/ 139
1 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
On a beaucoup disserté sur le but de la comédie ; des philosophes du siècle dernier l’ont regardée comme la seule école de la
plus. C’est, si je puis m’exprimer ainsi, un écho qui se répète d’un siècle dans un autre, et qui se prolonge à travers la su
s parfait des mœurs de son temps ? C’est un des privilèges de ce beau siècle , tout en restera. De grands généraux, de grands é
uleversent les empires, tout ce qui a été écrit sur les deux derniers siècles a disparu. Histoire, chronique, inscriptions, méd
ait, par elles, toutes les révolutions politiques et morales des deux siècles , et c’est dans la comédie que se retrouverait l’h
er coup d’œil jeté sur les œuvres de Molière, qui peut méconnaître le siècle où il a vécu ? Le temps où parut Le Misanthrope é
l’oubli de la dignité, plus maintenant que le préjugé vaincu. Sous le siècle de Molière, la bourgeoisie cherche à s’élever ; s
ous le siècle de Molière, la bourgeoisie cherche à s’élever ; sous le siècle de Voltaire, c’est la noblesse qui aspire à desce
médies du temps, voyons-nous des imaginations exaltées rêver, dans un siècle corrompu, les perfections chimériques de l’âge d’
insulte ! Dès longtemps l’horizon était obscurci ; c’en est fait, le siècle finit au milieu des orages, et une nuit épaisse e
its, et rien n’annonce encore qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. Les abus
re qu’elle doive finir de sitôt. Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. Les abus, les préjugés, les caractè
mille d’une nation. Ceux du temps- passé ne ressemblent pas à ceux du siècle présent ; mais cette variété de physionomie, cett
le curieux qui examine et pour l’observateur qui compare. Un nouveau siècle commence ! qu’une route nouvelle s’ouvre pour la
e de ton Alceste, et peut-être jugerais-tu inutile de prouver à notre siècle que la vertu peut avoir ses excès ? mais tu démas
écrivain qui en accroît la splendeur ; le législateur qui réforme son siècle est le soutien du moraliste qui l’éclaire. Non, M
is l’interprète de tes contemporains, et tu devancerais l’opinion des siècles à venir.
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
ution fut l’hôtel de Rambouillet, cet hôtel regardé, depuis la fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs
ine des affectations de mœurs et de langage, et qui fut dans le grand siècle , et pour tous les grands écrivains qui l’illustrè
tes à la place des nobles délicatesses de leurs modèles. Au milieu du siècle , quand la marquise eut marié sa fille Julie au du
e ce qu’ils appelaient les précieuses, a été fort malentendue dans le siècle dernier, qu’elle l’est toujours plus mal, à mesur
à lui imputer Je mauvais goût et les mœurs hypocrites d’une partie du siècle de Louis XIV, font cependant concourir, par une c
r, Corneille, avaient écrit longtemps avant qu’aucun des écrivains du siècle de Louis XIV eut paru dans la littérature, même a
ge ou de mépris qui leur est due, il m’a été nécessaire de diviser ce siècle en périodes historiques d’environ dix années. La
3 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
posés avec une intrépidité sans égale par des gens qui, vivant à deux siècles de distance, ne les connaissent que par leurs œuv
on veut faire au roi dans la gloire littéraire du XVIIe siècle, de ce siècle qu’on a si improprement appelé le siècle de Louis
raire du XVIIe siècle, de ce siècle qu’on a si improprement appelé le siècle de Louis XIV. C’est à Voltaire surtout qu’il faut
toutes les erreurs historiques qui en sont résultées. Grâce à lui, le siècle de Louis XIV est pour bien des gens le XVIIe sièc
Louis XIV commença à régner par lui-même, que la seconde moitié de ce siècle et les quinze premières années du siècle suivant
que la seconde moitié de ce siècle et les quinze premières années du siècle suivant peuvent bien lui appartenir, mais que l’é
ce me semble, est celle de Richelieu et de Mazarin. Ce titre seul, le Siècle de Louis XIV, donné à un ouvrage qui n’est que l’
s XIV, donné à un ouvrage qui n’est que l’histoire du règne et non du siècle , a suffi pour populariser cette erreur, et dans l
e point. Bornons-nous à rappeler qu’il vécut si bien en dehors de son siècle , que son siècle ne le comprit point, que son ami
-nous à rappeler qu’il vécut si bien en dehors de son siècle, que son siècle ne le comprit point, que son ami Boileau l’oublia
uelques autres préludent discrètement aux témérités philosophiques du siècle qui va suivre. Voilà la littérature d’alors, y re
à l’intelligence humaine de salutaires secousses. Le XVIe siècle, ce siècle si malheureux, est celui qui a jeté dans le monde
fient l’intelligence et l’expérience qui l’éclaire. Chose bizarre, ce siècle , qui paraît le plus érudit de notre littérature,
bien près de s’endormir : elle ne se réveillera en effet que dans le siècle suivant, quand des passions nouvelles viendront l
ntéressés : n’est-il point permis de croire qu’en répétant depuis des siècles Qu’un Auguste aisément peut faire des Virgiles,
x la part des absens. Voilà donc le budget de la littérature au grand siècle . Je demande pardon de ces détails, car j’avoue ne
qui, la première, l’a racontée dans ses Mémoires, publiés en 1822, un siècle et demi après la mort de Molière, et elle dit la
4 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
deur de leur esprit. Et comme, loin de combattre les mauvais goûts du siècle et de s’opposer à ses appétits déréglés pour lui
ils s’accommodent à sa faiblesse, il ne faut pas s’étonner si ce même siècle leur donne des louanges que la postérité ne leur
uvent tout ce qu’ils voient : je connais un des plus galants Abbés du siècle , et à qui je puis, sans injustice, donner le nom
bord que, si son esprit ne l’avait pas rendu un des plus illustres du Siècle , je serais ridicule de vous en entretenir aussi l
ais d’être raillé. Mais comme il peut passer pour le Térence de notre Siècle , qu’il est grand Auteur et grand Comédien lorsqu’
l’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du Siècle , il vit bien qu’il était malade et que les bonnes
t si bien exprimer, à moins qu’il n’eût son génie, quand il serait un Siècle à les tourner. Ce sont des portraits de la Nature
elle est de l’abbé Du Buisson, qui est un des plus galants hommes du siècle . — J’avoue, lui répondit Clorante, que cet illust
ucoup d’estime pour le Peintre ingénieux de tant de beaux tableaux du Siècle . Tout ce que vous avez dit de lui m’a paru fort s
5 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
dans tous les rangs attaquer tous les vices ; Le plus bel ornement du siècle de Louis, Gloire, gloire Molière, à tes divins éc
mourus couronné des palmes du génie : Quel Panthéon pour toi, dans ce siècle vanté, Devança les honneurs de l’immortalité ? Co
e temps a, depuis, confirmé cet arrêt ; Mais, en vain, à tes jeux ton siècle s’instruisait, Des préjugés encor la voix était s
t d’éclat 1; Qui soutint si longtemps le Tartuffe et Molière ; De son siècle , avec peine, obtint qu’un peu de terre Couvrirait
subirait, crois-moi, l’exil expiatoire, S’il n’était défendu par deux siècles de gloire. Ah ! s’il est des méchants qu’on ne pe
essor au génie. Protégeons les essais de nos jeunes auteurs ; De leur siècle , à leur tour, généreux bienfaiteurs, Ils pourront
riller l’aurore, De revoir ses beaux jours peut se flatter encore. Au siècle de Louis, par ton roi protégés, Tes inflexibles v
mais je suis loin d’admettre que Louis XIV, placé à la tête du grand siècle auquel il a donné une si belle direction pendant
6 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
e l’abbé Galiani ? Rappelons le récit du spirituel Napolitain. « Au siècle passé, dit l’abbé Galiani, il y avait dans Acerra
derne. En tout cas l’abbé Galiani la rajeunit trop en l’attribuant au siècle passé, qui, pour lui, était le dix-septième siècl
brais n’émigrèrent point. Le Pagliaccio n’engendra que vers la fin du siècle dernier le Paillasse de la Foire. Ainsi de bien d
e l’art. J’arrive, au contraire, après beaucoup d’autres écrivains du siècle dernier et du siècle présent. Les ouvrages de Lou
contraire, après beaucoup d’autres écrivains du siècle dernier et du siècle présent. Les ouvrages de Louis Riccoboni dit Leli
7 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
te et Célimène Racine, Boileau, Labruyère, nous font connaître le siècle de Louis XIV, parce qu’ils écrivirent constamment
crut se reconnaître, dans Alceste. — Alceste est supérieur à tout son siècle . Celui qui avait conçu ce rôle, Molière seul, pou
veut l’amélioration du genre humain ; mais il n’y songe pas pour les siècles futurs; il la veut immédiate. Alceste n’est pas
ation d’une époque, par la manière dont elle a jugé le misantrope. Au siècle de Louis XIV, le chef-d’œuvre de Molière était co
çon donnée à la vertu. Telle est aussi l’opinion des critiques du 18e siècle . Mais Rousseau élève la voix ; il accuse l’auteur
Rousseau, lui-même, le critique du Misantrope et de l’Alceste du 18e siècle , fut-il plus exempt d’inconséquences et d’écarts
8 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
avec les lumières nouvelles ; et le caractère national, formé par des siècles de barbarie, cessait de s’assortir, avec l’esprit
rait de son talent. Son éducation ne fut pas indigne de son génie. Ce siècle mémorable réunissait alors sous un Maître célèbre
t quelquefois avoir raison contre tous les Peuples et contre tous les Siècles . La force de cette éducation philosophique influa
par lesquels de grands Hommes réclamaient contre la barbarie de leur siècle , n’étaient représentés que dans les fêtes qui leu
e Théâtre d’un ouvrage plus nécessaire aujourd’hui qu’il ne le fut le siècle passé. C’est ce désir d’être utile qui décèle un
nsi les mœurs au lieu de les corriger ; connaître les maladies de son siècle  ; prévoir les effets de la destruction d’un ridic
és. Homme de Lettres, il connut le monde et la Cour ; ornement de son siècle , il fut protégé ; Philosophe, il fut Comédien. De
fin d’apprécier ce grand homme, en voyant sa place vacante pendant un siècle . La trempe vigoureuse de son génie le mit sans ef
à la justice dramatique ; privilège que ne leur eût point accordé le siècle précédent, qui ne consultait point en pareil cas
eparaître. De bons esprits ont pensé qu’il fallait la révolution d’un siècle pour renouveler le champ de la Comédie. Le terme
9 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
vivante. Aussi, son théâtre est-il toujours jeune, toujours vrai. Les siècles ont transformé la société, ils ont enseveli les p
ingénieuses compositions d’un des auteurs les plus célèbres de notre siècle , peut donner idée de ce qu’étaient jadis en Franc
appeler un théâtre? Laissez-moi, Messieurs, vous énoncer rapidement, siècle par siècle les pièces de ce prétendu théâtre anté
théâtre? Laissez-moi, Messieurs, vous énoncer rapidement, siècle par siècle les pièces de ce prétendu théâtre antérieur aux c
complètement éteint, nous aurons tout le lot dramatique de ces quatre siècles . Nous ne parlons pas, bien entendu, de la Cantilè
iècle; il fat amené par un deuxième examen, à le faire redescendre au siècle suivant. « C’est vers la fin du XIIIe siècle, di
stère, dont pourtant nos aïeux se sont contentés pendant près de deux siècles . Ils aimaient ces représentations vivantes d’une
Dyck, des Zemling, des Mantegna, des Luc de Cortone, des Pérugin (15e siècle ), ces maîtres renommés, dont les travaux jettent
ce nationale qui précède la renaissance littéraire, le XIVe et le XVe siècles deviennent comme l’aurore des splendeurs immortel
t comme l’aurore des splendeurs immortelles que projetteront les deux siècles suivants. Vous voyez donc, Messieurs, combien il
omtat Venaissin (1273), la Navarre (1285), la Guyenne (1299) au XIII0 siècle , Lyon (1312), Montpellier (1349), le Dauphiné (13
. Le génie de notre nation se trouve comme accablé, pendant près d’un siècle , par l’étourdissement que lui cause l’irruption s
10 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
tâche, M. Rambert s’en est proposé une spéciale. Tout en étant de son siècle et de sa génération, il n’en est pas moins convai
’en est pas moins convaincu que le dix-septième siècle a été le grand siècle des lettres françaises; que le nôtre, pour courir
gitations des hommes, leur lance la flèche de l’ironie. Dans tous les siècles , il y a des laboureurs qui ne songent qu’aux frui
et le vrai. Il accepte les formes dramatiques que sa position et son siècle lui dictaient impérieusement; mais il ne les acce
n ce sujet sont moins encore les siens que ceux de son pays et de son siècle . Réduite à l’abaissement moral dans l’antiquité,
chose frappante que de voir la poésie française tourner, pendant des siècles , autour de ce sujet, chaque siècle ajouter quelqu
ie française tourner, pendant des siècles, autour de ce sujet, chaque siècle ajouter quelques traits à cette figure repoussant
ers le plus admirable peut-être que Molière ait jeté à la face de son siècle  : Morbleu ! c’est une chose indigne, lâche, infâm
e sa propre main l’idole qu’il avait élevée; après avoir morigéné son siècle au nom de l’idéal que ce siècle rêvait, il s’en p
vait élevée; après avoir morigéné son siècle au nom de l’idéal que ce siècle rêvait, il s’en prend tout à coup à cet idéal lui
inal et un écrivain d’un beau talent. L. Vuillemin. 1. Poètes du siècle de Louis XIV, par A. Vinet. Paris, 1861. Page 180
11 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
ne, Entre le vieux Corneille et le jeune Racine. Glorieux ornement du siècle des grandeurs, Tu brillas dans ces jours de royal
e Tu vis plus d’un acteur anticiper le rôle. En contrastes fécond, le siècle où tu naquis, S’il eut ses grands héros, eut ses
gloire Dont les tardifs rayons couronnent ta mémoire. Méconnu de son siècle , un grand homme souvent N’expia que trop cher le
t plus, c’est une nation Jalouse de payer dans sa reconnaissance Deux siècles de plaisirs dont tu dotas la France. Combien à ce
12 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
font le tour du monde, et qu’elles aillent, de peuple en peuple et de siècle en siècle, cherchant leur vie jusqu’au jour où el
ur du monde, et qu’elles aillent, de peuple en peuple et de siècle en siècle , cherchant leur vie jusqu’au jour où elles revête
de alors, qui vous paraît si petite aujourd’hui ! Le géant de l’autre  siècle est un nain, à cette heure, pendant que ce pauvre
e à s’entendre dire : je vous hais, et je vous admire. Depuis tant de  siècles , elle ne s’est pas encore familiarisée avec elle-
ierre Basyle, il a pleuré, le premier, aux vers du grand Corneille. Ô siècle heureux ! À son tour, il a prodigué la faveur, l’
te personnel, avec le même chapitre des mœurs et des caractères de ce siècle  ! Dans le chapitre de La Bruyère, il est parlé de
perfide et galante, le même piège et ses dangers, — et pourtant d’un  siècle à l’autre. il nous est impossible de reconnaître
le joueur de flûte ? Qu’a-t-on fait, dans les bonnes maisons de notre  siècle , de ce tyran domestique appelé le Directeur, le C
e série de mœurs nouvelles, étranges, incroyables, dont les salons du  siècle passé ne pouvaient avoir aucune idée, pas plus qu
s qu’elle a rencontrée, en songeant aux difficultés de la comédie aux  siècles à venir ! « Nos pères, disait La Bruyère, nous on
e nous trouvons encore à contempler quelqu’un de ces frais pastels du  siècle passé, à demi effacés par le soleil des printemps
déjà longtemps que mademoiselle Mars est le plus grand artiste de son  siècle , et qu’enfin elle doit faire place à d’autres. Vo
ré le canon, le jour de sa naissance39. Elle est la seule femme de ce  siècle (après les reines) à qui il n’ait pas été permis
forts surnaturels pourrez-vous établir leur généalogie, avec le grand  siècle , avec l’élégante société, avec la comédie que rep
temps, n’a osé reprendre cette facile, et dangereuse conversation du  siècle révolté de Voltaire et de Diderot. De tous ces ca
t, pour longtemps du moins, de la gloire des chefs-d’œuvre de ce beau  siècle dont mademoiselle Mars était l’interprète ; c’en
ars. Elle était née pour ainsi dire sur le théâtre, au beau moment du  siècle passé, à Versailles, au beau milieu du plus grand
13 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
esoin de flatter son maître pour avoir le droit de ne pas flatter son siècle  : sous une minorité orageuse, il n’eût pas été li
blesses des hommes, et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle . » Certes une pareille scène a été moins faite p
ncert, que cet écho des louanges du même roi se répétant par tous les siècles et sous tous les règnes ! Le dénouement du Tartuf
Louis XIV ; c’est un bonheur non moins grand pour le monarque, car le siècle qui porte son nom eût perdu le plus beau fleuron
en campagne Vole dans mille auteurs les sottises d’Espagne : Mais le siècle le souffre, et, malgré ma raison, Le pauvre homme
vile prose contre le beau génie qui répandait un si vif éclat sur son siècle , et qui prenait une place si élevée sur le Parnas
rop heureux d’atteindre : accuserez-vous encore les rigueurs de votre siècle  ? Et vous dont l’esprit de faction proscrit ou dé
p souvent à le décourager. Mais, il faut le dire à la gloire du grand siècle littéraire, tous les hommes supérieurs surent se
upposant qu’elle ait été créée par Molière, les plus grands hommes du siècle de Louis XIV l’ont employée après lui ; elle est
crire Le Méchant avec le style du Tartuffe. L’un a peint les mœurs du siècle de Louis XIV, et l’autre les mœurs du siècle de L
’un a peint les mœurs du siècle de Louis XIV, et l’autre les mœurs du siècle de Louis XV. Qu’un commentateur explique des usag
rnant la scène française d’un immortel ouvrage, il a légué à tous les siècles le signalement de la plus cruelle et de la plus r
il fait le tableau d’une époque. La Bruyère est le seul philosophe du siècle de Louis XIV qui n’ait point su apprécier le Tart
s contre les charlatans de religion ; et Molière a bien mérité de son siècle et des siècles à venir lorsqu’il leur a dit : Ne
harlatans de religion ; et Molière a bien mérité de son siècle et des siècles à venir lorsqu’il leur a dit : Ne vous fiez pas à
ueusement dans les plus hautes régions du génie, et il traversera les siècles en les éclairant. À une seule époque le Tartuffe
la pièce d’une époque ni celle d’une nation, c’est celle de tous les siècles et de tons les pays avancés dans la civilisation 
14 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
’embellit de tous les arbres étrangers apportés en Europe depuis deux siècles , et dont les fleurs et les fruits font aujourd’hu
stérité, s’empare de la plus grande renommée politique et poétique du siècle , en élevant une statue à notre Lamartine. Le Havr
près des fatigues inouïes, résolut la grande question géographique du siècle , par la découverte de Tembouctou3. Ainsi s’élèver
it pas moins dans toutes les âmes5 Bien plus, des écrivains du grand siècle , Molière est peut-être le seul dont le peuple ait
lière !… II. Molière ! noble enfant du peuple de Paris, De ce siècle si grand un des plus grands esprits, Né de parent
Grèce antique, Et de l’humanité courageux défenseur, Des vices de son siècle il sera le censeur. Longtemps ce grand dessein a
Parmi les morts obscurs vont cacher son cercueil18. VI. Deux siècles ont passé ; ses œuvres immortelles Semblent, aprè
e, Enfin cet art divin qu’atteignit seul Molière. Quand la foule du siècle , en tumulte à ses pieds Passera.… tout à coup si
t plus fort, Aux nations, c’est lui qui trace la carrière ; Devant le siècle en marche il porte la lumière ; Sentinelle avancé
glorieux de voir enfin élever au grand génie qui, depuis près de deux siècles , attend cette justice ! J’ai l’honneur d’être, Mo
15 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
e même respect que son doucereux rival, et, comme s’il était de notre siècle , pense que l’or se met au niveau de tout, si même
aire observer, on n’en jugeait pas avec la même sévérité dans ce beau siècle où pourtant les plus étroites bienséances semblai
tes est impérissable comme celle des Trissotins. Un auteur du dernier siècle , dont le caractère avait autant d’élévation vérit
une femme lise et sache rien, hors veiller sur son pot, n’est plus du siècle de Louis XIV. C’était remonter à deux cents ans ;
’était remonter à deux cents ans ; c’était oublier que les mœurs d’un siècle sont incompatibles avec celles d’un autre, et que
e n’avoir pas bien connu les mœurs, les opinions, les préjugés de son siècle , ou d’avoir violé une des premières règles de son
ar la prétendue erreur commise par Molière n’est pas de moins de deux siècles , selon lui) ? Il me semble, à moi, que Chrysale e
xprime l’opinion de Molière et celle de tous les hommes sensés de son siècle . Cette opinion, elle est placée dans la bouche de
s pas, dit-il en note, si Molière eût trouvé un pareil modèle dans le siècle de Louis XIV ; mais je sais bien qu’il l’eût trou
bandeau sur les yeux. Thomas voit dans Chrysale, qui est de tous les siècles , un homme qui, depuis deux cents ans, n’était plu
ous les siècles, un homme qui, depuis deux cents ans, n’était plus du siècle de Molière ; il voit surtout en lui le personnage
e Molière. Les Henriettes et les Clitandres sont rares ; mais en quel siècle ont-ils été communs ? Les Philamintes et les Arma
ule ; plus rarement il est vil et odieux. Cependant, soit qu’avant le siècle dernier, les notaires ne se fussent pas encore él
e. Les contemporains n’y furent point trompés ; mais les critiques du siècle suivant, ne connaissant pas cette satire, ou, fau
ses contemporains, médecins on malades superstitieux, quand, dans le siècle suivant, on voit un docteur renommé attacher à ce
16 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
ment les enfers, Que n’ai-je le loisir d’observer les travers Dont ce siècle , sans doute, autant qu’un autre abonde ! Les abus
urs que vos aïeux ? Croyez-vous avoir seuls connu la bienséance ? Mon siècle n’était point celui de l’indécence, Et pourtant i
rand mérite de M. Picard), je ne lui connais de rival dans le dernier siècle que Lesage, dont les romans sont aussi des comédi
lus en plus apprécié l’excellence d’un talent fait pour honorer notre siècle .
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
e d’une nation. Son règne n’autorisa pas à nommer le xviie  siècle le siècle de Louis XIV, car ce siècle était déjà illustre a
autorisa pas à nommer le xviie  siècle le siècle de Louis XIV, car ce siècle était déjà illustre avant Louis XIV ; mais il en
en démêlant les styles, la France se soit privée pendant près de deux siècles de la sagacité, de la naïveté et de l’énergie de
, nous dit en peu de mots quel était l’état de la langue au milieu du siècle , à l’époque des Provinciales et des écrits de Por
18 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
-d’œuvre essentiellement différents du Tartuffe et du Misanthrope. Au siècle où nous sommes parvenus, continuent nos sceptique
s, il n’est plus permis de faire des théories littéraires. Vingt-cinq siècles d’histoire littéraire se chargent de les réfuter
s idées et les goûts de la société qui l’a produite, dans l’esprit du siècle qui l’a inspirée, dans le génie de la nation qui
quels doit passer successivement la pensée de tout homme qui, dans ce siècle où chaque chose est mise en question, examine la
19 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
plus il pénètre dans son art, plus il a pénétré dans le génie de son siècle et de sa race ; la hauteur de l’arbre indique la
ule royale où elles marchent sûrement, et s’il ne se rencontre que de siècle en siècle des Newton et des Cuvier pour leur fair
où elles marchent sûrement, et s’il ne se rencontre que de siècle en siècle des Newton et des Cuvier pour leur faire faire de
iocres. Mais on ne sera point lu, et l’on déplorera l’indifférence du siècle en matière de philosophie. On fera toujours de la
20 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
es et chagrines de J.-J. Rousseau816.   Il faut reconnaître que notre siècle a mieux apprécié Molière ; et on doit citer comme
de tous les vers de Boileau consacrés à l’homme qui honore le plus le siècle , il ressort une estime et un respect réfléchis :
de par une puissance invincible. Molière règne en France depuis deux siècles , et ce n’est pas de ses intentions, mais de son g
, né dans l’Église même, n’a été proscrit par elle qu’après plusieurs siècles et pour des abus réels ; que de tout temps elle a
s le mot barbarisme à La Bruyère, et Fénelon à Bayle. 814. Voltaire, Siècle de Louis XIV, XXXII. 815. J.-J. Rousseau, Lettre
nos jours nous ne verrons personne prendre sa place, et peut-être le siècle suivant n’en verra-t-il pas un de sa façon » (Let
21 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
créations que le théâtre italien avait accumulées depuis près de deux siècles , les inventions de la commedia dell’arte surtout
it son dernier mot ; sur notre sol ou dans d’autres régions, un grand siècle littéraire succédera aux grands siècles littérair
ans d’autres régions, un grand siècle littéraire succédera aux grands siècles littéraires du passé. Nous savons du moins, par l
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
se contredire misérablement d’une nation à la nation voisine, et d’un siècle au siècle suivant ? Je m’abstiendrai de la déclam
ire misérablement d’une nation à la nation voisine, et d’un siècle au siècle suivant ? Je m’abstiendrai de la déclamation d’us
où ce poète a vécu, d’avoir été grossier et barbare. Il faut bien des siècles pour que le bon goût s’épure. Racine fut le premi
Eschyle, qui est « un barbar e353 » et « une manière de fo u354 ». Au siècle de Louis XIV, Fénelon est l’abeille composant son
La méthode d’une science est le fruit lent et naturel du travail des siècles . Elle ne sort pas tout d’un coup de la tête d’un
s, et nous identifier avec les hommes de tous les pays et de tous les siècles , au point de nous faire voir et sentir comme eux.
de pénétration et d’étude, avec la manière de sentir et de penser des siècles et des peuples les plus éloignés376, ce grand et
S’il est aisé d’apercevoir dans une grande littérature l’empreinte du siècle et de la race qui l’ont produite ; s’il est aisé
ue pour les critiques qui veulent trouver la formule d’une race, d’un siècle , d’une nation, d’un homme. Ces critiques confonde
robe. Si les grands courants qui forment l’esprit d’un peuple ou d’un siècle , ne suffisent pas à nous expliquer l’existence et
nature et de son éducation. Nous ne pouvons point nous enfuir hors du siècle où nous sommes, échapper au peuple qui nous entou
ts412 ; mais nous pouvons idéaliser dans nos œuvres l’esprit de notre siècle , faire honneur au génie de notre nation413, dével
religieuses, l’impiété couvant sourdement sous la foi emphatique d’un siècle qui affirmait plus qu’il ne croyait, et l’hypocri
aire faire un pas de plus dans l’intelligence de son théâtre. Dans un siècle où le souverain disait : L’État, c’est moi ; où,
es sociétés spirituelles et oisives contre le gouvernement revêtit au siècle de Louis XIV un caractère moral et religieux. La
c une pureté qui n’a rien de cette bassesse. » Voltaire, Écrivains du siècle de Louis XIV. Dictionnaire philosophique ; articl
23 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
un petit voyage, une excursion d’une heure dans le xviie  siècle, ce siècle qui nous paraît bien éloigné aujourd’hui, qui a b
les adulations, ce cortège d’honneur que font les écrivains du grand siècle autour du grand roi, est-ce qu’il ne vaut pas mie
us occupent plus particulièrement ; souvenez-vous que Pascal ouvre le siècle , ce Pascal qui a écrit les Provinciales et qui n’
rsqu’un homme est entré pour toujours dans la postérité, lorsque deux siècles d’admiration ont passé sur son nom et sur ses ouv
pas toujours pour les femmes un appui et un frein. C’est seulement au siècle suivant, lorsque les encyclopédistes seront venus
rer qu’étant un auteur comique, il a simplement voulu faire rire. Son siècle , à défaut de son génie, lui eût conseillé et impo
24 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
nt jouissait cet homme de cour et que la plupart des écrivains de son siècle se sont plu à confirmer, ce fait s’explique aisém
s sa partie éternelle et invariable, indépendante de l’influence d’un siècle ni d’un pays ; de l’autre, saisissant le côté mob
oir magique l’image de la création, Molière a évoqué l’homme du xvIIe siècle et les hommes de tous les siècles, les faiblesses
n, Molière a évoqué l’homme du xvIIe siècle et les hommes de tous les siècles , les faiblesses et les vices qui survivent à tout
ral tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle », il est impossible à Molière de faire aucun cara
ral tous les défauts des hommes et en particulier des hommes, de sait siècle , voilà donc tout. L’art du poëte comique. Appliq
25 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
on, elle reprend, au XVIIIe siècle, la faveur et l’empire. Pendant le siècle de Louis XIV, elle ne fut en général cultivée et
ne seule exception que je vais signaler, tous les grands écrivains du siècle de Louis XIV, relèvent plus ou moins de Descartes
er les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle , touchant la circulation du sang et autres opinio
avec le spiritualisme cartésien de la plupart des grands écrivains du siècle de Louis XI v, de là l’origine et l’explication d
26 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
eu, et dont la province ne s’inquiète pas le moins du monde. « Chaque siècle , dit Fontenelle, a pour ainsi dire, un certain to
xe  siècle ; son œuvre accomplie, il devra s’estimer bien haut, notre  siècle , s’il peut se rendre à lui-même cette justice d’a
lamé, une fois, les autres le déclameront jusqu’à la consommation des  siècles  ; c’est l’histoire des moutons de Panurge appliqu
e Mozart, d’un côté, lord Byron d’autre part, et la jeunesse de notre  siècle , éperdue, hors de sa voie, impuissante à reprodui
raient pas d’autre héros que Don Juan. Don Juan ! il est le dieu d’un  siècle qui ne croit plus qu’à l’épée et à l’habit du gen
tuus. En un mot, rien n’était plus étrange et plus inattendu dans ce  siècle , qu’un drame pareil accompli à l’aide d’un pareil
i, vous et les vôtres, vous avez encore régné et vécu pendant tout un  siècle , depuis votre première rencontre avec le pauvre,
r Molière lui-même, la scène du pauvre qui reste effacée pendant deux  siècles  ! En vain La Bruyère l’a replacée dans un des coi
ce mot : Progrès ! quand après tant et tant données, tant et tant de  siècles , de révolutions, de religions, de croyances, l’hu
uissante qui sait chanter, d’une façon si lamentable, les héros de ce  siècle , apportés à Notre-Dame de Paris, sous un sarcopha
couvercles ! Ce singe effronté et malin inventait la musique du grand  siècle , comme Racine a inventé la tragédie. Il avait — c
fêtes dans lesquelles toute cette jeunesse, qui allait être le grand siècle , jouait son rôle d’esprit, de bonne humeur et de
c les années, comme ferait le parfum d’un flacon débouché depuis deux  siècles  ! Cet Amour médecin tient donc peu de place dans
ontespan, dont le nom se mêle encore aux souvenirs poétiques du grand  siècle , nous ramènent aux drames sans fin dont les amour
drame de l’Ambigu-Comique. On dirait que l’Ambigu-Comique avait vu le  siècle de Louis XIV, par la lorgnette de M. Bulwer :
spectacles, à ces miracles de la poésie et de la peinture, à ce beau  siècle , à ce théâtre ou Molière et Lulli semblent lutter
ts, le mot d’ordre de tant de grandes choses dont se compose le grand  siècle . — Elle a entendu les premiers bruits du Versaill
la même passion qu’elle s’est plongée dans les molles voluptés de ce  siècle amoureux et dévot, puis elfe meurt comme une sain
u-Comique d’être plus sévère et plus moral que le xviie  siècle et le  siècle suivant, et de faire justice de La Maintenon, de
a écrit grand nombre de romans ; et comme il s’agit ici du plus grand  siècle de notre histoire, il m’a semblé qu’il ne serait
moiselle de La Vallière et de quelques âmes d’élite qui ont honoré ce  siècle , afin que rien ne manquât à sa beauté, comme rien
27 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
montre à nu ; mais Dupuis est un homme de la haute finance du dernier siècle , et Sganarelle est un petit bourgeois de la jeune
rope. Le Misanthrope fut représenté le 4 juin 1666. Depuis plus d’un siècle , on va répétant chaque jour qu’il fut promptement
à rehausser la gloire de Molière, en nous le montrant supérieur à son siècle  ; enfin, il peut servir au besoin à consoler la v
presque indistinctement. Enfin, chez nous-mêmes, un auteur du dernier siècle , de Lisle, a transporté le misanthrope d’Athènes
é vaut bien l’erreur si accréditée qu’on y substitue depuis plus d’un siècle . Suivant le registre de la troupe de Molière, on
eut-il pas la liberté du choix. L’Astrée avait eu, au commencement du siècle , un succès prodigieux qui durait encore : ce roma
28 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
er les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang, et autres opinio
e, géomancie, etc. (22) » Oui, c’est bien l’Aristote de Molière et du siècle , celui qui est appelé autre part le philosophe de
ux anciens, et montrer enfin tout le mouvement philosophique du grand siècle venant aboutir à cette pensée, ou plutôt à cet ef
’écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes du siècle , touchant la circulation du sang, et autres opini
et non moralité. Que les pièces de notre auteur aient exercé sur leur siècle une bonne ou une mauvaise influence, peu importe
belle conviction. C’est elle qui a fait les grands hommes de tous les siècles , à partir de ceux dont l’œuvre bienfaisante est o
que pour prouver cette vérité, méconnue souvent : Des médecins de son siècle , Molière a fait non la caricature mais le portrai
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
temps de Molière, de Racine et des grands hommes qui ont illustré le siècle de Louis XIV. Ici il suffit d’observer qu’il y eu
en désarroi depuis le Don Quichotte qui avait paru au commencement du siècle . En résumé, durant cette période de 1620 à 1634,
30 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
 ; et Prévost-Paradol mit la main par fortune sur un recueil du XVIII  siècle , qui en contenait une, adressée à Santeuil, le ch
ons. On était tout bonnement le fils de son père et point l’enfant du siècle . Alceste et Desgenais, diantre, c’est deux… mais
ral tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle , il est impossible à Molière de faire aucun carac
t voir les choses à leur plan et les grands hommes comme ils sont. Un siècle plus tôt, Molière se fut appelé Rabelais, un sièc
omme ils sont. Un siècle plus tôt, Molière se fut appelé Rabelais, un siècle plus tard, Voltaire ; alors il eut été un réforma
ngue subit dans les hautes sphères ; on y sent de la raideur du grand siècle . Inutile de dire que ce n’est pas là une critique
te est dans un goût précieux qui fut fort à la mode pendant plus d’un siècle  : les Espagnols n’écrivaient pas autrement, les I
a mie, ô gué, il faut être Alceste pour proposer cela comme modèle au siècle de Racine et de Corneille, et voir là le langage
ittéraires et des visées humanitaires qui ne devaient éclore que deux siècles après lui ; et c’est vous enfin qui diminuez la p
31 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
il était aussi plaisant, et il ne devait pas scandaliser davantage un siècle dont l’ami de Matta continuait à faire les délice
t d’entrer dans aucune compagnie honorable ; et, suivant les idées du siècle , il venait peut-être de s’en rendre plus indigne
pensées, de discours et de manières, qui semble appartenir à un autre siècle . Ce mouvement d’ascension, que l’on croirait part
lles que ses expressions ; son style, infecté des vices communs à son siècle et propres à son pays, brille néanmoins de toutes
lique ce silence absolu, difficile à exprimer autrement, que jusqu’au siècle d’Apulée, les écrivains, surtout les poètes de la
u’a reproduits le burin de Marc-Antoine ou plutôt de ses élèves. Deux siècles après, la France a, pour ainsi dire, répondu au s
32 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
antérieur, peut-être n’aurait-il pu faire son œuvre. Par la suite des siècles , quand tout ce qui a précédé et préparé les créat
, pour ainsi dire, et qui passeront pour nos contemporains, quand les siècles futurs les apercevront à la même distance d’où no
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
u trouvait ses élégies d’un agrément infini, Voltaire la cite dans Le Siècle de Louis XIV comme célèbre. C’est elle qui se fit
en ont fait le sujet de leurs plus éloquentes oraisons funèbres ; un siècle après sa mort, l’Académie française aussi appelé
34 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
ement qui fait son suprême mérite aux yeux des amis des lettres. Deux siècles de postérité, deux des siècles les plus polis, le
te aux yeux des amis des lettres. Deux siècles de postérité, deux des siècles les plus polis, les plus littéraires, et aussi le
teur du Parnasse. Molière. est, avec La Fontaine, l’écrivain du grand siècle demeuré le plus populaire1. Malgré tant de change
ajusta une grande naïveté, avec des images si vives des mœurs de son siècle , et des caractères si bien marqués, que les repré
35 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
charme principal, le naturel. À Molière la gloire d’avoir, malgré le siècle , vu et peint la femme telle qu’elle est ; d’avoir
iocrité d’esprit. Ce fut une. véritable épidémie, qui envahit tout le siècle , et dura presque autant que lui.   Le bon sens e
il le dit et le montre, sans pouvoir, hélas ! le persuader plus à son siècle qu’au nôtre324.   Si Molière n’avait fait que com
324.   Si Molière n’avait fait que combattre chez la femme le vice du siècle , et la peindre débarrassée de l’enveloppe luxueus
36 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
s cet amas énorme de choses écrites, chaque jour, pendant un quart de  siècle , — « ce qui représente un grand chemin à parcouri
e Saint-Simon, complétant le dénombrement des hommes considérables du  siècle de Louis XIV, ajoute que rien ne manquait à ce be
érables du siècle de Louis XIV, ajoute que rien ne manquait à ce beau  siècle  : « Pas même cette espèce d’hommes qui ne sont bo
à cette gloire : qu’il serait reconnu un des grands écrivains de son  siècle  ; et comme on l’eût fâché si l’on eût ajouté : Mo
ime, sérieux. Il resta de tout ceci une œuvre admirable à laquelle le siècle d’Auguste, non plus que le siècle de Périclès, n’
i une œuvre admirable à laquelle le siècle d’Auguste, non plus que le siècle de Périclès, n’ont rien à comparer ; — cependant
onc porterait ce boulet, tiré à bout portant dans les croyances de ce siècle . Molière jouit entièrement de son triomphe, non p
sur lui-même sur lui seul, élève autel contre autel. En ce moment le  siècle de Louis XIV s’agrandit de moitié ; la comédie a
chose à dire qui soit nouveau, à propos de l’œuvre et du travail des  siècles passés. Et quand je dis nouveau, je ne dis pas ab
ues pour admirer sérieusement ces grandes œuvres faites pour le grand  siècle . Tu es adossé à un parterre de hasard, et non plu
s. Nous en avons vu beaucoup, dans les livres et dans les comédies du  siècle passé, de ces sortes de filles, assez bien nées p
olière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur la société du  siècle suivant ! La rencontre d’Alcidas et de Sganarelle
le dévouement, pour tout ce qui fait les honnêtes gens dans tous les  siècles , soyez bien convaincus, encore une fois, que Phil
modeste, une véritable enfant de Molière et du xviie  siècle, ce beau  siècle dont les derniers vestiges vont s’abîmer tout à l
sence de tous les modèles du bon goût et de la bonne grâce du dernier  siècle , dont M. le prince de Talleyrand était à peu près
ntre pas plus que la bourgeoise ; Célimène est une exception, dans ce  siècle et dans cette comédie, tout comme mademoiselle de
ont évanouies toutes les grandeurs et toutes les élégances de ce beau  siècle , il nous restait — aux premiers jours de la Révol
simples exigences de cette société si réglée et si correcte du grand  siècle . Célimène, en effet, par sa position qu’on n’expl
avec la moquerie ingénieuse, avec l’abandon plein de décence du grand  siècle , dans le rôle de Célimène, mademoiselle Mars a co
n coup, et sans perdre son temps en vaines recherches, le goût de son  siècle  ; après quoi il a marché, droit son chemin, sans
, c’est une grande habileté, pour nous autres, les journalistes de ce  siècle exposé aux tempêtes, d’arriver au cherché, au rar
37 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
e toutes les choses dont nous parlons ont vécu une heure, ou vécu des  siècles , et pour peu qu’un brin de cette vie à part dans
ivine ; les trumeaux de ces salons, disposés pour la société du grand  siècle , ont conservé le profil incertain de cette image
s ? — N’avait-il donc pas vu lui échapper l’héritage comique de trois  siècles  ? N’était-il pas le Thespis vieillissant et charg
saient que sur de pareils tréteaux ! Notre amateur est né à la fin du siècle passé. Quand il avait quinze ans, l’art dramatiqu
irez-vous donc chercher dans leur humilité toutes les grandeurs de ce  siècle , pour les fouler aux pieds ? Que vous ont-elles f
s royautés et la toute-puissance de la royauté la plus illustre de ce  siècle . Mais enfin, après tout, qu’est-ce un duc de Parm
omédiens, mais puisqu’il est là, qu’il y reste ! — Depuis tantôt deux  siècles et demi que ce digne Paroles a été créé et mis au
, vous ne diriez pas encore assez. Paroles, simple capitaine, dans un  siècle où chacun parle partout et toujours ! y pensez-vo
ble rajeunir. Dans vingt ans la comédie des Femmes savantes aura deux  siècles , et l’on dirait qu’elle est faite d’hier ! Eh ! q
tère !) notre poète écrivait l’histoire des Bélise et des Araminte du  siècle suivant, après que madame de La Fayette et madame
de Sévigné auront jeté, spontanément, leur éclat imprévu sur le grand  siècle . Il pressentait la fureur implacable des Trissoti
oir placé là, en riant aux éclats, tout ce bon esprit qui a donné des  siècles entiers de popularité et d’enthousiasme à cette c
e la grande société philosophique et littéraire qui allait devenir le  siècle d’Auguste. En effet, la comédie de Térence enseig
. On dirait qu’il respire, à l’avance, je ne sais quelle prévision du  siècle d’Auguste, et le siècle d’Auguste eût été fier à
e, à l’avance, je ne sais quelle prévision du siècle d’Auguste, et le  siècle d’Auguste eût été fier à bon droit de cet homme,
corrigés par leurs propres excès, à des ridicules anéantis depuis des  siècles  ? En fait de comédie, soyez-en sûrs, nous sommes
une grâce délicate et étrange, débris respectables, parfum d’un autre  siècle , souvenir des vieux âges, précieux matériaux que
istophane, une de ces flammes de l’esprit que ne brillent que sur les siècles splendides ; il fut, de son vivant, le poète favo
médies des vieux peuples ; on ne traduit pas l’esprit et la gaîté des  siècles devanciers ; la plupart du temps on n’en sait rie
ais, tirés de l’âme humaine, qui sont de tous les pays et de tous les  siècles , alors nouvel embarras pour le malheureux traduct
tours de force auxquels nous ne savons plus rien comprendre, tant les  siècles emportent dans leur vol les choses éphémères qui
dire, aujourd’hui, la moins cachée des petites grâces minaudières du  siècle passé ? Voici une bonne scène : poussé à bout par
cette fleur délicate qui ont signalé et glorifié les œuvres du grand  siècle  ! Il y manque la vraisemblance, la vérité, la cur
s Francs n’eussent pas obéi à Charlemagne, qui vous eût dit qu’à onze  siècles de distance, un princesse de Saxe charmerait ains
ntier fut saisi d’une profonde indifférence pour cette comédie que le  siècle de Louis XIV avait tant aimée. Le xviie  siècle s
it mal de revenir sur la comédie faite pour ses beaux jours. Ainsi ce  siècle boudait contre ce même Molière qui l’avait tant a
de Molière ? Eh ! donc, cela venait tout simplement de ceci : ce beau  siècle était entré dans le cercle fatal où 1789 attendai
ait plus de comédie ! la comédie est morte ! Molière est mort ! » Les  siècles , plus que les hommes, ne veulent pas vieillir, il
re est mort, jamais plus grande anxiété n’a préoccupé les esprits. Un  siècle qui se meurt est si heureux de se rattacher à une
la honte et le mépris ! Mais cependant qui fut bien surpris, dans ce  siècle où vivaient tant de gens graves et bien posés, es
is son domicile quelque part, il y reste gaiement, jusqu’à la fin des  siècles . C’est par la gaîté, rien que par la gaîté, que v
, les beaux-arts, les merveilles, les élégances les plus coûteuses du siècle passé. Cet homme, qui s’abandonne à la faim comme
Tout sert au luxe, aux plaisirs de ce monde… Oh : le bon temps que ce  siècle de fer ! Le bon temps en effet, où le neveu de R
aindre, et vous avez bien tort de n’être pas contents, bonnes gens du  siècle présent. Que diriez-vous, cependant, si au lieu
st vivace, autant la comédie de genre est fugitive. L’une résiste aux  siècles , l’autre est emportée comme elle est venue, par l
urs passages de cette vaste et vivante comédie : Les Caractères de ce siècle . Vous rappelez-vous ce terrible passage sur Rosc
vi, dans ces deux pièces, les grâces, l’esprit, et les souvenirs d’un  siècle qui n’est plus. Seule de cette compagnie d’illust
38 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
t irrésistible. Incapable de lutter contre ce penchant, élevé dans un siècle et dans une société où sur ce point la morale n’é
savez ce qui suivit sa mort; vous savez quelle lâche revanche prit ce siècle hypocrite sur les cendres de celui qui avait osé
pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature. Le méchant goût du siècle en cela me fait peur ; Nos pères, tout grossiers,
ébats d’un crapaud dans la boue, comme il le fait dans La Légende des Siècles , il ne manque pas de s’élever des voix pour lui i
et. Voyez les anciens bardes : ils ne chantaient pas seuls, et si, de siècle en siècle, l’écho de leurs chants a retenti jusqu
les anciens bardes : ils ne chantaient pas seuls, et si, de siècle en siècle , l’écho de leurs chants a retenti jusqu’à nous en
e chose frappante que de voir la poésie française tourner pendant des siècles autour de ce sujet peu fait pour attirer, que de
rme protestante ; Fénelon, le plus catholique de tous les Français du siècle de Louis XIV, le défendit sans succès dans le sei
inoé, une de ces prudes sur le retour, comme il y en eut tant dans ce siècle , qui connut plus d’un genre d’hypocrisie. Arsinoé
itulée La Paresse. En faisant la revue des vices et des travers de ce siècle , il en vient au journalisme : Le seigneur Journa
euse et la poésie comique jouent une sorte de duo, qui se perpétue de siècle en siècle : ce sont les deux voix de la poésie. E
poésie comique jouent une sorte de duo, qui se perpétue de siècle en siècle  : ce sont les deux voix de la poésie. Elles se ré
’ironie. Dans un sens le poète est toujours accompagné. Même dans les siècles les plus déshérités, il y a encore des hommes qui
dérant pas seulement les travers dont sont affligés les hommes de son siècle , les ridicules dans lesquels tombe l’un ou l’autr
ement caractérisés; il aborde l’un après l’autre les ridicules de son siècle , et chacune de ses satires porte coup sur un poin
n dans les voies humaines, parce que Shakespeare a derrière lui vingt siècles d’expériences; en étendue, parce qu’elle n’est po
ésence avec plus d’opiniàtreté que partout ailleurs. Pendant de longs siècles on vit la science sérieuse, essentiellement théol
ssit, au moins en poésie, à associer, en les renouvelant à l’image du siècle , l’art de Sophocle avec des pensées qui venaient
e creusant davantage. Là se marque l’influence de ces quinze ou vingt siècles d’expérience de plus, dont Molière a le bénéfice;
aire prononcer par un acteur des mots consacrés par la vénération des siècles : O ciel ! Pardonne-lui comme je lui pardonne. M
’oublions pas qu’une satire pareille était un acte de courage dans un siècle où l’hypocrisie avait trouvé moyen de mettre de s
plus admirable peut-être que Molière ait jamais jeté à la face de son siècle  : Morbleu ! c’est une chose indigne, lâche, infâ
œuvre de Molière : cette œuvre immense, vaste satire, variée comme le siècle où vécut le poète, semblait n’être destinée qu’à
e sa propre main l’idole qu’il avait élevée; après avoir morigéné son siècle au nom de l’idéal que ce siècle rêvait, il s’en p
vait élevée; après avoir morigéné son siècle au nom de l’idéal que ce siècle rêvait, il s’en prend tout à coup à cet idéal lui
e en travers du mouvement général, il fait barrière contre le flot du siècle . La simple nature, telle qu’elle apparaît chez Al
e qui devait se passer quatre-vingts ans plus tard ? Au XVIIe siècle, siècle où trop souvent l’aumône obligea, et où une bonne
39 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
euse De Phèdre, malgré soi perfide, incestueuse, Ne bénira d’abord le siècle fortuné Qui, rendu plus fameux par tes illustres
tie du talent de Racine, « Il ne travaille pas, disait-elle, pour les siècles à venir, mais pour la Champmeslé. Si jamais il n’
té en guerre ? Elle a jugé comme la postérité, tous les hommes de son siècle . Elle a prononcé sans appel sur tous, depuis Pasc
ur se persuader qu’il leur était réservé de découvrir, à près de deux siècles de distance, une malveillance dont elle était l’o
40 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
du religieux que l’aveu unanime de la postérité a placé dans le grand siècle au premier rang des grands caractères. Il conclut
ut une protestation comme celle de ces pauvres chrétiens des premiers siècles , qui parfois, à leurs risques et périls, au milie
ient pas été jouées. Un nommé Bret, très pauvre bel esprit du dernier siècle , qui a donné une édition de Molière, rapporte plu
sante qu’il soutint contre les travers et contre les ridicules de son siècle lui rapporta de nombreux triomphes et pas une ble
sagesse si austère et qui criaient sans cesse après les vices de leur siècle . Elle nous fera voir qu’Aristote a consacré des v
s à de honteuses vengeances contre les jaloux. Il a fait voir à notre siècle le fruit qu’on peut espérer de la morale du théât
nd ils en ont par-dessus la tête9. » Bossuet, parlant au milieu d’un siècle encore chrétien, se contente de signaler à ceux q
z toutes les nations. » De ce commandement du Christ, depuis dix-huit siècles jaillit le torrent de la parole apostolique ; cet
à sa vertu que d’admiration à son génie. Il n’y a point, dans tout le siècle , d’autre exemple d’une gloire si universellement
les exploiter. Tout ce qui se fait d’ingénieux en ce genre dans notre siècle de réclames, reste bien loin de cette merveille d
e Grand, son époque si glorieuse et si admirée fut traitée de lie des siècles . On peut conjecturer que l’insolente faveur de Mo
i nous pouvons comprendre pourquoi la race de Louis XIV, au bout d’un siècle , fut si terriblement abaissée devant la race de P
neur d’être réfutée par les deux plus grands orateurs sacrés du grand siècle . Nous avons entendu Bossuet pour ce qui regarde l
ses yeux presque le vice capital du temps. Il appelle quelque part le siècle de Louis le Grand un siècle d’hypocrisie ; il y r
ital du temps. Il appelle quelque part le siècle de Louis le Grand un siècle d’hypocrisie ; il y revient sans cesse avec des f
leur salut. « Les premiers, ce sont les mondains et les libertins du siècle qui, déclarés contre Dieu et contre son culte, se
supposaient fortement attaquées ; lui faisant blâmer les scandales du siècle d’une manière extravagante Voy. plus haut, le di
irer plus nette. Écoutons la suite. Où sont les vrais dévots ? Notre siècle , mon frère, en expose à nos yeux Qui peuvent nous
cret qui lui cherche querelle. Nous les connaissons très bien ; notre siècle en expose à nos yeux une troupe considérable. Ce
d’estime pour le génie païen, des exagérés qui soutiennent en face au siècle que l’Église ne s’est jamais trompée… O doux Jésu
alisent et dont les impies se prévalent, c’est ce que la politique du siècle a de tout temps inspiré aux mondains, et ce que l
lus étroite qu’ils ont d’attaquer avec plus de force les scandales du siècle , et de leur couper court. » Bourdaloue ne craint
été. Cette grande roideur des vertus des vieux âges Heurte trop notre siècle et les communs usages ; Elle veut aux mortels tro
rsait des larmes de tendresse. La vertu est toujours la même et notre siècle en a le même besoin que les siècles précédents. N
ertu est toujours la même et notre siècle en a le même besoin que les siècles précédents. Nous avons comme nos pères une âme à
able, en cite Ninon. Le commentateur Bret qui fut l’Aimé-Matin de son siècle , bon ennemi des jé­suite alors exilés car le zèle
41 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
anale d’Oronte ; il a raison de trouver détestable le méchant goût du siècle en littérature ; mais il a tort d’aller dire au n
Seront enveloppés dans cette aversion ? Encore en est-il bien dans le siècle où nous sommes... ALCESTE. Non : elle est généra
quelque chose en soi.de noble et d’héroïque. C’est une vertu rare au siècle d’aujourd’hui, Et je la voudrois voir partout com
vres de bon sens ; et les auteurs du temps de Périclès, comme ceux du siècle de Louis XIV, contribuèrent certainement de cette
42 (1871) Molière
t un chef-d’œuvre. On étudiait assez vite aux premiers jours du grand siècle  ; quatre ou cinq ans suffisaient à ces études qui
, cependant, ce jeune comédien, ébloui des premières clartés du grand siècle , qui s’en va traîné dans le tombereau de Thespis,
les poètes, les comédiens, les musiciens, tous les artistes du grand siècle à peine commencé. À Molière il avait commandé tou
ernier gentilhomme du dix-septième siècle, et le premier sceptique du siècle suivant. Don Juan, c’est le démon des temps féoda
ginaire ; tant le nuit semblait nouveau dans les premiers jours de ce siècle éclairé de si douces clartés. 3. On lit dans le
43 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
Molière — La Fontaine Influence de Louis XIV sur son siècle . — Molière. — Le génie dramatique. — Moralité du
us n’avez rien fait, si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle . En un mot, dans les pièces sérieuses, il suffit,
ir la cour par ordre, ou le peuple par nécessité, il moralise pour le siècle , il donne des leçons, il tient école. Le Misanth
uis XIV la supériorité de Molière sur tous les hommes de génie de son siècle . Et d’abord, quand on a lu Le Misanthrope, Tartuf
44 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
nous, Molière est un grand homme, sous lequel a régné Louis XIV ; le siècle de Louis XIV, ce considérable espace de la vie de
brave et pimpante Lyse, — patronne de Lisette, — qui, trois quarts de siècle à l’avance, mène un complot digne des Folies amou
ne des Folies amoureuses ; montrer ce cavalier et sa belle, qui, deux siècles avant Marion Delorme, savent si bien s’évader de
45 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
incipalement pour objet de peindre les vices et les ridicules de leur siècle , font allusion soit à des événements, soit à des
tous les efforts de l’esprit ne sauraient dissiper. Il y a moins d’un siècle et demi que Molière est mort, et déjà de nombreux
et sa perfection sont des faits nécessaires qui n’ont besoin que des siècles pour s’accomplir. Voilà peut-être tout ce qu’on p
t ses détracteurs outrés. Ceux-ci, jugeant, d’après les idées de leur siècle , un Athénien de la quatre-vingt-cinquième olympia
idées et la barbarie du langage, brille un ouvrage qui a traversé les siècles , qui a donné des expressions et des proverbes à n
isolé, sans liaison avec le passé, et sans influence sur l’avenir. Un siècle après, à l’époque où la littérature des anciens s
es discordes civiles, s’apprêtaient à orner de leurs chefs-d’œuvre un siècle dont ils ont fait la gloire : cependant tes court
les les mieux appropriés à ce dessein ; et il eut ce bonheur, que son siècle les offrait en foule à son pinceau. Alors n’exist
squ’au drame, comme le lui a reproché un auteur hétérodoxe du dernier siècle  ; mais il a fait plus, il a fait mieux : il a mon
ire, de toute prévention nationale ; et tous les pays, comme tous les siècles , semblent unir leurs voix pour le proclamer Faute
es recherches, a fait sortir la vérité ensevelie, depuis plus de deux siècles , dans la poussière de ces vastes dépôts où sont e
nd. La postérité le lui a conservé, parce qu’il fut le roi d’un grand siècle , et qu’il s’en montra digne par son art de discer
Admirable dialogue, où Boileau, s’élevant au-dessus des idées de son siècle , devance le jugement de la postérité, et où Louis
pas avoir de pareille : c’est une des particularités remarquables du siècle d’où nous allons sortir94. » Molière, comme s’il
dans un si parfait accord, firent de Baron le premier comédien de son siècle . Molière ne se bornait pas à cultiver son talent 
ccace et l’Arioste, quoiqu’ils fussent Italiens eux-mêmes. « Tous les siècles , ajoute-t-il, ont leur langue vivante, et toutes
er des chevaux à la porte d’une salle de spectacle, et vivant dans un siècle à demi-barbare, Shakespeare tira tout de lui-même
tous sont fiers de son génie. Les petites divisions de royaumes et de siècles s’effacent devant lui. Tel ou tel pays, telle ou
Boileau, la tradition de tout ce qui concernait les grands poètes du siècle de Louis XIV ; mais encore Molière, s’associant,
46 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
enait, cette précaution nous est indispensable aujourd’hui. Car, deux siècles tantôt passés ont bien pu nous conquérir toutes l
ne savons pas si, comme le voulait un commentateur de l’avant-dernier siècle , les Pocquelin descendaient d’un noble écossais ;
ues traits, une image de la vie réglée, saine et facile d’il y a deux siècles passés. Ainsi Molière est donc non seulement pari
-il per mis de dire que les prêtres de Saint-Eustache, qui, depuis un siècle et plus, se plaignaient des comédiens de l’hôtel
us n’avez rien fait, si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle . »Aussi bien a-t-il peint les « gens de son siècl
les gens de votre siècle. »Aussi bien a-t-il peint les « gens de son siècle  », comme ils n’ont jamais été peints sur notre th
tre les médecins. Etait-ce là, comme on l’a dit, « l’un des fléaux du siècle  » ? ou bien ayant éprouvé sur lui-même l’inutilit
ans ses Jugemens des savans, est un des plus dangereux ennemis que le siècle ou le monde ait suscités à l’Eglise, et il est d’
ux autres. On mesurera la puissance de ce courant si l’on songe qu’au siècle suivant Voltaire et Diderot en procèdent ; Voltai
47 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
et délicate des mœurs et des ridicules qui étaient particuliers à son siècle lui parut être l’objet essentiel de la bonne comé
abord que si son esprit ne l’avait pas rendu un des plus illustres du siècle , je serais ridicule de vous en entretenir aussi l
is d’être raillé : mais comme il peut passer pour le Térence de notre siècle , qu’il est grand auteur et grand comédien lorsqu’
qu’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du siècle  ; il vit qu’il était malade, et que les bonnes ch
e M. de Visé. Cet auteur était ennemi secret des grands hommes de son siècle , et jamais il n’a parlé de Molière, de MM. Racine
48 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
ncore le noble et délicieux feuilletoniste de l’aristocratie du grand siècle , et, dans cette lettre unique, elle ne s’occupe q
dans sa fraîcheur première, ce drame sur lequel ont pesé près de deux siècles de silence. L’élite de la Comédie s’est partagé l
de Zamora, qui a refait la pièce originale au commencement du dernier siècle . C’est aujourd’hui cette pièce arrangée que l’on
49 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
dans son voisinage. La disposition des esprits est autre que dans le siècle passé. Nous sommes au moment de la satiété, et no
nd poëte, un grand philosophe, et le premier des comiques de tous les siècles , mourut avant le temps, et obtint à peine la sépu
50 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
plus qu’un dieu, ce qui est dire moins qu’un homme peut être dans un siècle philosophique. Molière est un fait; c’est la comé
avait cependant un moyen de rattacher affectueusement l’attention du siècle au projet de MM. les comédiens français. S’ils ét
51 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
travaille après un dictionnaire qui ne sera pas encore achevé de deux siècles . COLOMBINE. C’est tout comme ici. Et dans votre e
fait en désaccord avec les rigueurs et les tristesses de la fin de ce siècle et de ce règne62. La scène italienne se releva à
alors une nouvelle et longue carrière. C’est assez de ce trajet d’un siècle et demi que nous avons accompli. Il est temps d’e
52 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
tion et au désir d’être compté parmi les écrivains classiques du beau siècle , qu’à un élan intérieur vers la perfection dans u
bles, et peindre la nature humaine plutôt que les mœurs de tel ou tel siècle . Il y a peu de poètes comiques contemporains de M
délicat de la poésie espagnole : Scarron est pourtant un écrivain du siècle de Louis XIV, et qui ne manque pas de réputation.
ntre de portrait : c’est ce que prouvent de reste tant de mémoires du siècle passé, et jusqu’à ceux d’un homme tel que M. de B
es sentiments romanesques, qui a dominé pendant une partie du dernier siècle , a prolongé un peu l’existence du drame larmoyant
sition, et il est douteux que ce soit le cas en France, Les poètes du siècle de Louis XIV surtout, auraient je crois assez de
53
s seringues, etc. En un mot, le décor et le costume rendaient plus le siècle de Molière que le jeu des acteurs. » La Nouvelle
st pas de même du Fauteuil du Malade imaginaire, conservé depuis deux siècles à la Comédie-Française, et dans lequel Molière-Ar
arut sur la scène « des Machines » où Molière avait joué sa Psyché un siècle auparavant, et repassa les ponts en 1782 pour l’o
de l’honnête homme, a le courage de son goût. Quand l’opinion de son siècle a l’air de faire fausse route dans la critique de
ous sommes (en Italie) plus polis, plus délicats que les parisiens du siècle de Louis XIV ! » 8 Au même acte, à la même scène
gement. L’auteur avait pensé qu’il fallait remplacer le bel esprit du siècle de Louis XIV par une excentricité littéraire d’un
ssins ou des gravures. Elles avaient ainsi traversé sans dommage deux siècles environ, quand le propriétaire du carton s’aperçu
qui grince, et dont le ventre de grès a été bâti il y a près de trois siècles . Ce misérable et triste puits ne vaut rien, n’a d
ses ouvrages et de ses notions, ce qu’elle ôtait au droit des gens du siècle , qui suivent les sens et l’apparence, et tâchent
et la jeune première ou l’ingénue en femme. Jusqu’à la fin du dernier siècle , on ne voyait guère sur la scène anglaise comique
ui s’attache pour nous aux anecdotes et aux curiosités littéraires du siècle de Louis XIV ne laisse pas que de lui donner aujo
à la ridicule littérature romanesque qu’avait encouragée, au début du siècle , le grand Richelieu, plus éclairé comme politique
fruit nouveau. Molière va plus loin : parmi les grands hommes de son siècle , il en est un qu’il cite volontiers, et celui-là
u (et qui donc lit La Comtesse d’Escarbagnas ?) semble en avance d’un siècle , car il y est question de ces lecteurs acharnés d
émoder devant les auditeurs du lendemain. Molière n’écrit ni pour son siècle ni même pour son pays. Son vaste génie s’adresse
is sa comédie de Molière, qu’il appelle « le fameux Shakespeare de ce siècle , et comme auteur et comme acteur ». N’oublions pa
Quoi ! l’on fête, en son antique Maison, celui qui demeure après deux siècles le plus grand poète-philosophe qui ait été, le pe
54 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [42, p. 72-73] »
dé ou suivi. Voici le parallèle qu’en a fait avec Térence l’auteur du siècle de Louis XIV, le plus digne d’en juger, La Bruyèr
55 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
t de Sévigné, qui, de son aveu, étaient les plus charmants esprits du siècle , étaient néanmoins du nombre des femmes dont Moli
lle dont il aurait voulu guérir les esprits les plus charmants de son siècle .
56 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
énie ce qui n’est que la saillie de son mauvais goût. Quelquefois son siècle l’encourage, l’applaudit ; les véritables amateur
nsemble, la société entière, qu’il a peints ; il a voulu enrichir son siècle , la postérité la plus reculée de ses découvertes.
é admirable, qu’il a représentés avec un coloris qui sera de tous les siècles . La religion est le masque dont les imposteurs de
57 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
ercée sur tous les théâtres du monde civilisé, durant tout le dernier siècle . Vous trouverez quelques traits de cette histoire
luence du génie de Molière s’est répandue de l’autre côté du Rhin. Le siècle suivant lui appartient tout entier en Allemagne.
dans ce nouveau pays. Le théâtre de Goldoni n’a pas cessé, depuis un siècle , de donner à l’Italie le divertissement de la bon
eilleure preuve qu’on en puisse donner, c’est que, dans l’espace d’un siècle , il y compta sept traducteurs. M. Legrelle en don
es locutions et toutes les métaphores tirées du jeu ont été nobles au siècle de Louis XIV, comme celles qui venaient de la cha
ons de beaucoup reculé l’âge où il est permis à un homme d’aimer. Aux siècles passés, un homme qui avait de trente-cinq à quara
ain état de la civilisation propre au dix-septième et au dix-huitième siècles . Avisez-vous donc aujourd’hui de traiter votre ta
iner qu’un séducteur placé entre deux femmes, puisse jamais, en aucun siècle et en aucun pays, parler autrement que ne fait do
te auquel nous, sommes devenus très sensibles. On le goûtait moins au siècle dernier, et même il y a cinquante ans. J’ai sous
s fait aujourd’hui un effet à peu près semblable. Peut-être encore au siècle de Louis XIV trouvait-on un ample sujet de rire d
trouve toujours des sujets d’observations nouvelles, et qu’après deux siècles d’études critiques, il se rencontre encore des po
ompe là-dessus, c’est qu’à ce seul nom de Tartuffe, aujourd’hui, deux siècles d’horreur et de haine s’éveillent. On le tient d’
uées de sa main puissante, qu’elles étaient faites pour traverser les siècles , pour charmer toutes les générations. Rien, au co
nc escroc, à dîner, chez ce vaniteux et sot bourgeois, le Crevel d’un siècle pourri de gentilhommerie. Une honnête femme refus
nt si emporté, d’une expression si naturelle, un vers de génie ! Quel siècle que celui où un divertissement de circonstance de
. C’est ainsi que les personnages créés par les poètes, sont devenus, siècle à siècle, si grands et si complexes ! Chacun des
insi que les personnages créés par les poètes, sont devenus, siècle à siècle , si grands et si complexes ! Chacun des critiques
n en essayant de faire rire et d’amuser à outrance. C’est à la fin du siècle dernier que quelques premiers rôles, mâtinés de t
ller aux cabinets. Comment Cadet ne voit-il pas, ce qui, depuis deux siècles , a crevé les yeux de tous les critiques, ou plutô
mes vraies. Mais Regnard s’arrête aux superficies. Il y a dans chaque siècle une façon générale de sentir et de parler, comme
modernes, parce qu’il a vu et peint, sous le personnage à perruque du siècle de Louis XIV, l’homme en son fond éternel. Mais a
’y a plus moyen aujourd’hui de ne pas tenir compte de ce travail d’un siècle . On ne peut plus jouer naïf ; il faut jouer savan
nçaise. Il n’est pas bien commode d’avoir, au bout de trois quarts de siècle , des renseignements précis sur le jeu de tel ou t
i a plu, c’est que depuis tantôt soixante ans, que dis-je ? depuis un siècle et demi, les philosophes, les prédicateurs, les r
ore écouter avec plaisir, vous verrez que chacun d’eux résume tout un siècle de discussions sur le sujet d’où ils semblent avo
le de théâtre, une vérité, qui était déjà, grâce à un lent travail du siècle , un lieu commun de politique ou de morale. Beauma
velle, coulera tout un théâtre, qui charmera les Français durant deux siècles . Il eût, à coup sûr, haussé les épaules, et pourt
a rien vu de tout cela ! Il estime davantage ou Zaïre ou Mérope ou Le Siècle de Louis XIV. La postérité vient, qui remet chaqu
qu’il y a de certain, c’est que ce Barbier de Séville, qui devait, un siècle plus tard, devenir un délicieux opéra, ne fit, pa
e. J’ai beau faire, j’ai beau remonter par l’imagination le cours des siècles , non, cela est plus fort que moi, c’est le sémill
ordinaire. Cette justification n’est que spécieuse. Il n’y a guère de siècle au contraire où la bonne vieille bourgeoisie lit
dans un bien triste état ; et l’on ne comprendrait pas qu’un quart de siècle plus tard elle déployât dans les assemblées qui d
ir quelqu’un au Sénat ! Il dira aussi : La fraude impunément dans le siècle où nous sommes Foule aux pieds l’équité si précie
raide de son caractère ! Il ne demanda jamais rien à personne, en un siècle où tendre la main n’était pas un déshonneur pour
re ; Pour client, la vertu ; pour loi, la vérité ; Et pour juges, mon siècle et la postérité. Ah ! que Delaunay était charman
s vers, comme Moïse du haut du Sinaï. Non, il était aimable, comme le siècle de Piron, il avait laissé à Damis, avec la chaleu
tanes, c’est une comédie de genre, qui doit garder comme un parfum du siècle où elle est née : le parfum des élégances discrèt
c d’aujourd’hui, non pas seulement les chefs-d’œuvre authentiques des siècles passés, mais encore les œuvres moindres qui, pour
hes, se jouer au pied levé. C’est ainsi que l’on a, pendant près d’un siècle et demi, représenté le Don Juan de Molière, en se
58 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »
’une exceptionnelle qualité font de lui le plus grand musicien de son siècle , à mettre pour le moins en parallèle avec Lully.
59 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
ncé, avec la petite moustache et l’ample perruque caractéristiques du siècle  ; et, malgré cette exagération de tous les traits
a vie. Dans tout cela, il faut le reconnaître, la pensée maîtresse du siècle , l’idée chrétienne tient fort peu de place. Bien
de notre art ? Puisque le ciel nous fait la grâce que depuis tant de siècles on demeure infatué de nous, ne désabusons point l
e mener à bien pareille enquête sur un homme mort depuis plus de deux siècles . Je m’y suis risqué, cependant, mais après avoir
ture est intéressée. Médiocrement chrétien et peu respectueux dans un siècle imprégné de foi et d’esprit hiérarchique, épicuri
égage de son œuvre n’eût-elle pas gagné à s’inspirer des idées de son siècle  ? En revanche, on ne peut méconnaître que, n’étan
, on ne peut méconnaître que, n’étant dupe d’aucune convention, en un siècle qui en comptait tant et de toutes sortes, ne lais
60 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
l’autorité paternelle. C’est ce principe qui perpétua pendant tant de siècles la race judaïque à travers des vicissitudes incro
ente produite par un spectacle qui dure sans interruption depuis deux siècles , et qui enseigne sans cesse aux jeunes gens à rir
utres à qui l’on en fait honneur, à la grande rénovation de la fin du siècle dernier. Mais, chose singulière ! c’est à lui que
61 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
Ce sujet est de la plus haute antiquité : on le trouve dans tous les siècles et dans tous les idiomes. Les modernes l’ont aper
a peints avec une vérité si amusante. Il y en avait en foule dans son siècle  ; la race n’en est pas éteinte dans le nôtre. Il
gnac est, si je l’ose dire ainsi, le moule d’où sont sortis depuis un siècle , et d’où sortent chaque jour encore ces milliers
15 octobre 1688, et elle eut neuf représentations. Au commencement du siècle suivant, le 21 juin 1704, Dancourt la fit reparaî
-septième siècle, comptait encore quelques adeptes au commencement du siècle suivant. Le plus remarquable de tous fut le célèb
62 (1900) Molière pp. -283
e et sympathique. Il faut ensuite le dépouiller de l’illusion que les siècles ont amassée autour de lui. La postérité fait des
omme les médecins et les savants suivraient une maladie à travers les siècles  ; il voit les derniers excès auxquels elles peuve
, et vous voulez en savoir plus que tous les grands médecins de notre siècle 33  », absolument comme Orgon dit à Cléante : Ou
ous êtes le seul sage et le seul éclairé, Un oracle, un Caton dans le siècle où nous sommes34. C’est exactement la même répon
et je ne crois pas qu’il soit avec ce sens dans aucun autre auteur du siècle de Louis XIV. À cette occasion, vous n’oublierez
de notre temps. Je ne le trouve nulle part dans les grands auteurs du siècle de Louis XIV ; il n’est pas même dans Voltaire av
pas toujours d’exprimer le moment et le milieu, c’est de devancer les siècles . Quatrième conférence Mesdames, Messieurs,
mœurs de la société qu’il a peinte, sa conception du monde et de son siècle . Je voudrais aujourd’hui étudier le genre d’influ
ou sociales ; c’est ainsi qu’il a été donné d’agir à Goethe dans son siècle , à Molière dans le sien. Je ne crois pas, je l’ai
essence. Étudiées dans l’histoire de l’humanité et dans la suite des siècles , elles paraissent parfaitement susceptibles de cu
mps, on découvre, en examinant telle ou telle passion après plusieurs siècles , qu’on ne la connaissait pas tout entière, et qu’
toire, combien c’était un abus réel ; cette phrase n’est pas de notre siècle , elle n’est pas d’un auteur contemporain, elle es
à l’ignorance, tandis que les hommes, par la suite et le progrès des siècles , arrivent chaque jour à une culture plus profonde
rutales et grossières, qui çà et là nous heurtent à la rencontre, son siècle les supportait, ou même s’en arrangeait volontier
Beaumarchais, est le genre français par excellence. Depuis près d’un siècle on nous a contesté, en littérature, toutes nos gl
ngue, en quelques états divers qu’elle se soit trouvée aux différents siècles de notre histoire, naïve, grossière, polie et nob
le fonds de leurs ouvrages. Il s’est accompli parmi nous depuis deux siècles , non seulement dans la vie publique, mais encore
63 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
maître a insisté avec une persistance due à la fois au défaut de son siècle et au caractère de son âme : c’est la coquetterie
483 ; à l’époque où Boileau lui-même, fléchissant sous la poussée du siècle , mettait, dans la glorieuse péroraison de son Art
naturel comme l’amour, il donna, mieux que tous les autres auteurs du siècle , l’exemple de cette langue douce et touchante qui
64 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
ue nous sommes plus délicats aujourd’hui qu’on ne l’était il y a deux siècles , et que nous affectons d’être « plus chastes des
, Voyage aux Pyrénées, chap. III, La Pudeur au XVIe siècle : « Chaque siècle a son degré de décence… ; parmi les mœurs du temp
ballet. 645. L’influence de ces plaisirs est exprimée par Voltaire, Siècle de Louis XIV, chap. XXVI : « Tandis que Mme de la
65 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
s ? avec Armande Béjart, les Célimènes qui vivront jusqu’à la fin des siècles  ? Et ainsi de tous les autres caractères. C’est q
rtelles chandelles de cet autre Roi-Soleil, car on finira par dire le Siècle de Molière, comme on dit déjà le Siècle de Voltai
il, car on finira par dire le Siècle de Molière, comme on dit déjà le Siècle de Voltaire. II Quand j’étais directeur du
ne pas, du moins aux femmes, la physionomie de leur temps, car chaque siècle imprime son caractère sur les figures. La mode rè
amarades ont presque tous gardé leur caractère, ils sont bien de leur siècle et de leur théâtre. Chacun d’eux porte la marque
femmes un doux rayon d’immortalité, ne fût-ce que l’immortalité d’un siècle . En France la renommée des comédiennes a déjà fra
un siècle. En France la renommée des comédiennes a déjà franchi trois siècles . Qui ne connaît aujourd’hui Madeleine Béjart et M
lle que vous m’aviez par tant de fois jurée, Qui devait surpasser les siècles en durée, Et ne se démentir qu’avec le firmament,
t gestes des comédiens et des spectateurs, qui nous initie après deux siècles aux délices de l’en tracte. Il y avait un buffet
chefs-d’œuvre inattendus, à ces immortelles comédies qui depuis trois siècles sont l’orgueil du théâtre et du génie français :
sant, cultiver l’esprit de leurs écoliers. On l’a dit, durant tout un siècle , ils ont eu la fleur d’esprit de la jeunesse fran
66 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
ivant, malgré bien des attaques, il fut jugé le premier auteur de son siècle par le plus sévère et le meilleur des juges, et,
s de la nôtre et hors de nos frontières pas plus que chez nous, trois siècles n’ont pu le vieillir. On pourrait écrire de lui c
67 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ier à Louis XIV sur le génie de Molière. Influence de Molière sur son siècle . Livre premier. 1622-1601 Presque tous ceu
homme de lettres qui connut le monde et la cour, d’un ornement de son siècle qui fut protégé, d’un philosophe qui fut comédien
ès ainsi que l’autorisation définitive de se fixer à Paris, et que le siècle de Louis XIV et tous les siècles à venir doivent
nitive de se fixer à Paris, et que le siècle de Louis XIV et tous les siècles à venir doivent peut-être ces admirables chefs-d’
ocence, nous allions dire du crédit de cette expression dans le grand siècle , une réponse d’une dame Loiseau, bourgeoise riche
ût-il révélé le secret de son art, cet immortel génie qui depuis deux siècles est resté sans rival, comme il avait été sans mod
rtir du collège, que ce jeune homme serait le plus grand poète de son siècle . On dit qu’il lui donna cent louis pour l’encoura
médie ne soit pas une des meilleures de Molière, a dit l’historien du Siècle de Louis XIV, elle fut un des plus agréables orne
il n’existe entre elles que cette différence en amélioration que deux siècles amènent naturellement chez un peuple policé. Ce r
des avis sincères lorsque quelqu’un d’eux tombait dans la maladie du siècle et faisait un livre, ce qui arrivait rarement. »
r des hommes dont les talents, dont le génie firent la gloire de leur siècle et sont l’admiration du nôtre, Molière ne fut pas
u’a tracés Molière, est étroitement lié à l’histoire des mœurs de son siècle . L’habit d’Oronte, ce bel esprit de cour, moins m
n homme, et le plus signalé impie et libertin qui fut jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination
truffer », il est probable que l’on n’a dit aux quinzième et seizième siècles « tartuffe » pour « truffe », que parce qu’on pou
ntc. Presque tous les théâtres de l’Europe ont eu leur Amphitryon. Au siècle dernier, on en représentait un à Vienne, dans leq
en, n’avait pas reçu un accueil moins éclatant à Rome ; car, quelques siècles encore après la mort du poète latin, on le représ
nération nouvelle a adoptées nous donnent lieu d’espérer que, dans un siècle où le lustre d’un homme ne réside plus guère qu’e
herchons à expliquer l’espèce d’indifférence des spectateurs de notre siècle pour ce chef-d’œuvre ; nous dirons ensuite les ca
s acteurs pour L’Avare, elle peut servir du moins à les expliquer. Au siècle de Molière, au contraire, on voyait à la vérité l
imitateur ! Qu’il se borne à trouver des couleurs et un pinceau : le siècle pourra lui fournir plus d’un modèle. La pièce, fo
clare à l’une des erreurs les plus accréditées de son temps. Dans des siècles encore peu reculés du nôtre, l’astrologie judicia
pourtant les erreurs qui affligèrent l’espèce humaine pendant tant de siècles , et qui comptèrent des croyants dans les cours et
peu flatteur ; mais, pour faire connaître sa vie et les mœurs de son siècle , nous n’avons besoin que de citer une seule phras
ne paire d’échasses que celui-ci ne soit le plus grand homme de notre siècle , vous avez tort d’hésiter sur un si beau choix. T
uteur du Tartuffe une touchante hospitalité. Livre quatrième Le siècle de Louis, le siècle des beaux-arts, N’accorda qu’
e touchante hospitalité. Livre quatrième Le siècle de Louis, le siècle des beaux-arts, N’accorda qu’à regret, vaincu par
t de fatalité. C’est ainsi du moins que l’interprétait encore dans le siècle suivant le docteur Malouin, dont madame de Graffi
u’un poète comique qui peint la plupart du temps les habitudes de son siècle et de son pays ne saurait être jugé que bien diff
se à Louis XIV lui demandant quel était le plus grand écrivain de son siècle . « Sire, c’est Molière. — Je ne le croyais pas, r
nerons, en terminant cet essai, à faire remarquer l’influence sur son siècle de cet écrivain qui renversa le faux goût avant l
ction de poitrine : « Notre Molière, le Térence et le Plaute de notre siècle , en est péri au milieu de sa dernière action… »
68 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
tout le monde, ne fâche personne. Il peint non seulement les mœurs du siècle , mais celles de tous les états et de toutes les c
69 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
hane, Ménandre, Shakespeare, Cervantes, Molière ont mis plus de vingt siècles à construire partie par partie, sortirait-elle to
lande, depuis l’antiquité la plus reculée jusqu’à la consommation des siècles , on a ri partout et l’on rira toujours devoir un
istant en 1862 à une représentation de L’École des femmes, juste deux siècles après la première. Le Marquis ne s’applique plus
ux du temps d’Euripide, et qu’il ait encore si bien réussi dans notre siècle , puisqu’il a toutes les qualités qu’Aristote dema
ût selon les règles d’Aristote, et qu’Aristote en avait fait pour son siècle et pour des Grecs, et non pas pour le nôtre et po
70 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
; prosaïque au même titre que les Caractères de la Bruyère, ou que Le Siècle de Louis XIV de Voltaire. C’est une étude de psyc
honneur que ce sont des comédies de caractère, et ils rabaissent leur siècle , si fécond en merveilles dans l’ordre du vaudevil
leur siècle, si fécond en merveilles dans l’ordre du vaudeville, leur siècle qui a produit Le Désespoir de Jocrisse 51, en s’é
ce Adam a failli, que peut donc faire le pauvre Jack Falstaff dans ce siècle corrompu ? Vous voyez bien qu’il y a plus de chai
notamment celle des coups de bâton. à l’usage des adultes, que notre siècle trop délicat ou trop compatissant voudrait abolir
apporter ces moyens corporels d’éducation pour les adultes, que notre siècle , ou très délicat, ou très compatissant, veut bann
71 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
éditeur, théâtres du Moyen Âge et de la Renaissance, théâtre du grand siècle et théâtre moderne, Édouard Fournier a marqué sa
un Auger. Cette espèce de fascination que Molière exerce encore, deux siècles après sa mort, sur la littérature française, et q
il ressent vivement les fautes des interprètes : « Depuis tantôt deux siècles  », dit-il, « que cette comédie occupe le théâtre,
ent raison. Leur réplique victorieuse était écrite depuis tantôt deux siècles dans ces quelques lignes du premier biographe de
Champagne, la province se faisait, dans la gloire littéraire du grand siècle , une telle part, qu’il semblait difficile d’en av
de la branche riche eussent pullulé, comme vous venez de le voir, un siècle après, personne ne survivait de leur nom ; et per
e : Denys Beys, qui oublie de rester libraire, comme depuis plus d’un siècle on l’a été dans sa famille de père en fils ; Geor
é hasardé sur un théâtre ; ce l’était même tellement, que, après deux siècles , et la distance amoindrissant l’effet, nous en so
n homme, et le plus signalé impie et libertin qui fût jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination
dant devenues les deux farces ? On put les croire perdues. Pendant un siècle , elles le sont, en effet. Enfin, vers 1830, un de
n vue Mme la marquise de Maulny, par préférence à toute autre : « Le siècle , dit Climène, s’encanaille terriblement. » Or, le
int de vue littéraire ou érudit ! Un des plus fins lettrés du dernier siècle , dont l’enfance fut presque contemporaine des der
on conservée jusqu’à Périer, jusqu’à Firmin même, et que Grandval, au siècle dernier, accentuait encore comme du temps de Moli
s de lutte et d’attente, dut être surpris tout le premier, et qui, un siècle plus tard, trouvait encore des gens qui s’en éton
t le public y courant, comme à une pièce inédite ? Depuis tantôt deux siècles que cette comédie occupe le théâtre, elle a trouv
chef-d’œuvre, qui fut le premier grand événement dramatique du grand siècle , le Cid. Pendant qu’il faisait fureur de nouveau
si voulu, et aussi les critiques, pour qui, pendant les deux derniers siècles , toute comédie en prose ne fut pas une œuvre réel
long poteau d’angle, qui rendit remarquable, jusqu’au commencement du siècle , la maison où était né le petit Poquelin. Or, vou
tre. Au bout de ce temps, dont cette apparence de disgrâce lui fit un siècle , il osa s’aventurer chez le roi, qui daigna le vo
de départ. Ainsi sera démontré que toute la pléiade poétique du grand siècle eut plus ou moins directement part, ne fût-ce que
des avis sincères, lorsque quelqu’un d’eux tombait dans la maladie du siècle et faisait un livre, ce qui arrivait rarement. »
fût trouvée réunie en faisceau toute l’immortalité poétique du grand siècle . Molière, que La Fontaine appelle Ariste, s’y mon
le de Ira de Sénèque. C’est un homme infiniment spirituel de l’autre siècle , c’est Rulhières, qui en fit le premier la remarq
dans les rôles des Comédies de Molière, joués chaque jour depuis deux siècles , que tout le monde sait par cœur et que personne
t d’un avis contraire, et bien qu’il eût à combattre un usage de deux siècles , il soutint fort et ferme que les derniers mots d
prétendais m’attribuer d’arbitre des plaisirs et du bon goût, dans le siècle galant où j’ai vécu. Comme j’avais besoin d’un mu
’humeur », comme disait La Bruyère, qui lui-même, ainsi que Duclos un siècle plus tard, fut un peu de ce tempérament. Chaque f
le de Ira de Sénèque. C’est un homme infiniment spirituel de l’autre siècle , c’est Rulhières qui en fit le premier la remarqu
n beau livre : Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle . Nous allons vous donner son récit, l’auteur des
gulière destinée des choses ! s’écrie alors M. René Delorme : à trois siècles de distance, cette cloche sonna sur la scène ce q
elle, faisait, tous les cent ans, une halte dans son éternité. Chaque siècle datait, pour elle, on le sait, de l’année de sa f
sa fondation. Arrivait-il à l’extrême limite qui devenait le seuil du siècle qui recommençait ? Elle s’y arrêtait, comme pour
in de se rendre le Ciel favorable, elle n’entrait dans la lutte de ce siècle nouveau, qu’après avoir célébré ses dieux avec de
le chant séculaire : il s’agissait, en effet, pour nous, au bout d’un siècle révolu, de fêter la mémoire d’un fondateur au gén
t la fondation et font l’éternelle gloire de la Comédie en France. Au siècle dernier, à pareille date, on se garda bien de l’o
qu’à sa mort, se rappela, quand arriva le mois de février 1773, qu’un siècle auparavant, une des immortalités qui lui était le
sion d’acquitter un acte de religion envers un des premiers génies du siècle passé, et les acteurs mirent beaucoup de zèle et
ous ne trouvons cette épigramme, que dans un petit recueil du dernier siècle , les Flèches d’Apollon, t. Il, p. 73. 108. Seco
72 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
s doses, et non être avalés à grandes gorgées 1. Le seul auteur de ce siècle , que notre cerveau puisse absorber sans fatigue,
génie qui les ont précédées. C’est de la sorte que. dans l’infini des siècles , de rares noms dominent dans la durée et le cosmo
Pour peindre un caractère d’une manière qui plaise pendant plusieurs siècles , il faut qu’il y ait beaucoup d’incidens qui le p
Pour peindre un caractère d’une manière qui plaise pendant plusieurs siècles , il faut qu’il y ait beaucoup d’incidens qui le p
us êtes le seul sage et le seul éclairé, Un oracle, un Caton, dans le siècle où nous sommes ; Et près de vous ce sont des sots
libertin ; Un de ces mots dont le sens a totalement changé depuis le siècle de Louis XIV, où il voulait dire indévot. Orgon
elleuse. Les Français sont bien heureux que cela ait paru avant leur siècle de bégueulisme. Tartuffe (maniant le fichu d’Elm
quelque moyen pour vous tirer d’inquiétude. Un des mots du style du siècle de Louis XIV qui vieillit le plus, on écrit parce
eut-être une de ces nuances trop délicates, pour ne pas vieillir d’un siècle à l’autre. Peut-être la plaisanterie de Mme Janna
ances et des plus profondément observées. Le ton doux est de tous les siècles . L’habit noir une habitude du siècle de l’auteur.
es. Le ton doux est de tous les siècles. L’habit noir une habitude du siècle de l’auteur. [Acte III, scène IV] Scène IV
73 (1910) Rousseau contre Molière
poète ridicule qui l’assomme et il fait son procès au méchant goût du siècle . Je reconnais que dans les scènes avec Célimène,
ices rendus à la société ! Ne voyez-vous pas les guides heureux de ce siècle se tenir forts de ces principes et se pardonner l
l’encens pour un trait qui ne fut qu’un devoir ; Mais enfin, dans un siècle égoïste et barbare, Où le crime est d’usage et la
                          … Je me perds ! Je m’égare ! Ô perfidie ! Ô siècle et pervers et barbare ! Homme vil et sans foi… Qu
aire de poème dramatique est indiquée qui peindra toutes les mœurs du siècle où l’on est et qui par conséquent aura dans son d
cis, dans son jugement en dix lignes sur Molière au chapitre XXXII du Siècle de Louis XIV : « Il a été le législateur des bien
iècle de Louis XIV : « Il a été le législateur des bienséances de son siècle . » Rien de plus ? Rien de plus. Il me semble voir
qui rédigeait assez vite ces petites notices sur les grands hommes du siècle précédent, écrire : « Il a été le législateur… »,
Eh bien, nous y voilà, il a été le législateur des bienséances de son siècle . Il a dit à ses chers bourgeois : Si vous pouvez,
l n’y songe jamais. Il est bien le législateur des bienséances de son siècle . La formule, quoiqu’elle puisse paraître insuffis
e moyen. Au milieu de tous les cosmopolites qui l’entouraient dans ce siècle qui ne fut ni chrétien ni français, Rousseau étai
re est un peu plus éloigné de ce défaut-là qu’il ne serait naturel au siècle où il vécut. Remarquez-vous que là où une pensée
he qui est bien curieuse quand on y songe un peu. Elle est celle d’un siècle qui, témoin de l’immense influence que la religio
à séduire ; souvent sa vertu ne tiendrait qu’aux occasions : dans ce siècle philosophe, il lui en faut une à l’épreuve ; il f
essité pour Béralde de nier les médecins, et encore seulement pour le siècle dont il est en tant que pouvant guérir. — Mais l
z dit vous-même — le sens commun change ; il n’est pas le même à deux siècles de distance. A cause de cela, ceux que la postéri
on temps, Molière avait quelques chances de passer à travers tous les siècles pour champion de la vérité éternelle. De plus, se
ée en sottises. Ou, si l’on veut, la vraie gloire est de plaire trois siècles après sa mort à cinq ou six hommes supérieurs, et
a foule de leur temps, ensuite, quoiqu’un peu moins, sur la foule des siècles suivants. Descartes a écrit le Traité des passion
omme dit Voltaire, « entre son mari et son amant. » Racine a été deux siècles et est encore « le tendre Racine », ce qui peut v
a été adopté même comme « penseur » par la la classe moyenne des deux siècles qui l’ont suivi. Or, remarquez bien, qu’est-ce qu
74 (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209
Quel dommage que quelqu’un de nos petits-maîtres du commencement du siècle n’ait pas mis en musique cette agréable comédie d
75 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
y ajouta une grande naïveté avec des Images si vives des mœurs de son siècle , et des Caractères si bien marqués, que les Repré
76 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
ou les arrêts des Parlemens, autrement acharnés contre les folies du siècle que les évêques et les curés, et ne se résignant
iation d’un péril clérical mystérieux, presque aussi solennelle qu’un siècle et demi plus tard le « Mémoire à consulter » de M
ême ; il voudrait bien pouvoir démontrer que cette fuite craintive du siècle ne fait nul tort à l’amour du prochain, qu’au con
et passim; Pierre Clément, Colbert; Perrens, les Libertins au XVIIème siècle , etc. 17. Discours au Roi, 1663 18. E. Rigal,
77 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
Ce grand homme fut outragé ; Mais des préjugés d’un autre âge, Notre siècle l’a bien vengé. L’homme obscur tout entier succom
78 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
es de sa vie et les plus indignes de lui. Ces dames, nées à la fin du siècle précédent, étaient à peu près du même âge que la
79 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
i n’a rien perdu de sa naïveté quand on l’a rajeuni dans la langue du siècle de Louis XIV. C’est un monument curieux de la gai
ocher une inscription en vers latins, qui ne seraient pas indignes du siècle d’Auguste : Gallia nos genuit, vidit nos Africa,
uge quel chemin nous avons fait depuis Molière, sans sortir d’un même siècle ! C’est ici du moins qu’il faut s’arrêter. On joue
80 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
e deux cents ans que Molière est entré dans la postérité. Depuis deux siècles on réimprime, on juge, on critique ses œuvres ; o
ne fût l’objet d’un travail suivi et considérable. Le commencement du siècle produisit les premiers biographes du poète : Grim
t, la gloire du poète brilla du plus vif éclat. Le commencement de ce siècle -ci fut, comme dit Sainte-Beuve, « un incomparable
vel élan à l’admiration de l’Europe. Cependant, au commencement de ce siècle , sous l’influence de passions politiques et de ra
te autre nation et disant : « Les petites divisions de royaumes et de siècles s’effacent devant lui. Tel ou tel pays, telle ou
attaqué que Racine et Boileau ; appartenant toutefois, comme eux, au siècle de Louis XIV, il ne put échapper entièrement à la
uis de Sévigné. C’est la première phalange des illustres écrivains du siècle de Louis XIV, la plus forte et la plus originale.
à un des plus généreux, des plus nobles et des plus parfaits de notre siècle . » Ces quelques lignes confirment les allusions
s petits détails, ainsi que nous le voyons dans un livre de la fin du siècle  : L’art de prononcer parfaitement la langue franç
rs, que serait-il arrivé ? Qui sait si la France n’eût pas manqué son siècle de Louis XIV ? Molière conjura le péril. Esprit
couleur sombre boutonné jusqu’au menton, « un des vaillants hommes du siècle , un brave a trois poils ». Quant au pétulant marq
61. « Tout est d’une rare valeur dans ce feuilleton, qui date de deux siècles , dit M. Bazin, et la confusion des auteurs, et le
qu’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du  siècle , il vit bien qu’il était malade et que les bonnes
ssante que Molière soutint contre les travers et les ridicules de son  siècle lui rapporta plus de triomphes qu’elle ne lui coû
opiniâtre et de l’aveugle et sotte vanité. Nous avons vu depuis deux siècles des Aristes en nombre presque infini, et il n’est
s qui ne devaient pas s’adresser à l’un des plus grands génies de son siècle , dit un matin à Molière, à l’heure de son petit l
us n’avez rien fait, si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle . En un mot, dans les pièces sérieuses, il suffit,
abliraient la rotondité et le petit collet pour représenter les vieux siècles  ; ils paraîtraient dans une stérilité universelle
ne scène de ce quatrième acte que Napoléon Ier, au commencement de ce siècle , disait encore que, si la pièce avait été faite d
i Molière n’avait eu d’autre intention que celle qu’on lui prêtait au siècle dernier, son but aurait été manqué, car la pièce
n homme, et le plus signalé impie et libertin qui fut jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination
es au temps où elles ont été dites qu’elles ne le seraient dans notre siècle enclin à pleurer, aient été prononcées par celui
tes le plus grand honneur à son caractère ; l’histoire anecdotique du siècle , si abondante et faite à des points de vue si div
demandé à Boileau quel était le plus rare des grands écrivains de son siècle , Boileau lui répondit : — Sire, c’est Molière.
supposaient fortement attaquées ; lui faisant blâmer les scandales du siècle d’une manière extravagante ; le représentant cons
ction de poitrine : « Notre Molière, le Térence et le Plante de notre siècle , en est péri au milieu de sa dernière action. » N
e français, s’exprime ainsi : Molière sut si bien prendre le goût du siècle et s’accommoder de sorte à la cour et à la ville,
nos jours, nous ne verrons personne prendre sa place, et peut-être le siècle suivant n’en verra-t-il pas un de sa façon. » «
être le siècle suivant n’en verra-t-il pas un de sa façon. » « Deux siècles bientôt sont passés, remarque M. Bazin, et nous a
ésent et qu’elle cherche à faire son propre butin de l’expérience des siècles  : « Y a-t-il, après tout, moins de génie, remarqu
littérature française. Népomucène Lemercier, au commencement de notre siècle , s’exprimait ainsi : « Boileau, dans ce passage,
conditions faites aux auteurs avaient bien changé depuis un quart de siècle . Une actrice du théâtre du Marais, Mlle Beaupré,
peut avoir de pareille. C’est une des particularités remarquables du siècle dont nous allons sortir173 ». Associés à l’œuvre
nt quatre d’acteurs français et deux d’acteurs étrangers. À la fin du siècle il n’en subsistait plus qu’un seul (à ne point co
81 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
Molière ou Victor Hugo, les chefs-d’œuvre Tartuffe ou la Légende des Siècles . Et, en disant cela, je ne crois pas du tout fair
e Boileau sur ces deux points a été celle de tout le monde pendant un siècle et demi. N’a-t-on pas le droit de dire aux nouvea
rales ne fussent point alors aussi débordées qu’elles le devinrent au siècle suivant, Armande restée pure, dans une ligne de c
ifiantes ; elle le fut plus tard à Adrienne Lecouvreur et, dans notre siècle , a Mlle Raucourt. Je me contente de ces exemples
ialement ; il sort du cercle étroit des ridicules et des vices de son siècle  ; il peint le cœur humain de tous les temps. Alce
e la Fronde jetèrent les esprits, pendant cette période d’un quart de siècle qui va de l’invasion espagnole, en 1636, jusqu’à
pas une médiocre prévention contre leur solidité qu’il ait fallu deux siècles pour les faire et qu’aucun contemporain n’ait son
urs superficiels, disparaît comme noyée dans le midi radieux du grand siècle  ; vous n’avez qu’un tort : c’est de vouloir être
82 (1739) Vie de Molière
année 1630. Ses premières comédies, qui étaient aussi bonnes pour son siècle , qu’elles sont mauvaises pour le nôtre, furent ca
fut plus encouragé par cette idée, que retenu par les préjugés de son siècle . Il prit le nom de Molière, et il ne fit en chang
lusieurs mots impropres et surannés. Trois des plus grands auteurs du siècle de Louis XIV, Molière, La Fontaine, et Corneille,
peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie ; mais les mœurs du siècle , qui ont changé en tout, y ont contribué davantag
83 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
supposaient fortement attaquées ; lui faisant blâmer les scandales du siècle d’une manière extravagante ; le représentant cons
t cet abbé, un des hommes les mieux informés de l’histoire secrète du siècle de Louis XIV, M. de Guilleragues, qui s’était amu
longtemps l’ancienne Rome ; et, s’il en faut croire Arnobe, plusieurs siècles encore après la mort de l’auteur, on la jouait da
84 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
thiques, Molière n’a qu’un cri : « Vous offensez la nature. » Dans un siècle où la discipline catholique tendait à régir toute
er les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang, et d’autres op
réciation des actes des hommes qui se répètent en somme à travers les siècles sans grand changement, remettent aux meilleurs de
85 (1884) Tartuffe pp. 2-78
dans la scène du Pauvre, ce mot d’humanité qui, sautant par-dessus le siècle , ne devait être relevé que dans le nôtre. Qu’avai
es austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la dévotion. Son rôle, ajoute l’ima
re est son arme et vous savez comme il en joue ; Tartuffe, après deux siècles , en est toujours incommodé ; je ne sais s’il en m
populaire. Malgré Alceste, malgré Chrysale, malgré cent types que les siècles ne se lasseront pas d’étudier, et qui feront les
86 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ous n’avez rien fait si vous n’y faites reconnaître les gens de votre siècle . Molière, Critique de l’Ecole des Femmes. Les m
ants, c’est-à-dire la manière d’être, ou les mœurs des hommes de leur siècle . Et, comme la comédie est de sa nature critique e
u langage et les nuances tranchantes qui caractérisaient les mœurs du siècle précédent. Le croirait-on, ce que l’on a si juste
le fait observer Étienne, la bourgeoisie cherche à s’élever; sous le siècle de Voltaire, c’est la noblesse qui aspire à desce
er. M- Scribe n’a pas, comme Molière, combattu le mauvais goût de son siècle  ; il l’a flatté, au contraire, et même exploité à
, de tracer les esquisses des époques distinctes qui nous séparent du siècle de Louis XIV, et de les mettre en regard des ouvr
u guère aspirer qu’au mince honneur de devancer Marivaux de près d’un siècle . Si donc la peinture des mœurs est abandonnée ou
tout par la raison, Molière n’a payé aucun tribut aux travers de son siècle . Son théâtre, comme celui de Shakspeare, n’est po
des jeunes auteurs. Il a porté l’art de la comédie à son apogée, deux siècles de succès l’attestent, et tout fait présumer qu’e
87 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
ception que l’hôtel de Rambouillet faisait, depuis le commencement du siècle , aux mœurs dissolues, se soutint, s’étendit, pass
88 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
illards intéressés, et ne s’était étudié à corriger les hommes de son siècle du défaut de l’avarice. La comédie de l’Etourdi e
es-unes de ces gouttes d’ambre qui parfument et conservent durant des siècles . L’arrestation de Fouquet eut lieu dix-sept jours
oser cette comédie. Il a mis à contribution un conteur italien du XVI siècle , Strapparole, ainsi que La Fontaine, son imitateu
ifique galerie des caractères laissés par l’auteur à l’admiration des siècles . Il y a au théâtre des noms qui semblent convenir
t poser devant lui l’humanité entière, et le second les hommes de son siècle , en prenant un calque fidèle et léger des caprice
ure de mœurs très curieuse à observer. Si l’on veut bien connaître le siècle de XIV, et savoir par quelle pente la France de l
, et quelques autres pièces de Dancourt peignent un côté des mœurs du siècle de Louis XIV. On faisait la guerre tous les étés,
ns si malfaisantes, qu’il fallut la foudre et l’orage delà fin du 18e siècle pour épurer le ciel. Nous avons vu Dancourt aux p
89 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
aint Charles Borromée. Elle devait être bien jeune au commencement du siècle , si Riccoboni, né vers 1674, put encore la connaî
90 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
a joui du commerce journalier des hommes les plus remarquables de son siècle . De Ménandre je ne connais que quelques fragments
nous faire aimer ? M. Lauser constate tout d’abord que « depuis deux siècles l’affection et l’admiration des Français pour Mol
e à écouter cette langue impérissable et jeune ! Et cela date de deux siècles  ! Et les comédies contemporaines les plus applaud
t ainsi qu’on parviendra peut-être à retrouver (j’en doute après deux siècles ) les fragments dispersés des œuvres inédites de M
er 1873 ! Pour Molière, la postérité tout entière tient dans ces deux siècles . La réparation des injustices dont il fut abreuvé
ans l’immortalité et domine de toute la hauteur de son front ce grand siècle si rempli de pompes, de fumées, de victoires et d
monde de types, de caractères, palpite, pour ainsi dire, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. Or ce monde, c’est M
-même : « Il faut cent ans pour faire un César ; mais il faudrait dix siècles pour faire un comédien tel que moi ! » Excellent
hèrent définitivement de la routine des scribes que vers le milieu du siècle suivant. » C’est sans doute au prince de Conti q
rce, Le Pied de Mouton de Martainville, rendit populaire près de deux siècles plus tard. 49. Élomire hypocondre, acte IV, scè
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
. Une preuve qu’elle l’exerça justement, c’est que, pendant plus d’un siècle , la pièce fut éliminée du théâtre : et certaineme
92 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
t formé sur les anciens à bien dépeindre les gens et les mœurs de son siècle dans la comédie, ce qu’on n’avoit pas vû encore s
tre regardées comme l’histoire des mœurs, des modes et du goût de son siècle  ; avantage qui distinguera toujours Moliere de to
articulière », a été omis ici. 21. « Avec une franchise des premiers siècles  » (omis). 22. Boileau, Satire II. 23. Voir Art
l 1717, p. 531. 37. De La Bruyère, les Caractères ou les Mœurs de ce siècle . La citation n’est pas exacte. Voici le texte du
93 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
tique a été semée de brillants succès, celui qui peut-être dans notre siècle , par la ressemblance des peintures, la gaieté fra
orcé. On a quelquefois accusé Molière d’avoir sacrifié au goût de son siècle en composant ce que les gens sévères nomment des
lui ayant demandé quel était le plus grand écrivain qui eût honoré le siècle , il répondit aussitôt : Molière. Le roi, qui affe
ne seule période de temps et dans un même lieu, de quoi illustrer dix siècles et dix nations. Rien ne devait manquer au bonheur
94 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
stueuse, D’un si noble travail justement étonné, Ne bénira d’abord le siècle fortuné Qui rendu plus fameux par tes illustres v
95 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ensé pour le bien. Quel heureux génie que ce Molière! Il vivait en un siècle où l’on n’avait pas besoin de toucher à l’arche p
il est certain aussi que la poésie de tous les peuples et de tous les siècles a puisé abondamment à cette source qui bouillonne
96 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
sentir et critiquer à l’avance l’abus qu’en feront au commencement du siècle suivant les esprits forts, et à la fin de ce même
mencement du siècle suivant les esprits forts, et à la fin de ce même siècle les scélérats qui ont fait de la guillotine l’ins
97
e, passe généralement pour un néologisme, quoi qu’il ait près de deux siècles d’existence. Dix-neuf ans après la mort de Molièr
n peu : « Oh ! Ce n’est pas là Molière ! » ORONTE. Il est vrai que le siècle est extrêmement prévenu pour lui. ………………………………………
pt ans, il venait de faire jouer Le Menteur, la plus belle comédie du siècle (avant Molière). Qu’on se figure les relations qu
je suis dégoûté de la plupart des hommes, Plus je les considère en ce siècle où nous sommes ! Mais surtout je hais ceux dont l
u « Chapeau Rouge » (Q. 109933). La maison fut démolie vers la fin du siècle dernier. Elle tenait son nom d’un poteau sculpté
ste. L’aspect de la rue des Jardins a dû bien peu changer depuis deux siècles . Les maisons, à quelques-unes près, sont les même
ations journalières avec les personnages les plus remarquables de son siècle . Je ne connais que quelques fragments du poète Mé
98 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
Molière touche au drame, et produit un effet immense qui traverse les siècles sans s’amoindrir. Personne ne se souvient de Lo I
99 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
t connaître à l’auteur lu en aimait la satire et la bagatelle, que le siècle était malade, et que les bonnes choses ne lui pla
en possession de plaire, et que si les Précieuses firent voir que le siècle était malade, ce n’est pas parce que le tableau f
rce qu’il était fidèle ; et la réussite fit voir en même temps que le siècle n’était pas incurable. Mais ce qu’il y a de plus
comique. D’ailleurs le pédantisme, qui, chez les médecins du dernier siècle , était l’enseigne de la science, prêtait beaucoup
instruisant, devenaient plus dignes de l’ouvrage. Il était, depuis un siècle , en possession du premier rang, que le Tartufe se
100 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
t si bien exprimer, à moins qu’il n’eût son génie, quand il ferait un siècle à les tourner. Ce sont des portraits de la nature
, on fit un repas, Si plein de superbes appas, Qu’on n’a, dans pas un siècle antique, Rien vu qui fût si magnifique : Car enfi
e peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie, mais les mœurs du siècle qui ont changé en tout y ont contribué davantage.
le est de l’abbé Du Buisson, qui est un des plus galants hommes de ce siècle . J’avoue, lui répartit Clorante, que cet illustre
] Première JOURNÉE. 1. [Note marginale] Mlle de Brie représentait le Siècle d’airain. On ne nomme point les autres. a. Le Pr
/ 139