société française flagellée dans la per
maine, c’est le tableau des abus et des torts de la société, et de la société française flagellée dans la personne du noble com
é obligé de prendre ce moyen tombé en désuétude depuis lors. Dans nos sociétés modernes, moins un homme ressemble à un mari, plu
6 octobre 1669, au château de Chambord, devant toute la cour ; cette société choisie trouva les aventures du Limousin fort de
les plaisirs, et l’avènement du peuple a commencé. Ainsi marchent les sociétés . Si Molière est le Dieu de la nouvelle société fr
é. Ainsi marchent les sociétés. Si Molière est le Dieu de la nouvelle société française, cela peut s’expliquer en deux mots. Mo
e ce naturel de femme ? Le jeu faisait l’occupation favorite de cette société dissipée ! beaucoup de maisons ouvraient en quelq
us n’empêcherez pas la corruption. Il en était ainsi de cette vieille société . La contagion des mœurs répandit dans l’air des é
qu’il a voulu dessiner. Son esprit mobile était comme un miroir où la société se reproduisait sous toutes ses faces. Il est un
49 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
santé ? Il me semble évident que quand madame Scarron se retira de la société qu’elle fréquentait, sans dire pourquoi, et se re
ne réforme dirigée par un savant théologien. Elle voulait préparer la société à son absence, et faire dire : Elle est dévote, n
lié de comprendre cette maison entre celles qui étaient ouvertes à la société d’élite. 89. L’édition de 1778 dit de se croire
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
c’est l’effet que produisait le spectacle des mœurs de la cour sur la société d’élite dont madame de Maintenon avait fait parti
Grignan. Le libertinage du roi inspirait un dégoût général dans cette société . « Quand la débauche et le dévergondage sont pous
relations qu’elle avait conservées avec les personnes de son ancienne société , en souffrirent réellement et durablement. Alors
51 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
année, chaque jour amène avec soi sa comédie, et ce qu’on appelle la société , va changer, en vingt-quatre heures de vices et d
es sept mille années que nous comptons depuis qu’il y a des hommes en société , ont été dépensées pour l’histoire des usages et
iété, ont été dépensées pour l’histoire des usages et des mœurs de la société civile. Pendant que le nombre des historiens nous
ait restée parmi nous comme le dernier et charmant représentant d’une société qui n’est plus ! Elle s’en va, emportant avec ell
z-vous établir leur généalogie, avec le grand siècle, avec l’élégante société , avec la comédie que représentait mademoiselle Ma
facile ; c’est qu’en effet cette langue à part a été la langue d’une société à part ; c’est que Marivaux a été le Molière de c
d’or qui s’agitait, à l’ombre de l’éventail de la maîtresse royale ; société éphémère mais élégante ; un monde à part mais ple
r échappe, et qu’ils ne seront plus, demain, que des victimes. Pauvre société perdue à force d’esprit, d’élégance, de scepticis
les déclamations furibondes, par les larmes intarissables, que cette société marchait à l’abîme, mais bien par la galanterie e
Alors — ô miracle sauveur ! — quand fut morte, en priant Dieu, cette société qui causait si bien, la tribune nationale pour co
i causait si bien, la tribune nationale pour combler le vide de cette société aux abois, s’éleva éloquente et souveraine, sur l
52 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
à peine âgé de vingt ans, il se mit à continuer, sur les hommes et la société , des études qu’il ne pouvait plus faire dans les
nt et le plus instructif des plaisirs. De tous côtés se formaient des sociétés pour jouer la comédie. Poquelin fut admis dans un
blique se déclara pour la troupe de Molière dans la cité de Lyon. Une société rivale, ne pouvant soutenir la concurrence, fut o
es beaux esprits de la cour avaient mis à la mode, et qui, des hautes sociétés , s’étaient répandus jusque dans la classe moyenne
en présence ? Ce misanthrope, qui déteste les formes trompeuses de la société , au point de paraître sauvage, le voilà enveloppé
oulu attaquer que d’une manière générale le vice le plus funeste à la société , mais le public d’alors s’amusa à faire des appli
ulut du moins faire siéger sa mémoire dans l’enceinte où se réunit sa société . Cette belle inscription fut placée sous son bust
ant aspiré à la direction suprême de son théâtre, régi jusqu’alors en société libre par les acteurs eux-mêmes, il fut blessé de
pension de mille livres qu’il touchait aux termes du règlement de sa société , il en avait une de trois mille livres qu’il deva
rgeoise qui joua en 1645 sur l’illustre théâtre. Le dessein que cette société avait formé de s’établir à Paris n’ayant pas réus
e, aucun des anciens camarades de Baron ne faisait alors partie de la société dans laquelle il rentrait (Baron avait alors soix
53 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »
. Puy-Morin, qui fut Contrôleur des Menus, était très aimable dans la société  ; mais l’amour du plaisir le détourna de toute ét
à nous affranchir des règles de l’art. » Molière était alors de leur société , dont étaient encore La Fontaine et Chapelle, et
54 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
le raisonnement, devait être dégagé des faiblesses vulgaires ? Quelle société était-ce, en effet, que celle où le mariage excit
n, les femmes d’humeur galante, les vils parasites dont se compose la société de Cléon, et que la passion du jeu anime de la mê
galanterie qui le caractérisent, ne donnent-ils pas une idée de cette société frivole et efféminée où de charmants abbés soupir
’avaient apporté dans les mœurs la confusion des rangs et l’esprit de société devenu plus général. Un ton léger et persifleur,
prononcer avec le plus de véhémence pour le nivellement complet de la société étaient aujourd’hui les plus ardents à demander l
endant de l’analogie avec lui. Il n’a peint aussi qu’une classe de la société , celle des petits bourgeois ; et son théâtre, com
si, en raison de sa mauvaise réputation, elle peut l’admettre dans sa société , il répond : Sans contredit On en parle assez ma
modèle en tout. Alceste reproche ainsi à Célimène d’admettre dans sa société toute sorte de gens : Mais au moins, dites-moi,
L’École des Vieillards, Danville fait aussi reproche à sa femme de la société qu’elle reçoit des grands dîners qu’elle donne, d
resse, et qu’un des personnages de la pièce appelle plaisamment « une société par admiration mutuelle.» Bien des ridicules, bie
e son principal caractère ; combien les vices élégants de cette haute société , dont il devait naturellement l’entourer, étaient
e antagoniste. « Si la comédie était constamment l’expression  de la société , dit M. Scribe., elle aurait dû, sous la Régence,
tion constante, ce contraste presque continuel entre le théâtre et la société ? Serait-ce l’effet du hasard, ou ne serait-ce pas
de vous offrir. Le théâtre est donc bien rarement l’expression de la société , ou du moins, et comme on l’a vu, il en est souve
par une fatalité assez bizarre, que presque toujours le théâtre et la société ont été en contradiction directe. » Mais, s’il e
personnelle ; système large, profond, approprié à l’état actuel de la société , où la distinction tyrannique des genres n’existe
sans éducation ? Non ; Molière le place dans le plus haut rang de la société  ; il en fait un personnage de très grande conditi
est-ce une raison que leur peu d’équité Pour se vouloir tirer de leur société  ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la v
ais aspects de notre nature, à n’étaler aux yeux que les plaies de la société , jettent surtout le découragement dans les jeunes
ontraire, le philosophe Philinte devait voir tous les désordres de la société avec un flegme stoïque, et se mettre en fureur au
doute, aussi bien que nos vertus, des conditions d’existence de toute société , comme les vents, la grêle et le tonnerre sont, a
it pas moins conserver la tenue et les manières nobles le cette haute société dans laquelle il a l’habitude le vivre. Mais l’ar
55 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
La deuxième règle de la comédie, c’est de peindre les originaux d’une société . Représentation des mœurs sociales dans le cercle
n être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’homme de la société , la lecture de ce grand poète pourrait lui tenir
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
mauvais goût, & finit enfin par les rendre plus agréables dans la société , en combattant leurs travers & leurs ridicule
ites. Moliere travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société . La société est inondée d’un essaim de prudes
travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société. La société est inondée d’un essaim de prudes qui introduisen
sonnages des Fâcheux leur disent qu’ils sont autant de fléaux dans la société . Des hommes parvenus à un âge avancé, pensent se
as accompagnée, Sans se tenir encore malpropre & rechignée ? Les sociétés mêmes de la province ont de grandes obligations à
sse d’Escarbagnas en purge la province, y établit le goût de la bonne société , & la politesse aisée qui regne dans la capit
avec lequel il l’avoit traité, à son arrivée à Paris, dans toutes les sociétés où ils s’étoient trouvés ensemble. Rien au monde
57 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ises qu’espagnoles ; il fallait les remplacer par des peintures de la société française. Enfin, à un langage qui n’appartient p
er qu’imaginer, plus trouver qu’inventer, et recevoir des mains de la société elle-même les originaux qu’elle offrait au pincea
rs de la tragédie ; mais pour la comédie, qui doit être l’image de la société , ni la force du génie, ni les plus profondes étud
vérité voulait qu’il ne fût pas ménagé. Il n’y a pas, Dieu merci, une société où l’on puisse être un tel égoïste impunément. Sg
ier les siens ; il lui a interdit les bals, les rubans, et jusqu’à la société de Léonor, sa sœur. Il la tient sous clef, non en
tation d’un vice à la fois redoutable et ridicule, qui scandalisât la société tout entière, en mettant le malheur dans une mais
la sienne. Molière a moins songé à nous amuser qu’à nous avertir. Les sociétés où le juste crédit qu’on accorde à la foi sincère
us près de la pensée, et l’expression la plus parfaite de l’esprit de société dans notre pays. C’est dans cette langue que s’ex
58 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ts pour le peuple326. Il semble que La Fontaine ait trop vécu dans la société des animaux qu’il a peints. Il faut la capitale d
mbouche la trompette héroïque, sont l’expression vive et fidèle d’une société  ; une œuvre d’art plaît à un peuple, comme l’Iphi
en sens contraire par sa naissance et par son éducation ; de même la société est une, bien que ses membres soient en lutte d’i
os421. Il a du goût, il a du tact. Voilà l’honnête homme, œuvre de la société dans une race sociable. Cette petite remarque, qu
ritable, et cet art né au dix-septième siècle avec la formation de la société polie, après avoir brillé quelque temps de cette
marquise aimait, ce qu’elle aurait voulu entretenir dans sa brillante société de la rue Saint-Thomas du Louvre, c’était cet aba
s, et dans Paris, et d’un bout à l’autre de la France, cette foule de sociétés hautes et basses qui gâtèrent par leur affectatio
l’honneur qu’elles eurent de faire pénétrer dans tous les rangs de la société française le goût des choses de l’esprit431. Quan
c une fierté polie, de remplir ce rôle d’espion. Cette opposition des sociétés spirituelles et oisives contre le gouvernement re
nes particulièrement à l’astronomie452. Diminuer la considération des sociétés graves, railler l’amour platonique, c’était flatt
8. Dates données par Roederer, Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie. 429. Julie d’Angennes, sœur aînée d’Angél
ses ouvrages. 452. Roederer, Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie. 453. Ibid. 454. Henri Martin, Histoire
59 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
t distinguer dans les courtisans, comme dans toutes les classes de la société , l’élite, le vulgaire et la lie. La lie se compos
ans lequel cette profession honorable est ignoble et pernicieuse à la société . La Fontaine était courtisan quand il disait d’un
60 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ulgents du monde, pour de légers défauts ou même pour des qualités de société . Molière a-t-il seulement l’idée de la vertu bana
éfaut le plus universel, il n’est pas le seul qui règne dans la bonne société  : Molière a frappé avec non moins d’autorité sur
Toute la galerie de portraits des Fâcheux 161 est une revue de cette société raffinée et inoccupée, qui pense bien faire tant
ignifiants en apparence, dont doit se composer cette perfection de la société polie, l’honnête homme. 124. République, liv.
61 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
madrigaux au milieu des champs de bataille ; cette physionomie de la société variée à l’infini ; ce jeu forcé de tous les cara
ourgeoisie sans lumières, un peuple fanatique, tel était l’état de la société . L’hypocrisie, ce fléau des pays civilisés, devai
it en repos d’une impunité souveraine. On lie à force de grimaces une société étroite avec les gens du parti. Qui en choque un
les, n’étaient pas encore descendues jusqu’aux classes moyennes de la société , qui nous dit que Louis XIV lui-même, malgré l’éc
s jours ; il est absurde d’exiger de lui les phrases précieuses d’une société qui n’était pas la sienne, et la pruderie d’une l
erme, qu’il a arraché des cris douloureux. L’hypocrisie est, dans une société vieillie, le pire de tous les fléaux ; c’est le v
st le vice paré des couleurs de la vertu qu’il faut redouter dans une société qu’une extrême civilisation rend confiante et fac
e point parce qu’il était jésuite, et que la morale relâchée de cette société semble avoir fourni à Molière quelques-uns des tr
vives et plus frappantes, parce qu’à mesure que le monde vieillit, la société se corrompt, et que l’hypocrisie des hommes sera
62 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
nt sortir de leur condition. Molière a justement saisi le degré de la société où il devait placer son personnage ; et Voltaire
j’ai commencé à examiner comparativement les différents étages de la société , j’en prendrai occasion de faire remarquer ici qu
a pièce est qu’il ne faut pas qu’un bourgeois dédaigne son état et la société de ses égaux, sous peine de trouver quelque seign
deur d’observation, qui font du théâtre un miroir de l’homme et de la société , serait-elle venue, pour ainsi dire, séparer deux
n les méritant. Il n’en est pas, il n’en peut pas être ainsi dans nos sociétés modernes, où les maîtres n’ont pas droit de vie e
63 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
évèle ? « C’est, répond M. Rambert7, celui que rêvait l’élite de la société du temps et que caractérisent la modération, un s
ois. Alors l’honnête homme devait avoir passé par l’école de la bonne société . Tous les travers qui font faire sotte figure lui
cle, quand l’hypocrisie se fut raffinée dans les hautes classes de la société , y jouant son jeu avec audace, Molière prit-il la
le dans la poésie française, parce qu’elle en a joué un grand dans la société française. La France a poussé à l’extrême quelque
inement la liberté d’être homme d’honneur, sortir non-seulement de la société , mais de l’Eglise du dix-septième siècle. » Ains
64 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
core par les plus simples bagatelles de leur génie, à cette imposante société française qui, pour vous M. le duc, commençait au
ine, Beaumarchais n’avait qu’à attendre quelques jours, et dans cette société qui allait si gâtaient à l’abîme, il eût trouvé d
avait été le prétexte à toutes ces disputes qui ont vivement agité la société française Au milieu de la dispute se présenta Pas
t élevé jusqu’au sacerdoce ; l’hypocrisie est encore un des vices des sociétés modernes dont l’antiquité se doutait à peine, odi
; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur la société du siècle suivant ! La rencontre d’Alcidas et de
ûlé dans mes œuvres par la main du bourreau ! Moi qui ai renoncé à la société des hommes, à leurs amitiés, à leur protection, à
de saluts, de sourires et de baisemain, sans laquelle il n’y a pas de société possible. Or, voilà tout ce que Molière a voulu p
bable, jusqu’à la limite fatale où la vieille monarchie et la vieille société vont finir, pour faire place au peuple de 89, en
e dans ce pêle-mêle de toutes choses ? qu’il y avait, autrefois, deux sociétés bien différentes, Paris et Versailles, la ville e
bien différentes, Paris et Versailles, la ville et la cour ; ces deux sociétés étaient bien plus séparées l’une de l’autre, que
s, nous autres bourgeois renforcés, bourgeois constitutionnels. Cette société à part dont Molière a fait surtout le portrait da
je l’entends déjà qui s’écrie : — « Mais puisque toute cette vieille société française est à jamais perdue, et puisque, de vot
faut demander que ce qu’ils peuvent raisonnablement apporter dans la société de leurs amis, où ils jouent le rôle facile de de
res de madame de Sévigné, le spirituel gazouillement de la plus belle société parisienne au xviie  siècle. L’épigramme, la sati
voquée à cette fête ; les uns et les autres, racontant à cette grande société française cette histoire intime d’un homme de gén
grâce, de verve et d’esprit, élégants représentants de la plus belle société du monde, passions contenues, amours voilés, coqu
rgeoise, mais encore dégagée même des plus simples exigences de cette société si réglée et si correcte du grand siècle. Célimèn
ueux, après la Révolution et son bruit d’échafauds. Quand toute cette société que charmait Marivaux de sa politesse, est emport
65 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
e eux ; nul commerce, nul mélange entre les différentes classes de la société . Tandis que les uns se livraient à une obscure in
iment. Quoi qu’il en soit, si Lesage, trouvant tout développé dans la société de son temps le personnage qui n’était, pour ains
truit : il n’a fait que changer de forme. Chez les femmes de la haute société , le désir de se singulariser, de se distinguer au
sur la scène, que les originaux ne pussent plus être aperçus dans la société , ou ne méritassent plus d’y être remarqués ? La c
siècle où pourtant les plus étroites bienséances semblaient régir la société entière. Les auteurs dramatiques ne se faisaient
art, dans un monde presque idéal, il ne pouvait ignorer à ce point la société commune. Son erreur, si ce n’est qu’une erreur, d
x sans faste, comme sans effort, dont je voudrais pouvoir dire que la société abonde, mais que certainement toutes les mères de
un châtiment légal, est un personnage étranger à l’état actuel de la société , ou, pour mieux dire, privé de ce caractère de vé
66 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
Le Misanthrope ? C’est un tableau tout simplement, une peinture de la société du xviie  siècle, avec des caractères qui sont vr
e vain et de puéril dans de pareilles imaginations ? On oublie que la société française, au xviie  siècle, était profondément m
i se mettent dans leur tort, l’un devant la nature, l’autre devant la société . Il a pensé qu’ils devaient être battus tous les
autres, nous ne devons voir encore qu’un tableau, une peinture de la société du xviie  siècle avec des caractères éternellemen
67 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
opinion ; où prirent parti les différentes puissances qui dominent la société  ; où l’activité persévérante et courageuse d’un h
eux et le ridicule sur certaines maximes tant reprochées à la fameuse société  ? Je ne dissimule et n’affaiblis, comme on voit,
attiré sur eux. Le sujet du Tartuffe appartient essentiellement à la société chrétienne. L’hypocrisie en général, l’hypocrisie
vait dû chercher, dans l’étude de l’homme et dans l’observation de la société  ; mais dans ce sujet il a trouvé un chef-d’œuvre,
ur de l’un, comme le tort de l’autre, était autrement envisagé par la société . Considéré sous deux points de vue si différents,
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
is-je me dispenser, dans un ouvrage qui a pour objet l’histoire de la société d’élite, de faire remarquer dans ces lettres de m
tresse, et un lieu où il pouvait échappera l’ennui que lui causait la société de la reine.) « Le reste (l’intimité de sa maître
n que ce puisse être, ne lui tenait plus au cœur. Il a retrouvé cette société qui lui plaît (les amis de madame de Montespan).
69 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
la barbe est la toute-puissance ; Bien qu’on soit deux moitiés de la société , Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité 
sse et se sauve en courant. À défaut de ses rêves, le commerce de la société lui révélerait bientôt son ignorance ; car on ne
. La femme régénérée n’est plus l’esclave mais l’égale de l’homme. La société est toujours divisée en deux moitiés, puisqu’enfi
fourmille de femmes galantes. La coquetterie est donc un fruit de nos sociétés modernes. C’est, pour le répéter, un déréglement
est difficile pour une femme accoutumée aux douceurs élégantes de la société , d’y renoncer tout à coup. Mme de Staël, sur les
onfiance, puisque les vôtres deviennent les siennes dans cette intime société . Accoutumez-la à l’application, au travail domest
70 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
éloignée de pouvoir perdre aujourd’hui de son mérite. Les lecteurs de société retracent souvent la scène de Molière, avec cette
sont plus raffinées, et la satire est exercée avec tant d’art dans la société qu’elle paraîtrait froide sur la scène. Les conte
71 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
illustres autant par l’esprit que par la naissance, puisèrent dans la société des hommes éminents et lettrés qui les entouraien
la critique, et exprimer ce que doit être la femme du monde dans une société polie. Dès le début de sa pièce, il mit sur la sc
Rœderer, dans son Histoire de la Société polie, qu’il confond avec la société précieuse, trouve-t-il celle pièce immorale. Voir
72 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
des individus devant le roi ou la nation pouvait être un bien dans la société  ; mais au théâtre il faut des caractères plus tra
ses contemporains. Que ses portraits, image fidèle et précieuse de la société du temps, soient des chefs-d’œuvre de vérité et d
s avons vécu depuis. Dans cet enfantement laborieux et sanglant de la société moderne, que d’œuvres puissantes, éternelle médit
riété ; tout le monde parlera le même langage, un langage convenu. La société y a gagné peut-être, ce n’est pas ici le lieu de
73 (1739) Vie de Molière
pectacles mit le goût de la comédie à la mode ; et il y avait plus de sociétés particulières qui représentaient alors, que nous
s jouaient au faubourg Saint-Germain et au quartier Saint-Paul. Cette société éclipsa bientôt toutes les autres ; on l’appela l
aîtres. La bonne comédie ne pouvait être connue en France, puisque la société et la galanterie, seules sources du bon comique,
ent sont de Quinault ; Lulli composa les airs. Il ne manquait à cette société de grands hommes que le seul Racine, afin que tou
ste de barbarie, qu’à mesure qu’ils ont plus connu les plaisirs de la société et ceux que donnent les beaux-arts. Le fou qui es
; ridicules dont on s’est beaucoup corrigé à mesure que le goût de la société , et la politesse aisée qui règne en France, se so
74 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
’il a trouvé ses personnages. On sait que Molière parlait fort peu en société . Sans cesse préoccupé par l’analyse psychique des
plus loin, de déduire de cette science le traitement rationnel que la société devrait appliquer à ces êtres exceptionnels pour
igatoire qui leur permettra de vivre honnêtement une fois libérés. La société , qui devant eux se trouve dans un cas de légitime
t difformes, lorsqu’il s’agit de la conduite à tenir à leur égard, la société devrait, pour agir sagement, les prendre pour ce
is, affligé d’une nature morale trop impressionnable, les vices de la société l’irritent. Ses bons sentiments, blessés et surex
parfaitement rendu par Molière. Alceste, froissé par les vices de la société , est animé contre elle d’une haine tellement impl
st-ce une raison que leur peu d’équité, pour vouloir se tirer de leur société  ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la v
s par lesquelles il déclare son projet de vivre désormais isolé de la société , Philinte, touché de compassion pour ce malheureu
est dévote. Ces choses-là ne se rencontrent que trop souvent dans la société . Quant à reculer devant une occasion de duper, à
pût s’en préserver. Molière n’a pas manqué de rendre ce service à la société , et il l’a fait avec une supériorité digne de lui
seconde nature, sont tout à fait incurables. A l’égard de ceux-ci, la société , se trouvant vis-à-vis d’eux dans le cas de légit
coups de bâton. Ce sont également des actes de violence que reçoit la société de la part des criminels, lorsqu’elle prétend leu
lète, et cela, il faut bien le reconnaître, dans tous les rangs de la société . On confond tellement, en général, l’éducation av
75 (1910) Rousseau contre Molière
e agite. De plus, cette contemplation continuelle des désordres de la société le détache de lui-même pour fixer toute son atten
ontraire, le philosophe Philinte devait voir tous les désordres de la société avec un flegme stoïque et se mettre en fureur au
est-ce une raison que leur peu d’équité Pour vouloir se tirer de leur société  ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la v
elon Rousseau en général. Oui, mais en tant que trouvant le jeu de la société très acceptables, l’optimiste de Collin d’Harlevi
tant de tous ceux qui souffrent et périssent des services rendus à la société  ! Ne voyez-vous pas les guides heureux de ce sièc
les brèches, les grands trous que fait dans les hautes régions de la société la décadence inévitable de la plupart des grandes
ave homme qui veut s’instruire et conquérir un rang honorable dans la société , ce sont de très vilaines gens. » Beaucoup plus f
crime continu contre un homme, contre une famille et contre toute la société . Et on ne peut pas dire que Molière l’ait attaqué
ui essuient les rigueurs des saisons ; qui se privent eux-mêmes de la société des hommes et passent leur vie dans la solitude ;
sseau ; mais c’est cependant ainsi qu’on « trouble tout l’ordre de la société  ». Regardez-le, « voyez comme, pour multiplier se
ur multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la société , avec quel scandale il renverse tous les rapports
des coups de bâton à leurs maîtres, et voilà bien tout l’ordre de la société renversé. Mais ce n’est pas Molière qui le renver
éressant qui est chose démoralisante ; Molière renverse l’ordre de la société en le montrant renversé et en caressant ainsi les
lui ! — Les méchants sont haïs sur la scène. — Sont-ils aimés dans la société quand on les y connaît pour tels ? Est-il bien sû
première, que l’homme est très bon ; la seconde, que, corrompu par la société , il est très mauvais ; d’où il s’ensuit que, tant
maine propre de Molière. Il a compris surtout une chose, c’est que la société humaine, l’association des hommes entre eux dans
ure, c’est la maxime même qui ressort de son théâtre tout entier. Une société qui se réglerait sur Molière ne serait pas ridicu
it pas sotte, serait d’assez bon sens ; mais serait la plus plate des sociétés qu’on eût jamais vue. On pense si Molière peut êt
u, qui est réformateur, qui est régénérateur, qui veut transformer la société , qui veut l’améliorer, qui veut la ramener à la p
autres. Car, d’une part, il faut éviter que la femme soit agréable en société , et, d’autre part, il faut éviter aussi qu’elle s
de vouloir obliger tous ses amants, elle les rebuterait tous. Dans la société , les manières qu’on prend avec tous les hommes ne
nse et de philosophie sont assez ridicules pour se croire utiles à la société , et ce sont les malades qui sont assez naïfs pour
coute » est une perte, peut-être faible, mais enfin une perte pour la société et se supprime d’elle comme membre actif ; s’il a
r phobie maladive, la peur d’être cocu, oh ! c’est qu’il n’y a pas de société possible avec cette terreur poussée jusqu’à la ma
r de certaines causes », il est tout à fait contraire à l’ordre d’une société occidentale d’en avoir l’effroi jusqu’à — « somme
n’est un peu avant. C’est là le fond même du différend. Maintenir la société , telle qu’elle est, fondée sur ses maximes tradit
tes, c’est tout Molière, moins son génie d’artiste ; — persuader à la société qu’elle est infâme, bien pis encore, qu’elle est
76 (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181
du xviie siècle, le cadre bouffon imaginé par Molière fut rempli en société , chez Mme de la Sablière, dans un dîner où se tro
de la scène du pauvre. Ce trait caractérise une certaine partiede la société du xvIIesiècle. La suite est à peu près semblabl
77 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [52, p. 86] »
itier et l’émule de Vaugelas. C’était un homme aimable et brillant en société . Il était fidèle au lundi du président de Lamoign
78 (1781) Molière (Anecdotes littéraires, historiques et critiques) [graphies originales] « MOLIERE. » pp. 41-42
ans sa conversation. Moliere pensoit trop, pour être plaisant dans la société  ; c’étoit un observateur qui n’alloit dans le mon
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
ne se trouvent presque jamais rassemblés ? Quel est l’état commun des sociétés  ? Est-ce celui où les caracteres sont différents,
ant aux contrastes parfaits, je veux croire qu’il en est peu dans les sociétés , mais ce ne seroit pas une raison suffisante pour
80 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
bre, tous les délits moraux menaçant les intérêts et les droits de la société et des individus, lors même que ces intérêts aura
de libres penseurs au xviie  siècle. Quand nous nous représentons la société de ce siècle, telle que l’a faite l’autorité de L
telle que l’a faite l’autorité de Louis XIV, il semble que ce fût une société dominée par la foi et par une seule foi. La relig
t que suivre les autres sans rien trouver par eux-mêmes. » Parmi les sociétés où régnait la libre pensée, il y en a une particu
code du monde, et c’est de ce code que La Rochefoucauld a dit que la société ne durerait pas un instant « si les hommes n’étai
nt le sujet du Misanthrope. C’est un héros de Corneille au sein d’une société frivole, un héros rongeant son frein, vaincu, rai
la cour qui en a été le principal agent. Nulle part l’art de vivre en société , l’art de causer, l’art de plaire, l’art de peind
81 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »
Cour. Longtemps perçues comme un tableau spirituel et précieux de la société , écrites dans une liberté de style exceptionnelle
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
mmes. Saisissons avec empressement tout ce qui se présentera dans nos sociétés sous un aspect moral & comique ; mais gardons
e ! excellente ! délicieuse ! D’après cet oracle, le bel esprit de la société trace le plan, chacun y met quelque détail ; le p
83 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
vulgaire jusqu’au dégoût, ou polie jusqu’à la fadeur. De même que la société russe, la poésie française manque d’un tiers-état
 Ier, c. xxii. 143. Fischart cite jusqu’à 586 jeux d’enfants et de société , que j’ai comptés en me pressant et en m’ennuyant
84 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
Modène revenu à Paris avec lui, trouva Madelène Bejard, livrée à une société qu’il ne connaissait point. Le principal objet de
Cet arrangement n’avait rien de vil de sa part. Dans les usages de la société , Françoise pouvait réclamer une dot, mais non un
85 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
ieux, peut-être. Elle a en elle-même tous les instincts de la vieille société française, depuis longtemps éteinte, et qu’elle n
enseignement universel de ce temps-ci ; elle a remplacé cette vieille société française que la révolution avait emportée dans u
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
avoir eu un autre principe : ne serait-ce pas l’intérêt commun de la société des quatre amis. Le duc de Montausier aimait Chap
87 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [43, p. 73-77] »
[43, p. 73-77] 1705, Grimarest, p. 89-92 Molière, dans la société , possédait l’art si peu connu de ménager la délic
88 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
pour en faire la joie et la leçon. Il voit aux prises la nature et la société , il devine l’éternel drame des passions mêlé aux
89 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ppent son génie. Il renoue ses liaisons avec mademoiselle De Brie. Sa société habituelle : Racine, Boileau, La Fontaine et Chap
de lettres, s’en mêlassent », naquit dans une classe peu élevée de la société un de ces hommes qui semblent envoyés pour ouvrir
it fait que s’accroître et s’étendre jusqu’aux classes moyennes de la société . Le jeune Poquelin se mit à la tête d’une de ces
prit le nom très exigeant de « l’Illustre Théâtre ». Ces comédiens de société jouaient quelquefois des ouvrages nouveaux, et il
t une profession qui était réprouvée à la fois par l’Église et par la société . Molière, si l’on en croit Perrault qui rapporte
madrigaux au milieu des champs de bataille ; cette physionomie de la société variée à l’infini ; ce jeu forcé de tous les cara
i par la province, de L’Étourdi et du Dépit amoureux, directeur d’une société de comédiens devant laquelle fuyaient ou se disso
ère n’eût jamais enfantés en province, loin de cette cour et de cette société qui posèrent devant lui, loin de ce milieu où son
que devait apporter dans le répertoire la mort d’un des membres d’une société qui n’en comptait que douze. Guy Patin, dans une
de son succès et de ses effets, un coup d’œil rapidement jeté sur la société d’alors nous mettra mieux à même de calculer tout
ères, et que la province elle-même s’empressait déjà de singer. Cette société tenait ses séances à l’hôtel Rambouillet. C’était
ussi distinguées, et, comme pour contraster avec le ton général de la société , madame de Sévigné, en étaient le charme et l’orn
« chère », une « précieuse », devait se mettre au lit à l’heure où sa société habituelle lui rendait visite. Chacun venait se r
ière, concevant les services que l’auteur dramatique peut rendre à la société , seconda dans cette pièce les efforts de son roi
rts de Molière avec les hommes qu’il jugeait dignes de son amitié. Sa société la plus habituelle se composait de Boileau, de La
la connaissance avait commencé par le Parnasse, tinrent une espèce de société que j’appellerais Académie si leur nombre eût été
direction, de la composition de ses pièces et de l’observation de la société , n’eût pas l’esprit très présent à toutes ses act
on inviolable attachement pour La Fontaine la portait à rechercher la société des amis du fabuliste. Un auteur presque contempo
da ses premiers pas dans la carrière littéraire, l’accueillit dans sa société intime, produisit son talent à la cour et le comb
t avec franchise à la malignité de l’observateur, et dont l’esprit de société n’avait pas encore émoussé la pointe. Mais, frapp
t, auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de la société , c’est Molière dans Le Misanthrope. C’est là que,
iage pour prendre de la consistance et servir aux divers usages de la société . Mais en même temps l’auteur montre, par la supér
ur multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la société  ; avec quel scandale il renverse tous les rapport
st lui qui vient accuser Molière « d’avoir troublé tout l’ordre de la société , d’avoir renversé avec scandale tous les rapports
retirée. Les lettres, dont l’amour enflammait les rangs élevés de la société , étaient généralement inconnues à cette classe, q
oupe. » Nous ferons connaître plus tard les détails financiers de la société  ; ce que nous voulions enregistrer ici, c’est la
personnes dont une grande partie, placées dans les hauts rangs de la société , auraient dû se trouver par cela même au-dessus d
n’avait jusque-là atteint que les travers de certaines classes de la société , qu’il n’avait peint que certaines phases de nos
ussi facilement renoncer à l’espèce d’influence qu’il exerçait sur la société  ; et, pour la conserver, il fallait ouvrir une no
morgue de la noblesse de ce temps, qui composait en grande partie la société de cet hôtel, on ne peut croire que Molière, malg
pe de l’hôtel de Bourgogne. Il n’y eut plus dès lors, à Paris, qu’une société de comédiens français sous le titre de « Troupe d
t l’Art poétique ; la ramena à son véritable genre, l’imitation de la société  ; découvrit son véritable but, la critique de nos
90 (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82
faubourg Saint-Germain, et au quartier Saint-Paul, et on appella leur société l’illustre théatre. Poquelin qui prit alors le no
91 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
is qu’il met en scène toutes les classes, toutes les conditions de la société , la cour, la ville, la province, bourgeois, noble
ractères, c’est-à-dire la peinture définitive du cœur humain et de la société . « La première représentation, dit Voltaire, eut
qui ne peuvent être interprétées que par la connaissance intime de la société contemporaine. C’est ainsi que les médisances de
en repos d’une impunité souveraine. On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti. Qui en choqu
e » ? Ajoutons que cette crainte se compliquait d’un conflit entre la société laïque et la société ecclésiastique, toujours prê
tte crainte se compliquait d’un conflit entre la société laïque et la société ecclésiastique, toujours prête à lui refuser droi
mais cependant on peut dire que ce fléau se propage surtout dans les sociétés où domine un culte épuré. Le paganisme était trop
er une autre barrière aux envahissements d’un ennemi contre lequel la société civile était désarmée. La pièce y gagne en valeur
qui honore l’épouse et la mère. Or, au dix-septième siècle, dans une société tout aristocratique, où l’amour-propre fut si viv
dont il était meurtri. On y sent l’intention de nous persuader que la société pourrait bien être une caverne de brigands. Le pe
septième siècle nous demande de nous corriger ; les autres rendent la société responsable de nos fautes. 63. Cependant sa vis
, de tous les pays, et l’hypocrisie religieuse, plus particulière aux sociétés chrétiennes. Chez les Grecs et les Romains, la pr
Rambouillet. Il n’en faut pas médire : car elle fut le berceau de la société polie. Mais si ces beaux esprits d’élite donnèren
92 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
cèrent à tomber, mais lentement : comme elles se soutenaient dans les sociétés qui donnaient le ton, le théâtre n’en était pas e
loignée de pouvoir perdre aujourd’hui de son mérite : les lecteurs de société retracent souvent la scène de Molière, avec cette
fois sur la scène le tableau d’un ridicule réel et la critique de la société . Elles furent jouées quatre mois de suite avec le
pas moins une violation des bienséances du théâtre et des lois de la société . La comédie est faite pour instruire tout le mond
thrope est indigné de tous les traits de médisance que Célimène et sa société viennent de lancer sur les absents, sur des gens
rlé avec un ton d’humeur qui est un peu au-delà des convenances de la société , où l’on ne s’exprime pas si durement, cependant
est un homme du monde, qui s’est amusé à ce qu’on appelle des vers de société . Et qui ne sait que ces sortes de vers sont toujo
t puni, et il ne pouvait pas l’être par les lois, encore moins par la société . Un hypocrite brave tout en se réfugiant chez ses
93 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
quelques salons suspects de libertinage d’esprit et de mœurs, dans la société du Temple et chez Ninon de Lenclos. Sauf une seul
sendi, était surnommé le joli philosophe et faisait les délices de la société du Temple. Cependant, si l’Épicuréisme pratique d
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
ui s’appelle rire de tout son cœur, soit aux spectacles, soit dans la société , que dans des cas approchants de ceux dont je vie
est une erreur des plus grandes. Il s’en fait tous les jours dans les sociétés , qui prouvent le contraire : telle est l’équivoqu
95 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
t accordé une protection distinguée aux poëtes dramatiques. Plusieurs sociétés particuliéres se faisoient un divertissement dome
ement domestique de jouer la comédie. Pocquelin entra dans une de ces sociétés , qui fut connuë sous le nom de l’illustre théatre
vûë de corriger un ridicule plus essentiel, ou un vice contraire à la société , il réservoit la premiére place pour un de ces ca
ité, engagent à s’épouser, cet abus n’en est pas moins commun dans la société  : Moliere entreprit de le corriger. Les naïvetés
ut ni la sagesse de prévenir, ni la force de vaincre, il envisagea la société d’une femme aimable, comme un délassement nécessa
96 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
ur un fait important qu’il n’explique point. Arnolphe, à qui plaît la société des jeunes gens, pour les galanteries qu’ils aime
devoirs, du mariage et la condition subalterne où gît la femme en la société  ; Du côté de la barbe est la toute-puissance… Et
ans ses vingt pages, nous en dit plus que les plus gros livres sur la société polie de ce temps, — comme aussi sur l’art du thé
la nature ; — parce que toutes deux, par suite, portent atteinte à la société humaine. Mais s’il est contre elles, il n’est pas
rtera le bonheur à Clitandre. Il n’y a pas mariage là où il n’y a pas société  : il faut que les esprits s’entendent comme les c
paration contraignant l’homme à se gâcher l’esprit et le cœur dans la société des filles de plaisir. — J’ai pu, pour ma part, m
97 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
ement l’extérieur immobile de Molière, mais sa façon de vivre dans la société de son temps. De très bonne heure, ce qui frappai
t monté en carrosse sans se faire prier. Il n’est donc pas jusqu’à la société parlementaire, toute sérieuse et guindée, qui ne
réunions tenues chez Boileau ce que dit La Fontaine de « l’espèce de société  » qui unissait les promeneurs de Versailles. On s
que Molière ait eu ses principales relations, pour revenir à la haute société , nous y trouvons des amis de Molière, et de tout
emins de Languedoc : on n’engendrait pas mélancolie à Pézenas dans la société des Béjart. Lorsqu’il revient à Paris, la jeuness
raffermir la fortune chancelante de la maison ; doucement attirée, la société élégante y vint par mode, et le grand public, sui
98 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
e des confesseurs et de l’hypocrisie 7 : « On peut se représenter la société perfectionnée du xixe siècle comme un toit couve
Jeu. Mlle Mars fait supérieurement ressortir le ton de fausseté de la société , cet édifice de convention, qui est renversé par
ent de l’observation et du tact, dans la bouche d’un personnage de la société , de Cléanthe par exemple ! C’est que, pour le par
de. Dorine Et, s’il vient à roter, il lui dit : Dieu vous aide ! La société et les convenances se sont perfectionnés. Ce vers
auvais comme Alex. Duval, portent sur la scène ce qu’ils sont dans la société . Elmire Sied-il bien de tenir une rigueur si gra
e je n’en ai plus l’habitude ; il faut que l’ennui que m’inspirent la société et les livres me jette dans le travail. Cela posé
La vanité de George Dandin désappointée par les mépris de sa nouvelle société , mépris qui seraient intolérables même à une vani
me disait hier que T. avait, parce qu’il s’était élevé dans la bonne société , n’étant rien originairement. Ainsi sauver de dés
ail sérieux pour servir d’ombre aux plaisirs, sans quoi l’ennui de la société la saisirait. Il est évident que deux heures par
e l’ambition dans leur cœur (l’amour des avantages extérieurs dans la société , le désir d’être distingué des autres hommes), c’
forte raison ne se mettra-t-elle pas avec la science. Placer dans la société des femmes savantes, le goujon que ces sortes de
99 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
iment tous fort bien. Faut-il en demander davantage à un impromptu de société  ? La qualité de celui-ci passe l’ordinaire. Nous
, n’ont qu’un charme languissant ; les restes de ce divertissement de société , conservés sur un théâtre, nous divertissent mal.
100 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
rg saint Germain, & au quartier saint Paul, & on appella leur société l’illustre théâtre. Pocquelin, qui prit alors le
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