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1 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »
[59, p. 96-98] Boileau lut sa deuxième satire adressée à Molière, à quelques amis parmi lesquel
e n’avait pas la modestie du citoyen Champagne, auteur d’une mauvaise satire , qui parut il y a environ un an. Quelques journal
un an. Quelques journalistes mal intentionnés prétendaient que cette satire ne valait rien. Pour répondre à l’inculpation, le
e affiche longue d’une aune241, où, tout en citant des morceaux de sa satire , il traitait les journalistes d’ignorants et de m
our l’enfant chéri. On déchira l’affiche, on fit des papillotes de la satire , et depuis ce temps on n’a plus parlé du poète ni
de la satire, et depuis ce temps on n’a plus parlé du poète ni de sa satire .242 240. Cela renvoi a une note de bas de page
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
itiques de Phèdre a la société de Rambouillet. — Autre méprise sur la satire de Boileau à l’occasion de Phèdre. — Fausseté de
rique de Boileau, en le privant de la gaîté et de la confiance que la satire exige. L’adversité, qui, dans le même temps, mena
madame de La Sablière que s’appliquent ces quatre vers de sa dixième satire , publiée en 1693, dix-neuf ans après l’épître cri
il paraissait vouloir s’élever à un genre plus grave que celui de la satire  ; qu’il aura mise dans son portefeuille, en atten
u’il aura mise dans son portefeuille, en attendant que le démon de la satire le reprît. C’est ainsi qu’il en a usé, en 1677, c
1677, époque de son épître à Racine, jusqu’en 1693, temps où parut la satire des Femmes, ne publia aucun autre écrit que son d
omme je l’ai dit, parut en 1677 dans la même année que Phèdre ; et sa satire contre les femmes, dont j’ai parlé aussi, et qui
tte épitre ne désigne personne comme admirateur de Pradon. La dixième satire de l’auteur, publiée en 1693 contre les femmes, p
qu’il a quelques beautés, Ne trouve en Chapelain, quoi qu’ait dit la satire , Autre défaut, sinon qu’on ne le saurait lire, Et
r une folle ? etc. Il est bon d’observer que la publication de cette satire , en 1693, est de seize ans postérieure au débat o
ait quarante-trois ans, et on 1693, quand Boileau a publié sa dixième satire , elle en avait cinquante-neuf. Est-ce un âge auqu
que Boileau avait en vue ; qu’il s’agit de madame de Sévigné dans la satire de 1693. J’avoue que j’ai une grande répugnance à
que ce pourrait bien être d’elle que Boileau eût voulu parler dans sa satire . Cette imputation est contraire à tous les docume
ame de Sévigné n’était en butte aux traits ni de la comédie, ni de la satire des grands poètes du temps ? Elle appréciait ces
scernement pour reconnaître si elles ou leurs amis étaient l’objet de satires courantes, il aurait suffi de leur supposer un pe
curiosité maligne qui ne manque jamais aux bénévoles auditeurs d’une satire . N’en doutons pas, ceux-ci s’étaient assurés de l
le poète consentait (tout au moins) qu’on appliquât les traits de sa satire . Il importait la vérité historique de montrer, no
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
coup de pied la barrière élevée par la nature entre la comédie et la satire . Alors, volant un houx dans le bois sombre de Juv
speare. Mais il n’a produit qu’une plante monstrueuse qui n’est ni la satire ni la comédie155. — La satire tonne et s’indigne
’une plante monstrueuse qui n’est ni la satire ni la comédie155. — La satire tonne et s’indigne contre les vices individuels,
folle et surtout trop universelle, pour mériter l’indignation156. La satire attache à son pilori des fous responsables et cor
ou une époque est poétique, plus elle change facilement la comédie en satire . Moins une nation ou une époque est morale, plus
s une nation ou une époque est morale, plus elle change facilement la satire en comédie157. — À la base de quelques-unes de le
comparable à la sérieuse Angleterre. § 29. 154. Le domaine de la satire touche de très près au domaine de Cornus ; l’épig
la frontière. § 29. 155. Le persiflage est un compromis entre la satire et l’humour. § 88. 156. § 29. 157. § 29. 158.
4 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [83, p. 127-128] »
nes de mérite. En attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière ; mais après ce récit, Molière
e l’a introduit dans les notes de l’ouvrage. Voici la note : Elle [La satire II] fut faite en 1664. la même année, l’auteur ét
a jeunesse. En attendant le dîner, on pria M. Despréaux de réciter la satire adressée à Molière ; mais après ce récit, Molière
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
ade il avait dit qu’il faudrait jeter dans la rivière les faiseurs de satires  : paroles que Boileau a parodiées dans ces vers q
vière. La considération de Montausier avait le pouvoir d’émousser la satire qu’il condamnait. Il imposait au poète, il refroi
nuer une protection indéfinie aux amis qu’il avait défendus contre la satire . Plaire au roi, servir ses propres amis, assurer
6 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
eu même60. Mais Molière a frappé le coup le plus juste de toute cette satire du vice élégant dans le tableau de la corruption
qui regarde sur la rivière, et… la referme tout doucement.116 » Cette satire comique du suicide est achevée dans l’adieu larmo
erre représentés à Paris (Voir la note de Brossette au vers 130 de la Satire III de Boileau, et Laharpe, Cours de Littérature,
X). 42. Le Festin de Pierre, act. III, sc. II, IV, V. 43. Boileau, Satire X, v. 165. 44. Le Festin de Pierre, act. I, sc.
inte- Beuve, Port-Royal, tome III, chap. XV, XVI, etc. 79. Boileau, Satire X, v. 525. 80. « Sous prétexte de condamner l’h
eté parle Fénelon (Lettre à l’Académie française, VII). 95. Boileau, Satire X, v. 250. 96. L’Avare, act. I, sc. I, VI, VII.
« On ne saurait signaler (dans le Dépit amoureux) aucune intention de satire contemporaine, si ce n’est peut-être le passage o
este que quelques paroles chantées, mais qui étaient certainement une satire fort risible du duel.
7 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »
qu’ils lui donnèrent : Froid, sec, dur, rude auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? Hélas 
es tu me blâmer ? Pour éviter sans doute la consonance de la rime de satire avec le mot lire qui termine cet hémistiche ; mai
e réponse en épigramme : Froid, sec, dur, rude auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? Hélas 
8 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
la marquise octogénaire, je ne m’inquiète guère pour sa mémoire, des satires de Boileau contre les deux premiers, et je suis f
celle de Voltaire, et surtout par leurs œuvres. C’est en parlant des satires de Boileau contre eux, que Montausier mécontent a
. Il blâme Boileau de l’avoir accablé, ainsi que Chapelain, sous ses satires , bien qu’ils ne lui eusse ni donné aucun sujet de
ongtemps contre Boileau qui avait accablé Chapelain et Cottin par ses satires . Voltaire est évidemment dans l’erreur : c’est se
ement supposé de l’hôtel Rambouillet en représaille des épigrammes et satires de Boileau, durant les derniers jours d’une femme
9 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
t art, une des plus grandes erreurs qui soient parmi les hommes . La satire , il est vrai, sortait de la bouche de dom Juan, q
n’ont pas les écrivains qui, de même que lui, ont poussé trop loin la satire de la médecine. Il travaillait pour le théâtre, e
de Molière plus qu’à aucune autre époque, les médecins prêtaient à la satire . Jamais la pédanterie, l’entêtement de l’esprit d
commune, et quelquefois sa propre opinion ; faisant à tout propos la satire de la société, et menaçant de rompre avec elle en
à apercevoir. Molière, voulant ouvrir un champ vaste et fertile à la satire des vices et des ridicules, élargit, pour ainsi d
de sa malignité. Ainsi ces deux personnages se partagent entre eux la satire de tout ce qui existe, et nul ne peut échapper au
’auraient laissé ni espace ni temps pour ces larges développements de satire morale qui sont le véritable sujet de la pièce. J
s scènes, l’intention de se moquer encore une fois de la médecine. La satire , à la vérité, n’est point directe ; Sganarelle n’
10 (1739) Vie de Molière
st proprement un dialogue, et non une comédie. Molière y fait plus la satire de ses censeurs, qu’il ne défend les endroits fai
omnies, et en partie pour répondre à la pièce de Boursault. C’est une satire cruelle et outrée, Boursault y est nommé par son
eût été de la bienséance et de l’honnêteté publique, de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière. Il est honteux
style. La pièce est d’un bout à l’autre à peu près dans le style des satires de Despréaux, et c’est de toutes les pièces de Mo
le. Enfin on prendrait la liberté de dire, que Le Misanthrope est une satire plus sage et plus fine que celles d’Horace et de
ant qu’on supprimait cet ouvrage, qui était l’éloge de la vertu et la satire de la seule hypocrisie, on permit qu’on jouât sur
Vadius, et que Trissotin est le fameux abbé Cottin, si connu par les satires de Despréaux. Ces deux hommes étaient pour leur m
ait également contre Ménage, contre Molière et contre Despréaux : les satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, mai
Bourgogne, et n’en fut pas moins estimé : le vrai mérite résiste à la satire . Mais Cottin était bien loin de pouvoir se souten
oup, qu’il tomba dans une mélancolie qui le conduisit au tombeau. Les satires de Despréaux coûtèrent aussi la vie à l’abbé Cass
lus la malignité humaine, qu’elle n’inspire le bon goût. La meilleure satire qu’on puisse faire des mauvais poètes, c’est de d
11 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
ier, dont il était secrétaire. L’ouvrage de l’abbé d’Aubignac est une satire grossière, rédigée par l’auteur pour plaire à la
toutes pour galantes et hypocrites, sottes et beaux esprits. Dans sa satire , il décrit leurs usages, leurs mœurs, leur conver
et d’odieux. Reprenons ici l’ordre des faits. En 1654, pendant que la satire de l’abbé d’Aubignac courait Paris et répandait l
le ne peut s’appliquer le moins du monde à l’hôtel de Rambouillet. La satire de d’Aubignac et Les Précieuses de Molière, deux
u bon et du mauvais. Ce n’est point une apologie ; ce n’est point une satire  : c’est une narration plus ou moins suivie, plus
e toute atteinte, et les ridicules, qui étaient un véritable objet de satire  ; il assura que ces dernières seules étaient repr
ence, et surtout de sottise, à diriger en plein théâtre des traits de satire contre une octogénaire qui, ne disposant plus de
amis y applaudirent de tout leur cœur52. Il faut se persuader que la satire du poète répondait au goût et aux opinions de mad
e, de bel esprit, de mauvaises mœurs, sous un gouvernement absolu, la satire , la comédie satirique, devaient être en grand hon
12 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
n égal. 1. Ce n’est point dans La Critique désintéressée sur les satires du temps, que Cotin a attaqué Molière, comme ont
le croire tous les biographes et tous les critiques ; c’est dans une satire principalement dirigée contre Boileau, satire don
tiques ; c’est dans une satire principalement dirigée contre Boileau, satire dont il est partout question, mais dont nulle par
mpés ; mais les critiques du siècle suivant, ne connaissant pas cette satire , ou, faute de réflexion, ne la reconnaissant pas
désintéressée, où il n’est pas dit un seul mot contre Molière. Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des
ot contre Molière. Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des Satires, est tombée entre mes mains : on ne d
olière. Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou la Satire des Satires , est tombée entre mes mains : on ne doutera pas q
on aura rapproché les passages que j’en vais extraire, de ceux de la satire  IXe de Boileau, qui en sont la réponse et la puni
uvénal était mort sans écrire, Le malin Despréaux n’eût point fait de satire , etc. C’est pour se venger de cette accusation r
n roi, Et n’a, selon Cotin, ni Dieu, ni foi, ni loi. Dans cette même satire où il attaque Boileau avec tant de fureur, Cotin
aux Côteaux (***) donne la comédie. (*) Tout ceci fait allusion à la satire  III de Boileau, où il est dit : Molière avec Tar
éditions de Boileau avec commentaires, la note sur le vers 107 de la satire  III. 2. On sait son mot : Il nous faudra brûle
13 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
. — VII. Les Chinois. — Aristophane. — Altération de la comédie. — La satire romaine. — VIII. Grandes divisions de la comédie
que s’évanouit, et sur la scène d’où elle s’est envolée s’installe la satire , cette profession de loi haute et ferme, mais tro
eauté, de ce dualisme intérieur de l’art, qu’on appelle proprement la satire . C’est à Rome, la ville sans sérénité, la ville d
ns. Horace seul s’est montré vraiment poète dans quelques-unes de ses satires , où il a eu le bon goût de peindre sans colère, s
erdant elle-même par l’excès de sa folie211. C’est là, c’est dans ces satires fines et animées que l’on doit voir la véritable
tre de Plaute et de Térence, qui est d’origine grecque. VIII La satire , en repliant l’individu sur lui-même, eu le sépar
us-entendu, détruit, nous l’avons vu, la comédie, et la transforme en satire . À quoi bon mettre constamment en regard de la so
rofonde. Les vices de l’homme, par exemple, n’ont rien de comique. La satire , qui retrace avec d’énergiques couleurs le tablea
e. La forme de l’art qui entreprend de représenter cette lutte est la satire . T. II, p. 363. 210. Comme Aristophane met en
ltats que produit la poésie du peuple grec. T. V, p. 190. 211. La satire , prosaïque en elle-même, ne peut devenir poétique
t de toutes les sottises qu’il avait sous les yeux. Chez d’autres, la satire n’est qu’un parallèle entre le vice et la vertu.
l. T. V, p. 194. 213. Rappelons-nous la définition hégélienne de la satire . 214. Expression de Hegel. T. V, p. 206. 215.
14 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ose qu’il ne croirait ; » le malin Despréaux lui décoche un trait de satire et le peint en un vers : « Le ris sur son visage
nature, et d’avoir écarté scrupuleusement de son art la licence de la satire . D’autres ont cru reconnaître dans Célimène cette
sie. Mais quel intérêt Molière aurait-il pu avoir à poursuivre de ses satires la sœur de M. le prince, -vouée depuis treize ans
dit génie, et rabaisser l’art du poëte comique au triste niveau de la satire personnelle. Mais qu’est-il besoin de discuter l’
d’un flegme utile, d’un esprit facile et accommodant, peu enclin à la satire , une manière d’optimiste, si l’on veut, mais non
rcé la curiosité des chercheurs de clefs, plus avides de découvrir la satire d’un travers ou d’un vice que de reconnaître une
15 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
se coaliser, il faut bien que la cabale des pédants applaudisse à la satire des hypocrites, en attendant que vienne son tour.
t-ce pas la nature humaine prise sur le fait ? Ailleurs ce sera telle satire accablante, qui, pour n’exciter que le rire, ne p
idicules et Les Femmes savantes, ont une portée semblable à celle des Satires de Boileau ; d’autres, telles que La Critique de
table mesure. D’autres écrivains lui vinrent en aide, Boileau par ses satires , Racine par ses exemples; mais le succès de la pr
as même sûr que Molière ait compris d’abord tout ce que signifiait la satire qu’il venait de lancer. On a discuté sur la quest
l’épigramme suivante : Froid, sec, dur, rude auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? Hélas 
x, rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. » Voilà une satire de l’hypocrisie bien fortement écrite; mais c’est
s laisse l’impression la plus poétique : nous n’avons pas entendu une satire , nous n’avons pas reçu une leçon; nous avons vu u
nous poursuit comme un mauvais rêve, et l’intérêt historique de cette satire qui portait trop juste en balance presque l’intér
hose dans Les Femmes savantes trahissait la hardiesse du novateur, la satire ouvertement dirigée contre des ridicules connus e
ainement supérieur à Aristophane. Les comédies d’Aristophane sont des satires avouées. Il s’agit pour lui de ridiculiser à fond
’est la culbute du bouffon de cirque. Dans les comédies de Molière la satire ne l’emporte pas sur le drame, et la recherche de
s en cela que consiste sa principale beauté poétique. Vous avez lu la satire d’Alfred de Musset, intitulée La Paresse. En fais
est, à proprement parler, le trait poétique, tel qu’il convient à la satire . Boileau, dont le nom vient si facilement sur les
u, dont le nom vient si facilement sur les lèvres lorsqu’il s’agit de satire , est à cet égard bien inférieur à Molière et au v
ne et Molière : La Fontaine, dans les fables duquel se glissaient des satires dont il n’a pas toujours compris la portée; Moliè
ujours avec raison, s’abandonner à l’enthousiasme ou se jeter dans la satire  : dans tous les temps, Aristophane et Sophocle, C
féériques caricatures qui sont dans ses œuvres la forme vivante de la satire . Il serait piquant de comparer ce qu’est le comiq
une sorte d’âpre saveur. C’est le comique tel qu’il apparaît dans la satire . Ce comique-là abonde dans Aristophane autant que
le jeu, un jeu d’enfant inépuisable de verve et d’entrain, cache une satire impitoyable. Il ne serait pas nécessaire de nous
i de l’idéal; elle ne compte pas un seul chef-d’œuvre qui ne soit une satire en action. Molière connaît aussi le comique de la
ne soit une satire en action. Molière connaît aussi le comique de la satire vengeresse et méprisante, comme le prouvent suffi
res allures; il n’a pas non plus l’âcreté pénétrante du comique de la satire  : il a ordinairement quelque chose de calme, de m
rde l’un après l’autre les ridicules de son siècle, et chacune de ses satires porte coup sur un point donné. Le Misanthrope lui
et de libertés démocratiques, rien ne s’opposait à la hardiesse de la satire . Molière n’était qu’un petit bourgeois facile à r
ans lequel Molière a excellé. Les burlesques et folles parodies d’une satire aggressive et véhémente, comme celle d’Aristophan
l’inspiration, il frappa tantôt à droite, tantôt à gauche. Dans cette satire à double tranchant Molière a déployé une rare jus
es Arnolphe aussi bien que sur Les Femmes savantes. Dans ces diverses satires , Molière a pu faire admirer la justesse pratique
la licence des mœurs athéniennes, en est une ingénieuse et éloquente satire . Il persécuta Euripide, parce que Euripide était
seul empêche que ce ne soit une œuvre immorale. N’oublions pas qu’une satire pareille était un acte de courage dans un siècle
oulants sur le reste. Il faut s’estimer heureux quand il y a dans une satire de l’honnêteté et du courage. Toutefois, en si gr
est pire que l’offense. C’est qu’il est absolument impossible qu’une satire dramatique, comme le Tartuffe, ne prête pas à mil
hesse et la beauté de l’œuvre de Molière : cette œuvre immense, vaste satire , variée comme le siècle où vécut le poète, sembla
16 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
coupables, résulte un enseignement négatif, et que cette perpétuelle satire peut indiquer aux chefs de famille tout ce qu’ils
oujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie737. » Cette satire des marquis est faite avec verve et hardiesse, ma
éditent, etc. » Voir tout ce plaidoyer fort ingénieux. 712. Boileau, Satire VIII, v. 194. 713.   Le Festin de Pierre, act.
représentation est du 15 février 1665), donna à Boileau l’idée de sa Satire V, qui fut composée la même année, et qui avait d
.   Il est curieux de remarquer que cette idée, qui est de Juvénal ( Satire VIII, v. 138) :   Incipit ipsorum contra testar
17 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
Langeais ; Ménandre, M. Fernon le cadet ; Caliste, Mlle Hilaire. Deux Satires , MM. Estival et Morel ; Philinte, berger, le sieu
aîné et Foignard le cadet. Bacchus, M. Gaye. Silène, M. Blondel. Deux Satires chantants, les sieurs de La Grille et Bernard. De
del. Deux Satires chantants, les sieurs de La Grille et Bernard. Deux Satires voltigeants, les sieurs Meniglaise, et de Vieux-A
Cotin, irrité contre Despréaux, qui l’avait raillé, dans sa troisième Satire , sur le petit nombre d’auditeurs qu’il avait à se
petit nombre d’auditeurs qu’il avait à ses sermonsa, fit une mauvaise satire contre lui, dans laquelle on lui reprochait comme
ime d’avoir imité Horace et Juvénal, etc. Cotin ne s’en tint pas à sa satire , il publia un autre ouvrage sous ce titre : La Cr
ia un autre ouvrage sous ce titre : La Critique désintéressée sur les satires du temps, in-8°, 1666. Il y chargea Despréaux des
]Cotin, qui n’avait été déjà que trop exposé au mépris public par les satires de M. Despréaux, tomba entre les mains de Molière
honore du nom de son ami, puisse être cru l’objet d’une si sanglante satire . Le portrait en effet qu’on lui attribue ne convi
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
ertit des ouvrages d’imagination en écrits historiques, et fait d’une satire ou d’une comédie un répertoire d’anecdotes. Quand
accorder, éclaircir le fatras mêlé dans son Pantagruel avec quelques satires piquantes et de bon sel, devrait bien dégoûter le
intures vraisemblables, cherchant moins à réjouir les lecteurs par la satire de quelqu’un, qu’à leur proposer des défauts à év
19 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
s traits les plus opposés se confondre dans le caractère de ce Poète. Satire cynique, censure ingénieuse, parodie, vrai comiqu
is des beautés inattendues. D’une seule Scène partent mille traits de satire qui se dispersent et frappent à la fois. En un mo
is sous lui une forme plus utile. Les Poètes que la loi privait de la satire personnelle, furent dans la nécessité d’avoir du
naïve de Rabelais et de Verville, dans quelques traits piquants de la Satire Ménippée, et surtout dans les Lettres provinciale
re un cours de morale à l’usage de la société. Cet art qui manque aux satires de Boileau, de tracer une ligne nette et précise
20 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
l’École des Femmes, et dans l’Impromptu de Versailles. Quelle bonne satire du raffinement d’esprit substitué à la nature du
                                                           Boileau, Satire X, v. 447. 301.   Qui s’offrira d’abord ? Bo
on embryon   Il faut chez du Verney voir la dissection.   Boileau, Satire X, v. 425. — Boileau, qui n’acheva cette satire q
section.   Boileau, Satire X, v. 425. — Boileau, qui n’acheva cette satire qu’en 1693, emprunta plus d’un trait à Molière, p
21 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
plus librement que je ne ferais. Je n’irai point toutefois jusqu’à la satire , et tout ce que je dirai sera tant soit peu plus
s : mais comme il n’était encore ni assez hardi pour entreprendre une satire , ni assez capable pour en venir à bout, il eut re
se : et la réussite qu’elles eurent lui fit connaître qu’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du si
llait dans le genre lyrique, qu’en des termes qui exprimaient plus la satire que la louange. En récompense il a porté jusqu’au
ière, qui cependant n’y est pas nommé. « … Il met sur le théâtre une satire qui, quoique sous des images grotesques, ne laiss
-8°, intitulé : Le Dictionnaire des précieuses, où il y a beaucoup de satires sur les personnes de son temps. Somaize avait com
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
contraire à l’usage, puisque Bussy-Rabutin ajoute encore ce trait de satire  : « Il n’y a guère que l’usage qui la pourrait co
r d’une multitude de vers répandus dans les odes d’Horace et dans les satires , comme celui-ci : Nam fuit ante Helenam cunnus t
23 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
plus librement que je ne ferais. Je n’irai point toutefois jusqu’à la satire , et tout ce que je dirai sera tant soit peu plus
ts. Mais comme il n’était encore ni assez hardi pour entreprendre une satire , ni assez capable pour en venir à bout, il eut re
e et la réussite qu’elles eurent lui fit connaître que l’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du Si
24 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
des procédés. On sait que Boileau l’avait attaqué dans ses premières satires , dont il a depuis retranché son nom. Il lui savai
Regnard ne sont pas indignes d’attention. Ce sont des épîtres et des satires remplies d’imitations des anciens, et surtout d’H
mais c’est bien le ton et la manière qui convient à l’épître et à la satire . Regnard a traduit assez bien, à quelques fautes
, s’était brouillé avec le satirique, et avait répondu assez mal à sa satire contre les femmes par une satire contre les maris
que, et avait répondu assez mal à sa satire contre les femmes par une satire contre les maris. Il avait même fait une autre pi
25 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
volume !                                                   Boileau, Satire II, à Molière, v. 77. 446. Voir, pour les restr
IV. 468. La Comtesse d’Escarbagnas sc. II, XV-XXII. 469. Boileau, Satire X, v. 158. 470. Le Misanthrope, act. III, sc. V
ieillir,   Et dans votre désert aller m’ensevelir ! 472. Boileau, Satire X, v. 169. 473. Le Misanthrope, act. III, sc. V
X, v. 169. 473. Le Misanthrope, act. III, sc. V. 474.   Boileau, Satire X, v. 533. — On alliait très-bien la débauche ave
26 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
, il est impossible d’approuver, même en les acceptant comme typés de satire , des personnes comme la jeune Dorimène du Mariage
                                                                       Satire X, v. 626. 383. L’Impromptu de Versailles, sc.
se,   Et ce n’est pas pécher que pécher en silence. 397. Boileau, Satire X, V. 525. - Voir encore, sur Célimène et Arsinoé
27 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
tude. Despréaux ne lui donne pas moins de louange dans sa deuxiéme Satire qu’il lui adresse, où il commence par ces Vers.
p; qui le lui donna gratuitement. Despréaux dans ses Remarques sur sa Satire deuxiéme adressée à Moliere, dit qu’il avoit trad
u’en 1667. a. On peut voir la note sur le premier Vers de la seconde Satire de Despréaux à Moliere, où il est parlé de cette
28 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
tures en différents endroits, comme l’atteste ce vers de la troisième satire de Boileau, publiée en 1665 : Molière avec Tartu
roit gagner en faisant de ses entretiens et de ses discours autant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car com
présente, lui décerne cette louange où l’on trouvera peut-être que la satire domine : « Ce n’était point Tartuffe, ce n’était
més dans cette circonstance si glorieuse pour lui ; c’est une ignoble satire en forme dramatique, intitulée Critique du Tartuf
e du Tartuffe, une simple épître en vers adressée à l’auteur de cette satire  ; l’épître, sans être bonne, est moins méprisable
29 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [86, p. 130-131] »
oileau fait allusion à cet empressement, dans ce vers de la troisième satire où il fait la description d’un mauvais repas. Mo
30 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
bois, c’est le mot qui l’avait fui. Sa vraie supériorité est dans la satire littéraire ; dans la satire morale, il est déclam
ait fui. Sa vraie supériorité est dans la satire littéraire ; dans la satire morale, il est déclamateur : c’est Juvénal et Hor
é pour la première fois à Louis XIV, en 1669, il avait déjà écrit ses satires littéraires, et ce qui est notable, c’est que, au
onstance. Boileau ne reçut une pension qu’après la publication de ses satires  ; l’ancien pensionnaire de Fouquet, La Fontaine,
31 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [6, p. 37-38] »
tait lié d’amitié avec Molière, Racine et Boileau. Un écrit contre la satire des femmes le brouille momentanément avec l’irrit
32 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
de Despréaux. Louis Racine nous apprend que ce même Despréaux fut sa satire sur Le Festin, publiée en 1665, chez le comte de
s apprend qu’elle était chez le duc de Brancas quand Boileau y fit sa satire du Festin, en 1665. C’était l’année de son mariag
33 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »
n attache à cette statue de Pasquin. On le dit par extension de toute satire , raillerie ou bon mot qu’on dit contre le public
34 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
l’essence de la comédie. Que la colère et le mépris lui inspirent une satire , ou la malice une épigramme ; si elle ne tue pas,
leurs délicates fantaisies. Il est complètement absent de ces lourdes satires politiques où l’on a parfois prétendu rendre au p
par là de la force comique du poète grec89. Le Tartuffe est une belle satire en forme de drame ; mais à quelques scènes près,
ntage de la gaieté et de la comédie. En sorte que le Tartuffe est une satire , entremêlée de sermons et terminée comme un drame
haine, ainsi que le prouve l’exemple des iambes chez les Grecs et des satires chez les Romains. — Cours de littérature dramati
son entrée dans ta vie avec cet événement. — Septième leçon. 37. Satires , I, 4. Traduction de M. Patin. 38. Le principe
donne le signalement le plus exact de ce vice ; c’est une excellente satire sérieuse, mais à quelques scènes près, ce n’est p
35 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
lque chose d’utile et de moral. La cruelle, horrible exactitude de la satire contre les docteurs qui causent de leurs petites
Fâcheux, act. I, sc. V. 166. Id., act. II, sc. II. — Voir Boileau, Satire X, 216. 167. Id., act. II, sc. VII. 168. L’Et
ir Le Libraire au Lecteur, au commencement de Psyché). 188. Boileau, Satire IX, v. 152. 189. Platon, République, liv. III.
36 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
relie entre elles ces scènes ingénieuses dont chacune semblerait une satire de Boileau, si une fine logique ne les faisait to
onner l’éveil à l’ennemi, et assurer un patronage tout-puissant à une satire périlleuse, de telle sorte que plus tard il eût l
Molière comme coupable d’abord de discréditer tous les dévots par la satire de la fausse dévotion, ensuite de s’ériger sans c
suspectes d’offenser la pudeur, le théâtre d’exciter les passions, la satire d’être contraire à la charité, l’éloquence et la
cette contagion. On jugera de son intensité par la colère même de la satire qui sut égaler la rigueur du châtiment à la scélé
nt qu’aime la vie119. »Dans cette revue, où il ne faut pas oublier la Satire Ménippée, figure encore le patelinage doucereux d
n but, et non un moyen, qu’en choisissant l’hypocrisie comme sujet de satire , il fut seulement désireux de léguer à la postéri
das, ce proche parent de Vadius. Bref, entre les victimes de ces deux satires il n’y a guère qu’une différence, celle qui sépar
reconnaître que le poète usa du droit de représailles ; car, dans sa Satire des Satires, l’abbé Cotin avait eu l’insolence de
e que le poète usa du droit de représailles ; car, dans sa Satire des Satires , l’abbé Cotin avait eu l’insolence de diffamer to
firont à l’analyse d’une action aussi simple que naturelle. C’est une satire dramatique du bel esprit, et des ravages que sa m
où l’amour-propre fut si vivement excité par l’esprit de salon, cette satire eut tout son à-propos ; et, de nos jours mêmes, l
ciété pourrait bien être une caverne de brigands. Le pendant de cette satire envenimée est L’Optimiste de Collin d’Harleville.
emps encore, comme l’atteste Boileau disant, vingt ans après, dans la satire sur Les Femmes : Qui s’offrira d’abord ? Bon, c’
37 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
âtre, et jusqu’à certaines théories philosophiques. » 619. Boileau, Satire X, v. 141. 620. 1664. 621. La Princesse d’Elid
de la Fête de Versailles du 18 juillet 1668, par Félibien. 635.   Satire X, v. 131 :   Par toi-même bientôt conduite à l
ons,   Avec quelque Médor pratiquer ces leçons. 636.   Doileau, Satire X, v. 159 :   Recevant ses amants sons le doux
38 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
Tome I, p. 284-285 Despréaux disait que, lisant à Molière sa satire qui commence par : D’où vient, cher le Vayer46,
un Dialogue plutôt qu’une véritable Comédie. Molière y fait autant la satire de ses Censeurs, que l’apologie de L’École des fe
Cotin*, irrité contre Despréaux qui l’avait raillé dans sa troisième satire , sur le petit nombre d’Auditeurs qu’il avait à se
petit nombre d’Auditeurs qu’il avait à ses Sermons, fit une mauvaise satire contre lui dans laquelle on lui reprochait, comme
me, d’avoir imité Horace58 et Juvenal59. Cotin* ne s’en tint pas à sa satire  ; il publia un autre ouvrage sous ce titre : La C
voulait le détourner de l’acharnement qu’il faisait paraître dans ses satires contre Chapelain* ; il lui disait que Chapelain*
, comme Tom Thumb (Tom Pouce, 1730) et The Covent Garden Tragedy, des satires de la tragédie pompeuse, et Grub Street Opera, de
(l’Époux moderne), et adapte Molière puis, irréductible, passe à des satires du théâtre et de la corruption. Son thème favori,
tout comme l’entremetteuse Lena, dominent par la ruse et l’argent. La satire est vive, mais le style très maîtrisé en tempère
um, Campanie, v. 55 – v. 140) : poète satirique latin Auteur de seize Satires dans lesquelles il poursuivit avec une violence p
39 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
faciles établit la moyenne de la France et le bilan humain. Son amère satire , sans cesser de sourire et de rire, se jette dans
40 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
e qu’obtiendront toujours au théâtre les personnalités cruelles de la satire , substituées aux innocentes généralités de la cen
t du particulier au général et de l’individu à l’espèce, veut voir la satire injuste de toute une classe d’hommes respectables
us durement blâmé. « L’Impromptu de Versailles, dit Voltaire, est une satire cruelle et outrée… La licence de l’ancienne coméd
trait du peintre contre Molière ; il fit contre Boileau La Satire des Satires  ; mais du moins cette fois il se défendait au lie
pas infidèle. Le sujet véritable de L’Impromptu de Versailles est la satire des acteurs, des auteurs et des courtisans qui se
41 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
regret. Le travail littéraire, l’œuvre d’art, que ce soit une modeste satire pour Boileau ou une grande tragédie pour Racine,
besoins et les mensonges de la polémique qui ont fait de Tartuffe la satire définitive de l’Eglise et de la religion. On en a
u’il faudrait aller les chercher. N’essayons pas de le dissimuler. La satire , dans Les Femmes savantes, est des plus nettes, d
42 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
Aristophane* songeait principalement à attaquer : c’est une sorte de satire perpétuelle. Plaute* tendait surtout à faire rire
43 (1884) Tartuffe pp. 2-78
peut-être, les raffinés, les corrompus, athées au fond, et mêlé cette satire à une étrange comédie où lui-même se permettait d
ne s’y résigna pas), il lui fit faire leur éloge en même temps que la satire des grimaciers. Ensuite, très probablement, Moliè
n d’abord : c’est Cléante qui répliquait à Mme Pernelle et faisait la satire des voisins : Daphné et son petit époux. Molière
ez-le d’autant plus qu’il est sincère, et comme le dit superbement la satire de Du Lorens : Gardez-vous bien de lui, les jour
Tartuffe en exposant la vérité pure avec tant de franchise, c’est la satire des confessions générales ; c’est la charge de l’
44 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
ce moraliste, n’est pas assez gai pour être comique ; la raison et la satire des mœurs prédominent trop sur l’imagination dans
r être comique ; l’imagination, dans son théâtre, prévaut trop sur la satire des mœurs et sûr la raison. On n’est poète et poè
raiment des comédies. Un philosophe m’affirme que le Tartuffe est une satire , Le Misanthrope une tragédie, et Molière tout ce
éléments de notre définition, pour décider si le poème didactique, la satire et la comédie nouvelle doivent être ou non élimin
t madame de Staël, même dans les meilleures pièces de Molière, que la satire raisonnée tînt moins de place, et que l’imaginati
45 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
tits Maîtres, & les Medecins, ont été les principaux objets de sa satire . Il étoit aussi bon acteur qu’excellent auteur ;
46 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
s comédies, trop locales pour être vraiment humaines, ne sont que des satires empreintes d’un caractère d’actualité transitoire
47 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
n’est plus un simple contraste, c’est une guerre vive et déclarée. La satire et la comédie se rangent du côté de la cour ; la
48 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
tres écrivains n’avaient pas toujours été respectueux. La parodie, la  satire , s’étaient attaquées au roman pastoral, aux lango
la salle était pleine de spectateurs, et des plus intéressés dans la satire . Mlle de Rambouillet y était ; Mme de Grignan (An
est-il que, dans la puissante coterie dont faisait partie Ménage, la satire de l’audacieux comédien ne fut pas supportée avec
lles eurent (Les Précieuses) fit connaître à l’auteur qu’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du si
e elles les œuvres d’une haute portée et d’une actuelle et périlleuse  satire par des œuvres qui ne peuvent soulever les mêmes 
e des Fâcheux, cette revue des ridicules de la cour, cette excellente satire dialoguée, cette galerie de portraits pris sur le
leur auditoire. La vérité des caractères mis en scène, les traits de satire , les piquantes controverses, les anecdotes, les a
rs d’Élomire que dans les leurs, et ils trouvent que l’amertume de la satire a quelque chose qui leur est utile. » Bien plus, 
oulant montrer sans doute qu’il ne méconnaissait pas les droits de la satire , lors même qu’elle s’exerçait contre lui, alla vo
autres, déclare que Molière a dépassé les bornes permises, que cette satire est cruelle et outrée, et qu’il est honteux que l
ent encore mieux faire ressortir la différence qu’il y avait entre la satire de Molière et les attaques que se permettaient se
es habits. Les censeurs, du Panégyrique, feignent de croire que cette satire du tuteur d’Isabelle exprime les sentiments du po
gement. Quoique ses adversaires se fussent empressés de publier leurs satires , il ne fit même pas imprimer L’Impromptu, qu’il c
t-Royal ; les jansénistes, d’autre part, prétendant que l’objet de la satire comique, c’étaient les capitulations de conscienc
Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle, disait Boileau dans la satire III, et il ajoutait en note : « Le Tartuffe en ce
étroite et mal entendue. Pour se rendre compte de l’opportunité de la satire , il faut se placer à une trentaine d’années de l’
roi dans son discours de 1665 : Tous ces gens éperdus au seul nom de satire … Ce sont eux que l’on voit d’un discours insensé
gtemps persécuté, il ne devait se faire aucun scrupule de livrer à la satire , les termes, les usages, les travers de la généra
qu’ils ont mis en pleine lumière et la vérité et la légitimité de la satire du grand comique. Bien souvent même les tableaux 
ur qu’ils fassent rire quelquefois. » C’est peu après cette première satire contre l’art de guérir que Molière éprouva un acc
ublics, qui révoltent Alceste, qui donc les fait, sinon le roi ? » La satire allait aussi près du trône que possible ; et cett
roi ? » La satire allait aussi près du trône que possible ; et cette satire , qu’on ne l’oublie pas, était donnée non plus à l
et cette gaieté entraînante se cache une railleuse ironie, et que la satire qui, dans Le Misanthrope, allait jusqu’au pied du
oute la vie de notre civilisation. Molière, que ne troublèrent ni les satires personnelles ni les censures publiques, paya bien
 aussi, lorsque le moment fut venu de les passer par les verges de la satire , il n’y manqua pas. La comtesse d’Escarbagnas fut
bé académicien. L’abbé Cotin avait eu le malheur de répliquer par des  satires injurieuses aux satires de Boileau et de mêler Mo
otin avait eu le malheur de répliquer par des satires injurieuses aux satires de Boileau et de mêler Molière dans sa querelle.
tintamarre soudain Vint interrompre ce lutin. Lorsque, par une ample satire . Il me figurait Élomire Qui ne trouva dedans sa f
Lysidas. Le bien jaillit du conflit, le vrai ressort du contraste. Sa satire ne procède d’aucune doctrine, elle n’est faite, p
e époque, c’est précisément de ne pouvoir rencontrer dans le passé la satire et l’ironie sans supposer aussitôt une intention 
aît les vers que le critique adresse au poète au début de la deuxième satire  : Rare et sublime esprit dont la fertile veine I
t connus. Borgne, on peut douter qu’il le fût, car il n’y a que cette satire beaucoup plus violente que véridique qui lui ait
accommode ses nœuds et ses pierreries, ses petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle. Elle entre par là dans l
gâté. (Scarron,À Monseigneur le maréchal d’Albret, épître chagrine ou satire II.) Les voyageurs Chapelle et Bachaumont avaien
ou satire II.) Les voyageurs Chapelle et Bachaumont avaient fait la satire desprécieuses de Montpellier. On peut lire cette
49 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
fanatisme aristotélique de l’université. Boileau adresse à Molière sa satire  II. Anecdote invraisemblable à cette occasion. Hi
alculer tout ce que le poète avait à faire en s’armant du fouet de la satire , de constater tout ce qu’il a fait. Il existait à
poque, n’avait encore rien publié, mais il avait composé trois de ses satires , en avait fait des lectures nombreuses, et l’on t
sa pièce. Cette piquante bagatelle est une petite scène animée par la satire la plus mordante. Mais, malgré tout, l’attaque co
s, dans sa scène vii, l’accuser d’avoir voulu faire dans son École la satire de la prédication religieuse, ajoutant : Et de q
our par Boileau, il voulut se venger de ses sarcasmes en composant sa Satire des satires ; mais le législateur du Parnasse, qu
leau, il voulut se venger de ses sarcasmes en composant sa Satire des satires  ; mais le législateur du Parnasse, qui comptait d
t l’Arrêt burlesque de Boileau. Ce poète adressa en 1664 à Molière sa satire  II, dans laquelle il lui dit : Enseigne-moi, Mol
ire, Molière s’était écrié en interrompant son ami qui lui lisait sa satire  : « Voilà la plus belle vérité que vous ayez jama
s sa jeunesse. En attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière. Mais, après ce récit, Molière
stes attaques. Molière, à l’exemple de Montaigne, a poursuivi par une satire raisonnée des charlatans qui spéculaient sur la c
purger toutes les semaines par Fagon ; Louis XIV avait approuvé cette satire , sous prétexte, dit-on, que les médecins font ass
l’épigramme que voici : Froid, sec, dur, rude auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? Hélas,
goût cette scène, qui n’eut pas moins d’influence que les meilleures satires de Boileau. Le Misanthrope est une véritable gal
’était cette même femme de la cour dont Boileau a dit dans sa dixième satire  : Nous la verrons hanter les plus honteux brelan
cette rapsodie ait jamais été représentée. Elle était précédée d’une satire contre le même chef-d’œuvre, adressée à l’auteur
nnées s’était exercé à usurper les droits de Molière ou à publier les satires dirigées contre lui, au lieu de continuer à se fa
ridicules, dépeint les cercles où, avant le succès de cette piquante satire , tout ce que la littérature, la noblesse et le cl
tin, après avoir essayé de lui rendre trait pour trait dans une plate satire , composa encore un pamphlet, Despréaux, ou la Sat
t dans une plate satire, composa encore un pamphlet, Despréaux, ou la Satire des satires, où, non content de prodiguer à son c
plate satire, composa encore un pamphlet, Despréaux, ou la Satire des satires , où, non content de prodiguer à son censeur les i
nvisagé la question que celui qui a dit à ce sujet que « la meilleure satire qu’on puisse faire des mauvais poètes, c’est de d
ce sur son siècle de cet écrivain qui renversa le faux goût avant les Satires  ; posa les règles de la comédie avant l’Art poéti
demoiselle La Fontaine ». Nous pourrions encore citer pour preuve les Satires sur les femmes bourgeoises qui se font appeler Ma
utefois, une anecdote curieuse, racontée par Colin dans La Ménagerie, satire contre Ménage, donnerait à croire que l’enthousia
Il avait été précepteur de Monsieur. Boileau lui a dédié sa quatrième satire . « Il avait, dit Brossette, un attachement singul
ant plusieurs années sous ce maître. 89. Molière. 90. Allusion à la satire  III de Boileau. 91. Fameux cabaret du temps. 92
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
es de la Seine, au sujet du mariage du roi ; l’autre, par sa première satire , où il invite la munificence royale à se répandre
51 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
oie sacrée, alors qu’il s’en allait, comme il le dit dans sa neuvième satire  : Nescio quid meditans nugarum, totus in illis.
Boursault avait au fond quelque noblesse dans l’âme. Bafoué dans les satires de Boileau, il en éprouva un vif chagrin, et pour
fut si touché de ce procédé, que, dans les éditions suivantes de ses satires , il effaça le nom de Boursault ; mais comme il lu
au Palais, lieu où se vendaient les comédies et les livres, comme une satire de Boileau nous l’apprend. Un marquis vient pour
leries politiques doivent rester habituellement dans le domaine de la satire  ; elles n’ont qu’une valeur passagère, comme les
n impitoyable frondeur. Figaro commence à transporter sur la scène la satire du gouvernement. Ce n’est plus la peinture généra
utorisation pour faire jouer son Tartufe, Malgré cette haute et forte satire , ce que Molière avait pressenti arriva. Les faux
orte d’un cachet d’individualité. C’est une vengeance de Molière, une satire personnelle du grand homme, et, sans le charme du
e M. de la Protasse ; son costume délabré rappelle celui du poète des satires de Régner. La plupart des auteurs qui ne vivaient
52 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
leur exubérante fantaisie. Mais combien, dans la Farce française, la satire était déjà plus directe et plus pénétrante ! Les
53 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
qui croient que Molière a tiré l’idée de sa comédie des Fâcheux d’une satire d’Horace : Molière avait vu jouer à l’impromptu p
voyant représenter la pièce italienne, Molière ne se soit rappelé la satire d’Horace*, puisqu’il s’en est servi pour la compo
st proprement un dialogue, et non une comédie. Molière y fait plus la satire de ses censeurs, qu’il ne défend les endroits fai
qu’il introduisit, il paraît n’avoir pas eu moins en vue de faire la satire de ses censeurs que l’apologie de sa pièce, sédui
vez-vous bien, monsieur, où tout ce beau raisonnement aboutit ; à une satire de Tartuffe ; l’observateur n’avait garde d’y man
re II, p. 104-111. *. [Note marginale] Ibam forte via sacra , Hor., satire  IX, livre premier. *. [Note marginale] Voyez la
54 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ublic. C’était donc une terrible machine de guerre que cette « lourde satire à peine comique, entremêlée de sermons édifiants
portants changements, qui tempéraient la violence et l’amertume de la satire . Primitivement, Tartuffe était un ecclésiastique.
et mal entendue. À une trentaine d’années de l’époque où parut cette satire amère et terrible, on se trouve dans le milieu pr
is publics, qui révoltent Alceste, qui les fait, sinon le roi450 ? La satire allait aussi près du trône que possible, et cette
roi450 ? La satire allait aussi près du trône que possible, et cette satire était donnée non pas à la cour, mais à la ville ;
article Goût. 328. « Si Boileau avait vécu alors (à l’époque où la satire vi vit le jour) dans la bonne compagnie, elle lui
55 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
s sérieux, toi qui nous fais tant rire. Austère philosophe armé de la satire , Des secrets dont les yeux creusaient la profonde
56 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
e que l’insolence a de plus effronté ; & c’est sur le Théatre une Satire , qui, quoique sous des images grotesques, ne lais
57 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
encore à la confusion. Le Médecin volant, le Portrait du Peintre, la Satire des Satires, les Mots à la mode, de Boursault, le
a confusion. Le Médecin volant, le Portrait du Peintre, la Satire des Satires , les Mots à la mode, de Boursault, les Scènes de
58 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ère peinture fut sans doute un portrait : la première comédie fut une satire personnelle. La comédie, même en ces grossiers co
us, toute la comédie ancienne qu’on peut qualifier, quant au fond, de satire personnelle et politique, mise en action. Pour la
ée par lui, dès qu’à son tenir il se voyait en butte aux traits de la satire . Au milieu de ces essais informes, où quelques sa
ui constituent la meilleure des sociétés possibles pour la Muse de la satire et celle de la comédie. Les circonstances où appa
e des personnages ? Molière, dans l’intention qu’il avait de faire la satire des mœurs plus que celle des professions, et peut
it en faire lecture en société, on pria d’abord Boileau de réciter sa satire II, adressée à Molière même28. Molière, craignant
  Il est dans le goût des compliments de Molière, c’est-à-dire que la satire y est adroitement mêlée à la flatterie, afin que
’auteur en avaient des copies entre les mains. 28. C’est dans cette satire que Boileau dit, en parlant d’un esprit sublime :
irent cette épigramme : Froid, sec, dur, rude auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lires oses-tu me blâmer ? Hélas
assez médiocres. Boileau, pour le punir de ce qu’il avait critiqué sa satire contre les femmes, enchâssa malignement son nom d
59
 ». Le Deutsche Zeitung dit, par la plume de M. I. Meissner, que « la satire de Molière a été rendue non-seulement avec intell
« Eh ! quoi, lui dit Scapin, L’homme qui va frapper du fouet de la satire Ceux que l’intérêt guide ou que le vice attire, Q
urnirent l’occasion d’une revanche. Qu’on n’en croie pas l’injurieuse satire de Barbier d’Aucourt, Apollon vendeur de Mithrida
jouir le monde. Il eut raison. Il avait fait un chef-d’œuvre, mais de satire plus que de comédie. À son insu, ce n’était pas a
s la vérité des caractères et des mœurs, avec des vers d’épitre ou de satire . De l’agrément des Plaideurs est sortie la décade
mais de la plus simple clarté. La tentative n’était pas heureuse. La satire s’appliquait à un travers de peu d’importance et
ecknoe, qui n’a aucun talent, et que Dryden a attaqué dans une de ses satires , a publié, en 1667, une imitation des Précieuses,
une grimace ou pour une chanson, est-ce que ce n’est pas alors que la satire franche et sans entraves doit s’opposer à cette i
endrait encore sous ma plume, — qu’il aima à flageller du fouet de la satire les méchants poètes, et qu’il se plut à citer iro
Les Femmes savantes ; et Vadius y renvoie Trissotin à « l’auteur des Satires  ». Quant à La Fontaine, son nom n’est pas prononc
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
on talent, ni même n’accréditait par une approbation éclatante, ni la satire directe, ni la comédie satirique ; mais s’il n’ét
61 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
e. Cette image fidèle qui ne copie point ce qu’elle représente, cette satire générale sans fiel et sans aigreur, comme Boileau
r tacitement de la leçon sans avoir été pris à partie et humiliés. La satire directe met en jeu l’amour-propre qui regimbe, qu
62 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
SATIRE IIÀ MONSIEUR DE MOLIÈRE Rare et fameux Esprit,
63 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
e article : Critique de l’École des femmes, scène VII. Ces sortes de satires tombent directement sur les mœurs, et ne frappent
64 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
 : le galimatias de Gros-René ne contient que des douceurs auprès des satires que font ceux-ci. scène v. Ricciardo, Zucca. R
us paraît fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la pièce nouvelle attaquait et qu
65 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
reau, ces Provinciales qui respiraient la bonne odeur française de la Satire Ménippée. De tous ces mécontentemens divers, le p
venge. Il fait coup sur coup ces deux pièces, « où, dit M. Faguet, la satire , contenue en toute comédie, émerge, se dégage, se
urs vices. C’est contre cette organisation funeste que fut dirigée la satire de Tartufe, etc. » MM. Eugène Higal (Molière, 190
66 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
imons qu’on nous parle de vertu. Nos mœurs sont plus raffinées, et la satire est exercée avec tant d’art dans la société qu’el
67 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
nseuse de la bonne bourgeoisie s’entassait au théâtre pour écouter la satire des « dévots » et des « nobles » qui osaient suiv
ouer Polyeucte ; le théâtre change ; on joue l’École des Maris. Cette satire du mariage achèvera-t-elle les beaux sentiments q
nnait Andromaque, les Plaideurs et Britannicus ; Boileau publiait les Satires VIII et IX ; la Fontaine, le VIe livre des Fables
e, ajoute-t-il, sont moins puissants, le plus souvent, que ceux de la satire  ; et rien ne reprend mieux la plupart des hommes
ai zèle », ce qui n’était dans son dessein qu’une légitime et honnête satire de la piété feinte ou mal conçue ? Nous l’avons d
t-il de s’en couvrir, lorsqu’on lui montre que sa pièce est moins une satire du vice, qu’une raillerie et une parodie de la ve
roit gagner en faisant de ses entretiens et de ses discours autant de satires de l’hypocrisie et de la fausse dévotion. Car com
voulu compléter sa leçon, l’autre ne s’est soucié que d’enfieller sa satire . Bourdaloue ne se contente pas d’opposer les vrai
it pas surtout se dresser contre les gens d’esprit qui s’amusent à la satire . Parce que Dieu est en effet assez fort pour se p
s n’y voient pas plus que le gros vulgaire, lequel ne découvre qu’une satire élégante, agréable de forme, médiocre dans le fon
pper. Beaucoup plus qu’Oronte ou Clitandre, Alceste est l’objet de sa satire . Cet homme qui ne sait point écouter patiemment d
68 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
ait été plus jeune, plus verte ni plus jaillissante. C’est encore une satire contre les médecins, mais remarquez ce très heure
l dit : « Les Femmes savantes conduisirent Cotin au tombeau comme les satires de Boileau l’abbé Cassaigne, triste effet d’une l
plus la malignité humaine qu’elle n’inspire le bon goût. La meilleure satire qu’on puisse faire des mauvais poètes c’est de do
u’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa satire , si, comme on le sait, il ne l’a jamais dirigée q
i jamais affecté de le dire ; Car enfin il faut craindre un revers de satire . […] Ainsi, quand à mon front, par un sort qui to
ysalde ne dit pas un mot de sa pensée vraie et simplement « pousse la satire  », et qu’à plus forte raison il est sans raison d
e de faire cela, que les coquins sont justiciables de la loi et de la satire et du discours public et non de la comédie ; que
u côté du drame et flagelle les vices ; mais alors elle est plutôt la satire que la comédie. Dans Molière lui-même il y a une
la comédie. Dans Molière lui-même il y a une comédie qui n’est qu’une satire , c’est Don Juan, et elle est d’un caractère tout
imaginaire va plus loin ou plutôt il va d’un autre côté. S’il est une satire de la maladie imaginaire, il est une satire aussi
autre côté. S’il est une satire de la maladie imaginaire, il est une satire aussi de l’imagination maladive. S’il y a des Arg
a femme de sciences, et presque nommément Mme de la Sablière, dans sa Satire sur les Femmes. La femme amateur de sciences exis
d’être gonflé de l’idée de son mérite, c’en est un aussi de faire la satire caustique de ces défauts et c’en est un surtout d
es Romains qui sont tous avares il ne se pouvait pas que l’on fit une satire de l’avarice sans tempérament et sans correctif.
de l’observation du réel les classiques de 1660 l’ont admis. Boileau ( Satire sur les femmes), La Fontaine (quelques fables, be
fond de l’homme et qui a tant exploité la vanité comme matière de ses satires , il a montré ce magnifique trio d’hommes chez qui
auteur qui parle, il parle bien et tout à fait comme Boileau dans une satire ou dans une épître. Et quand Brunetière en vient
69 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
isse reconnaître. Il dit qu’il n’a pas prétendu faire dans Scapin une satire fine comme dans Le Misanthrope. Scapin, selon lui
70 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
un public ami ? Gai pamphlétaire, couvrant de grelots le fouet de la satire , il remplirait sur la scène le rôle grave et déli
71 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
il n’eut pas à aller bien loin pour étudier ses types : il fit de la satire en famille. Sa mère, sur laquelle nous devons ins
tes ses secrètes mélancolies. Si Molière n’était qu’un esprit, l’âcre satire ne lui coûterait pas : elle serait l’expression n
caché pour lui, l’avaient surtout frappé. N’y pouvant soupçonner une satire directe, mais y devinant toutefois une malicieuse
récente de M. Laverdet nous a fait connaître !42 : « J’avois faict ma Satire , longtemps avant que Molière eût faict le Festin
et les plus mondaines, comme celui dont parle Boileau dans sa dixième satire  ; comme M. de Sainte-Beuve, que madame de Sévigné
là ce qu’on appelle vivre. Ces vers sont du père Sanlecque, dans sa satire de la Fausse direction, où il n’oublie rien de ce
oileau, qui l’avait en grande considération, lui a dédié sa quatrième satire . L’abbé répondait à cette amitié par une vive adm
des pamphlets, et pour tous la plus sotte des homélies. Cette bizarre satire étant dédiée au roi, et mettant ses méchancetés à
t toute l’amertume de ses chagrins, il lui fallait l’opposition de la satire amusante et du rire éclatant ; parce que le publi
rsistance de son esprit à rester gai dans la raison et enjoué dans la satire , enfin pour toutes ces qualités de comique vrai e
aujourd’hui un peu moins cruel que celui d’autrefois. Cet usage de la satire quotidienne au théâtre, de la chronique scandaleu
e flair subtil pour ce qui les attaque, ne se méprirent pas sur cette satire . Dans Arnolphe, la cabale reconnut quelqu’un des
stice. Pour les critiques intéressées, qui tombaient dans l’excès des satires jalouses, il n’avait que du dédain. Il les regard
l n’avait répondu que par quelques allusions dans le Misanthrope. Aux satires publiques de Boursault et des comédiens de l’Hôte
coup tous ceux dont il avait reconnu la main dans l’élaboration de sa satire  : « Comme tous les auteurs et tous les comédiens,
arti pris, put à l’occasion fausser assez complètement compagnie à la satire , pour tomber à plein dans son contraire, le panég
s, et confits dans le venin le mieux distillé du monde, la plus amère satire qu’il fût possible de faire contre ce roi à bonne
de ses applaudissements. Chez celui-là, du moins, le courage dans la satire était une garantie de la sincérité dans l’éloge.
our du Palais. Il n’est pas d’histoires qu’il n’en contât. Sa dixième satire , où la lieutenante se prélasse si bien en toute s
condition que la Noblesse, ici encore, ne serait pas en reste dans la satire , et qu’à tout prendre, elle aurait même à regrett
ourd’hui à la Bibliothèque Nationale : « La première édition de cette satire fut imprimée in-8°, à Paris, dans l’hôtel de Cond
ame de Longueville, qu’il prêcha aux Carmélites. 95. Voyez encore la satire sur la Fausse direction, par le P. Sanlecque. 96
té privée. » On a dit que c’était une imitation du 22e vers de la IVe satire de Boileau ; mais comme cette satire avait été fa
imitation du 22e vers de la IVe satire de Boileau ; mais comme cette satire avait été faite sous l’impression d’un entretien
72 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
était délicate, et il la tournait d’une manière si fine, que quelque satire qu’il fît, les intéressés, bien loin de s’en offe
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
le restituer à son pauvre maître. Là-dessus, allons-nous-en tous. La satire du pédant aristotélicien est ici poussée jusqu’à
74 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
Molière, emporté par la force de son génie, s’est proposé de faire la satire de son temps et de tous les temps ; il n’a jamais
ut, puisque tel est le domaine essentiel de la comédie. Pour faire la satire de la société, quel meilleur choix que celui du M
u ; et bien que Boileau en ait fort adouci les traits, les sanglantes satires de Rabelais et de d’Aubigné contre les Chats-four
75 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
t entendre aux oreilles de cette infortune une voix, cette voix de la satire de Juvénal où il dit à l’esclave en disgrâce du m
de la déclamation effrontée ; tout cela s’appelait en effet mélange, satire . Ce premier hasard plein de gaieté, d’abandon et
us grande réserve. Horace s’est contenté d’en traduire quelques vers ( satire  3, livre II) ; Perse en a traduit une scène (sati
re quelques vers (satire 3, livre II) ; Perse en a traduit une scène ( satire  5) ; — enfin La Fontaine, un plus grand poète que
pouvait dire à La Fontaine ce que dit l’esclave de Cheréastre dans la satire de Perse : « Paroles perdues, mon cher maître ! p
ez le but de ces traits acérés, de ces cruautés mal déguisées, de ces satires violentes qui couraient les rues, car la rue étai
, se sentir mêlé aux obscénités, aux turpitudes, aux blasphèmes d’une satire effrontée ; se voir traîner, sans se plaindre, da
n est coupable du crime dont on l’accuse, si le poète n’a fait que la satire des vices personnels du général athénien, si le b
illons ! Et si, en fin de compte, vous trouvez que cependant c’est la satire qui surnage, si vous rencontrez dans ce pêle-mêle
préaux ? Quoi ! l’Art poétique ! — Oui, l’Art poétique ! — Quoi ! les Satires  ? Oui, les Satires ! Il avait refait les Satires 
rt poétique ! — Oui, l’Art poétique ! — Quoi ! les Satires ? Oui, les Satires  ! Il avait refait les Satires ! Il avait attaqué
tique ! — Quoi ! les Satires ? Oui, les Satires ! Il avait refait les Satires  ! Il avait attaqué en vers les vers de Boileau, e
t pourtant en voilà un qui l’attaquait, vivement, et qui écrivait une satire intitulée : Le Tombeau de Boileau ! Mais où allon
76 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
t et de goût. La critique du sonnet d’Oronte vaut bien les meilleures satires de Boileau. Mais comment se fait-il qu’Alceste ai
77 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
nes communes ; à quoi tout auteur honnête homme doit ajouter la douce satire pour la correction des mœurs. Cette action demand
de si beaux sentiments, a mauvaise grâce de me demander des traits de Satire , qui n’ont nulle apparence de vérité : Veut-il qu
78 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
olière reste dans la comédie il est excellent ; mais une fois dans la satire , il faut avouer qu’il va trop loin. Il a tort et
sque les grands sujets lui étaient défendus, d’être forcé de faire la satire des ouvrages de l’esprit, indique à merveille les
79 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
ujours avec raison, s’abandonner à l’enthousiasme ou se jeter dans la satire  : dans tous les temps, Aristophane et Sophocle, C
Arnolphe aussi bien que sur Les Femmes savantes. » Dans ces diverses satires , Molière a pu faire admirer la justesse pratique
80 (1802) Études sur Molière pp. -355
que a pris l’idée de sa pièce, de sa première scène surtout, dans une satire d’Horace ; et qu’un canevas italien, intitulé Gli
ner son intrigue ; donnons un aperçu de l’un et de l’autre. Horace. Satire  IX. Le poète raconte que, marchant dans la ru
z la pièce de Molière 28. Des imitations. On peut, en lisant la satire d’Horace, se convaincre que Molière l’a imitée, c
se, en sait plus qu’il ne faut. Cette comédie, ou plutôt cette plate satire , n’eut pas les honneurs de la scène, malgré l’emp
L’auteur de L’Écossaise donne à L’Impromptu de Versailles le nom de satire outrée et cruelle ; il ajoute : « Boursault y est
l eût été de la bienséance et de l’honnêteté publique de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière. » Nous répondr
auteur, il n’en est point qui fasse, avec plus de franche gaieté, la satire des charlatans en fourrure, et que son genre de c
, et les autres prétendent qu’il faut le jouer… ; risquons le mot… en satire . L’acteur dont je veux parler me semble partager
ère, article des Femmes savantes, ajoute, en parlant de Cotin : Les Satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, et
x l’avaient déjà couvert de honte, et Molière l’accabla… La meilleure satire qu’on puisse faire d’un mauvais poète, c’est de d
. Le discours de cette matrone et celui de Macette, dans la treizième satire de Regnier, ont aussi beaucoup de ressemblance ;
81 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
r chez un peuple ombrageux, ingrat et jaloux. Si, chez une nation, la satire de tout mérite personnel est une des règles du th
82 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102
taient les premiers à médire d’eux-mêmes sur le théâtre et à faire la satire de leurs propres mœurs. Le recueil de Flaminio Sc
83 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ore les satiriques, race acharnée et mal élevée, il est vrai, mais la satire même finit par arriver à je ne sais quelle ressem
 ! Cette image à faire de la ville où fut engendrée la comédie, où la satire a vu le jour, grâce à deux parisiens, c’est à pro
otre livre serait perdu, tant ce chapitre au grand complet, serait la satire de tous les autres. Notre lecteur se contentera d
84 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
pagnie. » Les Précieuses avaient déjà valu à leur auteur plus d’une satire . Un sieur de Saumaise fit les Véritables Précieus
de Lisidor, et il fit contre lui le Portrait du. Peintre. Toutes ces satires ne firent pas grande fortune. Dans l’Impromptu de
ridicules, dont la réussite fit connaître à l’auteur lu en aimait la satire et la bagatelle, que le siècle était malade, et q
us grand, qui lui valut de fort bons ridicules; ce fut d’imprimer une satire contre Despréaux, et d’intriguer à la cour contre
85 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
préoccupe si fort à cette heure est tout entière dans cette scène, la satire la plus terrible à coup sûr qu’ait jamais lancée
vement La Critique de Tartuffe, et dans le prologue de cette médiocre satire on rencontre ces vers qui donnent le ton de la cr
serade. Ces minces vengeances de Molière sont peu de chose à côté des satires empoisonnées qu’on décochait contre lui. Il y ava
êtes gens ». Pendant ce temps, l’envie continuait à l’accabler de ses satires . Une comédie, jouée en 1669, au théâtre du Marais
ue, m’autorisant de La Fontaine, je ne dise rien de Molière ; mais la satire de Molière trahit les ressentiments d’un amour-pr
e peut nier que l’abbé Cotin ne soit l’original de Trissotin. Dans la satire que Cotin composa contre Boileau pour le pâtissie
les ruelles, que Cotin avait eue avec Ménage ; poussant plus loin la satire , l’auteur des Femmes savantes alla jusqu’à reprod
86 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
. Voyez la remarque C. †. Voyez la remarque C. ††. Voyez la 2. satire de Mr. Despreaux. †††. Jugem. sur les Poëtes,
87 (1910) Rousseau contre Molière
oquerait de lui. » Rousseau sent très bien que le Misanthrope est une satire de Jean-Jacques Rousseau, et que l’on peut sans c
toute considération ! Un des inconvénients de la comédie, comme de la satire , est celui-ci : En rendant sévère pour les défaut
ce. L’Avare est une grande œuvre morale et sociale ; c’est une grande satire , où le spectateur le plus obtus et le moins avert
pour en écrire. Le fond de la comédie est l’esprit de raillerie et de satire , et c’est-à-dire la cruauté des hommes civilisés.
e malice ou tout au moins une absence de charité à la racine de toute satire et de toute comédie satirique, il n’est pas si fa
des ignominies et des turpitudes. Pendant ce temps-là, il criblait de satires sanglantes les grands canons et les vastes rhingr
s’attaquer à gens tellement plus forts qu’elle. Contre eux, il y a la satire , qui est une dénonciation avec noms propres impri
qui sont sots que la comédie doit s’occuper. A se guinder jusqu’à la satire , elle se dénature ; à prendre le rôle de la relig
voir le Gendre de M. Poirier, qui avait très bien vu que c’était une satire cinglante contre la noblesse, qui en avait été ra
tré et trop comique, je voudrais bien savoir si ce n’est pas faire la satire des amants et si les honnêtes gens mêmes et les p
u’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa satire , si, comme on le sait, il ne l’a jamais dirigée q
88 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
œuvre d’un homme sans ressentiment, qu’il y a pris l’initiative de la satire personnelle contre ses rivaux de l’Hôtel de Bourg
ractères doivent se peindre d’une façon inconsciente, mais de la pure satire . Jamais un médecin n’a parlé ni ne parlera de la
donne à ses acteurs sur le caractère de leur rôle, il semble faire la satire de leurs défauts. Ses ennemis profitaient naturel
89 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
L’IMPROMPTU DE VERSAILLES. Ce n’est point une comédie, mais une satire peu piquante, à présent que personne ne sait les
90 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
e et superficielle de la morale de Molière. Examinons de plus près sa satire   : et nous verrons qu’il ne l’a jamais dirigée qu
peur. L’intention de Molière est évidente ici  : Tartufe est bien la satire ou la charge de l’hypocrisie. Mais que fait-on de
ur allègre des années d’autrefois. Aussi dans ses dernières pièces la satire est plus âpre, la gaîté plus amère, et le rire es
91 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
ls que Rabelais, Boccace, Cervantes, Scarron, Béroald de Verville, la Satire Ménippée, les Essais de Montaigne, et les Provinc
de connaître son siècle aussi parfaitement que sa troupe. Il a mis la satire sur le théâtre ; et la promenant par toutes les c
accommode ses nœuds et ses pierreries, ces petites façons cachent une satire judicieuse et naturelle. Elle entre par-là dans l
excellente. Racine, irrité contre Molière (il le croyait auteur d’une satire contre Andromaque, dont l’auteur véritable était
iscutée de manière qu’elle fournit à Boileau le sujet de sa quatrième satire . On croit même que Molière conçut le dessein de l
, qu’ils tournèrent ainsi : Froid, sec et dur auteur, digne objet de satire , De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? Hélas 
Molière, écrite en 1724 ; Commentaires de Brossette sur la quatrième satire de Boileau, tome V, page 30, et tome IV, page 44.
s sa jeunesse. En attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière ; mais, après ce récit, Molièr
92 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
vé à Le Sage de la peindre à grands traits, et son Turcaret en est la satire la plus sanglante, parce qu’il en reproduit le pl
é souvent effrayante, a mis en action tous ces vices; il en a fait la satire à la fois la plus amère et la plus récréative, et
es sont contestés par Voltaire. Voici ce qu’il dit du Méchant dans sa satire du Pauvre Diable : Un vers heureux et d’un tour
lante nous semble moins appartenir à la comédie qu’à l’épître ou à la satire . Du reste, ce défaut est bien moins sensible, et
e sérieuse morale sont moins puissants le plus souvent que ceux de la satire , et rien ne reprend mieux la plupart des hommes q
93 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
ent en foule : c’est une collection vivante d’originaux, une suite de satires à la manière de Despréaux, arrangées pour la scèn
ndignement moqué par les comédiens de l’hôtel de Bourgogne. Comédies, satires , épigrammes, sonnets, triolets, pauvretés de tous
ne boutade qui, un jour avait échappé, en sa présence, à l’auteur des Satires . Mais ce qu’il n’avait pris qu’en lui-même, c’éta
ive. En présence de son théâtre fermé, brochures, libelles, mémoires, satires , sermons, mandements et chansons se croisèrent. T
94 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
penser dans ce genre de facéties leur malice et leur belle humeur. La satire dont use et abuse alors le théâtre italien est to
95 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
donne le signalement le plus exact de ce vice ; c’est une excellente satire sérieuse, mais, à quelques scènes près, ce n’est
ser par-dessus ces imperfections de l’art en faveur de la force de la satire . Mais, à cet égard même, la peinture de mœurs qu’
96 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
e l’obtenir sur-le-champ ; rire ou larmes, comédie ou drame ; poésie, satire , morale, bouffonnerie. Quel sublime bouffon ! pui
re par l’emportement, la moquerie par le sarcasme, le ridicule par la satire , le coup d’épingle par le coup de poignard ; c’es
de Voltaire lui-même qui prétend y retrouver le ton et la forme de la satire  ! Chemin faisant, vous assistez à toutes sortes d
lière emprunte à Despréaux une de ces vives boutades que l’auteur des Satires se permettait devant madame de Maintenon elle-mêm
de la plus belle société parisienne au xviie  siècle. L’épigramme, la satire , la médisance, la calomnie, la passion même y par
97 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
ension de mille livres39, est un ouvrage des. plus spirituels, et une satire des plus fines des airs des courtisans. Ce fut ve
21. « Avec une franchise des premiers siècles » (omis). 22. Boileau, Satire II. 23. Voir Art poétique, ch. III. 24. Réfle
98 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
spreaux le loua dans l’une de ses Epitres28autant ou plus que dans la Satire qu’il lui avoit adressée29. C’est donc très-injus
99 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
lus grande hauteur, devenir la partie éminente de la littérature ; la satire , la comédie se tairont ou baisseront le ton devan
100 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
Molière ; et, mettant dans ses éloges la même franchise que dans ses satires , il louait Molière devant les tartuffes comme il
e qui blâment tout ce qu’ils ne peuvent plus faire. Ce petit trait de satire enflammait encore plus le courroux de madame Pern
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