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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
huitième période). — Mademoiselle De Fontanges, nouvelle maitresse du roi . — Madame de Montespan moins jalouse d’elle que d
. — Éloignement définitif de madame de Montespan. — Étroite amitié du roi et de madame de Maintenon. — Triomphe de madame d
madame de Maintenon. — Triomphe de madame de Maintenon qui obtient du roi un retour vers la reine dont il faisait le malheu
ée Fontanges. » Madame de Montespan ne connaissait pas la passion du roi pour madame de Fontanges, elle ignorait sa grosse
ecret que pour elle. Elle était seulement blessée de la négligence du roi et de ses attentions pour cette jeune et belle pe
à faire. Madame de Montespan revint bientôt à la cour. La liaison du roi avec madame de Maintenon inquiétait plus madame d
de Saint-Géran son amie : « Madame de Montespan m’accuse d’aimer le roi  : je m’en suis moquée, et je lui ai dit qu’il ne
causaient — Et qui vous retient ici ? m’a-t-elle dit. — La volonté du roi , lui ai-je répondu, mon devoir, ma reconnaissance
ons que celle de gémir de sa condition dans le sein de son amie. « Le roi , lui écrit-elle, a passé deux heures dans mon cab
nt les yeux jaloux de madame de Montespan ont découvert l’intrigue du roi et de madame de Fontanges. Elle en fait de violen
roi et de madame de Fontanges. Elle en fait de violents reproches au roi , qui ne prend pas la peine de dissimuler. Madame
parle ainsi à madame de Saint-Géran dans une lettre du 4 mai : « Le roi eut hier une conversation fort vive avec madame d
ésente. Diane (Fontanges) en était le sujet. J’admirai la patience du roi et l’emportement de cette glorieuse. Tout finit p
nseils. Je lui parle de Dieu, et elle me croit d’intelligence avec le roi . Elle s’emporte contre la pauvre fille, contre le
M. de Louvois et avec madame de Thianges… L’habitude lui a attaché le roi . Je crains qu’il n’y revienne par pitié. » Après
tié. » Après cette scène, madame de Montespan se retira à Clagny. Le roi ne l’alla point voir et ne la rappela point. Mada
Maintenon écrit à ce sujet à madame de Saint-Géran, le 26 mai : « Le roi fuit avec trop d’affectation madame de Montespan.
à Clagny ; toute la cour croit qu’ils sont brouillés sans retour. Le roi avoue qu’il l’aime encore, et plus qu’il ne voudr
, celle-ci écrit à son amie, madame de Saint-Géran : « Les bontés du roi ne me dédommagent point de la perte de ma tranqui
e de Montespan veut absolument que je cherche à être sa maîtresse (du roi ). Mais, lui ai-je dit, il en a donc trois ? Oui,
mes artifices… Elle m’a reproché ses bienfaits, ses présents, ceux du roi … Je l’aime, et ne puis me persuader qu’elle me ha
u’elle supposait à madame de Maintenon, elle ne se doutait pas que le roi , déjà las de madame de Fontanges, faisait la cour
à madame de Saint-Géran. « Le prince (le duc du Maine) est l’idole du roi . Plus sa tendresse pour son fils augmente, plus i
ce n’est plus que comme un premier goût. Il est homme d’habitude… Le roi lit quelquefois l’Écriture sainte, et il trouve q
es faiblesses. Il faut attendre que la grâce agisse. » La rupture du roi avec madame de Montespan fut déclarée définitive
e par un de ces bienfaits qui acquittent tous les comptes passés : le roi lui donna la charge de surintendante de la maison
garde à la maîtresse en titre, madame de Fontanges, dont pourtant le roi s’appliquait à manifester le règne par une ostent
e ostentation et des profusions sans exemple. À la fin de février, le roi partant pour aller au-devant de madame la dauphin
de rente et un tabouret qu’elle a, et voulant la santé et le cœur du roi qu’elle n’a pas. » Le 21 juillet, madame de Sévi
. Madame de Sévigné nous apprend, dans une lettre du 5 juin, que « le roi la console de cette disgrâce. Elle va chez lui, d
ntenon. Enfin, nul autre ami n’a autant de soin et d’attention que le roi en a pour elle : et ce que j’ai dit bien des fois
mbre : « La faveur de madame de Maintenon est toujours au suprême. Le roi n’est que des moments chez madame de Montespan et
e se plaise à en discerner le caractère d’après les circonstances. Le roi , en 1672, essayait ses premières séductions, et s
rappelait celle de madame de La Vallière, l’âge, la réflexion dont le roi prenait l’habitude avec madame de Maintenon, le j
sante pour sa mémoire. Cette lettre disait entre autres choses : « Le roi commence à penser sérieusement à son salut et à c
me de Maintenon a favorisé, peut-être même a déterminé le penchant du roi à la dévotion, et fait jouer ce ressort pour assu
sser en leur faveur, que madame de Maintenon était née calviniste. Le roi se fit un titre de cette déclaration pour interdi
e toute observation à cette femme qu’on supposait toute-puissante. Le roi imputait à l’ancienne religion qu’elle avait prof
stème suivi contre les protestants, et de la honte qu’elle inspira au roi des excès qui continuèrent après la révocation de
acine pour la maison de Saint-Cyr, et qui y fut représentée devant le roi . Assuérus était manifestement le roi trompé par A
qui y fut représentée devant le roi. Assuérus était manifestement le roi trompé par Aman d’accord avec Wasti. Aman c’était
reviens aux faits et j’en reprends la suite. Au mois de mars 1682, le roi s’établit à Versailles. Il exila plusieurs des je
e lettre où se trouvent de légères traces de son secret amour pour le roi et une nouvelle indication de la tendresse du roi
ecret amour pour le roi et une nouvelle indication de la tendresse du roi pour elle. Elle promet à Gobelin le plaisir de vo
ndresse du roi pour elle. Elle promet à Gobelin le plaisir de voir le roi très aimable et très chrétien à la messe, quand i
je suis ! » Toutefois elle est ravie de ce que tout le monde loue le roi , et voudrait qu’il en rapportât la gloire à Dieu
voudrait qu’il en rapportât la gloire à Dieu seul. La sévérité que le roi exerçait alors sur les mœurs de la jeunesse de la
s moins l’espérance d’un retour ; mais rien n’y prêtait de la part du roi . La naissance de M. le duc de Bourgogne lui donna
écrivait le 7 août madame de Maintenon à madame de Saint-Géran ; « le roi a fait un fort beau présent à madame la dauphine.
sortes de commerces, ni l’éloignement que je voudrais en inspirer au roi . La plupart s’imaginent que je conspire avec elle
s dispositions que a naissance du duc de Bourgogne avait inspirées au roi , et réalisa une des grandes espérances qu’elle av
plus suivie. Madame nous apprend dans ses lettres originales que « le roi , malgré ses intrigues, couchait régulièrement tou
t désiré en bonne Espagnole. Par là elle s’apercevait fort bien si le roi avait fait de ses tours ordinaires139. »Plus loin
ce qu’elle avait chassé la Montespan. Grâce à madame de Maintenon, le roi couchait avec la reine. C’était avoir acquis de g
s loin encore, Madame raconte que « la reine était enchantée quand le roi couchait maritalement avec elle. Elle avait tant
an : « La famille royale vit dans une union tout à fait édifiante. Le roi s’entretient des heures entières avec la reine. L
Versailles le vendredi 30 juillet 1683, âgée de quarante-cinq ans. Le roi , fort affligé, se retira à Marly : madame de Main
aint-Géran, dans sa lettre du 18 novembre, « je sais qu’elle a dit au roi que je m’étais mis en tête de le gouverner, et je
e sais aussi qu’elle n’a pas eu lieu d’être contente de la réponse du roi . C’est l’homme de la cour qui a le plus de sens e
donne le moins dans les pièges… » Vers le milieu de l’année 1685, le roi épousa madame de Maintenon, un peu plus de deux a
ntenon ne fut pas de s’élever au rang de femme légitime d’un puissant roi  : ce fut d’avoir ramené ce prince à ses devoirs e
ut douter et comme le disait sa clairvoyante rivale, qu’elle aimât ce roi dont elle remettait la reine en possession, et qu
it en œuvre tous les manèges de la coquetterie pour se faire aimer du roi , et elle qui, pouvant devenir sa maîtresse, le ra
r des prêtres pour se faire épouser, elle qui avait acquis le cœur du roi et obtenu sa renonciation aux maîtresses, durant
Marie-Thérèse, la religion, qui faisait encore obstacle aux désirs du roi , lui offrait aussi le moyen de les satisfaire mai
adame de Maintenon. L’amour aurait suffi peut-être pour déterminer le roi à l’épouser ; mais quelle puissance aurait eue, e
c’est le vertueux usage de l’empire qu’il lui donnait sur le cœur du roi pour le remettre dans ses devoirs : et c’est à l’
? « Nul autre ami, dit-elle, n’a autant de soin et d’attention que le roi en a pour elle. Et ce que j’ai dit bien des fois,
s que madame de Maintenon déposait ou faisait naître dans l’esprit du roi , furent les fondements de sa fortune. Qui pouvait
dre ; et ce qu’il devait compter pour le plus grand de ses avantages, roi d’une nation alors heureuse et alors le modèle de
réunion, ornement de la paix, était toujours une menace de guerre. Le roi , gardant toutes ses troupes, quand l’Empire d’Esp
les leurs, « fit de la paix, dit Voltaire, un temps de conquête ». Le roi réunit à la couronne, par des tribunaux qu’il éta
. Dans cette période de splendeur pour le royaume, les arts y furent rois en honneur et les plaisirs enivraient la cour. En
s bel effort de la dévotion du temps. Un dévot est celui qui, sous un roi alliée, serait alliée143. » Cependant La Bruyère
, « le dos tourné directement aux autels, les faces élevées vers leur roi que l’on voit à genoux sur une tribune, marque d’
 ; on n’y manque point son coup : on y est vu… Au lieu de la messe du roi , on verra de beaux saluts à Paris. Ceux des Théat
urs, de leur a me délicate et pure, sur les habitudes désordonnées du roi , à son tour le changement opéré dans l’esprit et
oi, à son tour le changement opéré dans l’esprit et dans les mœurs du roi en opéra un pareil dans cette innombrable multitu
136. Charamante avait été un des quatre premiers valets de chambre du roi . Il était maître d’hôtel de madame la dauphine.
de cette femme de quarante-cinq ans, dont la résistance affligeait le roi le plus galant du monde, et plus jeune qu’elle de
de son écharpe pour en revêtir une personne qui manquait d’habits. Le roi la rencontre ainsi en chassant du côté de Mainten
ur son sein qu’un simple mouchoir de la mousseline la plus claire. Le roi vit pour la première fois une taille parfaite, le
tant de charmes que tout le monde pensa qu’il était impossible que le roi la vit si souvent et dans une telle intimité sans
ame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres. Si le roi avait eu un enfant avec madame de Maintenon, et q
mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s’il avait été dé
le par la possession. Mais ce n’était point là l’état des choses : le roi était amoureux, et madame de Maintenon résistait 
La religion était donc obstacle ; l’amour seul était donc le motif du roi . À la vérité, la religion, qui était obstacle aux
if du roi. À la vérité, la religion, qui était obstacle aux désirs du roi , était aussi moyen de les satisfaire. Il est fort
moyen de les satisfaire. Il est fort probable que pour déterminer le roi à l’employer comme moyen, madame de Maintenon fit
favorisa tous les hommes qui pouvaient les justifier dans l’esprit du roi et lui en inspirer à lui-même. En se défendant pa
rer à lui-même. En se défendant par l’intérêt de l’honneur, auquel le roi pouvait opposer la promesse du secret, elle l’aur
son cœur, et comme assez contraire à son inclination pour laisser au roi l’espérance d’en obtenir l’oubli dans un moment p
venait à la solution habile de cette grande difficulté de renvoyer le roi toujours affligé, jamais désespéré ; en prolongea
ntier ne seraient parvenus à la faire épouser si elle n’eût charmé le roi  ; et il était fort possible que sans leur secours
ans leur secours elle réussît par l’art uni à ses charmes. La main du roi fut sollicitée par la religion en faveur de l’amo
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de Montespan. — Les enfants légitimés sont présentés à la reine. — Le roi est même enchanté du duc du Maine. — Il donne 100
édés de la marquise de Montespan envers madame Scarron. — Embarras du roi . — À la fin de l’année, nouveau don de 100 000 f.
Madame de Montespan croyant avoir moins à craindre les infidélités du roi en composant le service de la reine de dames d’ho
d’honneur. » Madame de Montespan ne considérait pas qu’en donnant au roi un enfant chaque année, elle l’avait habitué aux
énement le prouva : car madame de Soubise ne tarda pas à lier avec le roi une intrigue qui dura quelque temps. Madame de Mo
de domination et de jalousie tournerait contre elle dans l’esprit du roi , lorsqu’elle aurait perdu ce qui lui restait d’em
evoir comme princes de la maison royale les fruits des infidélités du roi  ! Toutes ces choses profitaient à madame Scarron,
profitaient à madame Scarron, qui ne cessait de blâmer le commerce du roi avec madame de Montespan, et dont le blâme, agréa
la reine, n’était pas sans quelque intelligence avec la conscience du roi . Le 8 janvier, madame de Sévigné écrivait : « On
ené à Saint-Germain ou à Versailles, par madame Scarron ; qu’ainsi le roi avait habituellement occasion de la voir, et n’av
si dans ces temps où les princes ne se montraient qu’à moitié, que le roi s’amusant à la campagne (à Clagny sans doute) à r
s contre la cour, l’intérêt qui l’y attache, et comme dépit contre le roi , l’amour qu’il ressent et celui qu’il inspire, et
ns l’état naturel. Alors elle n’était point encore assez bien avec le roi pour être mal avec madame de Montespan. Elle lui
s le même temps qu’eut lieu un premier don de 100 000 fr. fait par le roi à la gouvernante. On en apprend le motif dans une
ois à madame de Montespan ; on se trompe. Je le dois au petit duc. Le roi s’amusant avec lui et content de la manière dont
ai une gouvernante qui est la raison même.— Allez lui dire, reprit le roi , que vous lui donnerez ce soir 100 000 fr. pour v
z ce soir 100 000 fr. pour vos dragées. — La mère me brouille avec le roi , son fils me réconcilie avec lui. Je ne suis pas
ne craint rien tant que le soupçon d’une secrète intelligence avec le roi . Cette appréhension qui conduit ou plutôt retient
utôt retient sa plume, toutes les fois qu’elle parle d’un bienfait du roi , est une des causes qui ont fait penser à un gran
s le même temps encore, et probablement à la suite du don fait par le roi , de son propre mouvement, que se rapportent les p
e passe ici des choses terribles entre madame de Montespan et moi, le roi en fut hier témoin ; et ces procédés, joints aux
des enfants à Versailles, c’est-à-dire à 1674. En effet, pour que le roi fut témoin d’une querelle, et pour que madame Sca
ituation, et pour qu’elle fût du voyage de la Saint-Hubert, et que le roi lui payât ses habillements, il fallait qu’elle fû
oyer l’art, le manège, l’intrigue d’une femme galante pour séduire le roi  ; tandis qu’elle renonçait pour la paix à tous se
accord avec madame de Richelieu, cherche à l’éloigner de la maison du roi en la mariant à un vieux duc, assez malhonnête ho
ames, et sur sa cause, et sur la mauvaise humeur qu’en avait prise le roi , fatigué de leurs altercations. « Les froideurs q
rise le roi, fatigué de leurs altercations. « Les froideurs qu’on (le roi et sa maîtresse) a pour moi ont augmenté depuis v
ur ma disgrâce. » Cette apparence de disgrâce s’explique aisément. Le roi avait donné une marque de bienveillance à madame
itait la gouvernante en particulier et la calomniait dans l’esprit du roi , à qui elle reprochait de la rendre insolente et
oi, à qui elle reprochait de la rendre insolente et insubordonnée. Le roi , ou pour apaiser la favorite, ou pour la tromper,
i hier au matin à madame de Montespan, et je lui dis que je priais le roi et elle de ne point regarder la mauvaise humeur o
r que j’étais très mal avec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi . » Brouillée avec le roi ! ce mot suppose qu’elle
ec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi. » Brouillée avec le roi  ! ce mot suppose qu’elle avait été en bonne intel
art et d’autre. Ensuite j’allai à la messe et je revins dîner avec le roi . »La brouillerie avec le roi n’était donc pas bie
ai à la messe et je revins dîner avec le roi. »La brouillerie avec le roi n’était donc pas bien déclarée ; c’était de la fr
bien déclarée ; c’était de la froideur et de l’embarras de la part du roi , et rien de plus. « On rendit compte (madame de M
assait. » Ceci prouve la crainte que la favorite avait de déplaire au roi en donnant lieu à l’éloignement de la gouvernante
l pas entendu les raisons d’une femme qu’il savait ne pas déplaire au roi  ? « Je le les lui expliquai peut-être avec un peu
la quitter à la fin de l’année. » Ce peut être à cette époque que le roi dit à madame de Montespan : Si elle vous déplaît,
te de Versailles, à Gobelin, sans date, lui annonce un nouveau don du roi . « J’avais, dit-elle, une grande impatience de vo
. « J’avais, dit-elle, une grande impatience de vous apprendre que le roi m’a encore donné 100 000 fr. ; ainsi, en voilà 20
ue le nouveau don de 100 000 francs est encore du propre mouvement du roi  ; qu’il est fait à l’insu de madame de Montespan,
n de La Beaumelle, sur le mot il et l’occasion du nouveau bienfait du roi . Voici ses expressions : « Le roi étant entré che
t l’occasion du nouveau bienfait du roi. Voici ses expressions : « Le roi étant entré chez son fils, la trouva seule (madam
de ces enfants malades, et elle croyait n’avoir encore rien fait. Le roi lui envoya 100 000 francs. » Cette situation dur
tespan, qui ne voyait pas avec plaisir cette acquisition payée par le roi , et qui craignait peut-être qu’il n’eût la curios
tte lettre respire le contentement, et la confiance dans la faveur du roi . « Vos affaires, lui dit-elle, ne vont pas si bie
s si bien que les miennes. M. de Louvois est toujours malade. Mais le roi a entendu parler de ce que, vous demandez pour
inces sont toujours malades. Le petit duc parle souvent de vous. » Le roi a entendu parler, veut dire : j’ai parlé au roi.
souvent de vous. » Le roi a entendu parler, veut dire : j’ai parlé au roi . 98. Cette anecdote ne peut être qu’antérieure
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e de la huitième période). — Domination de madame de Montespan sur le roi . — Inquiétudes de madame de Maintenon. — Intrigue
le roi. — Inquiétudes de madame de Maintenon. — Intrigues galantes du roi avec madame de Ludres, ensuite madame de Grammont
ensuite madame de Grammont. — Querelles de madame de Montespan et du roi , de madame de Montespan et de madame de Maintenon
an et de madame de Maintenon. — Agitation de celle-ci. — Confiance du roi en elle, attestée par la réserve qu’elle garde dé
otone, des mêmes alternatives de refroidissement et d’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le
’ardeur entre le roi et madame de Montespan ; de galanteries entre le roi et quelques femmes de la cour ; et au milieu de c
sensible de l’empire que madame de Maintenon prenait sur l’esprit du roi , par la sagesse, la convenance, le charme de sa c
, par la sagesse, la convenance, le charme de sa conversation121. Le roi n’avait jamais donné de fêtes plus magnifiques qu
s, après une grande bataille gagnée à Cassel. On annonce le retour du roi triomphant à Saint-Germain, pour la fin du mois d
al avec madame de Montespan, qui, par les lettres qu’elle écrivait au roi , réussissait toujours à regagner, non son cœur, m
son cœur, mais sa faveur. Aussitôt qu’elle vit approcher le retour du roi , elle décida que le voyage de madame de Maintenon
féra l’exécution de ses ordres. Elle voulut se trouver à l’arrivée du roi , par la même raison qui décidait madame de Montes
y trouvât. Le 27 mai, madame de Maintenon écrivait à son frère : « Le roi arrive lundi à Versailles, et nous y allons diman
, que l’on ne s’en défait pas aussi aisément. Quand nous aurons vu le roi , je vous écrirai le jour que M. du Maine et moi p
nous nous y soutiendrons. » Ce que madame de Maintenon attendait du roi était un accueil bienveillant, pas autre chose. J
ignan ce qu’elle savait, ce qu’elle avait vu de l’accueil fait par le roi à madame de Montespan : « Ah, ma fille ! quel tri
qu’il était piquant, lorsqu’on la voit confondre les empressements du roi voluptueux, au moment d’un retour après une longu
vives sympathies des âmes délicates et des intelligences élevées ? Le roi , à peine arrivé, et pendant que l’orgueil de mada
. Le 18 juin, madame de Montmorency écrivait au comte de Bussy : « Le roi , allant ou revenant de la messe, regarda madame d
le-ci la pensa étrangler et lui fit une vie enragée. Le lendemain, le roi dit à Marsillac, qui était à la messe de la veill
pion ; de quoi Marsillac fut fort embarrassé. Le lendemain il pria le roi de trouver bon qu’il allait faire un petit voyage
librement122. » On voit par les lettres de madame de Sévigné que le roi , après avoir disgracié Marsillac, craignant le re
Une autre lettre du 15 juin nous apprend que Jo a été à la messe du roi à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous
us apprend que Jo a été à la messe du roi à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous cape ; mais on (le roi) est ins
à la suite de Madame : « Le roi l’a regardée sous cape ; mais on (le roi ) est insensible à son état et à sa tristesse. »Le
rt avancé. Après madame de Ludres vint madame de Grammont, quoique le roi fût toujours, servilement plutôt qu’amoureusement
Madame de Caylus dit qu’elle avait pour elle le goût et l’habitude du roi  ; c’est-à-dire sa familiarité. Cette passade donn
es bouderies de madame de Montespan et des dérèglements continuels du roi . Ce qui mérite ici d’être observé, c’est l’effet
ndance de madame de Sévigné avec madame de Grignan. Le libertinage du roi inspirait un dégoût général dans cette société. «
, voyait juste, et du premier coup d’œil. Il arriva, en effet, que le roi , entre une femme qui l’excédait de ses feintes ar
us. » Plus tard, en 1678 et 1679, l’intimité s’étant établie entre le roi et madame de Maintenon, les relations qu’elle ava
us prive d’informations précises sur ses progrès dans la confiance du roi , est une preuve de leur marche et de leur rapidit
lle devint confidente et dépositaire des sentiments et des pensées du roi , et même des secrets de l’État, elle cessa de s’a
de s’appartenir à elle-même : ce fut un devoir pour elle de donner au roi une parfaite sécurité sur le dépôt que sa confian
un temps vide d’événements remarquables. Supposons-la perdue pour le roi dans une vaine galanterie, comme la précédente ;
dame de Montespan exerçait de douces ou de malignes influences sur le roi , marchant néanmoins d’un pas lent, égal et ferme
ferme vers son but, qui était la considération du public par celle du roi , celle du roi par celle du public ; et vers un bu
but, qui était la considération du public par celle du roi, celle du roi par celle du public ; et vers un but plus éloigné
par sa correspondance sur ses progrès dans l’estime et l’affection du roi , manquent tout à fait, et, par une fatalité très
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Chapitre XXXII Année 1675 (suite de la huitième période). — Le roi donne, pour la première fois, à madame Scarron, l
— Prédications du P. Bourdaloue. Nouvelle et éclatante séparation du roi et de madame de Montespan. — Fables accréditées s
ées sur les motifs et sur les circonstances de cette séparation. — Le roi va en Flandre, madame de Maintenon à Barèges avec
lagny. — Dépenses de madame de Montespan à Clagny. — Rapprochement du roi et de madame de Montespan. — Mort de Turenne. — N
t de madame de Montespan. — Mort de Turenne. — Nouvelle séparation du roi et de madame de Montespan. — Madame de Maintenon
sinuations, faisait varier sans cesse, non l’estime et l’affection du roi pour la gouvernante, mais son accueil et son hume
à ses soins. Peu de temps après, un mot tout à fait inattendu, que le roi prononça tout simplement et comme par habitude, m
rès vrai », écrit-elle, le 6 février, à madame de Coulanges, « que le roi m’a nommée madame de Maintenon et que j’ai eu l’i
que de porter le nom d’une terre qu’il m’a donnée. »Ce nom échappé au roi comme un mot dès longtemps usité, cette rougeur d
nner un autre, annonçait le dessein de faire d’elle, ou plutôt que le roi voyait déjà en elle une autre personne sous cet a
est au reste, inutile de faire remarquer ces mots : une terre que le roi m’a donnée ; ils prouvent, qu’outre les 200 000 f
s prouvent, qu’outre les 200 000 francs dont nous avons vu le don, le roi avait ajouté le complément du prix de la terre, q
e de madame de Maintenon : ce fut la séparation qui eut lieu entre le roi et madame de Montespan, après les prédications de
ient pourtant rien obtenu. On voit la raison de cette différence : le roi , fatigué de madame de Montespan comme eut pu l’êt
dame de Montespan, toujours soupçonnée d’avoir eu peu d’amour pour le roi , était irritée de la préférence qu’elle entrevoya
qu’il lui restait de pouvoir et peut-être de rajeunir l’affection du roi . Les déclamations des prédicateurs contre les uni
que qu’affermissaient les exhortations de madame de Maintenon ; et le roi , informé de ce départ inattendu, fait appeler cel
de Maintenon emploie toute son éloquence pour combattre la douleur du roi et ramener à une sainte résignation. Trente pages
ns ce que dit La Beaumelle que l’appel de madame de Maintenon près du roi , après le départ de madame de Montespan, ainsi qu
int à Paris, visita les églises, jeûna, pria et pleura ses péchés. Le roi , de son côté, fit tout ce qu’un bon chrétien doit
vénement, madame de Scudéry écrivait au comte de Bussy-Rabutin : « Le roi et madame de Montespan se sont quittés, s’aimant,
etournera à la cour sans être logée au château et sans voir jamais le roi que chez la reine. J’en doute, ou que du moins ce
s amants l’était peu. Dès que la séparation fut décidée et opérée, le roi fit ses dévotions et partit pour l’armée sans voi
span alla à Clagny, où elle avait à dépenser quelques millions que le roi lui avait donnés pour adoucir ses chagrins ou pou
ennui de la contrainte passagère à laquelle elle se soumettait107. Le roi , étant à l’armée, recevait par écrit la suite des
de Bossuet. Le 7 juin 1676, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi a fait ses dévotions à la Pentecôte108. Madame de
ttre de madame de Maintenon à Gobelin, au moment que la résolution du roi éclata. Voici ses paroles : « Je n’ai jamais eu t
ne puis vous marquer le jour. Vous entendrez dire que je vis hier le roi . Ne craignez rien ; je lui parlai en chrétienne e
s’étaient séparés à la fin d’avril, le furent pour plusieurs mois. Le roi était, comme on l’a vu, à l’armée de Flandre, mad
et dont l’amitié est plus vive qu’elle ne voudrait, est évidemment le roi . Je ne néglige aucune preuve de l’attention persé
nt le roi. Je ne néglige aucune preuve de l’attention persévérante du roi , parce que la longue durée de ses sollicitations
se passait-il à la cour et à l’armée ? L’histoire nous apprend que le roi , qui était parti dans les premiers jours du mois
as qu’elle fait faire112. « Madame de Richelieu a reçu des lettres du roi si excessivement tendres et obligeantes, qu’elle
es, qu’elle doit être plus que payée de tout ce qu’elle a fait. » Le roi , dont l’amour s’était ranimé par l’absence, par l
toute morale, que résidait la grande puissance qui devait ramener un roi dissolu à des mœurs décentes ; car la religion n’
u, crut devoir tenter un dernier effort114. Il se rendit au-devant du roi , à huit lieues de Versailles, et parut devant lui
vigné, dans une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du roi . « Le roi arriva dimanche matin à Versailles ; la
s une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du roi. « Le roi arriva dimanche matin à Versailles ; la reine, ma
e tous leurs appartements ordinaires. Un moment après être arrivé, le roi alla faire ses visites. La seule différence, c’es
u, c’est Madame qui le veut. Il est certain que l’ami de Quantova (le roi ) dit à sa femme et à son curé par deux fois : Soy
rt, etc.) s’apercevant que le dessous des cartes (le trop d’amitié du roi pour cette glorieuse et la jalousie de madame de
de Maintenon consentissent à regarder les préférences marquées par le roi à la gouvernante comme des avances sérieuses et p
nnent qu’il y a quelque chose, mais que tout est raccommodé (entre le roi et madame de Montespan). Je ne réponds ni du prés
tueuse, et l’insolence qu’affectait madame de Montespan, le dégoût du roi était devenu la mesure de ses scrupules de dévoti
upules de dévotion ; et il s’établit une séparation formelle entre le roi et elle. Lisons madame de Sévigné qui en donne la
elle à sa fille, le 11 septembre 1675. « Il est certain que l’ami (le roi ) et Quanto (madame de Montespan) sont véritableme
tion (d’attachement), et l’on pleure. Et si le contraire était (si le roi était triste), on pleurerait et on tremblerait en
10 novembre. « Rien ne fut plus agréable que la surprise qu’on fit au roi . Il n’attendait M. du Maine que le lendemain ; il
tuation. Elle était l’objet des secrètes et tendres sollicitations du roi et ne voulait pas y répondre ; et madame de Monte
s : ce sont des avis que j’ai demandés et obtenus, et sur lesquels le roi me donnera quelque somme : je ne sais pas encore
n est arrêtée par un mouvement de dévotion qui paraît avoir décidé le roi à se séparer d’elle : elle s’éloigne ; le roi rap
paraît avoir décidé le roi à se séparer d’elle : elle s’éloigne ; le roi rapproche de lui madame de Maintenon qui croit à
ui madame de Maintenon qui croit à sa conversion et l’y encourage. Le roi va à l’armée ; madame de Maintenon à Barèges avec
Montespan à sa campagne. L’absence, les lettres, raniment l’amour du roi pour sa maîtresse. Il lui prodigue l’argent, elle
end son rang, son service, son appartement à la cour. Mais bientôt le roi retombe dans sa froideur. C’est durant cette rech
vec une inquiétude mélancolique les témoignages de la satisfaction du roi , les amitiés équivoques de madame de Montespan, l
ntendez : Dans les bonnes grâces de la reine, et n’oubliez pas que le roi était à l’armée. 113. T. II, p. 71. 114. Manusc
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ode). — Madame Scarron chargée de l’éducation des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. — Habitudes de madame
arron. — Sa société quand elle fut nommée gouvernante. Des amours du roi et de madame de Montespan, commencés, comme nous
deux enfants fut tenue secrète pendant plusieurs années. Dès 1669, le roi et madame de Montespan avaient employé des négoci
à mes amis qu’on me tend un piège. Cependant, si les enfants sont au roi , je le veux bien 80. Je ne me chargerais pas sans
s sans scrupule de ceux de madame de Montespan : ainsi il faut que le roi me l’ordonne. Voilà mon dernier mot. J’ai écrit à
air dans son esprit. Il s’agissait évidemment des enfants naturels du roi et de madame de Montespan. On faisait mystère de
maison de madame de Montespan, la placerait au-dessous des regards du roi , de ces regards qu’elle avait trouvés si doux, et
Scarron, certainement bien instruite des relations établies entre le roi et madame de Montespan, aurait-elle pu se persuad
vait d’autres enfants à faire élever que ceux de son commerce avec le roi  ? Et ensuite, comment madame Scarron aurait-elle
, comment madame Scarron aurait-elle pu croire que si la maîtresse du roi avait eu des enfants d’un autre que lui, on se fû
as que c’est l’orgueil ou l’ambition qui me font demander un ordre du roi  ; qu’on croie encore moins que c’est le désir d’a
ent dans les écrits qui ne sont pas francs : « Si les enfants sont au roi , je veux bien m’en charger ; je ne me chargerais
tespan. » Ces mots signifient, je veux bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne
x bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne. Mais ma conscience aurait trop à so
s à élever des enfants de madame de Montespan, qui ne seraient pas du roi . La conscience aurait pourtant été moins chargée
de Lauzun qui était garçon, que de ceux de madame de Montespan et du roi qui était marié. Le mot de scrupule est donc empl
u’elle exprime, celle qu’on lui tendit un piège. Elle voulait voir le roi , elle voulait recevoir sa mission de la bouche du
voulait voir le roi, elle voulait recevoir sa mission de la bouche du roi , et apprendre, dans une nouvelle entrevue, le pri
le à madame de Montespan, si elle-même n’avait eu intérêt à ce que le roi préludât, par l’ordre demandé, à la reconnaissanc
à l’exiger. Mais cela prouverait qu’elle connaissait l’intérêt que le roi portait à madame Scarron et son désir de lavoir p
de la bienveillance. Le dernier mot de madame Scarron fut rapporté au roi . On ne sait par qui. Le roi la reçut pour la seco
ier mot de madame Scarron fut rapporté au roi. On ne sait par qui. Le roi la reçut pour la seconde fois en particulier, lui
ré cette figure dont le premier aspect n’avait pas été indifférent au roi . Le nouveau bienfait qu’elle recevait, la confian
as affaiblir la reconnaissance qu’elle avait gardée du premier, et le roi n’eut pas besoin de donner à ses paroles un accen
l’âme de madame Scarron. Je vois donc, de ce moment, l’amour pour le roi s’unir en elle à son autre besoin, celui de la co
ominantes se réduire à une seule passion, celle d’obtenir l’estime du roi et sa confiance. Il n’est guère de cœur de femme
diverses raisons de son attachement. Les premières impressions que le roi avait faites sur madame Scarron, à son entrée dan
ues aux sympathies morales. La pompe, l’appareil dans lequel le jeune roi se montrait, cette grandeur empreinte sur toute s
ule gloire des femmes, avait été la première idole ! Les bienfaits du roi , ses regards, unirent tous les sentiments de mada
ds bienfaits. Madame Scarron voyait dans l’estime et la confiance, du roi la pleine satisfaction de sa passion native et de
se y avait associée. Elle sentait d’avance que fixer les regards d’un roi aimable et aimé des français, d’un roi amant de l
nce que fixer les regards d’un roi aimable et aimé des français, d’un roi amant de la gloire, gage de leurs respects et de
si marcha la passion de madame Scarron. Persuadé que l’inclination du roi pour elle a été le premier motif de sa nomination
de Montausier pour la place de gouvernante des enfants de France. Le roi trouvait dans madame Scarron une femme qui lui pl
able pour elle, pour la société dans laquelle elle vivait, et pour le roi qui l’y distingua. Ce fut un témoignage de l’honn
Ici se place une observation essentielle : c’est qu’en 1669, quand le roi autorisa de premières démarches pour engager mada
t ; et j’ajoute qu’aucune apparence de dévotion n’avait atteint ni le roi , ni madame Scarron ; de sorte que la gloire de sa
cette garantie contre le reproche de s’être dévouée à la maîtresse du roi , et d’être entrée en quelque sorte au service de
fants qu’elle allait élever lui rendait la vie désagréable, et que le roi ne la dédommageât point de ses disgrâces. Elle en
se défendre des jalousies de la favorite, si la bienveillance que le roi lui accorderait venait à l’exciter. Elle en avait
mme d’une précaution contre elle-même, contre son inclination pour le roi , dans le cas où la bienveillance de ce prince, ré
ser avec elle les bornes de la protection. Voulant être distinguée du roi , lui être agréable, parce qu’elle l’aimait, mais
la piété, il est vrai, elle put à la suite combattre la faiblesse du roi pour madame de Montespan ; mais par l’emploi de c
 ? Et comment aurait-elle pu se défendre elle-même de la séduction du roi et prévenir le danger de se voir en quelques sema
tait un charlatan et un mondain, quand, plus tard, voulant ramener le roi à la soumission aux lois de l’Église, il invoquai
n de la quitter, suivant qu’elle avait à se plaindre ou à se louer du roi ou de madame de Montespan. La première question q
’avait résolue d’avance, et elle était déterminée à l’acceptation. Le roi lui avait imprimé, au fond du cœur, la réponse qu
t lui faire. Comment Gobelin aurait-il pu lui fermer le chemin que le roi avait lui-même ouvert à la fortune ambitionnée pa
ultère, parce que c’était jeter un voile charitable sur les fautes du roi et de madame de Montespan ; il ne voyait pas que
se d’avoir une pénitente initiée dans les secrets de la vie privée du roi et de sa favorite, et qui pouvait s’avancer et l’
gements qui eurent lieu pour l’éducation des deux premiers enfants du roi et de sa maîtresse, en 1670, ne doivent pas être
vril 1670, puisqu’en 1669 madame de Montespan n’avait qu’un enfant du roi , et que le duc du Maine ne naquit que six jours a
ur ne point passer les bornes de mon état. (Elle était alors femme du roi .) Je m’en tiens à cette décision générale, autrem
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
Suite de 1676 (continuation de la huitième période). — Passades du roi . — Madame de Louvigny, madame de Théobon, madame
pprochement avec madame de Montespan. — Madame de Maintenon occupe le roi . — Il embellit Maintenon. — Inquiétude jalouse de
adame de Montespan pour se rajeunir. — Elle danse, elle se pare. — Le roi se plaît à la parer. Cependant le roi et madame
lle danse, elle se pare. — Le roi se plaît à la parer. Cependant le roi et madame de Montespan se tiennent encore à dista
core à distance, et ne se voient que dans les grands appartements. Le roi continue ses passades. On lit dans une lettre de
aventure d’une madame de Louvigny que son mari a surprise écrivant au roi sur un ton d’intelligence suspecte. Le 31, c’est
un ton d’intelligence suspecte. Le 31, c’est madame de Théobon que le roi a distinguée en passant, et sans tirer a conséque
st madame de Soubise qui, suivant madame de Caylus, paraît occuper le roi . Madame de Montespan avait remarqué que madame de
raude les jours que M. de Soubise allait à Paris ; elle fit suivre le roi un de ces jours-là, et il se trouva que c’était e
a que c’était effectivement le signal d’un rendez-vous L’intrigue du roi avec madame de Soubise inquiéta madame de Montesp
uvelle crise. Madame de Maintenon était revenue de son domaine, où le roi lui avait « envoyé Le Nôtre pour ajuster cette be
rême, dit madame de Sévigné dans sa lettre du 26. L’ami de Quanto (le roi ) en parlait comme de sa première ou seconde amie 
arés aux autres. » Ces on là, c’est la cour. L’on qui suit regarde le roi  : « On (le roi) joue fort gaîment, quoique la bel
. » Ces on là, c’est la cour. L’on qui suit regarde le roi : « On (le roi ) joue fort gaîment, quoique la belle garde sa cha
ame de Sévigné écrit à sa fille : « Tout le monde croit que l’ami (le roi ) n’a plus d’amour, et que Quanto (madame de Monte
é écrit, le 2 octobre, à sa fille « que la veille l’ami et l’amie (le roi et madame de Montespan) avaient passé toute la jo
érables ! alternatives grossières d’appétits et de dégoûts du côté du roi  ; de futiles jouissances et de chagrins avilissan
ombe cette vanité par l’évidence de la disgrâce. Désormais le cœur du roi suit madame de Maintenon dans son domaine. Il l’e
écrit, avant d’expirer, une lettre pleine d’estime et d’affection. Le roi savait la douleur profonde que madame de Mainteno
ue j’ai vue, c’est le portrait du maréchal d’Albret : j’ai pleuré. Le roi veut faire un lieu charmant de ce château. Il y a
our à Maintenon, prouvaient un retour de sécurité sur l’amour dont le roi lui redonnait des marques. Madame de Maintenon cr
plus désintéressée que madame de Maintenon, jugeait mieux le cœur du roi à l’égard de madame de Montespan. « Il n’y a plus
e. Madame de Sévigné la regardait comme tout à fait sortie du cœur du roi . Le 15 du même mois, elle adressait à sa fille ce
de danses comme il y a 20 ans, et dans un ajustement extrême. » Et le roi , toujours voluptueux, qui se flattait par moments
de Sévigné, du 6 novembre, raconte avec sa grâce ordinaire comment le roi , sous le nom d’un certain Langlée, espèce d’avent
t de pareille sur la terre. On essaie le corps, il est à peindre ; le roi arrive. Le tailleur dit : Madame, il est fait pou
t une galanterie. Mais qui peut l’avoir faite ? C’est Langlée, dit le roi  ; c’est Langlée, assurément, dit madame de Montes
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
s’en doutât, longtemps encore après qu’elle en eût la certitude ; le roi se trouvant alors partagé entre la maîtresse qu’i
le public sut fort inexactement l’époque où cessa l’intime liaison du roi avec madame de La Vallière, et où de vint exclusi
tespan. Les mémoires de Bussy-Rabutin présentent l’étrange tableau du roi faisant à la fois la désolation de la reine par l
e histoire, de déterminer approximativement l’époque du changement du roi . Voltaire l’indique à l’année C’est plus de deux
lière s’aperçut que madame de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi . » Si la liaison du roi avec madame de Montespan
me de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi. » Si la liaison du roi avec madame de Montespan n’avait commencé qu’en c
ue jusqu’à la mort de la reine-mère, arrivée le 20 janvier 1666, « le roi avait gardé quelques mesures de secret sur son am
e de La Vallière, qui était ravie de la voir chez elle pour amuser le roi . » C’est cet amusement du roi qui commença l’intr
vie de la voir chez elle pour amuser le roi. » C’est cet amusement du roi qui commença l’intrigue dont Bussy-Rabutin racont
ns le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la re
t le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique
i fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuv
celle de Tournay, le 6 juillet suivant. Après la prise de Tournay, le roi vint passer quelques jours à Compiègne. Pendant c
lle de la reine . De Compiègne, la cour revint à Versailles, et là le roi , dit toujours Mademoiselle, continua les mêmes v
ites particulières à madame de Montespan . Au commencement d’août, le roi retourne à l’armée ; la reine le suit, accompagné
suspecter la conduite. Elle fait un séjour à Arras, pendant lequel le roi assiège Lille, qui fut prise le 21 août 1667. Pen
une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Mon
nie qui regardait madame de Montausier, celle de seconder les vues du roi , et lui en témoigna son mécontentement. On peut d
es, le marquis de Montespan se déchaîner contre sa femme et contre le roi . « Monsieur de Montespan, dit-elle, qui est un
femme, se déchaînant extrêmement sur l’amitié que l’on disait que le roi avait pour elle, allait par toutes les maisons fa
l manquait de conduite par ses harangues dans lesquelles il mêlait le roi avec des citations de la Sainte-Écriture et des P
sottises et les débitait agréablement ; il voulait faire entendre au roi , qu’au jugement de Dieu, il lui serait reproché d
it jeter par les fenêtres ; qu’elle avait été obligée d’en avertir le roi , qui le faisait chercher pour l’envoyer en prison
espan, au commencement de son éclat avec son mari, pour les amours du roi et l’asile que le roi lui-même lui donna, en choi
de son éclat avec son mari, pour les amours du roi et l’asile que le roi lui-même lui donna, en choisissant M. et madame d
es choses horribles. » Tous les détails de ce récit sont inexacts. Le roi ne donna point asile à madame de Montespan chez M
du marquis de Montespan depuis que sa femme, enivrée de la passion du roi , était devenue dédaigneuse et insolente pour ce m
duchesse de Montausier, comme complice de la séduction exercée par le roi sur sa femme. Il est fâcheux, ce me semble, que l
chronologique amène à la suite du premier éclat que fit l’intrigue du roi avec madame de Montespan et de la colère du mari,
n zèle et de son talent, aucune occasion de divertir et de flatter le roi , et qui enfin avait cela de particulier, qu’amant
adame de Montausier. Mademoiselle ne voulait pas, par respect pour le roi , paraître savoir ni ce que c’était que le prétend
yeux de cette femme respectable furent dessillés sur les relations du roi avec madame de Montespan ; qu’elle fut épouvantée
sier « qu’immédiatement après la mort de Madame (le 20 juin 1670), le roi et la reine allèrent à Saint-Cloud pour jeter de
alais-Royal pour rendre visite à Monsieur. La reine y laissa aller le roi , pour aller diner aux Carmélites de la rue du Bou
plus de celles qu’on divulgue. C’était ou ce devait être le secret du roi , de la reine, de madame de Montespan, de son malh
n grave incident de cette scandaleuse union, de ce double adultère du roi et de madame de Montespan62. Combien cette mort f
8 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
ses amis. — Madame Scarron concentrée dans l’éducation des enfants du roi . — L’inclination du roi pour elle commence à perc
on concentrée dans l’éducation des enfants du roi. — L’inclination du roi pour elle commence à percer. — Madame Scarron com
n commence à voir quelques amies. — Légitimation des trois bâtards du roi . Le commencement de l’année 1673 fut marqué par
rands changements dans la situation, dans l’esprit et le caractère du roi , et a confirmer l’ascendant qu’avaient pris sur l
s’est fait d’une manière qui peut laisser espérer d’autres grâces. Le roi vit l’état des pensions, il trouva 2 000 liv. pou
et mit 2 000 écus. » Il est évident que ce certain homme c’était le roi , et que celle des amies de madame Scarron, chez q
plutôt la crainte d’être soupçonnée d’avoir trop les bonnes grâces du roi que l’effusion de la reconnaissance qu’elle resse
ction continuelle ; pas un moment à donner à mes amis ; les bontés du roi ne sauraient me dédommager de toutes ces pertes. 
uce. La visite des deux ou trois amies suppose que le mystère dont le roi et madame de Montespan avaient voulu envelopper l
de brouilleries et de raccommodements entre madame de Montespan et le roi , entre madame Scarron et madame de Montespan. Dur
icissitudes, madame Scarron fera des progrès suivis dans la faveur du roi ainsi que dans l’estime et l’affection de la rein
de la reine. Tout cela s’explique par le résumé des faits passés. Le roi avait déclaré, en voyant la douleur que ressentai
sespéré. Enfin, madame de Montespan était informée de ces visites, le roi trouvait à qui parler quand il revenait chez elle
vait à qui parler quand il revenait chez elle. Voilà l’inclination du roi bien indiquée par ses empressements pour madame S
raciée par madame de Montespan, parce que je suis eu faveur auprès du roi . Il est constant, par une lettre de madame de Sév
5), « Elle rend compte à l’un et point à l’autre. On gronde l’ami (le roi ) d’avoir trop d’amitié pour cette glorieuse. » T
espan est tout ensemble l’accusation et la preuve du trop d’amitié du roi pour cette glorieuse de Scarron. Madame de Sévign
crètes des relations de la gouvernante avec madame de Montespan et le roi . Leur amitié est attestée par une lettre de madam
Sévigné à sa fille. Vers la fin de 1671, non seulement la bigamie du roi n’était plus un mystère, mais elle devint un titr
à ses enfants, par madame Scarron, avait contribué, dans l’esprit du roi , à la faveur qu’il leur accordait ; elle devait d
evait donc de la reconnaissance à la gouvernante qui plaisait trop au roi . Elle était placée entre cette reconnaissance et
Mais cet esprit aimable, ce ton de bonne compagnie pouvait étonner le roi dans madame Scarron, en qui il pouvait ne voir qu
été. » Cependant vient bien après l’approbation d’un homme tel que le roi  ; mais quel ridicule serait égal à celui de madam
9 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
XXXIII Année 1676 (suite de la huitième période). — Mot tendre du roi à madame de Maintenon. — Son départ pour l’armée.
reine son voyage à Bourbon. — Coïncidence de son retour avec celui du roi . — On reprend les anciennes habitudes. — Humeur d
e de Maintenon. — Explication entre elle et Madame de Montespan. Le roi languissait entre madame de Montespan dont il éta
d’une cour. D’un autre côté, madame de Maintenon ne promettait pas au roi le genre de plaisirs dont il avait le goût si vif
moqueries, par les imitations chargées ; mais elle faisait sentir au roi un intérêt de cœur, elle lui faisait pressentir d
se l’assurer. Cette sympathie, en s’exaltant dans leur âme, aidait le roi à concevoir le véritable amour où les puissances
aux idées de plaisir. Mais en attendant que l’avenir qui s’offrait au roi se réalisât, il lui fallait du plaisir, toujours
aisir n’est pas le bonheur sans cloute, mais il aide à l’attendre. Le roi s’abandonna donc à tous ses caprices, se livra à
l’ordre où les documents les présentent. Dans le mois de janvier, le roi eut l’occasion de dire un mot plus que galant à m
rait, elle se déclara pour Atys. Atys est trop heureux , répondit le roi , en citant un vers de la quatrième scène du deuxi
ait aller à Bourbon, n’irait pas ; ce qui persuadait que le retour du roi serait plus prompt qu’on n’avait cru. En effet, m
vre avec la femme coupable qu’un double adultère met dans les bras du roi  ? Verrons-nous l’impudence d’un côté, la résignat
mais je suis contente. Quanto lui parla fort du frère de Monsieur (du roi ), et si elle voulait lui mander quelque chose, et
celle-ci avait pour elle les affidés qui comptaient sur l’habitude du roi jugée invincible, l’autre ceux qui comptaient sur
sans bassesse et sans importunité. » Dans le même temps, que fait le roi  ? Il signale sa présence à l’armée de Flandre par
int-Germain. Le 8 juillet, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi arrive ce soir à Saint-Germain, et par hasard mad
emain, madame de Sévigné écrit à sa fille les détails de l’arrivée du roi  : « Le bon ami de Quanto avait résolu de n’arrive
nt que si son mari partait elle serait du voyage. » Au moment où le roi allait revenir de l’armée de Flandre et où la sai
ficulté : madame de Montespan, ajoutait-on, paraîtra-t-elle devant le roi sans préparation ? Il faudrait qu’ils se vissent
es inconvénients de la surprise. Sur ce principe il fut conclu que le roi viendrait chez madame de Montespan ; mais pour ne
plus graves de la cour seraient présentes à cette entrevue, et que le roi ne verrait madame de Montespan qu’en leur compagn
et que le roi ne verrait madame de Montespan qu’en leur compagnie. Le roi vint donc chez madame de Montespan, comme il avai
la correspondance qui, nonobstant le jubilé, s’était établie entre le roi et sa maîtresse. Aussi, dès le 27 juin, exprimait
les faire réussir. Il a déploré vingt fois avec moi les égarements du roi  ; mais pourquoi ne lui interdit-il pas l’usage de
fut la perte des espérances qu’elle avait déjà conçues de ramener le roi à une conduite plus conforme aux sentiments de re
. La place de précepteur de M. le dauphin l’avait familiarisé avec le roi , qui s’était plusieurs fois adressé à lui dans le
le cours de ses liaisons plus d’une fois ; il avait osé poursuivre le roi qui lui avait échappé. Il fit à la fin cesser tou
nts de cette année, 1680 et des précédentes, qui été l’inconstance du roi , la lassitude des continuelles avanies qu’elle lu
ustre un témoignage mérité de son heureuse influence sur le retour du roi à des habitudes régulières, pour l’attribuer excl
la partie souffrante, j’ai beaucoup pleuré. Elle en a rendu compte au roi à sa mode. Je vous avoue que j’ai bien de la pein
moi les oppositions qu’elle y trouve sans me haïr. Elle me redonne au roi comme il lui plaît, et m’en fait perdre l’estime.
On entrevoit ici l’aveu d’un peu de dépit causé par les variations du roi .) « Mais je ne vois rien qui nous défende de song
10 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
moral du quatrumvirat de Molière, La Fontaine, Racine et Boileau. Le roi était tout-puissant sur la nation par sa gloire,
qu’il faisait de sa gloire même : Molière était tout-puissant près du roi par le plaisir qu’il donnait à la cour, par la lo
4, dans La Renommée aux muses, Boileau, en 1665, dans son Discours au roi , avaient porté l’art de louer au plus haut degré.
ang. Les hommes de génie dans les lettres peuvent être courtisans des rois , et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans. Ils
les lettres peuvent être courtisans des rois, et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans. Ils peuvent être considérés comm
les plus éminents d’une république souveraine et puissante, dont les rois ont besoin ; la république des lettres, Voltaire
clarant qu’il l’eût faite à Corneille. Pour les hommes vulgaires, les rois sont des sources de fortunes particulières et rie
xviiie  siècle tenait pour maxime que c’était par l’amélioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort de
avec ceux de Louis XIII. Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu. Ils ont év
III. Sully et Montausier n’ont voulu plaire ni au roi guerrier, ni au roi galant et dissolu. Ils ont évité de déplaire sans
ni au roi galant et dissolu. Ils ont évité de déplaire sans raison au roi honnête homme ; ils ont voulu lui plaire même qua
vir utilement et honorablement. Nos quatre poètes ont voulu plaire au roi galant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’on
alant et magnifique ; ce fut leur tort. Ils n’ont pas voulu plaire au roi ambitieux et guerrier ; c’est leur mérite. Une ut
ges. Un de leurs artifices de courtisan fut de condamner les vices du roi par l’éloge de ses propres vertus. Tout cela est
pres vertus. Tout cela est louable. D’ailleurs désirer de plaire à un roi galant, mais vaillant et glorieux, est le faible
it du redoublement de faveur obtenu par l’Amphitryon, pour obtenir du roi la permission de jouer ce Tartuffe, prohibé par a
sion de jouer ce Tartuffe, prohibé par arrêt du parlement, et dont le roi lui-même avait refusé pendant deux années de perm
tisan quand il mettait dans la bouche du comte de Fiesque, parlant au roi , ce vers d’adulation inouïe : Jupiter prend de v
esse du monarque et essayé de la séduire. Il était sage conseiller du roi quand il lui montrait ses flatteurs à La Cour du
ucheron et le Lion ; la dissimulation des gens prudents à la cour des rois méchants, dans La Cour du Lion. Toute fable de La
maître. Boileau était courtisan quand il disait à Louis XIV : Grand roi , cesse de vaincre, ou je cesse d’écrire. Mais il
crire. Mais il était moraliste, et surtout moral, quand il disait au roi dans sa première épître : …………… Laissons là les
11 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
 Fontaine, Boileau et Racine, pour exalter les brillantes qualités du roi . — Ils favorisent le règne naissant de la galante
oi. — Ils favorisent le règne naissant de la galanterie. En 1662, le roi se ligue avec la Hollande pour l’invasion des Pay
tes de Versailles font oublier le carrousel de l’année précédente. Le roi fait concourir à leur éclat et à leur charme, la
court avec Molière, l’un en poète du roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. Le roi comble Molière de faveurs
en poète du roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. Le roi comble Molière de faveurs. En 1660, il fut avait
nfant du poète. Comment l’opinion publique contestera-t-elle à un tel roi le droit d’avoir une maîtresse, quand il y a peu
emmes qui ne désirassent de l’être ? Néanmoins, quand la maîtresse du roi ne fait pas scandale dans la société, la société
it pas scandale dans la société, la société est plus corrompue que le roi , parce que, en l’imitant, elle n’a pas comme lui
olitique, au lieu de l’être par les convenances morales. L’exemple du roi produisait donc un désordre pire que le sien, en
un accroissement de force par le concert des éloges que donnèrent au roi quatre poètes à jamais célèbres : Molière et La F
is dans la capitale, ils se lièrent avec Molière, valet de chambre du roi , fort aimé de ce prince, et dispensé de faire la
e premier par son ode aux Nymphes de la Seine, au sujet du mariage du roi  ; l’autre, par sa première satire, où il invite l
ar la combinaison de leurs efforts pour mériter la bienveillance d’un roi galant et la protection des femmes les plus sédui
atre amis, le seul à portée de connaître les secrètes dispositions du roi  ; La Fontaine, le plus répandu parmi les dames du
and monde, donnaient à leurs jeunes amis, l’un l’exemple de plaire au roi , l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaien
e plaire au roi, l’autre celui de plaire aux femmes qui plaisaient au roi  : ce qui ramenait toujours à plaire au roi. Moliè
x femmes qui plaisaient au roi : ce qui ramenait toujours à plaire au roi . Molière et Boileau avaient besoin de la protecti
roi. Molière et Boileau avaient besoin de la protection immédiate du roi  ; ils en avaient besoin pour le plus noble et le
thétique dont la sienne renfermait le secret ; tous avaient besoin du roi pour obtenir la vogue, objet ordinaire de l’ambit
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
huitième période). — Accroissement du nombre des enfants naturels du roi . — Maison, rue de Vaugirard, où madame Scarron s’
du roi. — Maison, rue de Vaugirard, où madame Scarron s’établit. — Le roi va la voir secrètement. — Faux bruits de sa gross
oi va la voir secrètement. — Faux bruits de sa grossesse. — Parole du roi qui indique un goût très vif pour madame de Scarr
Louvois, ou du moins n’entrait habituellement. Il est certain que le roi y allait quelquefois, au grand déplaisir de madam
bruit, ou que madame Scarron était grosse, qu’elle l’était du fait du roi , qu’elle avait fait cet affront à madame de Monte
ait fait cet affront à madame de Montespan, ou qu’après avoir cédé au roi , dans l’espérance de supplanter madame de Montesp
ance de supplanter madame de Montespan, elle avait été déçue ; que le roi ayant passé sa fantaisie, était retourné à madame
retourné à madame de Montespan avec plus d’ardeur qu’avant, et que le roi avait donné à la belle abusée une maison pour y c
et qu’elle cachait sa honte et son ingratitude dans une maison que le roi lui donnait en attendant qu’elle allât expier sa
rossesse était une calomnie. Mais il reste cette particularité que le roi avait décidément jeté des regards amoureux sur ma
e madame de Montespan en avait déjà de l’inquiétude et en marquait au roi . La lettre qu’on vient de lire chargeait madame d
exerçait sur la bienveillance de madame de Montespan et sur celle du roi . Quand elle dit : ceux qui attribuent ma retrait
augirard, c’est-à-dire en 1672, au lieu de la prétendue prévention du roi contre madame Scarron, on voit son inclination bi
, dont les accès de jalousie sont des accusations d’intrigue entre le roi et madame Scarron, se défiait de ses visites clan
défiait de ses visites clandestines, et qu’en rentrant chez elle, le roi trouvait à qui parler. Ajoutez cet autre fait rap
comme une mère tendre, et beaucoup plus que la véritable. Sur quoi le roi dit, en parlant de madame Scarron : Elle sait bie
romanesque, ne peuvent aller jusqu’à méconnaître que cette parole du roi fait époque dans l’histoire de ses relations avec
rron dans l’expression de son chagrin, cet accent qui alla au cœur du roi , ne sortît du cœur de la gouvernante dont la doul
tons-nous aux conséquences que le fait a dû amener. Si les paroles du roi ne prouvent pas en lui réveil d’un sentiment nouv
madame la duchesse venait de soulager. Dans le mois de septembre, le roi donne le gouvernement d’Amersfort au frère de mad
à d’Aubigné une lettre qui respire la reconnaissance, l’amour pour le roi , et le sentiment de la faveur toute particulière
chemin à autre chose. Faites donc de votre mieux pour le service d’un roi qui, comme homme, le mérite. Je vous crois encore
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
ne histoire des Illustres Françoises ; la Partie de chasse, à côté du Roi & du Meûnier, Piece Angloise ; & le Galan
l’Auteur, est imitée d’une piece Angloise traduite sous ce titre : Le Roi & le Meûnier de Mansfield, Conte dramatique.
de nous conduire hors de ce bois. Ils s’enfoncent dans le bois. Le Roi , seul, dit : Non, non : ce ne peut être ici une r
que le moindre paysan, ni marcher aussi bien que lui. Qu’est-ce qu’un Roi  ? N’est-il pas plus éclairé qu’un autre homme ? N
e seul agisse. Le Meûnier court au bruit du coup de fusil, saisit le Roi au collet, le prend pour le braconnier qui a tiré
qui a tiré, le traite de coquin, de menteur, lui demande son nom. Le Roi , qui n’est pas accoutumé, ni à de pareilles épith
thetes, ni à de pareilles questions, lui dit qu’il est de la suite du Roi , & qu’il ne ment jamais. Le Meûnier est surpr
la maison paternelle. Les amants projettent de demander vengeance au Roi la premiere fois qu’il chassera dans ce canton. R
t-on ; il est sorti pour arrêter le coquin. Le Meûnier arrive avec le Roi qu’il croit toujours un Seigneur de la Cour, le p
là... vous m’entendez, si vous avez quelque espérance de réussir. Le Roi . Vous ne songez guere que je suis Courtisan, à ce
culieres à faire, & je veux croire que vous en êtes la preuve. Le Roi . Passons, passons : je n’aime point à être flatté
re description que tu puisses nous faire ? Richard. Oui, mon pere. Le Roi . Comment, Richard, vous êtes satyrique, à ce que
es arrêtent & les emmenent. (La scene est dans le moulin.) Le Roi est à table avec toute la famille du Meûnier, on
i est à table avec toute la famille du Meûnier, on boit à la santé du Roi  : la Meûniere fait des façons que le Meûnier désa
du Roi : la Meûniere fait des façons que le Meûnier désapprouve : le Roi est de son avis, & dit : Je pense comme vous.
e la vraie piété ; ceux-là, toute sincérité & toute bonne foi. Le Roi enchanté se livre à la joie avec ses hôtes, &
’ouvrage. Puisqu’un Meûnier est si heureux, qui diantre voudroit être Roi  ?   Peggy arrive ; le Meûnier est surpris : elle
Lord leur a fait ; ils demandent à leur hôte sa protection auprès du Roi , qui la leur promet. Les Gardes ont pris, disent-
qui la leur promet. Les Gardes ont pris, disent-ils, des coquins : le Roi reconnoît ses Courtisans, rit du titre qu’on leur
our : le Meûnier & toute sa famille restent dans l’étonnement. Le Roi dit à Milord Lurewell, qu’il est charmé de le voi
e faire paroître un témoin irrévocable. Peggy se montre, fait voir au Roi les lettres que Milord lui a écrites pour la sédu
faite : Milord traite tout cela de petite affaire de galanterie. Le Roi . Une petite affaire, Milord ! dites une affaire b
jesté considérera mon rang, & ne m’obligera point à l’épouser. Le Roi . Votre rang, Milord ! La grandeur qui s’abaisse à
r justice, épouser celle que vous avez injuriée. Peggy, aux genoux du Roi . Que mes larmes, Sire, soient mes seuls remerciem
supplie donc Votre Majesté de ne lui point donner un pareil ordre. Le Roi . Levez-vous, & écoutez-moi. Milord, vous voye
offensé un amour si généreux ! Le Meûnier se prosterne aux genoux du Roi pour le remercier ; le Roi lui fait présent de so
x ! Le Meûnier se prosterne aux genoux du Roi pour le remercier ; le Roi lui fait présent de son épée, le nomme Sir, &
un revenu de mille marcs d’argent : le Meûnier reçoit les faveurs du Roi avec plaisir, parcequ’il n’a fait aucune bassesse
ans la Galerie des Réformés, au bout de laquelle est l’antichambre du Roi .) Acte I. Dans cet acte l’Auteur peint au natur
rt à lui, le trouve bien chagrin de n’avoir pu se jetter aux pieds du Roi , comme il l’avoit projetté, pour lui demander jus
sur la scene ; ils se sont égarés, il est nuit. Sully tremble pour le Roi  : Concini est piqué de ne pouvoir aller mettre fi
ennent la fuite dès qu’il parle. Le Meûnier Michaud accourt, prend le Roi pour un Braconnier, l’arrête, le traite de coquin
ui lui gagna tous les cœurs ; se dit un petit Officier de la suite du Roi , lui demande une retraite pour la nuit. Michaud l
les droits de l’hospitalité. On se met à table, on boit à la santé du Roi , on chante des couplets qui lui peignent l’amour
isément dans ce temps-là avec Sully & Bellegarde : ils nomment le Roi , aux pieds duquel le Meûnier tombe avec toute sa
lui reproche son crime. Le Marquis avoue qu’Agathe est vertueuse : le Roi le condamne à faire une rente de deux cents écus
ant pour Lucas & Cateau : Sully applaudit à cette générosité : le Roi veut rester l’ami de Michaud : tout le monde béni
3. Cour de Justice pour les Débiteurs. 44. Tout le monde sait que le Roi & le Fermier de la comédie italienne est imit
14 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
XIV. Quand un peu de terre eut couvert la marquise de Rambouillet, le roi ne laissa pas à la duchesse de Montausier le temp
e pour avoir, dit Saint-Simon, fait murer une porte secrète par où le roi se rendait de nuit dans la chambre des filles de
é à madame de Navailles, si glorieusement chassée pour avoir fermé au roi la porte des visites nocturnes, est absolument dé
tait de nature à motiver la disgrâce et non à la rendre glorieuse. Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre
d’Espagne, pour informer la reine de France, sa fille, des amours du roi avec madame de La Vallière. L’imputation fut reco
 ; mais personne à la cour n’était juge des preuves sur lesquelles le roi se décida au renvoi de madame de Navailles ; bien
Espagne était supposé instruire la reine de France de l’infidélité du roi . Le comte de Guiche glissa cette lettre dans le l
de ses femmes, qui, au lieu de la lui remettre, la porta au roi60. Le roi , très irrité, demanda à Vardes, qu’il traitait av
délité conjugale. Vardes, qui était le coupable, appuya le soupçon du roi , et le roi ne douta pas qu’il ne fût bien fondé.
ugale. Vardes, qui était le coupable, appuya le soupçon du roi, et le roi ne douta pas qu’il ne fût bien fondé. « Cette ca
étaient les plus honnêtes gens de la cour. Cela était vrai ; aussi le roi fut-il détrompé à la suite, et ne laissa-t-il pas
e issue de main de courtisan, avec de telles circonstances, que ni le roi , ni les personnes instruites de ses motifs, ne po
e La Rochefoucauld. Boileau publia dans le même temps son Discours au roi , dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs
eurs écrits. Molière obtint pour sa troupe le brevet de comédiens du roi , au lieu du titre de troupe de Monsieur. Il obtin
15 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
Chapitre XXVII Année 1671 (huitième période). — Séparation du roi et de Madame de Montespan sous prétexte de religi
ou de mai 1671, fait connaître un incident survenu dans les amours du roi et de madame de Montespan. « Ce que vous me deman
lution, elle en a été extrêmement surprise ; elle s’en est plainte au roi , qui très surpris lui-même, n’a pas voulu condamn
nt de force, a fait venir si à propos la gloire et la religion que le roi , à qui il ne faut que dire la vérité, s’est levé
en. Toute la cour est chez madame de Montausier. Reste à savoir si le roi partira pour la Flandre sans dire adieu. Ce jour-
impatience84 ». Rien ne m’a appris ce qui était arrivé au départ du roi pour l’armée de Flandre. Mais ceci un fait généra
amants ne fut pas longue. Toutefois, l’accès de piété, éprouvé par le roi , plus vivement que par madame de Montespan, était
arquèrent si longtemps le refroidissement de son amour. Le respect du roi très chrétien pour la religion et le soin de sa g
où le crédit de son ennemie était attaquable et peut-être le cœur du roi accessible. Une autre circonstance est remarquabl
lus dit, au sujet de la première espérance de conversion que donna le roi , que madame de Montausier avait aussi contribué à
imations de ceux-ci comme à peu près équivalentes à la légitimité. Le roi avait légitimé les enfants qu’il avait de madame
nnes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suiv
pour recommandation près de la favorite et les bonnes dispositions du roi . On ne peut douter de la part qu’eut madame Scarr
près elle beaucoup d’autres ont confondu cette première séparation du roi et de madame de Montespan, avec une autre plus éc
te le 15 novembre de cette année. 2º Elle est antérieure au départ du roi pour l’armée de Flandre, qui eut lieu à Saint-Ger
16 (1871) Molière
and bonheur, de commencer avec Louis XIV, profitant de la jeunesse du roi , de ses loisirs, de ses amours. Jean-Baptiste Poq
de la grande ville. On appelait, naguère, M. le duc de Beaufort : le Roi des halles, et le sobriquet ne déplaisait pas au
alles, et dans la boutique de son père, valet de chambre-tapissier du roi . C’était déjà de la bourgeoisie : entrer chez le
bre-tapissier du roi. C’était déjà de la bourgeoisie : entrer chez le roi , avoir bouche en cour, avec trois cents livres de
te à Paris ; le voilà directeur de comédies et de comédiens. Le jeune roi est absent, la cour marche à sa suite, ils vont a
deux sexes, honorés à la ville, écoutés à la cour, étaient restés les rois de la mode. Aussi bien, quel fut leur étonnement
t à la bourgeoisie. Il fut très applaudi, très écouté ; mais le jeune roi , ramenant l’aimable reine et la paix dans Paris e
ureux, qui permit à Molière d’adresser un placet à Monsieur, frère du roi , disant : que lui et sa troupe représentaient ses
it sous le fard sa lente agonie ; il ne trompait personne, excepté le roi jeune et superbe, et qui ne pensait pas que l’on
e roi jeune et superbe, et qui ne pensait pas que l’on pût mourir. Le roi se tenait debout, appuyé sur le dos de la chaise
ais-Royal aurait pu se faire sons de meilleurs auspices, mais déjà le roi savait le nom de son poète. À la cinquième représ
Garcie ; on n’a jamais songé à le reprendre, non plus que Mirame. Le roi se souvint du poète ! Il eût cherché vainement au
blement chargé de la haine publique », disait le cardinal de Retz. Le roi lui fit l’honneur de le pleurer tout un jour : ma
etites tyrannies qui l’entouraient ; grâce à Mazarin : il laissait un roi riche au milieu d’une noblesse appauvrie, et par
au milieu d’une noblesse appauvrie, et par conséquent dépendante. Ce roi -là, très intelligent, se servit tout d’abord de s
e Richelieu par la hache. Ainsi s’établit, entre le poète et le jeune roi , on dirait aujourd’hui « une entente cordiale »,
es devait s’accomplir toute sa destinée. Il se hâtait de vivre, et le roi se bâtait d’utiliser son génie au profit de ses p
s maris fut, tout d’abord, la revanche éclatante de Don Garcie, et le roi , cette fois, s’amusa d’un bout à l’autre de la co
de ces aimables leçons. Monseigneur le duc d’Orléans, frère unique du roi  ; madame Henriette, et la reine et le roi, toute
d’Orléans, frère unique du roi ; madame Henriette, et la reine et le roi , toute la jeune cour, qui attend patiemment à Sai
e reine, un peu sérieuse, et se tenant à l’écart des tumultes dont le roi était entouré. Rien de plus beau que monseigneur
aient aux moins clairvoyants la tendresse et les soins de sa mère. Le roi ne touchait pas encore à la grandeur dont il fit
et prudent. Qui encore ? M. Colbert, se cachant dans l’ombre ; et ce roi du moment, M. Fouquet, superbe, intelligent, plei
cour, pour s’occuper comme il l’eût fallu de ces trois hommes dont le roi prenait parfois les conseils. En revanche, on n’a
inal de Mazarin, d’un esprit simple et doux, mais agréable, aimant le roi d’une grande amitié, et lui parlant librement ; s
avait espéré quelque temps qu’elle serait reine de France ( vous êtes roi , vous m aimez, et je pars ) : il fallut renoncer
’été, sous les ombrages de Saint-Cloud, ses préférences pour le jeune roi … le roi, dans le lointain, l’écoutait ! On faisai
us les ombrages de Saint-Cloud, ses préférences pour le jeune roi… le roi , dans le lointain, l’écoutait ! On faisait aussi
prodigieux que leur hôte magnifique avait jeté sur leur toilette, le roi , imposant silence à sa haine, contemplait un port
e montraient naïfs, sincères et tout joyeux ces. fâcheux, auxquels le roi lui-même ajouta plus tard M. de Soyecourt. Ainsi,
d M. de Soyecourt. Ainsi, cette fois Molière eut un collaborateur, le roi lui-même, et Molière eut l’honneur de s’en vanter
l ne fallait rien moins que la volonté, disons tout, la complicité du roi lui-même, pour mettre au jouir un pareil monstre,
la flatterie à son égard, que les courtisans vous raconteront que le roi fit déjeuner Molière à sa table, et le servit de
ire à la sécurité de son mariage, au milieu d’une cour, où régnait un roi de vingt-cinq ans, parmi la fleur de la noblesse
ands que chez les petits. Il disait cela, songeant à lui-même, et le roi , le lendemain, sans pitié pour sa fatigue, lui co
ions supprimée, et qu’il fallait laisser faire à Benserade. Ainsi, le roi ne tenait nul compte des chefs-d’œuvre. Il oublia
ers de Britannicus qui, dit-on encore aujourd’hui, avaient corrigé le roi de danser en public : Il excelle à conduire un c
ut prendre le voile à Chaillot, sous la parole ardente de Bossuet. Le roi , qui déjà passait à d’autres amours, se consola b
gleterre, les brèves amours de l’Angleterre et de la France. Alors le roi commanda à Molière un divertissement intitulé La
opres’ souffrances, et s’amusant des plus tristes pronostics. Mais le roi et ses amis bien portants, et madame de Montespan
qu’il fût enterré sans prières, sans cérémonies et sans honneurs. Le roi , ingrat comme tous les rois, s’inquiéta peu du gr
ères, sans cérémonies et sans honneurs. Le roi, ingrat comme tous les rois , s’inquiéta peu du grand poète qui ne pouvait plu
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
ernante de M. le Dauphin. — Mademoiselle de La Vallière, maîtresse du roi . Dans le commencement de cette période, l’esprit
lle y succombera quelques années plus tard, victime d’une perfidie du roi et de sa maîtresse. Mais son malheur même aura ac
sée, avait épousé le connétable Colonna. Nous verrons le sacrifice du roi , célébré à la suite par Racine dans sa tragédie d
Des fêtes magnifiques et continuelles signalèrent le mariage du jeune roi . Le 9 mars 1661, et elles sont suspendues par la
goût fêtés par les précieuses. Le 1er avril 1661, Monsieur, frère du roi , épouse Henriette d’Angleterre, et les fêtes, les
s les femmes qui vous hantent, ce sont elles qui vous déshonorent. Le roi négligea pour Henriette la jeune reine qui était
la France un héritier de la couronne : grand événement qui imposa au roi une obligation sérieuse ; c’était de nommer une g
adé que la France voyait sans scandale des maîtresses attitrées à ses rois , et regardait l’usage qui les avait introduites c
i cette phrase dans une vie de Louis XIV : « Le 1er novembre 1661, le roi nomme pour gouvernante de M. le Dauphin, une des
ées contre les dames de Rambouillet étaient fondées. Si la liaison du roi et de Madame fut très intime, elle fut du moins t
e, elle fut du moins très courte. Madame, disent les uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, le roi t
les uns, trompait le roi pour le comte de Guiche. Selon d’autres, le roi trompait Madame pour mademoiselle de La Vallière,
e, vers le milieu de la grossesse de la reine, commença l’intimité du roi avec madame de La Vallière. C’était certainement
18 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
a littérature de son temps. Si l’on veut dire simplement que le grand roi a été animé d’intentions excellentes à l’égard de
istance. Ce que nous contestons, c’est la part que l’on veut faire au roi dans la gloire littéraire du XVIIe siècle, de ce
ce se souviendra avec plaisir que, sous le règne du plus grand de ses rois , a fleuri le plus grand de ses poètes. » Eh ! mon
uis plusieurs aimées, quand Louis XIV parut. Mazarin léguait au jeune roi , avec la France respectée au dehors et tranquille
e Lyonne, Louvois1, Colbert. On sait qu’en recommandant ce dernier au roi , Mazarin mourant disait : « Je crois m’acquitter
uère cette initiative personnelle qu’on se plaît à attribuer au grand roi . Tous ces hommes, qui ont entouré de tant d’éclat
ce qui a fait la grandeur du règne, ni l’illustration personnelle du roi . Si son initiative est au moins fort contestable
oit-on considérer comme des jeunes gens de quelque espérance, dont le roi aurait assuré l’avenir en encourageant leurs débu
de Bossuet, pour l’éducation du dauphin, que se réduit l’influence du roi sur ce grand écrivain. Pourquoi ne soutiendrait-o
IV commença à régner. Qu’héritier d’une charge de valet de chambre du roi il ait été reçu avec bienveillance par Louis XIV,
eurs au Misanthrope et au Tartufe, tout cela est vrai. Que de plus le roi ait accordé à ce poète, qui était en même temps s
comme il est ridicule de s’en extasier2. Le plus grand service que le roi ait rendu à Molière et aux lettres consiste en ré
’en aurait pas permis la représentation. Il faut encore savoir gré au roi d’avoir permis à Molière d’attaquer les ridicules
d’uniformité décente et polie. Cet effacement des individus devant le roi ou la nation pouvait être un bien dans la société
es opinions dominantes, officielles et approuvées. On sait combien le roi goûtait peu ce bel-esprit chimérique, et la corre
ondance de Fénelon prouve qu’il n’était guère plus juste à l’égard du roi . L’aversion que Fénelon éprouvait pour le système
uence d’antipathie : n’a-t-on pas insinué que c’est aux faiblesses du roi que nous devons les plus beaux sermons de Bossuet
in. Rien ne prouve d’ailleurs qu’il ait eu le moindre rapport avec le roi . Quant à Boileau, qui s’était déjà, comme Racine,
r de cet entretien qui lui valut les premières faveurs qu’il reçut du roi , une pension de deux mille livres, — sa première
plorable que celle que présentent les vingt dernières années du grand roi . En prose, Fontenelle ; en poésie, Jean-Baptiste
t, qu’en faut-il conclure ? C’est que l’influence littéraire du grand roi a été ou nulle ou fatale. Je sais que cette concl
personne. Sans remonter plus haut que Henri IV, nous trouvons que ce roi , de peu généreuse mémoire, pensionnait déjà des g
eux que la prudence de Descartes ne rassurait point. Louis XIV devenu roi , Colbert eut l’idée de donner des pensions à tous
n’avait pas peu contribué, Colbert crut qu’il était convenable que le roi se chargeât de cette portion de son héritage, et
avec cette étiquette : « C’est ici le dernier argent que j’ai reçu du roi . Aussi depuis ce temps n’ai-je jamais dit du bien
ière était déjà célèbre9. Il reste donc prouvé que les libéralités du roi ont pu récompenser les écrivains que l’opinion pu
s étrangers, et le reste en gratifications. Il est vrai qu’en 1673 le roi s’avisa envers les académiciens d’une générosité
té à proportion beaucoup plus libéral envers les lettres que le grand roi . Les gouvernemens seraient moins généreux qu’il n
c, s’est aussi grossièrement trompé que le grand ministre et le grand roi . Plus judicieux dans ses affections, il est aussi
ore son père Letellier. 2. Il n’est pourtant pas bien certain que le roi ait apprécié comme il le devait le génie de Moliè
répondit Louis XIV. Molière, comme Lulli, contribuait aux plaisirs du roi , et c’est surtout à ce point de vue égoïste que L
ses regrets. « Il n’y a pas un an, écrivait Grimarest en 1706, que le roi eut occasion de dire qu’il ne remplacerait jamais
te de faveur : c’était quelque chose que de réussir à amuser le grand roi . On a bien souvent rappelé l’anecdote de Louis XI
e Scaramouche, par le sieur Angelo Constantini, comédien ordinaire du roi dans sa troupe italienne, 1698, chap. 25. L’ouvra
uche la distance était plus grande encore, et il ne semble pas que le roi l’ait toujours bien mesurée. Ce qui fait peu d’ho
t-il : il me fera plaisir. » Ce fut à la reine qu’on le dédia, car le roi mourut entre deux. » Tome III, p. 71. 8. Ménagi
ept ans, et Molière quarante. Quant à Boileau et à Racine, en 1677 le roi les nomma ses histioriographes aux appointemens d
19 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
èches à prendre des moineaux et qui était devenu son favori, le jeune roi secoue l’autorité de sa mère. Accusée de honteuse
t pour n’avoir pas voulu prier Dieu. Louis avait neuf ans et il était roi . Les historiens ont-ils pu croire un tel fait san
r jeunesse ne les empêchait pas de vivre ensemble très froidement. Le roi eut successivement deux passions assez vives, mai
onnable de penser que l’état d’humiliation où la première jeunesse du roi fut tenue par sa déraisonnable mère, lui rendait
orce et de leur gloire ? Quelle que fût la cause de l’indifférence du roi pour la reine, Anne n’eut pas moins le droit de s
ensée. Elle a été soupçonnée de s’être entendue avec Gaston, frère du roi , pour le détrôner, et d’être convenue avec ce pre
de remarquer que le trouble et le désordre étaient dans la maison du roi comme dans l’État, et que la manière de vivre ado
ait fait remarquer, dès l’âge de quinze ans, par une longue épitre au roi , ouvrage de jeune homme, mais où, parmi les antit
Bertrand, sous celui de secrétaire du cabinet, et ensuite lecteur du roi . Henri IV commanda à Malherbe de se tenir près de
val à son service. Racan commença par être page de la chambre du même roi . Mainard était secrétaire de la reine Marguerite
d’Orléans. Voiture commença par se faire poète de Monsieur, frère du roi , qui lui confia d’importants emplois : il le fut
, forcé par S. M., il fut contraint d’en exécuter le commandement. Le roi , se voyant pris : Je vois bien, dit-il, qu’il fau
ns, les personnes qui devaient aux autres l’exemple du respect. « Le roi étant hier après dîner aux Tuileries, dit qu’il b
es ; M. de Souvray et le prince burent de furie de ces bouteilles. Le roi arrivant incontinent après, demanda s’il y avait
e celui qui faisait l’essai le fit en l’autre verre ; de sorte que le roi , quelque montrance que fît M. de Souvray, que le
sorte que le roi, quelque montrance que fît M. de Souvray, que le feu roi son père buvait même avec les moindres soldats, i
ouvray fit aussi sa plainte. Les conclusions furent au désavantage du roi  ; mais elles ne furent point exécutées. » 20.
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
ucation. — Son mariage avec Scarron. — Naissance de son amour pour le roi . Nous touchons à la fin de cette guerre élevée
ictoire paraît vouloir se décider pour la première, mais l’exemple du roi , et le désordre de la cour, et les habitudes géné
rdaloue a tonné le jour de Noël 1687, dans un sermon prêché devant le roi , qui le lendemain exila plusieurs jeunes gens de
pagnie se confondent avec l’histoire des mœurs de la cour et celle du roi lui-même. Il est, ce me semble, curieux de savoir
t été trop heureux si l’ambition des ministres n’eut jeté l’esprit du roi dans une extrémité opposée ; je veux dire dans l’
e la nourrir ; devient à quarante-cinq ans l’amie, la confidente d’un roi galant, parvient à le détacher de ses maîtresses,
ndre la place d’aucune, et à quarante-huit ans devient la femme de ce roi , plus jeune qu’elle de trois ans. La marche d’une
tère, rendu à la condition des autres hommes, qui abusent de ce grand roi au point qu’on le voit, et qui ne peuvent se sati
puissant roi de l’Europe. La première fois que madame Scarron vit le roi , elle fut frappée de sa beauté, de son air de gra
madame de Villarceaux. Lorsqu’elle y vient à parler de la personne du roi , elle remplit trois pages de détails. Ces détails
en 1666, à la mort de cette princesse. Elle en sollicita vainement du roi la continuation par des placets que rédigeait l’a
an la détourna de son dessein, et se chargea de faire réussir près du roi la demande d’une pension. La pension fut rétablie
par la protection de madame de Montespan. Madame Scarron, annoncée au roi comme une femme agréable, fut admise à lui faire
omme une femme agréable, fut admise à lui faire ses remerciements. Le roi lui dit ces paroles qui me paraissent dignes de r
u de moi a raison, que madame de Scarron a plu très sensible me ni au roi dans sa première visite ; que le compliment qu’il
à lui céder. De son côté, madame Scarron dut être émue des paroles du roi , de ces paroles qui ne purent être proférées sans
able qu’elle ne les avait pas entendues sans émotion ; déjà la vue du roi l’avait frappée et peut-être disposée à un sentim
entiment profond. On peut, je crois, regarder la première entrevue du roi et de madame Scarron comme l’époque de la naissan
ersant les nombreuses intrigues de galanterie, même d’amours, dont le roi fut occupé dix années. En 1666, quand madame Scar
nnées. En 1666, quand madame Scarron eut sa première entrevue avec le roi pour le remercier de sa pension, elle était âgée
t le plus délié. Telle était madame Scarron quand elle reçut du jeune roi la réponse galante dont il me semble qu’il serait
qu’il faut penser d’un moment de froideur témoignée plus tard par le roi à madame Scarron. 72. Ce travail n’a pas été de
la terre. La Fosse, qui sommeillait, lui demanda ce qu’il disait. Le roi , qui avait entendu d’Aubigné, dit : Vous n’entend
21 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
Poquelin ; il était Parisien, fils d’un Valet de Chambre Tapissier du Roi , et avait été reçu dès son bas âge en survivance
protection, et le titre de sa Troupe, le présenta en cette qualité au Roi et à la Reine Mère. Ses compagnons qu’il avait la
araître devant leurs Majestés et toute la Cour, sur un Théâtre que le Roi avait fait dresser dans la Salle des Gardes du vi
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté
nsieur de Molière une occasion nouvelle d’avoir recours aux bontés du Roi , qui lui accorda la Salle du Palais Royal, où Mon
s esprits. Son exercice de la Comédie ne l’empêchait pas de servir le Roi dans sa Charge de Valet de Chambre où il se renda
it ses Comédies était si souvent employée pour les divertissements du Roi , qu’au mois d’Août 1665 Sa Majesté trouva à propo
ltesse Royale s’applaudit du choix qu’il avait fait d’eux, puisque le Roi les trouvait capables de contribuer à ses plaisir
son estime. La Troupe changea de titre, et prit celui de la Troupe du Roi qu’elle a toujours retenu jusques à la jonction q
inua de donner plusieurs Pièces de Théâtre, tant pour les plaisirs du Roi que pour les divertissements du public, et s’acqu
travailler avec une très grande précipitation, soit par les Ordres du Roi , soit par la nécessité des affaires de la Troupe,
mimum fingere sa va negat. Après la mort de Monsieur de Molière, le Roi eut dessein de ne faire qu’une Troupe de celle qu
bout de la rue Guénégaud, toujours sous le même titre de la Troupe du Roi . Les commencements de cet établissement ont été h
n d’une manière si satisfaisante pour le Public, qu’enfin il a plu au Roi d’y joindre tous les Acteurs et Actrices des autr
t le titre de la seule Troupe Royale ont été réunis avec la troupe du Roi le 25 Août 1680 cela s’est fait suivant l’Ordre d
lus présentement dans Paris que cette seule Compagnie de Comédiens du Roi entretenu par sa Majesté : Elle est établie en so
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
et qui exerçaient pour l’instruire un indigne espionnage, fatigua le roi de ses emportements. Femme d’un esprit médiocre,
t médiocre, la reine excusait ces emportements par les infidélités du roi , le roi excusait ses infidélités par les emportem
re, la reine excusait ces emportements par les infidélités du roi, le roi excusait ses infidélités par les emportements de
s pures et décentes, de partager le dégoût général pour les amours du roi , qui n’avaient plus l’excuse de la jeunesse. Rien
arquis de Pisani, son père, et qui était indignement persécuté par le roi , follement l’amoureux de la femme qu’il lui avait
qui veille aux barrières du Louvre                N’en défend pas nos rois  ? Racan, dit Boileau, avait plus de génie que Ma
i avaient été jusqu’à jeter dans l’esprit de Marie de Médicis, que le roi voulait se défaire d’elle, et étaient parvenus à
bre. » 3. Sully dit un jour au prince de Condé qui se plaignait du roi  : « Je vous ai entendu reconnaître plusieurs fois
VIII, pag. 143. L’Écluse, t. V, pag. 282, cite en note une réponse du roi au reproche la tyrannie que lui faisait le prince
ez point. » Ces paroles se rapportent à la cassation ordonnée par le roi , d’un arrêt qui déclarait enfant adultérin le pri
qui, comme la reine, était jalouse de Charlotte de Montmorency dit au roi en bouffonnant : « N’êtes-vous pas bien méchant d
à intriguer près d’elle. On a cru qu’elle répondait aux sentiments du roi . Il écrivit un jour à Sully : « Le prince fait le
première se vengeait par des sarcasmes. « Vous voulez, disait-elle au roi avant le mariage, la marier à votre fils (car vou
l l’était), pour la lui enlever. »Après le mariage, elle disait :« Le roi a voulu abaisser le cœur au prince de Condé et lu
aient furieux. On lit dans les Mémoires de Sully, qu’après la mort du roi le prince « le Condé écrivit à la reine : Vous sa
commune. » (Ibid.) Le prince de Condé emmena sa femme à Bruxelles. Le roi entra en fureur ; il voulait faire la guerre à l’
t sa femme à Bruxelles. C’est trois mois après cette sommation que le roi est tué par Ravaillac. On lit dans l’Histoire uni
surprise et assez affligée de la mort funeste d’un de nos plus grands rois . » Ce mot pas assez surprise laisse à douter si e
23 (1739) Vie de Molière
Son père, Jean-Baptiste Poquelin, valet de chambre tapissier chez le roi , marchand fripier, et Anne Boutet, sa mère, lui d
. Ses parents obtinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi  ; mais son génie l’appelait ailleurs. On a remarq
servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi . Il suivit Louis XIII dans Paris. Sa passion pour
s de Monsieur frère unique du roi Louis XIV ; Monsieur le présenta au roi et à la reine mère. Sa troupe et lui représentère
s Majestés la tragédie de Nicomède, sur un théâtre élevé par ordre du roi dans la salle des gardes du vieux Louvre. Il y av
mède, s’avança sur le bord du théâtre, et prit la liberté de faire au roi un discours, par lequel il remerciait Sa Majesté
arces après de grandes pièces était perdue à l’hôtel de Bourgogne. Le roi agréa l’offre de Molière, et l’on joua dans l’ins
ices en général ; et il eût succombé sous ces accusations, si ce même roi , qui encouragea et qui soutint Racine et Despréau
elle de pareille somme d’aujourd’hui. Le crédit qu’il avait auprès du roi , paraît assez par le canonicat qu’il obtint pour
s’appelait Mauvilain. Tout le monde sait qu’étant un jour au dîner du roi  : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière ; q
sait qu’étant un jour au dîner du roi : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière ; que vous fait-il ? — Sire, répondit M
r le mariage de Louis XIV, M. Colbert lui envoya cent louis au nom du roi . Il est très- pour l’honneur des lettres que Moli
onnu par ses intrigues galantes, à refuser la sépulture à Molière. Le roi le regrettait ; et ce monarque, dont il avait été
rante fois de suite, quoique dans l’été, et pendant que le mariage du roi retenait toute la cour hors de Paris. C’est une p
x, Comédie en vers et en trois actes, représentée à Vaux devant le roi , au mois d’Août,  et à Paris sur le théâtre du Pa
Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la reine mère, dans sa maison de Vaux, aujou
vrai, comme le prétend Grimarest, auteur d’une vie de Molière, que le roi lui eût alors fourni lui-même le caractère du cha
même le caractère du chasseur. Molière n’avait point encore auprès du roi un accès assez libre : de plus, ce n’était pas ce
rince qui donnait la fête, c’était Fouquet ; et il fallait ménager au roi le plaisir de la surprise. Cette pièce fit au roi
fallait ménager au roi le plaisir de la surprise. Cette pièce fit au roi un plaisir extrême, quoique les ballets des inter
célèbre dans les lettres, composa le prologue en vers à la louange du roi . Ce prologue fut très-applaudi de toute la cour,
e, quelque temps après, Molière donna cette pièce à Saint-Germain, le roi lui ordonna d’y ajouter la scène du chasseur. On
. Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier devant le roi de plusieurs calomnies, et en partie pour répondr
, Représentée le 7 Mai 1664, à Versailles, à la grande fête que le roi donna aux reines. Les fêtes que Louis XIV donna d
l le 22 du même mois. L’Amour médecin est un impromptu, fait pour le roi en cinq jours de temps : cependant cette petite p
te, pastorale héroïque Représentée à Saint-Germain-en-Laye pour le roi au Ballet des Muses, en décembre 1666. Molière n
e 1666. Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie ; le roi se contenta de ces deux actes dans la fête du Bal
s trois premiers actes avaient été représentés à Versailles devant le roi le 12 mai 1664. Ce n’était pas la première fois q
le zèle de ses amis aux cabales naissantes de ses ennemis, obtint du roi une permission verbale de jouer Le Tartuffe. La p
temps, Molière fut délivré de la persécution ; il obtint un ordre du roi par écrit de représenter Le Tartuffe. Les comédie
dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du roi , quoique mal amenées, étaient nécessaires pour so
artuffe, sous lequel ses impostures étaient supposées être connues du roi . À cela près, la pièce était comme elle est aujou
ballet en prose et en trois actes, faite et jouée à Chambord, pour le roi au mois de septembre 1669, et représentée sur le
troupe de Molière prit pour la première fois le titre de la troupe du roi . Pourceaugnac est une farce ; mais il y a dans to
olon. Tous les grands talents étaient employés aux divertissements du roi , et tout ce qui avait rapport aux beaux-arts étai
tribut de l’espèce humaine, fait que les princes prennent le titre de rois , que les grands seigneurs veulent être princes ;
ragédie-ballet en vers libres et en cinq actes, représentée devant le roi , dans la salle des machines du palais des Tuileri
n musique, telles qu’Andromède et La Toison d’or. On voulut donner au roi et à la cour pour l’hiver de 1670, un divertissem
y eut jamais de plus excellent au théâtre se fût réuni pour servir un roi , qui méritait d’être servi par de tels hommes. P
rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville ; et un mot du roi , lui donna ceux de la cour. L’intrigue, qui en ef
s, Comédie-ballet en prose et en cinq actes, représentée devant le roi à Saint-Germain, au mois de janvier 1670. Louis
, en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servit le roi avec précipitation. Il mit dans cet ouvrage deux
nas, Petite comédie en un acte, et en prose, représentée devant le roi à Saint-Germain, en février 1672, et à Paris sur
24 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
me l’erreur ; le mensonge ne lui déplaît pas toujours. — L’esprit est roi , il est le maître, il est maître absolu, il appel
ans de prospérité, sous le règne bienveillant du meilleur de tous les rois , la révolution de 1848, qui faisait sourdement so
prose Le Tartuffe n’avait pas encore vu le jour, la protection du roi lui-même avait été vaincue par les clameurs des d
tique qui brise l’autel du dieu, ne pouvant pas renverser le trône du roi . Regardez le Don Juan de Molière, et vous allez p
ud, qui tuera à coups de pieds dans le ventre, l’orphelin de tous les rois de la maison de Bourbon ! Don Juan, c’est votre c
sse du pain frais, le savant de l’étude, l’enfant de la bouillie ; le roi même se lasse de son trône : il n’y a que l’Argen
it la comédie à machines, afin que les plus beaux rêves amoureux d’un roi de vingt ans soient réalisés sur un théâtre ? — Q
t dansé devant Leurs Majestés, par Monsieur, par Mademoiselle, par le Roi enfin. Ce serait toute une histoire, l’histoire d
n dehors de la danse noble. Quand donc on dit : « ballet dansé par le Roi  », cela veut dire que le jeune roi, semblable à u
onc on dit : « ballet dansé par le Roi », cela veut dire que le jeune roi , semblable à un roi d’Asie dans toute la splendeu
es, disait un académicien, parce qu’elles nous servent à glorifier le Roi  », on se figure que, plus tard, après Richelieu e
Carlovingiens un instant ressuscités… tout ce que peut faire le jeune roi , maître de sa personne et de son royaume, c’est d
s des mascarades du Palais-Cardinal. Lui-même, le roi-soleil, le plus roi des rois, disait Leibnitz, en habit d’émeraudes e
scarades du Palais-Cardinal. Lui-même, le roi-soleil, le plus roi des rois , disait Leibnitz, en habit d’émeraudes et de perl
torze luths ! Voilà donc comment se passait la vie à Versailles. « Le roi , comme un autre Godefroy, assis sur son trône, di
pas un seul des Français ne se lassait de bénir la gentillesse de son roi et de s’étonner comment la majesté, qui semble co
s programmes, à côté des plus grands noms de la monarchie. « Le jeune roi , dit Saint-Simon, élevé dans une cour brillante o
ce grand deuil éternel, avait représenté la Flore du printemps, et le roi avait dit qu’elle était charmante ! Mademoiselle
de La Vallière avait chanté les louanges de l’Été, il est vrai que le roi représentait Cérès, Flava Ceres, la tête couronné
ière. « Ceci est un simple crayon, dit-il, un petit impromptu dont le roi a voulu se faire un divertissement. — Ce divertis
mandés ; il a été proposé, fait et, appris en cinq jours… » Ainsi, le roi ne se gênait avec personne, pas même avec le géni
atre médecins est un chef-d’œuvre de gaieté, eh bien ! tant mieux, le roi ne se fâchera pas pour si peu ! Les voilà donc la
eux, le roi ne se fâchera pas pour si peu ! Les voilà donc lancés, le roi , le poète, le musicien ; les chanteurs et les dan
rois, d’une ardeur sans seconde, Pour donner du plaisir au plus grand roi du monde. Ce n’est donc pas une comédie que vous
ient montrer toujours avec les ornements qui les accompagnent chez le roi  » ! Sinon, non. Un ballet, en effet, n’est pas un
es se rappellent qu’ils sont à Versailles et qu’ils sont les hôtes du Roi . — C’est surtout, par ce genre de vérité et d’obs
n’a accordé qu’à celui-là, cette louange éternelle ? Quoi donc ! les rois ont oublié de fêter la naissance de Louis XIV, le
rois ont oublié de fêter la naissance de Louis XIV, le patriarche des Rois , disait le grand Frédéric ; quoi donc ! les évêqu
mme, exposé à ce coup de feu n’est rien moins que Louis XIV, le grand roi , le maître du pompeux Versailles, l’élégant amour
V fait du sentiment à la façon d’un héros du Gymnase. En grimpant, le roi a mis le palais en rumeur ; on accourt, une voix
au lit », répond-elle. Alors la voix grondeuse s’éloigne, et c’est le roi qui éteint la bougie en se jetant aux pieds de la
e de madame la duchesse de La Vallière ! Il se trouve qu’elle aime le roi , qu’elle aime en lui le beau jeune homme, l’habil
ccompli, et elle ne songe pas qu’il est tout-puissant ; elle parle du roi comme mademoiselle de Coëtlogon parlera de Cavoye
du roi comme mademoiselle de Coëtlogon parlera de Cavoye. Un soir, le roi entend la jeune fille qui parle d’amour ; à ces p
ont le portrait l’a frappé chez le surintendant Fouquet ; aussitôt ce roi égoïste se sent ému jusqu’au fond de l’âme ; c’es
écompense. Elle a été le bon génie, elle a été le sincère amour de ce roi gâté par toutes les obéissances et par tous les e
ée, pleurante, le sein nu, chargée de deuil, alors encore une fois le roi la trouve belle et revient la disputer aux autels
encore bien des agitations ; la mort de son enfant, les désordres du roi , qui lui était toujours si cher, et enfin la visi
tenon, de La Vallière et de La Montespan. Après l’acte du boudoir, le roi part pour ses victoires de Flandres, avec cette a
ns, que nous avons vue dans les Mémoires du chevalier de Grammont. Le roi est absent, mademoiselle de La Vallière, assise s
ls jouaient encore au temps des frères Francœur ; puis tout à coup le roi arrive, le roi vainqueur, La Vallière (je veux di
ore au temps des frères Francœur ; puis tout à coup le roi arrive, le roi vainqueur, La Vallière (je veux dire mademoiselle
’amuse à jouer avec les dames de la cour, à parler de l’enfant que le roi a fait à la duchesse de Roquelaure : il est duc e
onçoivent guère dans cette éclatante et spirituelle maison. Arrive le roi  : Sa Majesté revient du Parlement, les auteurs lu
t on ne s’est servi que trop souvent, et que les admirateurs du grand roi ne lui pardonnent qu’en faveur de sa grande jeune
pardonnent qu’en faveur de sa grande jeunesse. Ce fouet, à la main du roi qui revient de sa conquête, est un misérable anac
oin où elle pleure. Elle trouve dans son appartement des tablettes du roi à madame de Montespan, et ses larmes redoublent.
ée, il la brise et il sort. Puis, madame de La Vallière, entendant le roi qui monte, se jette entre les bras de la supérieu
érieusement et plus innocemment la gloire et les amours du plus grand roi qui ait honoré un trône. L’auteur de cette œuvre
é est froide ; elle tient plus d’Auguste que d’Ovide. Lauzun. — « Un roi doit avoir une maîtresse. Quand le roi vit chaste
e que d’Ovide. Lauzun. — « Un roi doit avoir une maîtresse. Quand le roi vit chastement, il nous pille, il nous vole quatr
, et le plus grand héros est le plus grand coquin ! » Entre alors le roi  ; il a vu mademoiselle de La Vallière à sa cour,
ois que mes créanciers se réjouiront de l’aventure de cette nuit. Le roi , Lauzun et Grammont, cachés dans un bosquet, prêt
Diane qu’accompagnent des caprices de vestale » comme dit Lauzun, le roi ne se sent pas de joie et il s’écrie : — «  Charm
. C’est l’heure de tirer les billets gagnants à la loterie royale. Le roi gagne un bracelet de diamants dont chaque pierre
e sera bientôt fait ! Bragelone. — « On m’a dit à Dunkerque, que le roi aimait une certaine jeune personne, la fille du b
Lauzun). — « Je n’ai jamais ouï parler de filles d’honneur fuyant des rois . Lauzun. — « Si vous aviez été fille, vous aurie
t pair ! On prenait son temps, on choisissait son heure et l’heure du roi . On a la disposition prochaine, la grâce, oui, ma
’il vous plaît, entrer dans ce couvent des Carmélites22 à la suite du roi et de M. de Lauzun. Écoutez maintenant comment M.
ir le nom de ce collaborateur de Bossuet : Entre, dans le couvent, le roi suivi de Lauzun. L’abbesse. — « Quel tumulte sou
bbesse. — « Quel tumulte souille la demeure de Dieu ! Lauzun. — « Le roi , Madame. L’abbesse. — « Le roi ! Vous plaisantez,
e la demeure de Dieu ! Lauzun. — « Le roi, Madame. L’abbesse. — « Le roi  ! Vous plaisantez, Monsieur ! » J’avoue franchem
onstance la mère Agnès ait répondu : — Vous plaisantez, Monsieur ! Le roi qui ne plaisante pas, « s’avance avec passion, s’
une abbesse, dans son propre couvent, et qu’en tout cas, si jamais le roi eût tenu ce discours, il ne l’aurait pas tenu ave
eût tenu ce discours, il ne l’aurait pas tenu avec dignité ! Alors le roi , sans plus de préparation enlève mademoiselle de
te Louis XIV jouant aux échecs avec mademoiselle de La Vallière. Le roi (à mademoiselle de La Vallière). — « Pourquoi si
l cherche à remplir d’un soleil sans nuages. » Et un peu plus bas ce roi gentilhomme, si plein de tact et de goût, s’oubli
parcourez la terre en Cupidon monté sur une paire de torches. » Le roi (au marquis de Montespan). — « Le décorum exige v
inventions se terminaient par un très inutile affront que faisait le roi , en pleine cour et chez la reine, à mademoiselle
ner. — « Athénaïs, disait Lauzun à madame de Montespan : Maîtresse du roi , avez-vous demandé au roi la place que vous aviez
Lauzun à madame de Montespan : Maîtresse du roi, avez-vous demandé au roi la place que vous aviez désiré de me faire obteni
er la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque. C’est pourquoi l
elle de La Vallière est tombé de son cœur comme un fruit mûr ; que le roi , désirant calmer sa conscience, permet à lui Lauz
té, heureusement pour le xviie  siècle), tu accepterais le rebut d’un roi  ! Fi ! tu n’as pas de cœur ! » Mademoiselle de L
a première personne que rencontre le moine chez la duchesse, c’est le roi , qui vient voir comment vont les amours de Lauzun
e-toi ! » Or, le tentateur ne s’en va guère, car Bragelone insulte le roi de toutes les façons. Il parle ni plus ni moins,
’Édit de Nantes, et le règne de madame de Maintenon. Et que répond le roi à ces injures ? Le roi répond par trois bêtises i
règne de madame de Maintenon. Et que répond le roi à ces injures ? Le roi répond par trois bêtises insupportables : Premiè
que se prépare à écrire le duc de Saint-Simon. Deuxième bêtise. — Le roi (au moine) : « On n’a jamais dit que Louis XIV, à
pontife. Avant de mettre une pareille phrase dans la bouche du grand roi , M. Bulwer aurait bien dû interroger le premier é
ger le premier écolier venu ; celui-ci lui eût rappelé la conduite du roi , quand M. de Créqui, notre ambassadeur à Rome, fu
 de Créqui, notre ambassadeur à Rome, fut insulté par la populace. Le roi exigea une réparation complète ; en vain le pape
qui n’est pas la dernière. — Quand le roi de France, c’est-à-dire le roi de M. Bulwer, a été bel et bien écrasé par les dé
les prédications furibondes de ce moine, que pensez-vous que fasse le roi pour se remettre d’une alarme si chaude ? Je vous
ettre d’une alarme si chaude ? Je vous le donne en cent à deviner. Le roi appelle un des gens de madame de La Vallière, et
ère, et il demande — « Du vin !… C’est bien, cela nous remet. » Et le roi boit ! Le cinquième acte est digne des quatre aut
e l’un de l’autre le moine Bragelone, mademoiselle de La Vallière, le roi , l’inévitable Lauzun, madame de Montespan. Lauzun
ontespan. Lauzun donne son congé à madame de Montespan, de la part du roi  : — « Notre gracieux roi vous permet de quitter V
n congé à madame de Montespan, de la part du roi : — « Notre gracieux roi vous permet de quitter Versailles. » Bragelone dé
sons de la musique, pour prononcer ses vœux ; au pied de la croix, le roi l’arrête, en s’écriant : — « Tu es rendue à l’amo
touchent pas, le moins du monde, la sœur Louise de la Miséricorde. Le roi s’en va en disant : — « Je ne veux pas t’entendre
r allait éclater, dans cette salle admirablement réparée aux frais du roi qui est parti et qui est mort, sans qu’il lui ait
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
ctave. Il est bien temps, comme on le voit. Elle appelle la garde. Le Roi accourt au bruit. Il demande qui va là. Don Juan
Don Juan répond en plaisantant, que c’est un homme avec une femme. Le Roi appelle ses soldats. Isabelle prend la fuite. Don
Pedre, Ambassadeur d’Espagne, vient à la tête de quelques soldats. Le Roi lui ordonne d’arrêter l’homme & la femme qui
eille de sauter par le balcon, & d’aller à Milan ou en Sicile. Le Roi , revient, & demande où est le criminel. Don P
e Duc Octave. Il lui apprend ensuite que la coupable est Isabelle. Le Roi ordonne qu’on la conduise devant lui. Isabelle pa
lle. Le Roi ordonne qu’on la conduise devant lui. Isabelle paroît. Le Roi , toujours jaloux de l’honneur de son palais, lui
e l’avoir profané avec Octave. Isabelle veut excuser Octave ; mais le Roi l’empêche de parler, ordonne qu’on la mette dans
ui promettant de l’épouser, lui dit qu’Isabelle même l’accuse, que le Roi est furieux, & lui conseille de prendre la fu
lo emploie environ deux cents vers pour en faire une description : le Roi a la complaisance de la trouver très courte, &
lui apprennent l’affront fait par son fils à la Duchesse Isabelle. Le Roi indigné ne veut plus le marier à Dona Anna, fille
pays, parcequ’une Dame l’a accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Le Roi se doute que la Dame en question est Isabelle : i
arquis, que son manteau fait prendre pour le meurtrier de Gonzalo. Le Roi paroît pour ordonner qu’on fasse promptement le p
u’il a donnée à la Statue, afin qu’on parle de sa valeur. Il sort. Le Roi ordonne qu’on fasse sortir Isabelle du couvent où
s’est retirée. Il veut la marier à Don Juan. Le Duc vient demander au Roi la permission de se couper la gorge avec Don Juan
emander au Roi la permission de se couper la gorge avec Don Juan ; le Roi la lui refuse, & sort avec sa Cour. Aminta co
n tombe mort. Le tombeau, la chapelle, l’église, tout s’engloutit. Le Roi reparoît avec sa Cour. Patricio lui demande justi
nzalo, & que Don Juan l’a tué. Catalinon accourt & raconte au Roi tout ce que nous avons vu en action, c’est-à-dire
e Duc Octave prend Isabelle comme si elle étoit veuve de Don Juan. Le Roi loue le Ciel, qui a puni le criminel Don Juan. Il
sauter par le balcon, & de fuir dans un autre climat la colere du Roi , qu’il a méritée en déshonorant son palais. Arleq
t introduit dans son appartement. Ils vont ensemble porter plainte au Roi , qui charge Don Pedre d’arrêter l’audacieux. On v
tranquille dans sa chambre. Don Pedre arrive, lui annonce l’ordre du Roi , & lui conseille de fuir dans un autre climat
s, veut lui faire épouser Dona Anna, fille du Commandeur d’Oliola. Le Roi en parle lui-même au Commandeur, qui est charmé d
portent le mort : sa fille suit en pleurant. Acte IV. Le Duc prie le Roi d’ordonner bien vîte les apprêts de son mariage.
e Pantalon » ? « La chose est simple, répond Arlequin. J’irai dire au Roi que vous avez tué le Commandeur, on me comptera l
place. On a découvert que Don Juan est le meurtrier du Commandeur. Le Roi donne des ordres pour qu’il soit arrêté mort ou v
dres pour qu’il soit arrêté mort ou vif. On vient demander justice au Roi contre Don Juan qui a séduit une bergere en lui p
ommandeur de Lopa, pere de Dona Anna. Il annonce à cette belle que le Roi , charmé de sa beauté, veut l’unir au sang royal.
veut l’unir au sang royal. Dona Anna se flatte en secret de plaire au Roi . Le Commandeur arrive de son ambassade, veut parl
arque. Son ami lui annonce le bonheur de sa fille, lui apprend que le Roi veut la marier avec le Duc Octave son neveu. Dona
a ; regrets de Don Alphonse. Le Duc Octave ordonne qu’on instruise le Roi du crime de Don Juan, & qu’on courre après lu
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
Ministre de la guerre. Tchao-so, fils de Tchao-tun, & gendre du Roi . La Princesse, fille du Roi, & femme de Tcha
o-so, fils de Tchao-tun, & gendre du Roi. La Princesse, fille du Roi , & femme de Tchao-so. Un Envoyé du Roi. SIÉ
i. La Princesse, fille du Roi, & femme de Tchao-so. Un Envoyé du Roi . SIÉ-TSÉE, ou PROLOGUE. Scene I. Tou-ngan, se
vois en venir à bout. Tchao-so, fils de Tun, avoit épousé la fille du Roi  : j’avois donné ordre à un assassin de prendre un
à un Roi d’Occident offrit un grand chien qui avoit nom Chin-ngao. Le Roi me le donna, & je formai le dessein de m’en s
u bout de ce temps-là je vais à la cour, & je dis publiquement au Roi  : Prince, il y a ici un traître qui a de mauvais
il y a ici un traître qui a de mauvais desseins contre votre vie. Le Roi demanda avec empressement quel étoit le traître.
ître. Je répondis, le chien que Votre Majesté ma donné le connoît. Le Roi montra une grande joie. Jadis, dit-il, on vit sou
que chose de semblable ? Où est ce chien merveilleux ? Je l’amenai au Roi . Dans ce moment, Tchao-tun étoit à côté du Roi av
lleux ? Je l’amenai au Roi. Dans ce moment, Tchao-tun étoit à côté du Roi avec ses habits ordinaires : si-tôt que Chin-ngao
its ordinaires : si-tôt que Chin-ngao le vit, il se mit à aboyer : le Roi me dit de le lâcher, en disant, Tchao-tun ne sero
avoit retiré des portes du trépas. Pour moi, étant demeuré auprès du Roi , je lui dis ce que j’allois faire pour son servic
reste que Tchao-so avec la Princesse son épouse ; il est le gendre du Roi , il n’est pas à propos de le faire mourir en publ
t en arracher jusqu’à la plus petite racine, j’ai supposé un ordre du Roi , & j’ai envoyé de sa part à Tchao-so trois ch
s les Mandarins d’armes & les Mandarins de lettres, tromperoit le Roi , & le porteroit à faire mourir toute notre ma
parents. La Princesse. Ah ! vous m’accablez de douleur. Un Envoyé du Roi entre, & dit : J’apporte de la part du Roi un
douleur. Un Envoyé du Roi entre, & dit : J’apporte de la part du Roi une corde, du poison, un poignard, & j’ai ord
evant le Prince, il lui dit :) Tchao-so, à genoux, écoutez l’ordre du Roi . (Il lit.) Parceque votre Maison est criminelle d
mp; l’on veut que le nom de Tchao soit entiérement éteint. L’ordre du Roi ne se differe point : Tchao-so, obéissez, ôtez-vo
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
ipe, la Reyna, el Rey, le Comte, la Duchesse, le Prince, la Reine, le Roi . Mais ils ont senti qu’un ton de dignité constant
plus sensible la différence qu’il y a d’un bouffon à un Seigneur, un Roi , une Reine, ils ont rendu le contraste plus choqu
fois au même ouvrage. Samson combat les Philistins. On amene à leur Roi , Emmanuel, pere de Samson : il est conduit en pri
s le sein. Le théâtre change, & représente le Temple de Dagon. Le Roi & sa Cour y sont assemblés lorsqu’on y condui
liberté ;  Barbare, voilà mon partage,  Et tes leçons d’humanité. Le Roi , touché des malheurs de son fils, mais plus alarm
de son autorité. Au second acte, le théâtre représente la chambre du Roi . Sigismond y paroît richement vêtu, & endormi
s ennemis. Sigismond, avec transport. Puisque ce fer brillant rend un Roi formidable,  Puisque par lui je dois vaincre &
de cette témérité, ordonne à Arlequin de le jetter par la fenêtre. Le Roi arrive à propos pour empêcher l’exécution. Sigism
l tire un almanach de sa poche, & nomme enfin Sophronie, niece du Roi , en fait un portrait avantageux que cette Princes
l’abus odieux qu’il a voulu faire de sa puissance ; il lui dit qu’un Roi ne doit jamais avoir, même en songe, des pensées
cene où l’amour, la valeur & la générosité brillent également. Le Roi arrive enchaîné, & parle ainsi à son fils :
, Et qu’on est à son gré cruel ou généreux. Il se jette aux pieds du Roi , qui, vivement touché du repentir de son fils, s’
à nourrir, sans lui dire qui il étoit ; mais seulement qu’un jour le Roi & la Reine d’Aragon le feroient Grand, lorsqu
éleva comme s’il en eût été le pere. La Reine ne put jamais savoir du Roi où il avoit fait porter son fils ; & tout ce
igne d’elles. Cependant, tous les Grands de Castille ne voyant pas de Rois voisins qui pussent épouser leur Reine, prétendan
assez d’autres exploits Qui n’ont pas pour témoins eu les yeux de mes Rois . Tel me voit & m’entend, & me méprise enc
Don Lope & pour moi ? Carlos. Je parle seulement de ce qu’a vu le Roi , Seigneur ; & qui voudra, parle à sa conscien
Seigneur ; & qui voudra, parle à sa conscience. Voilà dont le feu Roi me promit récompense ; Mais la mort le surprit co
puisse plus que moi : J’en ai fait un Marquis, je veux qu’il fasse un Roi . S’il a tant de valeur que vous-même le dites, Il
28 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
qui lui ayant accordé sa projection, eut la bonté de le présenter au Roi et à la Reine mère. Ces Comédiens eurent l’honneu
t le Maître d’École, qui étaient entièrement dans le goût Italien. Le Roi parut satisfait du compliment de Molière, qui l’a
t qu’elle s’établît à Paris : et pour faciliter cet établissement, le Roi eut la bonté de donner le petit Bourbon à ces Com
asseur qu’il introduit sur la Scène, est Mr de S** c  : que ce fut le Roi qui lui donna ce sujet, en sortant de la première
e l’ayant versifiée, en fit la plus belle Scène de ses Fâcheux, et le Roi prit beaucoup de plaisir à la voir représenter.
Impromptu de Versailles, qui fut joué pour la première fois devant le Roi le 14e d’Octobre 1663, et à Paris le 4e de Novemb
n’eut point de part à cette Critique ; elle est de Mr de Subligny. Le Roi connaissant le mérite de Molière, et l’attachemen
lle livres. On voit dans ses Ouvrages le remerciement qu’il en fit au Roi . Ce bienfait assura Molière dans son travail ; il
a Princesse d’Élide, qui fut représentée dans une grande Fête, que le Roi donna aux Reines, et à toute sa Cour au mois de M
is le Mariage forcé, qui fut représenté le dernier jour de la Fête du Roi , n’eut pas le même sort chez le Courtisan. Est-ce
la Comédie de l’Amour Médecin, dont il fit un divertissement pour le Roi le 15 de Septembre 1665, et qu’il représenta à Pa
remarques que Mr de Mauvilain, et lui, étant à Versailles au dîner du Roi , Sa Majesté dit à Molière : « Voilà donc votre Mé
isième placet qui est à la tête de son Tartuffe, lorsqu’il demanda au Roi un Canonicat de Vincennes pour le fils de ce Méde
vingt mille livres à Raisin. Le bruit de cette épinette alla jusqu’au Roi  ; Sa Majesté voulut la voir, et en admira l’inven
eau. Mais Sa Majesté en fut tout d’un coup effrayée ; de sorte que le Roi ordonna sur-le-champ que l’on ouvrît le corps de
z pour moi. ―  Eh ! bien, lui dit Molière, c’est une chose faite, le Roi vient de m’accorder un ordre pour vous ôter de la
’il le retenait. ―  Comment voulez-vous que je fasse, lui dit-il ; le Roi veut que je le retire de votre Troupe ; voilà son
, a soutenu plus sûrement le Théâtre comique, que Monsieur Baron ? Le roi se plaisait tellement aux divertissements fréquen
ension de sept mille livres. Elle prit alors le titre de la Troupe du Roi , qu’elle a toujours conservé depuis, et elle étai
réputation qu’il s’était acquise, et pour répondre aux bontés que le Roi avait pour lui. Il consultait ses amis ; il exami
vers dans la pièce que nous devons représenter incessamment devant le Roi  ? On donna beaucoup de mauvaises raisons, piquant
erait point chez Molière. En effet il eut la hardiesse de demander au Roi à Saint Germain la permission de se retirer. Et i
épondrait au bien qu’il lui faisait, il lui envoya un nouvel ordre du Roi , et lui marqua de prendre la poste pour se rendre
nvoyer sa femme et ses enfants ; et quelque temps après il demanda au Roi la permission de se retirer en son Pays. Sa Majes
, qui ne comptait pas de revenir, ne fit aucune attention à ce que le Roi lui avait dit : il avait de quoi se passer du Thé
ce, pour se délivrer de la triste situation où il était en Italie. Le Roi eut la bonté de lui permettre de revenir ; et son
naissance, et ils le harcelaient toujours pour demander des grâces au Roi . Les Mousquetaires, les Gardes-du-corps, les Gend
qu’aucune personne de sa Maison n’entrât à la Comédie sans payer. Le Roi le lui accorda. Mais ces Messieurs ne trouvèrent
ma leur fureur. Molière leur parla aussi très vivement sur l’ordre du Roi . De sorte que réfléchissant sur la faute qu’ils v
donné de repos, dit Molière à l’Assemblée, que je n’aie importuné le Roi pour avoir l’ordre, qui nous a mis tous à deux do
s à faire. Hubert voulait qu’on laissât toujours entrer la maison du Roi , tant il appréhendait une seconde rumeur. Plusieu
olière, qui était ferme dans ses résolutions, leur dit que puisque le Roi avait daigné leur accorder cet ordre, il fallait
Ce dessein ne plut nullement à Hubert, qui tremblait encore. Quand le Roi fut instruit de ce désordre, Sa Majesté ordonna a
t pour eux, ni pour les autres personnes qui composaient la Maison du Roi , qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour l
croyait pas que des Gentilshommes qui avaient l’honneur de servir le Roi dussent favoriser ces misérables contre les Coméd
effet que Molière s’était promis ; et depuis ce temps-là la Maison du Roi n’est point entrée à la Comédie, sans payer. Quel
n’avait été l’attachement inviolable qu’il avait pour les plaisirs du Roi , il aurait tout quitté, pour vivre dans une molle
e manière qu’il n’avait plus de satisfaction que par l’estime dont le Roi l’honorait, et du côté de ses amis. Il en avait d
les gens austères se révoltèrent contre cette pièce. On représenta au Roi qu’il était de conséquence que le ridicule de l’H
ranquillité domestique des familles. Enfin ceux qui représentèrent au Roi , le firent avec de bonnes raisons, puisque Sa Maj
ce que le public n’est pas docile. Cependant Molière rendit compte au Roi des bonnes intentions qu’il avait eues en travail
tre sur le Théâtre. Au mois de Décembre de la même année, il donna au Roi le divertissement des deux premiers actes d’une P
que Molière allait leur donner sur le théâtre malgré les défenses du Roi . Rien ne leur paraissait plus effronté, rien plus
de la part des personnes préposées pour faire exécuter les ordres du Roi . Les Comédiens firent aussitôt éteindre les lumiè
’argent à tout le monde. Cette défense était judicieuse, parce que le Roi était alors en Flandre : Et l’on devait présumer
as obligé de s’en rapporter à lui. Au contraire après les défenses du Roi on pouvait prendre pour une témérité la hardiesse
poste sur-le-champ la Torellière et la Grange pour aller demander au Roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse
de temps qu’il en fallut aux deux Comédiens pour apporter l’ordre du Roi , qui voulait qu’on jouât le Tartuffe. Le lecteur
ien, sans que je lui en fasse la description, quel plaisir l’ordre du Roi apporta dans la Troupe, et parmi les personnes de
lque succès qu’eût le Tartuffe pendant qu’on le joua après l’ordre du Roi , cependant la Femme juge et partie de Montfleury
entraîner au spectacle, sans que la pièce soit bonne. La bonté que le Roi eut de permettre que le Tartuffe fût représenté,
sieur, dit Baron, Mr de Molière est en de bonnes mains. Depuis que le Roi a eu la bonté de donner un Canonicat au fils de s
ez que cela à faire. Mais si vous étiez comme moi occupé de plaire au Roi , et si vous aviez quarante ou cinquante personnes
rd au mois de Septembre de l’année 1669, et à Paris un mois après. Le Roi s’étant proposé de donner un divertissement à sa
; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le Roi ne lui en dit pas un mot à son souper : Et tous l
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le Roi , qui n’avait point encore porté son jugement, eut
ourtisans, qui tous d’une voix répétaient tant bien que mal ce que le Roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. ―  Ce
j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considérable par rapport au Roi , on ne peut trop admirer son heureux discernement
t eu intention de les faire, les vit en foule, et avec plaisir. Si le Roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard
ot pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, et pour le Peuple. Le Roi n’avait point parlé à la première représentation
. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au Roi , était bien reçu des connaisseurs, et assujettiss
donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la louange du Roi , qui représentait Neptune dans une fête. Il ne s’
vite ; mais il n’était pas fâché qu’on le crût expéditif. Lorsque le Roi lui demanda un divertissement, et qu’il donna Psy
e qui était de lui dans cette pièce ne fût fait ensuite des ordres du Roi  ; mais je sais qu’il était travaillé un an et dem
ussitôt que Molière fut mort Baron fut à Saint Germain en informer le Roi  ; Sa Majesté en fut touchée, et daigna le témoign
s expressions. II avait un attachement inviolable pour la Personne du Roi , il était toujours occupé de plaire à Sa Majesté,
au Public à l’avantage de cet Auteur. L’estime, les bienfaits dont le Roi l’a toujours honoré, les Personnes avec qui il av
mes : 52 Du Croisy : 257 Mr de Cyrano : 12   D Défense à la Maison du Roi d’entrer à la Comédie sans payer : 130 et suivant
uedoc : 22 — Elle revient à Paris : 27 et suiv. — Elle joue devant le Roi  : 28 — Sa Majesté lui donne le petit Bourbon : 31
sieur : 33, 34 — Elle commence à représenter dans Paris : 33, 34 — Le Roi lui donne une pension et la prend à son service :
29 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
au foyer domestique: pour le chasser, il devint plus puissant que le roi , et obtint une autorisation qui devait paraître i
e, que de le voir lui succéder un jour dans sa charge de Tapissier du Roi . Dans ces vues, il lui fit apprendre à lire, à éc
cer pendant quelque temps sa charge de tapisssier-valet de chambre du roi , et d’accompagner Louis XIII à Narbonne. Dans ce
s les jeunes âmes étaient emportées par le succès du Cid. De plus, le roi avait publié, en 1641, une déclaration par laquel
encore l’empêchaient d’accepter : il aimait le théâtre, il se sentait roi dans sa petite république, il se plaisait à faire
Paris au mois d’octobre de la même année, et sa troupe, présentée au roi par Monsieur, fut admise à l’honneur d’une représ
ault ; mais ce fut au Louvre, sur un théâtre dressé par les ordres du roi , qu’eut lieu ce début devant leurs Majestés. Ils
le bord du théâtre, salua avec une grâce infinie, fit un discours au roi , à toute l’assemblée (c’était l’usage), et demand
re sous l’accoutrement du docteur. Il y eut un si grand succès que le roi , dès ce jour-là, le prit en estime. Le discours,
lière, quoique jouée au milieu de l’été, et pendant que le mariage du roi tenait toute la cour éloignée de Paris; mais la v
re le portail du Louvre. Molière prit cette occasion pour demander au roi la salle du Palais-Royal, qui lui fut accordée, t
mbre que lui avait laissée son père. Cet emploi lui donna, au près du roi , des entrées fréquentes qui furent sa force contr
eva de la chute de Don Garcie, acheva d’emporter les bonnes grâces du roi et celles de la foule. Mais entre le roi et la fo
mporter les bonnes grâces du roi et celles de la foule. Mais entre le roi et la foule, que de Messieurs, que de dames, que
n effet, combien, dès cette époque, Molière était en faveur auprès du roi , puisque Sa Majesté elle-même daigna lui indiquer
e premier théâtre de France, honoré applaudi, protégé par l’amitié du roi , ayant, seul en son temps peut-être, conquis et m
remiers temps de son mariage, il s’en alla en Lorraine, à la suite du roi , comme valet de chambre; mais ce voyage est doute
mépris Censurer ton plus bel ouvrage ; Sa charmante naïveté, Etc. Le roi lui-même ne voulut pas rester neutre : il se décl
a par une pension de 1000 livres à Molière. De là, le Remerciement au Roi , causerie simple et sereine du poète avec sa muse
de décembre 1663, un Montfleury, de l’Hôtel-de-Bourgogne, présenta au roi une requête contre Molière, dans laquelle il l’ac
, la demandaient à grands cris... Molière gardait le silence. Mais le roi , qu’en pensait-il ? Il ne venait de réponse de nu
t (1664), deux mois après la requête de Montfleury, la France vit son roi , Louis le Grand, avec la plus belle et plus aimée
, pièce de circonstance, improvisée comme la précédente, par ordre du roi , pour le magnifique divertissement des Plaisirs d
dmirables qui durèrent sept jours, avec cavalcades, jeux, courses; le roi y remporta quatre prix. Après les courses, la nui
te de temps, fut achevée en prose. Molière, devenu le divertisseur du roi , y joua le rôle de Moron, plaisant de la princess
cuter une telle œuvre, quelle habileté, quelle insinuation, auprès du roi , auprès du haut clergé, serait jamais capable de
premiers actes du Tartuffe furent représentés à Versailles devant le roi . Les dévots alarmés remuaient, prêchaient: il fal
umes ; et, la même année, conférait à la troupe le titre de Troupe du Roi . Molière désirait ce titre depuis longtemps : il
es chevaux-légers s’imaginèrent, comme faisant partie de la maison du roi , qu’ils pouvaient entrer à la comédie sans payer,
i, qui toujours harcelaient Molière pour qu’il demandât des grâces au roi , le pressèrent d’obtenir un ordre qui interdît to
furieux, sut les apaiser : son attitude noble et calme, les ordres du roi qu’il leur rappela avec sévérité, les firent rent
croyait pas que des gentilshommes qui avaient l’honneur de servir le roi , dussent favoriser ces misérables contre les comé
ombre devait se mêler à toutes choses autour de Molière. XV. Le roi lui avait promis toute sa protection pour Tartuff
rches, dans ses paroles, pas une réticence. Voilà pourquoi, auprès du roi , auprès du légat, auprès de plusieurs évêques, au
ontre la souveraineté de Dieu; et, si on laisse vivre l’auteur, si le roi ne protège pas le ciel contre sa rébellion, tout
Boileau, sentant le danger, vint à l’appui de Molière; il écrivit au roi sa noble Épître où parlant de ceux Qui tout blan
s chez ses amis et chez les personnes puissantes, démarches auprès du roi , conférences réitérées avec les dignitaires de l’
Molière écrivit pour lui le rôle d’Orgon : il avait été sauvé par le roi de l’imposture de Montfleury, il sauva Orgon de l
? Là était l’embarras. La cabale prenait autour de Molière, autour du roi lui-même un développement formidable ; l’hypocris
ait à le donner au public, lorsque sa meilleure protectrice auprès du roi , la reine mère, Anne d’Autriche, mourut. Il voulu
e, accablé d’affaires, acteur, auteur, directeur, valet de chambre du roi , cent personnes à conduire et les trois quarts du
e Parlement. Le cas était si obscur, qu’il y fallut l’intervention du roi . La scène de Molière est-elle plus comique que ne
a beauté de ses ouvrages, et ne s’est-il pas laissé recevoir écran du roi  ? Molière savait bien, et savait par lui-même, qu
ileau. En effet le mot d’Alceste : Hors qu’un commandement exprès du roi ne vienne De trouver bons les vers dont on se met
ière n’avait plus voulu y travailler. On la représenta donc devant le roi telle qu’elle était, c’est-à-dire les deux premie
nt rentrer chez Molière. En effet, il eut la hardiesse de demander au roi , à Saint-Germain, la permission de se retirer, et
, avait besoin, plus que jamais, à cause de Tartuffe, de contenter le roi . Le temps où nous sommes est celui du premier pla
l’engager à revenir. Il accompagna cette lettre d’un nouvel ordre du roi , qui le replaçait parmi les comédiens de Sa Majes
lle du retour de Baron: il allait jouer Tartuffe. Le 5 août 1667, le roi étant en Flandre, la pièce fut représentée en pub
lic, à Paris, devant un auditoire immense. Molière en avait obtenu du roi , avant son départ, la permission, mais permission
ermission verbale seulement : Molière crut que cela lui suffisait. Le roi avait exigé, toutefois, que le titre fut changé (
perdit pas de temps ; deux jours après, le 8 août, il dépêcha vers le roi , devant Lille, deux de ses comédiens, Lagrange et
, avait fermé son théâtre; il ne le rouvrit qu’après cette réponse du roi , le 25 septembre. La polémique, durant cet interv
e ! » Mais voici bien plus : au dernier acte, l’exempt, par ordre du roi , emmène Tartuffe en prison, alors Orgon s’écrie :
le repos du cœur ! Au mois de juillet suivant, pour une fête que le roi donnait à son retour de ses victoires de Franche
ser malgré ses chagrins, d’organiser des ballets et des fêtes pour le roi  ? Pour jouer de semblables scènes, il n’avait qu’
justice, il perd vingt-mille francs, où il lui faut, par un ordre du roi , faire des excuses à Oronte de ne pouvoir pas adm
, il fait son entrée dans la capitale. Il vient pour être présenté au roi , pour se marier, se montrer à la cour... C’est le
tisfaction de tous ceux qui la virent. À trois mois et demi de là, le roi leva enfin tout obstacle, et Tartuffe fut pour to
eu demandent tout un homme. XXVII. Au commencement de 1670, le roi voulant de nouveau donner à sa cour un spectacle
mère de toutes les galanteries dont ils se peuvent aviser. L’idée du roi fut exécutée aussitôt, et les Amants magnifiques,
rre, cette fois, aux astrologues et aux faiseurs de faux miracles. Le roi , avec toute la cour, dansa dans cette pièce ; ce
ccédaient coup sur coup. Malade, mourant presque, mais chargé par le roi d’une comédie pour ses divertissements de Chambor
aîté, de la gaîté, de la gaîté ! La douleur n’est que fantaisie. Le roi et le public furent enchantés de cette pièce. Le
fantaisie. Le roi et le public furent enchantés de cette pièce. Le roi , à la vérité, ne dit son avis qu’à la deuxième re
emps. Mais Molière ne l’ayant pu terminer pour le jour assigné par le roi , appela à son secours Corneille, Quinault et Lull
’il mettait dans ses pièces, que nous retrouvons ici, dans le rôle du roi , les vers qu’il avait adressés autrefois à Lamoth
ui, dans tout ceci, se comporta dignement, son corps, sur un ordre du roi , fut déposé la nuit, aux flambeaux, mais sans pri
30 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
époque un poète n’aurait eu assez de courage pour l’entreprendre, un roi assez de force pour la permettre ; c’était peut-ê
evait lui appartenir : le prince jugea le poète, et le poète jugea le roi . Louis ouvrit l’entrée de sa cour à l’auteur comi
s : l’auteur plaçait en quelque sorte l’ouvrage sous la protection du roi  ; le fait seul de sa représentation à Versailles
utes les scènes héroïques et galantes de L’Île enchantée, où le jeune roi paraissait lui-même sous l’armure de Roger, et s’
llets du duc de Saint-Aignan, devait former un étrange contraste : le roi parut sérieux, et le visage des courtisans se rem
rions plusieurs chefs-d’œuvre de moins. Toute la puissance d’un grand roi est à peine assez grande contre la colère des dév
ajouta que personnellement il n’y trouvait rien à dire1. » Ainsi le roi faisait d’abord pencher la balance par le poids d
e sur lui, il cherchait partout des protecteurs à son Tartuffe, et le roi lui-même l’aidait à en trouver, comme s’il eût se
qua pas de le dire aux flatteurs empressés de le répéter. En 1662, le roi était en Lorraine à la tête de son armée ; son an
it rien moins que sobre. À chaque mets succulent qu’ils nommaient, le roi s’écriait : Le pauvre homme ! Molière était du vo
lers-Cotterêts chez Monsieur, le 24 septembre suivant, en présence du roi et de toute la famille royale. Enfin, le 29 novem
rs tous les foudres de l’église. Ce fut alors que Molière présenta au roi un premier placet, où il sollicitait la permissio
raiment pieux. Pour justifier le Tartuffe, il fallait le produire. Le roi l’avait jugé sans reproche, il était donc intéres
a représentation. Mais ce n’était pas seulement dans la protection du roi que le poète comique avait cherché des garanties 
 août 1667 que Molière, usant de la permission qu’il avait obtenue du roi , donna la première représentation de cet ouvrage
le salut de l’état. On s’étonne que Molière ait attendu l’absence du roi pour faire jouer le Tartuffe ; ce qu’on regarde c
Louis XIV à Versailles se serait cru forcé de défendre l’ouvrage ; le roi ayant prononcé, il n’y avait plus de recours poss
Grange, furent envoyés au camp devant Lille, où se trouvait alors le roi , pour lui présenter le deuxième placet qui se tro
le poète sut concilier ce qu’il devait à l’art et ce qu’il devait au roi  ; il plaçait le génie sous l’égide du pouvoir, et
hauffe, il électrise tous les cœurs : c’est une vivante apothéose. Un roi qui voyait au-delà des flatteries contemporaines,
tion en génération, que ce concert, que cet écho des louanges du même roi se répétant par tous les siècles et sous tous les
alent ; dans le prince qui permit le Tartuffe, il applaudit encore le roi qui vengea Molière. Louis devina juste en lui prê
lettres et vainqueur de l’étranger, au-dessus des faiblesses du vieux roi ordonnant les dragonnades, et tournant, à la voix
médie du Tartuffe n’eût pas vu le jour ; Le Tellier aurait défendu au roi de la permettre, et Molière, qui jugeait si bien
: Tartuffe ici nous en fait foi. En fidèle sujet, il va trouver son roi , Et l’instruit d’un secret qui le tire de peine :
ène, Pour l’en faire sortir, cet auteur sans raison Fait commander au roi qu’on le mène en prison ; Et, contre son devoir,
on est bien digne de toi, Et que tu connais mal le cœur d’un si grand roi  ! Ce n’est pas ici de la critique littéraire, c’
soins à  maintenir la religion, Molière travaille à la détruire ; le roi  abat les tempêtes de l’hérésie, et Molière élève
ur des tartufes de dévotion ? L’écrivain frénétique n’ose attaquer le roi , il commence même par en faire un pompeux éloge.
ans le cœur des jeunes princes impatients du sceptre ; ou si un jeune roi s’affranchit de leur tutelle, ils lui opposent un
politique implacable et jalouse jette la division dans la famille des rois comme dans la famille des plus obscurs citoyens.
t autre que le curé de… dont parle Molière dans son premier placet au roi  ? Qu’on rapproche en effet les passages qu’on vie
elle du placet de Molière ; mais il est certain qu’il fut présenté au roi dans l’intervalle qui s’écoula entre la représent
eues jusqu’alors pour lui une marque éclatante de sa munificence. Le roi doubla sa pension, et ses acteurs reçurent la per
ccordé à l’auteur du Tartuffe bien plus qu’à l’auteur de Don Juan. Le roi , si imprudemment accusé, vengeait sa propre cause
mise dans sa préface du Tartuffe : « Je voudrais bien savoir, dit le roi , pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de
es, à toutes les diatribes que par de nouveaux succès. Ses placets au roi , sa préface du Tartuffe, tels sont les seuls écri
des moralistes. Lorsqu’en 1667 Molière, sur une permission verbale du roi , donna l’unique représentation de sa comédie, il
it mois après la défense du Tartuffe par le premier président, que le roi en permit de nouveau la représentation. Depuis ce
t en disant que l’hypocrisie était autant en horreur dans l’esprit du roi quelle était accréditée parmi ses sujets. L’auteu
résultat de désenchanter même de la vertu. Quand la ferme volonté du roi et les applaudissements du public eurent réduit a
it d’ailleurs que l’intolérance religieuse augmentait à mesure que le roi avançait en âge ; l’on peut même s’étonner que le
s toutes les familles, et porté la terreur jusque dans le conseil des rois . Ce fut par un motif de cas de conscience, J’all
-elle moins d’effet. Dans ces jours de fièvre et de délire, le mot de roi était proscrit jusque sur la scène, et le dénouem
31 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
ne se contenta point de lui accorder sa Protection, il le presenta au Roi & à la Reine Mere. Ses Camarades qu’il avoit
fut pour Moliere† une nouvelle occasion d’avoir recours aux bontez du Roi qui lui accorda sa Salle du Palais Roial où le Ca
Chasseur qu’il introduit sur la Scène, est M. de S** : que ce fut le Roi qui lui donna ce sujet, en sortant de la premiere
ayant versifiée, en fit la plus belle Scene de ses Fâcheux ; & le Roi prit beaucoup de plaisir à la voir representer.
eaucoup de plaisir à la voir representer. *Il dedia cette Comedie au Roi & comme la Scene que sa Majesté lui avoit fou
étant fort durs & fort tranchans lui mirent le visage en sang. Le Roi qui vit Moliere le même jour, aprit la chose avec
ptu de Versailles, qui fut representé pour la premiere fois devant le Roi à Versailles le 14. d’Octobre 1663. à Paris le 4.
urs tres obstiné & la piéce fut donnée à la troupe de Moliere. Le Roi connoissant le merite de Moliere,† & l’attach
ille livres. On voit dans ses Ouvrages le remerciment qu’il en fit au Roi . Ce bienfait assura Moliere dans son travail ; il
e jeunesse brillante de la Cour. Car à peine fut elle à Chambor où le Roi donnoit ce divertissement, qu’elle devint folle d
Princesse d’Elide,* qui fut representée dans une grande Fête, que le Roi donna aux Reines, & à toute sa Cour, au mois
is le Mariage forcé, qui fut representé le dernier jour de la Fête du Roi , n’eut pas le même sort chez le Courtisan. Est-ce
la Comedie de l’Amour Medecin, dont il fit un divertissement pour le Roi le 15. de Septembre 1665. & qu’il representa
arques, que M. de Mauvillain & lui étant à Versailles au dîner du Roi , Sa Majesté dit à Moliere : Voilà donc vôtre Mede
isiéme Placet qui est à la tête de son Tartuffe, lorsqu’il demanda au Roi un Canonicat de Vincennes pour le fils de ce Mede
vingt mille livres à Raisin. Le bruit de cette Epinette alla jusqu’au Roi  ; Sa Majesté voulut la voir, & en admira l’in
eau. Mais Sa Majesté en fut tout d’un coup effrayée ; de sorte que le Roi ordonna sur le champ que l’on ouvrît le corps de
s avez pour moi, Eh bien ! lui dit Moliere, c’est une chose faite, le Roi vient de m’accorder un ordre pour vous ôter de la
s’il le retenoit. Comment voulez-vous que je fasse ? lui dit-il ; le Roi veut que je le retire de vôtre Troupe : Voilà son
t ce qu’on a avancé dans un Libelle imprimé en 1676 à savoir que « le Roi aiant chargé ce Seigneur de distribuer ses libera
e mots. Ce fut Mr. Colbert & non point Mr. de Montausier à qui le Roi confia le soin des pensions, & Mr. Colbert fi
à naître. 2. Ce fait arrivé en 1664. c’est à dire un an après que le Roi eut honoré Moliere d’une pension, est une nouvell
e pension, est une nouvelle refutation de la pretendue anecdote. aLe Roi se plaisoit tellement aux divertissemens frequens
ension de sept mille livres. Elle prit alors le titre de la Troupe du Roi , qu’elle a toûjours conservé depuis, & elle é
putation qu’il s’étoit acquise, & pour répondre aux bontez que le Roi avoit pour lui. Il consultoit ses amis, il examin
vers dans la Piece que nous devons representer incessamment devant le Roi  ? On donna beaucoup de mauvaises raisons, piquant
eroit point chez Moliere. En effet il eut la hardiesse de demander au Roi à saint Germain la permission de se retirer. Et i
épondroit au bien qu’il lui faisoit, il lui envoya un nouvel ordre du Roi , & lui marqua de prendre la poste pour se ren
sa femme & ses enfans ; & quelque temps après, il demanda au Roi la permission de se retirer en son pays. Sa Majes
, qui ne comptoit pas de revenir, ne fit aucune attention à ce que le Roi lui avoit dit : il avoit de quoi se passer du The
ce, pour se délivrer de la triste situation où il étoit en Italie. Le Roi eut la bonté de lui permettre de revenir. Paris l
ssance, & ils le harceloient toûjours pour demander des graces au Roi . Les Mousquetaires, les Gardes-du-Corps, les Gend
qu’aucune personne de sa Maison n’entrât à la Comedie sans payer. Le Roi le lui accorda. Mais ces Messieurs ne trouverent
ma leur fureur. Moliere leur parla aussi très-vivement sur l’ordre du Roi . De sorte que reflechissant sur la faute qu’ils v
donné de repos, dit Moliere à l’Assemblée, que je n’aye importuné le Roi pour avoir l’ordre, qui nous a mis tous à deux do
ns à faire. Hubert vouloit qu’on laissât toûjours entrer la Maison du Roi , tant il apprehendoit une seconde rumeur. Plusieu
oliere, qui étoit ferme dans ses resolutions, leur dit que puisque le Roi avoit daigné leur accorder cet ordre, il falloit
Ce dessein ne plut nullement à Hubert, qui trembloit encore. Quand le Roi fut instruit de ce desordre, Sa Majesté ordonna a
t pour eux, ni pour les autres personnes qui composoient la Maison du Roi , qu’il avoit demandé à Sa Majesté un ordre pour l
croyoit pas que des Gentilshommes, qui avoient l’honneur de servir le Roi , dûssent favoriser ces miserables contre les Come
et que Moliere s’étoit promis ; & depuis ce temps-là la Maison du Roi n’est point entrée à la Comedie sans payer. Quelq
n’avoit été l’attachement inviolable qu’il avoit pour les plaisirs du Roi , il auroit tout quitté, pour vivre dans une molle
e maniere qu’il n’avoit plus de satisfaction que par l’estime dont le Roi l’honoroit, & du côté de ses amis. Il en avoi
les gens austeres se revolterent contre cette piece. On representa au Roi qu’il étoit de consequence que le ridicule de l’H
ranquillité domestique des familles. Enfin ceux qui representerent au Roi , le firent avec de bonnes raisons, puisque Sa Maj
ce que le Public n’est pas docile. Cependant Moliere rendit compte au Roi des bonnes intentions qu’il avoit euës en travail
t au fonds du sujet ; mais que quelqu’un aiant raconté en presence du Roi une Histoire à peu près semblable arrivée du temp
tre sur le Theâtre. Au mois de Decembre de la même année, il donna au Roi le divertissement des deux premiers Actes d’une P
que Moliere alloit leur donner sur le Theâtre malgré les défenses du Roi . Rien ne leur paroissoit plus effronté, rien plus
de la part des personnes préposées pour faire executer les ordres du Roi . Les Comediens firent aussi-tôt éteindre les lumi
’argent à tout le monde. Cette défense étoit judicieuse, parce que le Roi étoit alors en Flandre. Et l’on devoit présumer q
de s’en rapporter à lui. Au contraire après les premieres défenses du Roi on pouvoit prendre pour une temerité la hardiesse
ste sur le champ la Torilliere & la Grange pour aller demander au Roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse
de temps qu’il en fallut aux deux Comediens pour apporter l’ordre du Roi , qui vouloit qu’on joüât le Tartuffe. Le Lecteur
ien, sans que je lui en fasse la description, quel plaisir l’ordre du Roi apporta dans la Troupe, & parmi les personnes
qu’il y fit pour calmer les gens d’Eglise. Dans son second Placet au Roi , il marquoit à Sa Majesté qu’il en avoit changé l
premier President refusa la permission de jouer la Piéce, quoique le Roi l’eût accordée. Quelques-uns ont attribué à Molie
lque succès qu’eût le Tartuffe pendant qu’on le joüa après l’ordre du Roi , cependant la Femme Juge & Partie de Monfleur
entraîner au spectacle, sans que la Piece soit bonne. La bonté que le Roi eut de permettre que le Tartuffe fût representé,
sieur, dit Baron, M. de Moliere est en de bonnes mains. Depuis que le Roi a eu la bonté de donner un Canonicat au fils de s
que cela à faire. Mais si vous étiez, comme moi, occupé de plaire au Roi , & si vous aviez quarante ou cinquante person
au mois de Septembre de l’année 1669. & à Paris un mois après. Le Roi s’étant proposé de donner un divertissement à sa
amp; aucune de celles de Moliere ne lui a donné tant de déplaisir. Le Roi ne lui en dit pas un mot à son souper : & tou
n homme de cette Nation étoit venu à la Cour avec une commission : le Roi qui aimoit alors à briller en toute occasion, lui
on joüa cette piece pour la seconde fois. Après la representation, le Roi , qui n’avoit point encore porté son jugement, eut
ourtisans, qui tous d’une voix repetoient tant bien que mal ce que le Roi venoit de dire à l’avantage de cette piece. Cet h
j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considerable par rapport au Roi , on ne peut trop admirer son heureux discernement
u intention de les faire, les vit en foule, & avec plaisir. Si le Roi n’avoit eu autant de bonté pour Moliere à l’égard
pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, & pour le peuple. Le Roi n’avoit point parlé à la premiere representation
. Moliere n’en demandoit pas davantage, assuré que ce qui plaisoit au Roi étoit bien reçû des connoisseurs, & assujetti
donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la loüange du Roi , qui representoit Neptune dans une fête. Il ne s’
Moliere pour s’en vanger d’une maniere nouvelle, fit des vers pour le Roi representant Neptune & le Soleil d’un style f
s vîte, mais il n’étoit pas fâché qu’on le crût expeditif. Lorsque le Roi lui demanda un divertissement, & qu’il donna
ce qui étoit de lui dans cette piece fut fait en suite des ordres du Roi , cependant M. Grimarest dit savoir, qu’il étoit t
si tôt que Moliere fut mort, Baron fut à Saint Germain en informer le Roi  ; Sa Majesté en fut touchée, & daigna le témo
s expressions. Il avoit un attachement inviolable pour la personne du Roi  ; il étoit toûjours occupé de plaire à Sa Majesté
emme de Moliere alla sur le champ à Versailles se jetter aux pieds du Roi , pour se plaindre de l’injure que l’on faisoit à
isoit à la Memoire de son Mari, en lui refusant la sepulture. Mais le Roi la renvoia en lui disant que cette affaire dépend
rs ces belles descriptions de Lucrece. *Après la mort de Moliere, le Roi eut dessein de ne faire qu’une Troupe de celle qu
t de la ruë de Guenegaud, toûjours sous le même titre de la Troupe du Roi . Ce Theâtre est fermé depuis long-temps. Les comm
putation d’une maniere satisfaisante pour le Public, enfin il plut au Roi d’y joindre tous les Acteurs & Actrices des a
t le titre de la seule Troupe Royale, furent réunis avec la Troupe du Roi le 25. Août 1680. Cela se fit suivant l’ordre de
32 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
deux moralistes, deux connaisseurs du cœur humain, deux princes, deux rois de l’éloquence. Après avoir grandement excité l’a
exerçait la charge assez recherchée de tapissier valet de chambre du roi , fit ses humanités et sa philosophie chez les jés
vit. Si l’honnête bourgeois des Halles, tapissier valet de chambre du roi , s’était procuré une lettre de cachet pour arrête
la province. » Il eut l’honneur de faire rire aux éclats le frère du roi , qui assistait à la représentation ; « et c’est l
s deux hommes, placés à de telles distances dans l’ordre social, l’un roi hors de tutelle, l’autre bouffon émérite‌ 6 et mo
u’il se sente échauffé par les rayons de ce soleil, que le sourire du roi lui promette appui, et avant trois ans vous l’aur
ur la puissance littéraire. Il a grand soin de relever la fidélité du roi à remplir les conditions du marché ; et, ce qui f
nt à Dieu7. Mais laissons cela. Il avait d’autres moyens de plaire au roi  : il servait et glorifiait ses vices. Nous aurons
té de la pensée qu’un autre histrion eût l’honneur de faire rire le «  roi qui faisait trembler tout le monde ? » Enfin, un
llière ne résistait plus à la passion qu’elle avait inspirée au jeune roi . Louis XIV donnait officiellement la fête à la re
e comédie perverse. C’est la comédie italienne, dont les comédiens du roi , par plus d’une raison, ne souffraient pas volont
s une farce intitulée Scaramouche ermite. Molière donc raconte que le roi , ayant voulu voir ce Scaramouche, avait demandé p
ant à les rendre plus hardies devant l’Église, plus souples devant le roi , il ait eu la naïveté de croire qu’il les rendrai
égèses. Il avait trop de sens pour trancher du prophète. Plaire à son roi , amuser son parterre, profiter de la puissance qu
êt de la morale, il aurait répondu : « Que la scène soit vive, que le roi s’amuse, que le parterre applaudisse, que mon hum
maison du Seigneur, les livres de la Loi, les cérémonies du sacre des rois de Judée. J’ai la tête remplie de nouvelles proph
m’a pénétré d’une terreur religieuse et d’un profond respect pour le Roi des rois. Les violons jouent, Georges Dandin para
étré d’une terreur religieuse et d’un profond respect pour le Roi des rois . Les violons jouent, Georges Dandin paraît ; et d
ntané et souvent périlleux que les prophètes remplissaient auprès des rois d’Israël. Dans l’histoire sacrée, les prophètes a
Israël. Dans l’histoire sacrée, les prophètes apparaissent devant les rois , les rappellent à l’observation des lois divines
fois ils payent de la vie leur courageuse intervention. A la cour des rois de France, la parole de Dieu venait comme de plei
u sur le devoir qui ordonnait aux prédicateurs de dire la vérité, aux rois de la subir. Les contemporains l’attestent, les d
pendant qu’au milieu de ces splendeurs où il semblait être plus qu’un roi et de ces flatteurs qui n’épargnaient rien pour l
qu’il était plus qu’un homme, Louis XIV a reçu, comme homme et comme roi , des leçons que les tribuns modernes auraient cra
nnés qu’on a vus trembler devant eux. L’esprit de faction insulte les rois pour parvenir à les détrôner ; la religion leur f
génie révolutionnaire ne s’y trompe pas, il compte les flatteurs des rois parmi ses adeptes, et leur pardonne, comme à Moli
me à Molière, ce qu’ils ont osé de plus exorbitant. Molière disait au roi jeune et amoureux qu’il ne pouvait rien faire de
était là le complément des vertus d’un monarque ; il vantait l’air du roi , Cet air qui sur les cœurs fait un effet charman
uis XIV sans se rappeler que toute puissance vient de Dieu et que les rois sont les ministres de Dieu pour le bien. Grande d
oir et, parlant au nom de cette multitude, ils prétendent réduire les rois à n’être que les exécuteurs aveugles des volontés
ns le fond du cœur. » Ce travail de la grâce se fait dans le cœur des rois comme dans celui des autres hommes, et peut-être
l et accomplir le bien. Un savant religieux observe que la classe des rois est une de celles qui ont donné le plus de saints
Cependant, tout compté, il était chrétien, et du nombre de ces grands rois qui, pour employer encore une parole de Bossuet,
vertu, avouait que son courage était bien soutenu par la présence du roi . Son attention, dit-il, tenait en respect toute l
nt porté à traiter une matière que la considération de la jeunesse du roi et d’une cour alors dans les plaisirs aurait dû l
armé jusqu’à faire craindre à l’orateur l’indignation du monarque. Le roi ne l’ignora pas, mais le prédicateur s’étant prés
la Reine Mère, comme Molière était le comédien de Monsieur, frère du roi . Lorsque Molière donnait les Précieuses pour réfo
ient point de bonté, ne savent plus qu’il y a un Dieu . Il dénonce au roi les charges publiques et le supplie d’en alléger
e prince, en qui Mazarin disait qu’il y avait de l’étoffe pour quatre rois et pour un honnête homme : « Sire, vous savez les
sté quelque chose d’illustre et de grand et qui passe la destinée des rois vos prédécesseurs. Soyez fidèle à Dieu et ne mett
ères aux scandales que donne tout cet orgueil de la vie ; il dit à ce roi triomphant qu’il n’est qu’un homme, un homme qui
raité en Dieu, Molière y allait plus rondement que les autres : « Les rois éclairés comme vous… voient,comme Dieu, ce qu’il
t n’étend pas ses bras pour faire le bien. » L’orateur s’adressant au roi conquérant, lui dit : La paix par inclination, l
lui souhaite la grâce d’être toujours juste, toujours pacifique. Au roi qui veut que tout plie sous son ordre : — « Fais
Dans un sermon prêché au Louvre le 2 février 1662, il parle au jeune roi d’une volupté toute céleste qui se forme du mép
c un accent plus vif, déjà marqué d’angoisse : « O Dieu ! bénissez le roi que vous nous avez donné ! Que vous demanderons-n
nt Mlle de la Vallière, étalerait le faste de l’adultère à la cour du roi très-chrétien, au milieu des adulations des grand
la représentation d’Amphitryon, Mascaron prêchant le Carême devant le roi , paraphrasa l’histoire de David, et prononça les
venge sa parole méprisée. » Le coup parut fort. Dire de craindre au roi qui faisait trembler tout le monde, le menacer de
e Jésus-Christ ! Les courtisans osèrent murmurer. Louis XIV se montra roi et chrétien. « Le prédicateur a fait son devoir,
vré aux sens est comparé à la brute, fut également prononcé devant le roi . La favorite, sans doute présente, ainsi que la r
laissait pas d’avoir encore son effet secourable. Ne pouvant tirer le roi du libertinage des sens, elle l’empêchait du moin
général, était bon juge et vous tendait la main pour vous conduire au roi et à Paris. A présent, l’on rencontre ou l’on ach
rt de Molière. Arrêtons-nous ici, et voyons Bourdaloue en présence du roi et de la cour, devant cet auditoire où Molière, d
comédien ordinaire en prenant la liberté de haranguer publiquement le roi pour obtenir la faveur de lui donner « une de ces
e ce qu’il sait faire, et des œuvres que lui inspire son zèle pour le roi . Le voilà donc dans cette chaire redoutée, sur la
arole de vie, et ici et ailleurs, aura plus ou moins d’efficacité. Le roi est là ; là est ce monde hautain et agité de la c
courtisans. L’orateur termina, suivant l’usage, par un compliment au roi . Il n’est pas inutile d’en citer quelque chose. J
est encore trop peu pour vous. Il n’en fallait pas tant pour faire un roi accompli selon le monde : mais Votre Majesté est
esté est trop éclairée pour croire que ce qui fait la perfection d’un roi selon le monde, suffise pour faire le bonheur et
on le monde, suffise pour faire le bonheur et la solide félicité d’un roi chrétien. Régner dans le ciel sans avoir jamais r
dangers, malgré tous les obstacles du salut auxquels la condition des rois est exposée, Votre Majesté, sanctifiée par la vér
du monde, je pouvais attirer sur elle une de ces grâces qui font les rois grands devant Dieu et selon le cœur de Dieu ! Car
Dieu ! Car c’est à vous, ô mon Dieu ! et à votre grâce, de former des rois de ce caractère, de saints rois ; et ma consolati
ieu ! et à votre grâce, de former des rois de ce caractère, de saints rois  ; et ma consolation est que celui à qui j’ai l’ho
ce ; la sainteté d’un grand en est le chef-d’œuvre ; la sainteté d’un roi en est le miracle ; celle du plus grand et du plu
’un roi en est le miracle ; celle du plus grand et du plus absolu des rois en sera le prodige. » Quel doux, quel beau, quel
maintes fois servie far Molière, était toute-puissante sur le cœur du roi . Bourdaloue osa attaquer plus fortement et plus c
la passion qui la faisait si forte. Un jour, au sortir du sermon, le roi sentit et déplora la honte de ses liens, et enfin
Lorsque, quelques jours après, le prédicateur vint prendre congé, le roi lui dit : « Mon père, vous serez content de moi ;
le courage, et l’une des actions les plus hardies qui aient heurté le roi le plus puissant et le plus redouté qu’ait eu la
plaisance pour les faiblesses », qui condamnait les désordres dont le roi donnait l’exemple. C’est devant ce roi, en présen
ndamnait les désordres dont le roi donnait l’exemple. C’est devant ce roi , en présence de cette cour, que Bourdaloue allait
emploi, par ce calcul ignominieux qui fit descendre les maîtresses du roi d’un degré plus bas dans l’abjection du vice. Der
èce de sérail. De désordre avait triomphé, personne ne l’ignorait. Le roi , parvenu à la force de l’âge et de la volonté, se
ils rentrent dans cette maison et ils y habitent. » Puis, saluant le roi , ce roi adulé et adoré, ce sultan chrétien : « Si
rent dans cette maison et ils y habitent. » Puis, saluant le roi, ce roi adulé et adoré, ce sultan chrétien : « Sire, lui
que ces courtisans qui tournaient le dos à l’autel pour mieux voir le roi , craignirent en ce moment de rencontrer ses regar
resque tous les exemples qu’il cite et qu’il accumule s’appliquent au roi . Comme s’il avait peur de n’être pas assez clair,
e fard, il déchire les lâches ornements de la passion qui corrompt le roi et le royaume ; à travers les adulations qui la g
Amphitryon et de Georges Dandin ? Et que tout cela avait bien gêné le roi et les maîtresses ! Si l’on parle de guerre coura
l’audace de ses flatteries, et par le zèle avec lequel il immolait au roi tout ce qui gênait ses vices. Lorsque Bourdaloue
ses vices. Lorsque Bourdaloue eut prêché le sermon sur l’impureté, le roi quitta la chapelle grave et rêveur. Les courtisan
rières. Mmede Montespan quitta la cour et n’y fut point remplacée. Le roi revint à son épouse dédaignée, et ses mœurs, jusq
au plus noble et au plus nécessaire des services publics. En 1685, le roi , qui devait l’entendre pendant l’Avent, le donna
semble plutôt, au premier abord, faite pour les derniers jours de ce roi galant et de ces courtisans débordés. Bazin ne se
Il signale l’irritation et les vues étourdies et téméraires du jeune roi , acceptant le concours du comédien contre les cen
monarque une pareille alliance et qui saura s’y faire une part que le roi ne voudrait pas lui accorder. Le règne était jeun
jamais, Molière n’est plus jeune et n’est pas satisfait. Il offre au roi de le venger des gens religieux qui l’ennuient ;
tant tout disposé à la censure des dérèglements joyeux de la cour. Le roi , qui donnait en effet l’exemple du désordre, et à
olière se constituait le défenseur de la politique et des plaisirs du roi contre l’Opposition, et il faisait cela sans verg
la cour et ne pardonnait rien ; Molière flattait ainsi secrètement le roi et réjouissait la jeune cour, charmée de voir liv
our plaire aux reines (la mère et la femme de Louis XIV), défendit au roi l’entrée des appartement des filles d’honneur (la
scandaleux éclat n’avait d’autre but que d’empêcher les entretiens du roi avec Mlle Lamotte-Houdancourt à travers les fente
différente de celle de Molière, allait à perdre les bonnes grâces du roi , en contrecarrant des « entretiens » où il se pla
s d’honneur étaient sous sa garde. Lorsqu’elle vit les entreprises du roi et qu’elle sut qu’il y avait non pas une cloison,
on mari : « Ils mirent la vertu et l’honneur d’un côté ; la colère du roi , la disgrâce, le dépouillement, l’exil de l’autre
te la célérité et le mystère qu’il fallait, prit ses dispositions. Le roi voulut ouvrir la porte ; elle était murée. Une pa
me rehausse cette femme courageuse, puisqu’en sacrifiant la faveur du roi , elle en perdait les avantages matériels. Voilà q
relations et qui serait mort plutôt que de soupçonner la vertu de son roi , ne pouvait mieux faire que de livrer Mmede Soiss
t du pape, devant qui la pièce avait été lue ; on avait l’agrément du roi , celui de M. le Prince, celui de la reine mère, e
citer la représentation, afin de démontrer son innocence, laissant le roi juge de ce qui lui serait dû pour sa réputation a
n, et pour justifier à tout le monde l’innocence de mon ouvrage : les rois éclairés comme vous n’ont pas besoin qu’on leur m
moqué des prudes, des dévotes, des maris trompés, toutes gens que le roi n’aimait point, et que même il était forcé de cra
n veut à toute force justifier l’audacieuse hypocrisie des placets au roi et de la préface, et prétendre que l’imposture es
de tout le monde ; les corrections que j’ai pu faire, le jugement du roi et de la reine, qui l’ont vue ; l’approbation des
s écrase de la masse de ses partisans ; il leur montre de son côté le roi , la reine, les grands princes, MM. les ministres,
ande là-haut , il a quelque chose à méditer pour amuser le plus grand roi du monde. D’ailleurs, que lui veut-on ? A Tartuff
u peut-être tout simplement pour relever la sagesse et la clémence du roi . Si le spectateur n’est pas un saint, ni même un
. Le contraste va devenir plus éclatant. « Ce n’est pas seulement un roi comme David, poursuit l’orateur sacré, qui doit p
iscours, tous doivent prendre soin de l’âme de tous ; cela regarde le roi et le mendiant : Mandavit unicuique de proximo su
inquante ans. Voyez plus haut comment l’entendait Bossuet. 7. « Les rois éclairés comme vous, n’ont pas besoin qu’on leur
vent mieux que nous ce qu’ils nous doivent accorder. » (1er Placet au Roi , à l’occasion de la comédie de l’Imposteur). Dans
trefois volontairement la charité ! 12. On prêchait encore devant le roi le jeudi saint et le jour de la Pentecôte. Il y a
e jour de la Pentecôte. Il y avait primitivement huit prédicateurs du roi , choisis parmi les plushabiles théologiens du roy
présentation d’essai du Tartuffeencore inachevé, le 12 mai 1661, « le Roi connut tant de conformité entre ceux qu’une vérit
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
e de la société d’élite ; et enfin celle des précieuses. Louis XIV, roi à l’âge de 5 ans, sous la régence d’Anne d’Autric
âgé seulement de 22 ans, remportait sur les ennemis de la France. Le roi enfant n’entendait parler que de la gloire de ses
èrent en 1648, furent le duc d’Orléans, frère de Louis XIII, oncle du roi , âgé de quarante ans ; le prince de Conti, frère
dé, qui avait été condamné à mort, se retira à la cour d’Espagne ; le roi avait recommencé la guerre contre la France. Made
nt, le peuple, tout s’empressa à lui rendre hommage. Il voulut que le roi , alors âgé de 16 ans, se rendît à l’armée ; le je
été frappée du récit de ces fêtes somptueuses et magiques où le jeune roi n’était pas simple spectateur et qu’il embellissa
igeaient pas de diriger l’esprit et les premières affections du jeune roi . Ils prirent à tâche de le prémunir contre les fa
opres à l’exalter. Soit qu’elle voulut éveiller les passions du jeune roi , soit qu’elle voulût satisfaire son propre pencha
ille qui fait cette remarque. La reine-mère trouvait bon que le jeune roi fréquentât la maison de la comtesse de Soissons,
34 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
ue ses progrès et les préférences que madame de Maintenon obtenait du roi sur ses maîtresses même, furent devenus très sens
versité, qui, dans le même temps, menaçait les intérêts politiques du roi , concourut puissamment à arrêter l’essor du poète
provinces goûtées, Pourvu qu’ils puissent plaire au plus puissant des rois , Qu’à Chantilly Condé les souffre quelquefois, Qu
qui avait les plus justes et les plus étendues, depuis la morale des rois , qui est si bien établie dans toutes celles de se
 ; à la comtesse de Soissons, en Flandre ; à toutes les maîtresses du roi  ; à madame de Montespan, et par occasion à madame
sque. Il n’excepta des faveurs poétiques prodiguées aux maîtresses du roi , que la plus intéressante de toutes, madame de La
fit amende honorable sur ses contes, qui avaient longtemps empêché le roi d’approuver son élection. Dans la même année, il
nnicus, ouvrage sévère, où l’on voit le peu de distance qui sépare un roi voluptueux d’un tyran. Dans la même année, il mon
la vertu triomphant d’une passion désordonnée ; c’était encourager le roi à la vertu par son propre exemple et rappeler à l
t galant                                      Le naufrage élevé D’un roi vaillant……………………………… Que Rome et quarante ans ont
orier de France, après Mithridate. En 1675, Racine fit Iphigénie ; le roi le nomma historiographe de France avec Boileau. I
eux poètes, qu’ils n’étaient pas capables de bien faire l’histoire du roi , non faute de talent, mais parce qu’ils avaient l
vaient l’habitude de louer et de flatter ce prince (lettre 617). « Le roi  », dit-elle ailleurs, « méritait d’avoir d’autres
qui elle écrivait lui avait témoigné l’ambition d’être l’historien du roi . Au reste, elle ajoute à son opinion sur les deux
urs louanges fort ridicules qu’on disait avoir été données par eux au roi en personne à l’armée, et elle finit avec beaucou
brillant et délicat. Entre les vers qu’il a faits pour les ballets du roi , il en est qui ne sont pas au-dessous des charman
e de Sévigné, p. 132, t. Ier des lettres. 132. Une nymphe disait au roi qui représentait le soleil : Je doute qu’on le p
35 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
des Scenes de cette Piece, est M. le Marquis de Soyecourt. Ce fut le Roi lui-même qui lui donna le sujet, & voici comm
ere représentation de cette Comédie, qui se fit chez Mr. Fouquet ; le Roi dit à Moliere, en lui montrant M. de Soyecourt :
ene fut faite & apprise en moins de vingt-quatre heures, & le Roi eut le plaisir de la voir en sa place, à la repré
noit à cette qualité celle de Valet de Chambre de Monsieur. (frere du Roi .) XV. Moliere a joué dans ses Femmes Savant
i qu’en jugeoit M. Despréaux. XXXI. Moliere étant pressé par le Roi au sujet de la Comédie des Fâcheux eut recours à
-lui. M. Roze de l’Académie Françoise, & Secretaire du cabinet du Roi , fit des paroles latines sur cet air ; d’abord, p
que Moliere sut mort sa femme alla à Versailles se jeter aux pieds du Roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisoit à l
fusant la sépulture : mais elle fit fort mal sa cour en lui disant au Roi que si son mari étoit criminel, ses crimes avoien
chargé auprès de sa Majesté. Ce contretemps acheva de tout gâter : le Roi les renvoya brusquement l’un & l’autre, en di
ées pourroient lui faire des affaires auprès de ce Ministre, & du Roi même. Ces réflexions trop sérieuses ayant mis not
ons trop sérieuses ayant mis notre Poëte en mauvaise humeur : Ho ! le Roi & M. Colbert feront ce qu’il leur plaira, dit
feront ce qu’il leur plaira, dit-il brusquement ; mais à moins que le Roi ne m’ordonne expressément de trouver bons les ver
opos : (Acte II. Scene derniere.) Hors qu’un commandement exprès du Roi ne vienne, De trouver bons les vers dont on se me
ns & la Médecine. Et pour rendre la plaisanterie plus agréable au Roi devant qui elle fut représentée à Versailles, il
36 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
ien et un chef de troupe, heureux, avec toute la France, de servir le roi . C’était un roi de vingt ans, lorsque Molière don
e troupe, heureux, avec toute la France, de servir le roi. C’était un roi de vingt ans, lorsque Molière donna la première r
ue Molière donna la première représentation de l’Étourdi à Paris ; un roi de trente-cinq ans, lorsque Molière joua le Malad
nq ans, lorsque Molière joua le Malade imaginaire et mourut ; et quel roi , depuis cette aurore jusqu’à ce midi de sa fortun
ac, les Amans magnifiques, le Bourgeois gentilhomme… Dansés devant le roi , et quelques-uns par le roi, à Vaux, à Fontainebl
e Bourgeois gentilhomme… Dansés devant le roi, et quelques-uns par le roi , à Vaux, à Fontainebleau, au Louvre, à Versailles
M. le duc de Saint-Aignan. Et, dans la première journée, où parut le roi lui-même, armé « à la grecque » pour représenter
ou du moins son texte comique n’y est pas le principal. Songez que le roi lui-même joue un des Égyptiens du Mariage forcé ;
lement un Impromptu de Versailles que Molière imagine, par l’ordre du roi et pour son délassement, mais plusieurs sous dive
urs se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le roi . » Cependant, à ses moments perdus, ce fournisse
nouveauté, — point de bonne chère, point de feu d’artifice, point de roi  ! A la fin, lorsque le valet annoncera : Monsieu
îchis et tout vivants1. Alors, — passez-moi ce dicton populaire, — le roi n’est pas votre cousin ; ou plutôt, si ! justemen
pas votre cousin ; ou plutôt, si ! justement, vous êtes le cousin du roi , et du grand roi ; vous êtes à sa cour : ces ball
 ; ou plutôt, si ! justement, vous êtes le cousin du roi, et du grand roi  ; vous êtes à sa cour : ces ballets eux-mêmes, qu
37 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
sein de se fixer, il eut accès auprès de Monsieur, qui le présenta au Roi et à la Reine mère. Il joua en présence de leurs
dans celle du Palais Royal. Enfin sa Troupe fut arrêtée au service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit règne le
de faire des vers dans le goût de ceux de Benserade*, à la louange du Roi qui représentait Neptune dans une fête, et qu’il
es, dans le jeu de cette Pièce, qui fut d’abord représentée devant le Roi , l’Auteur y joua les premiers Médecins de la cour
Mlle Beauval, Actrice de la Troupe de Molière, devait jouer devant le Roi à Chambord, dans le Bourgeois-Gentilhomme, le rôl
ait donner ce rôle à un autre. Molière représenta respectueusement au Roi , que, la Pièce devant être jouée, dans peu de jou
que Molière fait pour elle, et le joua si bien, qu’après la Pièce, le Roi dit à Molière : Je reçois votre Actrice. Tome 
première représentation de cette Pièce[Le Bourgeois gentilhomme], le Roi n’en dit pas un mot ; et tous les courtisans en p
on joua cette Pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le Roi , qui n’avait pas encore porté son jugement, dit à
nges par les Courtisans, qui répétaient, tant bien que mal, ce que le Roi venait de dire à l’avantage de cette Pièce. 180
âtre que trois fois, dans le Bourgeois-Gentilhomme, et cela devant le Roi  ; ils furent sourds. Il alla s’en plaindre à M. d
lla s’en plaindre à M. de Louvois, qui lui dit que les Secrétaires du Roi avaient raison. Quoi ! Monsieur, lui répondit Lul
es du Roi avaient raison. Quoi ! Monsieur, lui répondit Lully*, si le Roi vous ordonnait, tout Ministre que vous êtes, de d
s Provinces ; et la donna à Paris, lorsqu’il vint y débuter devant le Roi et toute la Cour. Elle fut jouée après Nicomède.
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté
s’acquitta de ce personnage, le mit dans une si grande estime, que le Roi donna ses ordres pour établir sa Troupe à Paris.
outons qui, étant fort durs et fort tranchants, le mirent en sang. Le Roi qui vit Molière le même jour ; apprit la chose av
Molière à composer cette Comédie pour la fameuse Fête qu’il donna, au Roi , et à la Reine Mère56, dans sa maison de Vaux, au
e, Molière parut sur le Théâtre en habit de Ville, et, s’adressant au Roi , avec le visage d’un homme surpris, fit des excus
en vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière, étant pressé par le Roi , eut recours à Chapelle* pour lui faire la Scène
en vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière, étant pressé par le Roi , eut recours à Chapelle* pour lui faire la Scène
[1693] 1715, Ménagiana, tome III, p. 24 1705, Grimarest, p. 26-27 Le Roi , en sortant de la première représentation des Fâc
en vers par ledit Sieur Corneille. Tome I, p. 354 Le Silence du Roi sur cette Comédie [Les Femmes savantes], causa à
btint de Sa Majesté un ordre, pour qu’aucune personne de la Maison du Roi n’eut ses entrées gratis 83 à son spectacle. Ces
lma leur fureur. Molière leur parla aussi très-vivement de l’ordre du Roi  ; de sorte que, réfléchissant sur la faute qu’ils
donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le Roi pour avoir l’ordre qui nous a mis tous à deux doi
. Plusieurs étaient d’avis qu’on laissât toujours entrer la maison du Roi  ; mais Molière, qui était ferme dans ses résoluti
lière, qui était ferme dans ses résolutions, leur dit que, puisque le Roi avait daigné leur accorder cet ordre, il fallait
et je pars dans ce moment, leur dit-il, pour l’en informer. Quand le Roi fut instruit de ce désordre, il ordonna aux Comma
i pour eux, ni pour les autres personnes qui composaient la Maison du Roi , qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour l
croyait pas que des Gentils-hommes qui avaient l’honneur de servir le Roi , dussent favoriser ces misérables contre les Comé
et que l’Orateur s’était promis ; et depuis ce temps-là, la Maison du Roi n’est point entrée gratis à la Comédie. 1801, M
ntitulé : Le Vilain Mire 84, qui était manuscrit à la Bibliothèque du Roi , et qui a été imprimé en 1756. Tome I, p. 533
eries outrées pourraient lui attirer la disgrâce de ce Ministre et du Roi même. Ces réflexions trop sérieuses ayant mis le
sérieuses ayant mis le Poète satirique de mauvaise humeur : « Oh ! Le Roi et M. Colbert* feront ce qu’il leur plaira, dit-i
feront ce qu’il leur plaira, dit-il brusquement ; mais à moins que le Roi ne m’ordonne expressément de trouver bons les ver
t Molière oppose le naturel au précieux du Sonnet d’Oronte89 : Si le Roi m’avait donné Paris sa grand’Ville, etc.90 Baro
ème journée des fêtes de Versailles le douze mai 1664, en présence du Roi et des Reines. Le Roi défendit dès-lors cette Com
de Versailles le douze mai 1664, en présence du Roi et des Reines. Le Roi défendit dès-lors cette Comédie pour le Public, j
re connu ni des uns ni des autres. Un Curé, dans un livre présenté au roi , décida que l’Auteur était digne du feu, et le da
ndu la lecture de cet ouvrage, en jugèrent plus favorablement ; et le Roi promit verbalement à Molière de faire représenter
aire un jour de jeûne. Cette réponse ayant fait rire un Courtisan, le Roi voulut en savoir le motif. Le rieur répondit que
n de cette Scène, dont il sut si bien se servir dans son Tartuffe. Le Roi , en écoutant les trois premiers Actes de cette Co
dernier ouvrage sur l’autre. Tome II, p. 206 Deux ans après, le Roi donna une permission authentique de remettre Tart
er mortificar la carne. Cette Pièce fut représentée à la Cour ; et le Roi , en sortant, dit au grand Condé* : « Je voudrais
raits fins, à toutes les Épigrammes, dont cette Pièce est remplie. Le Roi , surpris de n’éprouver pas la même sensation, leu
sein de se fixer, il eut accès auprès de Monsieur, qui le présenta au Roi et à la Reine mère. Il joua en présence de leurs
dans celle du Palais Royal. Enfin sa Troupe fut arrêtée au service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit régner le
femme de Molière alla sur le champ à Versailles se jeter aux pieds du Roi , pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à
mémoire de son mari, en lui refusant la sépulture ecclésiastique. Le Roi la renvoya, en lui disant que cette affaire dépen
p. 348 Le Grand-Condé* disait que Corneille était le Bréviaire des Rois  ; on pourrait dire que Molière est le Bréviaire d
es Farces proprement dites, comme ces vilaines Pièces de Scarron*. Le Roi demeura pensif ; et Despréaux, s’apercevant qu’il
les yeux, ainsi que les autres Courtisans. « Si bien donc, reprit le Roi , que Despréaux n’estime que le seul Molière ? » «
(Moreri, 1759). 32. Traduction : « Quel fut le successeur de Belus, roi des Assyriens ? 33. Selon Clément et de Laport
progrès qu’il lui fit faire la décidèrent à le placer auprès du jeune roi , de 1652 à 1660. (DLF XVII, p. 689). 47. Strato
usée de trahison pour avoir correspondu secrètement avec son frère le roi d’Espagne. À la mort de Louis XIII, elle devint r
r les fêtes de la cour en 1664 notamment et collabora aux Mémoires du roi , adressé à son fils. Sa femme composa une parodie
2007). 102. Ratabon, Antoine (1617 – 12 mars 1670) : conseiller du roi , il fut le surintendant général des bâtiments de
à la cour, devint secrétaire ordinaire de la chambre et du cabinet du roi , lequel le désigna comme ambassadeur en Turquie.
– Paris, 26 décembre 1765) : comédien de grande réputation, auquel le roi accorda une pension. Quelques-unes de ses nombreu
38 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
20. Il étoit fils & petit-fils de valets de chambre-tapissiers du Roi  ; sa mere, fille aussi de tapissiers,1 s’appelloi
sein de se fixer, il eut accès auprès de Monsieur, qui le présenta au Roi & à la Reine mere. Dès le 24 octobre de la mê
s gardes du vieux louvre. A la fin de la piéce, Moliere ayant fait au Roi un remerciement, dans lequel il sçut adroitement
La cour avoit tellement goûté le jeu de ces nouveaux acteurs, que le Roi leur permit de s’établir à Paris, sous le tître d
rante représentations, quoique ce fût en été, & que le mariage du Roi retînt la cour hors de Paris. Quelques auteurs vo
Vaux chez monsieur Fouquet, surintendant des finances, en présence du Roi & de la cour ; Paul Pelisson, moins célébre p
sques dans ses malheurs, en avoit composé le prologue à la louange du Roi  ; la scéne du chasseur dont le Roi14 avoit donné
it les originaux copiés d’après nature. Moliere pénétré des bontés du Roi , dont il venoit d’éprouver de nouvelles marques,2
de son mariage avec la fille de la comédienne Béjart.22 En 1664, le Roi donna aux Reines une fête aussi superbe que galan
amour propre & la vanité des femmes. Le mariage forcé, ballet du Roi , Le Mariage forcé, comédie-ballet en un acte en p
ngemens, le 15 novembre de la même année. ainsi intitulé parce que le Roi y avoit dansé une entrée dans la représentation q
à la suite des fêtes de Versailles,30 le 12 may 1664, en présence du Roi & des Reines. Le Roi défendit 31 dès lors cet
Versailles,30 le 12 may 1664, en présence du Roi & des Reines. Le Roi défendit 31 dès lors cette comédie pour le public
i des uns ni des autres. Un curé de . . .34 dans un livre présenté au Roi , décida que l’auteur étoit digne du feu, & le
urs la Thorilliere & la Grange, au camp devant Lille, où étoit le Roi , pour lui présenter le41 mémoire qui est imprimé
férentes éditions de Tartuffe. Ce ne fut néanmoins qu’en 1669, que le Roi donna une permission autentique de remettre cette
eut-elle des censeurs, & peu de critiques ; elle parut devant le Roi avec des intermédes, qui n’ont encore été imprimé
. Les intermédes se ressentent du ton peu noble de toute la piéce. Le Roi donna le sujet des amans magnifiques. Les amans m
de la conduite, à des ornemens accessoires. Pressé par les ordres du Roi , qui ne lui donnérent pas le tems d’écrire sa pié
us est resté que les noms des personnages, parut dans une fête que le Roi donna à Madame, à saint Germain en Laye, au mois
e plusieurs divertissemens qui avoient déjà été représentés devant le Roi . Le malade imaginaire Le malade imaginaire, com
er à Paris pendant le carême, & qu’il avoit retirées chez lui. Le Roi , touché de la perte d’un si grand homme, & vo
oûter. Uniquement rempli du désir d’exécuter promtement les ordres du Roi , il ne songeoit qu’à répondre, du moins par son z
e sujet est la répétition d’une comédie qui devoit se jouer devant le Roi , est l’image de ce que Moliere faisoit probableme
, alors âgé d’environ onze ans, avoit déterminé Moliere à demander au Roi un ordre pour faire passer cet enfant, de la trou
la façade du louvre qui est du côté de saint Germain l’Auxérrois, le Roi accorda à Moliere & aux comédiens italiens la
is dans l’état des gens de lettres qui eurent part aux libéralités du Roi en 1663, par les soins de m. Colbert. On trouve à
la fin du tome VI de cette édition le remerciement que Moliere fit au Roi à ce sujet. L’impromptu de Versailles, comédie e
1664, le furent encore à Villers-côterèz chez Monsieur en présence du Roi & des Reines le 24 septembre suivant. La piéc
on seulement, en 1665, il obtint pour sa troupe le tître de troupe du Roi , avec sept mille livres de pension ; mais, sur le
nces réitérées de ses camarades, il demanda, & obtint un ordre du Roi , pour qu’aucunes personnes de sa maison n’entrass
à la troisiéme représentation, & obtint le lendemain un ordre du Roi , pour faire entrer Baron dans sa troupe. Voyez Gr
39 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
sur le théâtre de Guénégaud, le vendredi 15 octobre 1688a. « [*]Le roi donna le sujet des Amants magnifiques. Deux princ
en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servait le roi avec précipitation. Il mit dans cet ouvrage deux
an l’aîné, Magny, Joubert, Mayeu, La Montagne et Lestang. Neptune, le Roi . Six Dieux marins, dansants, M. le Grand, le marq
pré, Carbonnet, et Ferier. Un timbalier, le sieur Daïere. Apollon, le Roi . Suivants d’Apollon, M. le Grand, le marquis de V
tribut de l’espèce humaine, fait que des princes prennent le titre de rois , que les grands seigneurs veulent être princes, e
rties De chasse ; illec en bonne foi, Plus qu’ailleurs, un plaisir de roi . Mardia, ballet et comédie*, Avec très bonne mélo
stes, Comme on sait, dans leur noble emploi Pour divertir notre grand roi . Lettre en vers de Robinet, du 15 novembre 1670
auteur contemporain. * …… « C’est le grand et superbe salon que le roi (Louis XIV) conçut et fit faire fixe et permanent
façade, l’affranchiraient de toute ruine et de tous changements. « Le roi agréa fort cette proposition, et les ordres furen
et les ordres furent donnés à M. Ratabon (contrôleur des Bâtiments du roi ) de hâter l’ouvrage, et au sieur Vigarani de prép
plus éclatant. » Cette salle ne servit qu’aux représentations que le roi fit faire de la tragi-comédie de Psyché, après le
de la conduite à des ornements accessoires. Pressé par les ordres du roi , qui ne lui donnèrent pas le temps d’écrire sa pi
ché, Mlle Molière. Deux sœurs de Psyché, Mlles Marotte et Beauval. Le Roi , père de Psyché, le sieur de La Thorillière. Son
du Palais-Royal le 8 juillet 1672. (Registre de Molière.) « [*]Le Roi s’étant proposé de donner un divertissement à Mad
us est resté que les noms des personnages, parut dans une fête que le roi donna à Madame, à Saint-Germain-en-Laye, au mois
plusieurs divertissements qui avaient déjà été représentés devant le roi . » Nous croyons devoir finir cet article par un
t les âmes et les cœurs ; Ensuite, on but à tasse pleine, La santé du roi , de la reine*, Et de Monsieur, aussi d’Anjou, De
e française, la mena ces jours passés à Versailles, pour remercier le roi de l’honneur qu’il a fait à cette illustre compag
de protecteur, qu’avait feu M. le chancelier. Il fit un compliment au roi , à sa manière ordinaire, c’est-à-dire plein d’esp
’on ne crût qu’il s’était servi de cette occasion pour se plaindre au roi de la comédie qu’on prétend que M. Molière ait fa
rginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*]Le roi , qui ne veut que des choses extraordinaires dans
; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le roi ne lui en dit pas un mot à son souper : tous les
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le roi , qui n’avait point encore porté son jugement, eut
rtisans, qui tous d’une voix répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. Cet h
unté, sous lequel le fameux Lully représenta plusieurs fois devant le roi le rôle du Muphti, et même peu de jours devant sa
et même peu de jours devant sa réception à la charge de secrétaire du roi . Voyez la vie de Quinault, à la tête du théâtre d
t d’une même main. Le Carnaval approchait, et les ordres pressants du roi , qui voulait en voir plusieurs représentations av
avant que d’être représentée à Paris. Voici ce qu’il en dit. « Si le roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard
mot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pour le peuple.” Le roi n’avait point parlé à la première représentation
. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au roi était bien reçu des connaisseurs, et assujettissa
40 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
a réputation de l’acteur français, le faisait appeler quelquefois. Le roi est entouré de tous les cadets de Gascogne qui on
er le battre, et Gros-Guillaume dit : « Cousis, ne bous faschez… » Le roi retient Roquelaure en riant aux éclats. Rien de p
à l’Hôtel de Bourgogne une plaisante farce, à laquelle assistèrent le roi , la reine et la plupart des princes, seigneurs et
on les exécutait tous les jours pour la taille qu’il fallait payer au roi , qui prenait tout ce qu’ils avaient ; et que, aus
sser, puisqu’aussi bien ce ne serait pas pour nous, mais pour ce beau roi  ? Cela fera que j’en boirai encore davantage, et
r Dieu ! j’en boirai dorénavant à six sous pour le moins. Monsieur le roi n’en croquera pas de celui-là. Va m’en quérir tou
missaire, l’ayant avisée, lui fait commandement de se lever de par le roi , et leur en fait faire l’ouverture. Après plusieu
; mais ils furent mis dehors le jour même, par exprès commandement du roi , qui appela les autres sots, disant Sa Majesté qu
41 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
1669, Molière publia trois placets successivement adressés par lui au Roi , pour obtenir la levée de l’interdiction qui avai
de ces lignes, en tête : « Placet de Molière, comédien, présenté au Roi , sur les injures et les calomnies que le curé de
pour lui la survivance de sa charge de tapissier valet de chambre du Roi . Il entre au collège ; ses condisciples. — 1642.
re du Roi. Il entre au collège ; ses condisciples. — 1642. Il suit le Roi à Narbonne. — 1644. Il étudie le droit à Paris. —
, joués chez le surintendant Fouquet. Sa disgrâce ; fêtes de Vaux. Le Roi indique à Molière le caractère du chasseur ; M. d
es de Boileau à Molière. Pension accordée à Molière ; Remerciement au Roi . Représentation de La Critique de l’École des fem
Louis XIV en Franche-Comté. Le pauvre homme ! du Tartuffe, est dû au Roi . Boursault compose Le Portrait du peintre contre
t marraine de son premier enfant ; mot de Belloc, valet de chambre du Roi  ; Louis XIV fait asseoir Molière à sa table. Repr
. Représentation à la cour du ballet Le Mariage forcé, dans lequel le Roi danse un rôle d’Égyptien ; leçon indirecte que ce
femme ; il lui pardonne. Scènes de violence de la maison militaire du Roi pour l’entrée du théâtre ; présence d’esprit de B
IV accorde une pension à sa troupe qui prend le titre de Comédiens du Roi . L’Amour médecin. Motifs de la guerre contre les
endre aux acteurs des masques représentant les traits des médecins du Roi  ; il cherche à se réconcilier avec la Faculté. Ce
e un affreux libelle sous le nom de Molière. Conditions auxquelles le Roi lève l’interdiction de la pièce. Première représe
le Parlement de le jouer une seconde fois. Vaines démarches auprès du Roi alors en Flandre. Réfutation du prétendu mot de M
ement. Les courtisans se déchaînent contre la pièce. L’approbation du Roi change subitement l’opinion de la cour. Le succès
que de Paris s’oppose à son enterrement. Sa femme va s’en plaindre au Roi , qu’elle blesse par son langage, mais qui fait né
estiné au métier des siens. L’office de tapissier valet de chambre du Roi , dont fut investi son père, comme successeur de N
qualité de survivancier de l’emploi de tapissier valet de chambre du Roi , il fut obligé, en 1642, de suivre Louis XIII dan
courage de l’Espagnol, l’audace des mécontents et la pusillanimité du Roi  : telles furent les scènes pleines de mouvement e
ent fait admettre dans la survivance de tapissier valet de chambre du Roi  ? Revenu à Paris, Poquelin s’abandonna avec ardeu
nna à Molière aucune inquiétude pour la charge qu’il occupait chez le Roi . La famille de Molière ne fit pas moins d’efforts
qualité de procureur au Châtelet de Paris, tantôt celle d’huissier du Roi ès eaux et forêts. Quelle qu’ait été sa professio
t voter près de 2 millions pour concourir à l’entretien des armées du Roi et 60 000 livres pour son compte personnel, il ne
a troupe pour les États que le comte de Bioule, lieutenant général du Roi en Languedoc, fut chargé d’ouvrir dans cette vill
ts, a été arrêté qu’il sera notifié par Loyseau, archer des gardes du Roi en la prévôté de l’hôtel, de retirer les billets
du premier ministre, le cardinal Mazarin ; la troupe des Comédiens du Roi , établie au Marais depuis longues années, et enfi
par le public, non moins aimé de la cour, « particulièrement connu du Roi , qui le voyait de bon œil, et qui daignait le fav
commencement de septembre, le recommanda à Monsieur, frère unique du Roi . Celui-ci le présenta, connue chef d’une troupe q
oi. Celui-ci le présenta, connue chef d’une troupe qu’il adoptait, au Roi et à la Reine mère, et Molière parvint ainsi à êt
s au mois d’octobre 1658, et se donnèrent à Monsieur, frère unique du Roi , qui leur accorda l’honneur de sa protection et l
s XIV avait été plus séduit par la pensée d’avoir sa troupe, comme le Roi avait la sienne, qu’il n’était pénétré des obliga
raître, devant Leurs Majestés et toute la cour, sur un théâtre que le Roi avait fait dresser dans la salle des gardes du vi
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde leur avait fait oublier que Sa Majesté a
rmission de s’établir au théâtre du Petit-Bourbon fut accordée par le Roi à la troupe de Molière. Ce théâtre était bâti dan
t pour ses camarades, devenus la Troupe de Monsieur , frère unique du Roi , l’attention du public à attirer d’abord, et ensu
du Docteur amoureux » fut déterminante pour enlever l’autorisation du Roi . « Il excellait, ajoutent-ils, comme acteur par d
tre en matière comme s’il n’avait jamais fait autre chose : De notre roi le frère unique Alla voir un sujet comique En l’h
ic L’Étourdi. Le soir elle alla au Louvre jouer la même pièce pour le Roi . « M. Béjart, dit La Grange, tomba malade, et ach
s théâtres. Que l’on mette dans la balance d’un côté une fille de nos rois , protectrice des Cotin, d’illustres apôtres de la
nir la levée de cette interdiction, faire appel à la bienveillance du Roi . Louis XIV était depuis plus de trois mois aux Py
sceaux. Madame Sanguin était la femme du maître d’hôtel ordinaire du Roi , et si le grand Condé, qui envoyait la comédie ch
t, à qui chaque veuvage avait valu une élévation nouvelle, veuve d’un roi , n’avait plus à s’unir qu’à son Dieu. Toutefois,
au, bourgeoise riche et renommée pour la vivacité de ses saillies. Le Roi , l’apercevant un jour à son cercle et voulant met
dans la bouche d’une femme, ait en aucune façon choqué la cour et le Roi , et les ait empêchés d’applaudir à la repartie.
Molier, chef de la Troupe des Comédiens de Monsieur , frère unique du Roi . Il justifie auprès de lui son procédé en allégu
mmença à être démoli par M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du Roi , sans en avertir la troupe, qui se trouva fort su
trouva fort surprise de demeurer sans théâtre. On alla se plaindre au Roi , à qui M. de Ratabon dit que la place de la salle
que les dedans de la salle, qui avaient été faits pour les ballets du Roi , appartenant à Sa Majesté, il n’avait pas cru qu’
t apparente41. Cependant la troupe, qui avait le bonheur de plaire au Roi , fut gratifiée par Sa Majesté de la salle du Pala
nça quelques jours après à faire travailler au théâtre, et demanda au Roi le don et la permission de faire emporter les log
à la réserve des décorations, que le sieur de Vigarani, machiniste du Roi , nouvellement arrivé à Paris, se réserva, sous pr
upe subsiste, qu’elle s’établit au Palais-Royal avec la protection du Roi et de Monsieur. » Pendant cette suspension de pl
t six fois au palais du Louvre et à Vincennes42, et la munificence du Roi , comme la rémunération privée, les indemnisèrent
ce venait d’épouser ; le 13, dans le jour, à Fontainebleau, devant le Roi et la Reine, et le soir chez la surintendante. Pu
rains s’accordent à vanter la magnificence de la réception que fit au Roi et à toute sa cour ce Mécène financier qui avait,
son jour ce titre à la direction des affaires, il voulut recevoir son roi dans une fête qui étalât à ses yeux tous les bril
levée, il parut sur le théâtre en habit de ville, et, s’adressant au Roi avec le visage d’un homme surpris, fit des excuse
urintendant, qui avait cherché par son influence à balancer auprès du Roi le crédit de Mazarin, délivré par la mort de ce p
ndres faiblesses, était attachée à la maison de Madame, belle-sœur du Roi . La douceur de ses mœurs, la modestie de son cara
me, qui fit goûter à ce prince le bonheur si doux et si peu connu des rois d’être aimé pour soi-même. Rencontrant un jour da
omme, se troubla, se retira outrée, et alla le soir même instruire le Roi de l’indiscrète félicitation de Fouquet et des pr
ins, les tourments qui agitaient quelques spectateurs des Fâcheux. Le Roi , cependant, malgré son trouble intérieur, eut ass
e scène fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures. » Et le Roi eut la satisfaction, à la représentation de cette
peut rendre à la société, seconda dans cette pièce les efforts de son roi pour abolir la barbare coutume du duel. Les édits
l’ode qu’elle lui avait inspirée l’année précédente sur le mariage du Roi . On ne dit pas que Racine ait été ingrat envers l
t. « En ce même temps, dit La Grange, M. de Molière a reçu pension du Roi en qualité de bel esprit, et a été couché sur l’é
r, fut, en même temps que l’expression de sa reconnaissance envers le Roi , sa première vengeance contre certains courtisans
Sans être pourtant adversaire De ceux qui sont d’avis contraire. Le Roi n’y mettait pas autant de ménagement, car la pièc
u’avec La Critique, et qui avait besoin, pour protéger sa défense, du Roi et de sa cour, se vit ainsi conduit à interrompre
cet état fut d’abord tenu secret, et la Gazette du 2 juin parlait du Roi de manière à donner le change. Molière ne crut do
ère : « Retiré par M. Du Croisy pour la neuvaine des Capucins pour le Roi , sept livres. » Mais « le lundi ixe  juillet, dit
. » Mais « le lundi ixe  juillet, dit La Grange dans son Registre, le Roi nous honora de sa présence en public ». Et pour c
ux ne furent pas ouverts, que le premier gentilhomme de la chambre du Roi disposa de la salle et que la troupe eu fut récom
son habit, en répétant : « Tarte à la crème ! Tarte à la crème ! » Le Roi ne tarda pas à être instruit de ce mauvais traite
idicule, dont les jugements sont sans appel. Mais en attendant que le Roi fût obéi, La Critique fut achevée d’imprimer le 7
des assistants un rire qui, bien que retenu, n’avait point échappé au Roi  ; lorsque l’évêque fut sorti, il voulut en savoir
ts recherché que le conteur faisait passer sur la table du prélat, le Roi s’écriait : Le pauvre homme ! et chaque fois il
plus inattendu, le plus nouveau pour elle. Huit jours auparavant, le Roi , suivant l’expression de Molière, « lui avait com
s’était jamais fait et ne se fera jamais de nouveau en présence d’un Roi tout-puissant, commandant le respect et faisant s
nt le respect et faisant si rigoureusement observer l’étiquette. « Le Roi ne doit venir de deux heures », dit Molière au co
is après avoir bien eu le soin de répéter par trois fois que c’est le Roi qui lui a ordonné de se venger, il se venge encor
sanglante la scène ? AMARANTE. Dans une tragédie, un prince meurt, un roi . DORANTE. « Nous sommes tous mortels, et chacun e
nt à lui être prodigués de toutes parts, mais particulièrement par le Roi , les princes et les hauts fonctionnaires. Le maré
de prendre contre lui le rôle infâme de calomniateur : il présenta au Roi une requête dans laquelle il l’accusait d’avoir é
avait été présentée vers la fin de 1663, et le 28 février suivant le Roi et la duchesse d’Orléans firent à l’accusé l’insi
t un Louis XIV pour que la France pût s’enorgueillir d’un Molière. Ce Roi , qui savait si bien confondre les ennemis de notr
nfrères, les valets de chambre de service, refuser de faire le lit du Roi avec Molière, dit à ce dernier : « Monsieur de Mo
r de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du Roi avec vous ? » On verra par le trait suivant que L
ous à cette table, et qu’on me serve mon “en cas de nuit”. » Alors le Roi , découpant la volaille et invitant Molière à s’as
antes et les plus favorisées de la cour. « Vous me voyez, leur dit le Roi , occupé de faire manger Molière, que mes officier
r suivant. Les plus grands seigneurs figurèrent dans le ballet, et le Roi lui-même y dansa un rôle d’Égyptien. Il aimait pa
ns y songer, l’interprète du sentiment pénible que cette faiblesse du Roi faisait éprouver à la France. Il fit dire par Nar
i dans la cérémonie dont il avait fait la musique, les secrétaires du Roi refusèrent pour ce motif de le recevoir dans leur
r confrère un maître baladin. — S’il fallait pour faire votre cour au Roi , répondit Lulli au ministre, faire pis que moi, v
ais cette machine étonnante lui causa une surprise mêlée d’effroi. Le Roi , pour détruire cette impression, ordonna qu’on l’
exposa tout le tort que lui causait la divulgation de son secret. Le Roi , touché de sa position, l’autorisa à établir à Pa
ues, le 30 avril, « la troupe, dit La Grange, est partie par ordre du Roi pour Versailles, et y a séjourné jusqu’au xxiie  
une journée des fêtes données à Versailles au mois de mai 1664 par le Roi à la Reine et à la Reine mère, selon l’histoire ;
ssante ». Le mardi 13, on joua la comédie du Mariage forcé, « puis le Roi prit le chemin de Fontainebleau le mercredi xive
à se produire. Laissa-t-il ses camarades à Versailles et suivit-il le Roi à Fontainebleau pour essayer de conjurer l’orage
lière, Dont la Muse n’est point ânière, Avait fait quelque plainte au Roi , Sans m’expliquer trop bien pourquoi, Sinon que s
r, était loin d’interdire aussi définitivement toute espérance : « Le Roi connut tant de conformité entre ceux qu’une vérit
« Le Roy glorieux au monde, ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du monde », panégyrique où il félicitait ce princ
ère, informé que cet odieux et perfide pamphlet avait été présenté au Roi , lui adressa un placet, le premier de ceux qui so
ais, ajoute Molière, malgré cette glorieuse déclaration du plus grand roi du monde et du plus éclairé, malgré l’approbation
ui préludait par les comédiennes pour s’élever bientôt aux filles des rois . Ce commerce dura quelque temps ; mais d’obligean
es instantes sollicitations de ses camarades, avait réclamé auprès du Roi contre le privilège abusif dont les mousquetaires
s vivement les torts qu’ils s’étaient donnés en violant les ordres du Roi . Ils sentirent la justesse de ses observations, o
erver que, puisqu’ils l’avaient poussé à demander cet ordre et que le Roi avait daigné le leur accorder, ils en devaient su
t pour eux, ni pour les autres personnes qui composaient la maison du Roi qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour le
croyait pas que des gentilshommes qui avaient l’honneur de servir le Roi dussent favoriser ces misérables contre eux ; que
t. Mais Grimarest a prétendu à tort que depuis ce moment la maison du Roi n’entra plus à la comédie sans payer. Le même abu
dien Molière, qui les avait faits. C’était un fort bel esprit, que le Roi même honorait de son estime, et dont toute la ter
is de septembre suivant à Villers-Cotterêts, chez Monsieur, devant le Roi , la Reine et la Reine mère. Deux mois après, le p
ise”, placée au milieu de l’assemblée ». C’était une vengeance que le Roi lui permettait d’exercer ; mais elle ne suffisait
acteurs qui la composaient prirent dès lors le titre de Comédiens du Roi  : noble réponse aux lâches efforts que la cabale
ès vint inaugurer ce titre nouveau. Demandé pour un divertissement du Roi , L’Amour médecin fut, en cinq jours, proposé, fai
s du métier, le spirituel Guy Patin, Daquin, attaché à la personne du Roi par la faveur de madame de Montespan, et congédié
nous a fait la grâce de tuer le cardinal. » Le quatrième médecin du Roi , Esprit, était également partisan du vin émétique
que gloire. « Il peut faire entendre, disait-il, que la présence du Roi a déshonoré le fleuve. » Boileau ne se rendit poi
artuffe. Ils se trouvaient un jour ensemble à Versailles, au dîner du Roi , quand le prince dit à son valet de chambre : « V
précier ; et une circonstance qui les honore, c’est qu’à l’exemple du Roi ils foulèrent aux pieds le préjugé qui faisait pe
: « Montfleury a fait une requête contre Molière, et l’a présentée au Roi . Il accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille
qu’il eut laissé expirer le terme que devait imposer aux Comédiens du Roi l’étiquette, d’accord pour lui avec la reconnaiss
èrent s’y hasarder, et ces personnes furent fort mal reçues. Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope ; et les frayeurs de M
ns attendre, pour exécuter ce projet, que la représentation devant le Roi eût eu lieu. Il s’enrôla immédiatement après dans
vait été composée que pour offrir des Turcs et des Maures aux yeux du Roi . Où est le temps où de semblables caprices enfant
rée au théâtre du Palais-Royal que le 25 février suivant, et reçut du Roi , pour cette absence, deux années de la pension qu
in est ce rare ouvrage Qu’il ne se sent point de son âge, Et que d’un roi des plus mal nés, D’un héros qui saigne du nez, I
y manifeste, Et chacun, selon son emploi, Se montre digne d’être au Roi . Bref, les acteurs et les actrices De plus d’un s
ilien, que Molière, Avec sa charmante manière, Mêla dans le Ballet du Roi , Et qu’on admire, sur ma foi. …………………………… Et lui,
s soins à maintenir la religion, Molière travaille à la détruire ; le Roi abat la tempête de l’hérésie, et Molière élève de
, œuvre d’un curé de Paris, qui n’avait pas craint de le présenter au Roi . On ignorait jusqu’ici le nom de ce curé, sa paro
re la permission que son premier placet n’avait pu encore arracher au Roi . Ce prince sentait qu’il ne pouvait s’opposer plu
tit avec résignation à tout ce que demandait la conscience timorée du Roi . Sa pièce fut appelée L’Imposteur, son principal
ère et La Grange, partirent de Paris en poste pour aller présenter au Roi , qui se trouvait alors au siège de Lille, le seco
aire défendre ; néanmoins les comédiens eurent assez d’amis auprès du Roi pour la faire réhabiliter. Celui qui fit l’annonc
ble piété fût blessée par une représentation si scandaleuse et que le Roi même avait ci-devant très expressément défendue ;
és. On le vit au contraire solliciter sans relâche des permissions du Roi dans des placets qui respiraient une noble fermet
ral, et démontre qu’elle ne peut sortir que du cerveau d’un ennemi du Roi . Il faudrait être bien obstiné pour ne pas se ren
’arguments semblables : En fidèle sujet il (Tartuffe) va trouver son Roi , Et l’instruit d’un secret qui le tire de peine :
ène, Pour l’en faire sortir, cet auteur sans raison Fait commander au Roi qu’on le mène en prison ; Et, contre son devoir,
on est bien digne de toi, Et que tu connais mal le cœur d’un si grand Roi  ! C’est ainsi que les ennemis de Molière se part
ublier une seconde qu’il fit précéder des trois Placets de Molière au Roi . Le 6 octobre, Chambord retentit des applaudissem
e la cour. Mais cette réussite était inévitable ; ce succès de par le Roi ne fascina point les yeux de notre auteur, et ne
t un ouvrage dont l’idée première appartenait eu quelque sorte à leur Roi , outre le plaisir plus libre que leur devait caus
se dut se reconnaître dans le caractère d’Ériphile, qui préfère à des rois dont elle est recherchée un simple gentilhomme. O
e allusion ? Rien n’est plus douteux. Il est naturel de croire que le Roi dit à l’auteur de faire une comédie où deux princ
fut que le jeudi 18 décembre 1670, que cette défense fut faite par le Roi à la princesse, ainsi que le constatent les annal
de cour dont il avait à confondre l’orgueil.Benserade, chargé par le Roi de la composition du Ballet des Muses, s’était vu
ins, inséra dans le premier intermède des Amants magnifiques, pour le Roi , qui représentait Neptune, des vers tout à fait d
la France avait de plus éminent. L’impénétrable impassibilité que le Roi conserva pendant la représentation, et la crainte
t auxquels le rôle de Dorante en fournissait même de nouveaux, que le Roi partageait leur sentiment sur la pièce ; alors il
désespéré de ce concert de diatribes, mais plus encore du silence du Roi , renfermé dans sa chambre, dont il n’osait sortir
. La seconde représentation fut aussi calme que la première ; mais le Roi dit à Molière après le spectacle : « Je ne vous a
Siam, et les épreuves subies si patiemment par l’aspirant « Écran du Roi  », justifient complètement la cérémonie du muphti
ons déjà eu occasion de parler, joua d’original le rôle de Nicole. Le Roi , auquel elle n’avait pas eu le bonheur de plaire,
nations, et de Louis XIV la permission de retourner dans son pays. Le Roi la lui donna, mais en le faisant prévenir qu’il n
on de la compagnie de représenter Psyché, qui avait été faite pour le Roi l’hiver dernier et représentée sur le grand théât
nages, un divertissement intitulé Le Ballet des ballets, donné par le Roi lors de l’arrivée à Paris de la princesse de Bavi
n, qui avait sollicité et obtenu, le 14 avril 1672, une ordonnance du Roi portant défense à tous autres spectacles qu’à l’A
eussent jamais pensé ; que je suis sur le point de faire entendre, au Roi et au public, un genre de musique tout particulie
e de ses pièces de machines, puisque je ne fais la musique auprès des Rois que pour ma gloire et pour mes amis, sans intérêt
eût mérité des autels ? »Elle alla à Versailles se jeter aux pieds du Roi , et se plaindre de l’injure qu’on faisait à la mé
cusation de jansénisme dont il croyait qu’on l’avait chargé auprès du Roi . Ce contretemps acheva de tout gâter. Le prince l
rs sujets, mademoiselle Molière fut obligée de recourir aux bontés du Roi , qui, par égard pour le nom qu’elle portait, auto
is, qu’une société de comédiens français sous le titre de « Troupe du Roi  ». Molière mourut âgé de cinquante et un ans un m
utant plus de raison que son service de valet de chambre tapissier du Roi et la direction de sa troupe ne devaient lui lais
son jeu. La Grange nous apprend que, dès son début à Paris, devant le Roi , dans le rôle du Docteur amoureux, « la manière d
our suffire à la fois aux plaisirs des habitués de leur théâtre, d’un roi magnifique qui les appelait à toutes ses fêtes, d
oupe étaient de plus payés dans toutes les occasions où le service du Roi les réclamait en dehors de Paris. Enfin la munifi
on siècle. « Sire, c’est Molière. — Je ne le croyais pas, répondit le roi  ; mais vous vous y connaissez mieux que moi. » La
t « Catherine-Marguerite Mignard, fille de Pierre Mignard, peintre du Roi  ». 9. Turlupinade. 10. Élomire, anagramme de
n représentée ; Paris, Jean Ribou, 1660, in-12.) 37. Le privilège du Roi accordé à Guillaume de Luyne était du 19 janvier.
faire travailler à aucun nouveau bâtiment sans permission expresse du Roi , scellée du grand sceau, sous peine de 10 000 liv
Éminence M. le cardinal Mazarin, qui était malade dans sa chaise. Le Roi vit la comédie incognito, debout, appuyé sur le d
pe de trois mille livres. » La Grange ajoute en marge : « Nota que le Roi vit la comédie incognito, et qu’il rentrait de te
du 9, avait manifesté un étonnement non moins grand pour un voyage du Roi à Dunkerque, aller et retour, dont les deux fois
is la Gazette nous prouve que l’exactitude est du côté du premier. Le Roi et la cour n’arrivèrent de Vincennes à Versailles
ais sans quantième : « Les Suisses iront dimanche à Notre-Dame, et le Roi a demandé la comédie pour eux à Molière ; sur quo
andre VII, envoyé par la cour de Rome pour les excuses exigées par le Roi à la suite de l’insulte faite au duc de Créquy, s
pour l’impression de deux pièces de théâtre : l’une intitulée Arsace, roi des Parthes, tragédie composée par le sieur de Pr
tion à la Cour au 16 ; le manuscrit intitulé Journal des Bienfaits du Roi (tome I, 1661-70, septembre 1665) la fixe au 15.
si faible, La Nymphe de la Seine, sur la liste soumise par Colbert au Roi , pour une pension de 800 livres : chiffre énorme,
s comédiens ». (Journal du sieur de Catheux, gentilhomme ordinaire du Roi , touchant les Moscovites arrivés en France en l’a
site, usage bien près d’être abandonné par la troupe des Comédiens du Roi , que la noblesse de son nouveau titre obligeait s
au Luxembourg. Elle ne se déplaça plus ensuite que pour aller chez le Roi et chez Monsieur. 77. Voir précédemment, page 54
rt. — Archives de l’Empire, Registres du Secrétariat de la maison du Roi . Imprimé par M. Depping, t. IV, p. 571 de la Corr
so du feuillet 88 de l’ancien Registre du secrétariat de la maison du Roi , E. 3345 (fº 88 verso), devenu O 1er, deux formul
Marais, l’autre pour faire venir un capucin prêcher l’avent devant le Roi , conçus tous les deux à peu près dans les mêmes t
que / Qu’il semble avoir, en bonne foi, / Été grand ministre ou grand roi . » b. [NdE] Citation très largement remaniée pa
42 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
ssitôt qu’il apprit la fâcheuse aventure survenue à ses comédiens, le roi négocia pour obtenir leur délivrance, et il l’obt
er leurs comédies dans la salle des États à Blois ; et leur permit le roi de prendre demi-teston de tous ceux qui les viend
il manqua totalement son but. Le Tiers-État refusa inflexiblement au roi qui l’avait régalé de ces divertissements imprévu
s Gelosi présentèrent les lettres patentes qu’ils avaient obtenues du roi . La cour refusa de recevoir ces lettres et défend
e mois de septembre à jouer leurs comédies, « par jussion expresse du roi , dit l’Estoile, la corruption de ce temps étant t
e les farceurs, bouffons, p… et mignons avaient tout crédit auprès du roi  ». Ils s’en allèrent à l’automne et rentrèrent en
’artillerie ? LE CAPITAINE. Je vous dis qu’elle mit au monde un petit roi sur un trône, avec le sceptre et la couronne, et
Rien. LE PÉDANT. Fuit monstrum in natura, s’il en est ainsi. Et du roi , de la reine et du trésorier qu’advint-il ? LE CA
un bouclier ; et, tirant Durandal du fourreau, je la dirigeai vers le roi qui s’avançait pour me frapper ; d’un coup, je fe
squ’aux abîmes où Neptune fut frappé de stupeur. Pluton trembla et le roi s’engloutit. Je retirai ma lame, l’essuyai et la
nt quelque peine à faire ses frais, si elle n’avait été à la solde du roi . Les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, à qui les
s Gelosi) vint à Paris. L’Arlequin de cette troupe voulait engager le roi à lui faire présent d’une chaîne d’or, avec une m
ille. Il imagina de faire un livre, de l’imprimer et de l’adresser au roi . Ce livre contient soixante et dix pages. À la pr
43 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
e de Conti, & amena sa Troupe à Paris : Monsieur, frere unique du Roi , lui accorda sa protection, eut la bonté de le pr
ue du Roi, lui accorda sa protection, eut la bonté de le presenter au Roi & à la Reine sa mere, & permit à sa Troup
e du petit Bourbon, & peu de tems après celui du Palais Royal. Le Roi content de Moliere & des Spectacles qu’il fai
es Comédiens, & leur accorda une pension de sept mille livres. Le Roi donna aussi en 1663. une pension particuliere de
e exerçoit toûjours sa Charge de Tapissier Valet-de-Chambre, & le Roi le gracieusoit en toute occasion. Voici un trait
très-jolis Vers. Un jour que Moliere se presenta pour faire le lit du Roi , R*** aussi Valet-de-Chambre de Sa Majesté, qui d
r de Moliere, vous voulez bien que j’aie l’honneur de faire le lit du Roi avec vous ? Cette aventure vint aux oreilles du R
e faire le lit du Roi avec vous ? Cette aventure vint aux oreilles du Roi , qui fut très-mécontent du procedé de R***, &
Chapelle, Bernier, Fourcroi. Outre la pension de mille livres que le Roi donnoit à Moliere, il lui faisoit encore de tems-
, Comédie en Vers, trois Actes, précedez d’un Prologue à la gloire du Roi , 1661. VIII. L’Ecole des Femmes, Comédie en Vers,
ôme du Val-de-Grace sur la Peinture, dont Mignard, premier Peintre du Roi , a decoré le Dôme du Chœur de cette superbe Eglis
iéme année de son âge. Sa mort affligea Paris & la Cour, & le Roi même en parut fort touché. Ce ne fut pas sans dif
recevoir ses Sacremens. M. de Harlay, Archevêque de Paris, auquel le Roi fit écrire à ce sujet, ordonna que le corps de Mo
44 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
qui, lui ayant accordé sa protection, eut la bonté de le présenter au roi et à la reine mère. Ces comédiens eurent l’honneu
ue l’envie qu’ils avaient d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde leur avait fait oublier que Sa Majesté a
t le Maître d’école, qui étaient entièrement dans le goût italien. Le roi parut satisfait du compliment de Molière, qui l’a
t qu’elle s’établit à Paris ; et pour faciliter cet établissement, le roi eut la bonté de donner le Petit-Bourbon55 à ces c
seur qu’il introduit sur la scène est M. de Soyecourt ; que ce fut le roi qui lui donna ce sujet en sortant de la première
e l’ayant versifiée, en fit la plus belle scène de ses Fâcheux, et le roi prit beaucoup de plaisir à la voir représenter57.
Impromptu de Versailles, qui fut joué pour la première fois devant le roi le 14 d’octobre 1663, et à Paris le 4 de novembre
eut point de part à cette critique ; elle est de M. de Subligny65. Le roi connaissant le mérite de Molière, et l’attachemen
lle livres. On voit dans ses ouvrages le remerciement qu’il en fit au roi . Ce bienfait assura Molière dans son travail ; il
La Princesse d’Élide, qui fut représentée dans une grande fête que le roi donna aux reines et à toute sa cour au mois de ma
is le Mariage forcé, qui fut représenté le dernier jour de la fête du roi , n’eut pas le même sort chez le courtisan. Est-ce
la comédie de l’Amour médecin, dont il fit un divertissement pour le roi , le 15 septembre 1665, et qu’il représenta à Pari
remarques, que M. de Mauvilain et lui, étant à Versailles au dîner du roi , Sa Majesté dit à Molière : « Voilà donc votre mé
isième placet qui est à la tête de son Tartuffe, lorsqu’il demanda au roi un canonicat de Vincennes pour le fils de ce méde
vingt mille livres à Raisin. Le bruit de cette épinette alla jusqu’au roi  ; Sa Majesté voulut la voir, et en admira l’inven
au : mais Sa Majesté en fut tout d’un coup effrayée ; de sorte que le roi ordonna sur-le-champ que l’on ouvrît le corps de
vez pour moi. — Hé bien ! lui dit Molière, c’est une chose faite ; le roi vient de m’accorder un ordre pour vous ôter de la
’il le retenait. « Comment voulez-vous que je fasse ? lui dit-il ; le roi veut que je le retire de votre troupe ; voilà son
is sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron ? Le roi se plaisait tellement aux divertissements fréquen
pension de sept mille livres74. Elle prit alors le titre de troupe du roi , qu’elle a toujours conservé depuis ; et elle éta
réputation qu’il s’était acquise, et pour répondre aux bontés que le roi avait pour lui. Il consultait ses amis ; il exami
nt rentrer chez Molière. En effet, il eut la hardiesse de demander au roi à Saint-Germain la permission de se retirer ; et,
épondrait au bien qu’il lui faisait, il lui envoya un nouvel ordre du roi , et lui marqua de prendre la poste pour se rendre
nvoyer sa femme et ses enfants ; et quelque temps après il demanda au roi la permission de se retirer en son pays. Sa Majes
, qui ne comptait pas de revenir, ne fit aucune attention à ce que le roi lui avait dit : il avait de quoi se passer du thé
ce, pour se délivrer de la triste situation où il était en Italie. Le roi eut la bonté de lui permettre de revenir. Son ret
naissance, et ils le harcelaient toujours pour demander des grâces au roi . Les mousquetaires, les gardes du corps, les gend
qu’aucune personne de sa maison n’entrât à la comédie sans payer. Le roi le lui accorda. Mais ces messieurs ne trouvèrent
ma leur fureur. Molière leur parla aussi très vivement sur l’ordre du roi  ; de sorte que, réfléchissant sur la faute qu’ils
donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le roi pour avoir l’ordre qui nous a mis tous à deux doi
ns à faire. Hubert voulait qu’on laissât toujours entrer la maison du roi , tant il appréhendait une seconde rumeur. Plusieu
lière, qui était ferme dans ses résolutions, leur dit que, puisque le roi avait daigné leur accorder cet ordre, il fallait
Ce dessein ne plut nullement à Hubert, qui tremblait encore. Quand le roi fut instruit de ce désordre, Sa Majesté ordonna a
nt pour eux ni pour les autres personnes qui composaient la maison du roi , qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour l
croyait pas que des gentilshommes qui avaient l’honneur de servir le roi dussent favoriser ces misérables contre les coméd
ffet que Molière s’était promis ; et depuis ce temps-là, la maison du roi n’est point entrée à la comédie sans payer. Quelq
chement inviolable qu’il avait pour sa troupe et pour les plaisirs du roi , il aurait tout quitté pour vivre dans une molles
e manière qu’il n’avait plus de satisfaction que par l’estime dont le roi l’honorait, et du côté de ses amis ; il en avait
les gens austères se révoltèrent contre cette pièce. On représenta au roi qu’il était de conséquence que le ridicule de l’h
estique des familles. Enfin ceux qui faisaient ces représentations au roi donnèrent de bonnes raisons, puisque Sa Majesté j
ce que le public n’est pas docile. Cependant Molière rendit compte au roi des bonnes intentions qu’il avait eues en travail
sur le théâtre100. Au mois de décembre de la même année, il donna au roi le divertissement des deux premiers actes d’une p
que Molière allait leur donner sur le théâtre malgré les défenses du roi . Rien ne leur paraissait plus effronté, rien plus
de la part des personnes préposées pour faire exécuter les ordres du roi . Les comédiens firent aussitôt éteindre les lumiè
’argent à tout le monde. Cette défense était judicieuse, parce que le roi était alors en Flandre ; et l’on devait présumer
s obligé de s’en rapporter à lui. Au contraire, après les défenses du roi on pouvait prendre pour une témérité la hardiesse
poste sur-le-champ La Thorillière et La Grange pour aller demander au roi la protection de Sa Majesté dans une si fâcheuse
de temps qu’il en fallut aux deux comédiens pour apporter l’ordre du roi , qui voulait qu’on jouât le Tartuffe. Le lecteur
ien, sans que je lui en fasse la description, quel plaisir l’ordre du roi apporta dans la troupe, et parmi les personnes de
lque succès qu’eût le Tartuffe pendant qu’on le joua après l’ordre du roi , cependant la Femme juge et partie de Montfleury
entraîner au spectacle, sans que la pièce soit bonne. La bonté que le roi eut de permettre que le Tartuffe fût représenté,
ieur, dit Baron, M. de Molière est en de bonnes mains ; depuis que le roi a eu la bonté de donner un canonicat au fils de s
que cela à faire. Mais si vous étiez, comme moi, occupé de plaire au roi , et si vous aviez quarante ou cinquante personnes
mois de septembre de l’année 1669, et à Paris un mois après‌ 113. Le roi s’étant proposé de donner un divertissement à sa
 ; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir.Le roi ne lui en dit pas un mot à son souper ; et tous l
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le roi , qui n’avait point encore porté son jugement, eut
rtisans, qui tout d’une voix répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. « Cet
j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considérable par rapport au roi , on ne peut trop admirer son heureux discernement
ion de les faire, s’y rendit en foule, et les vit avec plaisir. Si le roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard
ot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pour le peuple. » Le roi n’avait point parlé à la première représentation
. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui plaisait au roi était bien reçu des connaisseurs, et assujettissa
donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la louange du roi , qui représentait Neptune dans une fête. Il ne s’
s vite, mais il n’était pas fâché qu’on le crût expéditif. Lorsque le roi lui demanda un divertissement, et qu’il donna Psy
qui était de lui, dans cette pièce, ne fût fait ensuite des ordres du roi  ; mais je sais qu’il était travaillé un an et dem
ssitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer le roi  ; Sa Majesté en fut touchée, et daigna le témoign
s expressions. Il avait un attachement inviolable pour la personne du roi  ; il était toujours occupé de plaire à Sa Majesté
u public, à l’avantage de cet auteur. L’estime, les bienfaits dont le roi l’a toujours honoré, les personnes avec qui il av
sa vie n’était pas en sûreté, et sur-le-champ il revint en France. Le roi , informé de la bonne volonté dont il avait donné
ouant d’original le rôle d’Alain dans l’Ecole des Femmes, fit dire au roi , qui était charmé de son jeu, « Cet homme-là fera
d’être placé ici. En l’année 1678, ce comédien, étant à la chasse du roi à Fontainebleau, joua une assez longue scène avec
garde, il mit ce furieux animal hors d’état de se faire craindre. Le roi eut la bonté de lui demander s’il n’était point b
at : il disait qu’un comédien était un homme nourri dans le giron des rois . « J’ai lu, disait-il, toutes les histoires ancie
par deux acteurs français et quatre italiens, à Vincennes, devant le roi et toute la cour, où Gros-René fit un rôle. Voici
e, parent de Joseph du Landas, sieur du Pin, comédien de la troupe du roi . Mademoiselle du Croisy a joué la comédie, mais p
vec une grande satisfaction des auditeurs, dans la nouvelle troupe du roi . Un contemporain a dit de lui : « Quoique sa tail
celui dont il sut régaler l’assemblée, à l’ouverture de la troupe du roi (le dimanche 9 juillet 1673), était dans la derni
en annonçant les changements arrivés dans la troupe des comédiens du roi , en 1687, parle ainsi du sieur Hubert. « Cet acte
nder à Louis XIV la permission d’entrer dans la troupe de Molière. Le roi , surpris de cette demande, lui donna quelque temp
chargea d’aller avec La Grange, son camarade, présenter un placet au roi , dans son camp devant la ville de Lille en Flandr
les yeux extrêmement beaux, et jouait admirablement bien les rôles de rois et de paysans. Cependant on remarquait un défaut
oiselle Beauval se répandit jusqu’à Paris. Molière obtint un ordre du roi pour faire passer cette actrice dans sa troupe du
le passage, d’autant qu’il sert à la suite de cet article. Ainsi le roi va à Chambord, Joyeusement prendre l’essor, Ave
té certaine. Mademoiselle Beauval n’eut pas le bonheur de plaire au roi à Chambord ; Sa Majesté s’en expliqua à Molière,
e Nicole) à une autre actrice. Molière représenta respectueusement au roi que, la pièce devant être jouée dans peu de jours
ait fait pour elle, et le joua si excellemment, qu’après la pièce, le roi dit à Molière : « Je reçois votre actrice. » Cepe
t les deux victimes qu’il conduisait à l’échafaud. Toujours auprès du roi , Molière fut témoin de l’imprudence du favori, du
ques. Les plus grands seigneurs étaient eux-mêmes domestiques chez le roi . 49. Grimarest oublie ici un fait qui a pu influ
0, p. 55.) 51. Ce début eut lieu le 24 octobre sur un théâtre que le roi avait fait dresser dans la salle des gardes du vi
frotta le visage contre ses boutons, et lui mis le visage en sang. Le roi , qui vit Molière le même jour, apprit la chose av
les manières ; il était fort aimé de la cour, et particulièrement du roi . De Visé a dit de lui : « Il paraît véritablement
à M. Le Vasseur, a fait une requête contre Molière, et l’a donnée au roi  : il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir
couper la jambe, il ne le voulut pas souffrir : Non, non, dit-il, un roi de théâtre, comme moi, se ferait tuer avec une ja
anges réclamations. Le libelliste Rochemont avait appelé la colère du roi sur cet ouvrage ; intéressant la religion dans ce
Déjà depuis deux ans Molière recevait une pension de 1,000 fr. que le roi lui avait accordée après le succès de l’École des
ef-d’œuvre. 75. Quoique comédien, Molière faisait toujours auprès du roi son service de valet de chambre. Cette double fon
nous allons rapporter. Un jour, s’étant présenté pour faire le lit du roi , un autre valet de chambre, qui devait le faire a
r de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ? » Louis XIV, instruit de l’affront qu
la table du contrôleur de la bouche avec Molière, valet de chambre du roi , parce qu’il jouait la comédie, cet homme célèbre
. (Tous les services de prévoyance s’appelaient des en cas.) Alors le roi coupant sa volaille, et ayant ordonné à Molière d
quantes et les plus favorisées de la cour. Vous me voyez, leur dit le roi , occupé à faire manger Molière, que mes valets de
on règne : Boileau nomma Molière. Je ne le croyais pas, poursuivit le roi , mais vous vous y connaissez mieux que moi. Ce mo
olière, pour s’en venger d’une manière nouvelle, fit des vers pour le roi , représentant Neptune et le soleil, d’un style fo
ue Molière fut mort, sa femme alla à Versailles se jeter aux pieds du roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à l
éfendu qu’on l’inhumât) ; mais elle fit fort mal sa cour en disant au roi que, si son mari était criminel, ses crimes avaie
hargé auprès de Sa Majesté. Ce contre-temps acheva de tout gâter : le roi les renvoya brusquement l’un et l’autre, en disan
l’archevêque. » (Cizeron-Rival, pages 23 et 24.) Ajoutons ici que le roi fit donner au prélat les ordres nécessaires pour
aptiste Pocquelin de Molière, vivant valet de chambre et tapissier du roi , et l’un des comédiens de sa troupe, et en son ab
45 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
1620. Il était fils et petit-fils de valets de chambre-tapissiers du roi  ; sa mère, fille aussi de tapissiersa, s’appelait
sein de le fixer, il eut accès auprès de Monsieur, qui le présenta au roi et à la reine mère. Dès le 24 octobre de la même
s gardes du Vieux Louvre. À la fin de la pièce, Molière ayant fait au roi un remerciement, dans lequel il sut adroitement l
*]La Cour avait tellement goûté le jeu de ces nouveaux acteurs que le roi leur permis de s’établir à Paris, sous le titre d
t pour M. Molière une occasion nouvelle d’avoir recours aux bontés du roi , qui lui accorda la salle du Palais-Royal, où M. 
s esprits, son exercice de la comédie ne l’empêchait pas de servir le roi dans sa charge de valet de chambre, où il se rend
it ses comédies était si souvent employée pour les divertissements du roi qu’au mois d’août 1665, Sa Majesté trouva à propo
esse Royale s’applaudit du choix qu’elle avait fait d’eux, puisque le roi les trouvait capables de contribuer à ses plaisir
n estime. « La troupe changea de titre, et prit celui de la Troupe du roi , qu’elle a toujours retenu jusqu’à sa jonction qu
nua de donner plusieurs pièces de théâtres, tant pour les plaisirs du roi que pour les divertissements du public, et s’acqu
travailler avec une très grande précipitation, soit par les ordres du roi , soit par la nécessité des affaires de sa troupe,
uêter à Paris pendant le Carême, et qu’il avait retiré chez lui. « Le roi , touché de la perte d’un si grand homme, et voula
uter. Uniquement rempli du désir d’exécuter promptement les ordres du roi , il ne songeait qu’à répondre, au moins par son z
e sujet est la répétition d’une comédie qui devait se jouer devant le roi , est l’image de ce que Molière faisait probableme
, âgé alors d’environ onze ans, avait déterminé Molière à demander au roi un ordre pour faire passer cet enfant de la troup
a donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade à la louange du roi , qui représentait Neptune dans une fêtea. Il ne s
pour son partage une pièce comique, représentée par les Comédiens du roi (la troupe de Molière), et composée par celui de
s sieurs Le Prêtre, Chicanneau, Mayeu, Pesans ; Maures de qualité, le Roi , M. le Grand, les marquis de Villeroy et de Rasan
s mantes, Valent bien de l’argent, ma foi : Ce sont aussi présents du roi . 1668. Amphitryon Comédie en trois actes,
le théâtre du Palais-Royal, au commencement de janviera, et devant le roi le lundi 16 du même mois. Lettre en vers de Rob
es, sur le théâtre du Palais-Royal, le 9 novembre suivant. « [*]Le roi ayant accordé la paix aux instances de ses alliés
comédie ; le maréchal de Bellefonds, comme premier maître d’hôtel du roi , prit soin de la collation, du souper, et de tout
un endroit pour le souper, et le sieur de Vau, premier architecte du roi , un autre pour le bal. « Le mercredi, dix-huitièm
tre pour le bal. « Le mercredi, dix-huitième jour de juillet 1668, le roi étant parti de Saint-Germain, vint dîner à Versai
la Cour étant arrivé incontinent après-midi, trouva les officiers du roi qui faisaient les honneurs, et recevaient tout le
dressées, et de quoi se rafraîchir… « Sur les six heures du soir, le roi ayant commandé au marquis de Gesvres, capitaine d
le qui est à droite, en montant vers le château, s’appelle l’allée du Roi , et celle qui est à gauche l’allée des Prés. Ces
plus de treize toises en carré. C’est dans cet endroit de l’allée du Roi que le sieur Vigarani avait disposé le lieu de la
he aussi de marbre, dans le milieu de laquelle on voyait les armes du roi sur un cartouche doré, accompagné de trophées. L’
très bonne place, À Mademoiselle Hubert grâce, L’excellente Troupe du roi *, Fit à ravir, en bonne foi, Tant dans Les Fâche
xième journée des fêtes de Versailles le 12 mai 16641, en présence du roi et des reines. Le roi défendit dès lors cette com
s de Versailles le 12 mai 16641, en présence du roi et des reines. Le roi défendit dès lors cette comédie pour le public, j
onnua, ni des uns ni des autres. Un curé…3, dans un livre présenté au roi , décida que l’auteur était digne du feu, et le da
endu la lecture de cet ouvrage, en jugèrent plus favorablement, et le roi permit verbalement à Molière de faire représenter
s sieurs La Thorillière et La Grange au camp devant Lille où était le roi , pour lui présenter le Mémoire (sous le titre de
fférentes éditions de Tartuffe. Ce ne fut néanmoins qu’en 1669 que le roi donna une permission authentique de remettra cett
e de tout le monde. Ces corrections que j’ai pu faire, le jugement du roi et de la reine, qui l’ont vue, l’approbation des
ta, devant la Cour, une pièce intitulée : Scaramouche ermite a, et le roi , en sortant, dit au grand prince que je veux dire
le façon Robinet parle de la représentation de Pourceaugnac devant le roi et la Cour, à Chambord. Lettre en vers, du 12 oct
de Lutèce, Vous avouerez, en bonne foi, Que c’est un vrai plaisir de roi . Nous ne rapportons point les noms des acteurs c
qui, lui ayant accordé sa protection, eut la bonté de le présenter au roi et à la reine mère. » [*]. [Note marginale] Pré
femme de Molière alla sur-le-champ à Versailles, se jeta aux pieds du roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à l
isait à la mémoire de son mari, en lui refusant la sépulture. Mais le roi la renvoya, en lui disant que cette affaire dépen
 Non seulement en 1665 il obtint pour sa troupe le titre de Troupe du roi , avec sept mille livres de pension, mais sur les
nstances réitérées de ses camarades, il demanda et obtint un ordre du roi qui fit défense aux personnes de sa maison d’entr
qu’aucune personne de sa maison n’entrât à la comédie sans payer : le roi le lui accorda ; mais ces messieurs ne trouvèrent
ma leur fureur ; Molière leur parla aussi très vivement de l’ordre du roi , de sorte que réfléchissant sur la faute qu’ils v
donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le roi pour avoir l’ordre qui nous a mis tous à deux doi
s à faire ; Hubert voulait qu’on laissât toujours entrer la maison du roi , tant il appréhendait une seconde rumeur ; plusie
olière, qui était ferme dans ses résolutions, leur dit que puisque le roi avait daigné leur accorder cet ordre, il fallait
t je pars dans ce moment, leur dit-il, pour l’en informer. « Quand le roi fut instruit de ce désordre, Sa Majesté ordonna a
t pour eux, ni pour les autres personnes qui composaient la maison du roi , qu’il avait demandé à Sa Majesté un ordre pour l
croyait pas que des gentilshommes, qui avaient l’honneur de servir le roi , dussent favoriser ces misérables contre les comé
ffet que Molière s’était promis : et depuis ce temps-là, la maison du roi n’est point entrée à la comédie sans payer. »
a. « [*]Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie, le roi se contenta de ces deux actes dans la fête du Bal
tons ici, on voit non seulement que cette comédie fut jouée devant le roi le 16 janvier précédent, mais aussi qu’elle avait
réputation qu’il s’était acquise, et pour répondre aux bontés que le roi avait pour lui. Il consultait ses amis ; il exami
64 le furent encore à Villers-Cotterêts chez Monsieur, en présence du roi et des reines, le 24 septembre suivant. La pièce
le zèle de ses amis aux cabales naissantes de ses ennemis, obtint du roi une permission verbale de jouer Le Tartuffe. La p
er président ne veut pas qu’on le joue. » a. « [*]La bonté que le roi eut de permettre que Le Tartuffe fût représenté d
dénouement ; on sent combien il est forcé, et combien les louanges du roi , quoique mal amenées, étaient nécessaires pour so
46 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
é cette pièce à Molière pour orner une fête magnifique qu’il donna au roi et à toute sa cour. On trouvera ici le détail de
sublime, Sous le nom du grand Cléonime ; Ce sage donc, ce libéral, Du roi procureur général, Et plein de hautes connaissanc
e troupe ayant la pratique, Du sérieux et du comique, Pour reines, et roi contenter. L’allât encore représenter. « [*] L’
Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’il donna au roi et à la reine mère dans sa maison de Vaux, aujour
…… Mercredi* dernier étant donc, En ce lieu beau, s’il en fut onc, Le roi , l’illustre reine mère, Monseigneur d’Orléans son
de toute la France, Arrivèrent en bel arroi, Avec notre cher et grand roi , Que ce fameux et beau génie, De sagesse presque
Une naïade, ou belle fillea… Qui récita quarante vers, Au plus grand roi de l’univers, Prônant les vertus dudit sire : Et
re personnage, Capable du plus haut emploi, Festoya son maître et son roi  ; N’épargnant ni soin ni dépense, Pour montrer sa
t a dit de cette pièce. Muse historique du 13 janvier 1663.       Le Roi festoya l’autre jour, La plus fine fleur de sa co
uze, Dont ce monarque avait fait choix. Ce fut la veille, ou jour des Rois *, Certes, ce festin admirable, N’eut jamais rien
e 4 novembre de la même année. « [*]Molière, pénétré des bontés du roi , dont il venait d’éprouver de nouvelles marquesa,
i méritent d’être admirées, Où princes et grands de la Cour, Et notre roi digne d’amour, En comblant nos cœurs d’allégresse
et sur le théâtre du Palais-Royal, le 9 novembre suivantb. « [*]Le roi , voulant donner aux reines et à toute sa cour, le
en ce beau lieu, où toute la Cour se rendit le cinquième mai, que le roi traita plus de six cents personnes jusqu’au quato
r augmenté qu’afin de faire voir que la prévoyance et la puissance du roi étaient à l’épreuve des plus grandes incommodités
ort savant en toutes ces choses, inventa et proposa celles-ci ; et le roi commanda au duc de Saint-Aignan, qui se trouva lo
Majesté le plaisir d’une comédie, dont la scène était en Élide. « Le roi fit donc couvrir de toiles, en si peu de temps qu
Versailles ne l’étaient pas ; et la magnificence et la galanterie du roi en avait encore réservé pour les autres jours, qu
, et dont l’usage est venu d’Allemagne. » « [*]Le dimanche 11 mai, le roi mena toute la Cour l’après-dînée à sa ménagerie…
hypocrites ; mais quoiqu’elle eût été trouvée fort divertissante, le roi connut tant de conformité entre ceux qu’une vérit
même sieur Molière, mêlée d’entrées de ballet et de récits ; puis le roi prit le chemin de Fontainebleau le mercredi quato
Enfin où chacun a marqué si avantageusement son dessein de plaire au roi , dans le temps où Sa Majesté ne pensait elle-même
la place aux intermèdes de musique, et aux ballets de la fête que le roi lui avait demandée. Mais s’il avait été le maître
vingt mille livres à Raisin. Le bruit de cette épinette alla jusqu’au roi . Sa Majesté voulut la voir, et en admira l’invent
i rapporte de quelle façon Raisin fit exécuter son épinette devant le roi . Muse historique du 9 avril 1661.       Mardi de
, Qu’on croit avec étonnement, Que ce soit un enchantement. « [*]Le roi fit passer l’épinette dans l’appartement de la re
eau : mais Sa Majesté en fut tout d’un coup effrayée, de sorte que le roi ordonna sur-le-champ que l’on ouvrît le corps de
ge que nous venons de rapporter, cet auteur poursuit ainsi.       Le roi , la reine, et reine mère, D’icelui roi, l’unique
teur poursuit ainsi.       Le roi, la reine, et reine mère, D’icelui roi , l’unique frère, Et l’objet de son amitié, Son ai
n ouvre, Les plus importants lieux du Louvre, La présenta lui-même au roi , Qui (comme ai dit) en bonne foi, Reçut de la sus
end que l’épinette et les enfants de Raisin parurent encore devant le roi et toute la Cour ; voici ses termes : Muse histor
, Ce Raisin, habile Troyen, Qui l’an passé trouva moyen, De donner au roi le régale, D’une épinette machinale, Qui d’elle-m
out son discours sur le même ton, et finit par implorer l’autorité du roi et celle de la justice contre la comédie de Moliè
u’un acte, a plus d’étendue que celle-ci. Molière la fit par ordre du roi , et n’employa que cinq jours à la composer et à l
z dire moi, parut sur le théâtre en habit de ville et, s’adressant au roi avec le visage d’un homme surpris, fit des excuse
*. [Note marginale] Contrôleur des menus plaisirs de la Maison du roi . a. Dans les Mémoires sur la vie et les ouvrages
et voici au contraire Loret qui dit que ce fut à Fontainebleau que le roi fit jouer Les Fâcheux. a. Indépendamment de ce b
a une nouvelle scène à sa comédie, qui est celle du chasseur, dont le roi lui avait donné l’idée1. Voici de quelle façon M.
u’il introduit dans une de ces pièces, est M. de Soyecourt. Ce fut le roi lui-même qui lui donna le sujet, et voici comme,
ière représentation de cette comédie, qui se fit chez M. Fouquet ; le roi dit à Molière, en lui montrant M. de Soyecourt :
tte scène fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures, et le roi eut le plaisir de la voir en sa place, à la repré
is dans l’état des gens de lettres qui eurent part aux libéralités du roi en 1663 par les soins de M. Colbert. On trouvera
u tome VI, édition de 1739, in-12, le remerciement que Molière fit au roi à ce sujet. » a. Dans toutes les éditions des Œ
olière, in-12. Paris, 1739, tome III, p. 247. *. [Note marginale] Le roi dansait dans cette entrée. [*]. [Note marginale]
e manque d’attention. *. [Note marginale] Ordinaire de la Musique du roi . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, par Grima
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
a jalousie. Don Lope lui répond qu’il faut flatter les foiblesses des Rois . Don Garcie arrive d’un air troublé, fait dire à
amp; en meurt d’envie. Don Lope feint de changer de conversation ; le Roi le prie de satisfaire sa curiosité. Don Lope l’en
es. Arlequin entre sur la scene en parlant de l’ordre qu’il a reçu du Roi pour veiller sur les actions de Delmire, & lu
roir, il trouve la manchette de Florente. Il va, dit-il, la porter au Roi pour lui apprendre qu’il est entré un homme dans
eureux : il l’exhorte à bannir de son cœur cette funeste passion ; le Roi le lui promet. Pantalon sort content. Le Roi prie
tte funeste passion ; le Roi le lui promet. Pantalon sort content. Le Roi prie Delmire de couronner ses vœux. La Princesse
ci répond qu’elle étoit dans les mains de Florente & de Délia. Le Roi le chasse avec emportement : il jure que Delmire,
laisser éclater sa vengeance. La Princesse se félicite de trouver le Roi dans son appartement. Le Roi lui dit de laisser l
. La Princesse se félicite de trouver le Roi dans son appartement. Le Roi lui dit de laisser là ses compliments, & de l
e avant que de répondre. Florente vient en cherchant sa manchette. Le Roi lui demande ce qu’il a perdu : Florente le lui di
chette. Le Roi lui demande ce qu’il a perdu : Florente le lui dit. Le Roi le lui rend, lui demande le secret, & le renv
mettre ce qui leur en reste, & les congédie. La Princesse prie le Roi de joindre les deux morceaux de lettre. Il lit :
présente le cabinet de Delmire. Elle écrit à la Duchesse de Tyrol. Le Roi vient à petits pas. Il brûle de lire ce que son a
, qui a toujours suivi Florente & Don Pedre, part pour avertir le Roi . La Princesse embrasse son frere, qui la prie de
it quel parti prendre. Thérese continue à l’insulter, en se disant le roi des joyeux, l’empereur des vaillants & le flé
criminelle. Par ces noires couleurs, non, ce n’est pas la fille d’un Roi , ce n’est pas une Princesse que la médisance avoi
equin le cherche avec un flambeau. Ils font une scene d’équivoque, le Roi est désespéré de ce qui vient de lui arriver, &am
lequel on se perd. Dans il Principe geloso, Arlequin sert d’espion au Roi  ; dans le Prince jaloux, c’est un courtisan. Moli
ns l’appartement de la Princesse, une manchette d’homme qui alarme le Roi . Moliere a rejetté cet incident. Il est vrai qu’i
raison de sa piece la leçon d’escrime que Delmire prétend recevoir du Roi . Quant à la belle scene qui est dans les deux ouv
48 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
-même les stylait, leur donnait la vraie expression du rôle ;le grand roi ne dédaignait pas d’être le metteur en scène du g
août 1833). Le correcteur s’était attaché à faire disparaître le mot roi et tout ce qui a trait à la cour et à la noblesse
1, Jean Poquelin succéda à la charge de tapissier valet de chambre du roi , qui était déjà dans la maison. Jean Poquelin dev
s la maison. Jean Poquelin devint tapissier ordinaire de la maison du roi le 2 avril 1631, par la résignation de son frère,
saient partie des officiers domestiques et commensaux de la maison du roi , compris aux états enregistrés par la Cour des ai
e ans, la survivance de la charge de tapissier et valet de chambre du roi , par provision en date du 14 décembre. C’était un
s de Sigean, Martin Melchior Dufort, qui logea les gens de service du roi . Pendant ce voyage, il aurait été témoin de l’arr
sant. La France respira à l’aise lorsqu’il ne fut plus. Le règne d’un roi de cinq ans s’ouvrait par des victoires : les bat
nnateur de ballets, poète galant, musicien ordinaire de la chambre du roi , qui était en renom à cette époque, s’appelait Lo
et requérant en outre de faire pourvoir de la charge de tapissier du roi , dont il avait la survivance, tel autre de ses en
ajeur qu’à vingt-cinq ans. La survivance de la charge de tapissier du roi fut donnée par le père à son deuxième fils, égale
reste, de se qualifier, à l’occasion, tapissier, valet de chambre du roi , même après la renonciation dont nous venons de p
1658, ni à la représentation qu’elle avait donnée au Louvre devant le roi , le 24 octobre précédent. Elle arrivait là toute
e famille des Béjart. Le père avait le titre de huissier ordinaire du roi ès eaux et forets de France, c’est-à-dire qu’il é
fille aînée d’Étienne de Surlis, commis au greffe du conseil privé du roi , et de Françoise Lesguillon, devait être fort jeu
purent s’adresser à Léonard Aubry, paveur ordinaire des bâtiments du roi , et passer avec lui un marché pour faire et parfa
ers patrons sous lesquels elle se plaça avant de devenir la troupe du roi . Elle fut sans doute maigrement entretenue par ce
fut achevée d’imprimer à la date du 28 avril 1646, et le privilège du roi accordé au libraire Quinet pour cinq ans est du 9
entrée de monseigneur le comte d’Aubijoux, lieutenant général pour le roi en la province du Languedoc, extrait ainsi conçu 
au Parlement, au coadjuteur, au prince de Conti, au duc de Beaufort, roi des Halles, et aux duchesses factieuses qui voula
’arrivée en cette ville du comte de Roure, lieutenant général pour le roi en Languedoc14 ». « Joué et fait une comédie » ;
u père ; le parrain a été Jean-Baptiste Poquelin, valet de chambre du Roi , et la marraine demoiselle Catherine du Rosé ; pr
sfaire aux ordres de Mgr le duc d’Arpajon, lieutenant général pour le roi en la province. Comme ces comédiens se rendaient
u XVIe siècle. Des étourdis avaient lutté avec le signor Mazarini, le roi des fourbes, un Mascarille homme d’état. Quelles
e. Le parrain a été Monsr Jean-Baptiste Poquelin, valet de chambre du Roi , la marraine Mlle Magdelaine de l’Hermite. » Au
’il fit en Roussillon, présida, en vertu d’une commission expresse du roi , les états du Languedoc, la première fois à Montp
vogue au XVIIe siècle. Les plus grands personnages, les princes, les rois mêmes, étaient souvent mêlés aux comédiens et aux
eux cents livres. Le 18 février 1655, Antoine Baratier, conseiller du roi , receveur des tailles en l’élection de Montélimar
éziers, le 17 novembre. Le comte de Bieule39 avait reçu commission du roi pour la convocation et la direction des états. En
ux états de Languedoc l’an 1656. M. le comte de Bioule, lieutenant du roi , président aux états. » Et dans la préface de l’é
n : a été arrêté qu’il sera notifié par Loyseau, archer des gardes du Roi en la prévôté de l’hôtel de retirer les billets q
mes, où une commission est donnée « par Pierre Le Blanc, juge pour le roi en la cour de Nîmes », le 12 avril 1657, à l’effe
ile en la maison de monsieur Poquelin, tapissier, valet de chambre du roi , demeurant sous les Halles, paroisse de Saint-Eus
es intervinrent certainement en faveur de Molière. Monsieur, frère du roi , qui portait alors le titre de duc d’Anjou et qui
on oncle Gaston, en 1660), Monsieur avait deux années de moins que le roi , c’est-à-dire dix-huit ans. On lui fit venir l’en
Palais-Royal voudront supprimer les entrées gratuites à la maison du roi . Les populations, appauvries par les dissensions
araître devant Leurs Majestés et toute la cour, sur un théâtre que le roi avait fait dresser dans la salle des Gardes du vi
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde leur avait fait oublier que Sa Majesté a
t acquis quelque réputation, et dont il régalait les provinces. » Le roi agréa la demande : Le Docteur amoureux fit rire a
droit de s’appeler désormais la « troupe de Monsieur, frère unique du roi ", lequel accordait à chacun des comédiens une pe
gazette en prose n’en firent mention. Le surlendemain, 26 octobre, le roi et la cour partirent pour Lyon, où ils devaient r
le 15 du même mois Loret écrivait dans la Muse historique : De notre roi le frère unique Alla voir un sujet comique À l’hô
rent enrôlés. Le 11 mai, la troupe jouait au Louvre L’Étourdi pour le roi . Joseph Béjart acheva son rôle de Lélie avec pein
st-à-dire aux dimanches, mardis et vendredis. Le cardinal Mazarin, le roi et la cour, s’éloignèrent de nouveau de Paris (en
pied des Pyrénées, voulut voir la pièce qui mettait Paris en émoi. Le roi et le ministre, qui n’aimaient pas l’hôtel de Ram
euses, et Loret lui avait décoché ce compliment à brûle-corsage : Le roi , notre illustre monarque, Menait l’infante Mancin
eur de Molière, chef de la troupe des comédiens de Monsieur, frère du roi , » dans laquelle il s’efforce d’expliquer sa cond
t des feux d’artifice ; mais de plus graves périls les menaçaient. Le roi avait grande hâte de voir élever la colonnade du
mmença à être démoli par M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du roi , sans en avertir la troupe, qui se trouva fort su
trouva fort surprise de demeurer sans théâtre. On alla se plaindre au roi , à qui M. de Ratabon dit que la place de la salle
que, les dedans de la salle qui avaient été faits pour les ballets du roi appartenant à Sa Majesté, il n’avait pas cru qu’i
ait apparente. Cependant la troupe, qui avait le bonheur de plaire au roi , fut gratifiée par Sa Majesté de la salle du Pala
ça, quelques jours après, à faire travailler au théâtre et demanda au roi le don et la permission de faire emporter les log
à la réserve des décorations, que le sieur de Vigarani, machiniste du roi , nouvellement arrivé à Paris, se réserva sous pré
upe subsiste, qu’elle s’établit au Palais-Royal avec la protection du roi et de Monsieur. » […] Notre sire a trouvé bon,
était étendu sur une chaise longue ou plutôt sur un lit de parade. Le roi assistait incognito à la comédie ; ce jeune princ
à la ville. Une visite chez M. Sanguin (c’était le maître d’hôtel du roi ), à la place Royale, Le Dépit amoureux, 200 livre
lac, L’Héritier ridicule (de Scarron) et Le Cocu, 220 livres. POUR LE ROI . Le samedi 16 octobre, au Louvre, Le Dépit amoure
ez S. Ém. M. le cardinal Mazarin, qui était malade dans sa chaise. Le roi vit la comédie incognito, debout, appuyé sur le d
00 livres. Le 23 novembre, un mardi, on a joué à Vincennes, devant le roi et Son Éminence, Don Japhet (de Scarron) et Le Co
e Scarron) et Le Cocu. Le samedi 4 décembre, joué au Louvre, pour le roi , Jodelet prince (de Thomas Corneille). Le 25 déce
pondu à son dessein, il tenait à sa pièce. Il la représenta devant le roi , le 29 septembre 1662, en octobre 1663 à Chantill
prince, dont Mazarin disait : « Il y a en lui de l’étoffe pour quatre rois  » inaugura, au milieu des circonstances les plus
s deux hommes, placés à de telles distances dans l’ordre social, l’un roi hors de tutelle, l’autre qui n’était encore qu’un
l qu’il fallut aller le jouer à Fontainebleau devant les reines et le roi . Cette fois Molière mit lui-même son ouvrage au j
son ouvrage au jour, en le dédiant au duc d’Orléans, frère unique du roi , et en inscrivant son nom (J.B. P. Molière) au fr
eu de jours sa chute, et qui, dit-on, la précipitèrent. Il y reçut le roi , la reine mère, Monsieur, Mme Henriette, les prin
evée, Molière parut sur la scène en habit de ville et, s’adressant au roi avec le visage d’un homme surpris, fit ses excuse
a comédie : ce miracle, que la nature opère pour plaire au plus grand roi du monde, vient à propos tirer de peine le direct
re saisit avec empressement l’indication que lui fournissait le jeune roi  ; il se mit aussitôt à l’œuvre, et intercala dans
t acte public : Jean-Baptiste Poquelin Molière, « valet de chambre du roi  ». Il avait toujours conservé ce titre puisque no
e « défunt Jean Poquelin, de son vivant tapissier valet de chambre du roi  ». Le décès de ce frère de Molière fit en tout ca
s’il y en avait une, et Molière se retrouva alors valet de chambre du roi . C’est bien de lui qu’il s’agit dans L’État de Fr
es, l’y poursuivirent. Un jour, s’étant présenté pour faire le lit du roi , un autre valet de chambre, qui devait le faire a
r de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ? » Le père de Mme Campan tenait d’un
la table du contrôleur de la bouche avec Molière, valet de chambre du roi , parce qu’il avait joué la comédie, cet homme cél
nuit. » (On appelait des en-cas les services de prévoyance.) Alors le roi , coupant sa volaille et ayant ordonné à Molière d
ntes et les plus favorisées de la cour : " Vous me voyez, leur dit le roi , occupé à faire manger Molière, que mes valets de
int-Simon, qui, parlant de l’étiquette qui régnait à la cour du grand roi , à écrit : « Ailleurs qu’à l’armée, le roi n’a j
égnait à la cour du grand roi, à écrit : « Ailleurs qu’à l’armée, le roi n’a jamais mangé avec aucun homme, en quelque cas
ince du sang, qui n’y ont mangé qu’à leurs festins de noces, quand le roi les a voulu faire. » L’affirmation est précise a
as pu avoir un de ces moments où il redevenait homme ? Sans doute, le roi n’a pas voulu faire une manifestation, comme on d
dans le palais de Versailles, fit sortir avec humeur un contrôleur du roi qui était venu prendre sur une banquette la place
tait un homme de bonne famille et qui avait eu l’honneur de servir le roi vingt-cinq ans dans un de ses régiments. Ainsi ho
nteusement chassé de cette salle, il vint se placer sur le passage du roi dans la grande salle des gardes et, s’inclinant d
maison civile, quand son âge lui interdisait le service des armes. Le roi  s’arrêta, écouta son récit fait avec l’accent de
cent de la douleur et de la vérité, puis lui ordonna de le suivre. Le roi  assistait au spectacle dans une espèce d’amphithé
nds officiers. Le chef de brigade avait droit à une de ces places. Le roi , s’arrêtant à la place qu’il devait occuper, dit
 : du sieur Jean Poquelin, son père, tapissier et valet de chambre du roi , et sieur André Boudet, marchand-bourgeois de Par
me raconte Racine86, faire une requête contre Molière et la donner au roi , l’accusant (non pas d’avoir épousé sa propre fil
tre le parrain de son premier enfant. Comment Molière éclaira-t-il le roi  ? Sans doute en mettant sous ses yeux l’acte qui
oupe de Monsieur alla passer quelques semaines à Saint-Germain, où le roi séjournait. Loret nous apprend que les acteurs et
Ils prirent à leur tour les jours extraordinaires, et, sur l’ordre du roi , ils payèrent aux Français la somme de deux mille
L’École des Femmes fut représentée au Louvre, le 6 janvier 1663. Le roi goûta cette comédie, Qui fit rire leurs Majestés
étant fort durs et fort tranchants, lui mirent le visage en sang. Le roi , qui vit Molière le même jour, apprit la chose av
bord L’École des femmes, avait plus de lumières que les autres. » Le roi fit inscrire Molière pour mille livres sur la lis
15 et le 19 octobre 1663 (14 octobre dans l’édition de 1682 ; mais le roi ne partit de Vincennes que le 15 pour rentrer à V
u’il joue toute la cour, et qu’il n’épargne que l’auguste personne du roi , que l’éclat de son mérite rend plus considérable
dait rien moins qu’à envoyer son ennemi aux galères. Il le dénonça au roi à propos de son récent mariage. C’est par Racine
rit : « Montfleury a fait une requête contre Molière et l’a donnée au roi . Il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir a
re97. Mais Montfleury n’est point écouté à la cour98. » La réponse du roi ne se fit pas attendre. Un premier enfant étant n
e cet enfant qui fut nommé Louis par le duc de Créquy, tenant pour le roi , et par la maréchale du Plessis, tenant pour Mada
baptisé Louis, fils de M. Jean-Baptiste Molière, valet de chambre du roi , et de damoiselle Armande-Gresinde Béjart, sa fem
messire Charles, duc de Créquy, premier gentilhomme de la chambre du roi , ambassadeur à Rome, tenant pour Louis quatorzièm
bligeait celui-ci à se montrer plus dévoué que jamais aux plaisirs du roi . Il fournit, le 29 janvier 1664, aux divertisseme
Huit entrées de ballet étaient intercalées dans l’action comique : le roi lui-même parut dans l’une d’elles sous le costume
avait encore été embellie. » Le dessin de l’action, où figuraient le roi et toute la cour, composée de six cents personnes
s’appelait Le Palais d’Alcine ou les Plaisirs de l’île enchantée. Le roi représentait Roger ; les autres personnages de ce
isan que pour être libre : s’il sacrifiait beaucoup aux amusements du roi , il exigeait d’autant plus de son patronage. C’ét
 l’auteur comique tenait de son côté, mais sans négliger de mettre le roi à même de le tenir du sien. Ce zèle et ces compla
ambition politique, ne l’emportait pas encore, grâce à la jeunesse du roi , mais était déjà puissant et redoutable. Molière
de lui, et, sans s’arrêter à ces joies fastueuses que la jeunesse du roi faisait rayonner sur Versailles, il scruta la cou
res plausibles : il grandit en peu de temps au point d’embarrasser le roi  ; et dans le récit des Plaisirs de l’île enchanté
t faite contre les hypocrites, eût été trouvée fort divertissante, le roi connut tant de conformité entre ceux qu’une vérit
pe de Molière est mandée à Villers-Cotterets, chez Monsieur, frère du roi  ; elle y reste du 20 au 27 septembre, et, entre a
nt. Le livre du premier, dirigé contre Le Tartuffe, est intitulé : Le Roi glorieux au monde. Dans cette amplification où l
Saint-Barthélemy fut présenté à Louis XIV, et lui remit son livre du Roi glorieux au monde. C’est afin de parer ce coup qu
es, et la troupe de Monsieur devint dès lors (août 1665) la troupe du roi . La Grange écrit sur son registre : « Vendredi, 1
e : « Vendredi, 14e août, la troupe alla à Saint-Germain-en-Laye ; le roi dit au sr de Molière qu’il voulait que la troupe
nda la continuation de sa protection, et prit ce titre : La troupe du Roi au Palais Royal. » C’était une réplique péremptoi
t, profitant habilement de cette circonstance, s’exprime ainsi : « Le roi , qui fait tant de choses avantageuses pour la rel
sie est aux abois et qu’elle tire continuellement à sa fin ; ce grand roi , qui n’a point donné de relâche, ni de trêve à l’
école, répliqua avec vigueur aux Rochemont et aux Roullé ; il dit au roi dans son discours de 1665 : Tous ces gens éperdu
ent de la troupe. Les camarades de Molière le pressèrent d’obtenir du roi la réforme de cet abus, et Louis XIV fit droit, e
intervenant à son tour, leur parla aussi très vivement sur l’ordre du  roi , de sorte que, réfléchissant aux dangers de leur
que l’on fut obligé de cesser. On appela Me Jean David, conseiller du roi et examinateur au Châtelet de Paris (ce qu’on nom
s n’étaient pas même interrompues par la maladie de la reine-mère. Le roi saisit l’occasion d’un mieux momentané qui se man
utant plus singulier que cette pièce eût été choisie pour divertir le roi et la cour dans la journée du 13 juin. Mais le so
avait valu aucun succès à la ville, et qu’elle ne choqua nullement le roi ni la cour. Molière avait-il un rôle dans cette t
redi 12 juin, écrit-il, la troupe est allée à Versailles par ordre du roi , où on a joué Le Favori dans le jardin, sur un th
ère. Ils se trouvèrent presque toujours associés pour les plaisirs du roi , et il ne semble pas que Lulli eut jamais à se pl
re avait l’honneur d’être le malade », et pour lequel il sollicite du roi , dans un placet qui se trouve en tête du Tartuffe
e spécial de M. Raynaud ; il faut y joindre le Journal de la santé du Roi 107, qui abonde en curieux renseignements et en e
r ceux qu’a tracés la comédie. Le 15 septembre 1665, les comédiens du roi allèrent représenter à Versailles une petite pièc
es médecins de la cour, où ils ont été traités de ridicules devant le roi , qui en a bien ri. »Lorsque la pièce fut donnée à
e d’Autriche, survenue le 20 janvier. Le 4 juin suivant, la troupe du roi joua Le Misanthrope, qui est dans le genre comiqu
ncore que sur Célimène. Mais qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi , arrangé pour lui et par lui ? Ces mauvais choix
s emplois publics, qui révoltent Alceste, qui donc les fait, sinon le roi  ? » La satire allait aussi près du trône que poss
rte. Michel Boyron, dit Baron, était fils d’André Boyron, comédien du roi , et de Jeanne Auzoult, actrice et beauté célèbre
teur phénomène. Molière le recueillit, l’emmena chez lui et obtint du roi une lettre de cachet pour l’ôter de la troupe où
vers dans la pièce que nous devons représenter incessamment devant le roi  ! » Molière tâcha vainement d’adoucir le jeune a
il. Après la représentation, celui-ci eut la hardiesse de demander au roi , à Saint-Germain, la permission de se retirer. El
ne avait pour chef le maréchal de Turenne, se mirent en mouvement. Le roi partit le 16 mai, et à sa suite toute la cour ; l
elle seule qui me l’eût défendue. » Molière, espérant obtenir que le roi confirmerait ses allégations, fit partir, le 8 ao
ble piété fût blessée par une représentation si scandaleuse et que le roi même avait ci-devant très expressément défendue ;
e, en rapportèrent une réponse dilatoire : « Qu’après son retour, le roi ferait examiner de nouveau la pièce, et qu’ils la
u la pièce, et qu’ils la joueraient. » Lille se rendit le 27 août, le roi revint à Saint-Germain le 7 septembre, et l’on ne
ent en poupe En cette rencontre à la troupe Qu’on nomme la troupe du roi , Qui tout à fait en bel arroi Joua cette petite p
sans avoir les habits Qui pour tel cas étaient requis, Sachant que le roi notre sire La voulait voir, car c’est tout dire.
a Franche-Comté, que des émissaires avaient travaillée à l’avance. Le roi partit le 2 février de Saint-Germain. Quatorze jo
n moins brillante que celle de 1664 fut, le 18 juillet, donnée par le roi dans les nouveaux jardins dessinés par Le Nôtre.
n ne se firent qu’avec lenteur. Le mardi 5 février 1669, la troupe du roi annonça le matin et joua le soir Le Tartuffe ou l
oncilia momentanément les diverses opinions de l’Église de France. Le roi  aurait profité du moment où tout le monde, jésuit
le jour même de la « grande résurrection du Tartuffe », il adressa au roi ce placet, où il sollicite un canonicat pour son
plaisirs la dette de reconnaissance qu’il avait contractée envers le  roi . Le 6 octobre 1669, il donna à Chambord avec tous
esque aussi baroque et aussi plaisante dans le Journal de la santé du Roi , rédigé par Valot, Daquin et Fagon. On serait ten
tissement royal du mois de février 1670. C’est sur les indications du roi lui-même qu’il composa la comédie-ballet intitulé
stre : « Jeudi 30 janvier la troupe est allée à Saint-Germain pour le Roi . Le retour a été le mardi 18 février. Pour lequel
été le mardi 18 février. Pour lequel voyage et celui de Chambord, le Roi , l’a gratifiée de la somme de douze mille livres
des couplets aux musiciens, des madrigaux aux illustres danseurs. Le roi prit-il part lui-même à la représentation ? Boile
de Boileau serait assurément contestable. Mais il est douteux que le roi ait paru en personne dans ce divertissement. Il y
y était annoncé, pour ainsi dire ; le livre de ballet indique que le roi fait les personnages de Neptune et d’Apollon. Il
angements qui méritent d’être rapportés eurent lieu dans la troupe du roi  ; Louis Béjart, âgé de quarante ans, prit sa retr
ge, Du Croisy, La Thorillière et André Hubert, composant la troupe du roi , qui, depuis le départ de Mlle Duparc, c’est-à-di
isse, François Loyseau, prêtre de l’Oratoire, conseiller ordinaire du roi et aumônier de Sa Majesté. On verra que ce prêtre
re fut parrain à Auteuil d’un fils de Claude Jennequin, « officier du roi  », cela veut dire comédien (il portait au théâtre
, messire Jean-Baptiste Poquelin Molière, écuyer, valet de chambre du roi  ; sa marraine, Geneviève Jennequin, n’ayant aucun
à ce sujet l’anecdote suivante : « À la première représentation, le roi n’avait donné aucun signe de satisfaction, et, à
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le roi , qui n’avoit point encore porté son jugement, eut
courtisans qui tous d’une voix répétaient tant bien que mal ce que le roi venait de dire à l’avantage de la pièce. « Cet ho
on de la compagnie de représenter Psyché, qui avait été faite pour le roi l’hiver dernier, et représentée sur le grand théâ
amps (c’était le premier danseur de l’époque et le maître à danser du  roi ) a reçu de récompense, pour avoir fait le ballet
que la troupe était à Saint-Germain, dit La Grange, pour le ballet du roi , où on joua La Comtesse d’Escarbagnas. Elle est e
te Aubry, fils de ce Léonard Aubry, paveur ordinaire des bâtiments du roi , qui avait fait esplanader en 1643 les abords de 
eur de celui-ci auprès de Louis XIV était alors presque illimitée, le roi déclarant qu’il ne pouvait se passer de cet homme
Baptiste Poquelin de Molière, vivant valet de chambre et tapissier du roi , et l’un des comédiens de sa troupe, et en son ab
es papiers de Brossette, elle alla à Versailles se jeter aux pieds du roi pour se plaindre de l’injure que l’on faisait à l
’eut pas un heureux succès ; « elle fit fort mal sa cour en disant au roi  que si son mari était criminel, ses crimes avaien
hargé auprès de Sa Majesté. Ce contre-temps acheva de tout gâter : le roi les renvoya brusquement l’un et l’autre, en disan
nvoi de Jean-Baptiste Poquelin Molière, tapissier valet de chambre du roi , illustre comédien, sans autre pompe, sinon de tr
cita dans le sénat pour ses intérêts. Le regret que le plus grand des rois a fait paraître de sa mort est une marque inconte
dit M. Soulié, vêtu de drap noir ou de droguet brun, ou bien chez le roi en rhingrave de drap de Hollande musc, avec la ve
du 15 septembre 1675 condamna messire François Lescot, conseiller du roi , président au parlement de Grenoble, à faire une
te analogue : « À messieurs de l’Illustre compagnie de la comédie du roi . Les religieux augustins réformés du faubourg Sa
es devinrent obligatoires : une ordonnance du 25 février porte que le roi , « voulant contribuer au soulagement des pauvres,
eleine le premier des enfants de Joseph Béjart, huissier ordinaire du roi ès eaux et forêts de France, qui prit le parti de
de feue damoiselle Marie-Madeleine Béjart, comédienne de la troupe du roi , pris hier dans la place du Palais-Royal, et port
in de Molière, sa nièce, par substitution. Pierre Mignard, peintre du roi , est chargé de placer les deniers comptants. L’in
tiste Aubry, âgé de trente-six ans, paveur ordinaire des bâtiments du roi . Aubry composa une tragédie de Démétrius jouée le
, âgée de quarante-quatre ans139, femme de Aubry, paveur ordinaire du roi et l’un des entrepreneurs du pavé de Paris, morte
, était fille de Giacomo de Gorla, se qualifiant premier opérateur du roi en sa ville de Lyon, et de damoiselle Marguerite
lle Ravanne ; remariée à Jean Brouart, un des vingt-quatre violons du roi , Nicolle Ravanne eut une autre fille, Jeanne-Fran
, le 23 avril 1672, Jean Baraillon, tailleur ordinaire des ballets du roi , souvent mentionné sur le registre de La Grange.
et ne le médite point ; et quelquefois aussi il l’étudie, quand ou le roi , ou Monsieur, ou quelque prince du sang, se trouv
il sut régaler l’assemblée, à l’ouverture du théâtre de la troupe du roi  (le dimanche 9 juillet 1673), était dans la derni
tres sociétaires lorsqu’elle prit sa retraite en 1692167. Elle eut du roi la pension de mille livres, et mourut le 3 févrie
de lui un trait qui prouve son courage, En 1678, étant à la chasse du roi , il joua une assez longue scène avec un sanglier
vice et enterrement de Guillaume Marcoureau, comédien de la troupe du roi , qui avait renoncé à la comédie par acte dont la
que Brécourt. C’était un grand et bel homme, qui jouait fort bien les rois et les paysans. Cependant il pouvait prendre pour
en annonçant les changements arrivés dans la troupe des comédiens du roi , en 1687, parle ainsi du sieur Hubert : « Cet ac
aris le 8 octobre 1653. Michel était fils d’André Boyron, comédien du roi , et de Jeanne Auzoult, fille de Jean Auzoult, aus
u roi, et de Jeanne Auzoult, fille de Jean Auzoult, aussi comédien du  roi , et d’Anne de Crenet. Jeanne Auzoult, ou la Boyro
e suivant. Mlle Beauval fut chargée du rôle de la servante Nicole. Le roi , à qui elle n’avait pas eu à première vue le bonh
r le rôle à une autre actrice. Molière représenta respectueusement au roi qu’il était impossible qu’une autre personne pût
avait fait pour elle, et le joua si excellemment qu’après la pièce le roi dit à Molière : « Je reçois votre actrice. » Mll
rdre où la troupe se trouva après cette [p.394] perte irréparable, le roi eut dessein de joindre les acteurs qui la composa
été le dimanche 19 et mardi 21 sans jouer en attendant les ordres du roi , on recommença le vendredi 24 par le Misanthrope.
jusqu’alors au jeu de paume du Bel-air près du Luxembourg, obtint du roi la salle du Palais-Royal. L’ancienne troupe du Pa
médien du Marais, et Mlle Angélique Du Croisy, âgée de quinze ans. Le roi , apprenant ces arrangements, déclara qu’il voulai
e ces deux fameux débris174 continua de porter le nom de la troupe du roi , « ce qui, dit Chapuzeau, se voit gravé en lettre
680. Au mois d’août 1680, à la suite de la mort de La Thorillière, le roi fit savoir aux deux troupes de l’hôtel de Bourgog
. Vingt-sept noms y furent inscrits175. La lettre de cachet de par le roi , qui confirme ces arrangements, est conçue dans l
té exigea que la Comédie fût éloignée du nouvel établissement ; et le roi fit signifier aux comédiens, le 20 juillet 1687,
ue de Savoie, dans la paroisse de Saint-André. Le curé a été aussi au roi lui représenter qu’il n’y a tantôt, plus dans sa
t, que son église sera déserte. Les grands augustins ont été aussi au roi , et le père Lembrochons, provincial, a porté la p
dé à notre prince l’honneur de sa protection, surtout pour obtenir du roi une seconde troupe, il leur répondit qu’ils ne do
rue des Fossés-Saint-Germain en 1770 et s’établit, avec l’agrément du roi , dans la salle des Machines aux Tuileries, où ell
nsaction entre Nicolas et Jean Poquelin pour l’office de tapissier du roi (29 mars 1637), formulent tous son adresse de la
680, in-12. 29. Imprimé à Montpellier, par Daniel Pech, imprimeur du roi et de la ville, 1655, in-4°. 30. On l’a déjà vu
.)   58. Noms romanesques de Mmes de Rambouillet, Arragonnais et le Roi . 59. Récit en prose et en vers de la Farce des
ssitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer le roi  ; Sa Majesté en fut touchée et daigna le témoigne
aire-Élisabeth Béjart, femme de M. François-Isaac Guérin, officier du roi , âgée de cinquante-cinq ans, décédée le dernier j
is Mignot, neveu de ladite défunte, et M. Jacques Raisin, officier du roi et ami de ladite défunte, qui ont signé, Guérin,
Journal du marquis de Dangeau, sous la date du 9 octobre 1700 : « Le roi , qui n’avait paru à aucune comédie depuis longtem
49 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
eois gentilhomme fut joué pour la première fois à Chambord, devant le Roi , le 14 octobre 1670. À cette représentation, le R
ambord, devant le Roi, le 14 octobre 1670. À cette représentation, le Roi n’avait donné aucun signe de satisfaction ; et, à
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le Roi , qui n’avait point encore porté son jugement, eut
rtisans, qui tous d’une voix répétaient, tant bien que mal, ce que le Roi venait de dire à l’avantage de la pièce. Cet homm
comédie où un homme de leur sorte, un comte ayant ses entrées chez le Roi , faisait le personnage d’un vil escroc ; et, il f
e lorsqu’ils répétèrent, en enchérissant, les louanges données par le Roi à une comédie dont ils avaient eu l’imprudence de
t, dans la réalité, celle de fripon lui est trop bien due. Comment le Roi ne fut-il pas choqué de l’odieuse bassesse d’un t
e ; mais, ayant entendu dire que, s’il avait voulu être secrétaire du Roi , la compagnie se serait opposée à ce qu’il le fût
r mortifier leur vanité, beaucoup plus que pour flatter la sienne. Le Roi , qu’il avait prodigieusement diverti par ses grim
vous me comblez de bontés ; mais j’avais dessein d’être secrétaire du roi , et vos secrétaires ne voudront plus me recevoir.
t plus me recevoir. — Ils ne voudront plus vous recevoir ! s’écria le Roi  ; ce sera bien de l’honneur pour eux. Allez, voye
d’autre recommandation et d’autres services que d’avoir fait rire le Roi  ! — Hé ! têtebleu, lui répondit Lulli, vous en fe
xtrêmes qui se touchent, et semblent jouir des mêmes prérogatives. Le Roi soutint le farceur qui le faisait rire contre le
é à dessein cette espèce de déshonneur. Il intéressa la générosité du Roi , en paraissant avoir sacrifié son ambition au dés
ême action qui lui avait valu l’auguste approbation du maître ; et le Roi , si porté, en général, à respecter les bienséance
iers sont une farce plus folle que plaisante, c’est que les ordres du Roi ne laissèrent pas au poète le temps de finir ains
ique et littéraire sur Psyché Le carnaval de 1671 approchait. Le Roi , qui voulait marquer cette saison des plaisirs et
première scène du second, et la première aussi du troisième. Mais, le Roi ayant déclaré qu’il voulait voir plusieurs représ
nac, qu’il concevait et exécutait à la hâte, pour obéir aux ordres du Roi . La troisième, enfin, consiste dans un petit nomb
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
endant, Molière, qui voyait le train de la cour continuer, l’amour du roi et de madame de Montespan braver le scandale, ima
ion de la cour. Il ne doutait pas que ce ne fut un moyen de plaire au roi et à madame de Montespan : en conséquence, le 11 
de quelques erreurs de sa morale ; ensuite pour servir les amours du roi et de madame de Montespan, qui blessaient tous le
s rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi,
ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi , qui explique très bien celui de la cour, et celu
position en face de la société qu’il voulait attaquer pour plaire au roi , et qui, puissante dans l’opinion, gagnait tous l
ui, puissante dans l’opinion, gagnait tous les jouis dans l’esprit du roi lui-même. Je ne puis retenir ici l’expression d’u
t pas le crédit de madame Scarron à la cour même, et l’inclination du roi vers les mœurs douces, honnêtes, et polies de la
sortie vigoureuse contre la gazette de Hollande qui avait offensé le roi . 86. C’est assurément accuser Molière d’une foli
51 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
pparence. C’était au dix-septième siècle la demeure d’un tapissier du roi . Là naquit, dans l’année 16202, Jean-Baptiste Poq
s’opposaient à son établissement dans la capitale. Monsieur, frère du roi , prit l’affaire à cœur : il autorisa la troupe à
’on avait décorée. Molière, après la tragédie de Nicomède, adressa au roi un discours plein d’esprit et d’adresse ; il term
it en province. De là l’origine de la petite pièce sous la grande. Le roi fut charmé du spectacle ; il donna sur-le-champ à
ale : quelques autres furent composés pour des fêtes que donnaient le roi , et même des seigneurs de la cour. Qu’on nous per
lace au moment où nous parlerons des marques de bienveillance dont le roi combla notre auteur. Molière dans ses écrits est
en avant, outre le dénouement du Tartuffe qui se fait par un ordre du roi , ceux de L’Étourdi, de L’École des femmes, de L’A
écrivain qui eût honoré le siècle, il répondit aussitôt : Molière. Le roi , qui affectionnait Molière, le combla de distinct
sa vie n’était pas en sûreté, et sur le champ il revint en France. Le roi , informé de la bonne volonté dont il avait donné
ui mérite d’être cité ici. En 1678, ce comédien, étant à la chasse du roi à Fontainebleau, joua une assez longue scène avec
parvint à lui enfoncer son épée jusqu’à la garde, et le tua raide. Le roi , témoin de cette action, eut la bonté de lui dema
vingt mille livres à Raisin. Le bruit de cette épinette alla jusqu’au roi  ; sa majesté voulut la voir, et en admira l’inven
au : mais sa majesté en fut tout d’un coup effrayée ; de sorte que le roi ordonna sur-le-champ que l’on ouvrit le corps de
avez pour moi. — Hé bien, lui dit Molière, c’est une chose faite ; le roi vient de m’accorder un ordre pour vous ôter de la
s’il le retenait. « Comment voulez-vous que je fasse ? lui dit-il, le roi veut que je le retire de votre troupe ; voilà son
at : il disait qu’un comédien était un homme nourri dans le giron des rois . « J’ai lu, disait-il, toutes les histoires ancie
il quitta le théâtre pour traiter d’une charge de valet de chambre du roi , laquelle lui fut refusée ; les autres assurent q
n société libre par les acteurs eux-mêmes, il fut blessé de ce que le roi ne voulut pas consentir à soumettre ses camarades
madame Beauval ayant percé jusqu’à Paris, Molière obtint un ordre du roi pour la faire passer au théâtre du Palais-Royal,
par deux acteurs français et quatre italiens, à Vincennes, devant le roi et toute la cour, où Gros-René fit un rôle9. Gro
celui dont il sut régaler l’assemblée, à l’ouverture de la troupe du roi (le dimanche 9 juillet 1673), était dans la derni
nder à Louis XIV la permission d’entrer dans la troupe de Molière. Le roi , surpris de cette demande, lui donna quelque temp
chargea d’aller avec La Grange, son camarade, présenter un placet au roi , dans son camp devant la ville de Lille en Flandr
; il avait surtout de beaux yeux, et jouait parfaitement les rôles de rois et de paysans. Cependant on lui trouvait un grand
oiselle Beauval se répandit jusqu’à Paris. Molière obtint un ordre du roi pour la faire passer sur son théâtre du Palais-Ro
s-Royal. Elle y débuta avec succès14 ; mais ayant été jouer devant le roi à Chambord, elle n’eut pas le bonheur de plaire a
e devait remplir dans Le Bourgeois gentilhomme. Molière représenta au roi que, la pièce devant être jouée dans peu de jours
le Beauval le joua, et le joua si parfaitement, qu’après la pièce, le roi dit à Molière : « Je reçois votre actrice. » Cepe
couper la jambe, il ne le voulut pas souffrir : Non, non, dit-il, un roi de théâtre, comme moi, se ferait huer avec une ja
ans une lettre en vers de Robinet, datée du 27 de ce mois : Ainsi le roi court à Chambord, Joyeusement prendre l’essor, Av
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
plus belles Dames de la Cour & les Seigneurs les mieux faits. Le Roi même ne dédaignoit pas de les embellir en y faisa
Il est sans contredit bien flatteur de contribuer aux plaisirs de son Roi , de son Maître, sur-tout quand il se déclare le p
NTÉE, Représentée le 7 Mai 1664 à Versailles, à la grande fête que le Roi donna aux Reines. « Les fêtes que Louis XIV don
Ecoutons présentement l’Editeur des œuvres de Moliere. « En 1664 le Roi donna aux Reines une fête aussi superbe que galan
S, Comédie-Ballet en prose & en cinq actes, représentée devant le Roi à Saint-Germain, au mois de Février 1670. Voici
amp; par celui de l’à-propos. » Ecoutons l’Editeur de Moliere : « Le Roi donna l’idée du sujet des Amants magnifiques. Deu
ece à servir d’exemple pour les comédies à scenes détachées. 3. Le Roi cessa de danser dans les ballets de la Cour dès q
53 (1884) Tartuffe pp. 2-78
miers actes de Tartuffe : la pièce est interdite. Ce n’est pas que le roi soit contre : il l’a jugée divertissante et croit
scandalisés ; la reine-mère, Espagnole et dévote, est du nombre ; le roi n’est pas dévot, mais il approuve qu’on le soit ;
par un certain Roullé, curé de Saint-Barthélemy, en son libelle : Le roi glorieux au monde, où il démontre que : Molière,
son excès de zèle ; mais la pièce restait interdite. Molière suit le roi à Fontainebleau (21 juillet-13 août), il lit Tart
qui le garda. Condé enfin, qui, comme on sait, tenu à l’écart par le roi , s’occupait, et fort noblement, des choses de l’e
on pas seulement achevée, mais prête, je veux dire sue et répétée. Le roi a-t-il connaissance des deux derniers actes ? On
Au mois de septembre suivant, Molière ayant accompli, sur un ordre du roi , ce tour de force de composer, de faire apprendre
666), le Sicilien (1667), il ne donne point Tartuffe. Tout à coup, le roi étant à l’armée de Flandre, le 5 août 1667, la tr
t ; Tartuffe corrigé, déguisé, Tartuffe puni au dénouement, de par le roi , dont l’éloge clôt la pièce, et qui, paraît-il, l
hommes la morale chrétienne et la religion. Il l’ajourna au retour du roi . Molière, nous dit Brossette, resta interdit… et
bituels, un très noble accent d’indignation ; et il le fait porter au roi par Lagrange et la Thorillière. Le roi fait bon a
tion ; et il le fait porter au roi par Lagrange et la Thorillière. Le roi fait bon accueil aux comédiens, lit, mais laisse
ar d’autres pièces ; l’année fuit, puis l’année suivante, sans que le roi donne suite à ses promesses ; enfin, après Amphyt
orges Dandin, après l’Avare, sans qu’on sache comment ni pourquoi, le roi autorise la reprise de l’œuvre, et sous son vrai
ffe, fut inspirée, peut-être rédigée par Molière lui-même, dit que le roi « défendit la pièce en public et se priva lui-mêm
t de suite son cinquième acte, si visiblement destine, par l’éloge du roi , à sauver le reste ? Molière, nous l’avons vu dan
que nous possédons ; que le dénouement était tout différent ; que Je roi n’intervenait pas. Qu’en un mot, la comédie était
i les gens qui l’avaient attaqué, ceux qui touchaient de plus près au roi , les chefs laïques de la cabale, il avait hardime
réussit pas. Il fallut mutiler Don Juan. Et même, symptôme grave, le roi ne l’alla point voir. Ceci, sans doute, fit réflé
ue c’est dans cette seconde version qu’il eut l’idée de le confier au roi lui-même. L’intervention du roi, cette suprême ad
ion qu’il eut l’idée de le confier au roi lui-même. L’intervention du roi , cette suprême adresse de l’auteur, n’est nécessa
ut d’un coup sans doute, et comme une mise en demeure respectueuse au roi , d’avoir à donner quelque efficace à ses promesse
soit, son travail de révision achevé, Molière le fit-il connaître au roi  ? Je considère comme probable qu’il lui en lut au
e fait illusion à personne, et M. de Lamoignon le remet sous clef. Le roi , invoqué, dit qu’il fera examiner. L’examen eut-i
us des retouches de cette nature qui peuvent avoir touché l’esprit du roi  : s’il a permis l’œuvre en 1669, après avoir main
du traité ! Je crois bien qu’il faut l’entendre autrement : et que le roi rouvrit par Tartuffe la campagne contre les dévot
54 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [6, p. 37-38] »
[6142, p. 37-38] Molière se présenta un jour pour faire le lit du roi . Un autre valet de chambre, qui le devait faire a
nsieur de Molière, voulez-vous que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ? » Cette aventure vint aux oreilles du
faire le lit du roi avec vous ? » Cette aventure vint aux oreilles du roi , qui fut très-mécontent qu’on eût témoigné du mép
llocq, pour son esprit et ses manières, était estimé de la cour et du roi , dont il était valet de chambre. (DLF XVII, p. 13
55 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
e, Je me rirais de mon blason. Peu jaloux des portraits de tous nos rois de France, Si j’avais, par hasard, quelque dette
e-Français : Mon cœur bat et mon sang bouillonne dans mes veines; Ces rois de l’art n’ont pas porté de palmes vaines ; Leur
us qui étiez si fier de votre charge de valet-de-chambre-tapissier du roi , bien vous en a pris d’avoir un fils comédien ! M
bienveillance de son protecteur. Présenté par lui à Monsieur, puis au roi et à la reine, il parvint à obtenir l’autorisatio
icomède et le Docteur amoureux, celte pièce regrettée par Boileau. Le roi fut si satisfait des mérites de cette troupe, qu’
t. Il jeta les yeux autour de lui, disposé à reconnaître la faveur du roi , en faisant la guerre aux ridicules et aux vices
i accorda pour cette composition, la pièce ayant été commandée par le roi à l’occasion des fêtes que le surintendant Fouque
n’avait pas prévu le cas où les surintendants seraient les rivaux des rois . Pour en revenir à la comédie dont il est questio
 ! Le comédien, ne pouvant se venger avec l’épée, alla se plaindre au roi , qui lui donna la permission d’immoler cette fois
des, il n’oublie personne ; il profite largement de l’autorisation du roi . Ce n’était pas un homme à laisser échapper de si
ne guerre à mort. Montfleury eut môme la lâcheté d’accuser, auprès du roi , Molière de s’être marié avec sa propre fille; ce
enfants. Le mariage forcé était primitivement une comédie-ballet ; le roi y dansa. Cette pièce en trois actes, réduite à un
neusement qu’il redoutait la jalousie de sa belle-sœur ; car le jeune roi , après s’être joué de l’honneur de son ministre M
s elle… C’était ainsi que Molière reconnaissait la protection que le roi lui accordait contre ses ennemis. La Vallière, qu
enir de ce temps où la gracieuse chasseresse embellissait aux yeux du roi les bois de Satory, de Ville-d’Avray et de Versai
mpruntées à la riante imagination de l’Arioste, et dans lesquelles le roi apparut sous les traits de Roger, avec une armure
Quand la tendre femme a appris quelle est la valeur des serments des rois et s’est condamnée à une dure expiation, Versaill
    On pouvait donc, sans être trop courtisan, flatter les amours du roi , lorsque Molière écrivit, pour les fêtes de Versa
Don Juan et son valet s’embarquent ensuite pour fuir la vengeance du roi , et, assaillis par une tempête, sont jetés sur un
ore de la liberté d’Aristophane, s’y amuse aux dépens des médecins du roi . On prétend même que, non content d’avoir contref
res de cachet : Et ce sont de ces coups que l’on pare en fuyant. Le roi qui florissait alors n’était pas un roi constitut
que l’on pare en fuyant. Le roi qui florissait alors n’était pas un roi constitutionnel il tenait la France muette, et ne
que le sentiment public le secondait, non moins que le bon plaisir du roi . Toutes les fois que le peuple voyait passer Ques
upe que dirigeait Molière, et qui prit bientôt le nom de la troupe du roi , servait aux plaisirs de la cour, comme nous l’av
e, avait suspendu jusque-là toutes les fêtes. Molière, pour plaire au roi , composa les deux premiers actes de Mélicerte et
de Molière; lui-même a pris soin, comme il le dit assez naïvement au roi dans un placet, de déguiser le personnage sous l’
Pouvaient-ils pardonner ! IL fallait que Molière comptât bien sur le roi , pour lui faire l’aveu contenu dans son placet, c
ressenti arriva. Les faux semblants de dévotion eurent le dessus ; le roi se laissa embégniner, et la révocation de l’édit
peu question, et qui donne matière à Tartufe d’accuser Orgon près du roi . Cette cassette ne joue pas un rôle assez actif d
l a de la peine à la diriger. On sent sous le masque de ce Jupiter le roi Louis XIV dans tout son éclat ; et l’Amphytrion e
ne réussissait qu’à demi dans ce genre de pastorale héroïque, que le roi réclamait quelquefois. Il indiqua lui-même à Moli
donec gratus eram. Les Amans Magnifiques furent représentés devant le roi , à Saint-Germain-en-Laye, en 1670. Quel abus de
à la femme de Sancho Pança. Cette comédie, jouée à Chambord devant le roi le 14 octobre 1670, n’eût de succès qu’à la secon
re 1670, n’eût de succès qu’à la seconde représentation, parce que le roi ne s’était pas prononcé dès la première. Tous les
omédies de Molière, c’est celui de M. Harpin. Molière, quoique ami du roi , n’en était pas moins l’ami du peuple, et il se s
d’une faveur insigne. Dancourt avait coutume de lire ses ouvrages au roi , dans le cabinet même de ce haut protecteur, et l
haut protecteur, et l’on raconte qu’un jour s’y ôtant trouvé mal, le roi prit lui-même la peine d’aller ouvrir une fenêtre
endre l’air. Une autre fois, le comédien avait l’honneur de parler au roi sur les intérêts de sa troupe, au moment où Sa Ma
l marchait à reculons, et qu’un escalier se trouvait derrière lui, le roi eut la bonté de le retenir par le bras en lui dis
et il l’a fait de main de maître. Ces gens d’affaires placés entre le roi et la nation pour commettre sur les bourses parti
ants à Monseigneur de Mortemart, premier gentilhomme de la chambre du roi , il oubliait que Lesage avait donné Turcaret en 1
ssieurs n’aient pas fait quelque expédition en mer sur les galères du roi par suite d’un malentendu avec la justice. Dans l
oète de Dancourt ne veut pas qu’on le siffle. Il destine un placet au roi pour faire réformer cet abus : il se nomme M. de
que cela. Gabrillon Qui est ? M. de la Protase D’aller directement au roi . Gebrillon Au roi ? M. de la Protase Oui-dà, au
Qui est ? M. de la Protase D’aller directement au roi. Gebrillon Au roi  ? M. de la Protase Oui-dà, au roi ; ce n’est poin
r directement au roi. Gebrillon Au roi ? M. de la Protase Oui-dà, au roi  ; ce n’est point son intention qu’on siffle perso
comédiens, comme on siffle les linottes et les perroquets. Placet au Roi . Comme je ne puis faire pour moi que je ne fasse
aris s’entend. Gabrillon Oh ! c’est l’entendre ! M. DE LA PROTASE AU ROI . « Sire, " Les auteurs modernes et dramatiques, t
siècle, était le fruit des galanteries de Louis XIV. En vain le vieux roi chercha à revenir sur les licences de sa jeunesse
, lui fil défendre de revenir en France ; il y revint pourtant, et le roi , qui aimait à rire, lui pardonna.
56 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »
utrées pourraient lui faire des affaires auprès de ce ministre, et du roi même. Ces réflexions trop sérieuses ayant mis le
ions trop sérieuses ayant mis le poète de mauvaise humeur : « Ho ! le roi et M. Colbert feront ce qu’il leur plaira, dit-il
feront ce qu’il leur plaira, dit-il brusquement : mais à moins que le roi ne m’ordonne expressément de trouver bons les ver
anthrope, acte 2, scène dernière.) Hors qu’un commandement exprès du roi ne vienne, De trouver bons les vers dont on se me
57 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
e imposante société française qui, pour vous M. le duc, commençait au roi , et s’arrête aux ducs et pairs. — Heureux cependa
e, qui était le bon sens et le génie en personne, il eût voulu que le roi envoyât Fréron… aux galères ! Eh Dieu ! que de vi
ois premiers actes. Le véritable critique, en ce temps-là, c’était le roi . Il était le juge même du goût public, sauf à voi
sté se connaisse en vers mieux que moi, disait Despréaux. Et quand le roi appelait M. Chapelain : le roi des beaux esprits
que moi, disait Despréaux. Et quand le roi appelait M. Chapelain : le roi des beaux esprits de son temps, Despréaux, Racine
aire, dans un pays comme la France, plus fidèle à ses poètes qu’à ses rois . En vingt ans la France accomplira au besoin tout
e la haine publique. Délivré de cette tutelle insupportable, le jeune roi avait juré, bien haut, de ne pas appeler l’Église
de plaisirs. À la tête de ce mouvement se faisait remarquer le jeune roi qui bâtissait Versailles ; du parti de la résista
ù son âge l’exilait, toutes les prévoyances opposées à la jeunesse du roi . En ce temps-là l’Église, qui regrettait le bon t
évère, austère, comme eût pu l’être un plaidoyer de Pascal, jamais le roi et la reine ne l’eussent approuvée ; jamais le ro
de et très belle comédie. — Si bien que dans les fêtes de 1664 que le roi donnait, à la fois, pour inaugurer son palais, se
d’une convenance parfaites. Il eut même le grand art de persuader au roi qu’il était son collaborateur, et qu’il avait pri
roisième et de son dernier acte, il ne le dit à personne, pas même au roi , pas même à mademoiselle de Lenclos ; il l’eût di
le rôle d’Elmire, dans ses plus beaux atours. À la fin donc, le jeune roi , curieux de tout savoir, amoureux comme il l’étai
oute la joie et dans tout le bonheur du triomphe. Il avait l’ordre du roi  ; aussitôt son théâtre s’illumine, sa troupe est
de Tartuffe jusqu’à nouvel ordre de S. M. En effet, la permission du roi n’était qu’une autorisation verbale. Alors Molièr
oulait pas ? Dans cette occurrence, il n’y avait véritablement que le roi en personne qui pût tirer d’affaire son poète ; m
nt que le roi en personne qui pût tirer d’affaire son poète ; mais le roi était dans son camp, tout occupé de batailles le
olière. Ce placet est hardi, gai, et d’un bon sel. Molière raconte au roi toutes ses mésaventures. En vain il avait intitul
s’est scandalisé de la défense qu’on en a faite ; et maintenant si le roi veut que Molière travaille encore, il faut que S.
e placet ; Molière s’y met convenablement à sa place ; il faut que le roi choisisse entre lui ou ses ennemis ; sinon plus d
i était une grande menace à faire à Louis XIV. En sa qualité de grand roi , il savait que la gloire et la majesté de cette v
le prince de Condé. Remarquez aussi comme Molière parle hardiment, au roi , du mécontentement de Paris. Le roi se montra dig
comme Molière parle hardiment, au roi, du mécontentement de Paris. Le roi se montra digne de la supplique ; il autorisa cet
nçais. Tartuffe au contraire, c’est la volonté d’un jeune homme, d’un roi vainqueur, et tout glorieux d’ajouter une part no
re scène, ce même parterre avait applaudi à outrance l’éloge du jeune roi qui lui faisait ces loisirs. Voilà comment Molièr
l protecteur ; voilà comment il avait trouvé moyen de compromettre le roi dans son drame, bien mieux qu’en lui empruntant s
ter ? Toujours est-il que le lendemain de sa victoire, il écrivait au roi pour lui demander un canonicat dans la chapelle d
r de la grande résurrection de Tartuffe, ressuscité par les bontés du roi . Enfin, pour compléter sa victoire, il écrivit, e
it plus innocent que la comédie. » Il finit par se mettre à l’abri du roi et de M. le prince de Condé. En un mot, cette Pré
Ainsi ont fait les fondateurs de la comédie grecque ; ainsi a fait le roi du théâtre anglais ; ainsi ces grands génies se s
ce fut alors une belle et glorieuse existence pour Molière ! Il était roi , lui aussi ! Il était le maître de son théâtre. I
ur-là Molière est ce qu’on appelle un pouvoir ! Il aida, en effet, le roi lui-même à compléter l’œuvre de Richelieu, la sou
e la hache, il l’aurait pu qu’il ne l’aurait pas fait, car c’était un roi humain, et trop grand seigneur pour vouloir être
r le ridicule. Molière devint alors l’exécuteur des petites œuvres du roi  ; il frappa impunément, et au grand plaisir de Lo
etite cour qui lui était livrée avec tant de goût et de grâce, par le roi lui-même, et dont il fit une si franche lippée, c
pouvait être que Molière, soutenu de toute la bienveillance du grand roi  ! Quelle vie et quelle suite incroyable d’émotion
un soir il l’invita à souper, avec lui, en pleine cour. — Honneur au roi  ! Après les jours de lutte et de gloire pour Moli
e au milieu de cette cour galante où les femmes étaient reines, où le roi lui-même obéissait en esclave ! Elle fut légère…
ails. Quand Molière fit représenter cette comédie-ballet, en 1673, le roi se portait bien, à coup sûr ; toute cette cour ét
es-moi, de nos jours, dans quel royaume de la terre, prince absolu ou roi constitutionnel, un poète comique oserait mettre
la grandeur, de la toute-puissance, de la sereine et calme majesté du roi Louis XIV, je n’irais pas m’amuser à citer les po
ificence sans égale de ce beau règne : — Figurez-vous, Mylord, que le roi et sa cour ont ri comme des fous, au Malade imagi
e roi et sa cour ont ri comme des fous, au Malade imaginaire ; que le roi n’a pas pu s’en lasser, et qu’il l’a fait représe
lus belles personnes de la terre ; c’était bon pour vous qui étiez le roi , qui étiez le maître, qui aviez vos jours de méde
artiste sérieux ; il respectait le public, autant qu’il respectait le roi  ; malgré et peut-être à cause de son génie, il ne
es inspirations de son génie ; il se disait qu’il serait le favori du roi qui régnait à Versailles et du peuple de France !
uis XIV lorsque nous écrirons Les Fâcheux, tout exprès pour amuser le roi un instant. Donc, suivons notre chemin, et suivon
te la livrée, et cependant faites silence ; il est jusqu’à présent le roi de la comédie. Il est Espagnol, il est Italien, i
dans Boileau. Or, cette comédie du Mariage forcé, écrite par ordre du roi , jouée devant Sa Majesté en plein Louvre, et appl
et tous les marbres à l’effigie impérissable, à l’honneur éternel des rois de France ont été fondus et brisés, obtient, au b
dans l’intimité du prince de Conti et dans les petits appartements du roi  ; c’est son amour passionné pour cette indigne fe
ez à toutes sortes de tours de force. La chanson du bon Henri : Si le roi m’avait donné, réhabilitée à ce point, que Baron
Saint-Simon lui-même. Il s’étonne, lui, Molière, valet de chambre du roi , de ces gens qui ont gagé de parler à la cour il
Bastille. Mais en l’an de grâce 1666, M. de Lauzun était le favori du roi , il était l’homme à la mode ; toutes les femmes c
ultérins de madame de Montespan, tout ce qui restait de la fortune du roi son père, avec quelle indignité M. de Lauzun la p
s les deux avocats, les deux héros qui auront bientôt pour clients le roi et la reine de France, M. de Sèze et M. Chauveau-
58 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
uit à Paris en 1620. Son pere qui étoit valet de chambre tapissier du roi , & marchand fripier, lui donna une éducation
enir la survivance de la charge de valet de chambre tapissier chez le roi  ; mais son aversion pour sa profession, & son
il obtint la protection de Gaston, fils de France, qui le présenta au roi & à la reine mere. Il joua en présence de leu
de mille livres en 1663. En 1665, sa troupe fut arrêtée au service du roi . Il donna avant & depuis ce temps-là, plusieu
qui est une aide de saint Eustache. Moliere avoit été fort estimé du roi . Il avoit beaucoup profité de l’imitation de Plau
59 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
rite une indignation telle, que le public n’eût pas été content si le roi même n’était venu frapper ce monstre par sa justi
is on ne peut s’empêcher pourtant de remarquer qu’à une époque où les rois dansaient en costume d’Apollon devant la cour, et
râce.’ Est-il un sort au monde et plus doux et plus beau ? Et qui des rois , hélas ! heureux petit moineau,          Ne voudr
ir639 ! De là tout naturellement, la cour entière, à la suite de son roi enivré de gloire et d’amour, passe aux réflexions
lui fournissait des types pour ses grandes comédies ; il a vu dans le roi dont il flattait les passions ; il a vu, hélas !
it de sens froid au suprême intérêt de la moralité des peuples et des rois , au désastre de leur immoralité, on comprend que
rimitivement en trois actes, et contenait des entrées de ballet où le roi dansa lui-même, dans un rôle l’’Egyptien (Troisiè
toute son autorité d’évêque et son énergie de chrétien à arracher le roi aux scandales de l’adultère ! Molière devait être
Mme de Montespan, dont l’avènement datait de 1668, était maîtresse du roi en même temps que Mlle » de la Vallière, qui alla
par Louis XIV lui-même à Molière, et qui est faite uniquement pour le roi et la cour. La première représentation est du 7 s
 : Donec gratus eram tibi (Lib. III, Od. x) : Philinte semble être le roi , Climène, la Vallière, et Chloris, Montespan : My
de Montespan se disputaient encore la première place dans le cœur du roi , toute la cour était occupée d’intrigues d’amour 
60 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
M. Corneille l’aîné. Ces deux pièces furent représentées devant le roi , sur un théâtre dressé dans la salle des gardes d
s gardes du vieux Louvre, par la Troupe de Monsieur, (frère unique du roi ) le 24 octobre 1658. [*]L’ordre chronologique de
acions ici le début de M. Molièrea et de sa troupe à Paris, devant le roi (Louis XIV), et pour en rendre compte, nous allon
protection, et le titre de sa Troupe, le présenta en cette qualité au roi et à la reine mère. Ses compagnons, qu’il avait l
araître devant Leurs Majestés et toute la Cour, sur un théâtre que le roi avait fait dresser dans la salle des gardes du vi
l’envie qu’ils avaient eu d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté
rante fois de suite, quoique dans l’été, et pendant que le mariage du roi retenait toute la Cour hors de Paris. » Le lecte
aller divertir à la campagne, mais encore dans le temps du mariage du roi , où la curiosité avait attiré tout ce qu’il y a d
is une troupe de comédiens espagnols, la première année du mariage du roi (Louis XIV). La troupe royale lui prêta son théât
Calprenède. [*]. Début de Molière et de sa troupe à Paris, devant le roi (Louis XIV). a. On trouvera la vie de ce célèbre
de Monsieur, frère unique du roi Louis XIV. (Monsieur le présenta au roi et à la reine mère.) Vie de Molière, avec des jug
e l’Hôtel de Bourgogne et du Marais, lorsqu’ils étaient mandés par le roi . Enfin il fut donné à des comédiens italiens, don
 16533. Ces comédiens étaient en possession de ce théâtre, lorsque le roi permit à Molière et à sa troupe de s’établir à Pa
lle du Petit-Bourbon ayant été démolie vers la fin d’octobre 1660, le roi accorda à Molière et aux comédiens italiens la sa
9, attendu que cette pièce fut jouée en été pendant que le mariage du roi retint toute la Cour hors de Paris. Voyez ci-dess
Molière, chef de la Troupe des comédiens de Monsieur, frère unique du roi , in-12, Paris, Jean Ribou, 1660. b. Cette pièce
61 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
it la Grammaire elle-même, La Grammaire, qui sait régenter jusqu’aux rois , Et les fait, la main haute, obéir à ses lois. F
pacifié Louis XIV allait devenir époux par le traité des Pyrénées, et roi par la mort de Mazarin ; les grands seigneurs, de
ambulant, il parcourut les provinces et les campagnes. Domestique du roi , il put observer de près la cour et ses intrigues
mes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature, des bontés du roi et des faveurs des dames ; et ce misanthrope lui-
e n’est pas tout. Le jour fixé pour une fête que voulait donner à son roi un fastueux surintendant ne lui permettant pas de
en même temps son état et sa charge de valet de chambre-tapissier du roi , reçut une première éducation conforme à cette de
de ses infirmités, remplir sa charge de valet-de-chambre-tapissier du roi , lus en fit obtenir la survivance et exercer les
tion de Cinq-Mars venait d’être découverte. Cet imprudent favori d’un roi pusillanime fut abandonné par lui à un ministre d
et chargé d’un service domestique qui l’approchait de la personne du roi et de ses premiers courtisans, il ne manqua sûrem
n jouir sagement, ils aimèrent mieux en abuser. On déclara, au nom du roi , la guerre au roi lui-même. Les grands, les princ
ils aimèrent mieux en abuser. On déclara, au nom du roi, la guerre au roi lui-même. Les grands, les princes se partagèrent
lonel d’un régiment levé à ses frais. Une princesse, cousine du jeune roi , devenue générale d’armée, eut pour maréchales de
chef alors de l’Illustre Théâtre, pour donner des représentations. Le roi l’ayant envoyé en 1654 tenir les états de Langued
uit des protections plus élevées encore, celles de Monsieur, frère du roi , de la reine-mère et du roi lui-même, et obtint e
vées encore, celles de Monsieur, frère du roi, de la reine-mère et du roi lui-même, et obtint enfin la permission de jouer
’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde leur avait fait oublier que Sa Majesté a
eureusement en cette occasion, et il a toujours subsisté depuis43. Le roi fut si satisfait de la nouvelle troupe, qu’il lui
es, où l’on traitait de la paix avec l’Espagne et du mariage du jeune roi  : la pièce y fut envoyée, et ne fut pas moins goû
ilhomme avignonnais, nommé le comte de Modène. Il fut même dénoncé au roi à ce sujet par Montfleury, qui ne se croyait pas
ne : « Montfleury a fait une requête contre Molière, et l’a donnée au roi  : il l’accuse d’avoir épousé la fille, et d’avoir
et pour marraine Henriette d’Angleterre, femme de Monsieur. Quand le roi et Madame firent cet honneur à Molière, il y avai
e surnom de Grand. La postérité le lui a conservé, parce qu’il fut le roi d’un grand siècle, et qu’il s’en montra digne par
de grossiers mépris. Un jour qu’il se présentait pour faire le lit du roi , un de ses confrères, qui devait le frire avec lu
r de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ?Bellocq, que ce trait recommande à la
et l’on verra tout à l’heure qu’il n’était pas seul de son espèce. Le roi , à l’oreille de qui l’aventure était parvenue, et
êmes valets-de-chambre, qui auraient cru déroger en faisant le lit du roi avec Molière, répugnaient encore davantage à mang
eurs insolents dédains, avait cessé de se présenter à cette table. Le roi , l’ayant appris, lui dit un matin, à l’heure de s
vous à cette table, et qu’on me serve mon en cas de nuit 63. Alors le roi découpe sa volaille, et, après avoir ordonné à Mo
quantes et les plus favorisées de la cour. Vous me voyez, leur dit le roi , occupé à faire manger Molière, que mes valets-de
Molière, répondit-il sans hésiter. Je ne le croyais pas, répliqua le roi  ; mais vous vous y connaissez mieux que moi. Admi
ersel83. Ils unirent plusieurs fois leurs talents pour l’amusement du roi  ; mais, plusieurs fois aussi, Molière, dans ses o
’en avait pas moins pour ami son médecin, qui se nommait Mauvilain.Le roi , les voyant ensemble à son dîner, dit à Molière :
ur l’arracher à ce double danger, Molière eut recours à l’autorité du roi  : Baron lui fut accordé par lettres de cachet. Ce
e droit116. Elle alla sur-le-champ à Versailles se jeter aux pieds du roi , accompagnée du curé d’Auteuil, qui devait rendre
moignage des bonnes mœurs du défunt. Elle eut l’imprudence de dire au roi que, si son mari était criminel, ses crimes avaie
cusation de jansénisme dont il croyait qu’on l’avait chargé auprès du roi . Ce contre-temps acheva de tout gâter117. Le roi
ait chargé auprès du roi. Ce contre-temps acheva de tout gâter117. Le roi les congédia assez brusquement l’un et l’autre, e
chef, de leur théâtre et de leurs meilleurs acteurs, les comédiens du roi proposèrent à ceux de l’Hôtel de. Bourgogne de se
re jouer des pièces en musique et à machines. Sur ces entrefaites, le roi déclara qu’il voulait qu’il n’y eût plus à Paris
roupe du Marais et des débris de celle de Molière. Sept ans après, le roi , jugeant qu’une seule troupe suffirait pour le se
uvres de Molière réunies, que je n’ai trouvée qu’à la Bibliothèque du Roi , est en sept volumes, petit in-12. Les deux premi
l ajoute que, pour sa justification, il a déposé à la Bibliothèque du Roi sept volumes in-12, contenant les vingt-trois com
elui qu’il aimerait le mieux habiter.La Suisse, Sire, répondit-il. Le roi lui tourna le dos. SesVoyagessont toujours estimé
était le protégé. On parla de ce sonnet à Colbert, qui demanda si le roi y était offensé. Non, lui répondit-on.Je ne le su
’ai rien fait en ma vie dont je sois véritablement content. 29. Le roi , qui appelait son favori, cher ami, dit, en tiran
fut aussi porté, du vivant de Poquelin, par un hommede la musique du roi , dont j’ai lu quelques méchants vers. Enfin, on v
ux pays étrangers, et qui étaient employées au comptedes bâtiments du Roi . Suivant l’état de ces gratifications, qui vient
res de Molière, était si souvent employée pour les divertissements du roi , qu’au mois d’août 1665, Sa Majesté trouva à prop
ent appelée troupe de Monsieur, elle prit alors le titre de troupe du roi , qu’elle garda jusqu’à sa fusion avec la troupe d
i, un en cas, c’est la voiture qui suit immédiatement celle où est le roi , en cas que cette dernière vienne à éprouver quel
« Je n’ai pas trouvé aujourd’hui le comte de Saint-Aignan au lever du roi  ; mais j’y ai trouvé Molière, à qui le roi a donn
e Saint-Aignan au lever du roi ; mais j’y ai trouvé Molière, à qui le roi a donné assez de louanges, et j’en ai été bien ai
Imposteur, p. 29 dot t. VI de cette édition. 89. Une déclaration du roi , du 16 avril 1641, relative aux comédiens, voulai
le désordre on la troupe se trouva après cette perte irréparable, le roi eut dessein de joindre les acteurs qui la composa
le dimanche 19 et le mardi 21, sans jouer, en attendant les ordres du roi , on recommença le vendredi 24 février, etc. 1
Baptiste Poquelin de Molière, vivant valet-de-chambre et tapissier du roi , et l’un des comédiens de sa troupe, et, en son a
italiens jusqu’en 1697, époque où leur théâtre fut fermé par ordre du roi . Ils y furent rétablis, en 1716, par le régent, e
62 (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82
n’a donné à son père que la qualité de valet de chambre tapissier du roi . Il est certain que Molière est né à Paris en 162
tait marchand frippier de même que valet de chambre tapissier chez le roi . 2°. On dit qu’il fut destiné par ses parents à l
enir la survivance de la charge de valet de chambre tapissier chez le roi  ; mais son aversion pour sa profession, et son pe
cinquante-trois ans, et non de cinquante-un seulement : et lorsque le roi eut obtenu de l’archevêque de Paris qu’on l’enter
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
iere à composer cette comédie pour une fête magnifique qu’il donna au Roi & à la Reine Mere. Quoique la piece eût été c
eprésentée dans moins de quinze jours, elle plut cependant si fort au Roi , qu’il indiqua lui-même à Moliere le caractere du
posture où vous met votre emploi, J’ose vous conjurer de présenter au Roi . Eraste. Hé ! Monsieur, vous pouvez le présenter
ur, vous pouvez le présenter vous-même. Caritidès. Il est vrai que le Roi fait cette grace extrême ; Mais, par ce même excè
. Non.C’est pour être instruit, Monsieur, je vous conjure. PLACET AU ROI . Sire, Votre très humble, très obéissant, très f
prétentions ridicules de Caritidès adressant directement un placet au Roi , & se vantant d’un savoir aussi rare qu’émine
ier** Le 16 Août 1661. étant donc En ce lieu beau s’il en fut onc, Le Roi , l’illustre Reine Mere, Monseigneur d’Orléans son
re, d’un esprit pointu, Avoit composée in-promptu... 14. Ce fut le Roi lui-même qui donna à Moliere le sujet de son chas
miere représentation de cette comédie, qui se fit chez M. Fouquet, le Roi dit à Moliere, en lui montrant M. de Soyecourt :
64 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
cquelin) poëte comique, étoit fils d’un valet de chambre-tapissier du roi , & nâquit à Paris vers l’an 1620. Il s’est ac
il obtint la protection de Gaston, fils de France, qui le presenta au roi & à la reine mere. Il joua en presence de leu
de mille livres en 1663. En 1665. sa troupe fut arrêtée au service du roi . Il donna avant & depuis ce tems-là, plusieur
r qu’il fût enterré en Terre-Sainte. Moliere avoit été fort estimé du roi , qui le gratifia de plusieurs pensions. Il avoit
65 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
u genre qu’il traitait, il a joui de son vivant de la protection d’un roi , de l’amitié d’une noblesse avare même d’estime,
ar la postérité mieux que ne l’ont jamais été conquérans, inventeurs, rois , législateurs, philosophes, son nom est écrit que
pendant sa vie et après sa mort, que MM. les comédiens ordinaires du roi ont voulu rendre l’honneur tardif d’un monument.
or; et si le cadastre ne nous écoute pas, nous irons nous plaindre au roi , qui essaiera d’apaiser le cadastre, ce monstre c
rue Richelieu. Savez-vous comment ont agi les comédiens ordinaires du roi , dès qu’ils ont eu la généreuse pensée de faire c
arderais pas à faire une comédie en un acte pour MM. les comédiens du roi . Que sera-ce pour un homme illustre, intéressé à
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
ier chantoit un jour ce refrain qu’il répétoit sans cesse, Un jour le Roi dit à la Reine, un jour la Reine dit au Roi, &
it sans cesse, Un jour le Roi dit à la Reine, un jour la Reine dit au Roi , & que sa femme impatientée lui demanda avec
emme impatientée lui demanda avec humeur : Eh bien, enfin, que dit ce Roi à cette Reine, & cette Reine à ce Roi ? Alors
Eh bien, enfin, que dit ce Roi à cette Reine, & cette Reine à ce Roi  ? Alors le savetier indigné imposa silence à sa f
dira-t-on, connoissoit la Cour ; il avoit été chargé des affaires du Roi , chez des Princes étrangers ». Je le sais bien ;
Richard, le faiseur de vergettes... Ils détrônent les Empereurs, les Rois , les Electeurs : ils en mettent ensuite d’autres
Qui diantre voudroit avoir affaire avec des gens qui dépossedent les Rois , les Princes & même les Bourg-mestres ? . . .
67 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
becche cornute, Le voglio far frustare Le voglio far impicare ! Site roi corne lo posso fare (bis). Vi voglio ben pagare
ait conservé les traditions de Mazarin, malgré le mariage espagnol du roi . De plus, pour bien préciser l’ordre des intermèd
lui que nous connaissons. « Lully, ayant eu le malheur de déplaire au roi , voulut essayer de rentrer dans ses bonnes grâces
i était dans l’orchestre, et mit le clavecin en pièces. La gravité du roi ne put tenir contre cette folie, et Sa Majesté pa
ue de supposer ce fait que de croire que Lully, pour faire sa cour au roi , a été choisir le rôle d’un des deux opérateurs.
arone pour ne pas éprouver d’opposition de la part des secrétaires du roi alors qu’il voulait entrer dans leurs rangs ; mai
gentilhomme, et ce ne fut qu’en 1670. Si Lully voulait faire rire le roi et en retirer quelque avantage, il fallait qu’on
et de rester en même temps inconnu. Donc Lully voulant faire rire le roi , et pour cela Lully se cachant, portant un masque
Bourgogne, s’avança sur la scène après la représentation, remercia le roi , et demanda l’autorisation de jouer une des deux
e la première de ces deux pièces, et ce fut après cette soirée que le roi accorda à la troupe de Molière la permission de j
es et de morceaux, son Carnaval-Mascarade. L’offre que Molière fit au roi de lui jouer cette petite comédie autorise à pens
tions qui s’y rapportent, et des relations de Molière et de Lully. Le roi quitte Saint-Germain pour Chambord, 16 septembre
68 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
sir ouverte à la cour durant la minorité de Louis XIV, et où le jeune roi avait été presque entraîné à épouser Hortense Man
. ………………………………………………… Je crois aussi que Brissac, lieutenant De notre roi en Piedmont gouvernant, Quand il voyoit … ces Fra
s, ennoblit les monosyllabes. Elle donne force à la loi, à la foi, au roi , à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos p
-il que je vous traite ?                                           En roi . Tels sont les vers de César au sénat : Un brui
sur la terre Qu’en vain Rome aux Persans ose faire la guerre ; Qu’un roi seul peut les vaincre et leur donner la loi. Césa
re et leur donner la loi. César va l’entreprendre, et César n’est pas roi . Tels sont ces vers de Titus parlant de Bérénice
. Au lieu de moi, dites mé ; au lieu de voir, dites ver ; au lieu de roi , dites ré ; et vous verrez s’évanouir l’énergie e
, comme preuve de la force ajoutée par la diphtongue oi aux mots foi, roi , foi, qu’elle exige une plus forte émission de la
e jusqu’à pouvoir prononcer les mots de royne au lieu de reine, et de roi au lieu de ré. La royne succomba et l’on dît la r
e roi au lieu de ré. La royne succomba et l’on dît la reine ; mais le roi résista malgré la réprobation de la vocale oi, ré
nt plusieurs mots auxquels était attachée une haute considération. Le roi sauva le Valois, quoique le François, né Gaulois,
sa fortune que sur ses nièces, et surtout sur l’inclination du jeune roi pour Hortense Mancini, était devenue dévote : de
oir de la régence, brouillée avec le cardinal depuis l’inclination du roi pour Marie de Mancini, subit la destinée ordinair
e 1659, la paix fut conclue aux Pyrénées, et au mois de juin 1660, le roi épousa l’infante d’Espagne. L’arrivée de la jeune
es écrits, Qu’il soit le mieux renté de tous nos beaux esprits, Comme roi des auteurs qu’on l’élève à l’empire, Ma bile alo
69 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
itiis temor À ce vice épuisé s’arrête la comédie, elle est comme le roi du proverbe : « Où il n’y a rien, le roi perd ses
a comédie, elle est comme le roi du proverbe : « Où il n’y a rien, le roi perd ses droits ! » Ce n’est plus que de la rouil
ans l’art d’écrire, nous passons aux badigeonneurs du carrefour ! Des rois et des princes nous passons, aux valets de la gar
n’eût pas osé dépasser les petits marquis, ce grain de sable, dont le roi avait dit à Molière : tu n’iras pas plus loin ! e
it à Molière : tu n’iras pas plus loin ! et il fallut attendre que le roi fût mort, pour en venir à songer que le roi lui-m
il fallut attendre que le roi fût mort, pour en venir à songer que le roi lui-même, serait quelque jour, un sujet de comédi
, un sujet de comédie. — « On peut tout croire, hélas ! depuis que le roi est mort ! » disait un courtisan, le jour où disp
le plus étrange et le plus incroyable spectacle, cette cour du grand roi  ! Les vieillards y sont galants, polis et civils 
renable de cette royauté d’Asie, le peuple arrivait qui s’emparait du roi et de la reine de France, et qui les emportait eu
ce, et qui les emportait eux, leur famille, et la couronne de tant de rois , pour tout briser sur un échafaud sanglant et sou
e est riche, elle rit aux éclats ; Syrus l’esclave a pris le nom d’un roi , et s’appelle Cyrus » Nous aussi nous avons nos a
eut commandé qu’il fût d’un plus rude métal ! La couronne de fer des rois Lombards est encore au trésor de l’empereur d’Aut
réduite à faire tambouriner, avec les objets perdus, la couronne des rois de Hongrie… elle était d’or et de diamants ! Tout
, vous encourage et vous console ! On est jeune, on est tout ; on est roi , on est reine, hélas jusqu’au jour où s’arrête le
nneur à la durée en toutes choses ; elle est venue en aide à bien des rois tout-puissants ; elle a manifesté plus d’un grand
, une bienveillance inépuisable, et la profonde conviction parmi, ces rois d’un monde croulant, que leur empire leur échappe
ntôt l’orage était venu qui avait jeté dans ces prisons du Temple, le roi , la reine et la princesse de Versailles, pendant
s les grandeurs de l’infortune, orpheline à seize ans, orpheline d’un roi et d’une reine, que dis-je ! orpheline de père et
ces poètes qui s’empressent à partager tant de gloire, ce parterre de rois , cet Empereur Napoléon, dans tout l’éclat de sa g
in que leur joie eût un long souvenir dans l’âme des pauvres gens, le roi et la reine avaient constitué une pension de douz
nt qu’elle était riche et âgée, une certaine reconnaissance envers ce roi et cette reine, si misérablement traînés à l’écha
70 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [12, p. 43-44] »
Le Bourgeois gentilhomme fut joué la première fois à Chambord. Le roi n’en dit pas un mot, et tous les courtisans en pa
on joua cette pièce pour la seconde fois. Après la représentation, le roi , qui n’avait pas encore porté son jugement, dit à
nges par les courtisans, qui répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce.152
71 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
e : la cour, dis-je, toute la cour. Madame en accepta la dédicace. Le roi la fit jouer dans un divertissement qu’il donna à
idi pour elle. On lit dans la Muse historique de Loret ces vers : Le roi festoya l’autre jour La plus fine fleur de sa cou
sévère, permit que cette nouvelle comédie lui fût dédiée. La ligue du roi , de la cour, de Molière et de ses amis, était don
des mœurs, n’avait pas besoin d’excuse. Molière devenu nécessaire au roi pour mes fêtes de Versailles et du Louvre, poète
écompensé ; ce qui trois mois après L’Impromptu de Versailles, que le roi et Madame durent sur les fonts de baptême le fils
72 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
es années auparavant, pour la survivance de sa charge de tapissier du roi . Molière signa, prit la somme, et sans doute on n
re du jeu de paume des Métayers, puis avec le paveur des bâtiments du roi , Léonard Aubry, qui, moyennant 200 livres, s’enga
nneurs sont venus, mais l’argent est resté en route. L’oncle du jeune roi , Gaston d’Orléans, qui a toujours beaucoup aimé l
n. Il est gêné, mais il fait le grand seigneur, il donne des gages de roi de théâtre. Pendant sa dernière détresse, il n’av
médien, il le cache même. Il signe : tapissier et valet de chambre du roi . Il habitait alors, au coin de la rue des Jardins
aincre sa funeste passion, et puisqu’il y allait de sa faveur près du roi , si, les bruits d’inceste continuant, il ne pouva
a de son crédit près de la reine-mère, et, par elle, il alla jusqu’au roi . A la fin de 1663, il avait fait tout le mal qu’i
mois de décembre, a écrit une requête contre Molière et l’a donnée au roi  ; il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir
voir épousé la fille et d’avoir aussi vécu avec la mère. » Que fit le roi  ? On ne sait. Peut-être demanda-t-il à Molière de
ire un méchant drôle, on disait un violon. Ceux même de la Chambre du roi , les vingt-quatre violons, comme on les appelait,
à sa seconde fille, la femme du chirurgien Lirot, valet de chambre du roi . C’est par le choix dans les parrainages qu’on pe
ces ; et s’il acheta de Nicolas, son frère, la charge de tapissier du roi , ce fut sans doute sur les instances encore plus
e temps, il lui fit donner la survivance de sa charge de tapissier du roi . Ces deux actes ont l’air, direz-vous, de se cont
ce, et avec elle le droit de porter toujours le titre de tapissier du roi . Il y eut, sur cela, dispute entre les deux frère
que son fils renoncerait à la survivance de sa charge de tapissier du roi . Il avait compris que c’était désormais un enfant
utefois, sont venus, si l’argent est resté en route. L’oncle du petit roi , Gaston d’Orléans, qui a toujours beaucoup aimé l
connaissance de onze cents livres à Louis Baulot, « maître d’hôtel du roy  ». Il ne leur faut pas moins que cette somme, pou
fin. Il est gêné, mais fait le grand seigneur ; il donne des gages de roi de théâtre. Pendant sa dernière détresse, il n’av
ême ; il signe : « Sieur de Molière, tapissier et valet de chambre du roi  ! » Il habitait alors, au coin de la rue des Jard
ne,qu’il tenait de l’héritage de sa mère13 ; le titre de Tapissier du roi , dont il devait avoir la survivance et qu’il port
vernait et qui avait tout pouvoir sur sa maison. Si le duc était fait roi , Modène serait son premier ministre, et alors que
t écrié : « Eh ! messieurs, ne faisons rien à demi pour le service du roi  ; fi d’une demi-lune ! Faisons-en plutôt une tout
l’attrapa. Le peuple, à son bon sens, décerna la puissance. On n’est roi , que par la prudence. V - A propos du Don Jua
comédie nouvelle ; la mesure est comblée : il ne se peut plus que le roi et sa mère accordent désormais leur faveur à cet
ue,moitié par dégoût, moitié par charité chrétienne, il fit savoir au roi , qu’il ne tiendrait pas les États du Languedoc, c
i serait impossible de supporter. La lettre qu’il écrivit pour que le roi , à qui il n’osait pas s’adresser directement, pût
 ; on y sent les ardeurs de charité d’une âme vraiment chrétienne. Le roi lui demande de.réclamer l’impôt, mais Dieu lui pa
de de.réclamer l’impôt, mais Dieu lui parle pour le peuple ; or, « le roi , dit-il, voudra bien que Dieu aille le premier, e
dressée ; c’est lui que le prince faisait son intermédiaire auprès du roi . Je le regrette, car cette parole si sincère ne d
ne d’Autriche, se trouvait avoir pour lui tout le monde à la cour. Le roi l’aimait beaucoup. L’année qui avait précédé l’Éc
stait, lui aussi, par une attaque, mais d’une toute autre vigueur. Le roi savait que, depuis quelque temps, Molière travail
-d’œuvre. C’est ce qui eut lieu. On était au commencement de mai ; le roi inaugurait par des merveilles et des féeries de t
gnage a son prix. Ainsi la cour a battu des mains ; c’est dire que le roi avait applaudi. Molière triomphait à Versailles ;
ait tout à craindre, revint en hâte à Versailles, afin de demander au roi sa protection pour l’œuvre qui avait déjà son agr
raient jusqu’à lui, et comment pourrait-il les braver, lui, qui, tout roi qu’il était, se sentait vulnérable ? Au lieu de s
es réelles. C’est ce qui fut fait. Après quelques hésitations, que le roi devait bien à sa propre dignité, Molière et Tartu
là, furent les raisons mises en avant et données pour prétexte : « Le roi , dit l’auteur de la Relation citée tout à l’heure
 : Le Roy glorieux au monde ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du monde 102. « Un homme, y est-il dit103, ou pl
conducteurs pieux. » Plus loin, revenant sur la défense faite par le roi et qu’il regarde comme un acte si glorieux pour l
spensables ; force était donc de les lui gagner à tout prix. Celle du roi , qu’il semblait s’être tout d’abord conquise, lui
à la loi, dont le secours ne pouvait plus être invoqué, 1 autorité du roi lui-même, devenu ainsi tout à coup le deus ex mac
importance et le danger de ce secret, s’empresse d’aller la vendre au roi , pour perdre son bienfaiteur, ne dut être ajouté
der devant le péril de la lutte engagée, mais bien devant un ordre du roi  ! Jamais plus belle occasion ne s’était présentée
du dénouement, c’est Tartuffe encore, non plus puni par la main d’un roi , mais frappé par l’infaillible justice de Dieu. Q
tous la plus sotte des homélies. Cette bizarre satire étant dédiée au roi , et mettant ses méchancetés à couvert sous une lo
e dans le monde dont il flattait les rancunes. Il n’alla pas jusqu’au roi , ou, s’il y parvint, ce ne fut que pour détermine
et que sa troupe, cessant d’appartenir à Monsieur, devenait troupe du roi , avec 7,000 livres de pension. N’était-ce pas pro
point pensé qu’il pouvait faire plus encore. Cette nouvelle faveur du roi n’était pas seulement une réponse indirecte aux i
it Racine en 1663, a fait une enquête contre Molière et l’a donnée au roi  ; il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir
après cette naissance, comme pour y ajouter une joie de plus, que le roi accorde à Molière la faveur dont nous venons de p
roupe royale ; mais cette grâce était, en quelque façon, négative. Le roi , en effet, ne l’avait faite au comédien, que pour
ette main aimable lui rouvrait la porte, Molière n’en sortit plus. Le roi préparait de grandes fêtes pour le carnaval de 16
bien mieux encore redonné a son esprit le courage et la sérénité : le roi venait de permettre la représentation du Tartuffe
ait pas foule à Paris. La plus grande partie de ceux que le départ du roi avait pu y laisser, s’en était allée aux champs.
s après, au fort des chaleurs ; aussi, ne serai-je pas surpris que le roi , par surcroît de précaution, eût assigné cette ép
il fit partir en poste, pour le camp devant Lille, où se trouvait le roi , deux de ses meilleurs comédiens, La Grange et La
n’aurait mieux réussi que lui. La Grange et La Thorillière virent le roi , présentèrent un placet de Molière, qui fut bien
ées, que rien de favorable ne se dessinait encore pour leur aînée. Le roi pourtant était depuis longtemps de retour à Versa
les deux cents pistoles qu’il avait données pour l’avoir imprimée. Le roi , qui maintenant pouvait se permettre le Tartuffe
l’esprit français, et tout au profit de l’ancienne farce. Le nouveau roi était fait pour en comprendre la vive gaieté et l
ien hardis ou qu’ils eussent une bien grande confiance en la bonté du roi . Voici ce que raconte l’Estoile, de la représenta
de Bourgogne, à Paris, une plaisante farce, à laquelle assistèrent le roy , la reine et la plupart des princes, seigneurs et
n les exécutoit tous les jours pour la taille, qu’il falloit payer au roy , qui prenoit tout ce qu’ils avaient, et qu’aussit
sser, puisqu’aussi bien ce ne seroit pas pour nous, mais pour ce beau roy  : cela fera que j’en boirai encore » davantage et
s, par Dieu ! j’en boirai dorénavant à six pour le moins. Monsieur le roy n’en croquera pas de celui-là. Va m’en quérir tou
mmissaire l’ayant avisé, lui fait commandement de se lever, de par le roy , et de leur en faire l’ouverture. Après plusieurs
mais ils furent mis dehors, le jour même, par exprès commandement du roi qui les appela sots, disant Sa Majesté que, s’il
en effet, se trouvait à Paris une seconde troupe de comédiens que le roi voulut bien admettre plus d’une fois à l’honneur
le privilège d’amuser Henri IV et d’être souvent mandé au Louvre. Le roi se donnait le plaisir de lui faire mettre en farc
l’acteur qui le singeait sur la scène. « Une fois, dit Tallemant, le roi le tenoit entre ses jambes, tandis qu’il faisoit
ujours Tallemant qui parle : « Il arriva, dit-il, qu’après la mort du roi , les comédiens n’osant jouer à Paris, tant tout l
les provinces et entin à Bordeaux. Le maréchal y était lieutenant du roy  ; il falloit demander permission : « Je vous la d
amusement de la Cour. C’était la première fois qu’il jouait devant le roi . Après que ses camarades et lui eurent représenté
s dans le comique mieux encore que dans le sérieux. Voyant le goût du roi et des seigneurs pour ces petites pièces, il ne m
t mandé, soit au Louvre, soit à Vincennes, où la Cour, avec son jeune roi , se groupait alors autour de Mazarin vieillissant
que la majesté du parterre lui semblait plus redoutable que celle du roi , ou que, tout au moins, doutant de la mémoire de
emiers au nombre des petites comédies qui lui furent demandées par le roi lui-même, et qui commencèrent son succès. Le Fago
faux écus d’or ou d argent, on donnait force soufflets sur la face du Roi , dans les gentilhommières de Bretagne et autres,
e président de N… donnait un bal dans la rue des Blancs-Manteaux ; le roi , qui se plaisait à courir le bal incognito, se re
entrer les masques que par billet, refusèrent l’entrée à la bande du roi , quoiqu’il fût une heure après minuit. Sur ce ref
respect à toute l’assemblée. M. de Louvois, qui était de la troupe du roi , tira le président à part, et, s’étant démasqué,
e le président ; mais le mal n’alla pas plus loin, par la prudence du roi , qui calma le ressentiment des princes et des pri
ils voulurent. Le lendemain, cette aventure fut rapportée au dîner du roi et de la reine-mère, par gens qui ignoraient qu’i
joués pour la première fois, à la fête du 17 août 1661 donnée pour le roi , ce fut, dit-on, merveilleux d’esprit et de verve
yez-en sûr, bien plus que pour le surintendant, bien plus que pour le roi lui-même, qui ne le croyaient pourtant occupé que
ne pouvait comprendre, le premier jour ; ce sont ceux-ci : Et notre roi n’est pas un monarque en peinture : Il sait faire
n, le jugement et la condamnation de Fouquet, par l’ordre de ce jeune roi , que la mort de Mazarin venait à peine de mettre
Molière était prophète, ou il en savait bien long dans les secrets du roi . Ces vers sont, de toute la pièce, ceux qui m’ont
Soyecourt, dont Molière ne s’était amusé que sur la recommandation du roi . Il n’y a pas, dans le récit que Molière lui fait
ngeance plus sérieuse. Molière, rentré tout à fait en grâce auprès du roi , se sentait fort, et il en usa. La publication de
aussi, et même en grande évidence, par sa position auprès du frère du roi  ; de plus, fort ami de Molière, et enfin, pour qu
plus grands seigneurs, à qui la ferait jouer dans son hôtel, comme le roi l’avait fait jouer à Versailles. Le Il décembre,
ait : « Montfleury a fait une enquête contre Molière et l’a donnée au roi . Il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir a
, dont les trois premiers actes ont été joués à Versailles, devant le roi et la Cour, le 12 mai 1664, aux fêtes des Plaisir
t repousser le chef-d’œuvre, et mille et une causes le ramenèrent. Le roi , jeune et amoureux, contrarié dans son amour pour
’il ait voulu, d’une façon bien précise, représenter un des amours du roi , par une des passions du dieu, faire directement
an, comme attachée à la reine, avait suivi la Cour, que la passion du roi pour elle se déclara tout à fait et devint, pour
ernière main pour qu’elle fût complète. L’à-propos du nouvel amour du roi sera venu l’y engager, et les deux mois qui s’éco
oins disposé à des excès de louanges pour sa gloire. Qu’avait fait le roi pour lui, en effet ? Qu’avait-il ordonné pour lev
r ce mauvais vouloir, qui dura plus d’une année encore. Il boudait le roi . Il ne jouait plus à la Cour ; il ne jouait même
laintes la révolte du cœur ulcéré de Molière, obligé de faire rire ce roi , qui ne fait rien pour lui. « Sotte condition, d
aie aucun repos ! » Au mois de février 1668, quand l’envie reprit au roi d’avoir sur son théâtre de Versailles Molière, au
liefs du régal servi a Paris. S. M. le public eut le pas sur S. M. le roi . Molière ne s’en tint pas là. Il jouait Sosie et
Je ne sais où l’on a pu voir que cette pièce est à l’honneur du grand roi . C’est, au contraire, en termes admirablement voi
du monde, la plus amère satire qu’il fût possible de faire contre ce roi à bonnes fortunes, contre cet olympique séducteur
nant l’argent, d’une main, prenaient la gentilhommerie de l’autre. Le roi s’en serait amusé, sans rien dire, s’il n’y avait
e un roturier. Tout cela n’était pas, on le pense bien, le compte du roi , pour les grosses dépenses de son luxe et de ses
fait encore. Son ambassadeur fut le bienvenu : Louis XIV le reçut en roi , disons mieux, en empereur de France ; car, ce qu
Dieu bénisse à jamais le règne de Votre Majeste Imperiale. » Le grand roi ne réclama pas ; il laissa le Marocain de 1699 l’
re. Il fallait se soumettre aux exigences des fêtes ou des voyages du roi , qui voulait, pour lui seul, les primeurs des bon
d’un an après, à Chambord, pendant un de ces séjours de chasse que le roi y faisait volontiers en automne. Rien ne manquait
une comédienne, que Molière avait retirée tout exprès, avec ordre du roi , de la troupe des comédiens de Màcon, où elle éta
le personnage de Nicole. Malgré tout cela, le succès fut douteux. Le roi , sur lequel chacun réglait son rire ou son ennui,
e apparence de disgrâce lui fit un siècle, il osa s’aventurer chez le roi , qui daigna le voir et lui dire quelques mots. C’
rquoi ce silence, pourquoi ce retard d’applaudissements de la part du roi , qui d’ordinaire était plus prompt à l’éloge, sur
rôle du comte Dorante, celui du sot M. Jourdain est un beau rôle. Le roi , qui voyait juste, avait dû saisir tout cela du p
une pastorale, dont elle sembla n’être que le cadre, il la servit au roi , dont le rire et les applaudissements suffiraient
plus difficile que lui. Autre chose encore que les suffrages du grand roi nous obligerait à 1 indulgence, si Molière en ava
va tout à coup fini. Son succès fut très grand, surtout à la cour. Le roi , bien qu’il n’aimât guère La Fontaine, à cause de
hé l’avait séduit, pour une de ces grandes pièces à machines, dont le roi avait de temps en temps la fantaisie ; et, sans t
e réservait de tout mettre sur pied, et de tout mener à fin, quand le roi parlerait. Le roi parla trop tôt. A peine le livr
t mettre sur pied, et de tout mener à fin, quand le roi parlerait. Le roi parla trop tôt. A peine le livre de La Fontaine é
re, rien à attendre de lui qu’une rivalité impatiente et haineuse. Le roi pressait, cependant ; il lui fallait sa Psyché. M
la faire entière. Le Carnaval approchait, et les ordres pressants du roi , qui se voulait donner ce magnifique divertisseme
ans la Pastorale comique, représentée par Molière lui-même, devant le roi , à Saint-Germain-en-Laye, en décembre 1666148, et
s gentilhomme. On savait qu’elle fut d’abord jouée à Chambord, où le roi emmenait volontiers sa Cour pour les grandes chas
re (1670), écrit-il, la Troupe est partie pour Chambord, par ordre du roi . On y a joué, entre plusieurs comédies, le Bourge
grognon, l’était peu, il lui avait rapporté un désir manifesté par le roi , que peut-être il avait lui-même inspiré. Sa Maje
é l’ami de Lully. Ils avaient travaillé ensemble pour les plaisirs du roi , notamment dans le Bourgeois gentilhomme, dont le
nt pour accaparer à leur profit le privilège de l’Opéra, donné par le roi , trois ans auparavant, à l’abbé Perrin, qui, de c
nous avions depuis longtemps, en concourant ensemble aux plaisirs du roi , et le succès merveilleux qu’avait eu, depuis peu
ler ensemble mettre la faux dans la moisson d’autrui, en demandant au roi le privilège de la représentation des opéras. Voi
deux jours avant celui dont nous étions convenus. Il alla demander au roi le privilège pour lui seul ; il l’obtint à la fav
santhrope et l’a compris tout aussi Lien que Louis XIV, l’autre grand roi , si différent du nouveau.   9 août 1869.    Il e
y pense, quand sa chute arrive. S’il est allé trahir Orgon auprès du roi , qui ne veut pas de sa trahison, et l’en punit en
« Son père, dit-il de Molière, bon bourgeois de Paris et tapissier du roi , fâché du parti que son fils avait pris, le fit s
j’en réponds, accepté l’anecdote, qui n’est pas moins à la gloire du roi qu’à celle du poète : ils s’y font honneur mutuel
elque action, fût-ce la plus vulgaire, si elle était à la gloire d’un roi . Parlant, à la page 314 de son volume, de l’anecd
e ce grand homme… La matière mise en délibération, nous, comédiens du roi , avons de grand cœur donné notre consentement au
aines après, le 3 mars, la Centenaire de Molière fut jouée, devant le roi , à Versailles. Tous les journaux et même les livr
qui se maria richement avec Anne Faverolles, fille d’un secrétaire du roi , dont il eut seize enfants. Il faisait la banque,
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
ils prirent à leur tour les jours extraordinaires, et, sur l’ordre du roi , ils restituèrent aux Français les quinze cents l
pensable, dit Angelo Costantini, pour jouer une comédie italienne. Le roi leur fit une pension annuelle de 15 000 liv. Dans
s reparties ; quelques-unes courent les ana. Se trouvant au souper du roi , Dominique avait les yeux fixés sur un certain pl
rdrix aussi ? demande Dominique. — Et les perdrix aussi », reprit le roi qui avait compris le trait. Le plat était d’or. L
chasse, à une pièce italienne que l’on avait donnée à Versailles ; le roi dit, en sortant, à Dominique : « Voilà une mauvai
pièce. — Dites cela tout bas, lui répondit Arlequin, parce que, si le roi le savait, il me congédierait avec ma troupe. »
r des acteurs de quelque génie, il a fait les délices des plus grands rois et des gens du meilleur goût ; c’est un caméléon
présenta devant la cour une pièce intitulée Scaramouche ermite, et le roi , en sortant, dit au grand prince que je veux dire
74 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
Son père Jean-Baptiste Pocquelin, valet de chambre tapissier chez le roi , marchand fripier, et Anne Boulet sa mère, lui do
re. Ses parents tinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi  ; mais son génie l’appelait ailleurs. Pocquelin a
servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi . Il suivit Louis XIII : dans Paris, sa passion po
vices en général, et il eut succombé sous ces accusations, si ce même roi , qui encouragea et soutint Racine et Despréaux, n
a veuve épousa le comédien Guérin*. On refusa de l’enterrer ; mais le roi qui le regrettait, pria l’archevêque de Paris de
vraie de la galanterie et du pédantisme des médecins. Remerciement au roi . La Gloire du Val-de-Grâce. 117. Coquille : Del
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
rnante de M. le dauphin et le commencement du règne des maîtresses du roi , jusqu’à la nomination de madame Scarron à la pla
n de madame Scarron à la place de gouvernante des enfants naturels du roi . La 8e et dernière, de 1671 à 1683, qui comprend
commencement et les progrès de madame de Maintenon dans la faveur du roi  ; le retour du roi vers la reine opéré par madame
s progrès de madame de Maintenon dans la faveur du roi ; le retour du roi vers la reine opéré par madame de Maintenon ; la
76 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
is au mois d’octobre 1658 et se donnèrent à Monsieur, frère unique du Roi , qui leur accorda l’honneur de sa protection et l
658, par Nicomède et Le Docteur amoureux. » Après avoir joué pour le Roi on joua pour le public. Le premier jour ne devait
autres lieux, chambellan des affaires de Monseigneur, frère unique du roi , et de damoiselle Magdeleyne Béjart, la mère, dem
étant des cœurs la douce souveraine, Dessus le vôtre, Amour agisse en roi  ! Rendez-vous donc, ô divine Amarante ! Soumettez
ce que ce jour-là « la troupe était à Saint-Germain pour le ballet du Roi  ». IV Madeleine Béjart a, pour ainsi dire,
e feue damoiselle Marie Magdelaine Béjart, comédienne de la troupe du roi , prise hier dans la place du Palais-Royal et port
e testament que « Pierre Mignard, dit le Romain, peintre ordinaire du roi , demeurant rue Montmartre vis-à-vis l’église Sain
mis et baillés entre les mains du sieur Mignard, peintre ordinaire du Roi , dit le Romain, demeurant à présent rue Montmartr
damoiselle testatrice a nommé et élu M. de Châteaufort, conseiller du Roi , auditeur en sa chambre des Comptes, qu’elle prie
ptembre suivant, « Jean-Baptiste Poplain Molière, valet de chambre du Roi , demeurant dicte rue Saint-Honoré, paroisse Saint
pour marraine « Catherine du Rozet, femme d’Edme de Brix, officier du Roi , demeurant dicte rue paroisse Saint-Germain. » Ca
a landerida. Enfin, soit que tu promènes Tes beaux yeux, qui sont mes rois , Sur l’onde ou parmi les plaines, Sur les monts o
que De vous faire égaler l’amante de Pétrarque, Et mieux que tous les rois je puis faire douter De sa Laure ou de vous qui l
condes noces pour épouser ce Jean-Baptiste Aubry, paveur ordinaire du roi , fils de ce Léonard Aubry qui avait secouru Moliè
, âgée de quarante-quatre ans, femme de M. Aubry, paveur ordinaire du roi . ». Et ce paveur ordinaire du roi n’était rien mo
me de M. Aubry, paveur ordinaire du roi. ». Et ce paveur ordinaire du roi n’était rien moins qu’un poète tragique, resté su
lle et bien faite, et dansait très bien. Elle brillait aux ballets du Roi dans les danses hautes ; elle faisait certaines c
Champmeslé joua ensuite en concurrence ; sur quoi on fait dire au feu Roi , dont le goût était si sûr en toutes choses, que
e l’année 1659, appartenant au sieur La Grange, l’un des comédiens du roy . Édouard Thierry a très bien dit que c’était le l
’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. — Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope, et les frayeurs de Mo
in, porta à Jean Pitel et à sa femme l’ordre suivant17 : « De par le Roi , Sa Majesté voulant toujours entretenir les troup
ste de la troupe18. » Mlle Beauval n’eut pas le bonheur de plaire au roi , mais elle avait plu à Molière, qui pour elle éta
re au roi, mais elle avait plu à Molière, qui pour elle était le vrai roi . Il fallait que Molière fût quelque peu amoureux
V témoigna à Chambord, au début de cette comédienne ; un peu plus, le roi ne la voulait pas sur son théâtre. Comme elle éta
e c’était triompher. Robinet la met ainsi dans sa Gazette : Ainsi le roi va à Chambord, Joyeusement prendre l’essor, Avec
sur son passage ! c’était sa raison suprême, elle n’obéissait qu’aux rois et aux princes. Le sentiment du devoir lui disait
rue aux Ours, avons trouvé Jean Pitel, sieur de Beauval, officier du Roi  ; lequel nous a dit qu’il y a environ six jours,
mérite punition exemplaire d’autant plus que, par les déclarations du Roi , il n’est permis de faire la coupe d’aucun grain
échues pour avoir monté — je veux dire pour avoir descendu — jusqu’au Roi  ? Ce fut une belle comtesse d’Escarbagnas. Elle c
e la vie de Molière, il y a encore le mot de Racine ou de Boileau. Le Roi demandait quel était le plus grand homme de son r
Mais Boileau ne voyait guère Louis XIV. La légende dit encore que le Roi répliqua devant ce mot de Molière : « Je ne le cr
e son jeu, pour la vérité de son comique dans les rôles de paysan. Le Roi pardonna bien des folies au spadassin qui le fais
Marc de Montifaud : Racine et la Voisin. 10. Ce paveur ordinaire du roi prit alors le titre de sieur des Carrières, ce qu
an-Baptiste Poquelin Molière, tapissier valet de chambre ordinaire du Roi  », et pour marraine « Catherine Leclerc, femme d’
our marraine « Catherine Leclerc, femme d’Edme Villequin, officier du Roi . » C’est là Mlle de Brie. 19. Grimarest dit que
77 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ire avant-garde à bien faire animée ; Là, les archers de Créon, noire roi  ;              Et voici le corps d’armée, Qui d’a
mollissent la pierre : J’en conviens. Toi, Romain ! la guerre te fait roi . Rome sait, pour tout art, faire au monde la loi,
sang royal, dont il n’est pas amoureux, afin de devenir le gendre du roi  ? Cette raison semble bonne. Assurément des Franç
te ironie ; et Molière, né à Paris, Molière protégé, encouragé par le roi qui lui désignait ses victimes, aurait épargné Tr
licence des mœurs d’une part et l’exemple de l’adultère donné par un roi , d’autre part une pruderie dont l’austérité jetai
diable que Dieu lui laissa jusque dans ses plus grands désordres, ce roi qui pouvait tout se serait fait adorer423 ; où qu
ur sa tête ? Croit-on que sans l’autorisation, sans l’ordre exprès du roi qui l’appuyait, il eût prononcé impunément une ph
quer beaucoup contre un homme qui avait eu l’honneur de faire rire le roi au dépens des marquis et des ducs. Louis XIV fut
plusieurs jours. À la reprise, les applaudissements redoublèrent. Le roi et son ministre, alors aux Pyrénées, voulurent vo
minée. Après une journée de plaisir, on s’assembla sur le théâtre. Le roi , les reines, les dames, les courtisans prirent le
aison d’Orgon et Tartuffe. Ce fut la plus flatteuse des surprises. Le roi , qui donnait l’exemple du désordre, trouva fort b
sance pour les faiblesses433. La cour fut égayée et contente comme le roi . Cependant la pièce était étrangement hardie. La
ndigna, et le blâme grandit en peu de temps au point d’embarrasser le roi . Il se sentait complice, il faiblit, et défendit
ux salons de Paris. Mais l’interdiction prononcée par la politique du roi fut maintenue. Pendant cinq ans, le Tartuffe ne p
 », comme la définissent d’ingénieux esthéticiens435. En l’absence du roi , parti pour la guerre de Flandre, le premier prés
eu content de sa femme, se déchaînant extrêmement sur l’amitié que le Roi avait pour elle, allait par toutes les maisons fa
l manquait de conduite par ses harangues dans lesquelles il mêlait le Roi avec des citations de la Sainte-Écriture et des P
ions de la Sainte-Écriture et des Pères. Il voulait faire entendre au Roi qu’au jugement de Dieu il lui serait reproché de
it jeter par les fenêtres ; qu’elle avait été obligée d’en avertir le Roi , qui le faisait chercher pour l’envoyer en prison
s. Madame de Montausier, duègne fort complaisante pour les amours du roi dans sa charge de première dame d’honneur de la r
r, plus que sur Célimène, et qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi arrangé pour lui et par lui ? Ces mauvais choix p
er trait, l’acte suprême du pouvoir exercé par lui sous l’autorité du roi , fut l’exécution d’une coterie qui, par l’austéri
railler l’amour platonique, c’était flatter agréablement l’oreille du roi , et l’on ne peut douter de l’intention qu’eut Mol
mort, l’avaient rendu profondément mélancolique. Valet de chambre du roi , faisant le lit du roi, sans cesse sur ce terrain
profondément mélancolique. Valet de chambre du roi, faisant le lit du roi , sans cesse sur ce terrain de cour qui était un c
r de Molière, voulez-vous bien que j’aie l’honneur de faire le lit du roi avec vous ? Ils avaient honte de faire avec lui c
78 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
n habit, en disant, tarte à la crème, Molière, tarte à la crème . Le roi , qui apprit le même jour cette vengeance brutale,
partie de la nouvelle association, mais il y fut admis, par ordre du roi , le 8 janvier 1682, avec demi-part, obtint part e
bien que d’une scène assez longue qu’il joua en 1678, à la chasse du roi , avec un sanglier qui l’atteignit à la botte, et
it comme capitaine de cavalerie, pour entrer au théâtre du Marais. Le roi fut surpris de cette demande, lui donna quelque t
 Thorillière était un grand et bel homme, qui jouait parfaitement les rois et les paysans. Cependant il pouvait prendre pour
a Chalpe, veuve de Pierre Rousseau, écuyer, sieur Duclos, comédien du roi . Le cardinal de Richelieu voulut que la noce se f
orsque nous lisons, dans L’Impromptu de Versailles, qu’ il faut qu’un roi de théâtre soit gros et gras comme quatre, entrip
blessé ; il se plaignit avec indignation. Ses plaintes parvinrent au roi , qui entra dans ses intérêts assez vivement pour
ite et mise au théâtre. La date de la représentation donnée devant le roi est indécise. Le 4 novembre suivant, la pièce fut
es femmes ; le sujet apparent est la répétition de cette pièce que le roi a commandé à Molière de composer : la scène est d
dant un nœud, et par conséquent il en résulte un dénouement. C’est le roi qui fait l’un et l’autre ; car, dans cette comédi
ou ne le sera-t-elle point ? Que feront les comédiens, et que dira le roi  ? Voilà le nœud. Un homme vient dire à la troupe
e dira le roi ? Voilà le nœud. Un homme vient dire à la troupe que le roi , informé de son embarras, renonce à la pièce nouv
e ballet prennent place parmi les scènes de la pièce. À la demande du roi , il composa, dans ce goût, la comédie du Mariage
eprésentée, pour la première fois, au Louvre, le 29 janvier 1664 : le roi dansa dans une des entrées. Molière, supprimant l
et la première gloire de ceux qui travaillent d’après les ordres d’un roi . Cette comédie, d’ailleurs, pour répondre à sa de
79 (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376
chebaron, duc et pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi , certifions avoir ordonné la dépense contenue au
irardin, juillet 1672. 10. Arlecchino creato re per ventura (Arlequin roi par hasard), novembre 1672. On y apercevrait aujo
ruter une troupe. Mezzetin s’acquitta si bien de cette mission que le roi le nomma camérier intime, trésorier des menus pla
anoblit. Mezzetin, enhardi par ces faveurs, s’éprit de la favorite du roi et lui déclara son amour. Il ne s’en tint pas là,
rotecteur et en fit la caricature grotesque devant cette favorite. Le roi avait été averti de l’insolence du comédien ; et,
avait laissée croître depuis sa détention ». Il se jeta aux pieds du roi  ; mais, bien que la dame joignît ses supplication
meura inexorable. Toutefois, cette dame travailla si bien l’esprit du roi que, quelques mois après, Costantini fut mis en l
80 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
prochaine un fils, à la venue duquel assistera pieusement Colbert. Le roi , adoré d’elle, est idolâtré de tous ; il est déjà
y a une troisième académie, celle de Danse ; elle a été fondée par le roi même, pour remédier aux abus introduits dans l’ar
les mousquetaires font tapage ; ils prétendent, étant de la maison du roi , entrer sans payer ; cas de querelle, et de temps
paume du Marais. C’est celle que Richelieu fit bâtir pour Mirame ; le roi l’a donnée à Molière, de moitié avec les Italiens
 ! — Depuis quatre ans ; Monsieur patronne sa troupe ; et il plaît au Roi , dont il est valet de chambre — Que me dites-vous
ent qu’impatiemment de partager avec lui l’honneur de faire le lit du roi . Cependant il persiste : cela lui donne ses entré
’on ne supprime ces places que dans les pièces à machines, ou chez le roi . Cependant le brouhaha qui suit d’ordinaire le le
es armes et se pique d’écrire ; comme presque tous les comédiens ; le Roi dit de lui qu’il ferait rire des pierres. Quant à
les dévots se mirent de la partie ; sous l’étincelante cour du jeune roi , ils creusaient déjà les sapes par où ils devaien
. Toute cette coalition ne put nuire à la pièce, surtout après que le roi se la fut fait jouer, le jour des Rois justement,
la pièce, surtout après que le roi se la fut fait jouer, le jour des Rois justement, le 6 janvier, et qu’elle l’eut fait ri
s être pourtant adversaire De ceux qui sont d’avis contraire…… Si le roi était pour, en effet, le grand Condé paraissait t
es, puisqu’il eut, lui, 3,000 livres. Il n’importe : la libéralité du roi fut précieuse à Molière, pour l’effet moral qu’el
’étant pas ducs et pairs, n’osaient se frotter au valet de chambre du roi  ; et les pièces des Villiers, des Visé, qui font
Molière avait publié, à l’occasion de sa pension, le Remerciement au Roi qu’on trouve dans ses œuvres, en tête ou en queue
ir pu dire encore, à la Comédie-Française, à quelque anniversaire. Le roi , que cette guerre de plume amusait comme une autr
rendre place sur le théâtre malgré les gardes, — j’ai dit que chez le roi cela n’était pas toléré ; — et il eut une convers
ouronna la campagne par une infamie grosse comme lui : il présenta au roi une requête dans laquelle il accusa ouvertement M
Versailles ; mais quels qu’en fussent les motifs, cette protection du roi couvrant le comédien si venimeusement accusé fait
enait d’épouser la femme qu’il aimait, elle allait le rendre père, le roi le protégeait, lui livrait sa cour, il avait pour
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
la commedia dell’arte 35. « Le drame s’ouvre par un entretien que le roi veut bien accorder au valet de Don Juan : Sa Maje
ue mon maître deviendra sage, raisonnable, en prenant des années.” Le roi se contente de cette espérance flatteuse ; et, do
r terre, se relève et s’enfuit. Dona Anna vient demander vengeance au roi . Dix mille écus et la grâce de quatre bandits son
ne le connaît point. “Mais, lui dit Pantalon, suppose que je suis le roi , que je t’interroge : Bonjour, Arlequin. — Servit
oit pour te faire gagner quinze mille francs ? Je vais te dénoncer au roi , t’accuser d’avoir tué le commandeur, je reçois l
n huissier chez le diable pour obtenir le payement de mes gages ?” Le roi paraît ensuite ; Arlequin se jette à ses pieds, d
82 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
ependant, en considérant la position de Molière, et le plaisir que le roi prenait à diriger son talent, on se persuaderait
se persuaderait sans peine qu’en approchant l’oreille des rideaux du roi , on sur prendrait quelques paroles dites à demi-v
n indéfinie aux amis qu’il avait défendus contre la satire. Plaire au roi , servir ses propres amis, assurer un libre essor
83 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
décidé de lui-même à tenter une seconde épreuve. Mais les ordres d’un roi qui le comblait de faveurs, qui venait, pour ains
jour des fêtes connues sous le nom de Plaisirs de l’Île enchantée. Le roi ayant applaudi l’ouvrage, la cour crut l’avoir ad
r parti pour sa fortune, ou du moins pour ses plaisirs. La passion du roi pour mademoiselle de La Vallière avait donné à to
et pur. Un exemplaire de l’édition de Paris, dont la Bibliothèque du roi a fait, récemment l’acquisition, et dans lequel n
ur le Festin de Pierre, un odieux libelle où Molière était dénoncé au roi et à l’église comme un athée, un scélérat pire qu
n. Après avoir dit que Molière fut tellement pressé par les ordres du roi , qu’il ne put mettre en vers qu’un acte de sa com
bon mot passait pour un jugement. 4. On avait cherché à prévenir le roi contre Le Festin de Pierre, en lui représentant q
une pension dans le brevet de laquelle elle était qualifiée troupe du roi .
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
e la belle Aglante, & feint de sortir pour en faire la demande au Roi . La Princesse prie Aglante de repousser les vœux
Acte III. Le Prince d’Ithaque découvre, par Moron, qu’il est aimé. Le Roi le remercie de sa feinte, & approuve son amou
mp; le prie de ne pas unir sa cousine avec un mortel qu’elle hait. Le Roi lui conseille d’avouer qu’elle aime ; elle soutie
défendre, Don Carlos l’a informé de son bonheur. Il va l’annoncer au Roi , & le prier de lui être favorable. La Princes
dains, qu’elle le lui a avoué. Elle cede son amant à la Princesse. Le Roi vient avec les Princes de Béarn & de Fox. Il
ur Cintia ; il va les unir. Don Carlos apperçoit la Princesse, dit au Roi qu’il aime Cintia en effet, mais qu’il ne veut ri
ar le dédain même. Les autres Princes prennent parti dans la Cour. Le Roi leur donne sa bénédiction, & leur souhaite un
folies de Cardenio, piece héroï-comique, deuxieme ballet dansé par le Roi dans son Château des Tuileries, le 13 Décembre 17
85 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
e ; il avait vingt-trois ans ; il était marié. Il lui manquait d’être roi de fait ; il le fut. Il étendit à tous les intérê
 XIV ? Pourquoi se remêlent-ils aujourd’hui ? C’est que sous les deux rois que je viens de nommer, la France était gouvernée
r ces habitudes de respect : les femmes, les prêtres, les grands, les rois . Aujourd’hui, aucune illusion n’entoure ces objet
e Porus à Alexandre qui lui demande comment il veut être traité : En roi . Ce serait peu demander aujourd’hui. Sous le règ
nu comme les Français ce quadruple culte des prêtres, des grands, des rois et des femmes. On pourrait croire que l’unité de
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
vais œil. Le public connaissait l’intrigue de d’Urfé et l’aversion du roi pour lui. Le marquis d’Urfé devait en grande part
ce premier volume. On voit dans les Mémoires de Bassompierre, que le roi s’en faisait faire la lecture pendant un accès de
e Marie de Médicis, les intrigues de sa cour contre les maîtresses du roi , le souvenir d’une guerre qu’on avait vue prête à
conduite à Bruxelles, dans la vue de la soustraire aux poursuites du roi , tout cela avait inspiré à toutes les âmes délica
87 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
les infortunes conjugales qui marquèrent la vieillesse du bouffon, le roi intervint par toutes sortes de lettres de cachet
tte troupe s’était engagé le fils d’un tapissier, valet de chambre du roi , Jean-Baptiste Poquelin, qui se fit appeler Moliè
porté. Scaramouche reçut toujours le plus favorable accueil du jeune roi et de son ministre. Scaramouche et Jean Doucet eu
s, qui représentaient à cette époque les mascarades et les ballets du roi , ne trouvèrent rien de mieux, pour égayer les fêt
Baptiste fit exécuter, le 16 janvier 1657, un ballet auquel le jeune roi prit part, ballet italien-français intitulé Amor
ouement de la Fronde, la veille du jour (21 octobre 1652) où le jeune roi va rentrer dans sa capitale, la duchesse d’Orléan
rit Madame. — Mais ne m’aviez-vous pas dit, continua Monsieur, que le roi ne viendrait pas à Paris sans prendre des mesures
88 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
lé : « Montfleury a écrit une requête contre Molière et l’a donnée au roi  ; il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir
d’intendant des bâtiments de Monsieur, duc d’Orléans, frère unique du roi . De Visé raconte, dans son Mercure galant de 1673
vindicatif, au mieux avec Mme de Montespan, fort en crédit auprès du roi , qui ne voulait plus entendre d’autre musique que
l est fort peu d’emplois dont je ne sois en passe. Il obtint donc du roi , le 29 mars 1672, des lettres patentes qui lui tr
ermer le théâtre du sieur Guichard. Ces procédés étaient familiers au roi , qui se croyait en droit d’ouvrir et de fermer le
ope, aspirait à s’asseoir sur le trône de France et soupirait pour le roi . Un jour que la princesse venait de sortir de sa
te et le chassa. Ce fut le principe de la haute fortune de Lulli. Le roi , qui n’aimait pas sa cousine, voulut entendre les
a cour. L’Italien usa et abusa de l’ascendant qu’il avait pris sur le roi . Louis XIV tenait en plus haute estime un ballet
aces, honneurs, pensions, lettres de noblesse, titre de secrétaire du roi , il lui accorda tout ce qu’il voulut, et l’insole
triple gosier ; Donnez-lui, fourrez-lui, le glout demande encore ; Le roi même aurait peine à le rassasier. Plus loin, le
e 14,000 livres qui leur furent prêtées par « M. Boudet, tapissier du roi  » 7, oncle et subrogé tuteur de la fille de Moliè
mpher en faisant imprimer chez Sébastien Mabre-Cramoisy, imprimeur du roi , l’arrêt qui maintenait à Délita le droit de cont
le de la princesse. Il ajoute :  « A peine fut-elle à Chambord, où le roi donnait ce divertissement à toute la cour, qu’ell
c être excommunié de piano à cause de sa profession. Les officiers du roi pouvaient-ils être excommuniés dans l’exercice de
xcommuniés dans l’exercice de leur emploi ? Non. Molière, comédien du roi , officier du roi, était donc couvert contre l’exc
’exercice de leur emploi ? Non. Molière, comédien du roi, officier du roi , était donc couvert contre l’excommunication par
poque chaque année. S’ils revenaient l’un et l’autre à leur péché, le roi et le comédien, c’était affaire entre eux et Dieu
vait de l’appréciation du. prêtre à qui les comédiens de la troupe du roi demandaient les sacrements. Question d’appréciati
rétaient avec un esprit plus large. De là la nécessité 4e recourir au roi et à l’archevêque de Paris, Harlay de Champvalon,
e tableau lui a été donné par son ami Sébastien Bourdon, « peintre du roy et directeur de l’Académie de peinture ». Sébast
émie. Le directeur était M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du roi , le même qui joua un vilain tour à la troupe de M
aire d’ Andromède avec les signatures conservées à la Bibliothèque du roi . On dirait qu’une de ces signatures sur parchemin
citer en entier : Devis que Jean Pastel et André Mazières, jurés du roy en ouvraiges de maçonneries, fournissent, en suiv
u roy en ouvraiges de maçonneries, fournissent, en suivant l’ordre du roy , au sieur Poquelin Moliere, des ouvraiges de maço
e, qui n’était à Paris que depuis dix-huit mois, n’appartînt point au roi , mais à son frère, il n’est pas absolument invrai
qu’il voulut profiter de cette occasion qui le mettait en présence du roi pour se disculper, ce qui mécontenta le monarque
e avec une rare habileté. Il n’était pas homme à rompre en visière au roi ni à le blesser dans ses opinions religieuses, lu
voir donner pour aide de camp : « Mais il est janséniste ! s’écria le roi . — Quelle calomnie, sire ! lui, janséniste ! il e
t. I, p. 746. 17. Voyez celle de Marcoureau de Brécourt, comédien du roi , mort le 29 mars 1685 ; p. 18 de la brochure de M
89 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
e de punition corporelle; » enfin de « s’assembler sans permission du Roi ou de la Cour. » Ce fut à Blois, l’année suivant
estion, dans l’Assemblée générale du Clergé de France, de proposer au Roi « la translation de toutes les foires qui se tena
dier aux détours par lesquels on éludait la force des déclarations du Roi  » contre le duel. Si ces soins furent heureux, co
t le retour fréquent dans notre histoire9. A la Cour, autour du jeune Roi sur le point de régner par lui-même, tout un part
ées en cette ville et partout ailleurs, sans l’expresse permission du Roi et lettres patentes vérifiées, comme aussi de ten
s, comme aussi de tenir aucunes prisons pour retenir aucuns sujets du Roi contre leur volonté, sous quelque prétexte que ce
cheux : les mots de « cabale, » d’« intrigues ruineuses au service du Roi , de l’État et du public... » Plus fâcheux encore
0 à « procurer » contre les blasphémateurs « une forte déclaration du Roi . » Nulle part on ne « laissa périr l’œuvre de Die
ence des trois ministres qui se partaient alors la confiance du jeune roi . Colbert, Le Tellier, Hugues de Lyonne16 sont tou
lors ami et commensal des plus avancés « libertins »), où, parlant au Roi même, il dénonce assez vertement 17 « des faux zé
, les documente, et qui les enhardit à discréditer le poète favori du Roi . Si Boursault écrit le Portrait du Peintre, c’est
Molière ait osé s’en prendre à une Altesse Sérénissime, au cousin du Roi . Pour le Tartufe, au contraire, rien de plus vrai
Molière le dit avec une franche précision dans son premier placet au Roi pour Tartufe, sont « incommodes, »et ils sont « d
ert; Perrens, les Libertins au XVIIème siècle, etc. 17. Discours au Roi , 1663 18. E. Rigal, Molière, t. I, p. 225-226.
90 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
evé n’aurait jamais dû se permettre, fut exilé dans ses terres, et le roi prit sa place sans que personne s’en étonnât. Or
thébain : elle n’a pas essayé de lui persuader qu’elle avait cédé au roi par surprise. Jupiter, pour avoir le champ libre,
Molière, qui frondait les ridicules de la cour avec l’approbation du roi , ne se fût jamais permis de placer le roi lui-mêm
cour avec l’approbation du roi, ne se fût jamais permis de placer le roi lui-même dans une situation désavantageuse. Or Ju
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
stes, Comme on sait, dans leur noble emploi Pour divertir notre grand Roi . . . . . . . . Jamais ouvrage ne fut plus mal re
mme ; car je devrois m’appeller Thérese Cascayo ; mais là où sont les Rois , là sont les loix : tant y a que je suis bien con
amp; aucune de celles de Moliere ne lui a donné tant de déplaisir. Le Roi ne lui en dit pas un mot à son souper. Tous les c
on joua cette piece pour la seconde fois. Après la représentation, le Roi , qui n’avoit pas encore porté son jugement, eut l
rtisans, qui tous d’une voix répétoient, tant bien que mal, ce que le Roi venoit de dire à l’avantage de cette piece. Cet h
92 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
. « Il est évident que ce prince des poètes, conquérant tout comme un roi , a mis à contribution ses devanciers anciens et m
cette année. Ce fut sur la proposition de Lekain que les comédiens du roi , les enfants chéris de Molière, comme il les appe
dance. Ce sont documents à conserver. Délibération des comédiens du roi , prise à l’occasion de la centenaire de Molière.
se de ce dernier. La matière mise en délibération, nous, comédiens du roi , avons de grand cœur donné notre consentement au
Molière choyé des grands, accueilli à la cour et dînant à la table du roi , où vraisemblablement, malgré les anecdotes et le
de Molière à Rouen fut tel que l’écho en parvint jusqu’à Paris, et le roi lui-même voulut voir de près le comédien dont on
s fut modéré. Molière, sentant bien que la représentation semblait au roi une déception, demanda à jouer une de ses farces
evant Mascarille, fourbum imperator, comme l’autre devant Vautrin, le roi des coquins. Quel plaisir parfait on éprouve à éc
Ce n’était pas, lorsque Molière vint interpréter Nicomède devant le roi , la première fois qu’il jouait la comédie à Paris
lie pour laisser libre la construction du grand portail du Louvre. Le roi accorda à la troupe de son comédien favori la sal
is au mois d’octobre 1658 et se donnèrent à Monsieur, frère unique du roi , qui leur accorda l’honneur de sa protection et l
ste de ces visites ou représentations de la troupe de Molière chez le roi , les princes, les particuliers, chez M. Le Tellie
« Vendredi 14 août 1665, la troupe alla à Saint-Germain-en-Laye, le roi dit au sieur de Molière qu’il voulait que la trou
nda la continuation de sa protection, et prit ce titre : La troupe du roi . » « Le vendredi 12 juin 1665, la troupe est allé
vendredi 12 juin 1665, la troupe est allée à Versailles par ordre du roi  ; on a joué le Favori dans le jardin, sur un théâ
qui fit la marquise ridicule placée au milieu de l’assemblée23. » Le roi , on le voit, aimait fort Molière, mais il est bon
besoin de réfuter l’infâme calomnie qui arriva jusqu’aux oreilles du roi et qui voulait que Molière eût épousé sa propre f
la comédie de L’Amour médecin, dont il fit un divertissement pour le roi , le 15 de septembre 1665, et qu’il représenta à P
estés par tous les biographes. Il força les officiers de la maison du roi à respecter les droits des comédiens31. » Tout à
ne, tels quels, avant même que le dénouement eût été écrit, devant le roi , à Versailles. Louis XIV est charmé ; il applaudi
et d’esprit libéral. Il se cachait pour dire la vérité. A la fin, le roi promit de laisser jouer la pièce. Cette permissio
ire doit savoir quelque gré à Louis XIV), il fallut l’intervention du roi pour laisser se produire publiquement cette leçon
oulès et il était curé de Saint-Barthélemy. Son pamphlet, intitulé Le Roi glorieux au monde, qu’Aimé Martin avait vu et que
’ex-jacobin Bonaparte aimait moins la liberté que le Roi Soleil et le roi des dragonnades lui-même. Napoléon d’ailleurs, en
e pouvoir faire entendre son Tartuffe. C’est une gloire pour le grand roi d’avoir su du moins protéger ce fier génie, lui q
son temps, qui se carraient et beuglaient . Molière se moque de ce roi bien entripaillé qui fait ronfler les hémistiche
pièces. On l’avait vu, lorsqu’il joua pour la première fois devant le roi , prendre la parole pour faire excuser par la nobl
public des conférences analogues à celle qu’il avait faite devant le roi . C’est ainsi que le Mercure galant de 1672 (t. I,
cita dans le sénat pour ses intérêts. Le regret que le plus grand des rois a fait paraître de sa mort est une marque inconte
sne (Ch.) (1645-1680). — Comédien de l’Illustre Théâtre et peintre du roi . On le trouve à Lyon, à Narbonne, à Toulouse, ave
uvent dans les ballets ou cérémonies de Molière, mais, pour amuser le roi et désarmer sa défaveur, Lulli joua le rôle de Mo
ui ont figuré dans les divertissements de Molière, et tout d’abord le Roi qui dansa en Égyptien dans Le Mariage forcé et en
sous le nom de troupe royale des Pigmées. Louis par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre à nos amis et feaux les g
in. (Voir aux Documents le Privilège accordé aux Pygmées par le grand Roi . — Cette pièce intéressante est inédite.) 17. Br
nement chez Vinot et La Grange. « Après la mort de M. de Molière, le Roi eut dessein de ne faire qu’une troupe de celle qu
bout de la rue Guénégaud, toujours sous le même titre de la troupe du Roi . » 22. Le Livre d’or, Plutarque universel (to
fit dessein de faire assassiner Molière, et étant au petit coucher du roi où on parlait du comédien, il dit au roi : “Sire,
et étant au petit coucher du roi où on parlait du comédien, il dit au roi  : “Sire, Votre Majesté se pourrait-elle passer de
u roi : “Sire, Votre Majesté se pourrait-elle passer de Molière ?” Le roi qui savait le mal que le comte voulait au comédie
es personnages contre Molière. 34. Molière répondit par un placet au roi contre ce curé et « les Faux Monnayeurs en dévoti
93
de la Fronde, il montra du courage pour servir son prince ? Aussi le Roi le connaît ; s’il lui fait rendre ses papiers et
non à un autre que Tartuffe peut aller en personne dénoncer Orgon au Roi  ; c’est à ce titre et non à un autre qu’Orgon a a
rgon au Roi ; c’est à ce titre et non à un autre qu’Orgon a auprès du Roi le facile accès qui lui permet d’aller avec Cléan
mois, le titre des Plaideurs n’a pas osé reparaître sur l’affiche, le Roi s’avise un jour ou permet qu’on lui persuade de d
. La comédie des Plaideurs l’amuse, il en rit franchement. Le rire du Roi gagne naturellement la Cour, et la Cour entraîne
ris le 2, il y rentra le 7. Ce fut la troupe de Molière, la troupe du Roi proprement dite, qui fit son service, et il n’y a
a Cour, mais c’est à Paris et par ordre de Monsieur. Le 6 janvier, le Roi et la Reine prennent encore « le divertissement d
ernier jour, qu’ait eu lieu la représentation des Plaideurs devant le Roi  ; or, puisque Racine et Valincour ne s’accordent
qui avait été trouvée tout entière lors de l’exhumation des corps des Rois à Saint-Denis, en 1793. — Fragment du linceul de
sont précises à cet égard : « La troupe de Monsieur, frère unique du Roi , commença au Louvre devant S. M. le 24 octobre 16
er la responsabilité sur M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du roi . Ce haut dignitaire, qui seul avait qualité pour
e quatre ans après la prouesse de M. de Ratabon. Molière ayant plu au Roi en jouant une de ses farces perdues, Le Docteur a
gens de qualité, était retenue à Saint-Jean-de-Luz par le mariage du Roi , le succès fut immense. Quoique Paris fût désert,
commença être démoli par M. de Ratabon, surintendant des bâtiments du Roi , sans avertir la Troupe, qui se trouva fort surpr
premier janvier 1664, Colbert fut fait surintendant des bâtiments du Roi , en remplacement de M. de Ratabon, la façade du L
dégoûté de celui-ci comme il l’avait été de Le Vaux, Colbert pria le roi d’autoriser le Bernin de regagner l’Italie, et ad
il résulte que s’il a rendu, pendant la Fronde, les services dont le Roi a conservé le souvenir, c’est dans le Parlement,
mpêche pas d’ailleurs d’être homme de cour et d’avoir accès auprès du Roi , ainsi que je l’ai fait remarquer dans ma premièr
ouer dans cette pièce, se trouve le nom de Nell Gwyn, la maîtresse du roi Charles II. Mme Aphra Behn, veuve d’un négociant
du Marais, aux époques espérées. Ce fut seulement après le retour du Roi que Sourdéac donna sa superbe fête en Normandie,
ur Colbert, qui fit honneur à la signature de Chapelain, et obtint du Roi pour le poète de vingt et un ans, une pension de
d’un auteur comique en vogue auprès du public et en crédit auprès du Roi , un théâtre voué à la comédie, comme celui de Mol
notre ancien Théâtre du Cirque. Les deux troupes, entretenues par le Roi , s’appelaient également troupes royales. Les pièc
it soutenir la dépense. Racine avait des dettes, et les cent louis du Roi étaient loin de suffire à les payer. Il fallait p
le mois précédent, Racine et Molière s’étaient rencontrés au lever du Roi , bien aises tous les deux, Racine, il le dit, « d
r du Roi, bien aises tous les deux, Racine, il le dit, « de ce que le Roi avait donné assez de louanges(assez se tient bien
omment se fait-il qu’elle n’y ait pas été jouée ? Les louanges que le Roi donnait à Molière y sont déjà pour quelque chose,
ème représentation, lorsque la troupe fut appelée à Fontainebleau. Le Roi y recevait en grand appareil le Légat qu’il avait
cependant le 24 août. C’était un dimanche, et la veille de la fête du Roi . La circonstance fit à La Thébaïde une recette ho
de Guiry, plus un voyage à Villers-Cotterêts où Monsieur, recevant le Roi son frère et ayant sa troupe de comédiens pendant
pe de Monsieur passa huit jours au château, du 20 au 27 septembre. Le Roi y alla le 20 et en repartit le 24. On se demande
premiers actes du Tartuffe furent représentés grâce à la présence du Roi qui avait indéfiniment ajourné la représentation
t en cinquième lieu, par conséquent à peu près le 26. À ce moment, le Roi n’était déjà plus l’hôte de son frère. Il est pro
que la troupe fut encore appelée pour douze jours à Versailles où le Roi , parmi ses divertissements et ses chasses, réglai
n bonheur plus doux, plus intime, un espoir à peu près annoncé par le Roi , la naissance prochaine d’un second enfant de Fra
, et la foule y revint le dimanche. La reine était hors de danger. Le Roi , qui ne l’avait pas quittée pendant sa maladie, s
il dansa depuis lui-même, avec son ami Baptiste, dans les ballets du roi , au Louvre et à Versailles. Ce n’est pas tout : M
et la Mascarade des Vrais Moyens de parvenir, tous deux dansés par le Roi , au Palais-Cardinal, le 2 mai et le 12 juin 1651.
que Benserade commença d’être chargé de la composition des ballets du Roi , et son coup d’essai fut le Ballet de Cassandre,
a dernière scène, et pris Tartuffe au moment où il revient de chez le Roi . 27. Le collet ou rabat a son histoire. Voici c
94 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
x avait été signé à Aix-la-Chapelle, entre la France et l’Espagne. Le roi , par ce traité, renonçait à sa nouvelle conquête,
l’ont aperçu, pour la première fois, dans Le Dolopathos, ou Roman du Roi et des Sept Sages, ouvrage bizarre, originairemen
Heureusement Louis XIV, satisfait de réussir dans son noble métier de roi , ne trouvait pas mauvais que les hommes de lettre
n Sanche, cru fils d’un pêcheur, venait d’être reconnu pour fils d’un roi  ; tandis que Sostrate, d’amant devient époux sans
ait en possession de faire les paroles pour les ballets dansés par le roi , et qui avait gagné, à ce métier, fortune, faveur
Elle déplut à Molière, qui, dit-on, voulant s’en venger, fit pour le roi , représentant Neptune et ensuite Apollon, des ver
es vers où la manière de Benserade était habilement saisie, et mit le roi lui-même dans la confidence. Les vers furent trou
dépens. Il est peu probable que Molière ait composé, à la louange du roi , des vers qui n’eussent été que la parodie d’un s
n niveau. La comédie des Amants magnifiques fut représentée devant le roi , à Saint-Germain-en-Laye, suivant les uns, dans l
rs points, La Princesse d’Élide, comédie faite également par ordre du roi , et destinée de même à servir de cadre pour des d
ésentation des Amants magnifiques, que Mademoiselle fit confidence au roi de son projet, et obtint de lui un consentement q
ote suivante : « On dit que Lulli, ayant en le malheur de déplaire au roi , voulut essayer de rentrer dans ses bonnes grâces
i était dans l’orchestre, et mit le clavecin en pièces. La gravité du roi ne put tenir contre cette folie, et Sa Majesté pa
95 (1802) Études sur Molière pp. -355
de 1653. Le père de Pocquelin, valet-de-chambre-tapissier chez le roi , et Anne Boudet son épouse4, fille aussi d’un tap
son père, devenu vieux et infirme, le rappelle pour exercer auprès du roi les fonctions de sa charge ; elle avait contrarié
cette pièce, Molière prononça un discours dans lequel il remercia le roi de son indulgence : fit adroitement l’éloge des c
jalousie, et demanda la permission de donner Le Docteur amoureux. Le roi satisfait des nouveaux comédiens, leur permit de
de Richelieu avait fait élever dans son palais ; Molière l’obtint du roi , le 4 novembre 1660, et l’on y représenta, Le Pri
s débats ; la moitié de l’écrit reste entre ses mains, il la donne au roi , qui, reconnaissant l’écriture de la princesse, o
elle veut garder l’incognito ; Delmire partage avec elle son lit ; le roi les surprend, devient furieux ; la princesse, loi
ans Il Principe Geloso, Arlequin, simple domestique, sert d’espion au roi . Dans Le Prince jaloux, c’est un courtisan ; et M
es. Les Fâcheux. Nicolas Fouquet, voulant donner une fête au roi et à la reine-mère, engagea Molière à composer un
autrui. La pièce fut jouée à Vaux, le 16 août ; elle plut beaucoup au roi , qui dit à l’auteur, en lui montrant M. de Soyeco
Année 1663. La Critique de l’école des femmes ; Remerciement au roi  ; L’Impromptu de Versailles. Molière employa to
ne les épargna pas davantage dans une Épître en vers qu’il adressa au roi , pour le remercier d’un bienfait ; et il acheva d
les traits dirigés contre lui et contre le goût. Remerciement au roi . Le roi, voulant donner des encouragements aux
dirigés contre lui et contre le goût. Remerciement au roi. Le roi , voulant donner des encouragements aux gens de le
y voyons encore que, si son cœur était sensible aux bienfaits de son roi , il ne l’était pas moins à l’injustice des critiq
tent le gant. À vous, prétendus connaisseurs, qui ne pensez pas qu’un roi de théâtre puisse remplir un trône, s’il n’est gr
e Louis XIV, et l’Histoire des théâtres dit en propres termes : « Ce roi qui venait de se déclarer le protecteur de Molièr
dépenser qu’à ses plaisirs, et qu’il lui montra l’ordre par lequel le roi lui permettait de quitter la troupe de la Raisin
étroites. Le Mariage forcé a été ordonné et fait pour un ballet où le roi dansa dans une fête intitulée Les Plaisirs de l’î
avec des intermèdes, les 29 et 31 janvier, intitulée alors Ballet du roi . Représentée le 15 février suivant, sur le théâtr
éâtre du Palais-Royal, le 9 octobre suivant. Pressé par les ordres du roi , Molière n’eut le temps de versifier sa pièce que
ou le Festin de Pierre ; L’Amour médecin. Molière, protégé par son roi , comblé de ses bienfaits, recherché par tout ce q
sa tendre amitié pour ses camarades, et à sa reconnaissance pour son roi , rendons justice aux motifs qui ont dicté les deu
n lui accordant une pension de 7 000 livres, et le titre de troupe du roi . Qu’on juge de l’empressement avec lequel Molière
que Molière, avant de travailler à sa pièce, communiqua son sujet au roi  ; sans cela aurait-il couru le risque de lui dépl
acte, scène vii, Alceste s’écrie : Hors qu’un commandement exprès du roi ne vienne Pour trouver bons les vers dont on se m
i elle ne connait pas un médecin assez habile pour guérir la fille du roi , fort incommodée d’une arête de poisson qui s’est
Saint-Germain, le 2 décembre, composé par Benserade, et dansé par le roi . La pièce est tirée de l’histoire de Timarète et
le comique de Molière ; celui-ci, piqué, fit des vers à la louange du roi , représentant Neptune dans ce même ballet, et sut
repoussa faiblement les éloges ; alors Molière, qui avait déjà mis le roi dans sa confidence, laissa tomber le masque, se n
t, à la sixième journée des fêtes de Versailles, le 12 mai 1664, « le roi la défendit pour le public, jusqu’à ce qu’elle fû
urent encore joués à Villers-Cotterêts, chez Monsieur, en présence du roi et des reines, le 24 septembre suivant. La pièce
ité ; mais comme Molière, dans sa préface et dans ses deux placets au roi , en a rendu compte plus plaisamment et avec plus
le premier placet. Molière ne fut pas trompé dans son espérance ; le roi permit verbalement la représentation du Tartuffe 
es avec l’exempt ; il n’est pas amené par l’envie de faire l’éloge du roi , comme l’ont prétendu les ennemis de Molière, et
devait, et prouver que les Muses peuvent s’acquitter même envers les rois  ? Molière, en homme qui connaissait le cœur humai
peuvent seuls blâmer ces deux motifs, puisque l’exempt et l’éloge du roi n’enlèvent pas au dénouement une seule des qualit
e, et le vice puni. Or, Tartuffe a calomnié son bienfaiteur auprès du roi  ; il pousse l’infamie jusqu’à conduire l’exempt q
i, fit défendre la pièce. Les acteurs lui opposèrent la permission du roi  ; mais ne pouvant la montrer, puisqu’elle n’était
ai l’Orgon. Lorsque la pièce fut arrêtée par le premier président, le roi était dans son camp devant Lille en Flandres ; Mo
e ; mais il eut ensuite la noble hardiesse de demander sa retraite au roi , et se réfugia auprès de sa première directrice,
t : « Je pourrais paix mettre, ou trêve pour le moins, entre le grand roi et les Vénitiens. » Et Molière pourrait bien avoi
essait de solliciter journellement de nouvelles faveurs. La maison du roi jouissait des entrées gratis à tous les spectacle
ffrayée du danger qu’elle avait couru, elle voulait faire supplier le roi de révoquer son ordre ; mais Molière, toujours in
besoin ? « Que vous fait votre médecin ? » lui demandait un jour le roi  : « Sire, répondit Molière, nous raisonnons ensem
olière instruit de cet aveu, lui écrit : « je vous envoie un ordre du roi , de l’argent, prenez la poste, venez me joindre »
e Castille. Lisez la pièce de Molière. De l’imitation. « Le roi , a-t-on écrit, ayant donné le sujet de la comédie
nnages. Aucune pièce de Molière ne lui a donné tant de déplaisir ; le roi ne lui en dit pas un mot à son souper ; tous les
toute la cour était révoltée. Cependant on rejoua cette pièce, et le roi eut la bonté de dire à Molière : « je ne vous ai
rtisans, qui tous, d’une voix, répétaient tant bien que mal ce que le roi venait de dire de l’ouvrage. Cet homme-là est ini
elle Molière pouvait faire partie de La Comtesse d’Escarbagnas. « Le roi , dit l’Histoire du théâtre français, s’étant prop
un ton suppliant ; encore n’aurait-elle peut-être rien obtenu, si le roi n’eût fait dire au prélat qu’il désirait voir fin
n-Baptiste Pocquelin de Molière, vivant valet-de-chambre tapissier du roi , et l’un des comédiens de sa troupe, et en son ab
nhumation du corps de Jean-Baptiste Pocquelin de Molière, comédien du roi , en conséquence de laquelle l’inhumation s’en est
résenta devant la cour une pièce intitulée Scaramouche hermite, et le roi , en sortant, dit au grand Condé, je voudrais bien
uvent souffrir ». Si cette anecdote est vraie, sa date est fausse, le roi n’était-il pas au camp, quand le Tartuffe fut déf
96 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
sous le nom de MOLIERE, étoit fils d’un Valet de Chambre Tapissier du Roi , & nâquit à Paris environ l’an 1620. Il fit s
tection, & le titre de sa Troupe, le presenta en cette qualité au Roi & à la Reine Mere. Cette Troupe commença de p
e jeunesse brillante de la Cour. Car à peine fut-elle à Chambor où le Roi donnoit ce divertissement, qu’elle devint folle d
a tête de ses Oeuvres dans quelques Editions. C’est un Remerciment au Roi  ; il y donne un tour merveilleux, & peut-être
ritât point ; mais selon la Grammaire cela signifie, qu’encore que le Roi ne méritàt point ces bienfaits, il ne laissoit pa
mme ceux qui restoient ne furent pas en état de continuer, il plut au Roi de réduire en un seul corps la troupe du Marais37
arais, & d’en former une belle troupe sous le nom de la Troupe du Roi . Elle fut établie dans l’Hôtel du Roi à la rue Ma
. 79. 37. Elle fut établie l’an 1620, sous le titre de la troupe du Roi . 38. Dite autrement des fossez de Nesle. 39.
97 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
conseil des Finances le 7 janvier 1620 ; au mois de mars suivant, le Roi lui donna la charge de grand-prévôt de France, va
ls, dont il s’agit ici, fut élevé page de Monsieur (Gaston), frère du roi Louis XIII, duquel il devint un des Chambellans,
ce14, s’adressèrent au duc de Guise, par qu’il descendait des anciens rois de Naples15, et que cette entreprise était digne
L’Art de vérifier les dates. Paris, 1819, t. 18, p. 288. Histoire des rois des deux Siciles, par d’Égly. Paris, 1741, t. 4,
, p. 260. 18. L’Art de vérifier les dates, t. 18, p. 290. Hist. des rois des deux Siciles, par d’Égly, t. 4, p. 213. 19.
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
n, au mois de Février 1670, sous le titre de Divertissement Royal. Le Roi donna lui-même le sujet : il voulut que deux Prin
sent en même temps satisfaire les Courtisans & la magnificence du Roi . Nous remarquerons seulement qu’il y a, dans l’in
Quand je plaisois à tes yeux, J’étois content de ma vie, Et ne voyois Rois ni Dieux Dont le sort me fît envie. Climene. Lors
99 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
ces jouer la Comédie. Son Père bon Bourgeois de Paris et Tapissier du Roi , fâché du parti que son Fils avait pris, le fit s
s Appointements. De là ils vinrent à Paris, où ils jouèrent devant le Roi et toute la Cour. Il est vrai que la Troupe ne ré
e réussit pas cette première fois : mais Molière fit un Compliment au Roi , si spirituel, si délicat et si bien tourné, et j
100 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
ces fêtes connues sous le nom de Plaisirs de l’Île enchantée, que le roi , personnellement satisfait des trois actes qu’il
nt également joués à Villers-Cotterêts, chez Monsieur, en présence du roi et des deux reines. Deux mois après, la pièce ent
rasiers de la vengeance divine. Il en prit occasion de représenter au roi qu’il était plus juste que jamais de lui permettr
d’un premier placet dont la date n’est point fixée. Molière obtint du roi la permission tant désirée, au moment où ce princ
en frappant son ouvrage, enfreignait la volonté même du monarque. Le roi fit dire aux deux comédiens qu’à son retour à Pa
e lui avait répondu le premier président. Molière, quand il obtint du roi la permission verbale de faire jouer sa pièce, pr
tés de mémoire. Dix-huit mois s’écoulèrent sans que Molière obtînt du roi la permission écrite qui devait lever la défense
pièce. Le jour de la résurrection du Tartuffe , Molière présenta au roi un troisième placet dont l’objet était de sollici
aire défendre. Néanmoins les comédiens eurent assez d’accès auprès du roi pour la faire réhabiliter. Celui qui fit l’annonc
hypocrites ; mais, quoiqu’elle eût été trouvée fort divertissante, le Roi connut tant de conformité entre ceux qu’une vérit
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