ITRE XXII. Des Pieces à caractere. Nous sommes convenus d’appeller
pieces
à caractere celles où, sans le secours d’aucun in
elles comédies seront sans contredit infiniment plus estimées que les
pieces
d’intrigue ou les pieces mixtes. Une comédie d’in
s contredit infiniment plus estimées que les pieces d’intrigue ou les
pieces
mixtes. Une comédie d’intrigue amuse ; une comédi
er la préférence, dans tous les pays & dans tous les siecles, aux
pieces
à caractere. Les personnes qui attribuent aux Fra
s personnes qui attribuent aux François la gloire d’avoir inventé les
pieces
à caractere se sont déja, je gage, écriées : ah !
is fondé dans mon opinion par les titres qui nous restent de quelques
pieces
de Ménandre. Tels sont le Superstitieux, Courage
ion, Celui qui hait les femmes. Ces titres annoncent certainement des
pieces
à caractere. La comédie de Plaute, intitulée Aulu
o : le Jaloux, par Hercule Bentivoglio. On peut m’objecter que si les
pieces
de Ménandre étoient parvenues jusqu’à nous, les c
dans notre langue. J’en conviens : mais je ne conviendrai pas que les
pieces
dont j’ai parlé ne méritent point d’être appellée
pas que les pieces dont j’ai parlé ne méritent point d’être appellées
pieces
à caractere, & cela parcequ’elles sont moins
er, si parmi les comédies qu’on joue & qu’on gratifie du titre de
pieces
à caractere, il n’en est point qui méritent moins
ette piece, malgré ses irrégularités, figure beaucoup mieux parmi les
pieces
à caractere, que plusieurs des nôtres, où le prin
une situation. Il est non seulement vrai que les Anciens ont fait des
pieces
à caractere ; mais l’on pourroit encore soutenir
commença à briller, vit des comédies à caractere long-temps avant les
pieces
d’intrigue ; & voici ce qui me fait penser de
res particuliers, se jetterent dans l’intrigue, & composerent les
pieces
imitées depuis par les Romains, & qui ne leur
s absolument, d’avoir poussé plus loin que les Anciens l’art dans les
pieces
à caractere ; mais ne nous flattons pas d’avoir c
n caractere & une intrigue. Il s’en suivroit de là que toutes les
pieces
à caractere seroient des pieces mixtes, puisqu’on
Il s’en suivroit de là que toutes les pieces à caractere seroient des
pieces
mixtes, puisqu’on n’en voit pas une où il n’y ait
pece d’intrigue bien ou mal filée. On ne pourroit en excepter que les
pieces
à scenes détachées, encore en avons-nous où il y
dénouement. Les Fâcheux nous ont servi d’exemple. Pour distinguer les
pieces
mixtes d’avec les pieces à caractere, nous donner
ous ont servi d’exemple. Pour distinguer les pieces mixtes d’avec les
pieces
à caractere, nous donnerons le premier titre à ce
mise en action par les ruses préméditées d’un autre personnage ; aux
pieces
enfin où l’intrigant agit autant que l’acteur à c
it autant que l’acteur à caractere. Nous rangerons dans la classe des
pieces
à caractere celles où aucun personnage ne s’ingén
le dénouement naissent tout naturellement du caractere principal. Les
pieces
mixtes peuvent être fort agréables, parcequ’il es
randes précautions pour cela. Choisissons dans notre théâtre quelques
pieces
mixtes ; voyons quelles sont leurs qualités, &
lesquelles toutes les autres rentrent. Dans l’une, nous rangerons les
pieces
mixtes où le caractere & l’intrigant sont d’i
gant sont d’intelligence & visent au même but ; dans l’autre, les
pieces
mixtes où l’intrigant & le caractere, intéres
tout-à-fait opposés. Pieces mixtes de la premiere espece. Les
pieces
mixtes de cette espece sont très difficiles, parc
ds maîtres, & puiser des leçons jusques dans leurs plus mauvaises
pieces
; témoin l’Etourdi ou les Contre-temps, de Molier
ont un dessein tout-à-fait opposé. Il faut éviter avec soin dans les
pieces
de cette derniere espece, ainsi que dans celles d
e caractere. L’un & l’autre de ces défauts, sont mortels pour les
pieces
. Si le caractere étouffe l’intrigant, le mal est
e font valoir mutuellement avec la même adresse. Voilà comme dans les
pieces
mixtes de la seconde espece, l’intrigant & le
ut le monde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de
pieces
, pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mi
nde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de pieces,
pieces
à intrigue, pieces à caractere, pieces mixtes, c’
les bons Auteurs comiques trois especes de pieces, pieces à intrigue,
pieces
à caractere, pieces mixtes, c’est-à-dire, qui tie
iques trois especes de pieces, pieces à intrigue, pieces à caractere,
pieces
mixtes, c’est-à-dire, qui tiennent des deux premi
s deux premieres : mais tout le monde n’a peut-être pas senti que les
pieces
à intrigue, que les pieces à caractere, que les p
t le monde n’a peut-être pas senti que les pieces à intrigue, que les
pieces
à caractere, que les pieces mixtes sont variées à
senti que les pieces à intrigue, que les pieces à caractere, que les
pieces
mixtes sont variées à l’infini dans leur construc
e ne pas se livrer : alors nous examinerons les différents genres des
pieces
à intrigue, ensuite ceux des pieces mixtes, &
inerons les différents genres des pieces à intrigue, ensuite ceux des
pieces
mixtes, & nous finirons par décomposer les di
mixtes, & nous finirons par décomposer les différents genres des
pieces
à caractere.
ter plus de morts sur les théâtres d’Espagne, qu’on ne voit mourir de
pieces
sur les nôtres. Les Auteurs Italiens, singes nés
ut s’étayer d’un pareil secours, leur a fait enfanter une infinité de
pieces
en ce genre, qu’ils n’ont pas manqué de nous appo
ntendent point leur langage, doivent être bien plus amusants avec des
pieces
remplies de spectacles & embellies de tous le
tacles & embellies de tous les prestiges de la magie, qu’avec les
pieces
les plus ingénieusement intriguées. Nos Comédiens
lon avare, à leur Cabinet, à leur Femme jalouse, &c. qui sont des
pieces
très bonnes, & l’on s’amuse aux représentatio
Voilà ce qui séduisit nos peres, & ce qui fit enfanter toutes les
pieces
à machines qu’on représenta devant le fameux Card
soutenir l’admiration du spectateur ; & lorsqu’on cesse, dans ces
pieces
, de le surprendre, tout est perdu. Il veut contin
de la Princesse d’Elide de Moliere, ni de sa Psyché, quoique ces deux
pieces
soient héroïques : nous n’en dirons rien dans cel
us n’en dirons rien dans celui-ci, quoique toutes les deux soient des
pieces
à spectacle : nous en parlerons dans le Chapitre
s la classe des Comédies-Ballets : ce qui prouve suffisamment que nos
pieces
à spectacle, nos Comédies-Ballets, ainsi que nos
Des Pieces à scenes détachées. Plusieurs personnes ont donné à ces
pieces
le titre de farces : j’ignore pourquoi. Nous avon
comédies qui sont plus sérieuses, plus philosophiques, que nombre de
pieces
bien intriguées. Comme Riccoboni est un de ceux q
es. Comme Riccoboni est un de ceux qui confondent plus volontiers les
pieces
à scenes détachées avec les farces, il est bon de
ces, il est bon de voir ce qu’il en dit art. 4. Des farces ou petites
pieces
à scenes détachées. « Une farce ou petite piece
leurs intérêts un homme ou une Divinité. « Ces farces ou ces petites
pieces
n’ont & ne peuvent même avoir ni action, ni i
e se présente plus pour la demander ; & pour finir ces prétendues
pieces
d’une maniere enjouée, on y ajoute le plus souven
oni a raison de mettre les Fâcheux de Moliere au-dessus de toutes les
pieces
à scenes détachées ; mais il a tort de dire que M
rt qu’il a mis dans sa piece, art inconnu jusqu’à lui dans toutes les
pieces
à scenes détachées, art que Boursault ignoroit to
c les Fâcheux. Malheur à qui ne sait pas voir dans la derniere de ces
pieces
une exposition, une intrigue, un dénouement. Ext
des Fâcheux, & nous y verrons les mêmes combinaisons que dans les
pieces
les plus régulieres. Extrait des Fâcheux, acte I
l’ordre des rimes. Malgré le succès qu’ont eu dans leur nouveauté les
pieces
de Boursault, malgré toute notre admiration pour
les Fâcheux, je ne conseillerois point à un Auteur de se borner à des
pieces
dans le genre de celles que nous venons d’analyse
tance qui le fait juger avec sévérité. Dans la plus grande partie des
pieces
à scenes détachées, c’est, comme l’a remarqué Ric
i, une Divinité personnifiée qui joue le premier rôle. Il confond les
pieces
de ce genre dans la classe des pieces dont nous v
le premier rôle. Il confond les pieces de ce genre dans la classe des
pieces
dont nous venons de parler ; elles se ressemblent
n plus convaincante, & qui prouve mieux qu’on ne veut plus de ces
pieces
à l’antique » ? Voilà une preuve qu’un homme de g
e pouvez pas disconvenir que ce qu’on dit, que ce qu’on fait dans les
pieces
larmoyantes & dans les drames ne soit dans la
ans la Nature ». — Eh bien, que prouve cela ? — « Cela prouve que ces
pieces
sont faites pour figurer avec grace sur la scene,
voile. « Pourquoi, dira-t-on encore, la foule ne court-elle pas aux
pieces
de Moliere » ? Parceque depuis un siecle on les r
il ! & fait, sans y penser, l’éloge de Moliere. Qu’on ne joue ses
pieces
que deux fois l’année : qu’on ne les donne pas le
de leur Auteur ; cependant, lorsque les comédiens ont repris ces deux
pieces
, après les avoir oubliées quelque temps, ne leur
prouver aux Auteurs du genre larmoyant que les Anciens faisoient des
pieces
dans lesquelles ils mettoient des situations atte
Moliere (ces productions si méprisées par vous), que dans toutes les
pieces
qui ont paru depuis la mort de ce grand Homme. Ne
offrir. « Enfin, me répondra-t-on encore, pourquoi applaudit-on les
pieces
que vous n’approuvez pas » ? Je l’ai déja dit : p
la même raison qu’on applaudissoit les tragi-comédies de Scarron, ces
pieces
dans lesquelles il a mêlé, à ce qu’il disoit très
Mais pourquoi ne nous donne-t-on plus de nouveautés dans le goût des
pieces
que vous prônez si fort » ? Parcequ’il est très d
damnés à ne jouer qu’un genre bâtard, se gardent bien de recevoir des
pieces
où ils ne seront point applaudis, & qui feron
, non contents de corrompre le goût, vous vous perdez vous-mêmes. Les
pieces
que vous protégez avec tant de fureur, parcequ’el
emps de M. Saurin ? &c. Pourquoi ? parcequ’il y a dans toutes ces
pieces
, des scenes avouées par Thalie, cette Muse si déc
, sans contredit, est celui qui a introduit dans quelques-unes de ses
pieces
les situations les plus faites pour attrister, mê
e que nombre de comédiens ne connoissent que leur rôle, même dans les
pieces
qu’ils représentent journellement » ?
les, & riches des traductions ou des imitations de nos meilleures
pieces
, sont honteux pour nous de nous voir ramasser che
minures, des situations traînées dans les plus misérables romans, des
pieces
qui ne décelent pas la moindre connoissance du cœ
notre pouvoir de jouer ce que nous voulons, de recevoir les mauvaises
pieces
, de condamner à l’oubli les bonnes, de favoriser
onde troupe françoise. Parcourons rapidement l’histoire de toutes les
pieces
depuis l’instant où elles sont offertes aux Coméd
Chaussée, l’Œdipe de M. de Voltaire, & quantité de nos meilleures
pieces
; tout cela est inutile, si vous n’avez les plus
s chaleurs de l’été57, encore serez-vous très heureux. Je connois des
pieces
reçues qui attendent depuis cinq ans les honneurs
puis cinq ans les honneurs de la scene. Les Comédiens ont-ils trop de
pieces
, dispersez-les entre deux troupes. Y a-t-il de la
per ? Aucune, puisqu’une de ses inconséquences est de ne lire que les
pieces
représentées avec fracas. Admettons un second thé
s ; témoin l’empressement avec lequel, las de voir toujours les mêmes
pieces
& les mêmes Acteurs sur nos grands théâtres,
maître : les Comédiens ont ordre de ne plus confier aux doubles64 les
pieces
de Moliere : encore un pas, & nous pourrons r
amp; que nous manquerons d’Auteurs, que joueront les premiers ? — Les
pieces
anciennes : elles valent bien les nouvelles. — D’
nne le même spectacle trois mois de suite, & qui languit faute de
pieces
nouvelles. Les Opéra de Quinault ont cependant qu
sont peu nombreuses : aussi n’expose-t-on alors sur la scene que les
pieces
reçues comme par grace. Il seroit, je pense, un m
e qu’on appelle doublure au théâtre, est la chose la plus funeste aux
pieces
, la plus désagréable pour le public, & la plu
e ; un autre pourroit se reposer à son tour, & de cette façon les
pieces
seroient continuellement doublées sans le paroîtr
CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. Les
pieces
de ce genre sur-tout ont beaucoup d’ennemis, &
l faut être vrai : tout ce que l’Auteur dit dans sa sortie contre les
pieces
intriguées par des valets, n’est pas bien vu ; ma
lorsqu’ils décident du sort de quelques personnages honnêtes. Une des
pieces
de Plaute a bien complettement ce défaut. La Per
Lemniselene sans qu’il lui en coûte rien. Les Italiens ont nombre de
pieces
dans ce goût. On voit très souvent la maison de P
ans l’Andrienne de Térence ; telles sont celles de presque toutes les
pieces
anciennes que nous avons citées. Cinquièmement, l
imprévu 30, les trois Freres rivaux 31, &c. Si l’Auteur juge ces
pieces
dignes de nos premiers treteaux, nous n’avons pas
ssant que les Anciens avoient le défaut de ne pas faire dénouer leurs
pieces
d’intrigue par l’intriguant même ; nous ne pouvon
ntrigue par l’intriguant même ; nous ne pouvons nous déguiser que nos
pieces
dans ce genre ont le même vice. Combien de comédi
. Pourquoi cela ? parcequ’ils ont trouvé plus commode de traduire des
pieces
que d’en imaginer ; & sentant, avec leurs mod
ecteur sera de mon avis. Je vais faire l’extrait des deux plus belles
pieces
héroïques du Théâtre Italien, toutes les deux pri
oïque soit mauvais ; ils font voir seulement que les Auteurs des deux
pieces
que vous venez de citer l’ont traité mal. Il n’y
Il n’y a qu’à supprimer les deux Arlequins, & pour lors les deux
pieces
purement héroïques, & sans mêlange de bouffon
n difficiles à retrancher ». Non, certainement : mais alors ces mêmes
pieces
, trop dénuées des incidents, des passions, ou de
t pour ce défaut, que pour tous les autres. Les François ont fait des
pieces
purement héroïques. M. de Voltaire en nomme trois
leurs deux portraits avec un billet de sa main, & quelques autres
pieces
de remarque : mais voyant qu’elle continuoit touj
us sublime. Dès qu’il s’agit de grandeur, il y en a toujours dans les
pieces
espagnoles. Mais ces grands traits de lumiere qui
yé de la reprendre ; si elle est cependant la meilleure de toutes les
pieces
héroïques ; si elle a été faite par l’Auteur le p
e Corneille : jusqu’à ce temps-là je le croirai détestable. Outre les
pieces
héroïques, dont nous sommes redevables aux Espagn
ont nous sommes redevables aux Espagnols, nous leur devons encore les
pieces
à spectacles, & ce que nous appellons comédie
i cependant doit passer pour bon or dans cette comédie58. Toutes les
pieces
de Plaute nous font voir des fautes pareilles : d
ien que les Anciens n’y manquoient jamais. Térence termine toutes ses
pieces
par le mot de plaudite, applaudissez. Plaute mend
en seize ans61. Regnard a fini son Légataire comme Plaute finit ses
pieces
. Crispin, au Parterre. Messieurs, j’ai, grace au
inie. C’est apparemment la coutume où l’on a toujours été de voir des
pieces
sans commencement & sans fin, qui a introduit
; sans fin, qui a introduit cet usage. Mais pourquoi finir par là des
pieces
très bien faites, comme la Casa con dos puertas,
aurateur du théâtre Italien, adresse à la fin de quelques-unes de ses
pieces
un sonnet au spectateur. Voici à peu près le sens
res accessoires. Embonpoint d’une Piece. La plus grande partie des
pieces
à caractere sont foibles, mal remplies, & fro
t jusqu’ici employé trois manieres pour remplir ou pour alonger leurs
pieces
à caractere par le secours des épisodes. Toutes p
s assez approfondi les caracteres qu’il a mis sur la scene. De là ces
pieces
où le principal personnage a deux caracteres tout
res tout-à-fait opposés, comme nous venons de le remarquer. De là ces
pieces
encore, auxquelles l’Auteur a voulu donner de l’e
els propos, crainte de passer pour un imposteur, si la plupart de nos
pieces
modernes ne prouvoient qu’elles ont été faites d’
ent pas avouer leur foiblesse ; ils se croiroient déshonorés si leurs
pieces
n’avoient pas cinq actes, leurs actes cinq scenes
p; quelques autres, à l’exemple de leur maître, insérerent dans leurs
pieces
des vers qui n’étoient point à la louange de Bacc
na lieu au proverbe : En tout cela, rien de Bacchus. A combien de nos
pieces
ne pourrions-nous pas appliquer ce proverbe ! Rap
a flamme s’élance, & darde Les rayons les plus éclatants. De nos
pieces
voilà la peinture comique : Les détails, ce sont
nt moqués très souvent de cette regle ; on voit dans leur théâtre des
pieces
qui annoncent un déréglement d’esprit inconcevabl
t durant la nuit : notre théâtre perdroit une infinité de fort bonnes
pieces
. D’ailleurs, en supposant que les actions de nuit
sieur ; de sorte que le lieu de la scene, quoique divisé en plusieurs
pieces
, est toujours vu, parceque le spectateur en embra
l’âge, l’état & le caractere actuel du héros. Il en est ainsi des
pieces
à intrigue. Plus les actions de l’intriguant sont
as mis plus d’un fil, plus d’une intrigue, plus d’une action dans ses
pieces
, il n’auroit surement pas soutenu une aussi mauva
rigue qu’on a en vue, & non une piece de caractere ; car dans les
pieces
de caractere, il faut, suivant ce que la pratique
upe & les fait marcher ». Riccoboni semble d’abord dire que les
pieces
à caractere ne doivent pas avoir une action doubl
uteurs n’ont introduit plusieurs fils, plusieurs intrigues dans leurs
pieces
, que parcequ’ils ont donné une même dose d’amour
ient aucun succès en Angleterre, où les singularités que frondent ces
pieces
n’ont jamais dominé. Le caractere dans ce dernier
simulation de Néron. Le même auteur observe qu’on peut distinguer les
pieces
de caractere des comédies de caractere mixte ; &a
destie & si peu de raison, qu’il donneroit deux de ses meilleures
pieces
pour l’avoir imaginé. Un peuple qui a mis long-
le avoit eue dans son origine. Aussi dans le recueil immense de leurs
pieces
, n’en trouve-t-on pas une seule dont un homme de
ge, il se forma des sociétés qui, sous Charles VI. en composerent des
pieces
distribuées en actes, en scenes, & en autant
Notre-Seigneur. Le roi Charles VI. voulut voir quelques-unes de leurs
pieces
: elles lui plurent, & ils obtinrent des lett
ttres patentes du mois de Janvier 1518. Voici le titre de deux de ces
pieces
, par où le lecteur pourra s’en former quelque idé
très-curieux, au jugement de M. du Monteil. La représentation de ces
pieces
sérieuses dura près d’un siecle & demi ; mais
ux des pois pilés, apparemment par allusion à quelque scene d’une des
pieces
. Ce mêlange de religion & de bouffonnerie dép
cesserent de monter eux-mêmes sur le théatre ; ils trouverent que les
pieces
profanes ne convenoient plus au titre religieux q
autres allerent à l’hôtel d’Argent au Marais. On y joüoit encore les
pieces
de Jodelle, de Garnier, & de leurs semblables
m. (Belles-Lettres.) personne qui fait profession de représenter des
pieces
de théatre, composées pour l’instruction & l’
leurs succéderent les confreres de la passion, qui représentoient les
pieces
appellés mysteres, dont il a été parlé plus haut.
es moeurs de ceux pour lesquels on travailloit, on reconnoit dans les
pieces
d’Aristophane, de Ménandre, de Plaute, de Térence
des idées folles, ces allégories bisarres qui entrent dans toutes ses
pieces
, & qui en constituent quelquefois tout le fon
ent quelquefois tout le fond. Voilà donc deux causes du caractere des
pieces
d’Aristophane, le goût du peuple & celui de l
peuple attirer les huées. Le Plutus d’Aristophane qui est une de ses
pieces
les plus mesurées, peut faire sentir jusqu’à quel
it tant amusés, lui décernerent la couronne de l’olivier sacré. De 50
pieces
qu’ils fit jouer sur le théâtre, il nous en reste
oint du tout travaillé pour le public. De-là vient qu’il y a dans ces
pieces
de mauvaises pointes, des bouffonneries, des turl
ges, qu’il leur a presque ôté celui de leur genre. Il ne manque à ses
pieces
dans beaucoup d’endroits, que l’atrocité des évén
a soupçonné Lélius & Scipion l’Africain d’avoir perfectionné ses
pieces
, parce que ce poëte vivoit en grande familiarité
Marmontel aux mots Comique & Comédie . Cependant les meilleures
pieces
de Moliere essuyerent, pendant qu’il vécut, l’ame
prits à nos yeux rebutés. L’ignorance & l’erreur à ces naissantes
pieces
, En habits de marquis, en robes de comtesses, Ven
s Précieuses ridicules & le Bourgeois gentilhomme, sont autant de
pieces
inimitables. Toutes les oeuvres de Moliere ont ét
éputation finira surement avec la fête. Voyons quel fut le succès des
pieces
que Moliere fit exprès pour la Cour. Consultons l
ême Auteur, pour prouver ce que j’ai avancé, & faire voir que les
pieces
composées pour des fêtes ne réussissent jamais qu
a propre expérience, ou persuadé par la justesse de son goût, que les
pieces
faites pour amener des danses, des chants, des ma
par des motifs aussi puissants, les agréments ont été faits pour les
pieces
, & non les pieces pour les agréments : aussi
puissants, les agréments ont été faits pour les pieces, & non les
pieces
pour les agréments : aussi peut-on à volonté les
pprochons sans partialité les choses qui se ressemblent dans les deux
pieces
. Dans la comédie angloise, Sir Jean Falstaf est u
vons déja vu dans le second volume de cet ouvrage, Chapitre XIII, des
pieces
intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses
Si je fais un Chapitre pour parler des imitations répandues dans mes
pieces
, on trouvera peut-être mauvais que j’occupe le le
les Etrennes de l’Amour, Comédie-Ballet en un acte. La seconde de ces
pieces
est faite d’après une scene du Soldat fanfaron de
uisées dans nos Drames & dans nos Tragédies modernes. Quant à mes
pieces
données au théâtre italien par la troupe lyrique,
eint les mœurs les plus anciennes, en introduisant dans ses premieres
pieces
quelques personnages tels que ses Marchands d’Esc
ute & Térence, dira-t-on, ont mis la scene de la plupart de leurs
pieces
dans un pays étranger par rapport aux Romains, po
omains, pour qui ces comédies étoient composées : l’intrigue de leurs
pieces
suppose les loix & les mœurs grecques. Mais s
e Plaute & Térence ont pu se tromper. Quand ils composerent leurs
pieces
, la comédie étoit à Rome un poëme d’un genre nouv
quons que de pareils portraits ne peuvent figurer que dans de petites
pieces
telles que le Procureur arbitre 40, ou la Coupe e
piece entiere. Moliere, loin de bâtir l’intrigue d’une seule de ses
pieces
sur le vice ou le ridicule attribué à quelques-un
ns permises, à la vérité, mais indépendamment du vice inséparable des
pieces
qui nous offrent des mœurs étrangeres, comme nous
la société, que s’il ne les connoissoit que par tradition : de telles
pieces
bien faites réunissent le double avantage de frap
l’Imitation, que Moliere, pour composer la plus grande partie de ses
pieces
, & principalement son Avare, a pris des trait
forts : je leur dirai même, pour les encourager, que si ces sortes de
pieces
procurent une gloire souvent moins durable, elle
temps, que nous nous rappellons encore leurs traits : d’ailleurs les
pieces
de Moliere peuvent se comparer aux portraits de l
enre sont premiérement moins naturelles, moins vraisemblables que les
pieces
dans lesquelles on n’admet aucun être surnaturel
ort à son aise. Il faut bien se garder encore de confondre toutes les
pieces
à scenes détachées dans lesquelles une Divinité p
n auteur M. de Saint-Foix. Cet exemple suffit pour faire voir que les
pieces
de son espece peuvent pétiller d’esprit & de
amp; disparoître, puisqu’elles ne durent que pendant la nouveauté des
pieces
qu’elles critiquent. Seconde Classe. LA VÉRIT
ont que trop rapides : C’est un cruel moyen de perdre sa fierté. Les
pieces
de cette espece sont beaucoup plus morales, plus
s avec l’ennui. Troisieme Classe. On doit y ranger toutes les
pieces
qui, comme la suivante, critiquent en même temps
ues, & il n’étoit pas le moins occupé. Térence n’a pas une de ses
pieces
qui ne soit précédée d’un prologue. Plaute s’épar
ine d’en faire, témoin son Curculion qui n’en a pas ; mais peu de ses
pieces
ont cet avantage. Les prologues de Plaute sont be
ont le plus hérité de leur manie. Un prologue précédoit toujours les
pieces
monstrueuses de nos anciens poëtes. Moliere a sen
souvent épuisé si bien leur verve dans de longs prologues, que leurs
pieces
s’en sont ressenties. Je vois avec plaisir que de
à cela ? . . . . . . . . Valere. Je ne veux pas décider sur les deux
pieces
..... . . . . . . . . . Je prétends te prouver qu’
je lui fais voir les entrailles ; je le lâche, il eut bientôt mis en
pieces
l’homme de paille & dévoré la chair qu’il y t
les au sujet de la piece, l’Auteur se rappelle que Moliere lisoit ses
pieces
à sa servante ; &, sur le point de congédier
une assemblée de gens d’esprit, qui sont les juges nés de toutes les
pieces
nouvelles. Thibaut. Si bian donc que drés qu’ou l
ches faisoit toujours contraster les deux premiers personnages de ses
pieces
; c’est à tort, du moins dans celles de ses piece
personnages de ses pieces ; c’est à tort, du moins dans celles de ses
pieces
qui sont restées au théâtre. Voyons d’abord le Ph
orité des oppositions sur les contrastes, puisque dans ses meilleures
pieces
ses principaux personnages ne sont qu’opposés, &a
rons forcés d’avouer le contraire, du moins dans quelques-unes de ses
pieces
. Dans le Dissipateur ou l’Honnête Fripponne, par
contraste d’intérêt, pas même celui que l’amour fait naître dans les
pieces
les plus médiocres. Julie ne craint jamais ses ri
secours du second personnage qui lui est opposé. Je connois plusieurs
pieces
dans lesquelles le personnage mis en opposition a
les trois quarts de l’ouvrage, & c’est un grand défaut. Dans les
pieces
à caractere, le titre doit annoncer le caractere
il en attendoit. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que cet assemblage de
pieces
rapportées, en apparence fait au hasard, & sa
sément le talent que doit avoir un imitateur. Nous allons voir si les
pieces
de Dufresny s’en ressentent. LE NÉGLIGENT, comé
rre. Toutes les deux, loin d’être amenées naturellement dans ces deux
pieces
, y tombent des nues : il reste à juger les deux s
dévot. Nous avons assez parlé des imitations qui ont fait tomber les
pieces
de Dufresny : passons à celles qui lui ont valu d
passons à celles qui lui ont valu des succès dans la nouveauté de ses
pieces
, ou à leur reprise. LE DÉDIT, comédie en un ac
it, dit-on, pour composer un dessein parfait avec des découpures, des
pieces
de rapport prises çà & là & réunies, mari
aurions sans cesse confondus, si nous eussions suivi la date de leurs
pieces
. J’aime mieux les placer dans mon ouvrage tels qu
e par notre musique. Plaute & Térence ont distribué toutes leurs
pieces
en cinq parties ; en conséquence il fut un temps
eût été d’ailleurs. Les François dédaignerent pendant long-temps les
pieces
Espagnoles, par la raison seule qu’elles n’ont qu
sé s’y soustraire. Il n’a pas introduit sur notre théâtre les petites
pieces
; il n’en est que le restaurateur. Long-temps ava
taliens, comme ils ont depuis suivi les nôtres ; & nous fîmes des
pieces
en trois actes, comme ils en font présentement en
’enfin elle doit se dénouer tout-à-fait au cinquieme. La division des
pieces
en trois actes est beaucoup plus naturelle &
e Donnat, que c’est lorsque le théâtre reste sans acteurs. Il est des
pieces
qui, comme je l’ai fait voir dans le Chapitre de
point. Le stratagême dont Cléante se sert est employé dans plusieurs
pieces
italiennes. Collalto 49 en a rajeuni l’idée dans
ens : je n’ai trouvé rien d’approchant dans aucune de leurs anciennes
pieces
. Ce qui peut avoir donné lieu à cette opinion, es
s une comédie intitulée La Foire des Poëtes. Un Auteur propose deux
pieces
à Trivelin qui les trouve jolies, mais il a besoi
; n’a réellement imité qu’elle. C’est la nature qu’il imite quand ses
pieces
s’exposent, s’intriguent & se dénouent nature
ccuper la scene : avec tout cela, qui n’auroit pas attendu de lui des
pieces
passables ? & nous n’en avons pas une seule ;
er à nos mœurs, à nos bienséances. Il pouvoit alors choisir entre les
pieces
qui depuis ont fait la fortune du Théâtre Italien
. « Scarron, me dira-t-on peut-être, pouvoit connoître seulement les
pieces
qu’il a imitées, ou, pour mieux dire, qu’il a tra
imposera sur ses plagiats. Scarron connoissoit si bien les meilleures
pieces
espagnoles, que pour faire son roman intitulé, Ne
en tirer le même parti ? Pourquoi ne les a-t-il pas insérées dans ses
pieces
de théâtre ? Pourquoi dans tous ses drames n’avon
ux qui ont imité davantage leurs prédécesseurs ; que leurs meilleures
pieces
sont celles où l’on voit un plus grand nombre d’i
ous répétés. Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs
pieces
pour y servir de base à l’édifice entier, ont tou
ar le fond : je puis aisément le prouver par les plus fameuses de nos
pieces
fondées sur un déguisement. L’ÉPREUVE, Comédie en
change avec sa soubrette37. Nous avons encore un très grand nombre de
pieces
dans lesquelles une femme se déguise en homme, un
ans les habits qu’elles prennent. Il y a dans un très grand nombre de
pieces
intriguées par des déguisements, un vice que nos
CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. Quoique les
pieces
intriguées par une ressemblance ne soient pas les
serent seules la chûte de l’ouvrage. Le Théâtre Italien a quantité de
pieces
intriguées par une ressemblance, dans lesquelles
nechmes de Plaute, il faut nécessairement deux Arlequins. Alors leurs
pieces
peuvent encore être beaucoup plus séduisantes que
pas la ressemblance sur le compte de leurs personnages masqués, leurs
pieces
ont le même défaut, la même invraisemblance que l
t de faire méprendre un pere & une sœur. Tout cela prouve que les
pieces
intriguées par une ressemblance demandent le plus
fais hommage. 36. C’est ce que j’ai tâché de faire dans une de mes
pieces
, intitulée le Tuteur dupé, mais plus connue sous
intriguées par le hasard. Il faut bien se garder de confondre les
pieces
intriguées réellement par le hasard, ou celles qu
’en dit Riccoboni ; il nous fournira matiere à disserter. « Dans les
pieces
intriguées par le hasard, aucun des personnages n
est trompé : on ne peut absolument pas compter l’Amphitrion parmi les
pieces
intriguées par le hasard ; le hasard n’y préside
Marcella, & pour lors plus de comédie. Après avoir prouvé que les
pieces
citées par Riccoboni ne sont nullement intriguées
iccoboni ne sont nullement intriguées par le hasard, ajoutons que les
pieces
dans lesquelles le hasard présideroit seul au pri
ux, sont mieux ménagés dans la Cistelaire que dans les deux premieres
pieces
. Je me garderai pourtant bien de la proposer en c
au service du roi. Il donna avant & depuis ce tems-là, plusieurs
pieces
dans le veritable goût de la comedie, que nos aut
’à la peinture des mœurs & de la vie civile. Les plus excellentes
pieces
de Moliere, sont le Misanthrope, le Tartuffe, les
un autre Moliere, qui vivoit l’an 1620. & qui a composé diverses
pieces
de theâtre, la Polyxene, des Epîtres, &c. *
bien vivement le bonheur de me trouver de son sentiment à l’égard des
pieces
de théâtre. On peut, on doit même y mettre des op
a multitude en y extravagant ; on part de là pour dire que toutes les
pieces
doivent être faites & représentées comme cell
i-je de la peine à trouver un contraste parfait dans une seule de ses
pieces
à caractere. Dans l’Etourdi, où est l’homme prude
cole des Femmes & de l’Ecole des Maris, parceque les héros de ces
pieces
n’ont pas de caracteres décidés ; ils n’ont que d
ne pouvons que nous écrier aussi, Voilà qui est bien vu ! Toutes les
pieces
de Moliere fourmillent de pareils contrastes. Pou
de mon sentiment. Il prétend qu’une intrigue amoureuse est utile aux
pieces
d’intrigue, mais que les fables à caractere peuve
croire le partisan, l’enthousiaste, le défenseur le plus zélé de nos
pieces
modernes, de ces comédies dans lesquelles deux am
bien d’en larder plusieurs dans leurs drames, & de faire même des
pieces
exprès pour en amener. Mais quelles sont ces pers
tions sur l’amour ; ou lorsqu’il a mis des scenes amoureuses dans ses
pieces
, il a trouvé l’art de les animer. Voyons rapideme
nt à tout vivifier comme lui, & sur-tout à ne point affadir leurs
pieces
en croyant les rendre touchantes. Combien de gens
critique par les traits du vaudeville ; mais aussi la plupart de ses
pieces
ont-elles disparu avec l’anecdote qui les avoit f
réparées avec effort ; de là ces expositions continuelles ; de là ces
pieces
monstrueuses, qui, quoique remplies de ces écarts
anquera pas de s’écrier que le Dépit Amoureux est une des plus belles
pieces
de Moliere, puisqu’il en est peu où l’on trouve u
s pouvez puiser dans chacun d’eux. Comme ces six titres annoncent six
pieces
à caractere, nous ne les analyserons que lorsqu’i
rverons cette matiere pour le volume où il sera question du genre des
pieces
. Occupons-nous présentement de l’état, de la fort
r à portée de juger de la versification de Moliere dans ses premieres
pieces
, de la comparer dans la suite avec celle de ses d
e étroite amitié, composerent ensemble la plus grande partie de leurs
pieces
; puisque leurs ouvrages sont réunis dans le même
ges auxquels ils doivent leur gloire la plus solide. Leurs meilleures
pieces
sont, de l’aveu de tout le monde, l’Avocat Pateli
des deux intrigues. Le fonds de l’intrigue est le même dans les deux
pieces
. Mais ici l’amour d’Henriette & de Valere ne
e de concert avec Colette au bonheur des amants. Les Scenes des deux
pieces
comparées. Les principales scenes des deux ouvra
er qu’avec son mot, c’est-à-dire, en disant bée. Les détails des deux
pieces
sont à-peu-près les mêmes, excepté dans la scene
ne pas introduire la fable dans leur piece. Les dénouements des deux
pieces
comparés. Dans la farce de Blanchet, Agnelet &am
de Patelin, pour faire connoître que si elle a survécu à mille autres
pieces
faites après elle, c’est parcequ’on y voit du sim
lement au Poëte Latin, puisque les Ediles lui en donnerent huit mille
pieces
, c’est-à-dire, deux cents écus, qui en ce temps-l
e des Cocus. Les trois premiers titres sont bons, en ce que les trois
pieces
instruisent de leur devoir les maris, les amis, l
? non sans doute : le titre est donc mauvais. Dans les deux dernieres
pieces
, Arlequin & l’Indienne, tout en étalant la si
uses, de Regnard. Je me dispenserai d’analyser encore ces différentes
pieces
pour voir si leurs titres leur conviennent. Regle
les précédents ; nous en parlerons dans un des Chapitres destinés aux
pieces
à caracteres. 15. On sera peut-être bien aise
CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. Je nomme
pieces
intriguées par une chose inanimée, celles, par ex
ntalon. On peut décider aisément de l’effet que produit dans ces deux
pieces
la chose inanimée. J’exhorte cependant mes lecteu
ival qui ne veut plus épouser Aurora. Je ne citerai aucun exemple des
pieces
intriguées par une lettre ; tout le monde sait qu
e. D’Ancourt, Regnard & plusieurs autres ont presque toutes leurs
pieces
dans ce genre. Je défie qu’on puisse trouver la m
sister nous-mêmes à la mode aussi facile que ridicule de faire de ces
pieces
remplies de portraits & vuides d’action, dans
moral de ces ouvrages. Bien s’en faut que les moralités de toutes les
pieces
soient aussi sensibles. Je n’aurois pas besoin d’
sort nous traita tous deux diversement. Au reste, si dans plusieurs
pieces
il y a des choses d’un mauvais exemple ; si, dans
e Moliere & non de la comédie. Il l’a bien prouvé dans ses autres
pieces
. Il a fourni de bons & de mauvais exemples. J
vaut mieux être frippon qu’honnête homme. LE LÉGATAIRE. De toutes les
pieces
de Regnard, celle-ci fait voir un plus grand nomb
de l’égoïsme. Quel dommage que nous ne puissions analyser toutes les
pieces
de Moliere comme celles de Regnard, sans tomber d
qui est l’un des Quarante. Il fait débiter sur le théâtre deux de ses
pieces
favorites, & compte tous leurs défauts par au
uvent leur supplice à leur imagination seule. Dans la derniere de ces
pieces
, le héros trouve entre les mains de sa femme le p
ences & arrêts contre vous. Le Clerc du Rapporteur soustraira des
pieces
, ou le Rapporteur même ne dira pas ce qu’il a vu
t dans les scenes qu’il n’a faites, dit-on, que copier, soit dans les
pieces
qu’on lui reproche d’avoir traduites, & sur-t
gne tout au plus de la farce. « Mais, me dira-t-on, il s’agit ici des
pieces
intriguées par des noms, & vous ne nous citez
ue j’ai dit ? Mad. Josse. Que mes filles, Monsieur, ont sur elles les
pieces
Que contient ce mémoire especes par especes. De m
dinairement ce qui nuit à une comédie dans le grand genre. Il est des
pieces
dans lesquelles les acteurs, à l’aide d’un nom ch
u faux nom, que naissent les situations & les plaisanteries : ces
pieces
doivent se ranger dans la classe de celles qu’un
a Majesté l’an 1665, & il continua jusques à sa mort à donner des
pieces
qui eurent un grand succés. La derniere de ses Co
cette occasion de pointiller ; ils firent courir quantité de petites
pieces
: mais « dde tout ce qu’on fit sur cette mort, ri
tant de gens aient reconnu la supériorité de ce siecle, que dans les
pieces
comiques. Peut-être cela vient-il de ce que les g
d quelque tems après avoir établi sa troupe à Paris ; il fit quelques
pieces
de theatre, & entre autres la Princesse d’Eli
le i. tome du Mercure Galant de 1673. On y trouve plusieurs autres
pieces
semblables, avec une oraison funebre en prose un
d’avoir voulu épouser une demoiselle ! L’on vous accommode de toutes
pieces
, sans que vous puissiez vous venger, & la gen
ne pourroit-on pas aussi, à l’exemple des Italiens qui font plusieurs
pieces
sur le même sujet pour suivre une intrigue, ne po
pour suivre une intrigue, ne pourroit-on pas, dis-je, faire plusieurs
pieces
pour épuiser un caractere, en nous peignant sa na
pete, je suis fermement persuadé qu’on pourroit donner dans plusieurs
pieces
suivies l’histoire d’une passion, d’un vice, d’un
ont poussé la témérité trop loin. Examinons de sang froid toutes les
pieces
dont l’action ne commence qu’après la fin ordinai
plusieurs Auteurs avant lui, Plaute & Térence même, ont donné des
pieces
dans ce genre. Il n’a jamais attaqué le ridicule
n’a songé qu’à attendrir, sans penser à corriger. Piron appelloit les
pieces
de cet Auteur les Sermons du révérend Pere la Cha
question ici des imitations répandues dans la quantité prodigieuse de
pieces
que M. Goldoni a composées en Italie, ou pour not
eprésentations de sa comédie. Une Dame venoit d’acheter deux ou trois
pieces
d’étoffe ; sa niece entre, fait l’éloge des étoff
; sa niece entre, fait l’éloge des étoffes, trouve sur-tout l’une des
pieces
charmante. La tante s’apperçoit bien que sa niece
détestable ? Quand l’Avare, les Femmes savantes & ses meilleures
pieces
sont tombées aux premieres représentations, auroi
t point ainsi la vérité & sur-tout la vivacité de l’action de ses
pieces
. Je défie qu’on puisse faire une critique plus sa
& qu’ils se donnent mutuellement naissance. Je sais qu’il y a des
pieces
dans lesquelles l’Auteur ne s’est pas embarrassé
r pour être parfaits. Il en est cependant dans Moliere, même dans les
pieces
que l’ignorance & le sot bel esprit croient a
re une diction à lui, ne doit avoir que celle que le caractere de ses
pieces
ou de ses personnages amene naturellement. Voilà
ne se sont pas contentés d’employer la même diction pour toutes leurs
pieces
sans distinction ; ils ont poussé la chose jusqu’
profiter des idées des nations voisines ; ne pouvant enfanter que des
pieces
dont l’action & le mouvement suffisent à pein
samment un cinquieme d’Auteur, parcequ’il n’avoit fait que de petites
pieces
, imaginerent d’amuser le spectateur & de l’éb
aite & dans le bon genre, que d’assister seulement à l’une de nos
pieces
modernes. C’est à mes lecteurs à peser cette pens
Si les Auteurs ont le plus grand tort du monde de mettre, dans leurs
pieces
, des choses qui ne tiennent qu’au caprice d’un li
mourir. Les étrangers ont la hardiesse de reprocher à Moliere que ses
pieces
ne sont pas intéressantes. J’avoue qu’elles pourr
’une & l’autre mêlées ensemble font un tout qui ne vaut rien. Les
pieces
intéressantes des Espagnols sont encore plus mons
a que Moliere est le plus attachant des Auteurs. Je donne un défi aux
pieces
les plus intéressantes de tous les Théâtres, &
is vu. On projette de rompre ce ridicule mariage à force de jouer des
pieces
au prétendu. On a mis du complot un subtil Napoli
regle prescrite par la raison, est sur tout plus essentielle dans les
pieces
à caractere. N’est-il pas ridicule, par exemple,
’intéresse plus à la piece. Je puis trouver des exemples dans tant de
pieces
, que je n’en citerai aucune. Le lecteur n’a qu’à
ateur soit instruit de ce que deviendront tous les personnages. Mille
pieces
en finissant me laissent inquiet sur le sort de q
de mariage de sa fille avec le fils de Dandin. Je ne parle point des
pieces
qui sont sans dénouement, telles que celles où, p
er qu’à demi. Nous donnerons donc le titre de comédie allégorique aux
pieces
dans lesquelles l’Auteur, mettant continuellement
velopper le sens caché. Nos premiers Dramatiques cachoient dans leurs
pieces
allégoriques une moralité ; ils s’y érigeoient en
celui que les Modernes, ont imité le plus souvent. La liste de leurs
pieces
allégori-satyriques est très longue. Il en est un
mais il est sage & il va à mon sujet. Nous avons quelques petites
pieces
parsemées de traits allégoriques, si fins, si dél
particuliérement imitateur, traducteur, ou copiste, dans trois de ses
pieces
; le Jaloux, l’Andrienne, & les Adelphes ou l
e geloso de Cicognini. Une lettre déchirée l’a produite dans les deux
pieces
. Nous avons comparé les deux Auteurs ; qu’on mett
ux domestiques, elles dégradent Moncade. Les héros des deux premieres
pieces
ne s’amusent pas à de pareilles minuties. La faço
ux, & de réunir les traits de jalousie épars dans les différentes
pieces
qui ont pour objet cette passion, je dois l’avert
is tant de siecles, personne ne s’est avisé de nous donner une de ses
pieces
telles qu’elles sont. J’en ai parlé souvent à ceu
défendus, lorsqu’on les a taxés de n’être que les peres adoptifs des
pieces
jouées sous leur nom. On disoit à Rome que Scipio
s premiers de Rome & de la République aident l’Auteur à faire ses
pieces
& travaillent tous les jours avec lui, bien l
ue la Coquette & l’Homme à bonne fortune y parurent, que ces deux
pieces
étoient de M. d’Alegre, & l’on donna l’Andrie
que le Philosophe. Moliere, le divin Moliere lui-même, n’a pas quatre
pieces
qui ne soient imitées, en général ou en partie, d
t aussi un sûr moyen de le rendre piquant, si, en parlant de quelques
pieces
modernes, j’étendois un peu mes réflexions ; mais
taine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. Si toutes les bonnes
pieces
qui sont dans le Recueil de d’Ancourt étoient de
e auteur du Chevalier à la mode & des Bourgeoises à la mode, deux
pieces
excellentes en cinq actes, qui valent elles seule
édiens, mettoit à profit les bonnes choses qui se trouvoient dans les
pieces
refusées. Les Journaux de son temps lui ont suffi
able Boiteux & de Dom Quichotte. Ces romans étant excellents, les
pieces
ne peuvent être mauvaises que par la faute de l’i
; Harpin & Clitandre se trouvent dans le même cas. Enfin ces deux
pieces
seroient tout-à-fait semblables, si l’une n’étoit
mp; le rendez-vous qu’elle donne à Don André. L’analyse de ces deux
pieces
doit non seulement prouver la mal-adresse, le peu
ie avec laquelle les Auteurs les plus spirituels15 ont transporté les
pieces
étrangeres sur notre théâtre, sans les accommoder
ulu mettre en action des faits particuliers. Plusieurs de ses petites
pieces
, comme le Fonds perdu, la Désolation des Joueuses
e, ont cependant cru enrichir notre scene en traduisant mot à mot des
pieces
étrangeres ; encore choisissoient-ils bien souven
ureurs à l’expression de l’amour le plus tendre. Son cœur s’envole en
pieces
de son sein ; il en sort des éclairs : elle arrac
urs à la philosophie. Le Lecteur peut décider dans laquelle des deux
pieces
cette petite saillie de gaieté est mieux à sa pla
dans cet art, né en 1695, & mort en 1752, avoit composé plusieurs
pieces
de théâtre, dont quelques-unes ont été jouées à l
norant absolument le temps où il les a composées. J’ai mis toutes ces
pieces
sous l’année 1718, parceque le 10 Juillet de cett
ypel, il feroit de cet Auteur un homme célebre, quand même toutes ses
pieces
ne seroient que médiocres.
uand de l’Avare de Plaute & de plusieurs autres ébauchés dans dix
pieces
différentes, il a composé le sien ? Oh ! oh ! com
ont nous venons de parler ; il peut très bien figurer dans de petites
pieces
, dans des scenes épisodiques, ou chez des personn
s les mettront dans le cas d’en avoir besoin. 53. Dans l’une de ces
pieces
le héros cherche à se loger dans une chambre plac
c son innocence ! D’Ancourt est l’homme qui a le mieux dialogué ses
pieces
. C’est dommage qu’elles fourmillent de polissonne
nnés comme leur source. Pour prouver ce que j’avance, revenons à deux
pieces
que j’ai citées plus haut. George Dandin s’apper
oëte extravagant (il Poeta matto). Lelio raconte le plan d’une de ses
pieces
. Il dit fort innocemment qu’Arlequin donne des co
, nous verrons bien autre chose. Scene III. Le Poëte offre plusieurs
pieces
au Chef, qui sont toutes refusées. Enfin, poussé
eigneur Goldoni ; mais, à sa place, j’aimerois mieux avoir fait vingt
pieces
de moins, & n’être pas l’Auteur d’un pareil v
ces, lui ressemble cependant beaucoup. L’Amour, fugitif dans les deux
pieces
, s’amuse à séduire les Nymphes de Diane. Voilà do
oins prudents que lui, ne voudront pas se borner à un petit acte. Les
pieces
dans ce goût ne doivent être que des miniatures.
mont. Il mourut en 1759. 19. On voit dans l’ancien théâtre plusieurs
pieces
sous ce titre. 20. Publius Maro Virgile, Poëte
sé son plan, & de n’avoir fait ses monologues que comme autant de
pieces
de marqueterie ou de remplissage, pour les accroc
en action ; qui fournit à lui seul plus de jeu théâtral que bien des
pieces
; qui est très applaudi, sur-tout quand il est jo
ont pu résister, Madame, à notre effort : Nous les avons taillés en
pieces
, Mis Ptérélas leur chef à mort, Pris Télebe d’a
sans doute la raison pour laquelle nous avons un très petit nombre de
pieces
dans ce genre. Je ne vois que dans Quinault un ex
modele & pour exemple, un trait de fourberie pris dans une de mes
pieces
. Je vois déja mes lecteurs me traiter d’orgueille
donna sans succès à la comédie & à la tragédie. Il regne dans ses
pieces
tragiques un ton fade & doucereux qui fit dir
nt, & se montrer moins digne, moins froid, moins guindé, dans ses
pieces
; il n’auroit tenu qu’à lui : il suffit de voir s
ctes, avec les fripponneries de deux coquins, comme dans une de leurs
pieces
intitulée les grands Voleurs. Ces farces dont le
comme dans le monde, & l’on dit des Auteurs qui font de pareilles
pieces
, ce que Despréaux dit du satyrique Regnier. Heur
ece que je viens de citer, & que ce défaut est très ordinaire aux
pieces
dans lesquelles un seul intrigant paroît sous plu
ntement de faire voir que deux intrigants rendroient au contraire les
pieces
plus piquantes, si, loin de travailler pour parve
favorable. Le meilleur, à mon avis, est de nous familiariser avec les
pieces
de Moliere, de les analyser, de les méditer ; nou
n a plusieurs petits caracteres à placer, de ne pouvoir faire que des
pieces
à scenes détachées ». Cela est vrai, aussi n’y es
oisseurs regardent chaque scene d’une comédie comme autant de petites
pieces
qui, liées & réunies ensemble, composent un p
le Misanthrope sans défaut, & le mettent au-dessus de toutes les
pieces
de Moliere, parceque Boileau a dit : Dans ce sac
s verrez bien autre chose ! On part de là pour prouver que toutes les
pieces
devroient être faites comme le Misanthrope ; &
amp; non sur celui des subalternes : enfin je parviendrai à faire des
pieces
plus propres à être jouées sur un Théâtre qu’à êt
les actions ne sont bien souvent rien moins que relevées ? Toutes nos
pieces
modernes semblent se disputer le droit de nous en
es Auteurs. Des Noms. Il est aisé de voir, dans nombre de nos
pieces
, que leurs Auteurs se sont donné beaucoup de pein
mp; un apothicaire, M. Fleuran. Il s’est bien gardé, dans ses grandes
pieces
, d’employer de pareils ressorts pour exciter le r
uent le pays des personnages ne sont encore bons que dans les petites
pieces
, ou dans les farces. Alors les Auteurs sont les m
s sont le Philosophe marié & le Glorieux. Dans la derniere de ces
pieces
il composa le principal rôle pour Dufresne, qui l
tement d’une maison bourgeoise ou noble, pauvre ou opulente. Mais les
pieces
sont plus souvent lues que représentées ; le lect
devant la maison de qui je suis. Il est juste qu’après avoir cité les
pieces
dans lesquelles Moliere a satisfait à cette regle
r tout cela. On pourroit reprocher la même faute à presque toutes les
pieces
des anciens ; & quand Moliere fit le Dépit Am
nous étendrons plus au long sur ce défaut, quand nous traiterons des
pieces
à caractere. Il est encore extrêmement dangereux
le Petit Seigneur, l’Ami de Cour, le Défiant. Voilà de quoi faire six
pieces
excellentes, divines, s’écrient d’abord les entho
trahir par un de ses confidents, comme l’on a fait dans mille autres
pieces
. Comment donc amener un dénouement ? Peu de temps
Moliere n’a traité que deux ou trois caracteres généraux ; toutes ses
pieces
fourmillent pourtant de caracteres. Apprenons de
a tenu parole. 67. Si j’exhorte les Auteurs à connoître toutes les
pieces
de nos différents comiques avant que de traiter u
, étoit de veiller leurs maris pendant leur sommeil, armées de toutes
pieces
comme elle étoit ». Elle lui répondit par deux ou
l’imbécille Laure ne manquoit pas de passer les nuits armée de toutes
pieces
, & de passer les jours auprès d’un ouvrage qu
la stupide se promenoit à grands pas dans sa chambre, armée de toutes
pieces
, & la lance dans la main, suivant les salutai
s Lecteurs se dire intérieurement qu’il est bien aisé de composer des
pieces
quand on a sous la main d’aussi bons matériaux. I
s d’état de faire des caresses, Car je déchirerois son corps en mille
pieces
. Philis. Ceux qui parlent beaucoup n’ont jamais g
là se présente ! Vois naître tour à tour de nos feux triomphants, Des
pieces
de théâtre & de rares enfants ! Les aiglons g
iennent de là leur plus grand mérite. On peut voir aisément ; par les
pieces
à caractere de Moliere, la différence qu’il y a d
jet je me sens l’ame émue. (Il ouvre la bourse & en tire quelques
pieces
.) Le Comte, le surprenant. Que fais-tu là ? Pasqu
si est-ce la vérité même. Nous pouvons encore faire remarquer que ses
pieces
intitulées, le Bal, le Carnaval de Venise, les Ve
se plaignent mutuellement. Tout cela est pris de Plaute, mais de deux
pieces
différentes. LA MOSTELLAIRE. Theuropide. En quel
tez cette différence, qui n’est pas à l’avantage de Regnard, les deux
pieces
sont les mêmes pour le fond du sujet, les caracte
beau simple ! Comme tout s’y enchaîne aisément ! Quand on compare les
pieces
de Moliere avec leurs originaux, on l’admire dava
eu & de la niece, pour les faire haïr de Géronte, sont dans mille
pieces
italiennes. Quant au fond de la comédie, Regnard
à celle de Moliere : nous y avons suffisamment prouvé que toutes les
pieces
de Regnard sont très indécentes, & qu’il est
us y trouverons mille exemples : nous en trouverons sur-tout dans les
pieces
où l’unité du lieu n’est pas observée ; tant il e
amp; ne font bien souvent que des monologues de remplissage. Quelques
pieces
de ma connoissance en ont presque autant que de s
ien n’est de l’invention de Moliere ; tout en est pris dans plusieurs
pieces
différentes, qui n’ont aucun rapport entre elles,
Mais elle est plus naturelle dans l’Avare que dans toutes les autres
pieces
; elle y est sur-tout plus utile que dans les tro
fronter les scenes que la situation amene naturellement dans les deux
pieces
. L’Avare de Moliere. Acte iv. Scene vi. La Fle
s les diverses situations où les Auteurs les ont mis. Comme, dans les
pieces
bien faites, les principaux personnages se peigne
auroit aller nulle part, où l’on ne vous entende accommoder de toutes
pieces
; vous êtes la fable & la risée de tout le mo
écrites en vers, & que la prose convient mieux aux farces, ou aux
pieces
vivement intriguées. Je crois que c’est une erreu
moindre sel en prose. Ne croyons ni aux uns ni aux autres. Toutes ces
pieces
peuvent être également bonnes en vers & en pr
la Vraisemblance. La vraisemblance est le fondement de toutes les
pieces
de théâtre ; elle est le caractere général auquel
? Hector, en lisant Séneque, épele en effet, & met chaque mot en
pieces
, comme un enfant qui lit pour la premiere fois :
t-on pour cela que la premiere est meilleure ? J’en ai tant vu de ces
pieces
à grand succès, desquelles on pourroit dire, aprè
e m’imagine que ce qu’on appelle vertu dans les femmes, est comme ces
pieces
fausses qui ont tout l’éclat de l’or ou de l’arge
le second volume de cet Ouvrage, Chapitre XXXIX, de l’action dans les
pieces
à caractere) qu’un Glorieux, fier des avantages q
des leçons bien utiles dans ses imitations : plusieurs de ses petites
pieces
oubliées nous rappellent seulement qu’il ne faut
Rien de plus plaisant que le souverain mépris qu’on affecte pour les
pieces
d’intrigue. Vous, que la nature a doué d’un génie
rémiroient de la négligence qu’ils affectent pour les titres de leurs
pieces
, si, réfléchissant sur l’Histoire du Théâtre, si,
e du Théâtre, si, étudiant la cause de la réussite ou de la chûte des
pieces
, ils daignoient voir que plusieurs bonnes comédie
it nombre de spectateurs, qu’il a été traité en détail dans plusieurs
pieces
différentes, je n’exhorterai personne à les prend
rs assez de distinctions à faire, ainsi nous appellerons tout uniment
pieces
à caractere, celles ou les mœurs, les passions, l
ien intitulé, Il Padre di Famiglia, le Pere de Famille. Dans ces deux
pieces
, les deux meres prévenues pour un fils très mauva
n parer de mauvais ; ceux enfin qui font passer sur notre théâtre les
pieces
de nos voisins ou des anciens avec tous leurs déf
les trois frapperoient également les hommes de tous les états, si les
pieces
étoient également bien faites.
l’a imité Moliere dans les parties & l’ensemble de ses meilleures
pieces
; telle enfin que doit la voir un Philosophe qui
nt plus avec des Greffiers, des Sergents, pour se procurer de fausses
pieces
; s’ils ne donnent pas un carrosse brillant à leu
ane de la demanderesse... de la demanderesse, produit lesdites quatre
pieces
sous la cote G ; lesquelles... lesquelles... Un C
Clitandre pour gendre. La seule différence qu’il y ait entre ces deux
pieces
, du moins quant au fond, la voici. Dans les Femme
d’Aristophane dans la comédie des Nuées, & dans la plupart de ses
pieces
. Ce grand Poëte ne s’occupoit que foiblement de l
, aussi voit-on que nos Auteurs ont grand soin d’en placer dans leurs
pieces
. On ne sauroit trop les exhorter à continuer, par
que si l’Auteur s’étoit donné autant de soins pour la premiere de ces
pieces
que pour la derniere, elle lui auroit fait plus d
avoir fait des sottises pareilles ? Moi, d’abord. La premiere de mes
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n’a pas réussi, & c’est parceque j’avois appa
l’esprit qui y régnoit, & le mérite de son Auteur, connu par deux
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charmantes, la jeune Indienne & le Marchand d
ouchante. Je voudrois qu’on pût introduire aux représentations de nos
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mi-comiques, un étranger qui ne sût pas notre lan
œur a deux façons de s’exprimer, gardez votre joie pleureuse pour les
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que je viens voir avec l’intention d’y pleurer ;
son retour. . . . . . . . . . Cette scene-est encore dans plusieurs
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italiennes ; on l’a placée dans Pantalon Pere de
mide éboulée ; à la vérité, les figures grotesques que les trous, les
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, les taches & les filets y composent bizarrem
qu’il voudra. Qu’on lise Moliere, en comparant le plan de ces deux
pieces
, on conviendra, & je suis obligé de l’avouer
’un esprit assez souple, assez adroit pour rapprocher ces différentes
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de rapport, sans que la contrainte se décélât à t
es par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. Pour que les
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de ce genre soient bonnes, il faut que l’événemen
; ne contribue point au dénouement. Nous avons même un peu touché aux
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à caractere, en remarquant que dans le Distrait d
arbarie que son aîné ; ou, si nous nous souvenons de la date des deux
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, tout l’honneur que nous puissions faire à Regnar
omme d’esprit ait pu se déterminer à répéter, à retourner dans quatre
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différentes, un dénouement pris chez un autre Aut
ront cela se tromperont. On joue tous les jours sur notre théâtre des
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où la gradation des moyens n’est pas toujours bie
i du Dépit amoureux. Quant à ce qui donne lieu à l’imbroglio des deux
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, je veux dire la méprise que font les deux amants
ir la scene par cette plate bouffonnerie qui se trouve dans plusieurs
pieces
italiennes8. Dans la septieme scene du troisieme
Plaute le transporta sur le théâtre de Rome ; c’est même celle de ses
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qui a eu le plus grand succès. On la représentoit
onnes judicieuses aient pu balancer un instant sur le mérite des deux
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. Continuons, & notre surprise augmentera. Sc
Je pourrois le prouver par mille exemples puisés dans chacune de ses
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; je me contenterai d’un seul pris dans son Légat
ies, qui se chargea d’être son Secrétaire. Elle transcrivit plusieurs
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de vers, on les adressa à la Roque qui en fut enc
nneux peut n’être pas jaloux. Imitons Moliere : tous les héros de ses
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à caractere ont des caracteres principaux, témoin
cteur dans sa maison, &c. Les Docteurs ne sont admis que dans les
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italiennes. Moliere en composant sa scene avoit l
pas ; puisqu’enfin l’Auteur vise à la gloire de faire regner dans ses
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le ton de la bonne compagnie. La piece dont il s’
part des intrigues amoureuses se trament dans les Eglises ; plusieurs
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y roulent sur des mysteres de la Religion : aussi
leur place dans l’article où il sera question du juste embonpoint des
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, des scenes, du dialogue. Autant que je pourrai,
qui n’avoit pas envie de dormir. . . . jetta par la fenêtre quelques
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de drap à ses compagnons, n’osant pas en prendre
l’Ami vrai, dit un mensonge. « Cet Auteur a écrit une soixantaine de
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. Si quelqu’un se sent porté à ce genre de travail
amp; Racine dans le leur.a On pourroit partager & distinguer les
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de Moliere en trois classes ; la premiere seroit
e ceux de George Dandin. Ne prenons qu’un exemple dans chacune de ces
pieces
. LES FEMMES SAVANTES. ACTE I. Scene V. Clitandre
mes amis, allons souper chez Payen. Dans l’une & l’autre de ces
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, les deux Marquis ont avec leur intendant une sce
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