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1 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
CHAPITRE XI. De la Religion . Principe et Sanction de la Morale de Molière.
ELLE La belle croyance et les beaux articles de foi que voilà ! Votre religion , à ce que je vois, est donc l’arithmétique ? Il f
sans en dire le moindre mot. Celles-là n’attaquent que la piété et la religion , dont ils se soucient fort peu ; mais celle-ci le
nt reçu leur récompense774. »   L’idée haute que Molière avait de la religion , le respect qu’elle lui inspirait775, expliquent
lleries contre les superstitions dont le mélange fâcheux déshonore la religion , railleries qui ne furent point comprises d’abord
uffe de remettre Damis en grâce avec son père, et lui rappelle que la religion prescrit le pardon des injures, Tartuffe échappe
hrétienne, et qu’il en a cherché le principe dans les préceptes de la religion  ? Ce serait erreur. Vivant dans une société et’ p
ment les questions religieuses ; protégé par un roi qui s’occupait de religion , même au milieu des plaisirs, et avait à ce sujet
dire, et dit franchement, dans deux comédies, ce qu’il pensait de la religion . Ces œuvres de circonstance, presque de polémique
rcher, on le répète, que l’expression d’un sentiment personnel sur la religion , non des principes qui régnassent dans son âme au
ns aucune autre comédie, la moindre trace de christianisme ni même de religion naturelle ; et, bien qu’on puisse dire avec raiso
fixe et universelle il n’y a que deux morales : l’une est celle de la religion , qui impose, au nom d’une révélation divine, des
elle est nécessairement liée à l’idée de Dieu : elle ne va point sans religion , et quoique la morale de Molière ne parle guère d
eligion, et quoique la morale de Molière ne parle guère de Dieu ni de religion , elle ne peut être confondue avec la morale que c
Dieu. Il est vrai qu’elle peut être formulée, et même pratiquée, sans religion positive. Et c’est rendre service aux hommes que
re à demi effacés dans les âmes, leur rende cette loi formulée par la religion , avec une promesse et une menace qui fasse le dev
u monde comme Louis XIV le voulait dés ce temps-là ; il a un fonds de religion , ce qu’il en faut : pas trop n’en faut, comme dit
olière a voulu faire de Cléante le type du vrai chrétien, ayant de la religion et non de la religiosité : il le dit dans sa Préf
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
elui de ses sujets. Si Dieu nous le conserve, il n’y aura plus qu’une religion dans son royaume ; c’est le sentiment de M. de Lo
que M. Colbert, qui ne pense qu’à ses finances et presque jamais à la religion . » On a pu conclure de cette lettre que l’expuls
e femme qu’on supposait toute-puissante. Le roi imputait à l’ancienne religion qu’elle avait professée tout ce qu’elle pouvait d
de Montespan ; Esther, madame de Maintenon, née comme Esther dans la religion persécutée par Aman. Cette pièce est une véritabl
e plus jeune qu’elle ! Sans doute, après la mort de Marie-Thérèse, la religion , qui faisait encore obstacle aux désirs du roi, l
, lui offrait aussi le moyen de les satisfaire mais ce n’était pas la religion qui l’avait rendu dès longtemps amoureux de madam
épouser ; mais quelle puissance aurait eue, en cette circonstance, la religion sans l’amour142 ? Encore une fois, ce n’est point
ien à changer à ses mœurs pour être d’accord avec les préceptes de la religion . Les Bossuet, les Fléchier, les Fénelon la regard
e mariage de Louis XIV avec madame de Maintenon comme l’ouvrage de la religion ou des prêtres. Si le roi avait eu un enfant avec
fant sans état et sa mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s
i était amoureux, et madame de Maintenon résistait ; elle opposait la religion . La religion était donc obstacle ; l’amour seul é
eux, et madame de Maintenon résistait ; elle opposait la religion. La religion était donc obstacle ; l’amour seul était donc le
c obstacle ; l’amour seul était donc le motif du roi. À la vérité, la religion , qui était obstacle aux désirs du roi, était auss
la promesse du secret, elle l’aurait rebuté ; en se défendant par la religion , par un devoir et par un intérêt commun ; en se d
aise firent le reste. Ainsi arriva la conclusion de cette affaire. La religion , qui avait présenté l’obstacle, offrit donc aussi
sît par l’art uni à ses charmes. La main du roi fut sollicitée par la religion en faveur de l’amour. L’amour l’aurait peut-être
3 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
nstruire les hommes sur les matières de la morale chrétienne et de la religion  : ce n’est pas au théâtre à se mêler de prêcher l
été : à qui appartient-il de distinguer le vrai du faux en matière de religion , sinon à la religion elle-même ? Molière invoquai
t-il de distinguer le vrai du faux en matière de religion, sinon à la religion elle-même ? Molière invoquait bien en sa faveur l
t les origines du théâtre qui, chez tous les peuples, est sorti de la religion  : il rappelait le souvenir des mystères, qui souv
tendait qu’à elle seule appartenait le privilège de défendre la vraie religion  ; mais le monde répondait que, toute question de
comédie d’attaquer, à son point de vue, les vices qui relèvent de la religion . N’y a-t-il pas un autre danger bien plus grave e
jaillir sur celle-là ? Peut-on combattre l’hypocrisie sans nuire à la religion  ? Cette objection se trouve exposée dans une broc
équence inévitable de l’intervention du pouvoir civil en faveur de la religion , ne sont-elles pas des encouragements à l’hypocri
 ; c’est le droit de l’art, qui est souverain dans sa sphère comme la religion dans la sienne. Tartuffe devait-il être joué ou n
oute vérité. Si l’art ne récusait pas cette autorité extérieure de la religion ou de la morale depuis longtemps il n’existerait
le que ce fût une société dominée par la foi et par une seule foi. La religion couvre tout. La libre pensée se glisse à peine et
commence par ces lignes : « Qu’ils apprennent au moins quelle est la religion qu’ils combattent avant que de la combattre. » Pe
s il n’eût rencontré autour de lui et connu de près des sceptiques en religion  ; s’il ne les eût crus redoutables, s’il n’en eût
dangereuse, cette Ninon ! si vous saviez comme elle dogmatise sur la religion , cela vous ferait horreur… Elle trouve que votre
parence, mais en réalité, c’est lui qui foudroie les fondements de la religion . Ce n’est pas du premier coup, c’est « par degrés
uteur du pamphlet, sont l’indice d’une conspiration secrète contre la religion . On répondra sans doute à ces imputations que Mol
a scène sans faire profession d’athéisme, et qu’il y fait défendre la religion par Sganarelle ; mais c’est là pour le critique u
veau grief et plus grave encore, celui « d’avoir mis la défense de la religion dans la bouche d’un valet impudent, d’avoir expos
rofanes, de parler de Dieu en bouffonnant et de faire une farce de la religion  ? » On lui reproche aussi de n’avoir pas suscité
ées, et de peindre, même pour les blâmer, les vices qui touchent à la religion  ? Nous persistons à croire qu’il n’y a point, mêm
Soit ; mais il n’en résulte pas moins, disent les adversaires, que la religion n’a d’autre défenseur qu’un sot valet, qui la ren
chrétien que ses critiques, savait bien que le christianisme était la religion des petits ; et il ne pensait pas profaner la rel
nisme était la religion des petits ; et il ne pensait pas profaner la religion en plaçant la foi dans l’âme d’un domestique, mêm
st l’interprète, mais qui s’y mêlait comme dans la réalité même où la religion n’est jamais sans quelque mélange de superstition
incrédulité et l’athéisme, Molière n’aurait-il pas voulu atteindre la religion elle-même, et, par une sorte d’anticipation du xv
t difficile. Qu’un comédien fût quelque peu indifférent en matière de religion , nous n’avons pas de peine à le croire, n’eût-il
de profession allait-elle jusqu’à l’incrédulité systématique, même en religion naturelle, et à un dénigrement volontaire et calc
n religion naturelle, et à un dénigrement volontaire et calculé de la religion chrétienne ? Rien ne nous autorise à cette conjec
t conforme au bon sens ; qu’il ne s’occupait pas non plus beaucoup de religion , mais que l’impiété insolente, jointe aux mauvais
4 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
il y avait si peu de morale, et où le prince voulait qu’on eût de la religion . On se fit dévot pour être plus aisément libertin
latans et les libertins ; mais les faux dévots ! Mais l’hypocrisie de religion  ! C’était déchaîner toutes les tempêtes, appeler
tæ ne animis cœlestibus irae ? On ne se contenta point d’attaquer la religion ou la morale du poète, on nia jusqu’à son talent 
de cette indigne cabale qui accusait le poète comique d’insulter à la religion , il n’est peut-être pas hors de propos de citer q
Son auteur reçut de publics hommages, on le proclama le vengeur de la religion et du goût, et un autre poète de la même cabale l
fait raillerie de ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la religion . « Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant
aine des libellistes ou à la colère des hypocrites de royalisme et de religion , écoutez ce qu’ils publiaient contre le grand poè
peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion , qui tient école de libertinage, et qui rend la m
ofane la sainteté, qui foudroie et renverse tous les fondements de la religion à la face du Louvre, dans la maison d’un prince c
ependant que ce généreux prince occupe tous ses soins à  maintenir la religion , Molière travaille à la détruire ; le roi  abat l
tenu d’autres pour le libertinage ; et voyant qu’il choquait toute la religion et que tous les gens de bien lui seraient contrai
e ! « Son avarice ne contribue pas peu à échauffer sa verve contre la religion . Il sait que les choses défendues irritent le dés
yalisme se faire plus monarchistes que le monarque, les hypocrites de religion se montrèrent alors plus religieux que l’envoyé d
dresse du critique, lorsque vous verrez qu’il couvre du manteau de la religion tout ce qu’il dit à Molière. « Ce prétexte est gr
qu’on puisse dire à un innocent, on craint de le défendre lorsque la religion y est mêlée ; l’imposteur est toujours à couvert
ettre au jour, de peur d’être regardé comme le défenseur de ce que la religion condamne, encore qu’elle n’y prenne point de part
t au moment même de ce déchaînement universel de tous les dévots sans religion et de tous les auteurs sans talents, qu’il combla
dit le prince, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs ne se soucient point ; mais c
, et que le vice ne se déguise jamais mieux que sous le manteau de la religion . Molière a fait un autre changement à la fin du s
et d’esprit d’observation, et qu’il a rendu un éclatant service à la religion et à l’humanité, en imprimant une flétrissure pub
. Le personnage de Cléante est là pour soutenir l’honneur de la vraie religion , et ce n’est pas seulement dans une poésie admira
ents religieux, on ne représentera que de bonnes actions, et alors la religion ne sera pas compromise. Elle le sera bien moins e
essions pieuses, plus il inspire d’horreur ; c’est le respect pour la religion qu’il profane qui excite l’indignation au plus ha
rs sacrés, de préserver les esprits crédules contre les charlatans de religion  ; et Molière a bien mérité de son siècle et des s
e femme mariée. Et La Mandragore ! Cette débauche de Machiavel, où la religion n’est pas moins outragée que la pudeur, où un min
es. Mais le règne de la terreur n’a été qu’une éclipse sanglante ; la religion est remise en honneur et l’hypocrisie est redeven
5 (1910) Rousseau contre Molière
sans quelque raison on y voyait une pièce antireligieuse parce que la religion y est méprisée par un homme d’esprit et n’y est d
seau n’est plus ni protestant ni catholique et déjà il a inventé la «  religion civile » qui est la seule à laquelle il tienne. O
ion civile » qui est la seule à laquelle il tienne. On me dira que la religion civile de Rousseau contient la croyance en Dieu q
ine de Molière pour un de ses personnages, il en fait un hypocrite de religion , un Tartuffe, un Tartuffe, je le sais, qui reste
e de ce qu’il a habillé la sagesse, la saine philosophie et la sainte religion des habits d’un grotesque. Mais enfin Rousseau a
rtuffe que Molière attaque, c’est Orgon, et, par conséquent, c’est la religion , c’est Orgon, qui, parce qu’il est pieux, tombe d
t stupide d’abord, de plus devient insensible à tout ce qui n’est pas religion , c’est-à-dire à ses amis, à ses concitoyens, à sa
a leçon est celle-ci : « Tantum relligio… Ne soyez pas religieux ! La religion abêtit, déprave et rend cruel. Elle n’est pas aut
e Tartuffe lui-même, qui, tout seul, montrerait assez à quel genre de religion et à quel genre de piété Molière en veut, et c’es
ion et à quel genre de piété Molière en veut, et c’est à savoir à une religion et à une piété où il n’entre pas un atome de reli
à savoir à une religion et à une piété où il n’entre pas un atome de religion ni de piété. — Mais, comprenez donc ; car nous vo
ient, très habile du reste. Comprenez bien : Molière veut attaquer la religion , et l’on conviendra bien qu’à le prendre d’ensemb
uffe est une famille ravagée par le vice de son chef, à savoir par la religion . C’est donc bien la religion queMolièreveut attaq
par le vice de son chef, à savoir par la religion. C’est donc bien la religion queMolièreveut attaquer ; mais pour se couvrir, d
bien contracter sa démence auprès des ministres, très honnêtes, de la religion et dans la pratique des exercices religieux, Tart
ans Tartuffe, comme Tartuffe présent, Orgon, par simple entêtement de religion , pourrait dire : Qui suit bien leurs leçons goût
it maudire son fils coupable de quelque irrévérence à l’endroit de la religion et s’opposer au mariage de sa fille avec un préte
etés, des expédients et des subterfuges d’un auteur, il entend que la religion abêtit ceux qui s’en coiffent et les rend méchant
 : « Quel est le plus criminel d’un homme qui couvre du manteau de la religion les pires scélératesses, qui cherche à séduire la
et qui le vole ; ou d’un homme qui n’a d’autre défaut que d’aimer sa religion d’un zèle indiscret et de croire ceux qui lui en
ousseau tient à Dieu ; et dans Tartuffe, ce qui est attaqué, c’est la religion , et particulièrement la religion catholique, que
rtuffe, ce qui est attaqué, c’est la religion, et particulièrement la religion catholique, que Rousseau ne tient pas à défendre
nt les intolérants philosophes et qui était très chaud partisan d’une religion , mais sans dureté, sans rudesse et sans aigreur ;
nd personnage et il lui dit que le Tartuffe n’attaquait aucunement la religion . Le président écouta très patiemment le comédien 
c le flegme d’un Philinte : « Je ne vous reproche point d’attaquer la religion  ; je vous reproche de la défendre. — Comment donc
noms propres imprimés ou faciles à lire entre les lignes ; il y a la religion , le sermon, aptes, sinon à effrayer les criminels
guinder jusqu’à la satire, elle se dénature ; à prendre le rôle de la religion , elle est bien ambitieuse ; et là où seule la loi
mmaire était ceci : Un jeune homme tient des propos dénigrants sur la religion , puis sur la morale, puis — nous sommes au temps
’là l’ord’ du jour : Garde à vous ! Demi-tour ! Aux propos contre la religion , le public applaudit ; aux propos contre la moral
ur assez habile. L’auteur avait voulu prouver que quand on n’a pas de religion , on n’a pas de morale, que quand on n’a pas de mo
d on n’a pas de morale on n’a pas de patriotisme, que quand on n’a ni religion ni morale ni patriotisme on est capable de tous l
r exemple, enseignera le mépris des lois et Polyeucte l’abolition des religions par la violence, et je n’ai pas besoin de faire d
ue le mieux, c’est l’impossibilité où est Rousseau de se passer d’une religion . Il a été protestant, il a été catholique, il a é
peu près autant que les catholiques ; et il lui a toujours fallu une religion  ; et c’est l’esprit d’impiété des philosophes qui
son pourquoi il les a tenus pour des coquins ; et il ne sépare pas la religion du civisme, et il ne peut admettre qu’un homme sa
e pas la religion du civisme, et il ne peut admettre qu’un homme sans religion , sans un minimum au moins de religion, puisse êtr
peut admettre qu’un homme sans religion, sans un minimum au moins de religion , puisse être un bon citoyen, puisse être un citoy
nsi que Rousseau aime la vertu. Patriotisme, civisme, républicanisme, religion , héroïsme, tout le monde conviendra que Rousseau
antes du monde ; de paroles qui puissent faire supposer qu’elle a une religion , point du tout, pas une syllabe. Quand quelqu’un
a une religion, point du tout, pas une syllabe. Quand quelqu’un parle religion dans Molière, c’est un nigaud, comme le Sganarell
narelle de Don Juan, ou c’est un personnage antipathique qui ne parle religion que pour servir ses intérêts et de façon à faire
ligion que pour servir ses intérêts et de façon à faire considérer la religion par les honnêtes gens comme un épouvantail de chè
onté ! Faites la révérence. Il est difficile d’indiquer mieux que la religion est au nombre des maximes ridicules et des lois g
e. Encore une fois, et qui sera la dernière, il est trop clair que la religion de Cléante n’est qu’une précaution prise, et aprè
vraiment voulu, et sérieusement, dans son Tartuffe, faire prêcher la religion avec efficace, c’est au personnage sympathique pa
e du vice ? » J’ajouterai ceci : que si Molière prenait au sérieux la religion sensée et solide, la religion des honnêtes gens,
 : que si Molière prenait au sérieux la religion sensée et solide, la religion des honnêtes gens, il la ferait professer non seu
exploitant une faiblesse du chef de famille ; un mot de bonne grosse religion bourgeoise ou campagnarde, non point, pas un seul
ans plaider, les membres de la famille d’Orgon eussent visiblement la religion de Cléante ; il aurait fallu que par un seul mot
par hypocrisie, soit par bêtise ; personnages sympathiques, tous sans religion perceptible. Cela est à considérer. Et maintenant
ndons-nous un peu quelle est, à le bien voir et à le bien prendre, la religion de ce très parfait honnête homme, la religion de
t à le bien prendre, la religion de ce très parfait honnête homme, la religion de celui-ci même. Cette religion dont, du reste,
de ce très parfait honnête homme, la religion de celui-ci même. Cette religion dont, du reste, je ne songe pas à dire de mal, c’
ont pas encombrants. Ils ne sont dévots que pour eux ; ils font de la religion une chose absolument privée ; ils ont tellement l
de la vraie piété est de ne se soucier que d’elle-même, et dès que la religion prétend s’ériger en guide de la vie, elle devient
, relativement au dessein de Molière de prouver que ce n’était pas la religion qu’il y attaquait, complètent et confirmant cette
Elle est celle d’un siècle qui, témoin de l’immense influence que la religion a acquisesurleshommes, croit à la toute-puissance
n veut, par l’instruction religieuse, la femme devra être munie d’une religion tout impersonnelle. L’éducation d’Émile a été dir
rigée de façon qu’il pût, arrivé à dix-neuf ans, se faire lui-même sa religion . L’éducation de Sophie, tout au contraire, doit ê
tout au contraire, doit être menée de telle sorte qu’elle reçoive sa religion toute faite sans la discuter, sans l’examiner, sa
les filles sont catholiques, relativement du moins à la façon dont la religion est présentée aux uns et présentée aux autres : «
s] , sa croyance est asservie à l’autorité. Toute fille doit avoir la religion de sa mère et toute femme celle de son mari [et p
de son mari [et par conséquent en changer si son mari est d’une autre religion que sa mère ? — Probablement oui, puisque le prin
n que sa mère ? — Probablement oui, puisque le principe, c’est que la religion des femmes doit être impersonnelle et dépendre de
oit être impersonnelle et dépendre de ceux à qui elles obéissent ; et religion impersonnelle suppose, le cas échéant, religions
elles obéissent ; et religion impersonnelle suppose, le cas échéant, religions successives] . Quand cette religion serait fausse
onnelle suppose, le cas échéant, religions successives] . Quand cette religion serait fausse, la docilité qui soumet la mère et
hant, un peu de musique ; elle doit suivre sans s’en rendre compte la religion , fille, de sa mère, femme, de son mari ; elle doi
s ; que sa femme n’ait pas de personnalité et par conséquent point de religion différente de celle qu’il a, ce qui est la manièr
n point par où elle s’en distingue profondément. Elle n’est pas de la religion de son mari. Née protestante, et ayant épousé un
ophie est que l’on doit catéchiser les petites filles, mais ne parler religion aux garçons qu’à dix-huit ans, et que, par conséq
. Rousseau répondrait peut-être qu’il s’agit d’un mari qui n’a pas de religion du tout ; que, s’il en avait une, Julie suivrait
ien ; mais que, M. de Wolmar étant athée, et la nécessité d’avoir une religion étant tenue pour absolue dans le système de Rouss
nez garde : une sagesse qui, d’une part, ne songe pas, comme font les religions , à distinguer l’homme de la nature et à le mettre
énérales des hommes que l’on fréquente. Le bon sens est une espèce de religion en ce qu’il rallie et réunit les hommes dans un c
n sens a ses hérésies : l’hérétique du bon sens, comme l’hérétique de religion , est a celui qui a des opinions particulières ».
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
iode). — Séparation du roi et de Madame de Montespan sous prétexte de religion . — Premier symptôme de lassitude. — Mort de la du
a parlé avec tant de force, a fait venir si à propos la gloire et la religion que le roi, à qui il ne faut que dire la vérité,
refroidissement de son amour. Le respect du roi très chrétien pour la religion et le soin de sa gloire que Bossuet avait réveill
, que madame de Montausier avait aussi contribué à son retour vers la religion et les mœurs. Observons encore ici que madame Sca
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ations avec la cour, c’était une convenance de signaler son esprit de religion par le choix d’un directeur. La réputation de pié
t qu’il s’est proposé. Se montrer pieuse et attachée à ses devoirs de religion n’était point un calcul d’ambition, la une hypocr
rofiter de ses succès, en combattant l’habitude des maîtresses par la religion , et ne prenait pas le chemin de le devenir. Et sa
r de sa résistance, qu’il fût certain qu’on en souffrait soi-même. La religion seule donnait le moyen de se défendre sans déplai
ser sans offense, de rester inflexible sans paraître indifférente. La religion offrait un secours que honneur ne pouvait donner.
er. Madame Scarron n’était pas plus hypocrite quand elle invoquait la religion au secours de l’honnêteté de ses mœurs que Bossue
ces dont elle était l’arbitre. Elle se faisait ordonner, au nom de la religion , de demeurer à la cour, ou d’annoncer qu’elle ava
8 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
longtemps indécis entre les plaintes d’un poète et les alarmes de la religion , entre les penchants de son esprit et les scrupul
it des choses était la mesure exacte de la haine qu’on leur porte, la religion , à qui elle fait plus de tort qu’au monde, devrai
mbattre, n’eut certainement pas le désir de servir les intérêts de la religion , qui étaient plus qu’étrangers aux siens. Quel fu
ce qu’il crut légitime. Quel en pouvait être l’effet par rapport à la religion , à la dévotion véritable ? Molière ne voulut sûre
s ont affecté, mettant dans la bouche de cet hypocrite des maximes de religion faiblement soutenues, au même temps qu’ils les su
ces odieux sycophantes qui auraient pardonné à Molière d’attaquer la religion , s’il ne les eut pas attaqués eux-mêmes. Bourdalo
, Qui Curios simulant et Bacchanalia vivant ; mais l’hypocrisie de religion devait être peu connue des anciens. Une religion
mais l’hypocrisie de religion devait être peu connue des anciens. Une religion toute sensuelle comme le polythéisme, n’exigeait
un homme du monde, c’est un homme de lettres ; et, quand il s’agit de religion , c’est un homme d’église : il n’y a pas une trois
ettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec l
e. Dans cette phrase, « Son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec l
9 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
ents, d’images et de réalités, de souvenirs et d’espérances ; dans la religion enfin, sans laquelle toute poésie est menteuse ou
ulquer ; on a réduit l’art en préceptes, et pour l’art, comme pour la religion , pour les choses qu’il est le moins possible de r
i rien qui ressemble à la conversion de Racine. Racine trouva dans la religion la force qui lui permit de se surpasser et de ten
’arrière-plan. On a accusé Voltaire d’avoir, à cette époque, ruiné la religion . Aux yeux des masses, qui jugent sur l’apparence,
ersaire digne de lui. Le déisme, dont il fut l’apôtre, n’était que la religion réelle de la France, ce qui restait, une fois le
En Allemagne, la critique a pu s’attaquer à la tradition sans que la religion ait été frappée au cœur. Les théologiens allemand
celle de savoir si, en entrant dans la lice, Molière faisait œuvre de religion ou de frivolité ; s’il venait au secours de Pasca
larment; elles soupçonnent un piège, et, somme toute, ce n’est pas la religion qui y gagne. Don Quichotte porta un coup sensible
me le Tartufe ne paraît pas avoir beaucoup contribué aux succès de la religion . Une œuvre pareille fait scandale, et le mot de M
e pécheur. Ses perpétuelles colères répondent mal à l’esprit de cette religion qui, par une hardiesse divine, a fait de la joie
10 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
aucun gré d’avoir retranché de sa pièce ce qui semblait intéresser la religion , puisqu’il laissait subsister ce qui était dirigé
montraient de plus en plus sévères sur tout ce qui pouvait toucher la religion . Ils exigèrent donc, non seulement que l’on suppr
t de vue particulier, celui des opinions qu’il professe en matière de religion . Le don Juan de Tirso de Molina n’est point un at
de mépriser : au fond de l’âme, il ressent un effroi véritable, et la religion à laquelle il insulte est loin d’avoir perdu sur
vengeance céleste, un homme qui tourne en dérision les mystères de la religion révélée, et repousse même les premiers fondements
e la religion révélée, et repousse même les premiers fondements de la religion naturelle ? C’est une question de morale publique
n étaient de la plus dangereuse conséquence pour les mœurs et pour la religion . Il se contenta de répondre : Il n’est pas récom
11 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
s jours, au contraire, la représentent comme fatale aux mœurs et à la religion . Mais les philosophes n’étaient pas tout à fait s
’œuvre était parvenu à un haut degré de gloire et de civilisation. La religion était en honneur, car les fripons se couvraient d
 ; on met tout en doute, et l’on ne souffre pas la contradiction ; la religion avait eu des sectateurs cruels ; la tolérance a d
sous le faste de la bienfaisance. Tu n’as signalé qu’un hypocrite de religion  ; tu en apercevrais aujourd’hui bien d’autres ; t
12 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
énie, comme le dit justement M. Brunetière, « séparer la morale de la religion  ». Cette morale, fondée sur la seule considératio
devait subir sa volonté sans révolte et plus tard ne demander qu’à la religion l’oubli de ses chagrins. C’est contre cette passi
, en plein xviie  siècle, devant le roi, devant la cour, combattre la religion , que seuls quelques libertins se plaisaient alors
nte se défend de donner dans le libertinage, mais nous verrons que la religion qu’il admire n’oblige en somme les humains qu’à b
du monde, avec M. Brunetière, qu’il se soit heurté surtout contre la religion en tant que principe réprimant. Ce sont bien les
nous écarte de nos devoirs envers la famille et l’humanité. La vraie religion consiste à bien vivre. Les véritables dévots : C
se mêler de bien vivre. De tels gens ne sont-ils pas mûrs pour une religion de l’Humanité ? Les hommes doivent être modestes
13 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
les mœurs ne sont pas exactement conformes à tous les principes de la religion , de la famille et de la propriété, » il finit cep
dévot. Il a vécu sans culte, il est mort en dehors de toute forme de religion . Son Histoire de Louis XIII respire le plus tranq
’homme bon, juste, tolérant, le « dévot de cœur » qui connaîtra vraie religion , qui pratique la vraie morale. Et si quelque brui
aison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion dont ces messieurs ne se soucient point : mais ce
ympe. Il regarde d’un œil sévère cette délurée qui joue le ciel et la religion , il l’engage à plus de tenue : Mettez dans vos d
s de ces différents contrastes peuvent jamais tourner au profit de la religion et des mœurs10 ? ‌  » Non certes ; mais encore u
issent une censure pour mettre le gouvernement, quelquefois un peu la religion , à couvert des brocards de la scène, et ils laiss
’esprit de faction insulte les rois pour parvenir à les détrôner ; la religion leur fait entendre des vérités austères et quelqu
employer encore une parole de Bossuet, « comprennent le sérieux de la religion . » Entouré de flatteries et de séductions, il eut
ne l’ignora pas, mais le prédicateur s’étant présenté devant lui, sa religion le prévint ; bien loin de marquer le moindre ress
conscience dérègle toute une maison… Ainsi, un homme libertin et sans religion , abusant de son esprit et débitant de fausses max
 En effet, dès cette vie nous voyons des hommes qui, par un esprit de religion , renonçant à tout le reste, se trouvent heureux d
sté, sanctifiée par la vérité, je dis par la vérité des maximes de sa religion , en gouvernant un royaume temporel, méritera un r
venger des gens religieux qui l’ennuient ; il se vengera, lui, de la religion qui le condamne. Écoutons Bazin. « Il y avait al
n ne pouvait davantage envenimer la profonde blessure que recevait la religion . Le troisième placet surtout est d’une audace éto
e trait d’Orgon n’étant ni d’un père, ni d’un chrétien qui observe sa religion . II n’y a point de dévot, pour absurde et mauvais
inquiété sur le succès. Apportant un tel secours aux passions que la religion condamne, il a su d’avance que ces passions, dura
plissaient froidement leur office. A part un vénérable ministre de la religion réformée, duquel j’avais l’avantage de me trouver
e par « l’ardeur dont au ciel ils poussaient leurs prières » ; aucune religion n’a jamais été pour rien dans aucune des commandi
r ruiner auprès d’eux, et souvent sans retour, tous les efforts de la religion . Voilà pourquoi les impies, les incrédules, les s
ment il allègue l’antiquité, « où la comédie tirait son origine de la religion et faisait partie des mystères, »raison excellent
s ont affecté, mettant dans la bouche de cet hypocrite des maximes de religion faiblement soutenues C’est Orgon qui parle de T
e le sens davantage, Bourdaloue est vaincu, Bossuet est vaincu, et la religion est vaincue avec eux ; mais elle est vaincue comm
toute autre cause, elles seraient universellement honnies ; contre la religion , il n’y a point de mensonge qui ne paraisse légit
d’éclat. « Est-ce qu’ils ne voient pas partout des hommes tels que la religion les demande, des femmes, des vierges dont la dévo
voulez ainsi ; que même sans lui demander expressément de détruire la religion , il suffit qu’il vous amuse et que vous prenez pe
l’Église qu’ils viennent de découvrir à l’instant : on veut perdre la religion , on la perd, elle est perdue s’ils ne se hâtent.
rend : « — Se faire une prudence aux dépens de Dieu, à la honte de la religion et à l’avantage de l’impiété ; c’est-à-dire une p
orter. Les intérêts de Dieu, c’est-à-dire ce qui touche son culte, la religion , sa loi, son honneur, sa gloire ne peuvent jamais
des gens qui parlent couramment de littérature, de philosophie et de religion , et qui n’ont jamais lu ni un ancien, ni un théol
tre de mauvaises, que son extrême « délicatesse pour les choses de la Religion eut de la peine à souffrir cette ressemblance du
14 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
jansénisme, et, dans le jansénisme, nous l’allons voir maintenant, la religion même. On n’en douterait pas, si l’habitude ne s’é
Ces mots nous mettent sur la trace de ce que Molière attaque dans la religion . Est-ce le dogme ? Il n’y en a guère d’apparence.
it, en apparence, sage et raisonnable. Mais ce qu’il n’aime pas de la religion , c’est ce qui s’oppose à la philosophie dont il e
ose à la philosophie dont il est ; c’est le principe sur lequel toute religion digne de ce nom repose ; et c’est la contrainte s
pas bien que c’est à cette contrainte morale qui fait le fonds de la religion , — qui le faisait uniquement depuis l’apparition
-ce pas qu’en nous enseignant à n’avoir « d’affection pour rien », la religion nous enseignait à nous détacher, non pas tant de
été, pour Cléante, c’est de ne se soucier que d’elle-même. Dès que la religion prétend s’ériger en guide de la vie, elle lui dev
uméro du 17 mai 1664, déclarait la pièce « absolument injurieuse à la religion , et capable de produire de très dangereux effets 
dans la dérision hardie qu’il faisait de la dévotion ou plutôt de la religion même. S’ils avaient pu s’y méprendre un instant,
traiter en puissance ennemie. Est-ce pourtant ce que font toutes les religions ? et, comme les religions, toutes les disciplines
mie. Est-ce pourtant ce que font toutes les religions ? et, comme les religions , toutes les disciplines qui ne mettent pas dans l
des principes du « libertinage », comme une conséquence lointaine, la religion de la nature. Que Molière ait prévu toutes les co
15 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
et amusant qu’un instrument utile202 au service de la morale ou de la religion . Libre et contenant en lui-même sa fin, il a, dan
, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la morale, de la religion , de l’art et de la politique ; c’est le mensonge
sa verve insouciante, doivent sortir de nouvelles mœurs, une nouvelle religion , un nouvel ordre de choses210. Au contraire, à m
uelque grand et général intérêt de la Société, de la Famille ou de la Religion , contre lequel ils ont la ridicule audace de bata
des vautours ou des singes malfaisants ». Tartuffe se brise contre la Religion dont il a pris le masque, contre la sainteté du F
’est ainsi qu’Aristophane avait détruit ce qui est faux en Morale, en Religion , en Politique, en Philosophie, en Littérature, au
esté. Ici Molière est en défaut. L’Art, la Morale, l’Ordre social, la Religion , la Raison devaient rester dans leur ciel, et il
s grands motifs de l’art dramatique sont les principes éternels de la religion et de la morale, la Famille, la Patrie, l’État, l
c., cette réalité en contraster avec ce que devraient être l’État, la religion et l’art . T. V, p. 161. 208. L’anthropomorphi
n’ont pas besoin d’être tirés des domaines opposés à la morale, à la religion , à l’art. Au contraire, l’ancienne comédie grecqu
16 (1884) Tartuffe pp. 2-78
selon son aveu, avait grand’peine à se tenir de rire aux choses de la religion , prête son château du Raincy ; et Molière et sa t
rôle des comédiens d’apprendre aux hommes la morale chrétienne et la religion . Il l’ajourna au retour du roi. Molière, nous dit
e ? D’avoir commis ce crime de lèse-majesté divine qui va à renier la religion catholique « en blâmant et en jouant sa plus reli
parce que la paix venait d’être rétablie dans l’Église. La « paix de religion  » est effectivement de la fin de 1668, et Port-Ro
les sermons et entendre Bourdaloue. Quant à la charité, qui est de la religion ce que les comédiens n’oublieront jamais, la leur
de vue, toutes les Églises sont l’Église. Molière n’a pas attaqué la religion  ; c’eût été s’en prendre à la conscience ; il n’é
é s’en prendre à la conscience ; il n’était pas homme à cela. Mais la religion est de ce monde où l’abus gâte les meilleures cho
e comique ; est-ce la faute de Molière si les excessifs ont poussé la religion sur ses terres ? Et par excessifs, j’entends les
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
et si attaquant de front l’honnêteté publique, toutes les lois et la religion , s’ils attentent encore à la couronne même ? et s
a prison de Niort ; elle l’emmena dans son château et l’éleva dans la religion protestante. Constant d’Aubigné ayant été transfé
l’y suivit, et y fit venir Françoise leur fille, pour la ramener à la religion catholique. En 1639, d’Aubigné sortit de prison,
18 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
ient pas été prêches avec moins de véhémence, et où les vérités de la religion n’avaient pourtant rien obtenu. On voit la raison
ittés, s’aimant, dit-on, plus que la vie, purement par un principe de religion . On dit qu’elle retournera à la cour sans être lo
sance qui devait ramener un roi dissolu à des mœurs décentes ; car la religion n’agit sur Louis XIV qu’après l’ascendant de la m
19 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
stant, en 1057, aux Madelonnettes, parce qu’elle « dogmatisait sur la religion  ; » — L’Agrippine de Cyrano de Bergerac interdite
bes et des Pharisiens..., des fripons, des filous même, en matière de religion . On ne vit jamais plus de religion et de moinerie
ns, des filous même, en matière de religion. On ne vit jamais plus de religion et de moinerie, et jamais si peu de charité... To
vent du nom de Dieu pour faire leurs affaires et tromper le monde. La religion est un grand manteau qui met bien des fourbes à c
raire : Molière le comprend bien28. Quand ils l’accusent de ruiner la religion et la morale, ce n’est pas pour leur propre compt
ondaines) : quels gestes Molière pouvait-il donner à son hypocrite de religion , sinon les gestes usuels et courans de la dévotio
20 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
’a jamais désiré plus et a le plus souvent obtenu moins. Elle sent la religion protégée, respectée, mais peu aimée, point trop a
ur nous l’intérêt de Don Juan c’est ou qu’il est en révolte contre la religion , ou qu’il est en révolte contre la société, ou qu
’antiquité, ce type existait ; mais n’étant pas en révolte contre une religion très indulgente, ne paraissant pas dangereux pour
testa devant lui qu’il n’avait eu nullement ; le dessein de moquer la religion , mais qu’il avait eu au contraire celui de la déf
e vous reproche, répondit le Premier, Je vous reproche de défendre la religion dans un théâtre, qui n’est pas un lieu où il soit
 Tartuffe » est devenu un nom générique pour désigner un hypocrite de religion et même un hypocrite de quelque nature qu’il soit
es défenseurs de Molière, comme Molière respecte et presque exalte la religion , puisqu’il donne évidemment le beau rôle à l’homm
amour de l’humanité ». Cela veut ; dire qu’il suffit d’humanité sans religion et avec irréligion pour être charitable ! » Je di
s de la pièce, et ils sont nombreux, n’ont pas l’air de savoir qu’une religion existe. Dans Tartuffe Dieu n’occupe la pensée que
en. Il serait naturel qu’Elmire opposât aux tentatives de Tartuffe sa religion  ; elle ne lui oppose que sa peur de l’Enfer et en
ue, si elle méprise les simagrées de piété, elle a un fonds solide de religion populaire, et ce mot elle ne le dit nulle part. I
ort assez vraisemblablement de la pièce entière qu’Orgon a été par sa religion prédisposé à faire des sottises et rendu capable
ait de la piété ; il a été confié par cette mère à des professeurs de religion qui lui ont fait peur, terriblement, de Tenter ;
; ainsi instruit et dressé il devient victime du premier hypocrite de religion venu et il devient bête et il devient dur et il f
evient bête et il devient dur et il fait les pires sottises. C’est la religion qui a tort. » Car enfin restreindre Tartuffe à l’
que de son Tartuffe on tire des arguments ou des sentiments contre la religion elle-même. Il a écrit Tartuffe non pas précisémen
-même. Il a écrit Tartuffe non pas précisément en hostilité contre la religion de son temps, mais sans scrupules à cet égard, sa
si facile à diriger, non seulement contre l’hypocrisie mais contre la religion en soi. Tout indique que ce qu’on a appelé le sen
les ridiculiser ; il faut écouter avec déférence ceux qui parlent de religion , tout en gardant son intelligence pour ne pas se
pas se laisser duper par eux s’ils sont hypocrites ; d’autre part la religion trop discrète et qui se cache est une tiédeur et
Juan attaque, ruine, pudeur, fidélité conjugale, autorité paternelle, religion , sont des, préjugés sociaux, eh bien, ce sont eux
retranche d’elle comme membre actif ; s’il attaque les exploiteurs de religion , c’est que l’influence des exploiteurs de religio
les exploiteurs de religion, c’est que l’influence des exploiteurs de religion sur les poltrons qui ont peur de l’enfer peut dev
cédent : il a l’horreur de la civilisation et l’amour intéressé d’une religion rigoureuse et disciplinaire. Il a l’horreur de la
t pesé et considéré, la littérature, voilà l’ennemi. Et il a pour une religion autoritaire et rigoureuse une profonde dévotion ;
une religion autoritaire et rigoureuse une profonde dévotion ; car la religion telle qu’il la comprend est un frein et une entra
rai partage du diable, Bouillir dans les Enfers à toute éternité. La religion est pour lui ce qu’est pour le Turc le sabre de l
Tartuffe. Brave encore, puisqu’il accepte un duel, mais hypocrite de religion et se couvrant de scrupules religieux. C’est la f
u’ayant fait Don Juan athée dans sa jeunesse, il le fait hypocrite de religion sur la fin, moins pour montrer que les athées dev
définition ordinaire de l’ecclésiastique ou plutôt de l’exploiteur de religion , lequel, n’est qu’ambitieux, ensuite qu’il soit t
bserver que ces deux choses sont très possibles ; qu’un exploiteur de religion peut être à la fois ambitieux et libidineux, non
i, ils resteront sans foi et sans loi ; mais ils seront hypocrites de religion dans dix ans. » A la rigueur on peut dire cela ;
cette anse. Il lui a fait peur de l’enfer ; il lui a persuadé que la religion est exclusive et que Dieu est jaloux ; il lui a p
chef, c’est Tartuffe. Parce qu’Orgon est aux mains des exploiteurs de religion , c’est la ruine matérielle qui est sur le point d
nce des sentiments religieux et qu’il veut vieillir et mourir dans la religion de sa mère. Puisse-t-il à ce moment-là rencontrer
21 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
inculquer; on a réduit l’art en préceptes, et pour lui, comme pour la religion , c’est-à-dire pour les deux choses qu’il est le m
désordres de leur jeunesse, qui se font un bouclier du manteau de la religion , et, sous cet habit respecté, ont la permission d
ince de Condé, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs ne se soucient point; mais ce
emonter très haut; peut-être y a-t-il là une espèce de vengeance ? La religion chrétienne ne s’établit dans les Gaules que par d
ertir; elle est la dernière forteresse dans laquelle se réfugient les religions qui succombent et les nationalités qui disparaiss
emps très marquée de l’esprit français à donner dans les choses de la religion une importance prépondérante aux formes, triste h
ns, si bien qu’il arriva un jour où l’état fut le premier dogme de la religion romaine, et où le chef de l’état fut nnon seuleme
umission lui est toujours mortel. On accuse Voltaire d’avoir ruiné la religion . Aux yeux des masses, qui jugent des choses sur l
il n’avait point créée; le déisme dont il fut l’apôtre n’était que la religion réelle de la France, ce qui restait, une fois le
la critique peut s’attaquer aux dogmes et à la tradition sans que la religion en soit frappée au cœur. Les théologiens allemand
irs de la cour menacés par une feinte sévérité ? Fit-il l’œuvre de la religion ou celle de la frivolité ? Est-ce à Pascal qu’il
ulipes: « Cet homme raisonnable, qui a une àme, qui a un culte et une religion , et revient chez soi fatigué, affamé, mais fort c
a foule, est vrai dans les domaines les plus divers. En politique, en religion , en philosophie, il est susceptible de mille appl
les plus vivaces, et c’est d’elle que nous tenons ce premier fonds de religion et d’honneur, qui est la sauvegarde la plus assur
s rien qui ressemble à la conversion de Racine. Racine trouva dans la religion la force nouvelle qui lui permit de se surpasser
est difficile de voir dans le Tartuffe une attaque dirigée contre la religion chrétienne. Molière n’a cru et n’a voulu attaquer
politique de Bourdaloue fut en général celle du XVIIe siècle; mais la religion s’en est mal trouvée. La vérité n’a pas à écouter
t un piège, quelque parodie perfide, et, somme toute, ce n’est pas la religion qui y gagne. Don Quichotte porta un coup sensible
le Tartuffe; ne paraît pas avoir beaucoup contribué aux succès de la religion . Une œuvre pareille fait scandale, et ici le mot
e pécheur. Ses perpétuelles colères répondent mal à l’esprit de cette religion , qui, par une hardiesse divine, a fait de la joie
t donné, il éprouve le besoin d’un idéal supérieur, ce n’est pas à la religion qu’il le demande, mais à la simple nature. À cet
22 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [20, p. 49-50] »
raison de cela est, que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mai
23 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
que universel, railleur de toutes choses, incrédule en amour comme en religion et en médecine, type de vice élégant et spirituel
ettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir celte ressemblance du vice avec l
emarqua beaucoup d’impies hypocrites, qui faisant semblant d’aimer la religion , s’en étaient servis comme d’un beau prétexte pou
24 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
çues de ramener le roi à une conduite plus conforme aux sentiments de religion et de piété dont elle était pénétrée. » M. de Be
e de 1675 avec ce jubilé de 1676, qui ajouta sans doute aux motifs de religion , ou de respect humain, ou d’hypocrisie, qu’avaien
25 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ue qui ont fait de Tartuffe la satire définitive de l’Eglise et de la religion . On en a conclu que Molière était un incrédule, u
es aises pour imposer sa domination. Rappelez-vous que les guerres de religion viennent à peine de finir et que la monarchie, lo
jours entre deux retraites ; il passe sa vie à se réconcilier avec la religion et il a le bonheur en mourant de se réconcilier u
26 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
tapissier valet de chambre51. En butte aux attaques des hypocrites de religion , il songeait déjà au Tartuffe, et, observateur pr
ieusement éclairée en toutes choses, jugea absolument injurieuse à la religion et capable de produire de très dangereux effets. 
ettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec l
de Molière. Ils étaient même parvenus à surprendre si durablement la religion de l’autorité sur tous les dangers de cette coméd
t jamais ; homme de bien, à ce qu’il dit, et qui n’a jamais changé de religion que pour faire fortune et mieux avancer ses enfan
ants, les prudes devaient abonder. Il y a bien près de l’hypocrite en religion à l’hypocrite en vertu. Une femme longtemps adonn
qu’il avait prêtées à Dom Juan sur l’inviolabilité des charlatans de religion . Applaudi chez le frère du Roi, Le Tartuffe avait
dit le prince, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs ne se soucient point ; mais c
raillerie de tout ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la religion . « Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant
peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion , qui tient école de libertinage, et qui rend la m
en apparence foudroie en effet et renverse tous les fondements de la religion à la face du Louvre, dans la maison d’un prince c
ependant, que ce généreux prince occupe tous ses soins à maintenir la religion , Molière travaille à la détruire ; le Roi abat la
nu d’autres pour le libertinage… ; et, voyant qu’il choquait toute la religion et que tous les gens de bien lui seraient contrai
des hypocrites… Certes, c’est bien à faire à Molière de parler de la religion , avec laquelle il a si peu de commerce et qu’il n
ie… « Son avarice ne contribue pas peu à échauffer sa verve contre la religion … Il sait que les choses défendues irritent le dés
r expier un crime si grief de lèse-majesté divine, qui va à ruiner la religion catholique, en blâmant et jouant sa plus religieu
en produire au jour de si injurieux à Dieu et outrageant l’Église, la religion , les sacrements et les officiers les plus nécessa
t atteinte à l’honneur de Dieu, au respect de l’Église, au bien de la religion , à la révérence due aux sacrements, qui sont les
Le soin que ces délateurs avaient eu de se couvrir du manteau de la religion pour déverser leurs calomnies sur Molière, imposa
qu’on puisse dire à un innocent, on craint de le défendre lorsque la religion y est mêlée ; l’imposteur est toujours à couvert
ettre au jour, de peur d’être regardé comme le défenseur de ce que la religion condamne, encore qu’elle n’y prenne point de part
d d’un citoyen chez qui la vertu était austère, mais sans rudesse, la religion zélée, mais sans aveuglement. Le protecteur et l’
médie très dangereuse, et qui est d’autant plus capable de nuire à la religion que, sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou l
s de Cléanthis et de Sosie, d’Alcmène et d’Amphitryon, choquassent la religion ou alarmassent la pudeur. Cette inconséquence ne
pertoire courant que dans nos temps de révolution, où l’hypocrisie de religion eût été, sinon une vertu, du moins un acte de cou
ent la besogne. L’un était chargé de le poursuivre comme ennemi de la religion , l’autre comme ennemi du trône. Prose et vers, dr
rtuffe il ait courageusement démasqué l’infamie sous les traits de la religion  ; qu’il se soit érigé dans Le Misanthrope en cens
u’il n’avait peint que certaines phases de nos mœurs. L’hypocrisie de religion , la manie des hautes alliances ne sont que des vi
es vers le ciel, et demanda un prêtre pour recevoir les secours de la religion . Deux ecclésiastiques de Saint-Eustache, sa paroi
           C. Delavigne. Molière était mort sans les secours de la religion . Mais le coupable fanatisme de deux prêtres avait
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56
s voyons la piece avec plaisir10. 9. Samuel Chappuzeau étoit de la Religion prétendue réformée, & mourut à Zell en 1701.
28 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
plus ordinaires du libertinage contre les véritables sentimens de la religion , quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la bigo
le espèce de tragi-comique, elle fit grâce à un mélange monstrueux de religion et d’impiété, de morale et de bouffonneries, etc.
d’une compagnie de chevau-légers allemans et faisant profession de la religion prétendue réformée, fut envelopé dans la disgrâce
laquelle il se maria en la province de Brie, où il embrassa la vraie religion , et quelque temps après plaça ledit supliant, son
du duc de Savoye, où il se maria, après avoir aussi embrassé la vraie religion . Cet établissement hors du royaume dudit Josias,
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
Après avoir vécu dans un désordre extrême, S’armant du bouclier de la Religion , Ont r’habillé sans bruit leur dépravation, Et pr
30 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
qu’il a représentés avec un coloris qui sera de tous les siècles. La religion est le masque dont les imposteurs de tous les tem
tes : car rien n’est plus facile que de tromper par de faux dehors de religion . On les vit bientôt étaler fastueusement une faus
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
mettre en jeu les Anges & les Saints, sous les yeux du Chef de la Religion  ; mais ils ont bien pris leur revanche avec les d
32 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
sur le mariage, sur les ouvrages de l’esprit, sur la patrie et sur la religion , car ce serait recommencer ce livre ; mais on rép
on. Il y faut une autorité et une discipline que, quoi qu’on dise, la religion seule peut fournir.   Je me souviens d’avoir ente
33 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
avec Molière ; et ceux-là n’ont rien à craindre du Tartuffe. Après la religion vient la vertu, que Molière a été accusé de tourn
e solution à ce problème moral que cette réponse du bon sens et de la religion indulgente. Il nous reste à noter encore quelques
34 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
s ; » mais don Juan fait profession de ne croire à rien, et, impie en religion , il affecte aussi d’être, comme dit Sganarelle, i
s vouloir, par un jeu d’esprit indiscret, placer sur la même ligne la religion et la médecine, deux choses qui sont éloignées l’
e des charlatans de la dévotion ; mais, de même qu’il avait honoré la religion dans ceux qui la pratiquent avec sincérité, peut-
qué de respect au roi, et d’avoir outragé le parlement, le clergé, la religion même. Je ne rapporterai que ce qui regarde ce der
35 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
la sœur de M. le prince, -vouée depuis treize ans aux pratiques de la religion la plus austère11 ! Assurément, en prêtant à l’au
nts, les prudes devaient abonder : il y a bien près de l’hypocrite en religion à l’hypocrite en vertu 32. » Éliante, cette figu
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
rrents. Dom Juan, le héros de la piece, est un scélérat, pour qui la religion , la probité, les mœurs la nature n’ont rien de sa
37 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
importe quel bouclier. Sous des apparences d’humilité, elle change la religion en astuce et se rend maîtresse des biens, de l’ho
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
lui restait encore un obstacle à franchir pour se marier ; c’était sa religion . Montausier était calviniste ; il lui fallut le t
39 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
s ignorer que comme les questions de cette nature ne concernant ni la religion , ni l’État, on en peut décider par les règles de
le plus aisé à tromper, dès que la fourberie se couvre du voile de la religion  : au lieu que dans Molière, la jeune fille, qui n
ettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion eut de la peine à souffrir cette ressemblance du
peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion , qui tient école du libertinage, et qui rend la m
le espèce de tragi-comique, elle fit grâce à un mélange monstrueux de religion et d’impiété, de morale et de bouffonneries. »
40 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
pour expier un crime de lèse-majesté divine qui va droit à ruiner la religion catholique. »C’est à ces fanatiques fureurs que B
les désordres de leur jeunesse, se font un bouclier du manteau de la religion , et, sous cet habit respecté, ont la permission d
rence ; mais, en réalité, c’est lui qui foudroie les fondements de la religion . » On vit un scandale dans la mise en scène d’une
lus sérieuse considération. Au premier abord, on s’en étonne ; car la religion n’a pas de pires ennemis que les hypocrites. Si l
ec les odieux sycophantes qui eussent pardonné des attaques contre la religion , si leurs personnes n’en avaient pas été solidair
, son droit divin ? II. Étude littéraire L’hypocrisie et les religions formalistes L’hypocrisie est un vice qui n’a p
honore les vrais dévots, flétrit les autres, et associe à un fonds de religion sensée la liberté d’un esprit éclairé. En un mot,
son de cela, répondit Condé, c’est que Scaramouche joue le ciel et la religion dont ces messieurs n’ont souci. Mais Molière les
41 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
lus ordinaires du libertinage, contre les veritables sentiments de la religion , quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la bigo
42 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
andre Vinet croit ressaisir dans les idées de la morale et même de la religion les principes absolu ? que l’école dogmatique sen
43 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
angueur. L’histoire du devin Anaxarque est même fort hardie contre la Religion . » * * * Décidément 1813 marque une date fatale
e Papisme. C’est l’astuce italienne qui a créé aux trois quarts cette religion , que nous croyons celle de J.-C, mais qui au cont
Que je m’en soucierois autant que de cela. Excellent trait contre la religion , non pas celle de l’Évangile, mais celle de nos p
s, ferme, mon cœur ! point de faiblesse humaine ! Vers qui montre la religion empêchant l’effet de la simpathie naturelle à l’h
e de Tartuffe, mais pour ne pas nuire dans le public à la cause de la religion ne voudrait rien faire contre lui. Voilà une sour
onte avec le langage mielleux de la dévotion et par les maximes de la religion , formait une scène du plus haut comique. Pour fai
loyer ad hoc les termes de rhétorique, comme Tartuffe emploie ceux de religion . Il y a dans cet acte bien peu d’action93 ; elle
44 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
le espéce de tragi-comique, elle fit grace à un mélange monstrueux de religion & d’impiété, de morale & de bouffonneries
ent. Si ce fut sans fondement qu’on accusa Moliere d’avoir attaqué la religion dans Tartuffe, on eût pû lui reprocher, à plus ju
dans un lieu saint. Ce prélat, après des informations exactes sur la religion & sur la probité de Moliere, permit qu’il fût
45 (1900) Molière pp. -283
est déjà mari systématique, devient docteur et pédant de morale et de religion . Il faut lire toute cette tirade, vous la connais
olière n’y avait mis aucune espèce de mauvaise intention ni contre la religion , ni contre les dévots, cela est certain ; je vais
, il faut en effet qu’il fasse des sermons, il faut qu’il fasse de la religion l’usage bas et vil qu’en fait Arnolphe. Pour les
qu’en fait Arnolphe. Pour les maris de cette sorte, qu’est-ce que la religion  ? Elle n’est pas ce qu’elle est pour un saint Lou
ement au nom de la politique, on frondait volontiers par austérité de religion . La secte qui tenait la ville en ce moment, qui y
issent ou font semblant d’accomplir tous les devoirs extérieurs de la religion , plutôt que ceux qui sont honnêtes, sages, vraime
rdres de leur jeunesse, qui se sont fait un bouclier du manteau de la religion , et, sous cet habit respecté, ont la permission d
erce, avec une bonté salutaire, que pour ramener ces malheureux à une religion moins tremblante et moins extrême ; mais la conce
tion comme la science des médecins, et la sincérité des prêtres d’une religion fausse. Elles seules savent ce qu’il faudrait sav
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
dans la bouche d’un Roi, un spectacle pompeux, ou une apostrophe à la Religion , peuvent ranimer le spectateur ; mais si vous le
47 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
e de notre étude nous a d’abord montré que Molière n’avait attaqué la religion ni directement ni indirectement. Puis, nous avons
cile à caractériser dans son ensemble, — et ce n’est pas davantage la religion qui lui en a fourni le principe. D’où viennent do
48 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
isie d’amour. Il fallait l’atteindre dans les choses du ciel et de la religion . Aussi Molière ne préparait-il pas une œuvre de r
on que le théâtre s’immisçât, en quelque sorte, dans le domaine de la religion  ? S’il fallait le génie et la flamme d’en haut po
s’écrier contre la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion ; qui fait métier de libertinage ; qui rend la maj
res et d’hypocrisie. Cela seul les blessait ; que leur eût importé la religion , dont ils faisaient tant de bruit ? Eh ! Que leur
bés dans l’incrédulité se prétendirent ramenés par Molière à la vraie religion . Saint Évremont, quelques années plus tard, écriv
49 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
faux bonhomme qui, hier, se couvrait, pour parvenir, du manteau de la religion et aujourd’hui fait son chemin avec de fausses gr
50 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
es appelées à la dégustation se recueillent dans un même sentiment de religion et de bien-être. Mais il n’est pas défendu pourta
pour sa défense et le morigènement de sa moitié, appelé au secours la religion et le diable ; le bon de l’Eglise, disent-ils, c’
omme le murmure gagne : - Cela est choquer nos mystères !… Tourner la religion en ridicule !… Où s’arrêtera cette fureur ?… N’a-
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
dans les Eglises ; plusieurs pieces y roulent sur des mysteres de la Religion  : aussi les Espagnols ne sont-ils pas surpris qu’
52 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
Quoi d’étonnant ? Louis XIV est le dieu et le souverain pontife d’une religion qui a son culte mondain ; ces grandes journées en
53 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
ntre ici hypocrite de philosophie, comme il sera bientôt hypocrite de religion . 7. Voyez tome VII, p. 177-179 de l’édit, de 168
54 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
aison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mai
55 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
. Puis, est-ce la peur qui doit inspirer la vertu des femmes ? Que la religion soit le fondement de leur éducation, je le veux ;
s méchants et des fourbes cachés sous le manteau de la vertu ou de la religion  ; mais cette méchanceté ou cette hypocrisie n’ont
56 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
cevoir les vœux de la jeune fille, qui paraissait assez disposée à la religion , se rendit au monastère, et, après l’avoir instru
e reproche qu’on a fait à certains endroits de sa pièce de choquer la  religion  : « Ces paroles d’enfer et de chaudières bouillan
 Immoral et sans pudeur, Arnolphe cherche à exploiter la morale et la religion à son profit ; il y a là un trait essentiel de ce
plus particulièrement ce passage où Boursault prend la défense de la religion , et cherche à rendre suspects les sentiments et l
s Molière avait entendu des murmures s’élever contre lui au nom de la religion . Les idées religieuses faisaient en ce moment de
oisrobert et Desbarreaux. »Il ne permettait pas qu’on mît en doute sa religion  ; il se tenait dans les bienséances et, pour la p
e combattait pour ce qu’il croyait juste et sensé d’abord, pour cette religion indulgente dont Cléante est l’éloquent défenseur,
nt le spirituel pour s’emparer du temporel… Rien ne pouvait servir la religion plus que de démasquer ces directeurs laïques. » Q
ersaires : les premiers, jugeant que l’hypocrite de théâtre jouait la religion outrée, puritaine, chagrine et inhumaine de Port-
r expier un crime si grief de lèse-majesté divine, qui va à ruiner la religion  catholique, en blâmant et jouant sa plus religieu
xprime ainsi : « Le roi, qui fait tant de choses avantageuses pour la religion , ce prince sous qui l’on peut dire avec assurance
médie très dangereuse, et qui est d’autant plus capable de nuire à la religion  que, sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou l
étroite communication avec lui. C’est une apologie, où la question de religion et de morale est principalement discutée. La Thor
s ont affecté, mettant dans la bouche de cet hypocrite des maximes de religion faiblement soutenues, au même temps qu’ils les su
du Tartuffe. Mais ceux que préoccupent avant tout les intérêts de la  religion , et qui sont exclusivement touchés de ce qui lui 
deux sœurs, qui recevaient du comédien une charitable hospitalité, la religion ne fut pas absente en cet instant suprême : elle
quence ; qu’elle ne voulait qu’un collier pour sa fille, qui était en religion . Aussitôt notre amoureux la mena sur le quai des
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
r être insensible à tant de beautés. Dalila lui oppose son devoir, sa religion , lui apprend qu’elle doit épouser Achab, Général
58 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
eux deux le modèle idéal qu’il rêve ? Quels sont ses principes sur la religion , la famille et l’amour, quand il peint ses hypocr
59 (1739) Vie de Molière
Le malheur qu’il avait eu de ne pouvoir mourir avec les secours de la religion , et la prévention contre la comédie, déterminèren
e révolta point contre le monstrueux assemblage de bouffonnerie et de religion , de plaisanterie et d’horreur, ni contre les prod
60 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
ue, cette pauvre Célimène, à lui dévoiler son cœur ; songez donc ! la religion le défend, L’amant qui voit pour lui franchir un
nneur, l’obligation morale qui force à trouver un sonnet mauvais ? La religion , la famille et là propriété ont-elles quelque cho
61 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ntre « cette pièce barbare » et celles d’Eschyle « dans lesquelles la religion était jouée », parce qu’« on voyait dans Prométhé
ilà lancé sur un sujet grave : il parle de morale, de philosophie, de religion  ; cela vous inquiète ? Ne craignez point qu’il s’
ontente comme le roi. Cependant la pièce était étrangement hardie. La religion outrée, crédule, imbécile, mais enfin sincère, tr
62 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
spect pour la morale, en plaçant leur source dans la sagesse, dans la religion , les philosophes et les moralistes ont rendu tout
Tartuffe il a voulu stigmatiser le vice qui se revêt du manteau de la religion , tout en professant le plus grand respect pour to
ne cesse-t-il pas de faire parler avec respect sur ce qui concerne la religion , les personnes qui, dans ses œuvres, représentent
l ne faut raisonnablement pas attendre de la part des ministres de la religion la censure de la fausse dévotion, la morale, offe
63 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
). C’est puéril et faux : Molière n’a pas plus nié la médecine que la religion ou la vertu : il a distingué la vraie de la fauss
64 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
lle morale, la puissance toujours et partout respectée par toutes les religions et tous les codes. Pourquoi Molière a-t-il contin
65 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ns fût complet. Chez les Grecs et chez les Romains, la communauté de religion et la ressemblance des institutions politiques ét
stitutions. Il est tel qu’il convient à un peuple exalté, chez qui la religion , l’amour et la valeur sont trois passions qu’il p
ons, à l’article de la mort, demander avec instance les secours de la religion , et nous apprenons, par la requête de sa femme, a
l’accusait de partager les sentiments d’Épicure en ce qui concerne la religion  ; et, comme on lui objectait la piété exemplaire
poème de Lucrèce. Il sacrifia, dit-on, son travail par un scrupule de religion  ; et, si l’Invocation à Vénus a été conservée, c’
66 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
e, ne se propose rien moins dans son nouvel ouvrage que d’attaquer la religion et de s’en prendre à Dieu lui-même. Voilà Paris e
amphlet, le curé Roulès se plaint de Turenne, « qui n’est point de la religion véritable et catholique ». Il se trouverait bien
fait raillerie de ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la religion  ». Cependant, ce M. de Rochemont consent à trouve
peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion  ? » Plus loin, le pamphlétaire hausse le ton et
 » « Son avarice ne contribue pas peu à réchauffer sa veine contre la religion . Je connais son humeur, il ne se soucie pas qu’on
67
s peuvent mettre en scène les saints, les prêtres, les mystères de la religion  ; à nous, il est interdit de nommer aucune chose
st-à-dire : « il faut te souvenir des bons principes », — et voilà la religion sauvée ! Grâce à tous ces changements, et à bien
s objet, puisqu’il est vrai que ce n’est point des attaques contre la religion , mais des attaques contre eux-mêmes, que furent b
de la dérision sur les choses les plus respectables, la morale et la religion  : « Lisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sor
ne de ces préoccupations publiques, avec un de ces grands actes de la religion devant lesquels se désavoue — se désavouait lui-m
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
liments dans le commerce de la vie ressemblent aux cérémonies dans la Religion . Celles-ci détruisent l’esprit de la vraie piété 
69 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
i pieusement à mourir. Il aimerait à voir, en elles, des compagnes en religion de la sœur du grand homme. C’est malheureusement
l doit aller. Pendant que le père Poquelin lui imposait des études de religion et de prêtrise, le grand-père Louis Cressé lui ré
tiers — car, Molière l’a dit, pour les hypocrites de cette espèce, la religion en est un — avait ajouté encore à ces disposition
l la dédia. Comme la reine-mère représentait à la cour le parti de la religion , la pièce, placée sous cette pieuse garantie, éch
ettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir cette ressemblance du vice avec l
r expier lin crime si grief de lèse-majesté divine, qui va à miner la religion catholique, en blâmant et jouant sa plus religieu
produire au jour de si injurieux à Dieu et outrageant à l’Église, la religion , les sacrements et les officiers les plus nécessa
nité pour ses désordres ; lorsqu’enfin, ce masque, il l’emprunte à la religion même, et met ainsi le Ciel de complicité avec ses
lément pour tout le reste, n’est impitoyable que pour leur comédie de religion . La pièce de Tirso de Molina n’était pour rien, e
ble, les médecins désespèrent de lui, et il n’a plus qu’à songer à la religion  : Une piété sans seconde S’empara de ce garçon……
ble pour la lutte qu’il soutient contre ces débauchés à volte-face de religion , dont le dernier refuge est l’imposture dans la p
ceux qui, ne pouvant avec convenance s’en prendre à lui du côté de la religion , ne le ménageaient pas sous l’autre rapport. Il n
réussir ; elles offraient au public l’occasion d’acquitter un acte de religion envers un des premiers génies du siècle passé, et
70 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
personnalités, lorsqu’il proteste de son respect pour la médecine, la religion , les puissances établies ? Ceci est une autre aff
de la littérature et de la science de l’autorité paternelle et de la religion , il creuse de plus en plus les dessous, comme nou
71 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
fe ? —  C’est, répondit ce Prince, que Scaramouche joue le Ciel et la Religion , dont ces Messieurs-là ne se soucient guère, et q
mme avec le meilleur de vos amis. Je pourrais vous dire encore que la Religion , votre réputation même, devraient vous arrêter, e
ou les Médecins vengés. C’était, disait-on, un homme sans mœurs, sans Religion , mauvais Auteur. L’envie et l’ignorance les soute
72 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ieu comme il a aimé ses maîtresses. » Mmede Champmeslé d’abord, et la religion ensuite, voilà peut-être les deux influences les
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
ar un scélérat, des rendez-vous nocturnes, des combats, un mélange de religion & d’impiété, le spectacle d’une statue qui ma
74 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
e dans une même balance que par des gens qui n’ont aucun sentiment de Religion  ; mais cependant il ne laisse pas d’être vrai que
75 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
nt l’âme avide de pouvoir soutenait ses intérêts par le secours de la religion et laissait persécuter les protestants: toutes ce
nt les charmes usés étaient obligés d’avoir recours à un extérieur de religion pour maintenir son autorité sur son amant, préval
valu sa sainteté. Molière ne manqua pas, du reste, des secours de la religion  ; il mourut comme on le sait, entre les bras de d
76 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
dans un lieu saint. Ce prélat, après des informations exactes sur la religion et sur la probité de Molière, permit qu’il fût en
« [*]Si ce fut sans fondement qu’on accusa Molière d’avoir attaqué la religion dans Tartuffe *, on eût pu lui reprocher, à plus
raison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le Cid et la religion , dont ces messieurs-là ne soucient point ; mais c
77 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ire. Des prêtres fanatiques lui refusèrent les derniers secours de la religion  ; d’autres prêtres lui refusèrent la sépulture. I
78 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
port de la vertu, ce que l’on voit être plus d’un dévot en matière de religion , dur, absolu, intolérant, implacable. Et quel aut
ue cet autre fanatique d’Orgon ne me semble l’être à bien juger de la religion d’un dévot. Il ne faut donc pas, encore une fois,
e manière à le pouvoir tromper; car Orgon est un de ces fanatiques de religion qu’il n’était pas rare de trouver du temps de Mol
79 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
zèle était si puissant, et savait si bien prendre les couleurs de la religion qui le désavoue? C’est dans ce temps que tu as en
rave tout en se réfugiant chez ses pareils et en attestant Dieu et la religion ; et n’était-ce pas donner un exemple instructif e
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
ouvaient pas avoir tort, et que la dissolution, grand péché contre la religion , n’était qu’un tort d’opinion à l’égard de la soc
81 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
répondit le prince, que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs ne se soucient guère, tandis
mme avec le meilleur de vos amis. Je pourrais vous dire encore que la religion , votre réputation même, devraient vous arrêter et
es Médecins vengés 129. C’était, disait-on, un homme sans mœurs, sans religion , mauvais auteur. L’envie et l’ignorance les soute
hemont avait appelé la colère du roi sur cet ouvrage ; intéressant la religion dans cette querelle, il réclamait les plus terrib
82 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
droit d’en sourire. La superstition n’a rien de commun avec la vraie religion  : elle est même sa pire ennemie. Le véritable mot
rement général, les principes eux-mêmes fléchissent : la morale et la religion s’égarent et s’oblitèrent au milieu de toutes sor
83 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
rie de la logique. On oppose la poésie à la prose, à la science, à la religion , à l’industrie, à la musique, à la peinture, à la
84
, quelque chose comme Les Annales de propagation de la foi dans notre religion spéciale. Après les patientes investigations des
isant avec eux, il vint à prévariquer dans sa foi et à professer leur religion . Dieu pour un temps usa envers lui de miséricorde
85 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
aremment par allusion à quelque scene d’une des pieces. Ce mêlange de religion & de bouffonnerie déplut aux gens sages. En 1
86 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
entimentale, elles ont déclamé, elles ont plaidé, elles ont fondé des religions , elles ont criblé de pétitions la Chambre des Pai
87 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
fe ? C’est, répondit ce Prince, que Scaramouche jouë le Ciel & la Religion , dont ces Messieurs-là ne se soucient gueres, &am
mme avec le meilleur de vos amis. Je pourrois vous dire encore que la Religion , vôtre reputation même, devroient vous arrêter, &
88 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
e cela, Sire, c’est que la Comédie de Scaramouche* joue le Ciel et la Religion , dont ces Messieurs ne se soucient point ; mais c
89 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
rès tant et tant données, tant et tant de siècles, de révolutions, de religions , de croyances, l’humanité se retrouve si loin, si
90 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
l l’est encore parce qu’il a ses idées à lui sur la politique, sur la religion , sur la philosophie, sur le prix des blés, sur le
llement le maître, la reconnaissance que l’on doit au bienfaiteur, la religion , dont il se servira comme d’une arme, faisant lui
91 (1802) Études sur Molière pp. -355
aison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion , dont ces messieurs ne se soucient point, mais ce
92 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
e révolution qui pensa faire de la philosophie de Socrate martyr, une religion révélée ? Non, non, le dieu de la philosophie ant
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