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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
ITRE XXII. Des Pieces à caractere. Nous sommes convenus d’appeller pieces à caractere celles où, sans le secours d’aucun in
elles comédies seront sans contredit infiniment plus estimées que les pieces d’intrigue ou les pieces mixtes. Une comédie d’in
s contredit infiniment plus estimées que les pieces d’intrigue ou les pieces mixtes. Une comédie d’intrigue amuse ; une comédi
er la préférence, dans tous les pays & dans tous les siecles, aux pieces à caractere. Les personnes qui attribuent aux Fra
s personnes qui attribuent aux François la gloire d’avoir inventé les pieces à caractere se sont déja, je gage, écriées : ah !
is fondé dans mon opinion par les titres qui nous restent de quelques pieces de Ménandre. Tels sont le Superstitieux, Courage
ion, Celui qui hait les femmes. Ces titres annoncent certainement des pieces à caractere. La comédie de Plaute, intitulée Aulu
o : le Jaloux, par Hercule Bentivoglio. On peut m’objecter que si les pieces de Ménandre étoient parvenues jusqu’à nous, les c
dans notre langue. J’en conviens : mais je ne conviendrai pas que les pieces dont j’ai parlé ne méritent point d’être appellée
pas que les pieces dont j’ai parlé ne méritent point d’être appellées pieces à caractere, & cela parcequ’elles sont moins
er, si parmi les comédies qu’on joue & qu’on gratifie du titre de pieces à caractere, il n’en est point qui méritent moins
ette piece, malgré ses irrégularités, figure beaucoup mieux parmi les pieces à caractere, que plusieurs des nôtres, où le prin
une situation. Il est non seulement vrai que les Anciens ont fait des pieces à caractere ; mais l’on pourroit encore soutenir
commença à briller, vit des comédies à caractere long-temps avant les pieces d’intrigue ; & voici ce qui me fait penser de
res particuliers, se jetterent dans l’intrigue, & composerent les pieces imitées depuis par les Romains, & qui ne leur
s absolument, d’avoir poussé plus loin que les Anciens l’art dans les pieces à caractere ; mais ne nous flattons pas d’avoir c
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252
n caractere & une intrigue. Il s’en suivroit de là que toutes les pieces à caractere seroient des pieces mixtes, puisqu’on
Il s’en suivroit de là que toutes les pieces à caractere seroient des pieces mixtes, puisqu’on n’en voit pas une où il n’y ait
pece d’intrigue bien ou mal filée. On ne pourroit en excepter que les pieces à scenes détachées, encore en avons-nous où il y
dénouement. Les Fâcheux nous ont servi d’exemple. Pour distinguer les pieces mixtes d’avec les pieces à caractere, nous donner
ous ont servi d’exemple. Pour distinguer les pieces mixtes d’avec les pieces à caractere, nous donnerons le premier titre à ce
mise en action par les ruses préméditées d’un autre personnage ; aux pieces enfin où l’intrigant agit autant que l’acteur à c
it autant que l’acteur à caractere. Nous rangerons dans la classe des pieces à caractere celles où aucun personnage ne s’ingén
le dénouement naissent tout naturellement du caractere principal. Les pieces mixtes peuvent être fort agréables, parcequ’il es
randes précautions pour cela. Choisissons dans notre théâtre quelques pieces mixtes ; voyons quelles sont leurs qualités, &
lesquelles toutes les autres rentrent. Dans l’une, nous rangerons les pieces mixtes où le caractere & l’intrigant sont d’i
gant sont d’intelligence & visent au même but ; dans l’autre, les pieces mixtes où l’intrigant & le caractere, intéres
tout-à-fait opposés. Pieces mixtes de la premiere espece. Les pieces mixtes de cette espece sont très difficiles, parc
ds maîtres, & puiser des leçons jusques dans leurs plus mauvaises pieces  ; témoin l’Etourdi ou les Contre-temps, de Molier
ont un dessein tout-à-fait opposé. Il faut éviter avec soin dans les pieces de cette derniere espece, ainsi que dans celles d
e caractere. L’un & l’autre de ces défauts, sont mortels pour les pieces . Si le caractere étouffe l’intrigant, le mal est
e font valoir mutuellement avec la même adresse. Voilà comme dans les pieces mixtes de la seconde espece, l’intrigant & le
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
ut le monde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de pieces , pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mi
nde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de pieces, pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mixtes, c’
les bons Auteurs comiques trois especes de pieces, pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mixtes, c’est-à-dire, qui tie
iques trois especes de pieces, pieces à intrigue, pieces à caractere, pieces mixtes, c’est-à-dire, qui tiennent des deux premi
s deux premieres : mais tout le monde n’a peut-être pas senti que les pieces à intrigue, que les pieces à caractere, que les p
t le monde n’a peut-être pas senti que les pieces à intrigue, que les pieces à caractere, que les pieces mixtes sont variées à
senti que les pieces à intrigue, que les pieces à caractere, que les pieces mixtes sont variées à l’infini dans leur construc
e ne pas se livrer : alors nous examinerons les différents genres des pieces à intrigue, ensuite ceux des pieces mixtes, &
inerons les différents genres des pieces à intrigue, ensuite ceux des pieces mixtes, & nous finirons par décomposer les di
mixtes, & nous finirons par décomposer les différents genres des pieces à caractere.
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
ter plus de morts sur les théâtres d’Espagne, qu’on ne voit mourir de pieces sur les nôtres. Les Auteurs Italiens, singes nés
ut s’étayer d’un pareil secours, leur a fait enfanter une infinité de pieces en ce genre, qu’ils n’ont pas manqué de nous appo
ntendent point leur langage, doivent être bien plus amusants avec des pieces remplies de spectacles & embellies de tous le
tacles & embellies de tous les prestiges de la magie, qu’avec les pieces les plus ingénieusement intriguées. Nos Comédiens
lon avare, à leur Cabinet, à leur Femme jalouse, &c. qui sont des pieces très bonnes, & l’on s’amuse aux représentatio
Voilà ce qui séduisit nos peres, & ce qui fit enfanter toutes les pieces à machines qu’on représenta devant le fameux Card
soutenir l’admiration du spectateur ; & lorsqu’on cesse, dans ces pieces , de le surprendre, tout est perdu. Il veut contin
de la Princesse d’Elide de Moliere, ni de sa Psyché, quoique ces deux pieces soient héroïques : nous n’en dirons rien dans cel
us n’en dirons rien dans celui-ci, quoique toutes les deux soient des pieces à spectacle : nous en parlerons dans le Chapitre
s la classe des Comédies-Ballets : ce qui prouve suffisamment que nos pieces à spectacle, nos Comédies-Ballets, ainsi que nos
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
Des Pieces à scenes détachées. Plusieurs personnes ont donné à ces pieces le titre de farces : j’ignore pourquoi. Nous avon
comédies qui sont plus sérieuses, plus philosophiques, que nombre de pieces bien intriguées. Comme Riccoboni est un de ceux q
es. Comme Riccoboni est un de ceux qui confondent plus volontiers les pieces à scenes détachées avec les farces, il est bon de
ces, il est bon de voir ce qu’il en dit art. 4. Des farces ou petites pieces à scenes détachées. « Une farce ou petite piece
leurs intérêts un homme ou une Divinité. « Ces farces ou ces petites pieces n’ont & ne peuvent même avoir ni action, ni i
e se présente plus pour la demander ; & pour finir ces prétendues pieces d’une maniere enjouée, on y ajoute le plus souven
oni a raison de mettre les Fâcheux de Moliere au-dessus de toutes les pieces à scenes détachées ; mais il a tort de dire que M
rt qu’il a mis dans sa piece, art inconnu jusqu’à lui dans toutes les pieces à scenes détachées, art que Boursault ignoroit to
c les Fâcheux. Malheur à qui ne sait pas voir dans la derniere de ces pieces une exposition, une intrigue, un dénouement. Ext
des Fâcheux, & nous y verrons les mêmes combinaisons que dans les pieces les plus régulieres. Extrait des Fâcheux, acte I
l’ordre des rimes. Malgré le succès qu’ont eu dans leur nouveauté les pieces de Boursault, malgré toute notre admiration pour
les Fâcheux, je ne conseillerois point à un Auteur de se borner à des pieces dans le genre de celles que nous venons d’analyse
tance qui le fait juger avec sévérité. Dans la plus grande partie des pieces à scenes détachées, c’est, comme l’a remarqué Ric
i, une Divinité personnifiée qui joue le premier rôle. Il confond les pieces de ce genre dans la classe des pieces dont nous v
le premier rôle. Il confond les pieces de ce genre dans la classe des pieces dont nous venons de parler ; elles se ressemblent
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
n plus convaincante, & qui prouve mieux qu’on ne veut plus de ces pieces à l’antique » ? Voilà une preuve qu’un homme de g
e pouvez pas disconvenir que ce qu’on dit, que ce qu’on fait dans les pieces larmoyantes & dans les drames ne soit dans la
ans la Nature ». — Eh bien, que prouve cela ? — « Cela prouve que ces pieces sont faites pour figurer avec grace sur la scene,
voile. « Pourquoi, dira-t-on encore, la foule ne court-elle pas aux pieces de Moliere » ? Parceque depuis un siecle on les r
il ! & fait, sans y penser, l’éloge de Moliere. Qu’on ne joue ses pieces que deux fois l’année : qu’on ne les donne pas le
de leur Auteur ; cependant, lorsque les comédiens ont repris ces deux pieces , après les avoir oubliées quelque temps, ne leur
prouver aux Auteurs du genre larmoyant que les Anciens faisoient des pieces dans lesquelles ils mettoient des situations atte
Moliere (ces productions si méprisées par vous), que dans toutes les pieces qui ont paru depuis la mort de ce grand Homme. Ne
offrir. « Enfin, me répondra-t-on encore, pourquoi applaudit-on les pieces que vous n’approuvez pas » ? Je l’ai déja dit : p
la même raison qu’on applaudissoit les tragi-comédies de Scarron, ces pieces dans lesquelles il a mêlé, à ce qu’il disoit très
 Mais pourquoi ne nous donne-t-on plus de nouveautés dans le goût des pieces que vous prônez si fort » ? Parcequ’il est très d
damnés à ne jouer qu’un genre bâtard, se gardent bien de recevoir des pieces où ils ne seront point applaudis, & qui feron
, non contents de corrompre le goût, vous vous perdez vous-mêmes. Les pieces que vous protégez avec tant de fureur, parcequ’el
emps de M. Saurin ? &c. Pourquoi ? parcequ’il y a dans toutes ces pieces , des scenes avouées par Thalie, cette Muse si déc
, sans contredit, est celui qui a introduit dans quelques-unes de ses pieces les situations les plus faites pour attrister, mê
e que nombre de comédiens ne connoissent que leur rôle, même dans les pieces qu’ils représentent journellement » ?
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
les, & riches des traductions ou des imitations de nos meilleures pieces , sont honteux pour nous de nous voir ramasser che
minures, des situations traînées dans les plus misérables romans, des pieces qui ne décelent pas la moindre connoissance du cœ
notre pouvoir de jouer ce que nous voulons, de recevoir les mauvaises pieces , de condamner à l’oubli les bonnes, de favoriser
onde troupe françoise. Parcourons rapidement l’histoire de toutes les pieces depuis l’instant où elles sont offertes aux Coméd
Chaussée, l’Œdipe de M. de Voltaire, & quantité de nos meilleures pieces  ; tout cela est inutile, si vous n’avez les plus
s chaleurs de l’été57, encore serez-vous très heureux. Je connois des pieces reçues qui attendent depuis cinq ans les honneurs
puis cinq ans les honneurs de la scene. Les Comédiens ont-ils trop de pieces , dispersez-les entre deux troupes. Y a-t-il de la
per ? Aucune, puisqu’une de ses inconséquences est de ne lire que les pieces représentées avec fracas. Admettons un second thé
s ; témoin l’empressement avec lequel, las de voir toujours les mêmes pieces & les mêmes Acteurs sur nos grands théâtres,
maître : les Comédiens ont ordre de ne plus confier aux doubles64 les pieces de Moliere : encore un pas, & nous pourrons r
amp; que nous manquerons d’Auteurs, que joueront les premiers ? — Les pieces anciennes : elles valent bien les nouvelles. — D’
nne le même spectacle trois mois de suite, & qui languit faute de pieces nouvelles. Les Opéra de Quinault ont cependant qu
sont peu nombreuses : aussi n’expose-t-on alors sur la scene que les pieces reçues comme par grace. Il seroit, je pense, un m
e qu’on appelle doublure au théâtre, est la chose la plus funeste aux pieces , la plus désagréable pour le public, & la plu
e ; un autre pourroit se reposer à son tour, & de cette façon les pieces seroient continuellement doublées sans le paroîtr
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. Les pieces de ce genre sur-tout ont beaucoup d’ennemis, &
l faut être vrai : tout ce que l’Auteur dit dans sa sortie contre les pieces intriguées par des valets, n’est pas bien vu ; ma
lorsqu’ils décident du sort de quelques personnages honnêtes. Une des pieces de Plaute a bien complettement ce défaut. La Per
Lemniselene sans qu’il lui en coûte rien. Les Italiens ont nombre de pieces dans ce goût. On voit très souvent la maison de P
ans l’Andrienne de Térence ; telles sont celles de presque toutes les pieces anciennes que nous avons citées. Cinquièmement, l
imprévu 30, les trois Freres rivaux 31, &c. Si l’Auteur juge ces pieces dignes de nos premiers treteaux, nous n’avons pas
ssant que les Anciens avoient le défaut de ne pas faire dénouer leurs pieces d’intrigue par l’intriguant même ; nous ne pouvon
ntrigue par l’intriguant même ; nous ne pouvons nous déguiser que nos pieces dans ce genre ont le même vice. Combien de comédi
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
. Pourquoi cela ? parcequ’ils ont trouvé plus commode de traduire des pieces que d’en imaginer ; & sentant, avec leurs mod
ecteur sera de mon avis. Je vais faire l’extrait des deux plus belles pieces héroïques du Théâtre Italien, toutes les deux pri
oïque soit mauvais ; ils font voir seulement que les Auteurs des deux pieces que vous venez de citer l’ont traité mal. Il n’y
Il n’y a qu’à supprimer les deux Arlequins, & pour lors les deux pieces purement héroïques, & sans mêlange de bouffon
n difficiles à retrancher ». Non, certainement : mais alors ces mêmes pieces , trop dénuées des incidents, des passions, ou de
t pour ce défaut, que pour tous les autres. Les François ont fait des pieces purement héroïques. M. de Voltaire en nomme trois
leurs deux portraits avec un billet de sa main, & quelques autres pieces de remarque : mais voyant qu’elle continuoit touj
us sublime. Dès qu’il s’agit de grandeur, il y en a toujours dans les pieces espagnoles. Mais ces grands traits de lumiere qui
yé de la reprendre ; si elle est cependant la meilleure de toutes les pieces héroïques ; si elle a été faite par l’Auteur le p
e Corneille : jusqu’à ce temps-là je le croirai détestable. Outre les pieces héroïques, dont nous sommes redevables aux Espagn
ont nous sommes redevables aux Espagnols, nous leur devons encore les pieces à spectacles, & ce que nous appellons comédie
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
i cependant doit passer pour bon or dans cette comédie58. Toutes les pieces de Plaute nous font voir des fautes pareilles : d
ien que les Anciens n’y manquoient jamais. Térence termine toutes ses pieces par le mot de plaudite, applaudissez. Plaute mend
en seize ans61. Regnard a fini son Légataire comme Plaute finit ses pieces . Crispin, au Parterre. Messieurs, j’ai, grace au
inie. C’est apparemment la coutume où l’on a toujours été de voir des pieces sans commencement & sans fin, qui a introduit
; sans fin, qui a introduit cet usage. Mais pourquoi finir par là des pieces très bien faites, comme la Casa con dos puertas,
aurateur du théâtre Italien, adresse à la fin de quelques-unes de ses pieces un sonnet au spectateur. Voici à peu près le sens
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
res accessoires. Embonpoint d’une Piece. La plus grande partie des pieces à caractere sont foibles, mal remplies, & fro
t jusqu’ici employé trois manieres pour remplir ou pour alonger leurs pieces à caractere par le secours des épisodes. Toutes p
s assez approfondi les caracteres qu’il a mis sur la scene. De là ces pieces où le principal personnage a deux caracteres tout
res tout-à-fait opposés, comme nous venons de le remarquer. De là ces pieces encore, auxquelles l’Auteur a voulu donner de l’e
els propos, crainte de passer pour un imposteur, si la plupart de nos pieces modernes ne prouvoient qu’elles ont été faites d’
ent pas avouer leur foiblesse ; ils se croiroient déshonorés si leurs pieces n’avoient pas cinq actes, leurs actes cinq scenes
p; quelques autres, à l’exemple de leur maître, insérerent dans leurs pieces des vers qui n’étoient point à la louange de Bacc
na lieu au proverbe : En tout cela, rien de Bacchus. A combien de nos pieces ne pourrions-nous pas appliquer ce proverbe ! Rap
a flamme s’élance, & darde  Les rayons les plus éclatants. De nos pieces voilà la peinture comique :  Les détails, ce sont
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
nt moqués très souvent de cette regle ; on voit dans leur théâtre des pieces qui annoncent un déréglement d’esprit inconcevabl
t durant la nuit : notre théâtre perdroit une infinité de fort bonnes pieces . D’ailleurs, en supposant que les actions de nuit
sieur ; de sorte que le lieu de la scene, quoique divisé en plusieurs pieces , est toujours vu, parceque le spectateur en embra
l’âge, l’état & le caractere actuel du héros. Il en est ainsi des pieces à intrigue. Plus les actions de l’intriguant sont
as mis plus d’un fil, plus d’une intrigue, plus d’une action dans ses pieces , il n’auroit surement pas soutenu une aussi mauva
rigue qu’on a en vue, & non une piece de caractere ; car dans les pieces de caractere, il faut, suivant ce que la pratique
upe & les fait marcher ». Riccoboni semble d’abord dire que les pieces à caractere ne doivent pas avoir une action doubl
uteurs n’ont introduit plusieurs fils, plusieurs intrigues dans leurs pieces , que parcequ’ils ont donné une même dose d’amour
13 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
ient aucun succès en Angleterre, où les singularités que frondent ces pieces n’ont jamais dominé. Le caractere dans ce dernier
simulation de Néron. Le même auteur observe qu’on peut distinguer les pieces de caractere des comédies de caractere mixte ; &a
destie & si peu de raison, qu’il donneroit deux de ses meilleures pieces pour l’avoir imaginé. Un peuple qui a mis long-
le avoit eue dans son origine. Aussi dans le recueil immense de leurs pieces , n’en trouve-t-on pas une seule dont un homme de
ge, il se forma des sociétés qui, sous Charles VI. en composerent des pieces distribuées en actes, en scenes, & en autant
Notre-Seigneur. Le roi Charles VI. voulut voir quelques-unes de leurs pieces  : elles lui plurent, & ils obtinrent des lett
ttres patentes du mois de Janvier 1518. Voici le titre de deux de ces pieces , par où le lecteur pourra s’en former quelque idé
très-curieux, au jugement de M. du Monteil. La représentation de ces pieces sérieuses dura près d’un siecle & demi ; mais
ux des pois pilés, apparemment par allusion à quelque scene d’une des pieces . Ce mêlange de religion & de bouffonnerie dép
cesserent de monter eux-mêmes sur le théatre ; ils trouverent que les pieces profanes ne convenoient plus au titre religieux q
autres allerent à l’hôtel d’Argent au Marais. On y joüoit encore les pieces de Jodelle, de Garnier, & de leurs semblables
m. (Belles-Lettres.) personne qui fait profession de représenter des pieces de théatre, composées pour l’instruction & l’
leurs succéderent les confreres de la passion, qui représentoient les pieces appellés mysteres, dont il a été parlé plus haut.
es moeurs de ceux pour lesquels on travailloit, on reconnoit dans les pieces d’Aristophane, de Ménandre, de Plaute, de Térence
des idées folles, ces allégories bisarres qui entrent dans toutes ses pieces , & qui en constituent quelquefois tout le fon
ent quelquefois tout le fond. Voilà donc deux causes du caractere des pieces d’Aristophane, le goût du peuple & celui de l
peuple attirer les huées. Le Plutus d’Aristophane qui est une de ses pieces les plus mesurées, peut faire sentir jusqu’à quel
it tant amusés, lui décernerent la couronne de l’olivier sacré. De 50 pieces qu’ils fit jouer sur le théâtre, il nous en reste
oint du tout travaillé pour le public. De-là vient qu’il y a dans ces pieces de mauvaises pointes, des bouffonneries, des turl
ges, qu’il leur a presque ôté celui de leur genre. Il ne manque à ses pieces dans beaucoup d’endroits, que l’atrocité des évén
a soupçonné Lélius & Scipion l’Africain d’avoir perfectionné ses pieces , parce que ce poëte vivoit en grande familiarité
Marmontel aux mots Comique & Comédie . Cependant les meilleures pieces de Moliere essuyerent, pendant qu’il vécut, l’ame
prits à nos yeux rebutés. L’ignorance & l’erreur à ces naissantes pieces , En habits de marquis, en robes de comtesses, Ven
s Précieuses ridicules & le Bourgeois gentilhomme, sont autant de pieces inimitables. Toutes les oeuvres de Moliere ont ét
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
éputation finira surement avec la fête. Voyons quel fut le succès des pieces que Moliere fit exprès pour la Cour. Consultons l
ême Auteur, pour prouver ce que j’ai avancé, & faire voir que les pieces composées pour des fêtes ne réussissent jamais qu
a propre expérience, ou persuadé par la justesse de son goût, que les pieces faites pour amener des danses, des chants, des ma
par des motifs aussi puissants, les agréments ont été faits pour les pieces , & non les pieces pour les agréments : aussi
puissants, les agréments ont été faits pour les pieces, & non les pieces pour les agréments : aussi peut-on à volonté les
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
pprochons sans partialité les choses qui se ressemblent dans les deux pieces . Dans la comédie angloise, Sir Jean Falstaf est u
vons déja vu dans le second volume de cet ouvrage, Chapitre XIII, des pieces intriguées par les Maîtres, que, dans les Fausses
Si je fais un Chapitre pour parler des imitations répandues dans mes pieces , on trouvera peut-être mauvais que j’occupe le le
les Etrennes de l’Amour, Comédie-Ballet en un acte. La seconde de ces pieces est faite d’après une scene du Soldat fanfaron de
uisées dans nos Drames & dans nos Tragédies modernes. Quant à mes pieces données au théâtre italien par la troupe lyrique,
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
eint les mœurs les plus anciennes, en introduisant dans ses premieres pieces quelques personnages tels que ses Marchands d’Esc
ute & Térence, dira-t-on, ont mis la scene de la plupart de leurs pieces dans un pays étranger par rapport aux Romains, po
omains, pour qui ces comédies étoient composées : l’intrigue de leurs pieces suppose les loix & les mœurs grecques. Mais s
e Plaute & Térence ont pu se tromper. Quand ils composerent leurs pieces , la comédie étoit à Rome un poëme d’un genre nouv
quons que de pareils portraits ne peuvent figurer que dans de petites pieces telles que le Procureur arbitre 40, ou la Coupe e
piece entiere. Moliere, loin de bâtir l’intrigue d’une seule de ses pieces sur le vice ou le ridicule attribué à quelques-un
ns permises, à la vérité, mais indépendamment du vice inséparable des pieces qui nous offrent des mœurs étrangeres, comme nous
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
la société, que s’il ne les connoissoit que par tradition : de telles pieces bien faites réunissent le double avantage de frap
l’Imitation, que Moliere, pour composer la plus grande partie de ses pieces , & principalement son Avare, a pris des trait
forts : je leur dirai même, pour les encourager, que si ces sortes de pieces procurent une gloire souvent moins durable, elle
temps, que nous nous rappellons encore leurs traits : d’ailleurs les pieces de Moliere peuvent se comparer aux portraits de l
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
enre sont premiérement moins naturelles, moins vraisemblables que les pieces dans lesquelles on n’admet aucun être surnaturel 
ort à son aise. Il faut bien se garder encore de confondre toutes les pieces à scenes détachées dans lesquelles une Divinité p
n auteur M. de Saint-Foix. Cet exemple suffit pour faire voir que les pieces de son espece peuvent pétiller d’esprit & de
amp; disparoître, puisqu’elles ne durent que pendant la nouveauté des pieces qu’elles critiquent. Seconde Classe. LA VÉRIT
ont que trop rapides : C’est un cruel moyen de perdre sa fierté. Les pieces de cette espece sont beaucoup plus morales, plus
s avec l’ennui. Troisieme Classe. On doit y ranger toutes les pieces qui, comme la suivante, critiquent en même temps
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
ues, & il n’étoit pas le moins occupé. Térence n’a pas une de ses pieces qui ne soit précédée d’un prologue. Plaute s’épar
ine d’en faire, témoin son Curculion qui n’en a pas ; mais peu de ses pieces ont cet avantage. Les prologues de Plaute sont be
ont le plus hérité de leur manie. Un prologue précédoit toujours les pieces monstrueuses de nos anciens poëtes. Moliere a sen
souvent épuisé si bien leur verve dans de longs prologues, que leurs pieces s’en sont ressenties. Je vois avec plaisir que de
à cela ? . . . . . . . . Valere. Je ne veux pas décider sur les deux pieces ..... . . . . . . . . . Je prétends te prouver qu’
je lui fais voir les entrailles ; je le lâche, il eut bientôt mis en pieces l’homme de paille & dévoré la chair qu’il y t
les au sujet de la piece, l’Auteur se rappelle que Moliere lisoit ses pieces à sa servante ; &, sur le point de congédier
une assemblée de gens d’esprit, qui sont les juges nés de toutes les pieces nouvelles. Thibaut. Si bian donc que drés qu’ou l
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
ches faisoit toujours contraster les deux premiers personnages de ses pieces  ; c’est à tort, du moins dans celles de ses piece
personnages de ses pieces ; c’est à tort, du moins dans celles de ses pieces qui sont restées au théâtre. Voyons d’abord le Ph
orité des oppositions sur les contrastes, puisque dans ses meilleures pieces ses principaux personnages ne sont qu’opposés, &a
rons forcés d’avouer le contraire, du moins dans quelques-unes de ses pieces . Dans le Dissipateur ou l’Honnête Fripponne, par
contraste d’intérêt, pas même celui que l’amour fait naître dans les pieces les plus médiocres. Julie ne craint jamais ses ri
secours du second personnage qui lui est opposé. Je connois plusieurs pieces dans lesquelles le personnage mis en opposition a
les trois quarts de l’ouvrage, & c’est un grand défaut. Dans les pieces à caractere, le titre doit annoncer le caractere
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
il en attendoit. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que cet assemblage de pieces rapportées, en apparence fait au hasard, & sa
sément le talent que doit avoir un imitateur. Nous allons voir si les pieces de Dufresny s’en ressentent. LE NÉGLIGENT, comé
rre. Toutes les deux, loin d’être amenées naturellement dans ces deux pieces , y tombent des nues : il reste à juger les deux s
dévot. Nous avons assez parlé des imitations qui ont fait tomber les pieces de Dufresny : passons à celles qui lui ont valu d
passons à celles qui lui ont valu des succès dans la nouveauté de ses pieces , ou à leur reprise. LE DÉDIT, comédie en un ac
it, dit-on, pour composer un dessein parfait avec des découpures, des pieces de rapport prises çà & là & réunies, mari
aurions sans cesse confondus, si nous eussions suivi la date de leurs pieces . J’aime mieux les placer dans mon ouvrage tels qu
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
e par notre musique. Plaute & Térence ont distribué toutes leurs pieces en cinq parties ; en conséquence il fut un temps
eût été d’ailleurs. Les François dédaignerent pendant long-temps les pieces Espagnoles, par la raison seule qu’elles n’ont qu
sé s’y soustraire. Il n’a pas introduit sur notre théâtre les petites pieces  ; il n’en est que le restaurateur. Long-temps ava
taliens, comme ils ont depuis suivi les nôtres ; & nous fîmes des pieces en trois actes, comme ils en font présentement en
’enfin elle doit se dénouer tout-à-fait au cinquieme. La division des pieces en trois actes est beaucoup plus naturelle &
e Donnat, que c’est lorsque le théâtre reste sans acteurs. Il est des pieces qui, comme je l’ai fait voir dans le Chapitre de
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
point. Le stratagême dont Cléante se sert est employé dans plusieurs pieces italiennes. Collalto 49 en a rajeuni l’idée dans
ens : je n’ai trouvé rien d’approchant dans aucune de leurs anciennes pieces . Ce qui peut avoir donné lieu à cette opinion, es
s une comédie intitulée La Foire des Poëtes.   Un Auteur propose deux pieces à Trivelin qui les trouve jolies, mais il a besoi
; n’a réellement imité qu’elle. C’est la nature qu’il imite quand ses pieces s’exposent, s’intriguent & se dénouent nature
ccuper la scene : avec tout cela, qui n’auroit pas attendu de lui des pieces passables ? & nous n’en avons pas une seule ;
er à nos mœurs, à nos bienséances. Il pouvoit alors choisir entre les pieces qui depuis ont fait la fortune du Théâtre Italien
. « Scarron, me dira-t-on peut-être, pouvoit connoître seulement les pieces qu’il a imitées, ou, pour mieux dire, qu’il a tra
imposera sur ses plagiats. Scarron connoissoit si bien les meilleures pieces espagnoles, que pour faire son roman intitulé, Ne
en tirer le même parti ? Pourquoi ne les a-t-il pas insérées dans ses pieces de théâtre ? Pourquoi dans tous ses drames n’avon
ux qui ont imité davantage leurs prédécesseurs ; que leurs meilleures pieces sont celles où l’on voit un plus grand nombre d’i
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222
ous répétés. Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs pieces pour y servir de base à l’édifice entier, ont tou
ar le fond : je puis aisément le prouver par les plus fameuses de nos pieces fondées sur un déguisement. L’ÉPREUVE, Comédie en
change avec sa soubrette37. Nous avons encore un très grand nombre de pieces dans lesquelles une femme se déguise en homme, un
ans les habits qu’elles prennent. Il y a dans un très grand nombre de pieces intriguées par des déguisements, un vice que nos
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. Quoique les pieces intriguées par une ressemblance ne soient pas les
serent seules la chûte de l’ouvrage. Le Théâtre Italien a quantité de pieces intriguées par une ressemblance, dans lesquelles
nechmes de Plaute, il faut nécessairement deux Arlequins. Alors leurs pieces peuvent encore être beaucoup plus séduisantes que
pas la ressemblance sur le compte de leurs personnages masqués, leurs pieces ont le même défaut, la même invraisemblance que l
t de faire méprendre un pere & une sœur. Tout cela prouve que les pieces intriguées par une ressemblance demandent le plus
fais hommage. 36. C’est ce que j’ai tâché de faire dans une de mes pieces , intitulée le Tuteur dupé, mais plus connue sous
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
intriguées par le hasard. Il faut bien se garder de confondre les pieces intriguées réellement par le hasard, ou celles qu
’en dit Riccoboni ; il nous fournira matiere à disserter. « Dans les pieces intriguées par le hasard, aucun des personnages n
est trompé : on ne peut absolument pas compter l’Amphitrion parmi les pieces intriguées par le hasard ; le hasard n’y préside
Marcella, & pour lors plus de comédie. Après avoir prouvé que les pieces citées par Riccoboni ne sont nullement intriguées
iccoboni ne sont nullement intriguées par le hasard, ajoutons que les pieces dans lesquelles le hasard présideroit seul au pri
ux, sont mieux ménagés dans la Cistelaire que dans les deux premieres pieces . Je me garderai pourtant bien de la proposer en c
27 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
au service du roi. Il donna avant & depuis ce tems-là, plusieurs pieces dans le veritable goût de la comedie, que nos aut
’à la peinture des mœurs & de la vie civile. Les plus excellentes pieces de Moliere, sont le Misanthrope, le Tartuffe, les
un autre Moliere, qui vivoit l’an 1620. & qui a composé diverses pieces de theâtre, la Polyxene, des Epîtres, &c. *
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
bien vivement le bonheur de me trouver de son sentiment à l’égard des pieces de théâtre. On peut, on doit même y mettre des op
a multitude en y extravagant ; on part de là pour dire que toutes les pieces doivent être faites & représentées comme cell
i-je de la peine à trouver un contraste parfait dans une seule de ses pieces à caractere. Dans l’Etourdi, où est l’homme prude
cole des Femmes & de l’Ecole des Maris, parceque les héros de ces pieces n’ont pas de caracteres décidés ; ils n’ont que d
ne pouvons que nous écrier aussi, Voilà qui est bien vu ! Toutes les pieces de Moliere fourmillent de pareils contrastes. Pou
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
de mon sentiment. Il prétend qu’une intrigue amoureuse est utile aux pieces d’intrigue, mais que les fables à caractere peuve
croire le partisan, l’enthousiaste, le défenseur le plus zélé de nos pieces modernes, de ces comédies dans lesquelles deux am
bien d’en larder plusieurs dans leurs drames, & de faire même des pieces exprès pour en amener. Mais quelles sont ces pers
tions sur l’amour ; ou lorsqu’il a mis des scenes amoureuses dans ses pieces , il a trouvé l’art de les animer. Voyons rapideme
nt à tout vivifier comme lui, & sur-tout à ne point affadir leurs pieces en croyant les rendre touchantes. Combien de gens
critique par les traits du vaudeville ; mais aussi la plupart de ses pieces ont-elles disparu avec l’anecdote qui les avoit f
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
réparées avec effort ; de là ces expositions continuelles ; de là ces pieces monstrueuses, qui, quoique remplies de ces écarts
anquera pas de s’écrier que le Dépit Amoureux est une des plus belles pieces de Moliere, puisqu’il en est peu où l’on trouve u
s pouvez puiser dans chacun d’eux. Comme ces six titres annoncent six pieces à caractere, nous ne les analyserons que lorsqu’i
rverons cette matiere pour le volume où il sera question du genre des pieces . Occupons-nous présentement de l’état, de la fort
r à portée de juger de la versification de Moliere dans ses premieres pieces , de la comparer dans la suite avec celle de ses d
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
e étroite amitié, composerent ensemble la plus grande partie de leurs pieces  ; puisque leurs ouvrages sont réunis dans le même
ges auxquels ils doivent leur gloire la plus solide. Leurs meilleures pieces sont, de l’aveu de tout le monde, l’Avocat Pateli
des deux intrigues. Le fonds de l’intrigue est le même dans les deux pieces . Mais ici l’amour d’Henriette & de Valere ne
e de concert avec Colette au bonheur des amants. Les Scenes des deux pieces comparées. Les principales scenes des deux ouvra
er qu’avec son mot, c’est-à-dire, en disant bée. Les détails des deux pieces sont à-peu-près les mêmes, excepté dans la scene
ne pas introduire la fable dans leur piece. Les dénouements des deux pieces comparés. Dans la farce de Blanchet, Agnelet &am
de Patelin, pour faire connoître que si elle a survécu à mille autres pieces faites après elle, c’est parcequ’on y voit du sim
lement au Poëte Latin, puisque les Ediles lui en donnerent huit mille pieces , c’est-à-dire, deux cents écus, qui en ce temps-l
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
e des Cocus. Les trois premiers titres sont bons, en ce que les trois pieces instruisent de leur devoir les maris, les amis, l
? non sans doute : le titre est donc mauvais. Dans les deux dernieres pieces , Arlequin & l’Indienne, tout en étalant la si
uses, de Regnard. Je me dispenserai d’analyser encore ces différentes pieces pour voir si leurs titres leur conviennent. Regle
les précédents ; nous en parlerons dans un des Chapitres destinés aux pieces à caracteres. 15. On sera peut-être bien aise
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203
CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. Je nomme pieces intriguées par une chose inanimée, celles, par ex
ntalon. On peut décider aisément de l’effet que produit dans ces deux pieces la chose inanimée. J’exhorte cependant mes lecteu
ival qui ne veut plus épouser Aurora. Je ne citerai aucun exemple des pieces intriguées par une lettre ; tout le monde sait qu
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
e. D’Ancourt, Regnard & plusieurs autres ont presque toutes leurs pieces dans ce genre. Je défie qu’on puisse trouver la m
sister nous-mêmes à la mode aussi facile que ridicule de faire de ces pieces remplies de portraits & vuides d’action, dans
moral de ces ouvrages. Bien s’en faut que les moralités de toutes les pieces soient aussi sensibles. Je n’aurois pas besoin d’
sort nous traita tous deux diversement. Au reste, si dans plusieurs pieces il y a des choses d’un mauvais exemple ; si, dans
e Moliere & non de la comédie. Il l’a bien prouvé dans ses autres pieces . Il a fourni de bons & de mauvais exemples. J
vaut mieux être frippon qu’honnête homme. LE LÉGATAIRE. De toutes les pieces de Regnard, celle-ci fait voir un plus grand nomb
de l’égoïsme. Quel dommage que nous ne puissions analyser toutes les pieces de Moliere comme celles de Regnard, sans tomber d
qui est l’un des Quarante. Il fait débiter sur le théâtre deux de ses pieces favorites, & compte tous leurs défauts par au
uvent leur supplice à leur imagination seule. Dans la derniere de ces pieces , le héros trouve entre les mains de sa femme le p
ences & arrêts contre vous. Le Clerc du Rapporteur soustraira des pieces , ou le Rapporteur même ne dira pas ce qu’il a vu 
t dans les scenes qu’il n’a faites, dit-on, que copier, soit dans les pieces qu’on lui reproche d’avoir traduites, & sur-t
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215
gne tout au plus de la farce. « Mais, me dira-t-on, il s’agit ici des pieces intriguées par des noms, & vous ne nous citez
ue j’ai dit ? Mad. Josse. Que mes filles, Monsieur, ont sur elles les pieces Que contient ce mémoire especes par especes. De m
dinairement ce qui nuit à une comédie dans le grand genre. Il est des pieces dans lesquelles les acteurs, à l’aide d’un nom ch
u faux nom, que naissent les situations & les plaisanteries : ces pieces doivent se ranger dans la classe de celles qu’un
36 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
a Majesté l’an 1665, & il continua jusques à sa mort à donner des pieces qui eurent un grand succés. La derniere de ses Co
cette occasion de pointiller ; ils firent courir quantité de petites pieces  : mais « dde tout ce qu’on fit sur cette mort, ri
tant de gens aient reconnu la supériorité de ce siecle, que dans les pieces comiques. Peut-être cela vient-il de ce que les g
d quelque tems après avoir établi sa troupe à Paris ; il fit quelques pieces de theatre, & entre autres la Princesse d’Eli
le i.  tome du Mercure Galant de 1673. On y trouve plusieurs autres pieces semblables, avec une oraison funebre en prose un
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
d’avoir voulu épouser une demoiselle ! L’on vous accommode de toutes pieces , sans que vous puissiez vous venger, & la gen
ne pourroit-on pas aussi, à l’exemple des Italiens qui font plusieurs pieces sur le même sujet pour suivre une intrigue, ne po
pour suivre une intrigue, ne pourroit-on pas, dis-je, faire plusieurs pieces pour épuiser un caractere, en nous peignant sa na
pete, je suis fermement persuadé qu’on pourroit donner dans plusieurs pieces suivies l’histoire d’une passion, d’un vice, d’un
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
ont poussé la témérité trop loin. Examinons de sang froid toutes les pieces dont l’action ne commence qu’après la fin ordinai
plusieurs Auteurs avant lui, Plaute & Térence même, ont donné des pieces dans ce genre. Il n’a jamais attaqué le ridicule
n’a songé qu’à attendrir, sans penser à corriger. Piron appelloit les pieces de cet Auteur les Sermons du révérend Pere la Cha
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
question ici des imitations répandues dans la quantité prodigieuse de pieces que M. Goldoni a composées en Italie, ou pour not
eprésentations de sa comédie. Une Dame venoit d’acheter deux ou trois pieces d’étoffe ; sa niece entre, fait l’éloge des étoff
; sa niece entre, fait l’éloge des étoffes, trouve sur-tout l’une des pieces charmante. La tante s’apperçoit bien que sa niece
détestable ? Quand l’Avare, les Femmes savantes & ses meilleures pieces sont tombées aux premieres représentations, auroi
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
t point ainsi la vérité & sur-tout la vivacité de l’action de ses pieces . Je défie qu’on puisse faire une critique plus sa
& qu’ils se donnent mutuellement naissance. Je sais qu’il y a des pieces dans lesquelles l’Auteur ne s’est pas embarrassé
r pour être parfaits. Il en est cependant dans Moliere, même dans les pieces que l’ignorance & le sot bel esprit croient a
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
re une diction à lui, ne doit avoir que celle que le caractere de ses pieces ou de ses personnages amene naturellement. Voilà
ne se sont pas contentés d’employer la même diction pour toutes leurs pieces sans distinction ; ils ont poussé la chose jusqu’
profiter des idées des nations voisines ; ne pouvant enfanter que des pieces dont l’action & le mouvement suffisent à pein
samment un cinquieme d’Auteur, parcequ’il n’avoit fait que de petites pieces , imaginerent d’amuser le spectateur & de l’éb
aite & dans le bon genre, que d’assister seulement à l’une de nos pieces modernes. C’est à mes lecteurs à peser cette pens
Si les Auteurs ont le plus grand tort du monde de mettre, dans leurs pieces , des choses qui ne tiennent qu’au caprice d’un li
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
mourir. Les étrangers ont la hardiesse de reprocher à Moliere que ses pieces ne sont pas intéressantes. J’avoue qu’elles pourr
’une & l’autre mêlées ensemble font un tout qui ne vaut rien. Les pieces intéressantes des Espagnols sont encore plus mons
a que Moliere est le plus attachant des Auteurs. Je donne un défi aux pieces les plus intéressantes de tous les Théâtres, &
is vu. On projette de rompre ce ridicule mariage à force de jouer des pieces au prétendu. On a mis du complot un subtil Napoli
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
regle prescrite par la raison, est sur tout plus essentielle dans les pieces à caractere. N’est-il pas ridicule, par exemple,
’intéresse plus à la piece. Je puis trouver des exemples dans tant de pieces , que je n’en citerai aucune. Le lecteur n’a qu’à
ateur soit instruit de ce que deviendront tous les personnages. Mille pieces en finissant me laissent inquiet sur le sort de q
de mariage de sa fille avec le fils de Dandin. Je ne parle point des pieces qui sont sans dénouement, telles que celles où, p
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90
er qu’à demi. Nous donnerons donc le titre de comédie allégorique aux pieces dans lesquelles l’Auteur, mettant continuellement
velopper le sens caché. Nos premiers Dramatiques cachoient dans leurs pieces allégoriques une moralité ; ils s’y érigeoient en
celui que les Modernes, ont imité le plus souvent. La liste de leurs pieces allégori-satyriques est très longue. Il en est un
mais il est sage & il va à mon sujet. Nous avons quelques petites pieces parsemées de traits allégoriques, si fins, si dél
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
particuliérement imitateur, traducteur, ou copiste, dans trois de ses pieces  ; le Jaloux, l’Andrienne, & les Adelphes ou l
e geloso de Cicognini. Une lettre déchirée l’a produite dans les deux pieces . Nous avons comparé les deux Auteurs ; qu’on mett
ux domestiques, elles dégradent Moncade. Les héros des deux premieres pieces ne s’amusent pas à de pareilles minuties. La faço
ux, & de réunir les traits de jalousie épars dans les différentes pieces qui ont pour objet cette passion, je dois l’avert
is tant de siecles, personne ne s’est avisé de nous donner une de ses pieces telles qu’elles sont. J’en ai parlé souvent à ceu
défendus, lorsqu’on les a taxés de n’être que les peres adoptifs des pieces jouées sous leur nom. On disoit à Rome que Scipio
s premiers de Rome & de la République aident l’Auteur à faire ses pieces & travaillent tous les jours avec lui, bien l
ue la Coquette & l’Homme à bonne fortune y parurent, que ces deux pieces étoient de M. d’Alegre, & l’on donna l’Andrie
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4
que le Philosophe. Moliere, le divin Moliere lui-même, n’a pas quatre pieces qui ne soient imitées, en général ou en partie, d
t aussi un sûr moyen de le rendre piquant, si, en parlant de quelques pieces modernes, j’étendois un peu mes réflexions ; mais
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
taine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. Si toutes les bonnes pieces qui sont dans le Recueil de d’Ancourt étoient de
e auteur du Chevalier à la mode & des Bourgeoises à la mode, deux pieces excellentes en cinq actes, qui valent elles seule
édiens, mettoit à profit les bonnes choses qui se trouvoient dans les pieces refusées. Les Journaux de son temps lui ont suffi
able Boiteux & de Dom Quichotte. Ces romans étant excellents, les pieces ne peuvent être mauvaises que par la faute de l’i
; Harpin & Clitandre se trouvent dans le même cas. Enfin ces deux pieces seroient tout-à-fait semblables, si l’une n’étoit
mp; le rendez-vous qu’elle donne à Don André.   L’analyse de ces deux pieces doit non seulement prouver la mal-adresse, le peu
ie avec laquelle les Auteurs les plus spirituels15 ont transporté les pieces étrangeres sur notre théâtre, sans les accommoder
ulu mettre en action des faits particuliers. Plusieurs de ses petites pieces , comme le Fonds perdu, la Désolation des Joueuses
e, ont cependant cru enrichir notre scene en traduisant mot à mot des pieces étrangeres ; encore choisissoient-ils bien souven
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
ureurs à l’expression de l’amour le plus tendre. Son cœur s’envole en pieces de son sein ; il en sort des éclairs : elle arrac
urs à la philosophie. Le Lecteur peut décider dans laquelle des deux pieces cette petite saillie de gaieté est mieux à sa pla
dans cet art, né en 1695, & mort en 1752, avoit composé plusieurs pieces de théâtre, dont quelques-unes ont été jouées à l
norant absolument le temps où il les a composées. J’ai mis toutes ces pieces sous l’année 1718, parceque le 10 Juillet de cett
ypel, il feroit de cet Auteur un homme célebre, quand même toutes ses pieces ne seroient que médiocres.
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
uand de l’Avare de Plaute & de plusieurs autres ébauchés dans dix pieces différentes, il a composé le sien ? Oh ! oh ! com
ont nous venons de parler ; il peut très bien figurer dans de petites pieces , dans des scenes épisodiques, ou chez des personn
s les mettront dans le cas d’en avoir besoin. 53. Dans l’une de ces pieces le héros cherche à se loger dans une chambre plac
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
c son innocence ! D’Ancourt est l’homme qui a le mieux dialogué ses pieces . C’est dommage qu’elles fourmillent de polissonne
nnés comme leur source. Pour prouver ce que j’avance, revenons à deux pieces que j’ai citées plus haut. George Dandin s’apper
oëte extravagant (il Poeta matto). Lelio raconte le plan d’une de ses pieces . Il dit fort innocemment qu’Arlequin donne des co
, nous verrons bien autre chose. Scene III. Le Poëte offre plusieurs pieces au Chef, qui sont toutes refusées. Enfin, poussé
eigneur Goldoni ; mais, à sa place, j’aimerois mieux avoir fait vingt pieces de moins, & n’être pas l’Auteur d’un pareil v
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102
ces, lui ressemble cependant beaucoup. L’Amour, fugitif dans les deux pieces , s’amuse à séduire les Nymphes de Diane. Voilà do
oins prudents que lui, ne voudront pas se borner à un petit acte. Les pieces dans ce goût ne doivent être que des miniatures.
mont. Il mourut en 1759. 19. On voit dans l’ancien théâtre plusieurs pieces sous ce titre. 20. Publius Maro Virgile, Poëte
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
sé son plan, & de n’avoir fait ses monologues que comme autant de pieces de marqueterie ou de remplissage, pour les accroc
en action ; qui fournit à lui seul plus de jeu théâtral que bien des pieces  ; qui est très applaudi, sur-tout quand il est jo
ont pu résister, Madame, à notre effort :   Nous les avons taillés en pieces ,   Mis Ptérélas leur chef à mort, Pris Télebe d’a
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150
sans doute la raison pour laquelle nous avons un très petit nombre de pieces dans ce genre. Je ne vois que dans Quinault un ex
modele & pour exemple, un trait de fourberie pris dans une de mes pieces . Je vois déja mes lecteurs me traiter d’orgueille
donna sans succès à la comédie & à la tragédie. Il regne dans ses pieces tragiques un ton fade & doucereux qui fit dir
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
nt, & se montrer moins digne, moins froid, moins guindé, dans ses pieces  ; il n’auroit tenu qu’à lui : il suffit de voir s
ctes, avec les fripponneries de deux coquins, comme dans une de leurs pieces intitulée les grands Voleurs. Ces farces dont le
comme dans le monde, & l’on dit des Auteurs qui font de pareilles pieces , ce que Despréaux dit du satyrique Regnier. Heur
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175
ece que je viens de citer, & que ce défaut est très ordinaire aux pieces dans lesquelles un seul intrigant paroît sous plu
ntement de faire voir que deux intrigants rendroient au contraire les pieces plus piquantes, si, loin de travailler pour parve
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
favorable. Le meilleur, à mon avis, est de nous familiariser avec les pieces de Moliere, de les analyser, de les méditer ; nou
n a plusieurs petits caracteres à placer, de ne pouvoir faire que des pieces à scenes détachées ». Cela est vrai, aussi n’y es
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
oisseurs regardent chaque scene d’une comédie comme autant de petites pieces qui, liées & réunies ensemble, composent un p
le Misanthrope sans défaut, & le mettent au-dessus de toutes les pieces de Moliere, parceque Boileau a dit : Dans ce sac
s verrez bien autre chose ! On part de là pour prouver que toutes les pieces devroient être faites comme le Misanthrope ; &
amp; non sur celui des subalternes : enfin je parviendrai à faire des pieces plus propres à être jouées sur un Théâtre qu’à êt
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
les actions ne sont bien souvent rien moins que relevées ? Toutes nos pieces modernes semblent se disputer le droit de nous en
es Auteurs. Des Noms. Il est aisé de voir, dans nombre de nos pieces , que leurs Auteurs se sont donné beaucoup de pein
mp; un apothicaire, M. Fleuran. Il s’est bien gardé, dans ses grandes pieces , d’employer de pareils ressorts pour exciter le r
uent le pays des personnages ne sont encore bons que dans les petites pieces , ou dans les farces. Alors les Auteurs sont les m
s sont le Philosophe marié & le Glorieux. Dans la derniere de ces pieces il composa le principal rôle pour Dufresne, qui l
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
tement d’une maison bourgeoise ou noble, pauvre ou opulente. Mais les pieces sont plus souvent lues que représentées ; le lect
devant la maison de qui je suis. Il est juste qu’après avoir cité les pieces dans lesquelles Moliere a satisfait à cette regle
r tout cela. On pourroit reprocher la même faute à presque toutes les pieces des anciens ; & quand Moliere fit le Dépit Am
nous étendrons plus au long sur ce défaut, quand nous traiterons des pieces à caractere. Il est encore extrêmement dangereux
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
le Petit Seigneur, l’Ami de Cour, le Défiant. Voilà de quoi faire six pieces excellentes, divines, s’écrient d’abord les entho
trahir par un de ses confidents, comme l’on a fait dans mille autres pieces . Comment donc amener un dénouement ? Peu de temps
Moliere n’a traité que deux ou trois caracteres généraux ; toutes ses pieces fourmillent pourtant de caracteres. Apprenons de
a tenu parole. 67. Si j’exhorte les Auteurs à connoître toutes les pieces de nos différents comiques avant que de traiter u
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
, étoit de veiller leurs maris pendant leur sommeil, armées de toutes pieces comme elle étoit ». Elle lui répondit par deux ou
l’imbécille Laure ne manquoit pas de passer les nuits armée de toutes pieces , & de passer les jours auprès d’un ouvrage qu
la stupide se promenoit à grands pas dans sa chambre, armée de toutes pieces , & la lance dans la main, suivant les salutai
s Lecteurs se dire intérieurement qu’il est bien aisé de composer des pieces quand on a sous la main d’aussi bons matériaux. I
s d’état de faire des caresses, Car je déchirerois son corps en mille pieces . Philis. Ceux qui parlent beaucoup n’ont jamais g
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
là se présente ! Vois naître tour à tour de nos feux triomphants, Des pieces de théâtre & de rares enfants ! Les aiglons g
iennent de là leur plus grand mérite. On peut voir aisément ; par les pieces à caractere de Moliere, la différence qu’il y a d
jet je me sens l’ame émue. (Il ouvre la bourse & en tire quelques pieces .) Le Comte, le surprenant. Que fais-tu là ? Pasqu
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
si est-ce la vérité même. Nous pouvons encore faire remarquer que ses pieces intitulées, le Bal, le Carnaval de Venise, les Ve
se plaignent mutuellement. Tout cela est pris de Plaute, mais de deux pieces différentes. LA MOSTELLAIRE. Theuropide. En quel
tez cette différence, qui n’est pas à l’avantage de Regnard, les deux pieces sont les mêmes pour le fond du sujet, les caracte
beau simple ! Comme tout s’y enchaîne aisément ! Quand on compare les pieces de Moliere avec leurs originaux, on l’admire dava
eu & de la niece, pour les faire haïr de Géronte, sont dans mille pieces italiennes. Quant au fond de la comédie, Regnard
à celle de Moliere : nous y avons suffisamment prouvé que toutes les pieces de Regnard sont très indécentes, & qu’il est
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
us y trouverons mille exemples : nous en trouverons sur-tout dans les pieces où l’unité du lieu n’est pas observée ; tant il e
amp; ne font bien souvent que des monologues de remplissage. Quelques pieces de ma connoissance en ont presque autant que de s
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
ien n’est de l’invention de Moliere ; tout en est pris dans plusieurs pieces différentes, qui n’ont aucun rapport entre elles,
Mais elle est plus naturelle dans l’Avare que dans toutes les autres pieces  ; elle y est sur-tout plus utile que dans les tro
fronter les scenes que la situation amene naturellement dans les deux pieces . L’Avare de Moliere. Acte iv. Scene vi. La Fle
s les diverses situations où les Auteurs les ont mis. Comme, dans les pieces bien faites, les principaux personnages se peigne
auroit aller nulle part, où l’on ne vous entende accommoder de toutes pieces  ; vous êtes la fable & la risée de tout le mo
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
écrites en vers, & que la prose convient mieux aux farces, ou aux pieces vivement intriguées. Je crois que c’est une erreu
moindre sel en prose. Ne croyons ni aux uns ni aux autres. Toutes ces pieces peuvent être également bonnes en vers & en pr
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
la Vraisemblance. La vraisemblance est le fondement de toutes les pieces de théâtre ; elle est le caractere général auquel
 ? Hector, en lisant Séneque, épele en effet, & met chaque mot en pieces , comme un enfant qui lit pour la premiere fois :
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
t-on pour cela que la premiere est meilleure ? J’en ai tant vu de ces pieces à grand succès, desquelles on pourroit dire, aprè
e m’imagine que ce qu’on appelle vertu dans les femmes, est comme ces pieces fausses qui ont tout l’éclat de l’or ou de l’arge
le second volume de cet Ouvrage, Chapitre XXXIX, de l’action dans les pieces à caractere) qu’un Glorieux, fier des avantages q
des leçons bien utiles dans ses imitations : plusieurs de ses petites pieces oubliées nous rappellent seulement qu’il ne faut
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124
Rien de plus plaisant que le souverain mépris qu’on affecte pour les pieces d’intrigue. Vous, que la nature a doué d’un génie
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
rémiroient de la négligence qu’ils affectent pour les titres de leurs pieces , si, réfléchissant sur l’Histoire du Théâtre, si,
e du Théâtre, si, étudiant la cause de la réussite ou de la chûte des pieces , ils daignoient voir que plusieurs bonnes comédie
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
it nombre de spectateurs, qu’il a été traité en détail dans plusieurs pieces différentes, je n’exhorterai personne à les prend
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
rs assez de distinctions à faire, ainsi nous appellerons tout uniment pieces à caractere, celles ou les mœurs, les passions, l
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
ien intitulé, Il Padre di Famiglia, le Pere de Famille. Dans ces deux pieces , les deux meres prévenues pour un fils très mauva
n parer de mauvais ; ceux enfin qui font passer sur notre théâtre les pieces de nos voisins ou des anciens avec tous leurs déf
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
les trois frapperoient également les hommes de tous les états, si les pieces étoient également bien faites.
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
l’a imité Moliere dans les parties & l’ensemble de ses meilleures pieces  ; telle enfin que doit la voir un Philosophe qui
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
nt plus avec des Greffiers, des Sergents, pour se procurer de fausses pieces  ; s’ils ne donnent pas un carrosse brillant à leu
ane de la demanderesse... de la demanderesse, produit lesdites quatre pieces sous la cote G ; lesquelles... lesquelles... Un C
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
Clitandre pour gendre. La seule différence qu’il y ait entre ces deux pieces , du moins quant au fond, la voici. Dans les Femme
d’Aristophane dans la comédie des Nuées, & dans la plupart de ses pieces . Ce grand Poëte ne s’occupoit que foiblement de l
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
, aussi voit-on que nos Auteurs ont grand soin d’en placer dans leurs pieces . On ne sauroit trop les exhorter à continuer, par
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
que si l’Auteur s’étoit donné autant de soins pour la premiere de ces pieces que pour la derniere, elle lui auroit fait plus d
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
avoir fait des sottises pareilles ? Moi, d’abord. La premiere de mes pieces n’a pas réussi, & c’est parceque j’avois appa
l’esprit qui y régnoit, & le mérite de son Auteur, connu par deux pieces charmantes, la jeune Indienne & le Marchand d
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
ouchante. Je voudrois qu’on pût introduire aux représentations de nos pieces mi-comiques, un étranger qui ne sût pas notre lan
œur a deux façons de s’exprimer, gardez votre joie pleureuse pour les pieces que je viens voir avec l’intention d’y pleurer ;
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
son retour. . . . . . . . . . Cette scene-est encore dans plusieurs pieces italiennes ; on l’a placée dans Pantalon Pere de
mide éboulée ; à la vérité, les figures grotesques que les trous, les pieces , les taches & les filets y composent bizarrem
qu’il voudra.   Qu’on lise Moliere, en comparant le plan de ces deux pieces , on conviendra, & je suis obligé de l’avouer
’un esprit assez souple, assez adroit pour rapprocher ces différentes pieces de rapport, sans que la contrainte se décélât à t
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
es par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. Pour que les pieces de ce genre soient bonnes, il faut que l’événemen
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
; ne contribue point au dénouement. Nous avons même un peu touché aux pieces à caractere, en remarquant que dans le Distrait d
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
arbarie que son aîné ; ou, si nous nous souvenons de la date des deux pieces , tout l’honneur que nous puissions faire à Regnar
omme d’esprit ait pu se déterminer à répéter, à retourner dans quatre pieces différentes, un dénouement pris chez un autre Aut
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
ront cela se tromperont. On joue tous les jours sur notre théâtre des pieces où la gradation des moyens n’est pas toujours bie
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
i du Dépit amoureux. Quant à ce qui donne lieu à l’imbroglio des deux pieces , je veux dire la méprise que font les deux amants
ir la scene par cette plate bouffonnerie qui se trouve dans plusieurs pieces italiennes8. Dans la septieme scene du troisieme
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
Plaute le transporta sur le théâtre de Rome ; c’est même celle de ses pieces qui a eu le plus grand succès. On la représentoit
onnes judicieuses aient pu balancer un instant sur le mérite des deux pieces . Continuons, & notre surprise augmentera. Sc
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
Je pourrois le prouver par mille exemples puisés dans chacune de ses pieces  ; je me contenterai d’un seul pris dans son Légat
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287
ies, qui se chargea d’être son Secrétaire. Elle transcrivit plusieurs pieces de vers, on les adressa à la Roque qui en fut enc
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
nneux peut n’être pas jaloux. Imitons Moliere : tous les héros de ses pieces à caractere ont des caracteres principaux, témoin
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
cteur dans sa maison, &c. Les Docteurs ne sont admis que dans les pieces italiennes. Moliere en composant sa scene avoit l
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
pas ; puisqu’enfin l’Auteur vise à la gloire de faire regner dans ses pieces le ton de la bonne compagnie. La piece dont il s’
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
part des intrigues amoureuses se trament dans les Eglises ; plusieurs pieces y roulent sur des mysteres de la Religion : aussi
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
leur place dans l’article où il sera question du juste embonpoint des pieces , des scenes, du dialogue. Autant que je pourrai,
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19
qui n’avoit pas envie de dormir. . . . jetta par la fenêtre quelques pieces de drap à ses compagnons, n’osant pas en prendre
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
l’Ami vrai, dit un mensonge. « Cet Auteur a écrit une soixantaine de pieces . Si quelqu’un se sent porté à ce genre de travail
98 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
amp; Racine dans le leur.a On pourroit partager & distinguer les pieces de Moliere en trois classes ; la premiere seroit
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
e ceux de George Dandin. Ne prenons qu’un exemple dans chacune de ces pieces . LES FEMMES SAVANTES. ACTE I. Scene V. Clitandre
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
mes amis, allons souper chez Payen. Dans l’une & l’autre de ces pieces , les deux Marquis ont avec leur intendant une sce
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