Titre. Il est plus difficile qu’on ne pense de bien intituler une
piece
. Il en est du titre, comme du sujet que l’Auteur
ne des personnages, du lieu de la scene. Le titre influe sur toute la
piece
; & un Auteur doit l’analyser, connoître à fo
t cette partie, ont quelquefois fini leur ouvrage, souvent même lu la
piece
aux Comédiens, & fait quelques répétitions, a
à ces titres vagues qui n’annoncent rien, ou qui promettent ce que la
piece
ne tient pas ; de là ces longs titres qui ne fini
pagnols. Laissons le Dépit Amoureux, puisque j’ai déja parlé de cette
piece
& que j’aurai peut-être occasion d’en parler
ois Auteurs, de trois nations différentes, aient puisé le titre d’une
piece
dans la plus mauvaise, la plus ridicule de ses sc
mieux choisi que celui de ses concurrents. Dom Juan, le héros de la
piece
, est un scélérat, pour qui la religion, la probit
urs mauvais, mais ils peuvent encore prévenir le spectateur contre la
piece
. Si l’obstacle naît du retour, le double titre es
l’inquiete sera rompu. L’Auteur a enlevé par là tout l’intérêt de sa
piece
, & a privé le spectateur d’une agréable surpr
nommer ; le spectateur apprendra assez son nom dans le courant de la
piece
. Dom Garcie de Navarre, ou le Prince Jaloux, est
ndin ou Sganarelle. Alors je répondrai qu’il suffisoit d’intituler la
piece
, le Prince Jaloux, à l’exemple des Espagnols &
lement à l’intrigue, au dénouement, c’est un défaut essentiel dans la
piece
, comme nous le remarquerons quand il sera questio
elques ânes qu’elle a fait vendre ; c’est à propos de ces ânes que la
piece
s’appelle l’Asinaire. On avouera que ce titre est
es lui jette à la tête, &c. On voit, par le croquis seul de cette
piece
, qu’elle est bien intitulée, puisque l’intrigue e
er de la Motte, le Bal, l’Impromptu de Versailles de Moliere. Dans la
piece
intitulée le Bal, tous les incidents étant amenés
fin de la comédie, un valet de paroître sous son nom, pour dénouer la
piece
; aussi est-elle aussi mal dénouée que mal intitu
maris, les amis, les meres. Le dernier ne l’est pas, puisque dans la
piece
le héros finit par céder sa femme : n’est-ce pas
auvage, de Delisle ; la Jeune Indienne, de Chanfort. Dans la premiere
piece
, l’héroïne est remarquable par le nombre d’amants
s des Procureurs, l’Eté des Coquettes, de d’Ancourt. Dans la premiere
piece
, ce que disent, ce que font les acteurs principau
lement, aussi briévement qu’il est possible ce qu’on trouvera dans la
piece
, sans cependant instruire trop bien le spectateur
comédienne aussi, lui adressa après la premiere représentation de la
piece
: Encore que je sois ta femme, Et que tu me doiv
, il parle pour son intérêt, en exposant aux auditeurs le sujet de la
piece
; c’est même sa méthode la plus ordinaire, &
, crient : voilà qui est divin ! les gens d’esprit subtilisent sur la
piece
, jugent ses vers & ses détails : les bonnes g
r que le public n’a nul égard aux prieres qu’on lui prodigue avant la
piece
. Il applaudit si elle lui plaît : il la siffle im
rs belle, bien faite, mere d’une très jolie actrice, donna une petite
piece
. Dès que la toile fut levée, Mademoiselle Silvia,
mme, & vous êtes François. Le parterre, peu touché, condamna la
piece
. Qu’auroit-il fait de pis, si l’Auteur n’eût pas
e fut qu’à la troisieme tentative de l’Auteur qu’on daigna écouter la
piece
d’un bout à l’autre. Des Prologues où l’Auteu
ever ensemble ; mais Regnard, qui sentoit la valeur de cette premiere
piece
surtout, amusa son ami, y fit quelques changement
je te trouve admirable ; tu m’as donné rendez-vous ici pour voir une
piece
nouvelle, & on me vient dire que c’est le Jou
urdi. Je l’ai vu, je l’ai vu, allons nous-en ; je ne saurois voir une
piece
deux fois. Valere. Si tu voulois m’écouter, je te
ter, je te dirois ce que ce Joueur-ci... l’Etourdi. Le Joueur est une
piece
où il y a un joueur qui joue, qui perd, qui gagne
se. Valere. Belle conséquence ! je te dis que j’ai entendu lire cette
piece
-ci, & je la trouve très différente de l’autre
Dufresny aux nues, & jetter des pierres à Regnard : cependant la
piece
du dernier triompha ; pourquoi. Parcequ’elle plut
truisent les spectateurs du sujet, de l’intrigue, du dénouement d’une
piece
, &c. Les Anciens, & quelques Modernes
je ne dois savoir que dans une exposition qui tienne réellement à la
piece
. Nos Romanciers remplissent ordinairement un prem
récede Tchao-chi cou ell, ou le petit Orphelin de la Maison de Tchao,
piece
que M. de Voltaire a rendu fameuse en y puisant l
erai. Si je trouve ridicule qu’on m’expose l’avant-scene avant que la
piece
commence, je dois bien plus blâmer les Auteurs qu
t ceux qui, en cela, ont le mieux imité Plaute. Je prends la premiere
piece
italienne qui se trouve sous ma main. L’Auteur, a
ien, m’apprend en ces termes tout ce qu’il doit me faire voir dans la
piece
: PROLOGUE DE L’AMANT SERVANTE. Un homme nommé A
bien instruit par le prologue, qu’il peut se dispenser d’entendre la
piece
. Aucun motif d’intérêt & de curiosité ne le r
etient ; il n’a qu’à se retirer, & laisser les acteurs débiter la
piece
aux coulisses. Se peut-il que dans un temps aussi
t de tout cela, est que plusieurs de ces choses manquent souvent à la
piece
qui les suit. La comédie de l’Emploi du Temps &am
de faire des compliments en musique : ils veulent s’entretenir de la
piece
, & ils congédient Fanchon. Scene III. Discus
la piece, & ils congédient Fanchon. Scene III. Discussion sur la
piece
du poëte. Oronte la voudroit en vers : Licandre d
chon fait le portrait de toutes les personnes qui doivent servir à la
piece
. M. Oronte est un négligent qui ne songe point à
ue n’est-il pas un premier acte très bien fait. Il tient si bien à la
piece
que je défie de pouvoir donner l’une sans l’autre
arrive de la campagne. Après bien des choses inutiles au sujet de la
piece
, l’Auteur se rappelle que Moliere lisoit ses piec
; &, sur le point de congédier Thibaut, il imagine de lui lire sa
piece
& son prologue, pour voir l’effet qu’ils fero
que vous leus chanterrez ? L’Auteur. Non vraiment ; ils siffleront ma
piece
, s’ils la trouvent mauvaise. Thibaut. Par la jarn
si le public se prêteroit-il bien moins à l’illusion dans la derniere
piece
que dans la premiere, si Dufresny, en homme d’esp
simple d’admettre deux personnages tout-à-fait ressemblants dans une
piece
, sans blesser les yeux du spectateur ; & l’ex
engager le fameux Préville à jouer le rôle des deux Ménechmes dans la
piece
de Regnard. On n’auroit pu le faire sans changer
rutal doivent, de toute nécessité, se trouver ensemble ; sans quoi la
piece
ne peut se dénouer, à moins qu’on ne change toute
e crois l’avoir deviné. On aura vu jouer à Carlin deux rôles dans une
piece
Italienne, intitulée gli due Gemelli, les deux Ju
deux Jumeaux François ; prouver que l’Auteur Italien, en composant sa
piece
, a pris soin de tramer l’intrigue, de la dénouer,
utre à Rosaura. On voit clairement, à travers tout le fatras de cette
piece
, qu’elle a été composée pour faire briller un seu
Préville à jouer les deux Ménechmes, qu’on fasse, avec adresse, à la
piece
les changements nécessaires pour cela, & que
que Préville pourra causer à Préville. Il est même à parier que si la
piece
est nouvelle, l’auditeur confondra malgré lui le
la ressemblance avec celui qui doit en être la victime, & que la
piece
tombera. C’est ici qu’un exemple me devient très
ge pour regagner sa province ; on ne suivit plus l’intrigue, & la
piece
tomba. Les mauvais plaisants soutinrent que l’Aut
is plaisants soutinrent que l’Auteur avoit bien rempli le titre de sa
piece
, puisqu’en la composant il avoit fait une rude Mé
lles un seul acteur ne joue pas deux rôles : dans les deux Arlequins,
piece
calquée sur les Ménechmes de Plaute, il faut néce
se prêter à la fiction. Je vais donner en peu de mots l’extrait d’une
piece
Italienne qui est dans ce dernier cas, & qui
eur, grand amateur de mystifications, s’étoit ménagé, en composant sa
piece
, un plaisir singulier. Voici ce qu’il dit sous le
ittéraires d’aucune nation... Il composa dans le plus grand secret la
piece
dont nous parlons, & il en traça le principal
libelles calomnieux. Il eut soin de faire répandre ensuite que cette
piece
étoit une satyre sanglante contre lui, & qu’i
nir pour le public l’époque d’une comédie plus piquante encore que la
piece
même, &c. » Puisque M. Palissot me paroît ai
ulier, c’est qu’on avoit fondu dans ce canevas plusieurs scenes d’une
piece
donnée il y a dix ans, & qui se trouvent cepe
e la machine entiere, & servent à duper un tuteur, le héros de la
piece
. C’est encore au lecteur, & non à moi, à juge
iguées par plusieurs Personnages. On ne peut pas dire que dans une
piece
bien faite d’ailleurs, mais intriguée de dessein
esprit du public : le gré qu’on lui sait de sa peine rejaillit sur la
piece
& sur l’Auteur. Si Regnard, moins adroit, avo
: cependant le public moins content n’auroit peut-être pas écouté la
piece
. Je dois faire remarquer qu’il y a un grand défau
é la piece. Je dois faire remarquer qu’il y a un grand défaut dans la
piece
que je viens de citer, & que ce défaut est tr
; agissent. Je réponds à cela que Crispin rival n’a qu’un acte. Si la
piece
étoit plus longue, le plaisant qui résulte d’abor
ssé de l’être en amenant la monotonie. Je réponds encore que dans une
piece
plus longue la Branche auroit nécessairement écra
nage sacrifié auroit gâté toute l’intrigue. Après avoir prouvé qu’une
piece
intriguée par un seul intrigant est meilleure &am
es défauts. Après avoir prouvé que plusieurs intrigants nuisent à une
piece
lorsque leurs ruses tendent toutes au même but, t
lus varié au spectateur. Nous n’avons pas sur notre théâtre une seule
piece
qui mérite de nous servir d’exemple : j’en prendr
ouper qu’ils vont manger. On conçoit aisément, par l’extrait de cette
piece
, combien deux intrigants, imaginant & agissan
ent. LE NÉGLIGENT, comédie en prose, & en trois actes. Cette
piece
fut jouée, pour la premiere fois, le mercredi 27
ns sa Mere coquette : Moliere s’en empara, la rendit aussi utile à sa
piece
, qu’elle est fausse & ridicule dans Quinault.
de ses prédécesseurs. La fanfaronnade de son Marquis est inutile à sa
piece
; & si nous ne voulons pas lui dire, avec Dor
LA MALADE SANS MALADIE, comédie en prose, en cinq actes. Cette
piece
fut représentée, pour la premiere & pour la d
de sans l’être, un amour extravagant, & qui joue pendant toute la
piece
un rôle dégoûtant, ennuyeux, insipide. Lucinde, s
rôle dégoûtant, ennuyeux, insipide. Lucinde, second personnage de la
piece
, est encore une mauvaise copie de la Beline du Ma
LE FAUX HONNÊTE HOMME, comédie en prose, en trois actes. Cette
piece
, jouée pour la premiere fois le samedi 24 Février
eur reprise. LE DÉDIT, comédie en un acte, & en vers. Cette
piece
, représentée pour la premiere fois le vendredi 12
en rajeunissant une idée oubliée, & noyée dans une très mauvaise
piece
. En ce cas nous aurions rendu le plus mauvais ser
it bien criminel. Il est juste de justifier Dufresny, en comparant sa
piece
avec celle de Champmeslé. Continuons à nous instr
dits à Valere. Frontin se fait connoître pour ce qu’il est. Dans la
piece
de Champmeslé le rôle du Marquis n’est rien moins
e, ou sont inutiles ; l’intrigue est traînante & mal combinée. La
piece
de Dufresny offre au contraire des caracteres var
LE MARIAGE FAIT ET ROMPU, Comédie en trois actes, en vers. Cette
piece
parut pour la premiere fois le vendredi 14 Févrie
le contrat qu’elle a passé avec Ligournois. Dufresny a lardé dans sa
piece
un caractere de Gascon flegmatique, qui impatient
aussi fort plaisant. Les caracteres que Dufresny fait entrer dans sa
piece
, & qu’il doit à la nature seulement, ajoutent
on, de Plaute. Comme Dufresny & Regnard se disputent cette petite
piece
, & que nous ne saurions auquel des deux attri
’affecterai plus de rapporter le nombre des représentations de chaque
piece
. Je me suis assujetti jusqu’ici à des soins aussi
. Supposons deux concurrents. Il prend fantaisie à Damon de faire une
piece
; il pille, il arrange sept à huit scenes maigres
ésentations. On arrange dans la premiere assemblée la réception de la
piece
; on choisit pour la jouer le temps le plus favor
que de la solliciter ; il compose dans le silence de son cabinet une
piece
en cinq actes. Content du suffrage de quelques am
sement la cour & renoncer à la part d’Auteur pour leur plaire. La
piece
est reçue froidement, persiflée aux répétitions,
p; dans une saison où personne n’est à Paris. On se doute bien que la
piece
de Damon figure très long-temps sur l’affiche, &a
as ! LE CURIEUX IMPERTINENT, en cinq actes & en vers. Cette
piece
, le premier ouvrage dramatique de l’Auteur, est i
, est imitée d’une Nouvelle de Cervantes. MM. Parfait jugent ainsi la
piece
& la Nouvelle. « Il a fallu l’art & le g
it sur le cœur de la maîtresse éprouvée : d’ailleurs le plan de cette
piece
demandoit de joindre à cet intérêt un comique tir
mp; c’est lui qui devroit être le personnage joué & méprisé de la
piece
. Ajoutons que Lothaire cache long-temps à Camille
ement filée dans la Nouvelle : elle eût été trop languissante dans la
piece
si nous eussions vu naître la passion de Damon :
cela ranime l’intrigue, & lui donne une vivacité que celle de la
piece
n’a certainement pas. « Il eût été beau, me dira-
s ; il ne surprend pas, puisqu’on le devine dès le commencement de la
piece
; il est encore moins moral. Veut-on absolument q
nt à Julie, comme on ne sait ce qu’elle a voulu dans le courant de la
piece
, on ne sait si elle est contente ou mécontente à
n représente maintenant Le Curieux impertinent. Pour moi, j’ai vu la
piece
, & j’ose en être arbitre. Voici ce que je cr
SIPATEUR, en cinq actes & en vers. Cet ouvrage est imité d’une
piece
de Shakespeare, intitulée Timon ou le Misanthrope
ue le Ciel te confonde ! On a dû nécessairement remarquer dans cette
piece
les traits les plus mâles, les scenes les plus dé
u’enfin à travers tout le fatras anglois il ramasse de quoi faire une
piece
en cinq actes, à caracteres, & très morale ».
nt cinq actes que par des récits précipités & monotones : dans la
piece
angloise Timon acheve de se ruiner sous nos yeux,
desirent une maîtresse qui lui ressemble. D’ailleurs, où est dans la
piece
françoise ce Philosophe qui, quoique trop cynique
ient rendu moins seche, & qu’on feroit peut-être encore une bonne
piece
des beautés négligées ou dédaignées par l’Auteur
rvilement : c’est tout ce qu’il auroit pu faire, s’il eût intitulé la
piece
Dufresne 24. Nous avons déja dit qu’un poëte, un
ture qui fit quelque bruit dans Paris a fourni l’idée de cette petite
piece
, excellente dans son genre. Nous serons plus à po
e fonds présenté par l’aventure de société. Ajoutons que cette petite
piece
est très vivement, très naturellement & très
de figurer sur la scene, ou de l’occuper plus d’un jour. Sa premiere
piece
peut nous apprendre encore à ne pas remanier des
est réduite ? voyons Poinsinet 53 se faire regarder, avec une petite
piece
décousue & pillée çà & là, comme l’espoir
iez vos veilles : elles ne sont pas infructueuses ; vous enfantez une
piece
; vous la présentez ; vous demandez une lecture ;
as languir. Les Comédiens, avant de s’assembler, veulent savoir si la
piece
est digne d’être lue à l’assemblée générale. Rien
: reste à savoir s’il est assez éclairé pour juger de l’effet que la
piece
peut produire au théâtre ; si elle est dans le ge
ge aussi connoisseur qu’impartial ; ce juge craint lui-même que votre
piece
, s’il la condamne, ne soit jugée différemment par
issez : on recueille les voix, une seule fait pencher la balance ; la
piece
est rejettée. Vous avez beau dire que rien n’est
souvent en vain pendant plusieurs années. Il arrive enfin ; mais une
piece
tombée des nues passe avant la vôtre, parceque l’
un songe : celui-ci exige tel changement ; celui-là est d’avis que la
piece
trop languissante a besoin d’être réduite en un a
point ; en conséquence il le rend mal, n’y fait aucune sensation ; la
piece
déplaît, & le public vous attribue votre chût
produire le grand effet au théâtre. Je voudrois qu’avant de lire une
piece
écrite aux Comédiens, on leur en présentât un sim
s Acteurs, les Actrices, se familiariseroient avec la charpente d’une
piece
, & les Auteurs seroient forcés d’en faire. 5
t-on, une saison morte pour la comédie. Cependant la moindre nouvelle
piece
procure des chambrées complettes, même dans les p
oient au spectacle comme à toutes les nouveautés. De cette façon, une
piece
mal jugée par les Comédiens, & préparée à gra
de que nous devrions adopter : après la premiere représentation d’une
piece
, les amateurs envoient souscrire pour un ou plusi
ont, & fuit le spectacle le reste de la semaine. Secondement, une
piece
une fois doublée, quelque bonne qu’elle soit d’ai
alade ou fatigué reparoîtroit, il donneroit une nouvelle vigueur à la
piece
; un autre pourroit se reposer à son tour, &
doubles ». Pourquoi cela ? Ne donne-t-on pas journellement plus d’une
piece
? La nature de cet ouvrage ne me permet pas d’ent
ierre en prose, & il ne réussit pas. Thomas Corneille mit la même
piece
en vers ; elle fut applaudie & l’est encore.
porta un coup mortel aux premieres représentations de l’Avare. Cette
piece
, qui sera toujours regardée des connoisseurs comm
vers naturels. D’un autre côté, ceux qui ignorent l’art de rendre une
piece
comique par sa contexture, s’évertuent à prouver
re des vers propres à une farce, & de la prose digne d’une grande
piece
. Convenons cependant qu’une piece versifiée a un
amp; de la prose digne d’une grande piece. Convenons cependant qu’une
piece
versifiée a un mérite de plus. Je voudrois, malgr
is, malgré cela, qu’il fût défendu à tout Auteur de faire sa premiere
piece
en vers. Un pareil ordre, s’il étoit possible de
dépendamment de cela, il est impossible qu’un homme fasse sa premiere
piece
d’un seul jet : il y trouvera toujours quelque ch
urs quelque chose à corriger, sur-tout pendant les répétitions. Si la
piece
est en prose, les corrections ne lui coûteront ri
s ne lui coûteront rien, & la prose lui vaudra son succès ; si la
piece
est en vers, la difficulté ou l’impossibilité de
scene précisément les difficultés qui, loin d’ajouter au mérite de la
piece
, la gâtent. Le burlesque Scarron est dans le cas.
ers de huit syllabes sur la seule rime ment. Comme on ne trouve cette
piece
dans aucune des éditions de Scarron, on ne sera p
erboliquement ? Il n’est pas nécessaire, je crois, de dire que cette
piece
Est précieuse seulement Par son comique extravag
iennent pas du tout au caractere du Distrait & à l’intrigue de la
piece
qui roule sur des distractions. Qu’on compare ce
amp; qui amene un dénouement aussi heureux que bien préparé, dans une
piece
où l’on fait la guerre à l’avarice. Un dénouement
ré : alors il est préférable à ceux qui ne naissent pas du fond de la
piece
, & que rien n’annonce ; mais il est très défe
; & sa curiosité n’étant plus piquée, il ne s’intéresse plus à la
piece
. Je puis trouver des exemples dans tant de pieces
ce tomboient des nues avec une divinité chargée du soin de dénouer la
piece
. Moliere varie non seulement les siens à l’infini
sant, mais il est fait par le personnage qui a amusé pendant toute la
piece
, mais il est arrangé de façon qu’il suffit pour d
est dommage que le pere n’arrive qu’à l’instant où il faut dénouer la
piece
. Un Dieu descendant du Ciel fait le dénouement d’
hitrion ; mais Jupiter a joué un rôle très considérable dans toute la
piece
, & il est juste que le principal personnage l
onie, & le plaisir de ses lecteurs est varié. Sganarelle, dans la
piece
que nous venons de citer, lâche la tirade suivant
cipale, que ce qui fait le dénouement, doit être placé à la fin de la
piece
; cependant ce que nous venons de voir prouve com
ere & Térence. Le dénouement de ses Plaideurs est au milieu de la
piece
, puisque c’est dans le second acte que Chicaneau,
s peuvent faire le dénouement ; mais comme cela dépend du Genre de la
piece
, nous raisonnerons là-dessus dans le volume suiva
: c’est ce qui arrive dans la Mere Coquette ou les Amants brouillés,
piece
que nous avons analysée, il n’y a pas long-temps.
l’intrigue qui absorbe le caractere, & qui domine si fort dans la
piece
qu’on est obligé de l’annoncer dans le titre, en
n est surpris de le voir annoncé, & tout le monde convient que la
piece
devroit seulement porter le dernier de ses titres
sonnage qui sont d’intelligence pour parvenir à la même fin ; mais la
piece
est conçue de façon qu’il est très difficile de d
e façon qu’il est très difficile de décider si Mascarille intrigue la
piece
ou si c’est Lélie. Suivons quelques-uns des resso
gent. Je vais m’en décharger au logis tout-à-l’heure. Le reste de la
piece
est intrigué de cette façon. Mascarille bâtit, Lé
alet de M. Grichard, entreprend de le rompre ; & dès ce moment la
piece
que le titre nous annonce comme une comédie purem
tre nous annonce comme une comédie purement de caractere, devient une
piece
mixte, puisqu’un intrigant & un personnage à
caractere, d’abord après le premier acte, que la comédie devient une
piece
d’intrigue ; ce n’est pas tout, la piece est gâté
, que la comédie devient une piece d’intrigue ; ce n’est pas tout, la
piece
est gâtée par le caractere même qui devoit l’embe
ssante, le caractere étoit détruit, la scene devenoit gauche & la
piece
mauvaise38. Dans le reste de l’ouvrage l’intrigan
aces d’Arlequin, le Disgrazie d’Arlecchino, comédie italienne. Cette
piece
parut à Chambor, le mardi 14 Octobre 1670. C’est
s une lettre du mardi 22 Novembre. Une des meilleures scenes de cette
piece
, est prise dans Don Quichotte : le Lecteur va voi
article de Pourceaugnac, que je dirois ici la raison pour laquelle la
piece
italienne intitulée, le Disgrazie d’Arlecchino, é
e d’un seul homme, quelque outré qu’il soit, ne peut seul remplir une
piece
. Plaignons les Auteurs qui n’envisageront jamais
nts ; il s’appelloit Jean-Baptiste, ainsi que Moliere. 45. « Jamais
piece
n’a été plus malheureusement reçue que celle-là,
ienne. Il se passa cinq ou six jours avant que l’on représentât cette
piece
pour la seconde fois ; &, pendant ces cinq à
nouvelles ; toute la Cour étoit révoltée. « Cependant l’on joua cette
piece
pour la seconde fois. Après la représentation, le
, eut la bonté de dire à Moliere : Je ne vous ai point parlé de votre
piece
à la premiere représentation, parceque j’ai appré
ere, vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus diverti, & votre
piece
est excellente. Moliere reprit haleine au jugemen
tant bien que mal, ce que le Roi venoit de dire à l’avantage de cette
piece
. Cet homme-là est inimitable, disoit le même Duc
ie de Moliere, par Grimaret. 46. Dans le Potier d’étain Politique,
piece
danoise, dont nous avons déja parlé, il y a un tr
de Plaute ; les deux Sosies de Rotrou ; un Dialogue de Lucien. Cette
piece
fut représentée à Paris, sur le théâtre du Palais
ci l’extrait, parceque nous le ferons insensiblement, en comparant la
piece
avec celle de Plaute. Boileau préféroit, dit-on,
ien le Satyrique François. Madame Dacier, fort éprise du mérite de la
piece
latine, & l’ennemie déclarée de la françoise,
stant à la place de Madame Dacier, & j’expose ainsi le plan de la
piece
latine. Extrait de l’Amphitrion de Plaute. Pro
bonheur infini & beaucoup de gloire. Il remonte au Ciel, & la
piece
finit. Cet extrait fait ainsi, & lu par les
e jugent jamais que d’après les autres, fera certainement dire : « La
piece
de Plaute est mot à mot celle de Moliere. Ce dern
itement écartés. Apprenons à voir par nos yeux ; lisons nous-mêmes la
piece
latine ; comparons-la à la françoise que nous all
Plaute, le public sur tout ce qui doit arriver dans le courant de la
piece
, & ne s’amuse pas à demander de la part de Ju
tit à prévenir l’assemblée sur qui doit arriver dans le courant de la
piece
, à lui enlever par-là tout le plaisir des surpris
’Alcmene à-peu-près comme dans Plaute, avec la différence que dans la
piece
latine il recommande à Alcmene d’avoir bien soin
e qui cadre assez bien avec le personnage de mari qu’il joue. Dans la
piece
françoise, Jupiter, loin de songer aux affaires d
mpt l’intrigue des principaux acteurs. Le reproche seroit fondé si la
piece
étoit dans le genre du Tartufe, du Misanthrope, d
mier acte, pour le plaisant & la variété qu’elles jettent dans la
piece
. Scene IV. Jupiter annonce tout uniment qu’il vi
nologue, dans lequel, crainte que nous ne nous intéressions trop à la
piece
, & que nous ne soyons aiguillonnés par la cur
r de rire. Pourquoi cela ? Nous en avons déja dit la raison : dans la
piece
latine, Mercure nous ayant prévenus sur tout ce q
aroit raisonnable qu’ils se retrouvent aux prises dans le reste de la
piece
. Dénouement. Enfin, dans l’une & dans l’aut
reste de la piece. Dénouement. Enfin, dans l’une & dans l’autre
piece
, Jupiter paroît dans une machine, au bruit du ton
de l’original, & le mérite qu’il y a à les avoir évités. Dans la
piece
latine, Bromie, servante d’Amphitrion, vient dire
s en parallele Moliere & Plaute, il faut leur comparer Rotrou. La
piece
de ce dernier, intitulée les deux Sosie, est calq
cris ici blesse à la vérité le sens commun, mais souvenez-vous que la
piece
est bâtie sur un fond fabuleux, que je vous l’ai
ion ou Hercule furieux. Nous pouvons nous dispenser de comparer cette
piece
à celles dont nous venons de parler. 37. Toute
drapier : il va le cajoler, l’invite à manger une oie, marchande une
piece
de drap & l’emporte, en promettant de la paye
e son habileté, sa prudence, l’invite à manger une oie, marchande une
piece
de drap, promet de la payer en mangeant l’oie, &a
s ressorts de son imagination pour se procurer un habit neuf. Dans la
piece
moderne, Patelin a le même projet ; mais cet habi
ls aime Henriette ? Agnelet, sans être moins comique dans la nouvelle
piece
que dans l’ancienne, y devient plus intéressant ;
rtées en entier ; mais nous pouvons en citer quelques traits. Dans la
piece
de Blanchet, Patelin voulant pateliner Guillaume,
troupeau, &c. six cents bêtes, &c. Patelin, à part. Voilà une
piece
de drap qui feroit bien mon affaire. (Haut.) Serv
qu’ils ont fait leurs ouvrages avec leur teinturier. Dans la premiere
piece
, lorsque Guillaume va pour manger l’oie & tou
et persuadent au Juge que l’un & l’autre sont fous : mais dans la
piece
moderne la prétendue folie d’Agnelet est plus vra
a Fontaine, ont sagement fait de ne pas introduire la fable dans leur
piece
. Les dénouements des deux pieces comparés. Dans
r ; le berger paie l’Avocat en lui disant bée : tout est dit. Dans la
piece
nouvelle, le dénouement est plus marqué, puisqu’o
t, je pense, que Guillaume, le seul honnête personnage de la derniere
piece
, soit le seul puni. Dans la premiere, Guillaume e
, jusqu’à la façon dont on y éteint les bougies. LE MUET. Cette
piece
, représentée pour la premiere fois le vendredi 22
-il en parlant de la comédie du Muet, que j’ai toujours eu pour cette
piece
un véritable foible d’Auteur, aussi grand que si
r-là non seulement la faveur du Prince, mais la vie. C’est de cette
piece
que les Auteurs du Muet ont tiré la scene suivant
qu’ils rient, nigaud ? Ils rient comme les autres hommes... Dans la
piece
italienne Célio exerce tout de même Arlequin à fa
ce qui fournit quantité de lazzis bien plus plaisants que ceux de la
piece
françoise. Arlequin s’y trouve dans une situation
e le citer comme un modele d’imitation ; les divers matériaux dont la
piece
est composée n’ont pas perdu l’air de leur pays n
on art il composa l’Etourdi & le Dépit amoureux. Tout, dans cette
piece
, a l’air contraint, jusqu’à l’habit extraordinair
annonce. La Fontaine a fait un Eunuque ; nous n’analyserons pas sa
piece
, parceque le bon-homme 13, qui n’étoit pas né pou
able. Au premier acte, un mariage se fait ; au second, le héros de la
piece
naît ; au troisieme, il est grand garçon ; au qua
amille pendant qu’ils dorment, puisque leur sommeil ne fait rien à la
piece
. De l’Unité du lieu. Aristote auroit bie
action pendant la nuit, tantôt dans un jardin obscur, tantôt dans une
piece
éclairée. Qu’a fait l’Anacréon du siecle52 ? Cet
laisant du parterre lui applaudit, tout le parterre l’imita, & la
piece
, qui, peut-être, se seroit relevée, eut simplemen
ndu par unité d’action, qu’il ne falloit employer pour le sujet d’une
piece
qu’une action unique d’un des principaux personna
-mêmes. Un drame où l’unité d’action est observée, est selon nous une
piece
dans laquelle il n’y a qu’une seule fable, une se
en produisent qu’une ? Entreprendra-t-on d’en faire une comédie ? Une
piece
à tiroirs, j’y consens ; elle pourroit même être
e Silvio & de Dorinde, les spectateurs n’ont, dans le cours de la
piece
, le cœur & l’esprit occupés que de l’intérêt
e lorsqu’on parle d’une fable d’action double, ce n’est jamais qu’une
piece
purement d’intrigue qu’on a en vue, & non une
jamais qu’une piece purement d’intrigue qu’on a en vue, & non une
piece
de caractere ; car dans les pieces de caractere,
pour l’excuser, de dire que l’Avare l’embrasse ; mauvaise raison. Une
piece
dans laquelle un pere auroit dix filles qu’il vou
vaise, très mauvaise excuse. Deux intrigues ne sont permises dans une
piece
que lorsqu’elles sont totalement unies, qu’elles
it nuptial, & l’Académie des Femmes, Pieces de Chappuzeau. Cette
piece
fut d’abord jouée à Lyon, & ensuite à Paris s
été la dupe d’un pareil maroufle. La différence qu’il y a entre la
piece
de Moliere & celle de M. Chappuzeau, est si v
Chappuzeau connut sans doute lui-même la distance qu’il y avoit de sa
piece
à celle de Moliere, puisqu’il la corrigea d’après
avant du soin de son ménage. M. Chappuzeau semble n’avoir refait sa
piece
que pour prouver la différence qu’il y a d’un bon
Pensionnaire. M. Chappuzeau dit, dans une épître dédicatoire, que la
piece
a eu du succès. Je n’en sais rien ; mais je sais
ses originaux, qu’ils ont disparu, & que cependant nous voyons la
piece
avec plaisir10. 9. Samuel Chappuzeau étoit de
ée, & mourut à Zell en 1701. 10. L’Abbé de Pure a fait aussi une
piece
intitulée les Précieuses ; mais en parlant de cet
caractere. Si le caractere principal doit soutenir l’action d’une
piece
, il est indubitable qu’il doit la dénouer. Nous l
n qu’en lisant la lettre qui prouve sa générosité & qui dénoue la
piece
, on s’écrie : Voilà bien le trait d’un poëte ! Vo
ntre, &c. Les personnes qui veulent excuser M. Piron, comme si sa
piece
n’avoit point assez de beautés pour le consoler,
s, Et n’est pas un parti moins sortable que moi. Il est clair que la
piece
n’est pas encore dénouée. D’ailleurs, ce seroit v
, dans le Chapitre de l’exposition des caracteres, que le héros de la
piece
devoit toujours débuter par un trait bien marqué
Les bons Auteurs y ont rarement manqué. Le Métromane en finissant la
piece
, dit : Vous, à qui cependant j’ai consacré mes j
nir ; je l’avois oublié. Lorsque le héros est corrigé à la fin de la
piece
, il doit, en quittant la scene, se rappeler le ca
l’attention du public. « Il faut, me dira-t-on, des épisodes dans une
piece
pour lui donner un juste embonpoint ». D’accord.
CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. L’intérêt est l’ame de la
piece
: sans lui un drame, quel qu’il soit, ne fait que
écrie : attends-moi, Thimon, je suis à toi ; & elle se tue. Cette
piece
est sans contredit intéressante ; mais le poignar
ier au bal & au festin ? sont-ils faits pour figurer dans la même
piece
? Non sans contredit, quoi qu’en dise le mauvais
le feu ; & mille autres folies ? Toutes les fois qu’on joue cette
piece
, tout le monde se récrie sur l’intérêt que la fil
ies, ou toujours dans la même situation, depuis le commencement d’une
piece
jusqu’à la fin, n’est pas moins ridicule dans la
uisse attacher vivement le spectateur. Je prouve le contraire par une
piece
de Moliere même, cet Auteur qu’on accuse d’être s
es lavements, enfin tous les intermedes, puisqu’ils ne sont pas de la
piece
, & qu’on les a confondus à tort dans les scen
nac qui a épousé deux femmes. Ils apperçoivent ensuite le héros de la
piece
; ils feignent de se méprendre à son déguisement,
l, amoureux. Qu’on me cite, chez les prétendus rivaux de Moliere, une
piece
plus attachante d’un bout à l’autre, que celle qu
sses violentes à l’ame ; il faut s’emparer, dès le commencement de la
piece
, de l’attention du spectateur, & l’enchaîner
ds bien. J’ai cru voir qu’on pense ajouter beaucoup à l’intérêt d’une
piece
en la remplissant de reconnoissances : elles sero
ses larmes, me dit du ton d’un homme qui contraignoit sa douleur : La
piece
est faite : mais celui qui l’a commandée n’est pl
ne transcris pas l’histoire, parcequ’on la verra dans l’extrait de la
piece
; ce seroit, je crois, nous répéter fort mal-à-pr
; ce seroit, je crois, nous répéter fort mal-à-propos. Extrait de la
piece
. Acte I. Il est six heures du matin : d’Orval e
yent clair dans leur cœur. Je ne sais si dans la nouveauté de cette
piece
les ennemis de M. Diderot tenterent de diminuer s
orneille de plagiat, pour avoir emprunté tacitement l’idée de quelque
piece
, ou d’un Auteur Italien, ou du Théâtre Espagnol.
naturel ou les Epreuves de la vertu, avec l’histoire véritable de la
piece
. « Sans la supposition que l’aventure du Fils nat
pris dans la traversée, & qui dénoue : plus d’intrigue : plus de
piece
. « Or y a-t-il dans l’Ami sincere aucune de ces c
anger une seule idée qu’on puisse citer ? Pas une. « Qu’est-ce que sa
piece
? Une farce. Est-ce une farce que le Fils naturel
M. Diderot prononce sur les ressemblances qui se trouvent entre sa
piece
& celle de M. Goldoni : en voilà suffisamment
acles l’empêchent d’exécuter ce dessein. C’est ici que l’action de la
piece
commence. Flaminia presse vivement Lélio de tenir
& d’épouser Flaminia, qui lui est accordée par son pere. Cette
piece
intéressante fut jouée avec beaucoup de succès, &
t cependant si ressemblante avec une autre qui sert de fondement à la
piece
la plus comique de tous les Théâtres, & qu’on
on de Térence dont elle est imitée. 35. M. Diderot parle. 36. La
piece
est intitulée en italien, Il vero Amico.
jouer la Princesse d’Elide, comédie-ballet en cinq actes.... « Cette
piece
réussit dans une Cour qui ne respiroit que la joi
’en dit M. de Voltaire : « Louis XIV lui-même donna le sujet de cette
piece
à Moliere. Il voulut qu’on représentât deux Princ
sse en lui donnant des fêtes magnifiques & galantes.... « Cette
piece
ne fut jouée qu’à la Cour, & ne pouvoit guere
les admettre ou les retrancher sans toucher aux beautés solides de la
piece
. Pour le prouver, il suffit de citer le Mariage f
our la plupart prouvent eux-mêmes qu’ils n’ont pas été fondus avec la
piece
, puisqu’ils lui sont tout-à-fait étrangers, &
i vu cela, & j’ai vu en même temps que ce n’est pas le beau de la
piece
, & qu’on devroit le retrancher. ACTE II. Scen
hantants ne soient pas tout-à-fait déplacés dans les intermedes d’une
piece
aussi folle que Pourceaugnac ? on m’avouera du mo
nt parlé des Fâcheux dans ce chapitre, c’est que nous destinons cette
piece
à servir d’exemple pour les comédies à scenes dét
farces ou petites pieces à scenes détachées. « Une farce ou petite
piece
de scenes détachées est une fable dont les scenes
s donnerons des éloges à Moliere, c’est sur l’art qu’il a mis dans sa
piece
, art inconnu jusqu’à lui dans toutes les pieces à
mp; fait sous son nom demander la main de sa belle : c’est ici que la
piece
commence. Le vieillard croit s’allier à la gloire
uté des appartements & des meubles, donne son consentement. Cette
piece
est totalement dénuée d’intrigue, puisque les div
e dis pas à leur situation, parcequ’il n’y en a pas une seule dans la
piece
entiere. L’avant-scene en est ridicule, & la
dernier Editeur des œuvres de Moliere dit dans ses réflexions sur la
piece
des Fâcheux, que cette espece de comédie est pres
teur du but principal. Cette nouvelle disposition eût changé toute la
piece
, & l’Auteur auroit été fort embarrassé pour l
ent des détails trop longs. Après avoir loué Moliere d’avoir rendu sa
piece
intéressante par une intrigue qui met en situatio
tte même intrigue dans un petit nombre de vers semés à propos dans la
piece
. Je vais les réunir pour faire mieux goûter l’adr
x, les personnes qui n’avoient pas apperçu le moindre nœud dans cette
piece
, ou qui ne vouloient pas en convenir : j’ai triom
les quelques différences qu’il est bon de faire remarquer. 6. Cette
piece
parut en 1683 : elle fut d’abord annoncée sous le
ignit à M. de la Reynie, Lieutenant de Police, qui se fit apporter la
piece
; & l’ayant trouvée trop bien faite pour en p
r arbitre 40, ou la Coupe enchantée 41. S’ils entrent dans une grande
piece
, c’est seulement pour remplir une scene épisodiqu
nations ; que la haine du frere & de la sœur forme la base de la
piece
, & que l’envie qu’ils ont de se ruiner mutuel
ne n’est qu’accessoire. Il est aisé de le prouver par l’extrait de la
piece
. LA RÉCONCILIATION NORMANDE, Comédie en cinq acte
e réconcilier, & font une scene plaisante qui donne le titre à la
piece
, & dont nous allons voir une partie. ACTE II.
en secret sa niece, & qu’il en est aimé. Tous deux, pour se faire
piece
, conviennent de laisser à leur niece la liberté d
urner en haine l’amour qu’elle ressentoit pour Dorante. Elle finit la
piece
par un vers bien digne d’elle : Oui, je vais me
re mieux que la haine du Comte & de la Marquise sert de base à la
piece
, & que la chicane, vice reproché aux Normands
ouvé un moyen plus sûr que les procès, ils l’embrassent bien vîte. La
piece
ne prouve donc point qu’un caractere propre à une
propre à une province puisse fournir assez de matiere pour une grande
piece
; d’ailleurs, si nous admirons avec juste raison
Normande, nous devons cependant nous garder de prendre pour modele la
piece
entiere. Moliere, loin de bâtir l’intrigue d’une
honneurs de son pays. Les Anglois ont jugé à propos de riposter à la
piece
de Boissi par une autre intitulée, l’Anglois à Pa
Chamelé qu’il enleva à Racine 74, assistoit à la représentation d’une
piece
qui portoit le titre de comédie, & rioit d’un
nc ici que de la partie morale. Il est plusieurs façons de rendre une
piece
morale. La plus aisée, qui cependant a ses diffic
, plus il perdra de son prix. Quelques portraits de ce genre dans une
piece
qui ne fût pas un chef-d’œuvre comme l’Ecole des
tomberoit dans l’oubli. Malheur aux Auteurs qui, en travaillant à une
piece
, ne voient que le jour de la premiere représentat
de nos jours sont de vrais portefeuilles de peintre en miniature. Une
piece
peut être morale par le fond du sujet. Remarquons
s si l’on devinera la moralité que l’Auteur a prétendu mettre dans la
piece
dont voici l’extrait. Le Diable s’est si bien emp
; que Dieu, pour les punir, permet au Diable de les persécuter. Cette
piece
, son comique & sa moralité sentent furieuseme
furieusement le terroir. Un des moyens les plus propres à rendre une
piece
morale, est de mettre les moralités en action, c’
emprunter d’un usurier pour pouvoir s’entretenir. Dira-t-on que cette
piece
donne de mauvaises leçons, & que les enfants
nnables ; d’ailleurs, elle avoue plusieurs fois dans le courant de la
piece
qu’elle rougit de sa conduite ; elle demande grac
onte son pere à la vengeance d’un frippon de valet ; si, dans la même
piece
, Scapin donne des coups de bâton à Géronte sans ê
a remarquer l’air de pitié avec lequel tout le monde les regarde. Une
piece
peut encore être très morale par la façon dont se
. . . Valere, je veux bien que vous ayez ma fille. LE JOUEUR. Cette
piece
pourroit être très morale, très philosophique, si
us avons prouvé dans le Chapitre de l’état des personnages, que cette
piece
n’étoit pas morale ; & nous avons dit pourquo
ui tomboit presque sous la main. Parcourons quelques situations de la
piece
. Démocrite est amant, & il est maltraité : n
ssein, Il ne me faudroit plus qu’un caducée en main ! Le reste de la
piece
est rempli par un roman presque étranger au sujet
a fripponne, pour mieux mériter ses faveurs, seconde pendant toute la
piece
ce qu’on entreprend contre lui. Le bon homme a de
çons ; & tous, loin d’être punis, sont récompensés à la fin de la
piece
, comme s’ils étoient aussi vertueux qu’ils le son
ents : on rit, on se reconnoît, on applaudit, on se corrige, & la
piece
produit une réforme aussi subite que générale. Le
reproché à Moliere, comme un crime impardonnable, d’avoir mis dans sa
piece
de George Dandin une femme mariée qui fait l’amou
ite & au style, on se soulevera un peu contre le sujet même de la
piece
. Quelques personnes se révolterent contre une com
du cœur de toutes les femmes. Enfin Moliere enfante le Tartufe, cette
piece
incomparable, qui est une leçon continuelle de mo
. . . . . . . . . . . . . . . . . . Il faudroit transcrire toute la
piece
, si nous voulions rapporter les traits éloquents
tête comme lui. 78. On trouve dans le Recueil de Regnard une petite
piece
intitulée, Attendez-moi sous l’orme ; mais on sou
lauriers d’Apollon. Un galant homme s’apperçoit qu’on lui a donné une
piece
de monnoie fausse ; hé bien ! il la rend bien vît
s monologues servent à lier les scenes, bannissent la monotonie d’une
piece
qu’un dialogue continuel rendroit trop uniforme.
je puis me dispenser d’en citer. « Ils bannissent la monotonie d’une
piece
qu’un dialogue continuel rendroit trop uniforme »
logue de trente-huit vers, dans lequel Ariste fait l’exposition de la
piece
. Scene II. Damon, Ariste. Scene III. Monol
s dans un seul acte, huit autres qu’il y a encore dans le reste de la
piece
, vous conviendrez que l’Auteur en a été un peu tr
ses agréables que l’acteur dit ou fait, ne tiennent pas au fond de la
piece
, ne nous apprennent pas des choses ou ne nous pré
vé sa femme sur le théâtre, auroit dérangé la partie du bal, & la
piece
sur-tout. Mais d’ailleurs, que nous apprend-il ?
uve dans le théâtre Anglois : il est dans le Timon ou le Misanthrope,
piece
en cinq actes, de Shakespeare. Timon ruiné, aban
avec bien du plaisir. Ils ont raccommodé, autant qu’ils l’ont pu, la
piece
, & motivé le monologue. Ils font que Pasquin,
oser contre sa niece, puisqu’elle est amoureuse de son amant. Dans la
piece
imprimée, c’est la niece qui livre la lettre à l’
le trait est affreux. Par le changement qu’ont fait les comédiens, la
piece
est non seulement meilleure, mais le monologue, l
dépens mêmes de l’honneur d’Alcmene. Ainsi, rien n’arrive dans cette
piece
de dessein formé, & le hasard en produit seul
ues de la premiere espece : telle est, entre autres, l’intrigue d’une
piece
de Calderon, qui a pour titre, La Maison à deux p
bruit du tonnerre, avouer sa supercherie amoureuse, & dénouer la
piece
. Quant à la comédie des Ménechmes, elle est, quoi
nte, & pour épouser tranquillement celle qu’il aime. La troisieme
piece
que Riccoboni cite comme un exemple très digne d’
tée d’en juger, & de prononcer contre Riccoboni ou contre moi. La
piece
mérite d’être connue à fond. LA GRAND COMEDIA.
s où l’on est, dans cet acte, dis-je, je ne vois rien qui annonce une
piece
intriguée par le hasard : ce n’est point par hasa
ue Célia l’y conduit, par l’ordre secret de sa maîtresse. Comment une
piece
, dont rien ne s’est fait par hasard dans l’avant-
hasard qui forme l’action, n’en déplaise à Riccoboni. Pour que cette
piece
fût intriguée par le hasard, il faudroit en retra
pas coûté beaucoup à l’Auteur, & tout le monde convient que si la
piece
n’avoit pas d’autres beautés, elle ne seroit pas
aucoup près aussi estimée. Les Italiens représentent très souvent une
piece
dans laquelle Arlequin éprouve vingt-six infortun
mille & une infortunes, rien n’étoit plus facile. Nous avons une
piece
imitée de l’Espagnol, dans laquelle le hasard seu
elo dit à Moliere qu’il avoit vu représenter en Italie, à Naples, une
piece
intitulée le Misanthrope, & que l’on devroit
ois semaines, ou tout au plus tard un mois après, on représenta cette
piece
. Je lui répondis là-dessus que j’avois peine à cr
lui répondis là-dessus que j’avois peine à croire qu’une aussi belle
piece
que celle-là, en cinq actes, & dont les vers
res de nos voisins & de leurs différents genres, pour voir que la
piece
françoise, traitée & conduite comme elle est,
Misanthrope. J’ai questionné nos acteurs italiens, aucun n’a connu la
piece
dont parloit Angelo, & tout m’a confirmé dans
espere toujours. Il est très vraisemblable que Moliere, en lisant la
piece
espagnole pour composer son Festin de pierre, rem
PITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. Si, dans une
piece
à caractere, il est nécessaire que depuis l’expos
p; autorisée par l’exemple des meilleurs maîtres, il est clair qu’une
piece
à caractere est défectueuse, si, après qu’on nous
les vers. . . . . . . . . . Le Théâtre François donne aujourd’hui ma
piece
. . . . . . . . . . Ma foi, tu n’es pas sage. Eh !
ela tient bien au caractere du héros & répond bien au titre de la
piece
! On est dans le même enchantement lorsqu’on voit
u ses tablettes ; lorsqu’il se déclare malgré lui pour l’Auteur de la
piece
nouvelle ; sur-tout lorsqu’il seche dans l’impati
t autour de moi. Je ne suis plus le même enfin depuis deux heures. Ma
piece
auparavant me sembloit des meilleures ; Maintenan
uveau projet de Lisette va désormais animer la partie amoureuse de la
piece
, & qu’elle n’aura plus aucun rapport avec la
is naissance de la manie poétique, puisque c’est pour représenter une
piece
de Francaleu que Lisette s’est déguisée, & qu
ces deux scenes, je perds de vue les Poëtes qui sont les héros de la
piece
, & je vois seulement le Poëte qui l’a faite.
son beau-pere, à tout le monde. Offrons présentement pour modele une
piece
dans laquelle toutes les scenes nous rappellent l
choix. Comme il n’est question dans ce Chapitre que de l’action de la
piece
, depuis l’arrivée du premier personnage jusqu’au
tres personnages : & c’est son avarice seule qui, durant toute la
piece
, a vivifié l’action. Plusieurs personnes soutienn
ortée de tout le monde. LA PARISIENNE, d’un acte en prose. Cette
piece
eut neuf représentations. Les scenes les plus pla
un autre amant ; la scene est en cela plus plaisante. Mais si dans la
piece
de Montfleury, Don Maurice, jeune & brave Esp
omédie en cinq actes en prose, traduite de l’espagnol par le Sage. La
piece
originale est de Don Francisco de Rojas ; elle es
cherche le châtiment. On verra ses beautés & ses défauts dans la
piece
de le Sage. Parallele du Traître puni de le Sage
abile, qu’elles pourroient jetter de naturel & d’intérêt dans une
piece
! Quoi qu’il en soit, la Léonor de d’Ancourt n’es
utés, conserve les défauts avec le même soin. Il est ridicule dans la
piece
de le Sage, ou dans celle de l’Auteur Espagnol, q
la beauté qui donne un rendez-vous à Don André au commencement de la
piece
. LE TRAITRE PUNI. Acte V. La Scene est derriere
gages. LA TRAHISON PUNIE. Acte V. Cet acte est le plus mauvais de la
piece
. Don André y est tué par les assassins qu’il avoi
. Parfait disent, dans l’article de la Trahison punie, que « si cette
piece
avoit paru pour la premiere fois il y a dix à dou
ARTUS, en cinq actes & en vers. Le Public reçut très mal cette
piece
; cependant le crédit de d’Ancourt la fit traîner
s les personnages & une partie de l’intrigue des Façons du temps,
piece
en cinq actes de Saint-Yon 16 ; il en a même copi
mal-adresse : n’a-t-il pas l’effronterie de donner à l’héroïne de sa
piece
le caractere du Tartufe ? Idée de la Piece. Un
e, & on la congédie ignominieusement. Ainsi finit cette espece de
piece
où tout est exposé & dénoué avec invraisembla
qu’ils pourroient avec succès remanier le Tartufe, grands Dieux ! la
piece
qui doit faire tomber la plume des mains, si l’on
LES VENDANGES DE SURENE, en un acte, & en prose. Quoique cette
piece
ait eu dans sa nouveauté vingt-sept représentatio
tribuer à sa gloire. LE TUTEUR, en un acte & en vers. Cette
piece
eut seize représentations. MM. Parfait disent, da
mais la bienséance veut qu’elle respecte son dos. « Oui, mais dans la
piece
ce n’est pas une épouse qui fait battre son mari,
en a témoigné sa joie à sa femme, tout est dit. Les personnages de la
piece
, parvenus au contraire à cet instant, ne sont que
res réelles ont fourni à d’Ancourt le fonds & l’intrigue de cette
piece
; il a pris encore chez Moliere l’idée de deux pe
e laisser rien à desirer ? Je suis fâché que d’Ancourt ait dans cette
piece
à se reprocher ces deux petits plagiats. Oublions
ts particuliers : ils étoient naturellement tristes, il en a fait une
piece
pleine de gaieté. Que peut on exiger de plus ? D
. 14. Dans une préface qui précédoit la premiere édition de cette
piece
, on lisoit : « Cette petite comédie a extrêmement
aissé, que sans aucune connoissance du théâtre ; ce qui prouve que la
piece
n’étoit pas de lui, puisqu’il avoit déja donné se
ature telle que nous la voyons ou que nous devons la voir. 16. Cette
piece
fut jouée à Paris le Jeudi 13 Décembre 1685 ; ell
de Térence ; la finta Ammalata, la feinte Malade, de Goldoni. Cette
piece
fut représentée à Versailles, le 15 Septembre 166
Eularia qui feint d’être malade. Dans le Médecin volant de Boursault,
piece
calquée sur l’italienne, un valet a recours au mê
ment mieux ressortir que celle du Poëte latin. Le dénouement de cette
piece
est tout-à-fait calqué sur celui du Pédant joué,
maîtresse de même. Enfin les voilà près, en se tuant, de finir cette
piece
: mais ce pere, dont le naturel est bon, n’a pas
voit déja commencé le sacrement ». Granger pere consent à jouer la
piece
d’après l’exposition qu’on lui en a faite. Scene
ge, & vous y colloquez, car vous avez à paroître pendant toute la
piece
. Paquier, à Châteaufort. Pour vous, ô Seigneur de
la prenez-vous pour une vérité ? Ne voyez-vous pas que l’ordre de la
piece
veut que vous donniez votre consentement ? Et toi
ns uni tous les cinq en un, de peur de confusion : cela s’appelle une
piece
à la Polonoise. Granger. Ah ! bon comme cela ! je
imiter en homme de goût ses prédécesseurs, M. Goldoni, qui a fait une
piece
d’après la comédie de l’Amour Médecin, l’a imitée
ets épouvantables : il veut les consulter. Enfin, dans le reste de la
piece
, Rosaura se trouve plus mal. L’Apothicaire accour
p; que, pouvant amener le dénouement d’un mot, elle laisse languir la
piece
pendant trois grands actes. On feroit une très bo
languir la piece pendant trois grands actes. On feroit une très bonne
piece
en mêlant les beautés de Goldoni avec celles de M
est dangereux de se faire des ennemis. Il composa contre Boileau une
piece
en un acte & en vers, intitulée la Satyre des
’ils lui méritent. LE JOUEUR, en cinq actes & en vers. Cette
piece
parut pour la premiere fois le mercredi 19 Décemb
également coupables. LE DISTRAIT, en cinq actes, en vers. Cette
piece
fut représentée pour la premiere fois le lundi 2
t. Comment Regnard a-t-il donc pu imaginer d’établir l’intrigue d’une
piece
sur un caractere qui, tout différent des autres &
it contre nature ? Agissons de bonne foi, & prenons dans toute la
piece
la distraction qui produit l’effet le plus comiqu
heureuse en amant qu’en mere. Voilà le seul intérêt qui regne dans la
piece
. LE RETOUR IMPRÉVU, comédie en un acte, en pr
piece. LE RETOUR IMPRÉVU, comédie en un acte, en prose. Cette
piece
fut représentée, pour la premiere fois, le jeudi
e Italien. « Il suffiroit, disent MM. Parfait, pour transporter cette
piece
sur la scene italienne, de changer les noms des a
r rôle est celui d’Agathe : elle forme l’intrigue & le nœud de la
piece
; ses ruses sont, à la vérité, un peu grossieres.
en de certains traits plaisants, & par les jeux comiques de cette
piece
». La finta Pazza, la feinte Folle, jouée à Par
z l’Etranger l’intrigue & les caracteres peu vraisemblables de sa
piece
, il n’en est que plus coupable d’avoir imaginé de
ssent, & la robe revient à la femme. Je suis enthousiasmé de la
piece
de Plaute. Quel beau simple ! Comme tout s’y ench
e robe qui va, vient, circule, passe de main en main pendant toute la
piece
, anime les caracteres, fait naître les incidents,
Les deux Pieces comparées avec la nature. L’avant-scene de la
piece
latine est d’abord plus naturelle que la françois
jette ordinairement dans l’action, voyons comme les événements de la
piece
françoise sont amenés avec peu de vraisemblance.
t d’un bout à l’autre dans toute leur vérité ; au lieu que ceux de la
piece
françoise, ne tenant à rien, & faux par eux-m
, qui entretient visiblement le Chevalier, qui a tout fait pendant la
piece
pour se le conserver, & qui est nantie d’une
us trouverions des invraisemblances encore plus choquantes dans cette
piece
; mais nous les avons citées ailleurs. Je ne comp
as comment Regnard a pu s’écarter si fort de la nature en imitant une
piece
qui n’a que trop de ressemblance avec nos mœurs,
, lui que Regnard avoit consulté vraisemblablement avant de livrer sa
piece
au public ; enfin Boileau, le meilleur des critiq
les mauvaises aventures, comme dans l’ouvrage latin, il enlevoit à sa
piece
le mérite si rare de paroître animée par le hasar
aisant5, & c’est peut-être le seul trait naturel qui soit dans la
piece
. Nous avons exhorté, dans le premier volume de ce
it jouer à Venise, en 1766, une comédie dans laquelle l’héroïne de la
piece
, appellée Elise, faisoit mille folies pour se con
he très dangereux. 4. Nous avons dans le nouveau Théâtre Italien une
piece
en vers, intitulée Les deux Arlequins, qui pour l
CHAPITRE VII. De l’Exposition. L’exposition d’une
piece
est très difficile à faire. Il faut tant de chose
tion du Tartufe est un chef-d’œuvre dans toutes ses parties, comme la
piece
. Dans le Misanthrope, Alceste a soin de nous dire
struit le spectateur en feignant d’instruire un des personnages de la
piece
; par conséquent ce personnage doit ignorer ce qu
ce ; mais c’est un prétexte de l’Auteur. Sosie ne sert à rien dans la
piece
, d’ailleurs son maître pouvoit se servir de lui s
ien reçu, & si vous m’en croyez, nous leur jouerons tout deux une
piece
qui leur fera voir leur sottise, & pourra leu
uées le côté par lequel on doit le voir plus souvent. Orgon, dans la
piece
de l’Imposteur, doit jouer le rôle d’un homme tot
des sommes. Madame Pernelle qui ne doit être dans le courant de la
piece
qu’une bavarde entêtée, fait elle-même son portra
ctere ou des nuances qu’on ne doit pas lui voir dans le courant de la
piece
. Le Glorieux va nous fournir un exemple bien marq
emphase un personnage qui ne doit pas jouer un rôle essentiel dans la
piece
. Moliere, de qui je cite tous les défauts en fave
le est presque toute remplie de détails inutiles, nuisibles même à la
piece
. ACTE I. Scene I. Hector, dans un fauteuil près
nvoie ? Les trois premiers vers & le dernier tiennent seuls à la
piece
; les uns annoncent qu’Hector est le valet du Jou
nement à parler des financiers me fait croire que j’en verrai dans la
piece
, & il n’en paroît point. Si les détails étran
e ses mains. Cette premiere scene m’a paru si ridicule que j’ai lu la
piece
à plusieurs reprises, de crainte d’avoir omis que
ritoit bien que l’Auteur fît mention de lui dès le commencement de la
piece
. Regle générale, c’est du pied d’un arbre que doi
tous les ouvrages nouveaux ; où elle ne manquera pas de critiquer la
piece
d’un Auteur, par la seule raison qu’il ne va pas
l en sera plus comique ? Pense-t-on qu’en le mettant pendant toute la
piece
dans la nécessité de se composer, ses situations
rares, quoi qu’on en dise, du moins ceux qui peuvent figurer dans une
piece
à grande prétention. 45. M. Rousseau de Geneve.
46. Personnages des Femmes savantes de Moliere. 47. Vers de la même
piece
, acte III, scene II. 48. Claude Fabre de Vauge
té les femmes ou les maîtresses des autres. Dans Scaramouche Hermite,
piece
qu’on représentoit dans le temps où l’on ne voulo
entôt avec elle, & son Disciple le rosse. Nous parlerons de cette
piece
dans le volume de l’imitation. M. de Saint-Foix a
te piece dans le volume de l’imitation. M. de Saint-Foix a une petite
piece
dans laquelle un homme ne se met dans la tête de
ette comédie parut sur le théâtre du Palais Royal le 6 Août 1666. Une
piece
italienne, jouée à l’in-promptu par les Comédiens
cin malgré lui. L’opinion commune est que Moliere doit entiérement la
piece
dont il est question au canevas italien ou au Méd
ille, & tout s’accommode. Dans la scene qui donne le titre à la
piece
, Arlequin, en sautant par une fenêtre, trouve le
en Médecin, tantôt en valet. Il saute par une fenêtre, comme dans la
piece
italienne, pour jouer ces deux personnages. Penda
toujours pleine. Le dénouement du Médecin malgré lui est imité d’une
piece
de M. de Visé, intitulée Zélinde, comédie en pros
ere n’a pas dédaigné de puiser chez un de ses ennemis, & dans une
piece
faite contre lui-même, puisque Zélinde est une cr
s à la comparaison des deux dénouements. Dans la derniere scene de la
piece
de Moliere, Léandre, après avoir enlevé Lucinde,
ments pour prouver combien ces mal-adresses sont préjudiciables à une
piece
. Le public ne s’intéresse à la peine, au plaisir
ous beaucoup de voleurs59. Moliere qui a fait l’Avare d’après cette
piece
, n’a pas évité ce défaut. Harpagon, cherchant le
our donner de bons conseils au spectateur. Dans la Chasteté repentie,
piece
de Valletrye, imprimée en 1602, Diane cede à l’am
Auteurs prétendent qu’un poëte peut s’adresser au spectateur quand la
piece
est finie, & lorsque les comédiens vont rompr
lités doivent être fondues dans le corps du drame, & non dans une
piece
à part. D’ailleurs, n’est-ce pas enlever à la fab
missatum omnes venitote ad me ad annos sexdecim. 62. On trouve cette
piece
à la suite du Monde des Cornus, lequel fait le se
ja consacré un Chapitre aux diverses expositions nécessaires dans une
piece
: exposition du lieu de la scene, exposition des
son cabinet, ses livres, & les Muses, ne seront pour rien dans la
piece
? Il nous parle de son mariage, mais d’une façon
tre honteux. En vain notre prétendu Philosophe feint, durant toute la
piece
, de vouloir cacher son mariage par rapport à son
retranche la premiere, il n’y paroîtra pas aux représentations de la
piece
. En feroit-on autant de celle-ci sans gâter l’ouv
ene : comme elle n’est composée que de quatre vers très inutiles à la
piece
, elle ne mérite pas que nous y fassions grande at
ssi bien frappé, ne semble pas annoncer que le premier jouera dans la
piece
un rôle presque aussi conséquent que son contrast
peller au secours. L’un & l’autre ne songent point au héros de la
piece
. Scene VII. Valere, fils de Lisimon, & amant
t d’une façon comique le Glorieux ; mais depuis le commencement de la
piece
jusqu’à l’arrivée du héros, nous avons neuf scene
éon, qui s’annonce si bien, se soutenoit toujours sur le même ton, la
piece
seroit une des meilleures que nous ayons au théât
ne se couche qu’après avoir jetté sur le papier le premier acte de sa
piece
. A mesure qu’il travaille, la sécheresse, l’ingra
n parti très médiocre d’un mauvais sujet, que de faire une excellente
piece
d’un sujet passable. Pour nous convaincre de cett
la force, la variété du comique. Ajoutons qu’il y a encore dans cette
piece
dix scenes qui, sans être de la même vigueur, son
son frere. De ce premier défaut sont nés tous ceux qu’on voit dans la
piece
, & qui feront toujours reprocher à l’Auteur d
épit Amoureux, que si le pere du Tartufe n’a pu faire qu’une mauvaise
piece
d’un mauvais sujet, les jeunes Auteurs ne doivent
le précepteur de l’enfant de la maison transcrit ce qu’on appelle une
piece
, & s’admire : les auteurs la jouent ; vous ju
s. Je le répete, du choix du sujet dépend la chûte ou le succès d’une
piece
. Que l’exemple de Moliere nous fasse trembler. Il
e de la comédie. 7. J’ai rapporté plusieurs petites tirades de cette
piece
, parcequ’elles m’ont servi, non seulement à rendr
itre qui annonce un caractere composé, & promet en même temps une
piece
dont le héros seroit intérieurement pêtri de fatu
nes comiques d’un caractere propre à fournir une petite ou une grande
piece
; par conséquent je puis risquer mon sentiment. U
Il fait son plan en conséquence, travaille nuit & jour, finit sa
piece
, la lit à quelques amis qui l’admirent : l’Auteur
, il va le voir, & s’apperçoit avec chagrin que le héros de cette
piece
est exactement son Petit Seigneur. Pour le prouve
oivent certainement mettre à l’étroit tout homme qui voudra faire une
piece
en cinq ou en trois actes du Petit Seigneur. Tous
caractérisé avant que d’extraire l’Important, servent encore dans la
piece
de Brueys. L’on me dira qu’un Auteur moderne pour
ats, par les accessoires, par les personnages subalternes. Oui, si la
piece
étoit seulement intitulée l’Homme de Cour ; mais
a indiqués. Ceux qui par leur nature ne sauroient remplir une grande
piece
, ou y occuper la premiere place, peuvent cependan
le Misanthrope Anglois. 62. Il paroît, dit-on, dans les sociétés une
piece
qui porte ce titre. Le dénouement en est singulie
e son rival, lorsqu’il apprend son sort. On voit que le comique de la
piece
est plus amené par l’adresse de l’amant, que par
e l’amant, que par son caractere magnifique. 64. On croit que cette
piece
est de Palaprat ; mais c’est à tort : l’Auteur l’
uteur l’avoue lui-même dans un Discours qu’il a placé à la tête de la
piece
. « Quoique je ne sois pas l’Auteur de cette comé
dans les Fils ingrats. Je cherchois depuis long-temps le fonds d’une
piece
à caractere. L’homme sans caractere s’offre à mon
deux pages de Ne pas croire ce qu’on voit, histoire espagnole. Cette
piece
, faite & jouée pour le Roi à Chambor, au mois
ous sa main un Limousin assez original pour fournir au plaisant d’une
piece
, il fit très bien d’en livrer la copie à la risée
u l’allure de son Limousin, puisque tout ce qui arrive au héros de la
piece
est imité de deux autres comédies, & d’un rom
n femme, prend la fuite, & laisse Eraste possesseur de Julie. Une
piece
en trois actes, intitulée Le Disgrazie d’Arlichin
z Eraste. Moliere a fort bien fait de nous dire au commencement de la
piece
, que l’esprit du héros étoit des plus épais. 42
filous sur la défense des armes, ou les Malades qui se portent bien,
piece
dédiée à Mademoiselle. Chevalier mourut en 1674.
actere. La comédie de Plaute, intitulée Aulularia, n’est-elle pas une
piece
à caractere ? Peut-on sans humeur ne pas ranger d
ment de quelques-uns de mes Lecteurs, en leur donnant l’extrait d’une
piece
espagnole très ancienne. EL ZELOSO ESTREMEÑO, de
. Le lecteur peut voir sans peine que tout ce qui se passe dans cette
piece
naît du caractere jaloux de Talgo, que lui seul s
re jaloux de Talgo, que lui seul se fait tout le mal, & que cette
piece
, malgré ses irrégularités, figure beaucoup mieux
un homme ne pouvant pas fournir au plaisant nécessaire pour toute une
piece
, il est probable que les Auteurs, en offrant au p
p; le spectateur demande à propos de quoi vous avez inséré dans votre
piece
le second caractere. Les partisans des caracteres
s partisans des caracteres composés ne peuvent m’opposer qu’une seule
piece
dans ce genre, qui se joue avec succès, c’est le
ande présentement si Léandre a les deux caracteres que le titre de la
piece
nous promet. Non sans doute : il est sage ; mais
. Ne nous laissons point corrompre par le titre & le succès de la
piece
: mettons-nous sur-tout bien dans la tête que si
Léandre eût été aussi souvent étourdi que sage dans le courant de la
piece
, elle eût été détestable : j’en ai déja dit la ra
nir que mes adversaires mêmes n’auroient pas mieux choisi. Dans cette
piece
le Président est jaloux de sa femme, mais il est
la donner à l’objet qu’il aime. Si Dufresny eût agi comme Moliere, sa
piece
eût été moins froide, moins monotone ; & M. C
il prend pour donner sa bourse à l’Ecossoise, est à peu près dans une
piece
de M. Goldoni, intitulée Il Cavaliere e la Dama,
il y a grand plaisir à voir commercer ainsi les grands hommes. Jamais
piece
ne m’a fait sentir aussi bien que le Bourru bienf
e moisson. Le sort contribue quelquefois autant au grand mérite d’une
piece
que le génie de l’Auteur. Les Femmes savantes ser
in & Ménage y firent la scene de Trissotin avec Vadius ; & la
piece
de M. Goldoni seroit peut-être encore meilleure,
ien désagréable ! je veux faire présent d’une robe à Mademoiselle, la
piece
que j’aime est précisément celle qui lui plaît le
é le dénouement du Bourru bienfaisant. Madame Baccelli est dans cette
piece
une riche fermiere : sa fille & le valet de l
le ton du Bourru bienfaisant, n’auroient pas nui à l’embonpoint de la
piece
. Il est encore plus d’un Auteur vivant dont les
mp; en cinq actes, comparée, pour le fond & les détails, avec une
piece
espagnole intitulée el Burlador de Sevilla y Comb
ado de piedra, le Trompeur de Seville & le Convié de pierre ; une
piece
italienne imitée de la précédente, & quelques
ié de pierre, appellé par corruption le Festin de pierre, & cette
piece
informe avoit fait courir tout Paris. De Villiers
ntit avec peine. Sa complaisance fut punie par le peu de succès de sa
piece
. On la représenta pour la premiere fois sur le th
a comédie espagnole. Le Lecteur sera sans doute bien aise de voir une
piece
que plusieurs Nations & tant d’Auteurs divers
ui : nous voilà donc les maîtres de critiquer hardiment le fond de sa
piece
. De toutes celles qu’il a composées, celle-ci peu
mp; qui nous paroîtroient encore plus monstrueuses que le reste de la
piece
. Rappellons-nous cet exemple lorsque nous voudron
ir l’Ombre, qui fait couvrir la table de crapauds, de serpents. Cette
piece
est terminée par un coup de tonnerre qui met en p
ts que nous avons déja donnés, nous dispensent de nous étendre sur la
piece
de Rosimon ; il suffit de dire qu’elle est un peu
le prix de l’imitation. Il n’a fait que très peu de changements à la
piece
de Moliere ; mais il les a faits en homme adroit,
ere scene, devient moins étranger au drame ; aussi voyons-nous que sa
piece
survit à toutes les autres, & le mérite. Je r
ication comme toutes les autres, auroit pu figurer avec grace dans la
piece
de Corneille. Je la trouve d’autant plus sublime,
on a des attraits. Une espece de préface qui est à la tête de cette
piece
, annonce que M. Goldoni a fait foudroyer Don Juan
& du petit chien. 25. J’ai eu beaucoup de peine à trouver cette
piece
dans le Théâtre Espagnol, parcequ’elle n’y est co
tre de Regnier ; & avec un discours du Spectateur Anglois. Cette
piece
parut à Vaux & à la Cour avant d’être jouée à
fête magnifique qu’il donna au Roi & à la Reine Mere. Quoique la
piece
eût été conçue, faite, apprise & représentée
née15. Elle ne parut à Paris que le 4 Novembre suivant. Un acte d’une
piece
jouée devant Moliere lui a fourni l’idée de ses F
e scene, avec tout le sel qu’il peut y avoir dans l’acte entier de la
piece
italienne. Je n’entreprendrai pas de louer Molier
cor tout ému de colere. J’étois sur le théâtre en humeur d’écouter La
piece
qu’à plusieurs j’avois ouï vanter : Les acteurs c
rfait, Et Corneille me vient lire tout ce qu’il fait. Là-dessus de la
piece
il m’a fait un sommaire, Scene à scene averti de
une assemblée composée à coup sûr d’un grand nombre de débiteurs : la
piece
auroit pu s’en ressentir. 13. Loret, Muse his
vir. Ménagiana. 15. Muse historique de Loret, du 27 Août 1661. La
piece
tant & tant louée, Qui fut derniérement jouée
, Et par commandement exprès, La troupe comique excellente, Qui cette
piece
représente, Est allée encor de plus beau La jouer
resse, Et par un rien un autre la séduit : Un rien fait tomber une
piece
, Un rien fait qu’elle réussit. L’ABC du grand
re, Que du froid complaisant 13 respectant la fadeur, Il entendra la
piece
entiere Sans exciter nulle rumeur, Et qu’il pre
ménagere, Le vice seul est libéral. J’ai cité de préférence cette
piece
, non qu’elle soit parfaite dans son espece, puisq
r conséquent, puisque la Divinité qui est censée être l’héroïne de la
piece
, & qui pourroit dire les choses les plus fine
amp; pour ne les employer que superficiellement ou avec gaucherie, sa
piece
aura pour nous le mérite d’un double exemple. Il
mmer ainsi celles où la Divinité répond par une allégorie ; encore la
piece
n’est-elle pour lors allégorique que par ses déta
de la comédie vraiment allégorique. 8. Parodie de deux vers de la
piece
même, mais qui ne les vaut pas : Ci gît, sans a
jette l’un & l’autre dans l’île où est Flaminia. C’est ici que la
piece
commence. Le théâtre représente une mer agitée, a
cteurs, grands ennemis de la dépense, ne veulent pas se charger de la
piece
: si l’Auteur, gêné par leurs mesquineries, resse
le. Il est nécessaire que mes Lecteurs aient une légere idée de cette
piece
. L’Arbre enchanté. Arlequin, valet d’un Officie
des danseurs pour l’amuser. Après la premiere représentation de cette
piece
, je montai dans la loge de Carlin, & je lui d
euls m’éclairerent. Voilà, me dis-je tout de suite, la critique de la
piece
& de toutes celles qui feront tenir le même p
Lorsque les Fausses Infidélités parurent, le grand succès de cette
piece
réveilla les rivaux, les jaloux, les partisans, l
mitée d’une partie de l’intrigue des Vingt-six Infortunes d’Arlequin,
piece
italienne, & d’une scene des Bacchides de Pla
uite du Cabriolet volant, ou Arlequin cru fou, Sultane & Mahomet,
piece
en trois actes, dans le même genre que la précéde
uns, opéra comique d’un acte. La Buona Figliuola, ou la Bonne Enfant,
piece
lyrique en trois actes, est imitée de la Buona Fi
toit échappée, & sur la sensation qu’elle avoit faite. Dès que la
piece
fut finie, je montai dans la loge del Signor Arle
en y riant du ridicule de ses semblables, & à qui l’on donne une
piece
qui roule sur les intrigues des grands, ne seroit
du philosophe, & qui méritent d’occuper le premier rang dans une
piece
. Il en est même de fort dangereux, & un comiq
s Danoises, ne l’a pas trouvé indigne de ses soins ; il en a fait une
piece
très plaisante, très morale, très philosophique,
hâtiment des sots. Le Lecteur sera surement bien aise de connoître la
piece
Danoise55. LE POTIER D’ÉTAIN POLITIQUE,OUL’HOMME
de lui : il en est enchanté, & reconnoît sa folie. Le héros de la
piece
Danoise est un très petit Monsieur : opposons-le
rs de pouvoir être ingrat sans danger. Les premiers personnages de la
piece
Danoise sont des Artisans, ceux de la seconde son
les oreilles pudiques ! 55. Il semble que M. Diderot ait eu cette
piece
en vue, quand il a dit, en parlant de la poésie d
is actes, comparée pour le fond, les détails & le style, avec une
piece
italienne intitulée, Il Ritratto, le Portrait, ou
ione, Arlequin cocu imaginaire, & une scene de Jodelet Duelliste,
piece
de Scarron. Cette comédie fut jouée à Paris sur
tit Bourbon, le 28 Mars 1660. Elle est imitée presque en entier d’une
piece
italienne très ancienne, dont nous ferons l’extra
, pour qui Célio a jadis risqué sa vie, lui cede Eléonora. Voilà la
piece
telle qu’elle est jouée en Italie, telle que les
propos de s’emparer du sujet. Il a senti que le second acte de cette
piece
étoit le meilleur ; aussi en a-t-il tiré presque
défaut, causé par la suivante, la suivante elle-même est inutile à la
piece
; aussi ne la verrons nous plus. Piece Italien
uent pas peu. Les personnages inutiles sont toujours mortels dans une
piece
. Outre cela, il est très naturel que Célio allant
s oppositions que les contrastes entre les premiers personnages d’une
piece
? Nous en avons dit quelque chose dans le Chapitr
avoir été considérablement affoibli par son adversaire. Mais dans une
piece
où les principaux personnages ne sont qu’en oppos
en rougit & n’ose l’avouer. Supposons quelques personnes à qui la
piece
soit inconnue, & demandons-leur ce qu’elles m
hilosophes contrasteroient en effet ; mais le second personnage de la
piece
, la folle, la capricieuse Céliante qui, dans tout
, sont les plus froides, les plus insipides, les plus mauvaises de la
piece
. Ne nous contentons pas d’indiquer le défaut. Il
oint dans cette scene, ainsi que dans les deux rôles, durant toute la
piece
, le moindre contraste d’intérêt, pas même celui q
s spectateurs, & passe aux yeux de la plupart pour le héros de la
piece
. Je vais encore citer Destouches. Les beautés ou
quel il veut du moins être entretenu quand il ne le voit pas. Dans la
piece
dont nous venons de parler, il n’est seulement pa
mp; le Tour subtil d’un Filou, Conte de d’Ouville. C’est la premiere
piece
de Moliere : il la fit d’abord jouer à Lyon par l
e 3 Décembre de l’année 1658. Elle est imitée presque en entier d’une
piece
Italienne en prose, composée par Nicolo Barbieri,
ic. Gélio le défend, & veut le faire évader. Comme il faut que la
piece
finisse, Scapin se jette aux pieds de Pantalon, l
e caractere de Lélie est exactement celui de Cléandre, le héros d’une
piece
de Quinault. En voici l’extrait. L’Amant indiscr
dans un seul acte que Quinault dans toute sa comédie, ce qui rend sa
piece
aussi vive, aussi rapide que l’autre est froide &
marchands d’esclaves, cette fille qu’on veut vendre & acheter, sa
piece
étoit infiniment meilleure. Comment auroit-il pu
ouleurs. Voilà l’essentiel. 3. Nous avons si souvent parlé de cette
piece
, tout le monde la connoît si bien, que nous pouvo
aurons besoin. 4. Hauteroche, comédien du Roi, a fait, en 1672, une
piece
intitulée le Deuil, qui est très plaisante, mais
haque scene un peu essentielle doit, pour être bonne, avoir, comme la
piece
entiere, son commencement, son milieu & sa fi
’entrevue n’ait pas été fort utile à l’amant, elle sert beaucoup à la
piece
. L’intrigue d’une scene doit encore être plus ou
l’heure, & l’on bâille vingt fois, Qu’elle se meut autant qu’une
piece
de bois. Acaste. Que vous semble d’Adraste ? Céli
connoissance, puisque la plupart ne doivent entrer pour rien dans la
piece
. Continuons, & voyons si la fin répondra mieu
eur idolâtrie. Je connois très bien les beautés inestimables de cette
piece
; & s’il étoit question d’en faire l’éloge, j
absurdité ! Je la passerois si le Misanthrope étoit la derniere bonne
piece
de notre Auteur ; mais il a fait après elle les F
ous l’apprendre ; s’il ne le faisoit pas, ce seroit un défaut dans la
piece
. Aussi George Dandin n’y manque-t-il point. Geor
personnages qu’il a conduits devant nous, ce seroit un défaut dans la
piece
. Lorsqu’un personnage qui a du pouvoir sur un aut
vailler avec autant de soin le plan d’une seule scene que celui d’une
piece
entiere ; &, je le répete, parceque c’est une
é très essentielle, si, comme le dit le Pere Brumoi, l’intrigue d’une
piece
est un labyrinthe qui va & revient sur lui-mê
la peine & la bourse. Il ne se dément point dans le reste de la
piece
, il résiste sur-tout à la tentation de garder un
le même sujet, la plus grande portion du comique & du moral de la
piece
sera enlevée : les détails même ne pourront avoir
giment à sa maîtresse ; mais il ne m’instruit ni ne me corrige. Cette
piece
n’est bonne qu’à prouver aux dames qu’en épousant
outes les comédies, il y a toujours une scene qui est le précis de la
piece
entiere ; telle est celle que je vais rapporter :
Glorieux un peu plus de fortune, au Financier un peu moins, & la
piece
ne vaut plus rien. Ce que je viens de dire paroît
est moral que pour eux. Je vais plus loin : tout le monde sait que la
piece
du Joueur n’est pas intéressante, & je soutie
principaux personnages contribue autant que leur fortune à rendre une
piece
plus ou moins morale, intéressante & comique.
ar son seul caprice, donne la préférence à un homme sur un autre : la
piece
cesse en même temps d’être morale, puisqu’elle n’
’on donne dix ans de plus ou de moins à chacun de ces personnages, la
piece
, qui est très bonne, ne vaudroit plus rien. Si la
oi plaire, elle cesse d’être intéressante, & nous n’avons plus de
piece
. Du Rang. Graces à la vanité mal entendue
à l’Auteur ? Je crois que non. Il seroit sans doute mal que, dans une
piece
à caractere, le principal personnage portât un no
s fatale aux Auteurs. Il ne lit pas les noms des acteurs avant que la
piece
commence, comme fait un lecteur dans son cabinet
me à la tête de l’ouvrage. Il est des noms qui servent à intriguer la
piece
; nous en parlerons dans le volume où il sera que
en prose, comparée en partie avec le Cabinet, canevas italien. Cette
piece
fut représentée à St. Germain-en-Laye, dans le Ba
obinet a raison : ce qu’il dit ne donneroit pas idée bien juste de la
piece
, si nous ne l’aidions un peu. Adraste, Gentilhomm
on intrigue plus vraisemblable. Nous n’indiquerons pas précisément la
piece
d’où est imitée la ruse employée par Adraste pour
i dit que le téméraire a disparu. Arlequin se retire. Le voile de la
piece
italienne & celui de la françoise sont tous l
». Doucement ! Je vais vous prouver le contraire, & cela par une
piece
que l’on joue très souvent sur le premier théâtre
stron. Il faut d’abord que le Lecteur connoisse à fond le héros de la
piece
. Voici son portrait. ACTE I. Scene I. JUSTINE, B
nsonge sur mensonge, ne nous l’a-t-il pas fait voir, dans une seconde
piece
, luttant contre son malheureux caractere, & n
p de monde au spectacle, parcequ’il suffiroit d’avoir vu une premiere
piece
, pour ne pouvoir résister à la tentation de conno
st une autre façon d’approfondir & d’épuiser une matiere dans une
piece
seule. Moliere va nous le prouver. Il a voulu nou
tous les sens ? Le célebre Auteur de la Métromanie a suivi dans cette
piece
le systême de Moliere. M. de l’Empyrée est un Poë
omiques par elles-mêmes, & qu’il suffise d’en introduire dans une
piece
pour la rendre plaisante. Ces ressorts, comme tou
tout se termine à l’amiable. Méprise plaisante. Dans la même
piece
, Durval, jaloux, & se croyant trahi par sa fe
es à sa femme. Méprise balourde. Dans Arlequin Valet étourdi,
piece
Italienne, on charge Arlequin de deux lettres ; l
& à sa balourdise, il fait une méprise qui forme l’intrigue de la
piece
. Méprise burlesque. Manzelle Zirzabelle
grosse par vertu. On vient de voir comme une méprise peut rendre une
piece
ou une scene plus ou moins comique, selon le géni
ur, & détruisent son plaisir & l’illusion. Dans l’Etourderie,
piece
en un acte, en prose, de Fagan, Mondor a vu dans
écrit, j’ai reçu votre lettre. Mais sans cet on il n’y auroit plus de
piece
. Continuons. Mondor. J’avoue que c’est une liber
use, parcequ’elle étoit plus facile. LA FAUSSE ANTIPATHIE. Cette
piece
est imitée des scenes que Strabon fait avec Cléan
ent sans se connoître, & s’aiment. Nous sommes convenus que cette
piece
, fondée sur l’invraisemblance comme l’original, n
me. MÉLANIDE, en cinq actes, en vers. La Chaussée a pris cette
piece
entiere dans un roman intitulé, Mémoires de Madem
ns la comédie ? Quelle peine a-t-on à faire passer tout cela dans une
piece
? celle de changer le titre de l’ouvrage, voilà t
rage, voilà tout. Au lieu que pour transplanter sur notre théâtre une
piece
latine, espagnole, italienne, angloise, &c. i
incidents propres à faire briller les traits qui l’ont frappé dans la
piece
étrangere, & les dégager du fatras qui les dé
, renvoya les lettres de l’époux à l’épouse. Tout le monde connoît la
piece
, & peut voir qu’elle est exactement bâtie sur
u’ils méprisent. Il est sans doute plus beau, plus grand de faire une
piece
à caractere ; mais elle est défectueuse si l’intr
e. Je vous prédis donc que vous ne réussirez jamais à faire une bonne
piece
à caractere, si vous ne commencez par vous exerce
d’un coup ce qui doit être au commencement, au milieu, à la fin d’une
piece
; à s’emparer de l’attention du public, à la capt
i 1664. fit à Moliere tout l’honneur qu’il en pouvoit attendre. Cette
piece
le reconcilia, pour ainsi dire, avec le Courtisan
vers, sa prose, (car il n’avoit pas eu le temps de versifier toute sa
piece
) tout fut trouvé excellent dans son Ouvrage. Mais
a même année ; mais bien des gens se recrierent contre cette derniere
piece
, qui n’auroit pas passé si un autre Auteur l’avoi
embre 1665. & qu’il representa à Paris le 22. du même mois. Cette
piece
ne relevoit pas à la verité le merite de son Aute
Babet se mettoient chacun à son clavier, & joüoient ensemble une
piece
, que le troisiéme clavier repetoit seul d’un bout
-moi une telle courante. Aussi-tôt l’obéissante Epinette joüoit cette
piece
entiere. Quelquefois Raisin l’interrompoit, en lu
lui disant : Arrêtez vous Epinette. S’il lui disoit de poursuivre la
piece
, elle la poursuivoit ; d’en joüer une autre, elle
qui se nommoit Margane, aimoit beaucoup à faire de méchans vers : une
piece
de sa façon intitulée la Nymphe doduë, qui couroi
a reflexion l’avoient ramené, & il fut voir avec empressement une
piece
qu’il avoit méprisée dans les commencemens. Cepen
& qu’ils auroient leur tour. Ce qui arriva aussi par la premiere
piece
que donna Moliere. Ce n’est pas là le seul desagr
oûtenir la porte. Mais Bejart, qui étoit habillé en vieillard pour la
piece
qu’on alloit joüer, se presenta sur le Theâtre. E
medie sans payer. Quelque temps après le retour de Baron, on joüa une
piece
intitulée, Dom-Quixote. (Je n’ai pû savoir de que
representé une fois que les gens austeres se revolterent contre cette
piece
. On representa au Roi qu’il étoit de consequence
. Je dis à M.... lorsqu’il empêcha qu’on ne le joüât, que c’étoit une
piece
dont la morale étoit excellente, & qu’il n’y
y avoit dans le monde un Dandin, qui pourroit se reconnoître dans sa
piece
, & qui étoit en état par sa famille non seule
; & il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette
piece
. Moliere, disoit-il à tout le monde, me lit ce so
joüé pour la premiere fois à Chambord au mois d’Octobre 1670. Jamais
piece
n’a été plus malheureusement reçuë que celle-là,
ce Italienne. Il se passa cinq jours avant que l’on representât cette
piece
pour la seconde fois ; & pendant ces cinq jou
ible ; & il faut avouër qu’il a réussi. *Cependant on joüa cette
piece
pour la seconde fois. Après la representation, le
, eut la bonté de dire à Moliere : Je ne vous ai point parlé de vôtre
piece
à la premiere representation, parce que j’ai appr
ere, vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus diverti, & vôtre
piece
est excellente. Moliere reprit haleine au jugemen
tant bien que mal ce que le Roi venoit de dire à l’avantage de cette
piece
. Cet homme-là est inimitable, disoit le même M. l
ta le Bourgeois Gentilhomme à Paris, le nombre prit le parti de cette
piece
. Chaque Bourgeois y croyoit trouver son voisin pe
les Critiques, sans faire attention à ce qu’ils disoient contre cette
piece
. Il y a des gens de ce temps-ci qui pretendent qu
rs. Bien loin que ce Bourgeois ait servi d’original à Moliere pour sa
piece
, il ne l’a connu, ni devant, ni après l’avoir fai
avoit eu auparavant au sujet du Bourgeois Gentilhomme, cette premiere
piece
seroit peut-être tombée. Ce divertissement, disoi
ple. Le Roi n’avoit point parlé à la premiere representation de cette
piece
. Mais à la seconde qui se donna à Saint Cloud, Sa
le avoit dans l’esprit autre chose, qui l’avoit empêché d’observer sa
piece
; mais qu’elle étoit très-bonne, & qu’elle lu
des connoisseurs, & assujettissoit les autres. Ainsi il donna sa
piece
à Paris avec confiance l’onze de Mai 1672. *Pers
on Protecteur se fâcha, & menaça même Moliere, d’avoir fait cette
piece
à une personne qu’il honoroit de son estime &
rt de se vanger de ceux qui l’offensoient. Celui-ci avoit composé une
piece
dans laquelle on chantoit ces Vers. Et tracez
uge par ce qui leur arriva à l’occasion de B... R... ayant fait cette
piece
, la promit à Moliere pour la faire joüer sur son
bleau, qu’il étoit fâché que sa Troupe n’eût pas B... parce que cette
piece
lui auroit fait honneur ; Baron lui répondit qu’i
il dit dans un court avertissement que ce qui étoit de lui dans cette
piece
fut fait en suite des ordres du Roi, cependant M.
& demi auparavant ; & ne pouvant pas se resoudre d’achever la
piece
en aussi peu de temps qu’il en avoit, il eut reco
cules & l’Amphitryon, qui ayent pris tout d’un coup. *Dans cette
piece
qui est la derniere, qu’il ait faite il jouoit la
jugemens répondissent au dessein qu’il pouvoit avoir, en donnant une
piece
, ou de plaire à la Cour, ou de s’enrichir par la
onnoit des Farces pour des Comedies ; & ceux qui examinent si une
piece
, qui les fait rire, est dans toute la rigueur des
ations, de façon que l’admiration du public croisse sans cesse. Telle
piece
n’a dû sa chûte qu’à un commencement trop beau qu
’en faut bien que Baron ait eu toujours la même adresse. Dans la même
piece
, à la fin du premier acte, la scene de toilette q
amp; reste. Voilà les moyens principaux qui sont mis en usage dans la
piece
. Qu’on place le baiser de Crispin à côté de l’int
rsuader mes lecteurs ; qu’ils assistent à une représentation de cette
piece
, & surement ils seront de mon avis en sortant
ion des scenes & des actes est très nécessaire, que sans elle une
piece
ne peut être bonne ; mais puisque les scenes ne s
E SAINT-FOIX. Les Graces, en un acte, en prose. Voici encore une
piece
trop connue pour qu’il soit besoin d’en faire l’e
lles ne se cacherent rien ; la conclusion fut qu’il falloit faire une
piece
à ce perfide, à ce traître qui les jouoit. Toute
afin qu’il ne puisse pas vous reconnoître lorsque vous agirez dans la
piece
que nous voulons lui faire. Je me prétai volontie
a fut fait, la blonde me dit : Vraiment il ne s’agit pas de faire une
piece
à un gentilhomme, il est bien question d’une autr
ressemblances qui se trouvent entre l’historiette rapportée & la
piece
? Il faut en conclure que le hasard est bien sing
lui. Passons à la division des actes. Tout le monde sait que dans une
piece
en cinq actes, le premier doit servir à l’exposit
vroit de là que chacun de ces actes en auroit deux ou trois, & la
piece
entiere, une quinzaine. L’acte finit réellement q
ition de Moliere. Passons à une scene plus digne de lui, dans la même
piece
. ACTE II. Scene XV. ISABELLE, SGANARELLE. La sc
plaisant du parterre s’écria : « Messieurs, les scenes, les actes, la
piece
n’ont ni commencement, ni milieu, ni fin, & c
s qu’ils pourroient se retirer lorsqu’il éternueroit ; ainsi voilà la
piece
finie. » En effet elle n’alla pas plus loin. 38
d’après Aristote, il composa une tragédie intitulée Zénobie : jamais
piece
n’ennuya plus méthodiquement ; ce qui fit dire au
ées présentement, & qui précipiteroient à coup sûr la chûte d’une
piece
. Cependant, me dira-t-on, on joue très souvent de
es. J’en trouverai dans Amphitrion. Nous voyons clairement dans cette
piece
qu’Alcmene a passé la plus douce des nuits avec J
emede spécifique. N’est-il pas encore bien édifiant que dans la même
piece
Sganarelle veuille voir & toucher le sein de
es & d’Apollon, M. de Voltaire, cite dans une de ses préfaces une
piece
Angloise de Wicherley, dans laquelle « un drôle à
rien n’en peut être décent. S’il n’est pas beau de prononcer dans une
piece
le mot de cocu, le cocuage mis en action n’a rien
rter ce que M. de Voltaire 45 dit à la suite de son Extrait. « Cette
piece
n’est pas, si vous voulez, l’école des bonnes mœu
héâtre Italien, a-t-il pu avilir un Auteur, comme il l’a fait dans sa
piece
intitulée il Teatro Comico, le Théâtre Comique ?
octeur ignorant. Le Docteur offensé lui répond qu’il a fait aussi une
piece
qui a pour titre le Poëte extravagant (il Poeta m
me à un Corsaire. 45. M. de Voltaire dit que M. Wicherley a tiré sa
piece
de l’Ecole des Femmes de Moliere ; c’est sans dou
tulé, Ne pas croire ce qu’on voit. Les trois premiers actes de cette
piece
furent représentés à Versailles, le 12 Mai 1664 ;
eur, en présence du Roi & des Reines, le 24 Septembre suivant. La
piece
entiere fut jouée à Rinci, chez M. le Prince, le
er Président du Parlement de Paris, portant défense de représenter la
piece
. Ce fut alors que Moliere dit à l’assemblée : Nou
rement piqués en songeant que nous devons à nos voisins la plus belle
piece
de notre théâtre. Consolons-nous, les obligations
ant les deux canevas cités par Riccoboni. Extrait du Tartufe. Cette
piece
est si généralement connue, nous en avons d’aille
vient au secours. Diana reste à l’Ecolier, Silvio épouse Béatrice, la
piece
finit. Je demande présentement à l’Europe entier
lequin croit lui avoir donné trop peu, & lui met dans la main une
piece
plus forte. Célio répete les mêmes lazzis. Arlequ
tout semble y prospérer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dans la
piece
italienne, Arlequin ne s’est déterminé à prendre
al, on est obligé de convenir que c’est en beau. Les Italiens ont une
piece
dont le héros est le véritable Tartufe d’Italie.
ai entendu dire par plusieurs personnes que Moliere ne jugeant pas la
piece
du Dépit amoureux digne de rester au théâtre, &am
âtre danois ; deux Farces de Tabarin ; un Conte de Straparole. Cette
piece
, composée d’après tant d’ouvrages différents, par
le même que Géronte faisoit venir de Tarente. On reconnoît dans cette
piece
Térence à chaque pas : on y voit sa maniere de di
up Lucas, qui trouve enfin le moyen de se faire reconnoître, & la
piece
finit. Tabarin aimoit les sacs, comme on peut
IV, que Moliere parcouroit le théâtre de l’un à l’autre pole. Dans la
piece
de Moliere, Scapin voudroit n’être pas responsabl
ns tout ce qui peut avoir fourni des idées à Moliere pour composer la
piece
dont il est question. Je suis fâché qu’il lui doi
ller, sans dessein, dans une galere ! Prends tout le reliqua de cette
piece
Ah ! malheureuse géniture, tu me coûtes plus d’or
passerois aux habits ; mais je pense qu’il suffira de dire que chaque
piece
de son accoûtrement est une antique. Venons de l’
usieurs scenes du Phormion ; qu’il avoit même calqué la machine de sa
piece
sur celle du Poëte Latin. On sera sans doute bien
. . . . Ici les personnages sont dans la même situation que dans la
piece
latine, mais Scapin rend la scene françoise bien
oi ! s’il doit jusqu’à son ame ? Géta. J’ai engagé, m’a-t-il dit, une
piece
de terre pour trente pistoles. Démiphon. Voilà qu
dans l’Etourdi. Nous en avons parlé dans l’article de cette derniere
piece
. Il nous reste à confronter le plan du Phormion a
apin. Pour cet effet il est bon d’avoir sous les yeux un précis de la
piece
latine. Extrait du Phormion. Chrémès & Démi
peu-à-peu il est devenu plus traitable. Premiérement, il a engagé une
piece
de terre pour dix mines ; il veut qu’on les lui d
devenoient les héroïnes de toutes les aventures amoureuses. Alors la
piece
de Térence devoit présenter aux Romains une fable
e seroit-il pas possible à un Auteur de lier toutes les beautés de la
piece
de Térence à celles que Moliere a mises dans la s
ene ; & je pense que ces derniers se sont totalement trompés. Une
piece
qui n’a point d’avant-scene, ou qui en a bien peu
ner sa fille à l’imposteur. Ne m’avouera-t-on pas que la marche de la
piece
seroit bien moins chaude si l’amour de Marianne &
ais que tout ce qui est ou a dû être englobé dans l’avant-scene d’une
piece
, a mauvaise grace dans l’action, soit qu’on veuil
secret de filer encore cinq actes ; mais comment ? en lardant dans la
piece
une Sophie qui ne veut point épouser Damon, parce
de lui découvrir son stratagême. Je ne sais quel fut le succès de la
piece
espagnole : la françoise n’eut que cinq représent
es juges indulgents. Le meilleur modele que je puisse offrir, est une
piece
italienne. Je vais la faire connoître. ARLECHINO
l faudroit avoir de l’humeur pour ne pas avouer que la fable de cette
piece
est plus comique, plus naturelle, plus vraisembla
ges ressemblent beaucoup à celui que je viens d’extraire. 37. Cette
piece
est tirée d’une comédie danoise intitulée Harni &
nt à la fin d’un drame, ou n’en fait point, ou le met au milieu de la
piece
, fait voir une statue sans tête, ou une tête très
les poétiques ne nous manqueront pas chez eux, puisque la plus petite
piece
est aujourd’hui précédée d’un long discours, dans
is, à celle de le voir condamner par la voix publique. On affiche une
piece
nouvelle, tout Paris y vole : la toile se leve, l
encore loin de la perfection, s’il ne connoît pas le méchanisme d’une
piece
, s’il ne sent, non seulement les détails, mais l’
ëffure a, comme de raison, occupées bien plus que le méchanisme d’une
piece
; quant aux comédiens qui, montés depuis peu sur
science que celle de lire, ils pourront apprendre l’art de juger une
piece
, puisque le malheur veut qu’ils soient les arbitr
ir, d’une phrase ou d’une scene tout au plus, il est tout entier à la
piece
en général. On lit dans ses yeux qu’il s’occupe n
eure. Cette promenade remplira donc l’entr’acte. Est-elle utile à la
piece
? servira-t-elle à peindre le caractere de l’avar
lement son imagination, de concourir à la beauté de ses scenes, de sa
piece
, & jette dans les entr’actes les redites qui
urs quittent la campagne où ils sont, viennent à Paris voir jouer une
piece
, & reviennent à la campagne. Heureusement, M.
le de lui indiquer ce qui se passe derriere la toile, parceque, si la
piece
est bien faite, l’Auteur a pris soin de l’en inst
es : mettons mes lecteurs à portée d’en juger sans avoir recours à la
piece
. EUGÉNIE, Drame en cinq actes, en prose. AVANT-S
aits informes que tracent quelques gredins tout-à-fait étrangers à la
piece
. Si, au contraire, Madame Murer a assez bien pein
te, Milord reconnoît ses torts, épouse Eugénie : tout est réparé : la
piece
est applaudie, & le mérite. Mais il n’est que
consentir à une chose à laquelle il a été contraire pendant toute la
piece
». Nous ne serons pas de l’avis des Anciens, du m
leur ordonne ? Non, sans doute. Par conséquent les incidents de cette
piece
sont défectueux. Il ne suffit pas que les inciden
gon qu’on parle par-tout de sa lésine ; rien de plus naturel dans une
piece
où l’Auteur attaque l’avarice. Harpagon veut savo
malheureux. Voyez l’Etourdi de Moliere. Nous avons déja dit que cette
piece
étoit une des plus médiocres de l’Auteur ; cepend
ord l’Avare, nous ne verrons qu’un seul caractere frappant dans cette
piece
. Pourquoi cela ? parceque l’avarice, qui est un v
façon sensible : aussi tous les caracteres qu’il introduit dans cette
piece
ont-ils à-peu-près la même force, la même valeur
us enseigner l’art de faire entrer plusieurs caracteres dans une même
piece
. Alceste, n’ayant pas un de ces caracteres commun
le caractere de la coquette Célimene, non pour faire l’intrigue de la
piece
, puisqu’il n’y en a point, mais pour les mettre e
machine, servent plus ou moins à démasquer le héros. Dans cette même
piece
du Joueur, que je viens de citer, nous voyons une
e Joueur, ni les dangers de sa passion. Il n’en est pas de même de la
piece
que Regnard a imitée, le Chevalier Joueur, comédi
omplis73. Il est une troisieme façon de donner de l’embonpoint à une
piece
à caractere, bien supérieure à celle dont nous ve
eurs parties en particulier, & sur-tout du juste embonpoint d’une
piece
. J’eus le chagrin mortel de voir soutenir « qu’un
oint ! Il est très facile de distinguer le véritable embonpoint d’une
piece
, d’avec le boursoufflage qui lui est nuisible. Da
ons indiquer, dans le chapitre suivant, un moyen sûr pour remplir une
piece
sans avoir recours à des ornements qui lui soient
Précaution inutile, ou l’Ecole des Cocus, Comédie de Dorimon. Cette
piece
parut sur le théâtre du Palais Royal, le 26 Décem
uite par l’amour seul, les rend toutes inutiles. Le plaisant de cette
piece
doit naître nécessairement des confidences multip
us piquante. Voilà sans contredit les traits les plus saillants de la
piece
, & ceux que Moliere a puisés chez Straparole,
ve Jeanneton, & le reste du conte n’a plus rien de semblable à la
piece
. On voit bien que les confidences multipliées de
in du vice. Moliere a pris encore l’idée d’une petite scene dans une
piece
italienne intitulée Pantalon jaloux. Pantalon veu
t chose inutile. Dans trois originaux, Dorimon n’a pu prendre qu’une
piece
d’un acte dans laquelle il a exactement encadré t
uche duquel il met des choses excellentes. Dans la nouveauté de cette
piece
, les ennemis de Moliere lui reprocherent beaucoup
ution ses prédécesseurs & ses contemporains, pour nous donner une
piece
unique dans son genre, & nous serons de l’avi
Ceux qui sauront lire liront. Devant nous querelle s’est mue Pour une
piece
assez connue, Et qui vient d’Auteur assez bon, Mo
ien informés de leurs raisons, Tout considéré : Nous disons Que cette
piece
est belle & bonne. Commandons à toute personn
r en conscience. Et quoique quelqu’un s’en offense, Voulons que cette
piece
ait cours ; Qu’en ce lieu19 l’on vienne toujours,
st lui-même écrasé sous les ruines avec tous les Philistins, & la
piece
finit par ce spectacle terrible. Croit-on qu’Arle
e son dindon ? & ne m’avouera-t-on pas qu’il se trouve dans cette
piece
en dépit du bon sens ? Voyons l’autre. LA VIE EST
t le sujet appartient aussi aux Espagnols ; ils l’ont traité dans une
piece
connue sous ce titre, el Palatio confuso. Jettons
s. Il suffit, pour le prouver, de rapporter un ou deux morceaux de sa
piece
. ACTE I. Scene III. (Ici les trois Reines prenne
ue cela est beau ! M. de Voltaire dit dans une de ses notes sur cette
piece
: A qui, Carlos ? — A mon vainqueur. Cela est d
re a faites sur ce grand Homme : mais Corneille lui-même avoue que sa
piece
n’a pas eu de succès. Il s’en déguise un peu la c
la littérature que le Grand Condé, n’avoient pu nuire au Cid. Si la
piece
de Corneille est froide, si elle a paru telle dan
tere ne contraste donc point avec celui d’Harpagon ; aussi rend-il la
piece
bien plus morale, aussi sert-il bien mieux à nous
contraster entre elles & dans l’expression. « Voulez-vous qu’une
piece
de musique soit sans expression & sans génie,
s deux personnages contrastants sont de la même force, le titre de la
piece
doit annoncer leurs deux caracteres ; & le su
-coup, sans toucher au discours d’Alceste, vous verrez le sujet de la
piece
devenir incertain. Pourquoi donc ne l’est-il pas
ien ou mal mérité, fait établir de nouvelles regles sur la scene. Une
piece
d’un nouveau genre paroît, elle est soutenue par
1651. Le même sujet a été traité en Espagne & en Italie. C’est la
piece
italienne que nous opposerons à celle de Moliere.
e ; & Dona Elvire est trop contente d’épouser son Jaloux. Cette
piece
ne réussit point ; & on le croira sans peine,
ls beaucoup. Ramassons maintenant les traits les plus frappants de la
piece
italienne & de celle de Moliere : pesons leur
e action n’est excusable que dans un bouffon tel qu’Arlequin. Dans la
piece
italienne, la confidente de la Princesse a mal au
mbant dans les mains du Prince, réveille ses soupçons jaloux. Dans la
piece
françoise, Elvire écrit à Don Garcie qu’il obtien
qui alarme le Prince. A merveille, Moliere ! Comme après avoir lu ta
piece
, la lettre italienne doit nous paroître gauchemen
it dû lui sauver cette maladresse. Moliere a banni avec raison de sa
piece
la leçon d’escrime que Delmire prétend recevoir d
ustifier. Ce seroit une scene à remettre sur notre théâtre. Enfin, la
piece
italienne me paroît au-dessus de la françoise. Mo
ne risquerai point ma décision, parceque j’ai cherché inutilement la
piece
espagnole. Quoi qu’il en soit, Moliere n’en a pas
nséquent Moliere devoit imiter l’Auteur Espagnol de façon à rendre sa
piece
aussi propre à son théâtre que l’Auteur Italien l
ns les caracteres. M. Palissot parle. « Qu’il y a loin d’une petite
piece
presque sans nœud & sans intrigue, dont le dé
aisée ; on ne appelle à tous ceux qui ont lu le Conte. Le reste de la
piece
n’est que le sujet même mis en dialogue : on a cr
s que les Philosophes lui avoient inspirés. Marton épouse Crispin. La
piece
finit par ces deux vers : Des sages de nos jours
ce, & l’Homme dangereux : ajoutons que le héros de cette derniere
piece
ressemble beaucoup au Méchant, au Complaisant, &a
u Complaisant, & l’intrigue à celle des Philosophes. 32. Cette
piece
étoit en deux actes lorsqu’on la représenta : on
présenta : on dit dans un avis de l’Editeur : « L’Auteur a revu cette
piece
& l’a augmentée d’un acte que lui fournissoit
matiere dans le premier volume, Chapitre IV, du choix d’un titre. La
piece
que je présente pour exemple est l’Orpheline légu
me l’a prouvé lui-même. Voici comment. Le premier jour on condamne la
piece
; on raisonne ensuite sur le drame ; on est surpr
éplu ; on en cherche la cause, on la trouve ; on revient à cette même
piece
dans l’idée qu’elle doit être intitulée l’Angloma
e : on écarte le premier titre pour ne se souvenir que du second ; la
piece
, malgré les premiers coups, qui sont toujours mor
re que le public a prouvé ce que j’ai avancé, & que le sort d’une
piece
dépend souvent du titre ? 72. M. Saurin est au
vers de Virgile, du Pastor fido, & de la Phedre de Racine. Cette
piece
fut jouée le 8 Mai 1664 à Versailles, & le 9
& leur souhaite un bonheur éternel. Amen 20. L’extrait de cette
piece
suffit pour en marquer les grandes beautés &
é : n’avoit-elle pas à craindre le refus le plus outrageant ? Dans la
piece
françoise, la Princesse est sure, avant de se ren
des chants & des danses qui terminent le divertissement & la
piece
. M. de Marivaux, appellé par quelques personnes
ceque le 10 Juillet de cette année on joua à la Comédie Italienne une
piece
dudit sieur Coypel, intitulée les Amours à la cha
Répétition, comédie en trois actes, en prose. Les folies de Cardenio,
piece
héroï-comique, deuxieme ballet dansé par le Roi d
par le Roi dans son Château des Tuileries, le 13 Décembre 1720. Cette
piece
est en trois actes, en prose, précédée d’un prolo
iennes, & une aventure arrivée au Comte de Gramont. Cette petite
piece
fut jouée au Louvre le 29 Janvier 1664. Le Roi y
quelque temps avant la représentation du Mariage forcé, donna à cette
piece
une vogue singuliere. On dit dans le temps, que M
ere. On dit dans le temps, que Moliere avoit composé l’intrigue de sa
piece
d’après cette même aventure. Voici comme on la ra
présent. Ils donnerent le second jour Arlequin bouffon de Cour. Cette
piece
fit beaucoup de plaisir ; on en imprima le caneva
ar une singuliere distraction. Au lieu de mettre dans les notes de sa
piece
, Sganarelle est impatienté par le Philosophe, il
dra pas plus loin, à moins qu’il ne doive cet honneur à quelque autre
piece
. La comédie des Femmes savantes est bien meilleur
se, si nos Ecrivains les plus illustres n’avoient pas dit que « cette
piece
étoit seulement propre à notre nation, & qu’e
ait traduire notre Tartufe, l’a fait représenter à Lisbonne, & la
piece
a eu le plus grand succès. J’exhorte les Auteurs,
s Adelphes ou l’Ecole des Peres. Nous n’analyserons ni cette derniere
piece
ni la façon dont elle est imitée ou traduite des
s occuper. Nous avons vu avec quelle adresse Moliere fait usage de la
piece
latine dans l’Ecole des Maris, comme il sait acco
isant que tous les fous ne sont pas aux Petites-Maisons. Jusqu’ici la
piece
de Baron ne ressemble pas beaucoup à celles de Mo
de donner des éloges à Baron, il n’en méritera pas souvent dans cette
piece
, & convenons que cette scene peint bien la pa
deux mauvais bouffons, Damis & le Marquis deux sots inutiles à la
piece
. La Comtesse mérite des épithetes que je ne puis
cette passion, je dois l’avertir qu’il trouvera dans Pantalon jaloux,
piece
italienne, une scene plaisante. Rosaura, femme de
ose. Baron avoue, au commencement de la préface qui précede cette
piece
, n’avoir fait que la traduire de Térence. « Baif,
raduit Térence ; il annonce ensuite qu’il a fait des changements à la
piece
; il est donc imitateur. Dans quel moment devons
is cependant ce rhume est obstiné. Chrémès n’est pas caché, dans la
piece
latine ; Simon n’y tousse point ; & nous loue
es bruits injurieux, dit froidement dans la Préface de cette derniere
piece
: « On a dit que je prêtois mon nom à l’Andrienne
gue ; dans l’autre, la chose inanimée sert non seulement de base à la
piece
, mais elle paroît encore continuellement sur la s
llons offrir pour modele. Nous la devons au célebre Goldoni. Comme la
piece
est charmante, l’extrait que je vais en faire ser
lecteurs à ne point se laisser éblouir par les beautés de la derniere
piece
, au point de ne pas y voir un défaut essentiel. L
rt. Une infinité de gens ont dit qu’il expira dans cette partie de la
piece
; & que lors qu’il fut question d’achever son
on jusques à la fin ; il falut l’emporter chez lui avant que toute la
piece
eût été jouée. La mortc de Moliere.... arriva d’u
avail qu’il faisoit. Un jour qu’il devoit joüer le Malade imaginaire,
piece
nouvelle alors, & la derniere qu’il avoit com
au lit : il ne laissa pas pour cela de vouloir finir ; & comme la
piece
étoit fort avancée, il crut pouvoir aller jusqu’a
marquer cent exemples ; mais je me bornerai à deux, que je tire d’une
piece
que l’on a mise à la tête de ses Oeuvres dans que
geois : qu’on mette, dis-je, aujourd’hui un pareil intrigant dans une
piece
, & les gens du bel air vont lapider l’Auteur.
du monde exigent aujourd’hui, & ne sauroient suffire à une grande
piece
. Analysons l’intrigue du Baron d’Albikrac. Une vi
s Infidélités, comédie en un acte & en vers, de M. Barthe : cette
piece
en est digne à tous égards, puisque l’Auteur est,
oire de faire regner dans ses pieces le ton de la bonne compagnie. La
piece
dont il s’agit est si connue, qu’il nous suffit d
: les premiers en feront une comédie héroïque, un drame, ou bien une
piece
que l’on ne pourroit permettre : les seconds file
e industrieuse, comédie en vers & en un acte, par Dorimon. Cette
piece
peut passer pour un modele d’imitation. Elle est
ene des scenes comiques que Moliere n’a pas négligées. Le reste de la
piece
n’a aucun rapport avec la sienne. Conte de Bocac
on rapide de l’Ecole des Maris avec ces différents ouvrages. Dans la
piece
de Moliere, Ariste & Sganarelle sont freres,
leur différent caractere. Il est clair que tout cela est imité de la
piece
latine ; mais Térence manque totalement le but mo
e la piece latine ; mais Térence manque totalement le but moral de sa
piece
, puisque le jeune homme qu’on éleve avec une honn
t qu’il renferme, puisque ce billet est, pour ainsi dire, l’ame de la
piece
. Dorimon & Lopès de Vega font embrasser les
actere auquel on donne proprement ce nom, & qui dominant dans une
piece
de théatre, en fait ce que nous appellons une pie
dominant dans une piece de théatre, en fait ce que nous appellons une
piece
de caractere, genre dont M. Riccoboni attribue l’
à la fin dudit livre, & font en nombre cxlj. 1541. in-4. L’autre
piece
contient le mystere des actes des apôtres : il fu
mier plan de comédie profane est dû à Etienne Jodelle, qui composa la
piece
intitulée la rencontre, qui plut fort à Henri Il.
, quand Corneille vint à donner sa Mélite, qui fut suivie du Menteur,
piece
de caractere & d’intrigue. Alors parut Molier
anié son sujet d’une maniere originale. L’allégorie est le fond de sa
piece
, & c’est presque un genre neuf qu’il a créé.
: courage Moliere, voilà le bon comique. Observons, à-propos de cette
piece
, qu’il y a quelquefois un grand art à charger les
il fût mort pour lui en faire le reproche. Pourceaugnac est la seule
piece
de Moliere qu’on puisse mettre au rang des farces
uerent au fauxbourg S. Germain & au quartier S. Paul. La premiere
piece
réguliere que Moliere composa fut l’Etourdi, en c
ses Précieuses ridicules commencerent sa gloire. Il alla jouer cette
piece
à la cour qui se trouvoit alors au voyage des Pyr
st-elle aussi essentielle à l’action comique, surtout quand c’est une
piece
de caractere, qu’elle l’est à l’action tragique ?
e ? Dans la tragédie le dénouement a un effet qui reflue sur toute la
piece
: s’il n’est point parfait, la tragédie est manqu
citerai qu’un trait pour le prouver. Un pauvre lui ayant rapporté une
piece
d’or qu’il lui avoit donnée par mégarde : « Où l
va-t-elle se nicher, s’écria Moliere, tiens, mon ami, je te donne la
piece
, & j’y joins cette seconde de même valeur ; t
ROMANIE, en cinq actes, en vers. Tout le monde sait par cœur cette
piece
immortelle. Personne n’ignore que M. de l’Empyrée
t le Progrès de l’art de la navigation sous le Regne de Louis XIV. Sa
piece
ne fut point couronnée : il crut devoir en appell
Mercure de France. Un parent de l’Auteur présenta très humblement la
piece
à M. de la Roque. Celui-ci la refusa, alléguant p
méditation ? il ouvre son cœur à un riche Banquier son ami. Voici la
piece
qu’ils concerterent ensemble. Le Banquier remplit
onde s’écrie aux représentations : C’est dommage que le fond de cette
piece
n’ait pas le sens commun ! elle est jolie. Il est
argner des éloges aussi cruellement mitigés, & j’offre cette même
piece
comme un modele qu’il faut bien se garder d’imite
vue égarée. L’événement qui sert de fondement à l’intrigue de cette
piece
a deux qualités très nécessaires. Il est ignoré d
ouvre son hypocrisie, & nous ne verrons pas toute sa noirceur. La
piece
à caractere qui paroît, au premier coup d’œil, po
œur ? On pourroit absolument traiter un caractere, & bannir de la
piece
toute espece d’intrigue amoureuse : mais pourquoi
comédie ? Comment ? le voici. Etablissons bien au commencement d’une
piece
l’amour de deux amants, faisons-en voir toute la
outer comme une ariette, sans être obligées de suivre la marche d’une
piece
; ou ces nymphes qui, blasées sur l’amour par l’a
Je la prends dans l’Homme du jour ou les Dehors trompeurs, de Boissy,
piece
qui d’ailleurs est remplie de très grandes beauté
s’unit à lui par les nœuds de l’hymen21. On a du remarquer dans cette
piece
des situations & des tableaux agréables, mais
rappelle ce trait. Quant à présent il nous suffit de sentir que cette
piece
, où l’Amour personnifié joue un rôle, nous rappro
la Matinée à la mode, du Tour du Carnaval, donna il y a trois ans une
piece
dans le genre gracieux, intitulée Hilas & Sil
res ou les étrangers rougissent ; mais je serai discret. 17. Petite
piece
en un acte & en prose, de M. de Saint-Foix :
erveilles. Ce dernier vers seroit excellent, & vaudroit toute la
piece
, si on y eût changé un seul mot, & si Alcidon
à tous les traits fins, délicats, à toutes les épigrammes dont cette
piece
fourmille. Leur bienfaiteur, surpris de n’éprouve
irent-ils, il faudroit, pour bien sentir toutes les finesses de cette
piece
, que Votre Majesté connût Paris comme nous. Oui !
seizieme siecle, nomma Ragionamenti, & non Comedia ou Favola, une
piece
dans laquelle il avoit mis plusieurs scenes de ré
sont de mode que vingt-quatre heures, & dans une seule ville. La
piece
est applaudie à Paris dans sa nouveauté ; d’accor
nsupportable, pour un jargon ridicule, prend la liberté de siffler la
piece
, en attendant qu’on la méprise à Paris ; ce qui n
& Arlichino muto per paura, ou Arlequin muet par crainte. Cette
piece
fut représentée à Paris sur le théâtre du Petit B
aisant Lucindo : ces deux personnages, qui sont très inutiles dans la
piece
italienne, n’auroient pas mieux figuré dans la fr
Brighella. Moliere, en rejettant tout le fatras qu’amenent dans la
piece
italienne, & les amours de Pantalon, & le
le mérite de leurs scenes de dépit ; il a non seulement pris de cette
piece
les dépits amoureux d’Eraste & de Lucile, mai
isir de s’en assurer par lui-même. Le moyen, me dira-t-on, puisque la
piece
n’existe qu’en canevas ? Cela est vrai. Mais comm
it françoise. Les amants y sont dans la même situation que ceux de la
piece
italienne. ACTE IV. Scene III. LUCILE, ERASTE,
& feint de la coudre. En effet il ne parle point durant toute la
piece
, ce qui donne lieu à des lazzis très plaisants.
propos grossiers dans un bout de scene, mais non pas durant toute une
piece
en cinq actes. Secondement, il s’est ménagé le co
ore également les hommes dans quelque rang qu’on place le héros de la
piece
. La jalousie est au rang des passions qui ont cet
s de campagne, & se fit connoître à Lyon en 1653. par sa premiere
piece
, qui fut l’Etourdi. Quelque tems après, sa troupe
eur qu’excellent auteur ; & dans la representation de sa derniere
piece
, qui fut le Malade Imaginaire, il sembloit s’être
eule scene, comment en feront-ils naître assez pour remplir toute une
piece
? Je vais présentement remplir mes engagements av
ments avec la derniere exactitude, & je donnerai pour exemple une
piece
dans laquelle les noms seuls de quelques parures
. . . . . Je supprime le reste de cette scene, assez longue déja. La
piece
n’est pas sans mérite : c’est une folie, une baga
gestes, qu’elle se peigne dans chacun d’eux. Dans la charmante petite
piece
des Graces, comédie de M. de Saint-Foix, nous avo
les rapporter, ni de les indiquer. On joue toutes les semaines cette
piece
, & tout le monde la sait par cœur. Je prie me
: Monsieur, je vous baise bien les mains. Une partie du fond de cette
piece
, de sa morale & de son intrigue, ressemble be
e fâchent, je resterai garçon. A toutes les représentations de cette
piece
, la conscience d’un intendant fait beaucoup d’eff
E ANGLOISE, Acte II. Cet acte est tout-à-fait semblable à celui de la
piece
françoise, avec la différence qu’il n’y a point d
ur nous perdre à la fin dans des gouffres affreux. Ainsi finit cette
piece
remplie de beautés, mais noyées dans beaucoup de
edonnée avec tout le succès qu’elle mérite le 9 Septembre 1668. Cette
piece
est le meilleur modele d’imitation qu’on puisse o
i dire, nous pouvons nous dispenser de donner un extrait à part de la
piece
. L’Avare de Moliere. Acte i. Scene iii. Harpag
qui peignent l’avarice poussée au dernier point. Il y a une mauvaise
piece
de Chappuzeau, qui a paru sous différents titres
ntir pour elle la plus vive passion. Elle est reconnue à la fin de la
piece
pour la fille d’Anselme, qui la donne à Cléante.
e d’Anselme, qui est mauvais, seroit devenu bon & nécessaire à la
piece
. L’Auteur de l’Embarras des richesses s’est empar
toute beauté, & qui auroit surement ajouté un nouveau mérite à sa
piece
. Le Lecteur pourra bientôt en juger. La Piece Ita
is si persuadé de sa bonté, je crois tellement qu’elle auroit paré la
piece
de Moliere, que je ne changerai pas d’avis, à moi
nous venons de le dire, les Précieuses de Moliere aux héroïnes de la
piece
. Mais hélas ! tout Auteur n’est pas un Moliere. J
Enfin les Comédiens doublent le prix des places, & malgré cela la
piece
est jouée quatre mois de suite. 60. On m’object
. Nos Modernes, extrêmes en tout, en ont lardé plusieurs dans la même
piece
; & parmi toutes, il s’en trouve une ou deux
er autant de reconnoissances qu’il vous plaira d’en mettre dans votre
piece
. Elles peuvent être monotones ; qui voit une reco
pouvez essayer de donner au public dix reconnoissances dans une même
piece
. Dès que les acteurs lui donneront le signal, en
est aussi d’une tiédeur peu digne, assurément, des beautés dont cette
piece
fourmille. ACTE V. Scene V. Anselme. Quoi ! vous
l suffit pour vous le prouver de mettre sous vos yeux l’extrait de sa
piece
favorite. LES CAPTIFS. Hégion, vieillard Athénie
a sans doute remarqué qu’aucune femme ne paroît dans le courant de la
piece
. Aucune intrigue amoureuse ne sert à l’intrigue,
eur dans son prologue, & de l’en faire ressouvenir à la fin de la
piece
; & tout en disant cela, il lâche plusieurs m
ne morale à la meilleure. Maintenant, illustres Spectateurs, si cette
piece
est de votre goût, & si nous avons eu le bonh
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