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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
CHAPITRE XII. Des Scenes. L’art de filer une scene m’a toujours paru si difficile, & de si grand
instruire de l’étymologie de leur nom. Il nous apprend que le mot de scene , en sa propre signification, ne veut dire qu’un c
les premiers comédiens ayant autrefois joué sous la ramée, le nom de scene fut donné à tous les lieux où l’on représentoit l
s mêmes, & non à leur nom. Tous les connoisseurs regardent chaque scene d’une comédie comme autant de petites pieces qui,
ou plusieurs actes. D’après cela, il est aisé de conclure que chaque scene un peu essentielle doit, pour être bonne, avoir,
s, assez ignorant pour penser que j’entends par le commencement d’une scene sa premiere ligne, par la fin, sa derniere, &
e qui est à égale distance de la premiere & de la derniere. Si la scene n’avoit pas des regles plus difficiles, les Auteu
es, qu’il est rare d’en produire de bonnes. J’ai voulu dire que toute scene , pour être bien faite, doit avoir, comme une comé
ns à cette maxime un exemple pris dans Moliere, & choisissons une scene qui, peu fameuse par elle-même, ne laisse pas ima
alités dont je viens de parler. Je donne la préférence à la cinquieme scene du premier acte de l’Ecole des Maris. Valere. Er
vons quels sont les projets de l’amant, quelles sont ses vues dans la scene qu’il aura avec Sganarelle, & nous sommes bie
e quitte brusquement, en lui disant, serviteur. Ce seul mot dénoue la scene , puisqu’il ne laisse plus rien à espérer pour Val
s moins l’une & l’autre de ces parties essentielles. La cinquieme scene du quatrieme acte de l’Imposteur est dans ce cas.
est caché sous la table ; mais elle nous a exposé son dessein dans la scene précédente, en disant : Je vais, par des douceur
és, Et donner un champ libre à ses témérités. Le dénouement de cette scene n’est que dans la septieme, lorsque Tartufe, voul
sse au lieu d’embrasser sa femme. J’aurai occasion de rapporter cette scene dans la suite ; & c’est par économie que je d
ssort, plus de mouvement à l’action. Ce sont celles qui, dénouant une scene précédente, ont ensuite elles-mêmes une petite ex
eux qui parlent ici de me faire sortir. Ai-je tort de dire que cette scene dénoue les précédentes, qu’elle a même une petite
prit du spectateur. Après avoir parlé des qualités essentielles à une scene , il est, je crois, très à propos de parler de ce
L’exposition doit annoncer clairement au spectateur le dessein de la scene . Dans le premier exemple que j’ai cité, Valere re
se ; il nous fait voir clairement ce qu’il a dessein de faire dans la scene . Valere. Je voudrois l’accoster, s’il est en ma
fort utile à l’amant, elle sert beaucoup à la piece. L’intrigue d’une scene doit encore être plus ou moins filée ; elle doit
re côté Sganarelle ne devinant pas où veut en venir le godelureau, la scene qu’ils ont ensemble doit tenir en suspens les spe
on des personnages doit seule étendre ou resserrer l’intrigue de leur scene . Voilà pourquoi, dans toutes les scenes de dépit
que leur passion fait éprouver à leur cœur. Enfin le dénouement d’une scene doit dénouer positivement la petite intrigue que
tout, en lui disant brusquement, pour toute réponse, serviteur. Toute scene dont la fin ne répond pas au milieu & au comm
n ne répond pas au milieu & au commencement ; disons mieux, toute scene dont une de ces parties ne répond pas aux deux au
pprécier. Pour ne pas multiplier les exemples, tâchons de trouver une scene qui peche en même temps par l’exposition, l’intri
ndant le spectateur. Je cherche dans ma tête, & je m’arrête à une scene du Misanthrope. A une scene du Misanthrope ! vont
che dans ma tête, & je m’arrête à une scene du Misanthrope. A une scene du Misanthrope ! vont s’écrier les personnes qui,
Je ne reconnois plus l’Auteur du Misanthrope. C’est pourtant sur une scene du Misanthrope que j’ose porter un jugement qui a
que de me condamner, qu’on daigne m’entendre, & lire avec moi la scene suivante. ACTE II. Scene V. ELIANTE, PHILINTE,
trop de patience. Alceste expose clairement qu’il veut, dans cette scene , faire expliquer Célimene entre lui & ses riv
indre les gens vous êtes admirable. Nous avons passé le milieu de la scene , & cependant nous n’avons encore rien vu qui
l cherche à effectuer ses desseins. D’ailleurs il n’y a point dans la scene la moindre gradation ; elle ne concourt pas avec
cune sorte. Nous verrons si c’est moi que vous voudrez qui sorte. La scene est finie : Alceste, dans deux ou trois couplets,
mene de faire un choix ; mais il n’est nullement question, dans cette scene , des deux Marquis. Je demande bien des pardons au
sse pas les accuser d’être épisodiques, & de n’être amenés sur la scene que pour faire briller le principal ; à unir si b
lateurs du Théâtre, tant anciens que modernes, nous apprennent qu’une scene est imparfaite si, lorsqu’elle commence, ou qu’el
e ici. Il en est de même des personnages qu’un acteur conduit sur la scene  ; ils y viennent parcequ’on les y amene. Dans l’A
rer, celui qui sort n’a pas besoin de nous dire pourquoi il quitte la scene . L’AVARE. ACTE II. Scene IV. Harpagon, à son fil
ere le chasse : nous le savons bien. Un homme annonce, en quittant la scene , qu’il va revenir ; il peut aussi, il doit même,
ois, qu’il falloit travailler avec autant de soin le plan d’une seule scene que celui d’une piece entiere ; &, je le répe
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
résolution d’aller la continuer derriere la toile. Lisez la derniere scene du premier acte des Fourberies de Scapin. ACTE I.
l pas de la bêtise à ne point s’appercevoir que l’action finit sur la scene , & que Frontin va la continuer derriere la to
Frontin va la continuer derriere la toile. Il paroît dans la premiere scene de l’acte suivant, voyons ce qu’il y dit. ACTE II
déja parlé : nous n’avons pas vu le traiteur convenir avec lui sur la scene , donc le marché doit s’être conclu dans l’entr’ac
a premiere. Je transcrits ses propres mots. « L’acteur qui quitte la scene pour quelque action importante, à laquelle il fau
la prudence & de l’adresse d’un Auteur de finir ses actes par une scene qui ait trois qualités bien nécessaires pour capt
emps de réfléchir & de le juger : les voici. Premiérement. Si la scene qui termine l’acte suit des scenes brillantes, el
réflexions favorables à l’ouvrage. Secondement. Il faut finir cette scene par quelque trait intéressant, qui, réveillant to
de critiquer. Troisièmement. Les acteurs qui ferment cette derniere scene doivent faire une sortie motivée, c’est-à-dire ne
l faut trouver. Entrons un peu chez vous afin d’y mieux rêver. Cette scene est longue ; elle n’a point d’action ; elle n’est
e n’a point d’action ; elle n’est ni chaude, ni piquante, parcequ’une scene de raisonnement ne peut jamais l’être dans la com
ortir que pour finir l’acte : la raison pour laquelle ils quittent la scene est maigre : enfin l’acte finit d’autant plus mal
nent rien. Il a beau être de la composition de Moliere. Passons à une scene plus digne de lui, dans la même piece. ACTE II. S
ui, dans la même piece. ACTE II. Scene XV. ISABELLE, SGANARELLE. La scene qui précede celle-ci est sans contre-dit une des
Isabelle, à part. O ciel ! inspirez-moi ce qui peut le parer. Cette scene est courte : elle doit l’être, parceque ne pouvan
mouvement, d’action ! combien d’intérêt ! combien d’adresse dans une scene de dix vers ! Ah ! Moliere ! Moliere ! Enfin il
de dix vers ! Ah ! Moliere ! Moliere ! Enfin il est clair que si une scene doit avoir son exposition, son intrigue, son déno
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
CHAPITRE XXI. De l’Amour. L’amour est absolument nécessaire sur la scene comique. Riccoboni, l’homme qui a le mieux raison
Elmire, il sera bien moins scélérat ; nous n’aurons point cette belle scene , cette scene divine dans laquelle son amour le fo
ra bien moins scélérat ; nous n’aurons point cette belle scene, cette scene divine dans laquelle son amour le force à ôter le
ces comédies dans lesquelles deux amants se disent fadement, à chaque scene , sur cent tons différents, qu’ils s’aiment, qu’il
es Auteurs doivent se persuader que, l’exposition une fois faite, une scene purement amoureuse ne peut être que très ennuyeus
Pourquoi mettre nos amoureux comiques dans le cas de criailler sur la scene , de s’y agiter, & d’y parodier les fureurs d’
odier les fureurs d’Oreste ? Il est impossible à un Auteur, dans une scene purement amoureuse, je m’explique, de produire ri
tacle que pour y voir ou y être vues, sont bien aises d’y trouver une scene détachée qu’elles puissent écouter comme une arie
ecours. Dans le Dépit amoureux, acte IV, Eraste & Lucile font une scene amoureuse ; mais elle est animée par le dépit de
offense, est fâché qu’on ne lui accorde pas un généreux pardon. Cette scene inimitable est encore animée par la vivacité avec
plus naturel. Tout le monde connoît l’Ecole des Maris, & la belle scene du second acte. Isabelle & Valere s’y déclare
out cela se fait en présence de leur tyran : & voilà ce qui d’une scene très ordinaire fait une scene sublime. Nous somme
e leur tyran : & voilà ce qui d’une scene très ordinaire fait une scene sublime. Nous sommes déja au troisieme acte de l’
cu imaginaire, Lélie & Célie se parlent de leur amour ; mais leur scene est très piquante, puisque Lélie croit Célie mari
aroissant, les confirme dans leur erreur : tout cela réuni donne à la scene le comique le plus singulier, & fait toujours
intrigue & la font oublier au spectateur. Citons pour exemple une scene qui soit bien applaudie, qui serve de cheval de b
naire 54 qui a paru soixante ans avant l’Homme du jour. Continuons la scene de M. de Boissy, sans l’interrompre, nous y verro
lui baise la main.) Que se disent Lucile & le Marquis dans cette scene de Boissy 55 ? qu’ils s’aiment. Ils se l’étoient
en les personnes de l’un & l’autre sexe qui applaudissent à cette scene  ; il faut qu’elles n’aient pas eu dans leur vie d
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
ses expositions nécessaires dans une piece : exposition du lieu de la scene , exposition des événements arrivés avant l’action
p; avec toutes les précautions nécessaires. Si le héros ouvre seul la scene , il faut qu’il expose lui-même son caractere ; ce
positif sur son caractere. Il nous satisfera, dit-on, dans la seconde scene . C’est bien tard ! N’importe, voyons. Scene II.
est beaucoup plus facile lorsque le premier personnage n’ouvre pas la scene tout seul. Si l’amour-propre, commun à tous les h
, & nous le peint au naturel. Ce que nous avons vu de la premiere scene du Misanthrope, en parlant des contrastes, peut n
plus grand zele. Je pense qu’il est assez question de lui dans cette scene . Scene II. Dorine peint à Cléante le foible qu’O
sement ; Et je vais lui donner le bonjour seulement. Ce n’est qu’une scene de liaison ; d’ailleurs il est à parier que Madam
c Marianne font oublier Tartufe. Il est vrai que les beautés de cette scene fixent l’attention du spectateur sur les amants ;
e qu’il aime dans les bras de Tartufe. Tartufe seul a donné lieu à la scene . Il n’a été question que de lui dans le commencem
à la scene. Il n’a été question que de lui dans le commencement de la scene , & la scene finit par le serment que Marianne
’a été question que de lui dans le commencement de la scene, & la scene finit par le serment que Marianne fait de n’être
ma foi, la voici. Il n’est pas question du Glorieux dans ce bout de scene  : comme elle n’est composée que de quatre vers tr
r le portrait du héros avant celui d’Isabelle. Scene III. Excellente scene  ! La Fleur, en se plaignant du Comte de Tufiere,
maître, & c’est au mieux. Je remarquerai seulement que dans cette scene le portrait de Philinte est aussi caractérisé, &a
’annonce. Les bons Auteurs y manquent rarement. Tartufe entre sur la scene , voit Dorine, se compose tout de suite & dit
e mérite réellement cette épithete ; & c’est vers le milieu de la scene seulement que l’avarice d’Harpagon paroît à décou
illeures que nous ayons au théâtre ; mais bientôt, & dans la même scene , il se fait prier pour prêter à sa maîtresse une
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
our la rendre bonne, que nous n’en avons qu’un petit nombre sur notre scene , même sur tous les théâtres connus. Outre la clar
riéveté qui sont ses parties essentielles, les acteurs qui ouvrent la scene doivent nous apprendre quel est le lieu où l’acti
paroît doit satisfaire là-dessus les spectateurs ; ou, si la premiere scene n’est qu’un monologue sans conséquence, il doit n
ur, pour voir si ses personnages ont des raisons pour paroître sur la scene , s’ils s’y introduisent, s’ils en sortent avec bi
le Tartufe, Moliere ne manque pas de nous apprendre, dès la premiere scene , par la bouche de Madame Pernelle, que l’action s
mme la piece. Dans le Misanthrope, Alceste a soin de nous dire que la scene est chez Célimene. Et je ne viens ici qu’à desse
ux soins de nos décorateurs, on voit, dès que la toile se leve, si la scene est dans les rues d’une ville ou à la campagne, m
Je prends le livre, l’Auteur a mis au bas du nom des personnages, la scene est à Paris. Bon ! Mais dans quel lieu ? chez qui
 ; je puis aisément supposer que Lucile y loge, que par conséquent la scene est dans la rue, devant la maison de Lucile : mai
ransports le forcent comme malgré lui à se les rappeller. La premiere scene des Adelphes de Térence va nous fournir l’un &
ans que le dessein de l’Auteur perce. Mais quand, dans le reste de la scene , Micio a la patience de se dire à lui-même que ce
tré : les voilà suffisamment autorisés à se les répéter sans que leur scene ait rien de forcé. Lisons-en une partie pour nous
ne chose vicieuse ne peut pas servir à l’excuser. Quelques vers de la scene nous feront mieux voir son ridicule. ACTE I. Scen
ses intérêts, comme on le voit par ces vers qui sont dans la seconde scene du premier acte. Lélie. Au reste, mon amour, qua
ages qu’ils n’avoient eux-mêmes nul intérêt d’instruire : la premiere scene de l’Andrienne remplira ce double but. Simon tra
ne remplira ce double but. Simon traîne impitoyablement Sosie sur la scene , & lui débite cruellement cent quarante-quatr
nts. Sans aller chercher des exemples bien loin, finissons de lire la scene des Précieuses que je viens de citer plus haut.
lle adresse l’Auteur, après avoir rendu compte, au commencement de la scene , des traitements qu’ont essuyé du Croisy & la
si l’Auteur a besoin d’un personnage qu’il ne peut introduire sur la scene , il doit lui supposer des raisons valables pour s
qu’une bavarde entêtée, fait elle-même son portrait dans la premiere scene en faisant celui de tous les autres personnages.
soient nécessaires pour annoncer quelque chose. Examinons la premiere scene du Joueur de Regnard 22, & nous verrons qu’el
ns Térence un exemple de cette mal-adresse. Le voici dans la premiere scene de son Phormion. ACTE I. Scene I. Davus. Mon mei
procurer à Phédria une somme qu’il a entre ses mains. Cette premiere scene m’a paru si ridicule que j’ai lu la piece à plusi
éta & de l’Auteur. J’ai enfin remarqué qu’à la fin de la deuxieme scene du premier acte, Géta appelle à grands cris quelq
oque & le fatigue. Telle est celle que Moliere fait à la premiere scene du quatrieme acte de l’Etourdi : non content de n
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
lcmene s’accablent mutuellement de mille reproches. L’époux quitte la scene pour chercher des témoins qui assureront qu’il n’
a piece latine ; comparons-la à la françoise que nous allons analyser scene à scene, & jugeons ensuite. Parallele de l’A
latine ; comparons-la à la françoise que nous allons analyser scene à scene , & jugeons ensuite. Parallele de l’Amphitrio
& de plus elle est vraie. J’aurois, si je le voulois, dans cette scene seulement, cent traits pareils à citer. Moliere é
ssus de son modele pour ne pas les lui abandonner. Moliere termine la scene par ces quatre vers : Enfin je l’ai fait fuir, &
& qui, n’en déplaise aux amateurs des jolis madrigaux, rendent la scene de Moliere inférieure à celle de Plaute, sur-tout
Dieux la rebute. Les amateurs de l’antiquité ont beau dire que cette scene , ne se passant qu’entre deux personnages subalter
é que naît la plus grande partie du comique. Acte II. Scene I. Cette scene & celle de Plaute sont tout-à-fait semblables
ras plaisant du moi d’ici, du moi de là-bas, &c. Scene II. Cette scene est encore tout-à-fait imitée du latin : elle n’a
oie éclate, & le courroux de Cléanthis augmente. Voilà encore une scene qui n’est pas dans Plaute, que les amateurs de l’
e qui arrivera & comment se fera le dénouement. Scene VI. Ici la scene de raccommodement est, quant au fond, fort sembla
. . . . . . . . . . . . . L’Alcmene de Plaute dit encore dans cette scene à son époux, que Jupiter connoît son innocence. A
i sont d’un excellent comique, puisque le plaisant sort du fond de la scene & de la situation des personnages. Acte III.
Acte III. Scene I. Moliere a fort prudemment abandonné la quatrieme scene du troisieme acte de Plaute, dans laquelle Mercur
en état d’assurer qu’il n’a pas quitté l’armée. Scene II. Dans cette scene , ainsi que dans celle de Plaute, Mercure insulte
côté, veut le punir des impertinences que Mercure lui a dites. Cette scene est très courte dans Moliere ; elle est très long
avantage. Le comique y est noyé ou répété. Scene V. Le fond de cette scene est encore dans Plaute. Jupiter, chez l’un &
sépare, & ne peut distinguer quel des deux est le fourbe. Mais la scene latine est bien inférieure à la françoise, par un
e, par un vice très ordinaire chez Plaute ; il y parodie en entier la scene que Mercure & Sosie ont eue ensemble ; ou, po
ne que Mercure & Sosie ont eue ensemble ; ou, pour mieux dire, la scene des deux Amphitrion latins & celle de leurs d
ment, à quelques expressions près. Ajoutons à la mal-adresse de cette scene , l’indécence avec laquelle Plaute fait battre Jup
heure de manger, Pour être mis dehors, est une maudite heure ! Cette scene est encore de l’invention de Moliere, & on ne
elle est d’autant mieux imaginée, que les deux Sosie ayant ouvert la scene , il paroit raisonnable qu’ils se retrouvent aux p
peupler sa famille & tenir son épouse en haleine. Dans la seconde scene , Jupiter qui paroît, répete au Seigneur Amphitrio
ns ce même acte. Enfin Amphitrion emploie la troisieme & derniere scene à se féliciter de son bonheur. Un seul point l’em
; d’indécences ? Moliere l’a fondu non seulement tout entier dans une scene , mais il a encore su ennoblir son héros, le faire
Rotrou. Il m’est bien aisé de prouver le contraire en rapportant une scene dans laquelle les deux Auteurs ont suivi le même
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
sujet, qu’il a fait choix de ses personnages, il doit faire passer la scene dans un lieu où ces mêmes personnages puissent ag
quelques couplets, quand je pourrai le faire sans gâter totalement la scene . ACTE II. Scene II. ALCMENE, AMPHITRION, CLÉANTH
e pour s’y jetter aux genoux d’Alcmene, comme il fait dans la sixieme scene de l’acte II. C’est bien mal-adroit à lui ; le li
’aucun état & d’aucun rang, ont encore plus de tort. Telle est la scene des Plaideurs de Racine, dans laquelle on juge un
ns, préférablement à Dandin. Ceux qui n’ont pas l’adresse de fixer la scene dans un lieu propre aux personnages qui doivent y
urces qu’ont mis en usage nos meilleurs Dramatiques, pour arranger la scene de façon que leurs acteurs puissent y venir, y pa
cette réflexion, nous concluons que Moliere a été forcé de placer la scene devant le palais d’Amphitrion. Voilà donc qui est
ortel de Jeanne d’Arc me le prouve. Que Moliere, au lieu de placer la scene à Thebes devant le Palais d’Amphitrion, l’eût mis
heure de manger, Pour être mis dehors, est une maudite heure ! Cette scene n’est-elle pas aussi plaisante que si elle se pas
ersonnes paroissent & disparoissent avec rapidité ? établissez la scene dans quelque lieu où elles puissent le faire avec
ource qu’ils négligent depuis quelque tems ; c’est celle de placer la scene dans les provinces. Il est certain que dans les v
nt plus de vertus, de travers, de graces, de minauderies dignes de la scene  : les hommes n’y sont plus des hommes ; ils n’ont
eur ouvrage parviendra sans contredit, on vît que l’Auteur a placé la scene à Toulouse, à Bourdeaux, à Marseille ; les Améric
ne ame, pour juger du vrai beau. Enfin tout l’art consiste à fixer la scene dans un lieu où le public soit accoutumé à voir c
n : aussi les Espagnols ne sont-ils pas surpris qu’un Auteur place la scene dans une Eglise. A Londres, les pendus adressent
coup chez les marchands d’esclaves ; Plaute établit tranquillement la scene dans la chambre & sur le lit d’une fille de j
leurs pays. Par la même raison, nous avons tort de familiariser notre scene avec les tombeaux. J’en ai déja vu deux sur nos d
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
ner l’affaire, & à revenir, de l’endroit où il se battoit, sur la scene . Si les acteurs qui représentent Dom Juan & D
s d’une action si généreuse. On voit que Sganarelle ne quitte pas la scene , & que le théâtre reste toujours occupé. Lais
même, qui, accoutumé à partir lorsqu’il ne voit plus d’acteur sur la scene , a souvent partagé un acte par une ariette, &
sions, me dira-t-on, où l’acteur, ou bien les acteurs qui sont sur la scene , & qui vont la quitter, ne doivent pas voir c
quitter, ne doivent pas voir ceux qui les remplacent. Comment lier la scene de ceux qui quittent le théâtre avec ceux qui y p
nuque de Térence. ACTE II. Scene VIII. Si le Capitaine qui est sur la scene voit le Chevalier qui va paroître déguisé en muet
nstances dans lesquelles l’acteur, ou les acteurs qui arrivent sur la scene , ne doivent pas voir tous ceux qui en sortent ou
uteur a des raisons pour que l’acteur, ou les acteurs actuellement en scene , pour que celui ou ceux qui doivent leur succéder
dit plus haut dans le chapitre des Scenes, ce qu’on doit voir dans la scene suivante, & d’y annoncer les acteurs qui y pa
inaire exige qu’on annonce l’arrivée d’un acteur & le sujet de sa scene , l’art demande quelquefois le contraire ; c’est l
 ; les liaisons de surprise ne peuvent jamais laisser du vuide sur la scene , puisqu’elles tendent toujours à surprendre quelq
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
italien : voyons si Baron aura tiré grand parti de ses modeles. (La scene est à Paris dans une salle de la maison de Julie.
e ordonne à son valet de lui dire un conte, ressemble d’abord à cette scene de la vie n’est qu’un songe, dans laquelle Sigism
n’en méritera pas souvent dans cette piece, & convenons que cette scene peint bien la passion. Acte II. La Comtesse aime
: elle le fuit, il suit ses pas. Pasquin & Marton restent sur la scene . Le premier prévoit que, si jamais Moncade &
e imagination de Baron, à moins qu’il n’ait puisé cette idée dans une scene italienne très ancienne ; elle est rajeunie dans
ui dit de prendre garde au proverbe26. Je ne sais si Baron a connu la scene italienne ; mais elle est plaisante, & les si
loux d’Italie, ni dans celui de Moliere, qui ressemble à cet acte. La scene du portrait seroit bonne, si la miniature parveno
liere a tiré de cette situation ; nous avons admiré dans l’italien la scene originale : nous sommes convenus que dans ce mome
s l’avertir qu’il trouvera dans Pantalon jaloux, piece italienne, une scene plaisante. Rosaura, femme de Pantalon, reçoit une
aves. L’ANDRIENNE FRANÇOISE, Acte I, Scene I. Baron a traduit cette scene mot à mot. Nous avons remarqué dans le premier vo
nous, & le corriger ; mais au contraire, trouvant trop courte une scene sans action & de cent quarante-quatre vers, i
ous le bâton, & veut être assommé s’il ne lui tient parole. Cette scene est encore beaucoup plus longue que celle de Tére
ISE. ACTE II. Scene I. Tout le changement que Baron a fait dans cette scene , est de la séparer en deux, & de faire quatre
de l’inutilité de Byrrhia, il pouvoit se dispenser de l’amener sur la scene françoise. L’ANDRIENNE LATINE, Scene II. Dave che
avons dit ailleurs que Moliere avoit fait usage d’une partie de cette scene dans l’Etourdi, avec la différence que l’amante i
udra pas aller chercher l’auteur ailleurs. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. La scene de Baron est encore plus animée que celle de Tére
Simon n’y tousse point ; & nous louerions Baron d’avoir animé sa scene par ce changement, si après Elmire 28 on pouvoit
e pour accabler Dave, qui leur promet de tout réparer. Cette derniere scene est plus vive que la latine : Baron y fait venir
Térence que chez Baron. Ce dernier ne pouvoit mettre décemment sur la scene la sage-femme, ses ordonnances, & les cris de
stances de Chrémès, & sur-tout en traînant encore une fois sur la scene le malheureux Sosie pour lui faire entendre un se
ni comme imitateur, puisque l’ouvrage imité perd en passant sur notre scene quelques beaux traits, y conserve des défauts, &a
rie si attendrissante, si intéressante, il ne l’ait pas amenée sur la scene au dénouement.   Baron se peint, dit-on, dans so
recevoir des billets & d’y faire réponse : mettez ce rôle sur la scene  ; plus long-temps vous le ferez durer, un acte, d
mœurs. Mais il eût fallu pour cela que Baron, en transportant sur la scene ses aventures, ne se fût pas abusé sur leur compt
u de temps pour composer les Fâcheux, Chapelle offrit de versifier la scene de Caritidès ; il le fit en effet, mais si mal qu
toutes ses connoissances, il le couvriroit de ridicule en publiant sa scene telle qu’il l’avoit faite. Chapelle se le tint po
upçonner d’être enfantée par un lâche intérêt. 25. Baron place la scene à Paris. 26. Entre deux selles le cul à terre.
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
bidado de piedra, le Trompeur de Séville et le Convié de pierre. La scene est à Naples. Premiere Journée. La Duchesse Isa
Don Juan chez eux pour le régaler.   Le Lecteur s’est apperçu que la scene a souvent changé, mais il ignore qu’elle est prés
avec Don Juan. Ils sortent. Don Juan & son valet s’emparent de la scene . Catalinon reproche à son maître le dessein qu’il
er reconnoître le terrein, & lui prête son manteau. On chante. La scene change encore, & représente l’appartement de
lessé se débat entre les bras de la mort. Il expire, on l’emporte. La scene change derechef. Le Marquis revient avec ses musi
s sur leur honneur, & semblent toujours le tenir à deux mains. La scene représente apparemment la chambre de la mariée. B
ître qui l’a déshonorée : elle a quitté Naples, & la voici sur la scene . Tisbéa, cette petite fille de pêcheur que Don Ju
du Monarque. Il lui promet de l’appaiser dans la suite. Acte II. (La scene représente la mer ; elle paroît agitée par une te
tte dans la mer, en la priant de bien cacher sa honte. Acte III. (La scene est en Castille.) Le Duc Octave est déja très bi
rpris qu’on n’ait pas encore découvert le meurtrier du Commandeur. La scene fait voir la salle à manger de Don Juan : plusieu
main & s’engloutit avec lui. Arlequin lui souhaite bon voyage. La scene représente enfin les enfers, & l’on y voit da
Où diable ai-je donc pris ce morceau de courage ? Dans la premiere scene du troisieme acte, Don Juan force un pauvre péler
er à dîner. La Statue accepte, se rend à l’invitation, & file une scene très longue, en y débitant une ennuyeuse morale,
du Marais, N’épargnant pas pour ce les frais, L’ont représenté sur la scene , Oui, c’est une chose certaine, Avec des nouveaux
uf frais. Par ce moyen, l’éloge du tabac, qu’on fait dans la premiere scene , devient moins étranger au drame ; aussi voyons-n
toutes les autres, & le mérite. Je regrette cependant une petite scene de Moliere, & je suis bien surpris que Cornei
être à portée de décider. ACTE V. Scene VIII. D’abord après la belle scene dans laquelle Don Juan déclare qu’il a feint de s
m’attaquez, nous verrons ce qui en arrivera. Il me semble que cette scene , embellie des charmes de la versification comme t
ger cette faute, qu’à imiter un canevas italien très ancien. Voici la scene à-peu-près. Le théâtre représente la salle à mang
Tenorio, ou le Dissolu, comédie de M. Goldoni, Avocat Vénitien. La scene est en Castille. (Le théâtre représente l’apparte
aime l’époux qu’on lui donne. Il lui commande d’obéir. Acte II. (La scene représente une campagne.) Elisa, sur le point d’
plus heureux des amants. Elisa se moque de lui à part. Acte III. (La scene représente les appartements de Don Alphonse.) Al
Roi du crime de Don Juan, & qu’on courre après lui. Acte V. (La scene fait voir plusieurs mausolées, entre lesquels par
Fortuna, les Vicissitudes de la Fortune, dans laquelle est imitée la scene de M. Dimanche, du Festin de pierre de Moliere.  
er. J’en ai vu qui different de celui-ci par quelque transposition de scene , mais tous se ressemblent par le fond. 29. Il es
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
u Arlichino cornuto per opinione, Arlequin cocu imaginaire, & une scene de Jodelet Duelliste, piece de Scarron. Cette co
poux auprès de Célie, est jalouse, accourt, ne trouve personne sur la scene , ramasse la miniature que Célie a laissé tomber.
le renvoie, & qui entre ensuite avec sa sœur dans le cabaret. La scene change & représente une cuisine. Arlequin par
anté. L’acte finit. Acte II. Magnifico pere d’Eléonora paroît sur la scene avec elle, lui dit qu’il veut la marier au Docteu
loux, enleve le portrait à Camille, & la renvoie. Il reste sur la scene fort en colere. Celio arrive vêtu en pélerin : il
une autre épée. Les deux époux armés restent un instant seuls sur la scene  ; Scapin vient se jetter entre eux, leur demande
ent la défendre, & rentre avec elle. Arlequin désespéré quitte la scene . Magnifico parle au Docteur & à sa fille de l
; ils partent. Célio & Camille, qui les voient ensemble, font une scene , dans laquelle ils déclament beaucoup contre l’in
tateur.   Piece Italienne, Acte II, Scene II. Eléonora, seule sur la scene , se plaint de l’absence de Célio qu’elle aime, pr
re est-elle obligée de faire un monologue un peu long, au lieu que la scene de Célie avec sa suivante peut être étendue sans
ravoir ?   Piece Italienne, Acte II, Scene VI. Arlequin reste sur la scene avec le portrait qu’il injurie. Célio arrive, vêt
pour se plaindre à l’un de ses parents. Scene IV. Lélie reste sur la scene pour déclamer contre la figure de Sganarelle, qu’
s manieres des Jodelets, personnages ridicules, fort à la mode sur la scene avant qu’il y eût ramené le goût. Rapprochons Sga
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
CHAPITRE XXX. Des Surprises. Tout ce qui arrive sur la scene d’une maniere imprévue, dans le cours d’une actio
présent que les grands mouvements sont devenus à la mode, même sur la scene comique, & qu’on semble n’entendre plus par c
elle, qui l’imagine, & Sganarelle qui n’entend point finesse à la scene , ne peuvent éprouver aucune surprise. Surpris
let, & pour le lui faire avouer, il prend le parti de feindre. La scene est courte, nous pouvons en lire une partie. ACTE
qu’elles font alors le même effet. Telle est celle du quatrieme acte, scene seconde de l’Avare, lorsque la Fleche vole la cas
e & surprise d’action, & donne pour exemple de la derniere la scene XIV du second acte de l’Ecole des Maris. Voici ce
. Voici ce qu’il dit : Exemple de la surprise d’action. « La scene dixieme du second acte de l’Ecole des Maris doit
qui se seroit jamais attendu à trouver ici au milieu de l’action, une scene entre Valere & Isabelle, & qui auroit jam
e véritable surprise 65 ». Oui, tout l’art de Moliere paroît dans la scene indiquée par Riccoboni : chacun de ses vers produ
t pourtant agréablement surpris, me dira-t-on, en voyant naître cette scene . Cela est vrai. Mais pourquoi l’est-on ? parcequ’
premiere ne fait que l’annoncer, & le public a besoin de voir la scene entiere pour savoir si la révolution sera heureus
n parler dans le Chapitre suivant. 65. Riccoboni s’est trompé. La scene qu’il cite n’est pas la dixieme du second acte, m
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
n cela aux Italiens, nous allons le voir prendre sa revanche dans une scene qui est visiblement imitée de deux scenes italien
ous prie de m’écouter. . . . . . . . . . . . . . . . Cette partie de scene est imitée d’une autre scene épisodique, que les
. . . . . . . . . . . . Cette partie de scene est imitée d’une autre scene épisodique, que les acteurs Italiens joignent, ta
que vous n’êtes qu’un âne vous, M. le Docteur. Le plaisant de cette scene est d’entendre Arlequin prendre alternativement l
ût pu ajouter encore quelques larcins à ceux qu’il a faits dans cette scene , nous devons lui savoir gré de ne l’avoir pas pri
cérémonies avec ces sortes de gens-ci. . . . . . . . . . Ce bout de scene est encore une des selles à tous chevaux des Farc
r aussi ; mais il faut m’écouter. Même lazzi, même bavardage dans la scene italienne ; avec la différence que lorsqu’Arlequi
. . . . . . . . . . Enfin, sans prendre la peine de copier toute la scene de Moliere, il suffit de savoir que Pancrace impa
peut pas dire que tout soit exactement copié de l’italien, puisque la scene italienne n’est pas écrite, & que chaque Doct
 Mai, par l’Inganno fortunato. 24. Quand nous ne saurions pas que la scene de Moliere est imitée de l’italien, il nous l’aur
ne sont admis que dans les pieces italiennes. Moliere en composant sa scene avoit l’idée remplie de celle qu’il imitoit.
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
ate de deux jeunes amants bien nés, qu’on desire de voir heureux ? La scene de Marinette & Gros René qui, dans le Dépit a
urs la même adresse. Dans la même piece, à la fin du premier acte, la scene de toilette que Pasquin fait en présence de Marto
e de Moncade qui sont charmantes : j’en fais juge le lecteur. Dans la scene VI, Moncade paroît en robe de chambre, & se m
la lettre ? Moncade. Non, je sais tout ce qu’il y a dedans. Dans la scene VII, le laquais d’Araminte apporte une agraffe de
ela à ta maîtresse. Allons donc, qu’on acheve de m’habiller. Dans la scene VIII, Moncade est fâché d’être si fort couru, &am
hé d’être si fort couru, & voudroit ressembler à Pasquin. Dans la scene IX, le laquais de Cidalise vient dire qu’il appor
de porter à sa maîtresse l’agraffe qu’on vient de lui donner. Dans la scene X, il fait part à Pasquin des raisons qui l’ont r
iche, une quatrieme ne peut souffrir l’odeur du tabac. Enfin, dans la scene XI, Marton vient représenter à Moncade qu’il devr
est infiniment supérieur à celui du valet. Voyons les autres. Dans la scene XIII, les fourbes ont si bien fait que Lucile &am
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
sentement au ravisseur de sa fille, & tout s’accommode.   Dans la scene qui donne le titre à la piece, Arlequin, en sauta
voir l’urine de la malade, la boit, en demande encore, & fait une scene fort dégoûtante. Il amuse ensuite Fernand, en par
a chose arriva comme il l’avoit prévu ; mais ayant renouvellé la même scene le lendemain, sa femme se disoit à elle-même, dan
des contes que je viens de rapporter. Il ne pouvoit pas mettre sur la scene un homme rossant sa femme, dans l’idée que ses la
dans l’idée que ses larmes écarteroient les soupirants ; une pareille scene auroit paru absurde dans un temps où une épouse a
amp; la bat. Tout cela est dans la nature. Moliere a peint dans cette scene Didier l’Amour, dont parle Despréaux dans le seco
étoit une clabaudeuse, & il l’étrilloit sans s’émouvoir. Dans la scene VI du premier acte, Sganarelle chante ce couplet 
mmes. Passons à la comparaison des deux dénouements. Dans la derniere scene de la piece de Moliere, Léandre, après avoir enle
s donne ma fille avec la plus grande joie du monde. Dans la derniere scene de Zélinde, Cléarque surprend sa fille Oriane ave
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
e de Pierre de Larivey ; l’Embarras des richesses, de Dalainval ; une scene de Mithridate de Racine, & deux traits imités
r notre convention, savoir, que ma fille ne sera point dotée ».   La scene de Moliere, à la voir du côté que nous l’offrons,
Mais, avant que de finir cet article, j’aurai occasion de prendre la scene de Plaute d’un autre sens, & de prouver qu’el
onséquent. Je crois même que si Moliere les avoit introduites dans la scene , elles n’auroient pas paru plus outrées que le tr
, & qui paroît le plus sot de nous deux ? . . . . . . . . . . La scene imitée est meilleure que la scene originale. Voil
nous deux ? . . . . . . . . . . La scene imitée est meilleure que la scene originale. Voilà comme nous devons imiter, si nou
L’Avare de Moliere. Acte ii. Scene v. La Fleche emploie toute cette scene à peindre à Frosine l’avarice d’Harpagon. L’Aulu
d’Harpagon. L’Aululaire de Plaute. Acte ii. Scene iv. Dans cette scene , Strobile ne fait que peindre à Congrion l’humeur
er Arlequin à son tour, & finit par lui donner des coups.   Cette scene est encore dans Arlequin & Célio, valets dans
maîtresse, il n’ose contredire Scapin.   Dans la Piece Italienne, la scene est fausse & mal-adroite, puisque Magnifico e
donnant une bague à sa maîtresse. Dans la Comédie Françoise, la même scene est sublime, en ce qu’elle met Harpagon dans la s
ois prendre patience dans un si grand renversement de fortune. Cette scene est encore dans le troisieme acte d’Arlequin &
ur me pendre ! &c. &c. En voilà assez pour prouver que cette scene a les beautés & les défauts de celle de Plaut
aute. Il est singulier que, de tous les Auteurs qui l’ont mise sur la scene , aucun n’ait imaginé d’en retrancher cette malheu
piré. Il confesse enfin sa véritable faute. On peut encore voir cette scene dans la comédie de Pierre de Larivey, dont nous a
re, deviennent plus piquantes ; par cette seule différence encore, la scene où l’Intendant, accusé d’un crime qu’il n’a pas c
veut l’épouser sans dot ? L’Avare original est si sublime dans cette scene  ! Mes Lecteurs ne peuvent en juger sans l’avoir s
Acte ii. Scene ii. Il est bon de savoir, pour l’intelligence de la scene , que Mégadore, étant riche, a résolu de faire la
situations où il se trouve, & que l’Auteur auroit pu, dans cette scene , faire briller toute sa philosophie : de cette fa
que par leurs paroles ; ou, comme leurs paroles tiennent si bien à la scene , qu’elles sont pour ainsi dire en action, nous ne
liere n’a vraisemblablement pas connue, puisqu’il n’en a pas tiré une scene qui, selon moi, est de toute beauté, & qui au
oins le bonheur de le posséder sans partage tant qu’il vivra.   Cette scene , dont je ne donne qu’une simple esquisse, est plu
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
usé en secret, sous le nom de cette même sœur. Flaminio arrive sur la scene  ; le faux Fédéric lui déclare, en mots couverts,
ur ami ». Après cette confidence, Flaminio & Arlequin quittent la scene . Silvio & Lucindo les remplacent : le dernier
trouble à son tour ; ce qui augmente l’embarras du Docteur. Après une scene équivoque, le Docteur s’explique : enfin Magnific
e déterminera après l’arrivée de Lucindo son frere. Elle abandonne la scene à Brighella, qui gémit sur le sort de son maître,
, & sort. Un instant après, Diane & Colombine viennent sur la scene  : elles se réjouissent en voyant Brighella ; Colo
de la présence de son frere. Flaminio & Diane se trouvent sur la scene  : alors l’amant veut parler ; l’amante l’interrom
mbine n’aime Arlequin ; il lui fait des reproches. Colombine copie la scene de sa maîtresse avec Flaminio, interrompt quelque
-ci avoue qu’il agit par l’ordre de Pantalon. Ils abandonnent tous la scene pour chercher Brighella, qui a tout observé, &
uire une que mes Lecteurs pourront comparer ensuite avec la troisieme scene du quatrieme acte du Dépit amoureux françois. On
e la pureté & la vivacité de votre amour. Voyons présentement la scene de dépit françoise. Les amants y sont dans la mêm
igeant ? Lucile. Ce pardon obligeant ?Remenez-moi chez nous. Quelle scene , grands Dieux ! quel feu ! quel naturel ! Si l’on
bien expressifs dans un raccommodement : Remenez-moi chez nous. La scene dans laquelle Métaphraste, Précepteur d’Ascagne,
Ascagne, impatiente le bon-homme Albert, est calquée sur la quatrieme scene du premier acte du Déniaisé, comédie par le sieur
t que Moliere brille, & qu’il auroit fort bien pu ne pas finir la scene par cette plate bouffonnerie qui se trouve dans p
rie qui se trouve dans plusieurs pieces italiennes8. Dans la septieme scene du troisieme acte, Valere veut découvrir si Masca
ue que c’est lui. Son maître met l’épée à la main pour le tuer. Cette scene est dans Arlequin muet par crainte, canevas itali
son rival dont il a juré la mort. Arlequin, valet de Célio, ouvre la scene avec un crocheteur qui porte la malle de son maît
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
ar des qualités tout-à-fait opposées. Prenons pour exemple la fameuse scene dans laquelle Tartufe fait sa déclaration amoureu
r le grand nombre, ont ajouté après la mort de Moliere à la cinquieme scene du troisieme acte de l’Avare, & qu’on débite
u principal personnage, elles ôtent encore tout le sel du reste de la scene . La réponse de Valere, qui prend le parti d’Harpa
n le bon sens, qui le fait dire à Valere 28. Quand la situation d’une scene laisse à l’Auteur la liberté de couper son dialog
e je dis, je crois très à propos de comparer une partie de la seconde scene du Phormion de Térence, avec une partie de la sec
a seconde scene du Phormion de Térence, avec une partie de la seconde scene des Fourberies de Scapin de Moliere. La situation
ns le Distrait de Regnard, le dialogue du commencement de la premiere scene est très rapide. ACTE I. Scene I. VALERE, Madam
à fait laconiques. La rapidité du dialogue sied très bien dans cette scene . Les reparties vives, positives & nettes de M
réponse claire, positive & breve à son oncle : le plaisant de la scene consiste au contraire à voir les efforts que fait
s le Philosophe marié, s’il savoit ce qu’Horace a pris à Agnès, cette scene seroit bien moins plaisante, & les réponses d
, à moins qu’elles ne tiennent tout-à-fait au sujet, à l’action, à la scene . Je pourrois citer ici nombre d’exemples qui trou
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
692 ; elle eut neuf représentations. Dufresny y parodie cette fameuse scene du Festin de Pierre de Moliere, dans laquelle Don
Adieu, mon ami : cela est fini. Je ferai votre affaire. Adieu. Cette scene a le malheur de ne tenir pas davantage au Néglige
ader qu’il y réussira en le traitant ainsi : mais on m’avouera que la scene de Moliere étant aussi naturelle pour le moins, &
, & n’a pas rougi de singer ses deux prédécesseurs8.   La sixieme scene du troisieme acte du Négligent ressemble encore b
Négligent ressemble encore beaucoup, & un peu trop, à la sixieme scene du troisieme acte de l’Avare. Le Lecteur doit se
bâton le plus patiemment du monde. Voilà, aux coups de bâton près, la scene de Dufresny. DORANTE, LE MARQUIS, FANCHON. Le
’il soit peu vous saurez que je vous connois à fond. L’idée de cette scene est dans l’Italien. Quinault l’introduisit dans s
îtresse : son rôle jure avec son rang, ses prétentions, le lieu de la scene , & par conséquent avec la nature. LA MALAD
u Chevalier ; le pere, pour les surprendre. Tous les Acteurs font une scene de nuit assez plaisante, si elle étoit bien amené
Mad. la Comtesse figureroit mieux dans une maison de force que sur la scene  ; Catho & Manon sont en train de lui ressembl
ement, ajoutent à la gloire qu’il mérite pour avoir transporté sur la scene , avec décence, l’histoire d’un scélérat. Il n’est
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
. . . . . . . . . . . . . . . . Dans le Médecin volant de Boursault, scene XI, Crispin en habit de Docteur, prend le bras du
uche un verbiage ridicule qui auroit affadi le plaisant de l’idée. La scene dans laquelle Sganarelle consulte les Médecins su
ormion de Térence. Démiphon y consulte des Avocats ; & voici leur scene  : ACTE II. Scene III. DÉMIPHON, GÉTA, HÉGION, C
e de la matiere ». Secondement, Moliere a considérablement embelli sa scene par la façon dont il l’a encadrée. Il l’a placée
rie & le charlatanisme dont les Savants se sont déja apperçus. La scene de Moliere, ainsi encadrée, a dû nécessairement m
ésenter est une véritable histoire, & vous le connoîtrez quand la scene se fermera. Nous la passons à Constantinople, quo
nous servir de modele. La finta Ammalata, ou la fausse Malade. (La scene représente la boutique d’un Apothicaire : le maît
, dont il a la tête pleine. Ils font un quiproquo assez plaisant. La scene représente la chambre de Rosaura. Colombine exho
. Dans les autres instants, elle brusque tout le monde. Acte II. (La scene représente la boutique de l’Apothicaire.) L’Apot
lui promet de n’approuver rien, s’il n’ordonne pas des saignées. La scene représente la chambre de Rosaura. Rosaura mange
n veillant, & cela parcequ’il a presque toujours parlé latin. La scene est dans la rue. Lélio, toujours amoureux de Ros
onclut de là que les Médecins sont tous des ignorants. Acte III. (La scene représente une chambre de la maison de Pantalon.)
interroge les Docteurs l’un après l’autre sur leur consultation ; la scene où les Médecins, l’Apothicaire, Lélio, le Chirurg
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
Par exemple, dans la même piece de George Dandin, & dans la même scene que je viens de citer, le héros dit à M. de Soten
ve qu’il doit tout à la situation, & qu’il tient tout-à-fait à la scene . Il est tout naturel, je crois, que dans le chapi
bâton qu’on donne à Géronte dans les Fourberies de Scapin, acte III, scene II, exciteroient notre indignation, & non les
lorsqu’on lui a volé sa chere cassette, & qu’il s’écrie, acte IV, scene VII : Au voleur, au voleur, à l’assassin, au meu
Scene III. L’imposteur déclare sa passion à Elmire : nous admirons la scene d’un bout à l’autre, elle étonne. Mais quels sont
bénignité, Et que vous ferez grace à ma témérité. Il est dans cette scene une infinité de termes qui n’ont certainement pas
x du sérieux déplacé, & s’en est servi en grand maître, témoin la scene dans laquelle Arnolphe annonce à Agnès qu’il va l
nous moquer de lui. Pour nous en convaincre, lisons une partie de la scene . ACTE III. Scene III. Arnolphe assis, à Agnès. A
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
rer un parti considérable des professions, s’ils les mettoient sur la scene . Il est fâcheux pour moi de me trouver très souve
de front le sentiment d’un homme célebre, je crois, dis-je, que notre scene ne doit pas faire un grand fonds sur ces prétendu
toutes ces nuances ne peuvent fournir qu’en passant au comique d’une scene , tout au plus. Il faut donc aller au vif, & p
rougir en marchandant son suffrage. Nous n’oserons pas mettre sur la scene ce Conseiller garde-note, prenant sur son compte
si bien changé, on pourroit remettre avec succès le même sujet sur la scene . Je suppose qu’un Auteur ait envie de mettre sur
s, & avec le produit du tour de bâton, pourquoi les mettre sur la scene  ? S’ils ont encore les vices qu’on a jadis reproc
une profession, & qu’un Auteur moderne pourroit introduire sur la scene un Procureur honnête qui fît la critique de ses c
sie dramatique, page 11 : « Que quelqu’un se propose de mettre sur la scene la condition de Juge ; qu’il intrigue son sujet d
ue M. Diderot ne nous dit point positivement de mettre un Juge sur la scene  : c’est un exemple qu’il propose, & non un co
t. Tout cela prouve qu’en remettant les états, les professions sur la scene , on risque de se trouver volé par ses prédécesseu
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
s, mais ce ne seroit pas une raison suffisante pour les exclure de la scene . M. Diderot va les combattre avec de meilleures a
 ? Combien de fois n’arrivera-t-il point que le contraste demande une scene , & que la vérité de la Fable en demande une a
r n’auroit-il pas été dans le cas de demander, du moins à la premiere scene où rien ne distingue encore le personnage princip
principal, comme dans l’exemple que je viens de citer. « La premiere scene du Misanthrope est cependant un chef-d’œuvre. « O
entiment. J’ose penser que si le public ne croit pas dans la premiere scene voir autant le Philanthrope que le Misanthrope, c
p; me font croire que tout homme de génie, loin de s’emparer de cette scene pour la retoucher, la respecteroit au contraire,
e succès, bien ou mal mérité, fait établir de nouvelles regles sur la scene . Une piece d’un nouveau genre paroît, elle est so
trouvons-nous un homme vraiment infirme ? On ne peut en mettre sur la scene comique, me dira-t-on. Pourquoi cela ? Le Géronte
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
s à contribution, & Tabarin qu’il a malheureusement imité dans la scene du sac. C’est ce qui a fait dire vraisemblablemen
iérement de sa derniere farce que Moliere a pris l’idée de la seconde scene du troisieme acte de ses Fourberies de Scapin, pu
sa femme, un bourgeois nommé Rossi, sont les héros de l’aventure. La scene se passe à Sainte-Euphémie, dans le territoire de
traperas pas dans ton sac. Les Italiens ont encore mis un sac sur la scene dans plusieurs farces. On peut en voir un dans ce
endre dix à douze personnes, meurt de peur, & prend la fuite. La scene de Moliere est plus favorable pour l’acteur, parc
s. . . , . . . . . . Indépendamment de l’intrigue qui embellit cette scene , les différentes mines, les différents maintiens
divers personnages qu’il représente, la mettent bien au-dessus de la scene de Moliere, & de l’italienne. Scapin joue dev
; déclare une infinité de vols dont on ne s’étoit point apperçu.   La scene de Moliere est beaucoup plus plaisante que l’ital
Notre Comique a vu toutes les beautés & tous les défauts de cette scene . Un fourbe a besoin d’argent pour servir les amou
ls veulent tromper. Disons, en passant, que cette maniere d’animer la scene paroît un peu forcée sur nos petits théâtres, lor
ne somme considérable. Remarquons d’ailleurs avec quel art ce bout de scene est filé. Scapin prend avec transport la clef du
de lui faire remarquer qu’il n’a point donné d’argent. Dans toute la scene de Cyrano, Granger est aussi pédant qu’avare, &am
agance en transportant l’action dans une ville maritime. La troisieme scene du troisieme acte des Fourberies de Scapin est au
contre la galere, & lui raconte le tour que Scapin lui a joué. La scene est mauvaise dans Cyrano : elle ne peut être exce
ouvrage, chapitre XI du Dialogue, nous avons déja comparé la seconde scene du premier acte de Phormion avec la seconde scene
comparé la seconde scene du premier acte de Phormion avec la seconde scene du premier acte des Fourberies de Scapin, & l
dans la même situation que dans la piece latine, mais Scapin rend la scene françoise bien meilleure par l’idée qui lui vient
que l’acteur reçoit reviennent à l’Auteur. Peu de gens savent voir la scene sur leur papier quand ils travaillent. Un Poëte c
 ; je m’en servirai, & je lui dirai que vous en avez affaire. La scene huitieme du deuxieme acte des Fourberies de Scapi
de son émule, mais qui leur donne une nouvelle force, en dégageant la scene d’une partie des personnages. Dans la scene latin
le force, en dégageant la scene d’une partie des personnages. Dans la scene latine, Chrémès se récrie sur la demande exorbita
sagacité dans l’imagination, pour accommoder aux bienséances de notre scene une intrigue qui roule sur une fille esclave, sur
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
plus amusantes, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent
ses plus jolies, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée ». Si la gaieté de l’Auteur, si les ch
que sujet de tristesse. Je voudrois qu’on mît plus souvent sur notre scene des monologues dans ce genre. Cette conversation
re sur le théâtre à son vieux maître toute l’histoire de son fils. La scene qu’ils auront ensemble sera certainement plus lon
x ou douze pages, sans qu’elle daigne répondre un seul mot : aussi la scene est-elle très ennuyeuse ; au lieu qu’elle est trè
nc que Télebe, &c. &c. Je renvoie le lecteur à Plaute 36. Sa scene est trop longue, trop ennuyeuse ; & en consci
ivresse servent à quelque chose. 35. J’ai tenté d’introduire sur la scene les monologues de cette espece : j’en ai placé un
jours. Il court après lui pour lui tout déclarer. Marton reste sur la scene & le suit des yeux. Marton. Il aborde son pe
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
n de faire quelque chose pendant qu’il sera loin de nous. La premiere scene de l’acte suivant va nous faire voir s’il a tenu
rop les critiquer, ou du moins les plaindre, quand ils écartent de la scene des choses qui feroient beaucoup plus d’effet que
it travailler avec tant d’adresse, que les choses représentées sur la scene fassent deviner ce qui se passe derriere la toile
z vous préparer, Monsieur, allez. Comment l’entr’acte qui suit cette scene pourroit-il nous intéresser ? nous savons trop bi
tufe. ACTE II. Scene IV. Marianne & Valere viennent de faire une scene de dépit qui a augmenté leur amour : ils s’adoren
teurs ont besoin pour exécuter ce qui est censé se passer derriere la scene . Il s’ensuivroit de cette regle, que le cinquieme
ention des spectateurs, & indiqueroit ce qui se passe derriere la scene pendant l’entr’acte. Je l’ai désigné entre chaque
parcequ’il n’y tient pas. Il n’indique pas ce qui se fait derriere la scene  ; premiérement, parcequ’on n’y fait rien ; second
ni, avec raison les chants & les danses, pour livrer en entier la scene aux seuls personnages qui concourent à l’action,
ent, crut que d’Ancourt vouloit tirer sur lui, & lui donna sur la scene même un soufflet. On raconte qu’il avoit été char
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
; l’autre de ces pieces, les deux Marquis ont avec leur intendant une scene où il est question de signer un écrit où l’on par
afin de n’avoir plus la tête rompue de ces balivernes. Passons à la scene des Mœurs du Temps, & l’on verra que, différe
dans Turcaret, & l’autre de la conscience d’un Tailleur dans une scene déja rapportée. Moliere avoit dit avant ces trois
dit avant ces trois Auteurs, dans les Fourberies de Scapin, acte II, scene XI : Vraiment oui, de la conscience à un Turc !
Leuson, ayant acheté les meubles de Béverley, les fait rapporter. La scene change & représente la maison de Stukéli : on
bien plus vîte arrive à la fortune38. PIECE FRANÇOISE, Acte II. ((La scene est dans une place près de la maison de Béverley.
ouvera les personnes auxquelles il doit. PIECE ANGLOISE, Acte III. La scene généreuse de Leuson avec Charlotte est dans l’ang
tuer avec l’épée qu’il a tournée contre Leuson. Jarvis entre sur la scene , cherche à reconnoître son maître dans l’obscurit
IV. Tout ce qui est dans l’acte françois est ici, à l’exception de la scene intéressante que Madame Béverley fait avec son ép
use sous mes pas un précipice affreux. PIECE FRANÇOISE, Acte V. (La scene représente la chambre d’une prison : il doit y av
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
r-le-champ. Argan. Fort bien. Ecoutons. Cléante. Voici le sujet de la scene . Un berger étoit attentif aux beautés d’un specta
ire à Pantalon que pour l’amuser il va exécuter avec son écoliere une scene d’un opéra bouffon qu’on doit jouer dans peu. En
t ce temps-là Arlequin prend la lettre des mains de Rausaura.   Cette scene est excellente pour le Théâtre Italien, & cel
cuter le stratagême amoureux par l’amant même, a banni la farce de la scene & l’a rendu plus attachante, plus intéressant
ciennes pieces. Ce qui peut avoir donné lieu à cette opinion, est une scene jouée à la Foire, dans laquelle on reçoit un Comé
plus ou moins de mérite à le traiter, à le mettre en action sur notre scene , à l’assujettir aux regles, aux bienséances du th
aison, si on les remplit mal, on est un mauvais imitateur. La fameuse scene des Femmes savantes, dans laquelle Vadius & T
’en fut pas témoin oculaire, & que son ami Boileau, devant qui la scene s’étoit passée, lui en fit part. Eh bien ! voir j
ui la scene s’étoit passée, lui en fit part. Eh bien ! voir jouer une scene sur le Théâtre Italien, la lire dans un Auteur Es
& sur-tout d’une façon plus ou moins naturelle ? Dans la premiere scene de l’Ecole des Femmes, Arnolphe & Chrisalde s
st permis d’employer ce terme précieux d’après Madelon 51 ? lisons la scene IX, acte III du Bourgeois Gentilhomme : l’Auteur
tion, source inépuisable de comique ; il avoit la fureur d’occuper la scene  : avec tout cela, qui n’auroit pas attendu de lui
inspiré de Thalie, il les auroit transportées de préférence sur notre scene , & il auroit fondu dans ses romans les intrig
de théâtre ? Pourquoi dans tous ses drames n’avons-nous pas une seule scene qui vaille la vingtieme partie de celles qu’il a
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
é, fait dire à la Princesse qu’il veut lui parler ; reste seul sur la scene , & se consulte pour voir s’il a raison de lai
oi le prie de satisfaire sa curiosité. Don Lope l’entraîne hors de la scene , pour l’instruire sans crainte d’être entendu. A
le ne sera pas du moins à Don Garcie. Les deux Princes restent sur la scene . Don Garcie pourroit faire arrêter Don Silve, qui
ndra en la lisant, il est nécessaire qu’il puisse la comparer avec la scene originale. Scene VIII. DONA ELVIRE, DON GARCIE
Florente perd en sortant une de ses manchettes. Arlequin entre sur la scene en parlant de l’ordre qu’il a reçu du Roi pour ve
  Le Lecteur sera certainement bien aise de voir une partie de cette scene rare dans son espece, & qui lui fera connoîtr
Delmire, qui est assez bonne pour se laisser fléchir.   Acte IV. La scene représente un sallon du Palais. Bélise, Duchesse
nouvelles forces ; il reste anéanti, & fait avec Delmire la belle scene qui sans doute a séduit Moliere, & lui a donn
demeure immobile. Arlequin le cherche avec un flambeau. Ils font une scene d’équivoque, le Roi est désespéré de ce qui vient
leçon d’escrime que Delmire prétend recevoir du Roi. Quant à la belle scene qui est dans les deux ouvrages, la situation y es
ituation y est à-peu-près de la même force. Je crois cependant que la scene italienne est beaucoup plus vigoureuse, & qu’
ans hésiter, à la perdre en la forçant de se justifier. Ce seroit une scene à remettre sur notre théâtre. Enfin, la piece ita
quelque façon qu’il le tournât, ne pouvoit point s’accommoder à notre scene  ; au lieu qu’il semble imaginé pour la scene ital
int s’accommoder à notre scene ; au lieu qu’il semble imaginé pour la scene italienne12. 11. On reconnoîtra dans cette scen
le imaginé pour la scene italienne12. 11. On reconnoîtra dans cette scene plusieurs vers qui sont aussi dans le Misanthrope
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
sonne qui, vraisemblablement, n’étoit pas née avant l’ouverture de la scene . Les Anglois rient aussi de la sévérité avec laqu
nt de vraisemblance dans la rue, la critique n’a plus lieu lorsque la scene se passe dans l’intérieur d’une maison, parcequ’i
saire de l’observer : en conséquence ils ont pris pour le sol de leur scene une ville, une province, un royaume. Les autres a
nt jamais de dessus le théâtre, fixoient nécessairement le lieu de la scene , & marquoient qu’elle ne changeoit point. San
ectateur voit en même temps ce qui se passe sur toute l’étendue de la scene . Dans le Fat puni, il falloit nécessairement que
e Madame, l’autre le cabinet de Monsieur ; de sorte que le lieu de la scene , quoique divisé en plusieurs pieces, est toujours
es mots à la tête de sa tragédie du Ravissement de Proserpine : « La scene est au Ciel, en la Sicile, & aux Enfers, où l
ns ce genre, qu’il faut l’imiter. Il a dit lui-même, dans la premiere scene de ses Femmes Savantes : Quand sur une personne
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
oissons toujours les hommes dans les héros des tragédies, soit que la scene soit à Rome ou à Lacédémone, parceque la tragédie
l la comédie est faite. « Plaute & Térence, dira-t-on, ont mis la scene de la plupart de leurs pieces dans un pays étrang
nnoître que leurs comédies plairoient davantage s’ils en mettoient la scene dans Rome, & s’ils y jouoient le peuple même
eurs comédies des personnages romains, & qui délivrerent ainsi la scene latine d’une espece de tyrannie que des personnag
dres un peu vivement des Irlandois : nous avons souvent mis sur notre scene la bêtise des Champenois, les exagérations des Ga
S’ils entrent dans une grande piece, c’est seulement pour remplir une scene épisodique comme celle de Toutabas, dans le Joueu
n. Pour mieux réussir, ils feignent de se réconcilier, & font une scene plaisante qui donne le titre à la piece, & do
nger excessivement de pain. Sbrigani dit au Héros de Limoges, acte I, scene V : « Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le c
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
voilà, disent-elles, un plaisant caractere, il figureroit bien sur la scene  ! Elles partent de là pour assurer sur leur honne
iné si les prétendus caracteres qui les frappent sont propres pour la scene  ? D’ailleurs, comment auroient-elles pu faire cet
ficies de quelque côté qu’on le tourne, qu’il seroit minutieux sur la scene , qu’il n’intéresseroit qu’un très petit nombre de
teres de plusieurs especes, & qui sont plus ou moins propres à la scene selon leur qualité. Caracteres généraux ou prop
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
Cela prouve que ces pieces sont faites pour figurer avec grace sur la scene , puisque le théâtre est un cadre sous lequel les
que les Romains savoient amener des situations attendrissantes sur la scene , & plaçoient déja dans la bouche des acteurs
une demi-douzaine de ah, & ils auroient merveilleusement orné la scene . Tindare. . . . . . . . . . . Je te conjure de t
; philosophique voient encore que les Romains mettoient déja sur leur scene des situations généreuses, magnanimes. Y a-t-il r
ourments les plus affreux, quand un événement imprévu fait changer la scene , & la rend aussi gaie qu’elle étoit triste. P
’Oreste, & tous les scélérats de Londres viendront expirer sur la scene françoise. Jeunes comiques, je vous le répete, &a
& dans son dénouement : avec peu de changements on l’ajuste à la scene , & voilà une comédie à la mode. La Muse merce
t, puisque les deux premiers n’ont jamais prétendu aux honneurs de la scene , & que le dernier a fait plusieurs comédies l
a plus qu’un pas à faire, & la gaieté est totalement bannie de la scene , quand elle y est ramenée par la personne même qu
etour imprévu, & Destouches, dans le Dissipateur, ont imité cette scene  ; mais ils sont au-dessous de l’original. 26. L
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
ere, quels sont ses défauts, ce qui le rend plus ou moins propre à la scene , & plus ou moins facile à traiter : ne nous l
en grand, qui n’est propre bien souvent qu’à figurer dans une petite scene  ; & tel n’en impose point au premier aspect,
e nous en pourrons tirer. Tous sont bons, tous peuvent figurer sur la scene  ; mais tous n’amenent pas des richesses aussi gra
, qui, encore novice dans l’art de mettre de grands caracteres sur la scene , a rétreci son sujet, en faisant de son Homme au
remarquer à ceux qui voudroient mettre le Misanthrope par air sur la scene . Les petites simagrées & les affectations d’u
sée par ses prédécesseurs qui n’ont cessé de mettre la fatuité sur la scene . La fausse modestie du personnage la changeroit b
Ouvrage, ce ne sont point les superficies qui doivent frapper sur la scene . LE FAUX MAGNIFIQUE. Autre caractere composé. Je
u’il y a encore une infinité de caracteres excellents à mettre sur la scene . Elles sont abonnées, ou elles ont une loge à l’a
gneur ne réussisse pas dans ses projets. Voyons en partie la derniere scene de l’Important. La Marquise, à un Banquier. . .
font en effet les petits Seigneurs ; mais si l’on veut mettre sur la scene leurs travers, leurs ridicules, leurs folles dépe
s les autres est certainement un original très propre à mettre sur la scene . Il peut fournir autant de comique que de moral :
nd lieu, le Défiant est plus difficile qu’on ne pense à mettre sur la scene , parcequ’on doit nécessairement le rendre la dupe
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
, & que celle de Cléon paroît tout au plus cinq à six fois sur la scene . Soutiendra-t-on pour cela que la premiere est me
oître à ses yeux & la punir. L’époux ne respire que vengeance. La scene la plus tragique se prépare ; mais Lothaire appre
refusera toute autre main que la sienne. Tous les acteurs sont sur la scene  : Léandre s’attend à voir Julie rejetter Damon, m
selme & Camille sont mariés. Il eût été indécent de mettre sur la scene les infidélités d’une femme mariée ; d’accord : m
ant le front pour un pareil motif, n’eût pas été bien plaisant sur la scene  ? Croit-on que le trait n’offre pas naturellement
ou le Misanthrope. Nous le prouverons quand nous aurons rapporté une scene prise dans Plaute ou dans Regnard. Le Lecteur doi
cœur.) Le Baron, riant de plus en plus. Oui, Baron, des savants.La scene est excellente. . . . . . . . . . . Pas si excel
t préparée. Extrait du Timon ou du Misanthrope de Shakespeare. (La scene est à Athenes, dans le Palais de Timon, Seigneur
de l’aimer toujours ; mais il avoue à part qu’il adore Mélisse. (La scene représente l’appartement de Mélisse ; elle est à
lle protestations jusqu’au moment où l’on avertit qu’on a servi. (La scene représente l’appartement de Timon.) Le Poëte &am
t favorablement Alcibiade qui s’introduit secrètement chez elle. (La scene change encore & représente l’appartement de T
t ! Il chasse ses faux amis en leur jettant les plats à la tête. (La scene est hors des murs d’Athenes.) Acte IV. Timon la
ne faut pas imiter ces faits minutieux, incapables de figurer sur la scene , ou de l’occuper plus d’un jour. Sa premiere piec
e que nous allons puiser. 21. Moliere dit dans l’Etourdi, acte ii, scene xiii. Hé bien, à la malheure est-il venu d’Esp
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
juger de toutes les parties de la comédie, eu égard à l’action, à la scene seulement, & oublions tout-à-fait le spectate
e que vraisemblablement il a grand intérêt à savoir. Une partie de la scene de Scapin & d’Argante, dans les Fourberies de
e temps que dure la rêverie de Damis : il le doit même ; sans cela la scene resteroit muette, & jetteroit du vuide dans l
amp; employer l’expédient auquel ils ont eu recours. Voyez la onzieme scene du deuxieme acte de la Mostellaire de Plaute. Th
ées d’un troisieme personnage, ou de plusieurs autres actuellement en scene . Ceux de cette derniere espece ont besoin de beau
raisons pour n’être pas entendu du reste des acteurs qui sont sur la scene . Quoiqu’il ne prenne pas à part la personne à qui
rpris que pas un seul Auteur n’ait encore imaginé d’en enrichir notre scene , du moins je ne me souviens pas d’avoir vu rien d
t entendu, lui tinrent malignement le même propos : elle passa sur la scene la rage dans le cœur, & fut punir le public d
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
La plus facile est celle d’amener un personnage pour faire une seule scene qui ne tient pas à l’intrigue, & qu’on pourro
eur prix quand ils servent à peindre le vice que l’Auteur attaque. La scene de Toutabas, dans le Joueur de Regnard, est dans
rmé par la malheureuse passion qui maîtrise son fils, & que cette scene augmente ses inquiétudes. ACTE I. Scene X. M. TO
Frontin. Et moi, je vous promets que vous jouerez. On a imité cette scene dans le Joueur Anglois. Je vais mettre mon Lecteu
, pour n’avoir pas assez approfondi les caracteres qu’il a mis sur la scene . De là ces pieces où le principal personnage a de
our être plus sûr de réussir, ne placer dans chaque acte qu’une seule scene brillante & forte par sa situation ; que les
ce systême. Si les Auteurs dramatiques, lorsqu’ils n’ont qu’une bonne scene à placer dans un acte, convenoient du moins avec
pas plus loin, s’ils ne nous donnoient qu’un acte composé d’une seule scene ou de deux, comme Plaute dans sa Persane, ils fer
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
ux esprits, « que ce caractere pourroit se remettre avec éclat sur la scene , parceque nos avares sont tout-à-fait différents
ins de sa maîtresse, ne se trouve-t-il pas, sur-tout dans la derniere scene , dans la situation où l’on desireroit l’Avare mod
portraits sont frappants. Au reste, je ne prétends pas exclure de la scene cette espece de caractere mitigé, s’il m’est perm
des Femmes savantes de Moliere. 47. Vers de la même piece, acte III, scene II. 48. Claude Fabre de Vaugelas, né à Chambér
s au moins après ma mort ». 49. Vers des Femmes savantes, acte II, scene VI. 50. Vers des Femmes savantes, acte II, scene
savantes, acte II, scene VI. 50. Vers des Femmes savantes, acte II, scene VIII. 51. On voit bien que ce trait ne regarde n
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
ute nous font voir des fautes pareilles : dans les Bacchides, acte I, scene II ; dans la Cistellaria, scene seconde ; dans le
reilles : dans les Bacchides, acte I, scene II ; dans la Cistellaria, scene seconde ; dans le Mercator, scene II ; dans la Mo
I, scene II ; dans la Cistellaria, scene seconde ; dans le Mercator, scene II ; dans la Mostellaria, scene II du premier act
ia, scene seconde ; dans le Mercator, scene II ; dans la Mostellaria, scene II du premier acte & du cinquieme ; dans les
II du premier acte & du cinquieme ; dans les Ménechmes, acte IV, scene III : enfin dans le Pseudolus ; dans le Pænulus ;
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
ar Dorimene, & sur-tout sans l’interrompre par ses réflexions, la scene eût été beaucoup moins piquante. Cette façon ingé
n’en donnerons point l’extrait. Je parus pour la premiere fois sur la scene comique à peu près dans le temps où M. Barthe l’e
die-Ballet en un acte. La seconde de ces pieces est faite d’après une scene du Soldat fanfaron de Plaute ; la troisieme est i
gue des Vingt-six Infortunes d’Arlequin, piece italienne, & d’une scene des Bacchides de Plaute. J’ai fait jouer par la t
e naturel de ses graces & de son jeu. Un jour en le voyant sur la scene varier ses lazzis, je ne pus m’empêcher de m’écri
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
s. Veut-on une preuve bien convaincante de l’état déplorable où notre scene est réduite ? voyons Poinsinet 53 se faire regard
petite piece décousue & pillée çà & là, comme l’espoir de la scene françoise. La décadence de notre théâtre est si c
er les Auteurs médiocres, de dégoûter ceux qui pourroient soutenir la scene  » ? Une troupe qui jouit d’un privilege exclusif,
us lisez les ouvrages des anciens : le desir de vous illustrer sur la scene s’empare de votre cœur ; il vous dévore ; vous lu
is des pieces reçues qui attendent depuis cinq ans les honneurs de la scene . Les Comédiens ont-ils trop de pieces, dispersez-
s, d’Alexandre, qui vouloient vous forcer à mettre leurs idées sur la scene , au risque de vous faire essuyer pour eux une bor
leurs travaux, ne demandent qu’à partager avec eux les honneurs de la scene . Quelle chose au monde devroit être plus intéress
eprésentations sont peu nombreuses : aussi n’expose-t-on alors sur la scene que les pieces reçues comme par grace. Il seroit,
ent. Si l’on donnoit à un Acteur, toutes les fois qu’il paroît sur la scene , deux louis, plus ou moins, à raison de la part q
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
tout homme qui pense. Trois especes de décence doivent regner sur la scene . L’une défend qu’on y effarouche la pudeur, l’aut
ang. Jeunes Auteurs, si nous ne pouvons point parvenir à illustrer la scene , ne la dégradons pas. Renonçons généreusement à d
ent jusqu’à son cœur. Moliere, mon héros éternel, lui qui a purgé la scene des horreurs qui l’avilissoient, a cependant des
les plaisirs qui suivent un raccommodement, & qu’ils quittent la scene pour aller signer la paix dans les bras de l’Amou
ule de source. Dans Amphitrion, Cléanthis & Sosie font ce bout de scene . ACTE II. Scene III. Cléanthis.  Enfin ma flamme
’Homme à bonne fortune, exprès pour voir l’effet que produiroit cette scene sur le spectateur ; je l’ai toujours vu indigné d
rs ont-ils poussé la manie de se déchirer mutuellement jusques sur la scene , & de rassembler le public pour se tourner en
vrages imprimés de Cotin, pour les analyser & les déchirer sur la scene , avec toute la cruauté possible, parodia encore,
mépriser Boursault, & ne pas déshonorer sa plume en l’imitant. La scene est l’école des mœurs & non une école d’injur
ose : c’est ici le comble de l’avilissement. Traduisons un bout de la scene Italienne. Brighella, à part. Voyons ce qu’il sa
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
’est pas la cause directe ou indirecte de tout ce qui se passe sur la scene  ; si tout ne part pas de lui, ou ne rejaillit pas
si tout ne part pas de lui, ou ne rejaillit pas sur lui ; si enfin la scene est un seul moment sans qu’il y soit question de
ique au second, le lyrique au dernier. Par eux seuls en tous lieux la scene est occupée. Qu’à l’envi cependant, donnant dans
rdre de vue le héros ou le sujet promis, avec celles qui, dans chaque scene , développent aux yeux du spectateur le travers, l
d’une vérité. Si toutes les personnes qui ont devancé le héros sur la scene doivent nous entretenir de lui ; si, après l’avoi
es choses propres à continuer de le peindre. Le Glorieux entre sur la scene , d’un air fier, la tête haute ; c’est très bien :
u dénouement exclusivement, nous passons tout de suite à la troisieme scene du premier acte. Harpagon met à la porte la Flec
ouement ; &, comme je l’avois dit, Harpagon a toujours été sur la scene , ou bien il y a toujours été question de lui. Dan
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
ertu. On vient de voir comme une méprise peut rendre une piece ou une scene plus ou moins comique, selon le génie de l’Auteur
adame Cléonte, voudroit la mettre dans ses intérêts : il reste sur la scene dans cette intention. Si la méprise est bien filé
cette intention. Si la méprise est bien filée, elle peut produire une scene admirable. Voyons-en une partie. Scene VIII. M
dans son cabinet suant sang & eau, & tiraillant cette pauvre scene par les cheveux. Voyons. Mlle. Cléonte. Ma belle
ns de citer, il en fait tout de suite naître une autre. Continuons la scene . Harpagon. Il n’est pas question de cela, &
l’équivoque que voici. La plupart des acteurs ne sont plus, & la scene se passe dans une ville de province. La nature av
donnoit à M. le Maréchal de ***. Ce Seigneur traversoit le lieu de la scene pour se rendre à son Gouvernement. Un mauvais pla
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
r, & que Diana aime un jeune écolier. Les deux amants quittent la scene pour chercher leurs rivaux, qui arrivent précisém
il éclate. Arlequin, alarmé par les cris qu’il entend, revient sur la scene . Il demande à Célio ce qui le met dans l’état vio
 ; au contraire, le Tartufe n’en sera pas moins le chef-d’œuvre de la scene françoise, ou, pour mieux dire, le chef-d’œuvre d
épéter quelquefois ; & on pense le prouver en disant que la belle scene du Tartufe, dans laquelle Valere se brouille &
des amants commencent & finissent toutes de même. Mais si dans la scene du Dépit amoureux, le plaisant consiste à voir Er
ommoder tout-de-suite ; celle du Tartufe tire son comique d’une autre scene . Valere & Mariane rompent pour un mot mal ent
gne de rester au théâtre, & ne voulant point perdre sa plus belle scene , l’avoit transportée dans le Tartufe. Loin de cro
dans le Tartufe. Loin de croire que Moliere, en composant la derniere scene , ait songé à la premiere, je suis persuadé qu’il
e rester après avoir dit adieu. Voyons présentement une partie de la scene du Tartufe, & nous reconnoîtrons certainement
e très mal-à-propos ? Remercions Moliere d’avoir transporté sur notre scene les adieux des amants Espagnols ; je suis fâché q
nt souhait, Je le vis, non sans quelque peine, Ce jour-là même sur la scene . Car je vous jure, en vérité, Qu’alors la curiosi
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
le, puisqu’il est censé avoir besoin de se faire trépaner. Quant à la scene dans laquelle Agnelet combat Patelin avec les arm
es détails des deux pieces sont à-peu-près les mêmes, excepté dans la scene où Patelin se félicite d’avoir si à propos prodig
Les Auteurs François ne pouvoient pas introduire un eunuque sur notre scene . Voyons si les changements qu’ils ont faits sont
ense, & qui ne sauroit plaire. Il y consent. EXTRAIT DU MUET. La scene est à Naples. Avant-scene. Un Capitaine de vais
’est seulement que Térence . . . . . . Il s’agissoit de mettre sur la scene quelque autre chose qu’un Eunuque ; après y avoir
at n’est pas le premier qui ait imaginé d’introduire les Muets sur la scene , il pouvoit mettre au rang de ses associés l’Aute
is la vie.   C’est de cette piece que les Auteurs du Muet ont tiré la scene suivante. Scene II. SIMON, FRONTIN. . . . . .
ste pour les arracher. Palaprat mériteroit que nous rapportassions la scene entiere, pour le punir d’avoir voulu nous déguise
avoir voulu nous déguiser ses larcins ; mais elle est trop longue. La scene dans laquelle Frontin vient sous la robe d’un Méd
per un remedio che non li fara male. Servitor a vo Seignoria. Cette scene est dans plusieurs farces italiennes, avec la dif
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
t. Le moyen le plus sûr pour être intéressant, est de ne faire aucune scene de pure conversation, de mettre dans chacune quel
en partie le spectateur, augmente sa curiosité, lui fasse desirer la scene suivante, & l’attache sans relâche jusqu’au d
us donne grande envie de l’apprendre par ce qu’il dit en finissant la scene  : Ma foi, M. de Pourceaugnac, nous vous en donne
II. Eraste frappe : un Apothicaire paroît. Nous comprenons dans leur scene , qu’Eraste a fait prier un Médecin de vouloir bie
rillarde. Scene VII. Oronte & Pourceaugnac restent seuls sur la scene . Pourceaugnac déclare à Oronte qu’il n’est pas la
ocats, & l’acte finit. Les Avocats chantants, qui viennent sur la scene , tiennent encore absolument à l’intermede. ACTE I
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
mique n’osoit qu’en tremblant risquer une situation larmoyante sur la scene comique ; à présent, les larmes en font tout l’or
& belle comédie qui fait beaucoup rire en plusieurs endroits. La scene dans laquelle le pere est arrêté par son Suisse &
elles sont donc mal placées ; ce qui est à-peu-près la même chose. La scene dans laquelle Orgon, caché sous une table, écoute
fera voir que le même personnage peut fort bien reconnoître dans une scene , & être reconnu dans une autre. L’ECOLE DES M
ique est sans doute très difficile ; mais Regnard en a mis une sur la scene qui vaut elle seule toutes celles de la Chaussée,
tre une meilleure. D’Ancourt en a fait trois ou quatre dans une seule scene , que Thalie ne désapprouve point. LES VACANCES, C
r la seule raison qu’elles amenent nécessairement des tableaux sur la scene . Il est vrai que les acteurs, en les répétant, on
utôt. Rien n’est plus vrai : aussi n’ai-je proposé pour modele que la scene dans l’instant de la reconnoissance, & non la
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
e Philinte, qui contraste bien avec celui du héros71. Aussi dans leur scene Philinte ressort-il davantage que le Comte. Que s
mais nous avons le cœur bon. Cléon. Je reviens à l’instant. Dans la scene IV Cléon porte en effet la somme qu’on lui a dema
le à vos bienfaits. Je ne puis que répéter ici ce que j’ai dit de la scene précédente. Point de contraste d’intérêt à intérê
intérêts de Julie sont ceux de Cléon. Il n’y a donc point dans cette scene , ainsi que dans les deux rôles, durant toute la p
le monde, celui du froid Ariste. Quand le Philosophe n’est pas sur la scene , on ne le desire point ; & quand il y est, on
partez dès ce moment, Ou je ne réponds pas de mon emportement. Cette scene , dont je n’ai rapporté qu’une foible partie, est
e Céliante & Damon y sont très bien en opposition. Mais plus leur scene a de beautés tout-à-fait étrangeres au principal
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
u grand couvert. Je me garde bien de penser qu’il faille avilir notre scene par la peinture des mœurs de la vile canaille ; m
ontre Crispin, valet de Maître Herman, qui est le potier : ils ont la scene suivante. Scene II. CRISPIN, ANTOINE. Crispin,
. . Il y va effectivement. Maître Herman & lui reviennent sur la scene . Scene IV. Me. HERMAN DE BREME, ANTOINE. Herman
amp; qui déja est fort ennuyé de sa charge, comme on le verra dans la scene suivante. Scene III. BREMENFELD, CRISPIN. Breme
opposons-le à quelqu’un des nobles personnages qui embellissent notre scene , à l’Ambitieux de Destouches, par exemple. Don F
mme. Que d’enthousiastes en effet n’aurions-nous pas à traîner sur la scene , pour les y couvrir de ridicule & leur faire
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
doit pas se démentir en terminant cette même action. Dans la derniere scene de l’Avare, Harpagon renonce à sa tendresse, &
oilà qui est bien d’un avare ! Quoique l’on applaudisse à la derniere scene de la Métromanie, & que M. de l’Empyrée fasse
us la cede ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . La lecture de cette scene confirme ce que j’ai avancé. La générosité de Dam
ue le héros est corrigé à la fin de la piece, il doit, en quittant la scene , se rappeler le caractere qu’il avoit, parler du
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215
une forêt, & devient le chef d’une bande de voleurs. Il ouvre la scene à la tête de sa troupe. Plusieurs braves gens vie
caverne de ses cris. C’est après toutes ces horreurs que commence une scene plaisante, amenée par le faux nom qu’Ulysse s’est
si les noms ont de la peine à fournir du vrai comique dans une seule scene , comment en feront-ils naître assez pour remplir
n le fatal écrit est lu publiquement. Voici une partie de la derniere scene . Scene XV. NICODEME, ADRIENNE, M. JOSSE, Mad. J
t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Je supprime le reste de cette scene , assez longue déja. La piece n’est pas sans mérit
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
. Avec un peu de bon sens on n’est point leur dupe. On se rappelle la scene de l’Amour Médecin, de Moliere, dans laquelle Sga
spectacle de la nation ; j’ai étudié l’effet que chaque trait, chaque scene , chaque situation & l’ensemble produisoient s
être utile aux Auteurs célebres, qui reçoivent tous les jours sur la scene les applaudissements dus à leur mérite. Les uns,
; sur-tout aux jeunes gens qui, brûlant de se signaler un jour sur la scene , s’exercent encore dans l’ombre de leur cabinet.
t ou d’une pointe qui doit les faire applaudir, d’une phrase ou d’une scene tout au plus, il est tout entier à la piece en gé
tous les autres personnages ; non seulement de ce qui se passe sur la scene , mais de tous les incidents qui en peuvent naître
uteurs me feroient, sans contredit, honneur s’ils mettoient sur notre scene les histoires ou les sujets des comédies étranger
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
p; que Thomas Corneille ainsi que Boisrobert l’avoient mise sur notre scene avant le Poëte burlesque, mais d’une façon encore
ses desseins, & projette de servir la tendresse de Don Lope. (La scene change & représente l’appartement de Jacinthe
accorde sa main qu’afin de pouvoir poignarder son indigne époux. (La scene se passe chez Don Lope.) Acte II. Don Lope raco
ies. LES GÉNÉREUX ENNEMIS, Comédie en cinq actes, de Boisrobert. (La scene est à Lisbonne.) Acte I. Léonore est amoureuse
une lettre que le bon vieillard lui a fait remettre ; ils quittent la scene pour la lire. Acte III. Le Comte ne manque point
u’il y court quelques dangers : Don Pedre offre de l’accompagner. (La scene change & représente l’appartement de Léonore.
au lendemain & qu’il doit auparavant satisfaire le Florentin. La scene change & fait voir le Florentin exerçant ses
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
son frere ; Angélique fait reconduire le sien par un autre amant ; la scene est en cela plus plaisante. Mais si dans la piece
n valet, qu’il a député vers son pere. LA TRAHISON PUNIE. Acte I. La scene est à Valence chez Don André. Béatrix porte un
e, craint quelque sottise de sa part. LA TRAHISON PUNIE. Acte II. La scene est chez Léonor. Dans cet acte Don Garcie est ch
autre. Elle entend du bruit, se retire dans sa chambre, & cede la scene à Mogicon, qui, comme domestique de Don Juan, est
s du monde à se déterminer : Don André triomphe de ses scrupules. (La scene représente l’appartement de Don Garcie.) Don Garc
é l’Orange. D’Ancourt n’a pas voulu se donner la peine de composer la scene la plus plaisante de cette farce ; il l’a copiée
roient pendant quelque temps être trahis par leurs belles, rendent la scene très comique & la situation beaucoup plus piq
ous boutez pas en peine ; pargué, je nous en allons bien rire. Cette scene étoit très difficile à faire, l’Auteur risquant d
. . . . . . . . Ce que nous venons de lire nous rappelle aisément la scene dans laquelle Eraste, feignant de connoître la fa
c, l’engage à nommer tous ses parents l’un après l’autre ; mais si la scene de Pourceaugnac est forcée, celle-ci est tout-à-f
e craindre, & qui tremble ensuite devant lui. Nous avons vu cette scene dans le Théâtre Italien, dans Quinault, Moliere,
Voilà précisément ce qui rend d’Ancourt moins excusable : son bout de scene est plaisant, il est bien encadré, dialogué très
plaisant, il est bien encadré, dialogué très naturellement ; mais la scene de Moliere a toutes ces qualités, à quoi bon rema
autres, qui tous avoient du mérite, ont cependant cru enrichir notre scene en traduisant mot à mot des pieces étrangeres ; e
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
ésente la forêt de Sherword.) Quatre Seigneurs égarés entrent sur la scene , se plaignent des fatigues de la chasse, trouvent
soit courtisan & qu’il ne mente point, il l’emmene chez lui. (La scene change & représente la ville de Mansfield.)
votre désolée, mais toujours tendre & affectionnée Peggy ». (La scene représente une chambre dans une maison de Mansfie
part pour se rendre chez son pere. Peggy promet de l’y joindre. (La scene représente le moulin.) Marguerite, femme du Meûn
s, si vous vous en contentez, je vous l’offre de tout mon cœur. (La scene représente la forêt de Scherword.) Plusieurs Gar
e représente la forêt de Scherword.) Plusieurs Gardes entrent sur la scene , ils ont entendu le coup de fusil, ils courent po
voir la joindre. Les Gardes les arrêtent & les emmenent. (La scene est dans le moulin.) Le Roi est à table avec tou
cune bassesse pour les obtenir. Extrait de la Piece françoise. (La scene est à Fontainebleau, dans la Galerie des Réformés
egarde, le Marquis de Concini, le Duc de Sully, leur succedent sur la scene  ; ils se sont égarés, il est nuit. Sully tremble
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
; mais les gens du bel air voudroient qu’un comique les plaçât sur la scene , moins tels qu’ils sont, que tels qu’ils veulent
cordez-vous donc ; & lorsqu’il y a des fourberies à mettre sur la scene , permettez qu’on les fasse faire par ceux qu’elle
ns du bel air vont lapider l’Auteur. Ils veulent cependant occuper la scene sans partage. Eh ! Messieurs, si vous voulez abso
d’être content. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cette scene est extrêmement comique ; on ne sauroit le nier.
asser son cher cousin. Les amants sont au comble de la joie, quand la scene change encore de face. Scene IV. LA TANTE, ORON
mes mystifieront le public en n’amenant que des mystifications sur la scene  ; & les quatriemes révolteront. Choisissez pr
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
les meilleures, on a cependant grand tort de vouloir les bannir de la scene . Le comique qu’une ressemblance bien annoncée &am
changer le dénouement, puisque les deux jumeaux sont ensemble sur la scene . ACTE V. Scene derniere. LE CHEVALIER, MÉNECHME
a piece ne peut se dénouer, à moins qu’on ne change toute la derniere scene . J’ai toujours tâché d’aller à la source de toute
idents de façon que les deux freres ne fussent jamais ensemble sur la scene , & qu’un seul pût remplir les deux rôles ; en
croit reconnoître le voleur, l’accable de reproches, & quitte la scene pour aller chercher main-forte. Un instant après,
a deux Arlequins. Dans le temps qu’Arlequin le Napolitain a quitté la scene pour aller embrasser son frere, Arlequin l’étrang
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
rtes est bien commode. L’acte finit. Dans cet acte, pendant lequel la scene change si souvent que l’on ne sait jamais où l’on
de sortir. Scene VIII. Laura & Célia sa suivante restent sur la scene & se préparent à faire sortir Lisardo lorsqu’
pere ne soit instruit de ses amours. Scene XIII. Célia reste sur la scene , éteint la lumiere, & fait sortir Lisardo. S
e sa rage ; il sort sans vouloir écouter son amante. Scene XVIII. La scene est sans doute dans la rue. Lisardo dit à son dom
temps qu’elle lui parle, on voit Dom Félix dans la salle voisine. [La scene a donc changé ; elle est apparemment chez Dom Fél
grande joie de Dom Félix qui croit tenir sa perfide : ils quittent la scene , je ne sais pourquoi. Scene XIV. Fabio sort ave
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
nd par un soufflet, & sort. ACTE IV. Scene IV. Enfin arrive cette scene divine, cette scene inimitable, qui mériteroit d’
& sort. ACTE IV. Scene IV. Enfin arrive cette scene divine, cette scene inimitable, qui mériteroit d’être rapportée ici m
us ne la réservions pour la comparer, quand il en sera temps, avec la scene italienne dont elle est imitée. Eraste & Luci
rsonnes qui ont eu le cœur tendre s’écrient, en voyant exécuter cette scene , ou en la lisant, voilà comme on aime ! voilà la
parcequ’elles m’ont servi, non seulement à rendre l’extrait de chaque scene plus rapide, mais encore parcequ’elles mettent le
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
etit libertin. Ai-je tort de dire que tout dans ce tableau naît de la scene , de la situation des personnages, & que tout
i cache. Il est bon de mettre sous les yeux de mes juges la fin de la scene qui précede le tableau dont il est question. ACTE
sur-tout une arrivée annoncée, peut-elle jetter les personnages de la scene dans un trouble assez grand pour qu’il mérite d’ê
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
de sa ruse avec son valet. On entend chanter derriere le théâtre. La scene change & représente un jardin. La Princesse y
se va bien. Acte III. Les trois Princes & Polilla entrent sur la scene  : le Comte de Béarn & Gaston proposent à Don
rn de son bonheur.   Mes Lecteurs s’apperçoivent sans doute que cette scene doit être de toute beauté.   Diana reste avec le
sse, en observant sur-tout de ne pas faire répéter quatre fois sur la scene la loterie de rubans. J’aime encore mieux Diana p
r cette sorte de gloire : elle lui coûte assez cher. Dans la premiere scene de la Princesse d’Elide, Arbate, Gouverneur d’Eur
ierre ou de fer... Il se peut très bien que Moliere, en composant la scene , se soit rappellé les vers italiens ; mais l’imit
pour Thésée. La naïve & maligne Henriette tient dans la premiere scene des Femmes Savantes le même propos, à-peu-près, à
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
la fin du second acte. Dans toutes les comédies, il y a toujours une scene qui est le précis de la piece entiere ; telle est
qu’il faut tourner en ridicule. Que le lecteur lise attentivement la scene que je mets sous ses yeux, qu’il se figure le Mar
celui-là l’est trop. J’ai tenté vainement d’élaguer davantage cette scene  ; il ne m’a pas été possible. Le Marquis y est ti
cédé à Moliere, il est devenu indécent de mettre des bourgeois sur la scene . Tous les personnages doivent au moins être Comte
du moins par la conversation qu’elle a avec Valere, dans la premiere scene du premier acte : ACTE I. Scene I. Valere. Dites
M. Fardeau. Le hasard leur a donné ces noms ; transportez-les sur la scene , ils paroîtront imaginés avec effort pour faire l
eur & Madame de Sotenville, on est parti de là pour mettre sur la scene des Coquinvilles, des Mananvilles, des Procinvill
il est aussi ferme que le Lisimon du Glorieux est foible : ce bout de scene va le prouver. LE PHILOSOPHE MARIÉ. ACTE III. Sce
out le monde, comme je l’ai dit dans cet article, de ne mettre sur la scene que des hommes & des femmes titrées. Il en es
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
édies de nos prédécesseurs. Un intriguant qui les imiteroit sur notre scene seroit sifflé, & mériteroit de l’être ; mais
ec lequel on doit les faire agir, n’ont plus osé en introduire sur la scene  ; mais il est ridicule de dire, parceque l’impuis
gardons nous d’ajouter foi à ses paroles quand il veut exclure de la scene les intriguants à livrée : tout le monde n’est pa
mœurs ne veulent plus qu’on mette des domestiques intriguants sur la scene , je soutiens que jamais siecle ne le permit, ne l
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252
la ruse de l’intrigante ? Pourquoi voyons-nous encore dans ce bout de scene une espece de combat entre le caractere & l’i
espece de combat entre le caractere & l’intrigante qui vivifie la scene  ? Parcequ’Isabelle a imaginé son stratagême d’apr
ntrigante cessoit d’être intéressante, le caractere étoit détruit, la scene devenoit gauche & la piece mauvaise38. Dans l
genre à caractere que nous allons entreprendre. 38. Le reste de la scene est animé avec autant d’art que ce morceau ; mais
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19
opose d’acheter Lélie. Nous devons à Plaute la premiere idée de cette scene . ÉPIDIQUE. acte II. Scene II. PÉRIPHANE, APŒCID
des loix : croyez-moi, sera bien fin qui pourra l’attraper. Dans la scene que Moliere a imitée de Plaute, il introduit Hipp
de son amour les occasionne. Louons Moliere de n’avoir pas mis sur la scene le caractere Italien ; mais gardons-nous de lui e
s rien à desirer. Qu’il eût pris de Quinault l’idée de transporter la scene en France, qu’il eût banni de notre théâtre ces m
tulée le Deuil, qui est très plaisante, mais qui n’est presque que la scene de Moliere étendue. Il n’a pas mieux profité du C
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
faux voyageur qui prétendoit à la main de Julie. Géronte vient sur la scene remercier Damis de l’avoir débarrassé d’un fourbe
promet, & tremble au seul nom de Cidalise. Cidalise entre sur la scene en ordonnant à Marton d’aller renfermer son Plato
sa composition intitulé les Devoirs tels qu’ils sont. Elle quitte la scene . Rosalie déplore son sort. Marton, qui a tout en
ieillard. Nous avons dit à ce sujet, dans le troisieme volume, que la scene de Moliere étoit imitée du Phormion de Térence :
ssemblance dans le détail. Dans le Tartufe, l’imposteur entre sur la scene en ordonnant à son valet de serrer sa haire avec
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222
é est bonne dans un roman, qui devient détestable transplantée sur la scene . Dans un roman, l’esprit seul juge ; sur le théât
avertir Celio qu’elle aime, & promet de fuir avec lui. ACTE I. La scene représente une rue : il est nuit. Celio masqué, s
te si quelqu’un avoit l’adresse de l’ajuster aux bienséances de notre scene  ; mais avant que de l’entreprendre, il seroit bon
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
fâcherois, & veux être discret, &c. On peut encore citer la scene suivante comme un exemple singulier : en voici un
trouvent encore plus commode de pouvoir transporter tout cela sur la scene sans prendre la peine de faire des vers, & ne
s. Mais voici des flambeaux, & sans doute c’est lui. Toute cette scene est en vers irréguliers non rimés.  Il fait noir
pour trouver des Poëtes qui se sont fait un plaisir de vaincre sur la scene précisément les difficultés qui, loin d’ajouter a
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102
pectateur la Nativité de notre Seigneur 19. Ils introduisirent sur la scene les Bergers de Bethléem, & leur firent débite
les mysteres les plus sacrés, les plus saints, figuroient mal sur la scene  : ils s’aviserent de travestir Virgile, firent ch
our à leur secours, le personnifierent, & l’introduisirent sur la scene . Nous allons prendre un exemple dans un temps bie
gere vient quelquefois se baigner. Tyrse & Daphné viennent sur la scene , & parlent ensemble de l’amour de Cloris. Dap
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
lle est épouvantée par le ton de son oncle. Il fait avec son valet la scene suivante. Acte II. Scene XXI. PICARD, M. GÉRO
ileau à l’hôtel de Luxembourg, lorsque Cotin & Ménage y firent la scene de Trissotin avec Vadius ; & la piece de M. G
tre ridicule. Il le feroit bien vîte disparoître en le mettant sur la scene , & en nous forçant d’en rire. Par conséquent
tateur de la nature, tâchons, dis-je, de nous former un empire sur la scene entre lui & Regnard. Le champ est vaste ; mai
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
confreres. Mes Lecteurs seront de mon avis après avoir lu la premiere scene & une courte analyse de l’Orpheline léguée ou
’est qu’en passant. Continuons. Scene II. Eraste marque, dans cette scene , à Damis qu’il croit un maître Anglois, son entho
emmener tout le monde avec lui. ACTE II. Sophie & Damis font une scene amoureuse ; Eraste surprend Damis aux genoux de s
nie du tuteur les aide à sortir d’embarras. On sera charmé de voir la scene . Scene VII. SOPHIE, DAMIS, ERASTE au fond du th
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
Vous plairoit-il de m’avancer le mois ? Ce trait seul vaut toute la scene , parcequ’il peint le peu de valeur de l’art par l
pon digne des châtiments de la Justice. L’un mérite de figurer sur la scene , & l’autre en Greve. Dans la Princesse d’Elid
’amour qu’il ressent pour la Princesse, & lui dit dans la seconde scene du premier acte : Laissez-moi doucement conduire
avantage De se voir saluer de tous ceux du village. Dans la premiere scene du Légataire, Crispin prétend avoir des droits su
reçoit de l’Intendant amenent une infinité de choses, au lieu que la scene de Regnard ne sert qu’à peindre un mêlange confus
us foible à côté de l’original le plus parfait. Il en est ainsi de la scene de Clistorel dans le Légataire, qui est tout-à-fa
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
erdons jamais ce double but de vue, afin de ne pas imaginer une seule scene , de ne pas arranger une seule situation, de ne pa
& mangeant son bled en herbe. Qu’un jeune homme voie jouer cette scene , bien loin de l’engager à fréquenter chez les usu
ériter les coups de fouet dont on régale Dave. Qui livre-0t-on sur la scene à la merci des valets ? Des imbécilles assez simp
Démocrite pour la Cour. Qui ne croiroit que l’Auteur va le mettre en scene avec des Courtisans ; qu’il exposera au grand jou
guiser ses graces naïves sous de pareils ridicules, les expose sur la scene dans les Précieuses ridicules ; ils frappent même
le, assez adroit pour mettre sans effort toute sorte de sujets sur la scene , songez que vous tenez dans vos mains les armes l
de façon qu’elles tiennent, comme celles que je cite, au sujet, à la scene & aux caracteres des personnages qui les débi
blic se corrompre tous les jours. 80. Le Cocu imaginaire, acte II, scene XI. 81. Moliere a, dit-on, composé cette scene
imaginaire, acte II, scene XI. 81. Moliere a, dit-on, composé cette scene & celle de Chrisalde, dans l’Ecole des Femmes
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
r favorablement le parterre en faveur de l’Auteur, se présenta sur la scene , & adressa à l’assemblée les vers suivants :
être étendu sur un genre de prologue qu’on n’imitera jamais sur notre scene . Ce reproche n’est pas si bien fondé qu’on le cro
les plus tragiques ne passent pas, avec tous leurs défauts, sur notre scene , & je me rassurerai. Si je trouve ridicule qu
e, parcequ’il n’est pas naturel qu’on y parle en vers, à moins que la scene ne fût au Parnasse, & qu’on n’y fît parler Cl
leurs caracteres : vous ferez une comédie toute de portraits, dont la scene fera mon antichambre ; & pour prologue vous m
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
le plus souvent un ballet composé des personnages qui ont paru sur la scene . « Le grand nombre de farces que nous avons dans
n donnant au diable tous les fâcheux. ACTE II. Eraste revient sur la scene pour savoir si la Montagne a vu Orphise ; il se f
t s’amusent aux dépens des divers personnages qui se succedent sur la scene  ; le spectateur n’y rit que de leurs ridicules :
s scenes de jalousie, des scenes de réconciliation bien filées sur la scene , auroient refroidi celles des fâcheux, & déto
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
esser son incertitude, il va joindre le Marquis : ils ont ensemble la scene suivante. Acte V. Scene II. DARVIANE, LE MARQ
’a pas eu beaucoup de peine en transportant l’un & l’autre sur la scene . Il en est ainsi de tous les Poëtes qui se bornen
us venons de faire dans ce volume, les Comiques qui ont figuré sur la scene , depuis Moliere jusqu’à nous exclusivement, ne po
r que ces titres étoient dus seulement à ceux qui transportent sur la scene de petits incidents pris dans la société, qui ne
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
peut souffrir des manieres & des propos grossiers dans un bout de scene , mais non pas durant toute une piece en cinq acte
assions qui ont cet avantage. Moliere l’a senti quand il a mis sur la scene le Prince jaloux, le Cocu imaginaire, George Dand
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
usses. LE DISTRAIT. Acte II. Scene III. Léandre en arrivant sur la scene a, comme Ménalque, un bas déroulé ; il marche sur
ux idées de Plaute : mais par quelle raison a-t-il négligé un bout de scene fort plaisant dans la Mostellaire, & qui allo
qui, loin d’embellir un sujet étranger, en le transportant sur notre scene , de le dégager de tout ce qui blesse le beau natu
Il suffiroit, disent MM. Parfait, pour transporter cette piece sur la scene italienne, de changer les noms des acteurs, &
il remet sa bourse à son fidele esclave, & revient bientôt sur la scene en riant de son bonheur. Une jolie femme l’invite
rd ne pouvoit, me dira-t-on, mettre des choses si scandaleuses sur la scene  ». A la bonne heure : mais puisque la décence lui
s’exécuter avec beaucoup de facilité : cependant, transportée sur la scene , le principe de l’action manque de vraisemblance,
s ses réponses des preuves de folie. Moliere n’auroit-il pas eu cette scene présente, en composant la scene où Pourceaugnac e
lie. Moliere n’auroit-il pas eu cette scene présente, en composant la scene où Pourceaugnac est entre les mains des Médecins 
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
ng, de l’état, de l’âge, de la fortune des personnages, du lieu de la scene . Le titre influe sur toute la piece ; & un Au
fin de ne pas imaginer une seule situation, de ne pas faire une seule scene , de ne pas arranger un seul incident, qui n’y rép
cellent, parceque le personnage qu’il annonce est presque toujours en scene , qu’il met tout en mouvement, que tout n’agit que
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
mir dans un fauteuil. Il prend la résolution d’abandonner Passy où la scene se passe. Il appelle Charles son domestique, lui
nrichir. Que signifie la crainte qu’il a de s’ouvrir à Constance ? La scene d’André n’a plus lieu. Plus de pere qui revienne
sur moi, s’en éloignoient, y revenoient. Il est singulier que cette scene touchante, pathétique, sur laquelle est bâtie une
charmes que toute sa personne, &c. » Nous ne rapporterons pas la scene , parceque, dans le premier volume de cet Ouvrage,
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
l’armée, & veut embrasser Marton lorsque sa cousine rentre sur la scene . Lindor dit à sa belle cousine qu’il a formé deu
ndre chez lui, & le sacrifie ensuite au Gascon qui vient faire la scene suivante. Scene XII. FORLISE, LA COMTESSE, DOR
Hiver, Comédie en un acte en vers & en prose, par Dallainval, une scene qui ressemble beaucoup à celle que nous venons de
ons, que j’arrange ma situation, que je mesure un peu l’étendue de la scene pour mon coup de théâtre . . . . Bon . . . il y a
dans l’Amant Auteur & Valet, Comédie en un acte de M. Cerou, une scene qui ressemble beaucoup à celle de Forlise & d
it esprit eût été piqué contre moi. 46. Dans la Matinée à la mode, scene viii, Forlise dit à Dorilas : Etes-vous Musicien 
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
ons pas de grandes recherches pour découvrir s’il y a quelque bout de scene , quelque lazzi imité d’un théâtre étranger. L’imi
e ne crois pas déplaire à mes Lecteurs, en mettant sous leurs yeux la scene du Devin de village, dans laquelle M. Rousseau a
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
e ne ferai nulle comparaison de la critique fine qui regne dans cette scene , avec tout le sel qu’il peut y avoir dans l’acte
urs de projets. Une Satyre d’Horace a fourni à notre Poëte comique la scene d’exposition de ses Fâcheux. Comme Regnier a, lon
ce qu’il fait. Là-dessus de la piece il m’a fait un sommaire, Scene à scene averti de ce qui s’alloit faire ; Et jusques à de
’ait imité en homme d’esprit les deux Satyriques, puisqu’en lisant la scene comique nous y reconnoissons les mœurs du siecle
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
encore un choix à faire : tous ne sont pas également fertiles pour la scene . Les caracteres principaux méritent la préférence
ction : s’il choisit je jaloux, il pourra mettre non seulement sur la scene tous les transports dont la jalousie est capable 
ment ; je vais satisfaire votre curiosité. Ma niece, ma niece. Cette scene est de la plus grande beauté, & elle ne doit,
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203
nt de base à la piece, mais elle paroît encore continuellement sur la scene  ; elle soutient & ranime par là l’intrigue do
part pour aller tout dire à Pantalon. L’amante de Celio entre sur la scene  ; Argentine lui annonce le portrait de son amant
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
nder le goût du Public dans cette tirade du Festin de Pierre, acte V, scene  II. Le Lecteur aimera peut-être mieux la voir en
oute point que Moliere n’ait senti dès-lors qu’après avoir mis sur la scene la fausse dévotion en récit, il pouvoit l’y mettr
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
aut commun à presque tous les Auteurs. Ils amenent deux rivaux sur la scene , & ne s’occupent que du soin d’en congédier u
marqué sans doute celui de l’Andrienne. Nous apprenons à la quatrieme scene du cinquieme acte, que le bonheur de Pamphile est
r faire éclater sa joie aux pieds de sa future, emploie une cinquieme scene à chercher quelqu’un qu’il puisse instruire de so
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
ersonnage. Le Héros enchaîné par le decorum de la divinité est sur la scene pour donner des conseils, recevoir des plaintes,
, Comédie en un acte, jouée le 27 Décembre 1731, par M. de Launay. La scene est dans un bois consacré à la Vérité. La Vér
. de Boissi. La Scene est dans la Galerie du Palais. Janus ouvre la scene & invite la Bagatelle à profiter, ainsi que l
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
ardon de ses importunités : le fils, qui soupçonne la ruse, obéit. La scene se passe en présence du vieillard. Le fils se jet
ombien un fils qui se joueroit de son pere seroit révoltant sur notre scene . Qu’a-t-il fait ? Un coup de maître. Il a substit
, se croit l’homme le plus heureux du monde. Que de choses dans cette scene  ! quel comique ! quelle fécondité ! Il faut encor
moyen de faillir. Cette tirade est visiblement imitée de la premiere scene des Adelphes ; c’est Micio, qui, en parlant de so
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313
se bien le motif qui les fait faire. Tout ce qu’Elmire dit dans cette scene , est généralement d’un ton qu’une femme honnête d
Quiconque entendra toutes ces tirades sans avoir fait attention à la scene précédente, trouvera, sans contredit, les propos
92 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
ractere dans les personnages, qu’un poëte dramatique introduit sur la scene , est l’inclination ou la passion dominante qui éc
tromper ; il faut encore que tout ce qui se passe & se dit sur la scene soit une peinture si naïve de la société, qu’on o
jours inquiet & mécontent, devoit se plaire à voir exposer sur la scene , non-seulement les vices des particuliers, mais l
’on nomma les jeux des pois pilés, apparemment par allusion à quelque scene d’une des pieces. Ce mêlange de religion & de
société. Par exemple, il n’y a qu’une façon de renvoyer de dessus la scene un scélérat qui fait gloire de séduire une femme
avec le pere de son maître ; dans l’avarice de ce vieillard ; dans la scene des deux peres ; dans l’amour des deux fils, tabl
mp; les mêmes retours de tendresse, qui vie ment de se passer dans la scene des deux amans. Moliere, à la vérité, mêle quelqu
té, mêle quelquefois le comique grossier avec le bas comique. Dans la scene que nous avons citée, voilà ton demi-cent d’éping
secouoient la tête à l’endroit le plus beau. Le commandeur vouloit la scene plus exacte ; Le vicomte indigné sortoit au secon
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
tre sont aussi bien du fond du sujet que celles qui se passent sur la scene . Le spectateur doit connoître les unes aussi bien
e fondement. Nous avons une comédie que l’on joue très souvent sur la scene françoise, & qu’on y voit avec plaisir : mais
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
’a volé. Il lui dit que l’intendant a fait le coup ; de là naît cette scene si plaisante dans laquelle Harpagon & Valere
des autres : il seroit pourtant ridicule de vouloir les bannir de la scene  ; mais il faut que le poëte, en s’en débarrassant
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
verrez que trop Fontenelle, Boileau, la Bruyere & Prévost sur la scene . Plaute, Térence, Moliere, voilà, quoi qu’on en
dit un grand homme quelque part. Ceux qui voudroient admettre sur la scene la pluralité des genres, ceux qui y sont intéress
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
lus saillants qui sont dans Pourceaugnac. Nous avons analysé ce drame scene par scene dans le premier volume, Chapitre xxii d
nts qui sont dans Pourceaugnac. Nous avons analysé ce drame scene par scene dans le premier volume, Chapitre xxii de l’Intérê
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. M. DE SAINT-FOIX. » pp. 288-296
Pitaval une historiette qui ressemble encore beaucoup à la principale scene des Graces. Euphrosine a lié l’Amour avec des cha
de faire une piece à un gentilhomme, il est bien question d’une autre scene  : nous sommes amoureuses de vous, & comme nou
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
pieces que d’en imaginer ; & sentant, avec leurs modeles, que la scene livrée entiérement à des propos, des amours, ou d
EST UN SONGE, Comédie héroïque, en trois actes, en vers libres. (La scene fait voir une tour au milieu d’un désert, sur des
itable Sigismond paroît. Il se passe entre lui & la Princesse une scene où l’amour, la valeur & la générosité brillen
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
gestes, & faire d’après cela son portrait, pour l’exposer sur la scene . Je suis persuadé que si l’on suit cette méthode,
ottise, de la prodigalité ; & c’est pourtant ce qu’il faut sur la scene . Il est donc nécessaire, loin de se borner à un s
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287
ai démontré que les imitations étoient permises principalement sur la scene  : j’ai prouvé que tous les bons Poëtes comiques,
; vous vous serez refroidi, c’est pour en mourir. La cadette joua une scene pareille : tous unanimement représenterent un mêm
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