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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
plus volontiers les oppositions que les contrastes entre les premiers personnages d’une piece ? Nous en avons dit quelque chose dan
en avons dit quelque chose dans le Chapitre précédent, parceque deux personnages également contrastants, sont exactement de la mêm
nt affoibli par son adversaire. Mais dans une piece où les principaux personnages ne sont qu’en opposition, je crois considérer ave
On a dit que Destouches faisoit toujours contraster les deux premiers personnages de ses pieces ; c’est à tort, du moins dans celle
ophe marié, ou le Mari honteux de l’être. Quel doit être le principal personnage  ? Celui du Philosophe, puisque le titre l’annonce
nue, & demandons-leur ce qu’elles mettroient en contraste avec ce personnage . « Un Philosophe marié, me répondront-elles surem
Alors les deux Philosophes contrasteroient en effet ; mais le second personnage de la piece, la folle, la capricieuse Céliante qu
lui. Quels sont, dans le Dissipateur ou l’Honnête Fripponne, les deux personnages principaux ? Ceux que le titre annonce. L’héroïne
une pour lui en faire part après sa ruine totale. On peut dire que ce personnage est en opposition avec celui du Dissipateur ; mai
les contrastes amenent nécessairement, celui de faire briller un des personnages aux dépens de l’autre70. Quels sont encore dans l
ns de l’autre70. Quels sont encore dans le Glorieux les deux premiers personnages  ? le Comte de Tufiere & Lisimon. Le premier,
sur les contrastes, puisque dans ses meilleures pieces ses principaux personnages ne sont qu’opposés, & ne contrastent jamais,
s réflexions nous meneront peu à peu à voir clairement que lorsque le personnage opposé au principal ne fait pas avec lui des scen
e tout-de-suite à son aise, en l’engageant à faire de la dépense. Les personnages qui entourent l’Avare le mettent dans des situati
faire développer son caractere ; mais c’est en le contrariant : aucun personnage ne l’engage à faire des traits d’avarice : au con
ne pas faire briller un principal caractere par le secours du second personnage qui lui est opposé. Je connois plusieurs pieces d
ge qui lui est opposé. Je connois plusieurs pieces dans lesquelles le personnage mis en opposition avec le premier brille plus que
, elle que l’Auteur entoure, au préjudice du héros, d’une infinité de personnages uniquement occupés à la faire ressortir par des o
Mais plus leur scene a de beautés tout-à-fait étrangeres au principal personnage , plus elle entraîne loin de lui l’attention du pu
êts, quoique petits, contrastent si bien avec les intérêts des autres personnages , tous amenés adroitement pour la mettre dans des
valoir ses caprices ; il seroit bien difficile, dis-je, qu’un pareil personnage n’en éclipsât pas un autre, en faveur duquel l’Au
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
i que dans ce court espace nous ayons fait connoissance avec tous les personnages , ou que du moins nous soyons préparés à leur cara
n a grand besoin, ne fût-ce que pour juger l’Auteur, pour voir si ses personnages ont des raisons pour paroître sur la scene, s’ils
est dans ce cas. Je prends le livre, l’Auteur a mis au bas du nom des personnages , la scene est à Paris. Bon ! Mais dans quel lieu 
ent, l’acteur est forcé de se la faire à lui-même, ou à quelque autre personnage  : il n’y a que ces deux moyens ; chacun peut être
ctueux. Voici en quoi. Exposition que l’Acteur se fait. Si le personnage se fait de sang froid une longue récapitulation d
is l’exposition est bonne, si les événements passés causent à ce même personnage assez de joie ou de chagrin pour que ses transpor
diment que l’exposition est mauvaise. Exposition faite à un autre personnage . En suivant cette seconde route on instruit l
econde route on instruit le spectateur en feignant d’instruire un des personnages de la piece ; par conséquent ce personnage doit i
ignant d’instruire un des personnages de la piece ; par conséquent ce personnage doit ignorer ce qu’on veut lui apprendre. Quand M
vouloir le lui apprendre. Il est cependant des occasions où l’un des personnages peut rappeller à l’autre des événements qu’il sai
ployé un autre expédient dans la Mere Coquette ; il fait instruire un personnage de ce qu’il sait déja, en lui disant, tu sais cec
e suffit pas d’apprendre les événements qui ont précédé l’action à un personnage qui les ignore, il faut encore en instruire seule
emps que les Anciens racontoient non seulement leur avant-scene à des personnages qui n’étoient pas intéressés à être instruits, ma
ages qui n’étoient pas intéressés à être instruits, mais encore à des personnages qu’ils n’avoient eux-mêmes nul intérêt d’instruir
r cette confidence importante, du relief & de la consistance à un personnage qu’on ne reverra plus. Exposition de l’état a
ès avoir fait part au spectateur de l’histoire secrete des principaux personnages d’un drame, & l’avoir intéressé à leur sort p
êler, mais qu’il desire ardemment de voir remplir. Exposition des Personnages . Il est encore juste que le spectateur connoi
Personnages. Il est encore juste que le spectateur connoisse les personnages qui doivent concourir à des événements auxquels i
r que les acteurs qui doivent paroître ; ou si l’Auteur a besoin d’un personnage qu’il ne peut introduire sur la scene, il doit lu
nne pas toujours d’aussi bonnes raisons. A-t-il besoin de parler d’un personnage qu’il ne doit pas faire paroître ? il dit tout un
ns le prologue, que l’Auteur a fait couper un pont qui étoit entre ce personnage & le spectateur, & que par conséquent on
dre à le voir, parcequ’il ne sait pas nager. Il faut en annonçant les personnages peser sur le caractere principal, l’humeur, le ri
n portrait dans la premiere scene en faisant celui de tous les autres personnages . Le héros des Fourberies de Scapin, qui ne doit b
ce que nous venons de dire, il est clair qu’il ne faut pas peindre un personnage avec un caractere ou des nuances qu’on ne doit pa
st encore extrêmement dangereux d’annoncer avec beaucoup d’emphase un personnage qui ne doit pas jouer un rôle essentiel dans la p
exposition ces deux qualités, est de la débarrasser non seulement des personnages & des portraits qui sont étrangers au sujet,
un acteur qu’il a vu dès le premier acte, il expose encore un nouveau personnage & une nouvelle intrigue. ACTE IV. Scene I. M
3 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
ans le génie ne remplace pas la jeunesse. Je ne crois pas que dans le personnage d’Agnès il ait voulu peindre Armande Béjart ; le
e Molière, ce rapprochement est tout naturel. Vouloir trouver dans le personnage d’Horace le portrait du comte de Guiche serait as
omédie. La seule question importante est de savoir si Arnolphe est un personnage sérieux ou un personnage uniquement destiné à éga
importante est de savoir si Arnolphe est un personnage sérieux ou un personnage uniquement destiné à égayer le parterre. Les comé
ement destiné à égayer le parterre. Les comédiens qui représentent ce personnage se rangent au dernier avis. Je crois qu’ils se tr
ver. Arnolphe ridicule et sachant qu’il est ridicule n’est plus qu’un personnage de tréteaux. Ce qui lui donne de la valeur, de l’
olphe, se moquant de lui-même, échappe à la moquerie et n’est plus un personnage de comédie. Si Arnolphe trompé sait qu’il est jus
e main toutes les ruses pratiquées par les femmes, l’ingénuité de mon personnage n’a rien de commun avec moi ? Si Agnès prenait ce
ès prenait ce parti, elle ne serait pas plus loin de la vérité que le personnage qui l’a élevée dans l’ignorance, et qui la réserv
nès, ne commet pas cette bévue, et accepte franchement l’ingénuité du personnage . Qu’elle ait adopté spontanément ce parti, qui es
ympathie. Il est certain qu’il saisit bien toute la partie austère du personnage  ; mais il n’a pas l’élégance qu’on pourrait souha
omplètement vrai, ce n’est pas faute de zèle. — Mirecour rend bien le personnage d’Oronte ; il a toute l’impertinence, toute la fa
us sommes forcé de blâmer avec une égale sévérité Elmire et Orgon. Le personnage de Tartuffe est un de ceux que M. Geffroy compren
au pouvoir de M. Geffroy d’assouplir, d’attendrir sa voix. Quant aux personnages d’Elmire et d’Orgon, ils ne sont pas compris, et
êtes gens. Je suis obligé de croire que Mme Plessy n’a pas compris le personnage d’Elmire, car si elle le comprenait, elle lui lai
poussée jusqu’à la provocation. Il est donc impossible de nier que le personnage d’Elmire est dénaturé. Dans cette méprise, le res
au lieu de chercher la nouveauté en sacrifiant le bon sens ? Pour le personnage d’Orgon, la question est toute différente. Ici la
lière, n’a pas échappé aux caprices et aux méprises des comédiens. Le personnage à qui l’auteur a confié la défense du bon sens, C
trouve ridicule, et s’applique à provoquer le rire de l’auditoire, ce personnage devient un non-sens. Depuis la mort de Duparai, j
informés ; mais en lisant Molière, je ne réussis pas à comprendre le personnage de Bélise comme le comprend Mme Thénard. Est-ce d
la sagacité des auditeurs que de leur expliquer la signification des personnages , comme on ferait d’une fable aux enfants réunis d
pas là un sujet de reproche. Quand ils sont chargés de représenter un personnage conçu à loisir, dessiné avec un soin scrupuleux,
les vers qu’ils doivent réciter, ils s’occupent de la composition du personnage . Or ce terme ne présente qu’un sens légitime. S’i
en exprimant des intentions qui ne s’accordent pas avec la nature du personnage . Pour les comédies de Molière, ce que j’avance n’
édies de Molière est de s’en rapporter aux lettrés sur le sens de ses personnages . Pour donner son avis en pareille matière, il n’e
4 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Hamlet, Antigone et Cordélia, Agamemnon, Œdipe, Macbeth, Othello, les personnages tragiques de tous les temps n’ont agi que par leu
nde chrétien l’intérêt fondamental de la plupart des tragédies. Leurs personnages se replient sur eux-mêmes, se drapent dans leur p
comme le veut Aristote. Sur la scène solennellement émouvante, où des personnages à la fois héroïques et criminels combattent pour
tragédie dans toute sa pureté. Le tragique, ce n’est pas le sort des personnages , le châtiment effroyable du crime ou le malheur a
’héroïsme et à tout ce qui est moral et vrai, il professe pour chaque personnage pris à part une profonde estime, un sérieux intér
a simplicité du drame grec. Mais la tragédie moderne est encombrée de personnages , et les incidents s’y multiplient au gré de l’ima
édie sentent eux-mêmes le néant de leur rôle. Il faut que leur propre personnage soit aussi frivole, aussi nul aussi sot à leurs y
utte ; 3º La synthèse de l’absurdité et de la félicité dans l’âme du personnage comique. Qu’arriverait-il, en effet, si les deux
sie et de moralité. Elle manquerait de poésie. La comédie choisit ses personnages parmi les petites gens, les petits caractères et
lèvres, montrant par là qu’il n’a lutté que pour rire. Il faut que le personnage de la comédie soit risible pour lui-même ; car s’
ns le sien. Seul il a parfaitement réalisé l’idéal de la comédie. Ses personnages , comiques non pas pour autrui seulement, mais sur
e sottise, et les spectateurs, seuls à rire, eurent l’air de dire aux personnages  : Messieurs les acteurs de la comédie, nous somme
omédie moderne, on peut la partager en deux grandes divisions. 1º Les personnages comiques se développent simplement en soi et pour
s de comique, je trouve dans Shakespeare, et particulièrement dans le personnage de Falstaff, le plus beau modèle du premier. Le t
, n’est-ce pas la libéralité avec laquelle il prodigue à ses moindres personnages mille dons naturels, dont la profusion éclatante
spécial qu’ils ont à remplir ? Dans les autres théâtres, que sont les personnages les plus nobles, les rois, les princesses, les ch
es de l’imagination poétique, de la raison solide et de l’esprit. Ses personnages sont tous des hommes complets. La violence d’une
et le héros entre tous, Falstaff, sont bien supérieurs à leur propre personnage . Leurs idées valent beaucoup mieux que leurs pass
ottise individuelle et du sourire indifférent des Dieux dans l’âme du personnage comique. C’est le point capital. Il faut convenir
plus noir de ses monstres, de Richard III, Shakespeare avait fait un personnage comique223. Mais Tartuffe n’a d’esprit que bien j
de l’art dramatique, et je cherche où serait cette différence, si les personnages comiques devaient se prendre eux-mêmes au sérieux
es tirer du fond des âges fabuleux de la vieille Europe. Et quand ses personnages ne sont pas des princes, quand ils appartiennent
sont constituées et commencent à prévaloir, l’aventureuse liberté des personnages chevaleresques se trouve jetée en dehors des mœur
ue l’auteur comique ne doit pas complètement disparaître derrière ses personnages , je puis admirer l’humour modéré du romancier esp
s, l’ingénieuse idée qu’il a eue de faire critiquer son roman par les personnage s mêmes qui y remplissent un rôle, et la façon sp
et monté par son maître, avant que Sancho l’eût trouvé. 2º Puisque le personnage comique doit avoir conscience de sa propre sottis
ngtemps que j’aurais planté là mon seigneur242. » 3º Puisqu’enfin le personnage comique doit être plein d’esprit dans sa sottise,
ples, tels que nous les offre le théâtre antique, la multiplicité des personnages et la richesse des caractères, les incidents extr
ente dans leur accord profond, les idées vraies que poursuivaient les personnages . Dans la comédie, au contraire, c’est la personna
opposer l’un à l’autre comme genres différents. Dans la tragédie, les personnages consomment leur ruine par l’exclusif de leur volo
tre ce à quoi ils s’opposent. Dans la comédie, qui nous fait rire des personnages qui échouent dans leurs propres efforts et par le
r manifesté le contraire de son but. … On doit bien distinguer si les personnages sont comiques pour eux-mêmes ou seulement pour le
s seul doit être regardé comme le vrai comique. À ce point de vue, un personnage n’est comique qu’autant qu’il ne prend pas lui-mê
de sa volonté. Ce sérieux dès lors se détruit lui-même. En effet, le personnage ne peut embrasser aucun intérêt général important
gel. T. V, p. 206. 215. Dans les tragédies françaises, souvent tes personnages les plus élevés et les meilleurs, vus de près et
, de l’honneur, de la gloire de l’ambition, de la tyrannie ; etc. Ces personnages expriment, pour la plupart, les motifs qui les fo
ant de l’ancienne comédie attique. Ou les sottises et les travers des personnages ne sont plaisants que pour les autres, ou ils le
plaisants que pour les autres, ou ils le sont en même temps pour les personnages eux-mêmes ; en un mot, les figures comiques le so
plaisant, est dans ce cas. Le prosaïque, ici, consiste en ce que les personnages prennent leur but au sérieux avec une sorte d’âpr
songe, etc., elle ne peut arriver à ses fins. Mais, maintenant, si le personnage s’absorbe tout entier dans ce but, en soi faux, e
ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’art exige pour ses personnages . T. I, p. 161. 225. Don Quichotte, Ire partie,
ui regarde le but et le succès de son entreprise, il ne serait pas un personnage véritablement romantique. Cette imperturbable ass
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages . C’est le sujet qu’un Auteur a choisi, qui doi
déterminer l’état, la fortune, l’âge, le rang, le nom des principaux personnages . De là résultent le comique, le moral, l’intérêt
ur à la dame aura un régiment. De l’Age. L’âge des principaux personnages contribue autant que leur fortune à rendre une pi
osé compter. Qu’on donne dix ans de plus ou de moins à chacun de ces personnages , la piece, qui est très bonne, ne vaudroit plus r
il est devenu indécent de mettre des bourgeois sur la scene. Tous les personnages doivent au moins être Comtes ou Marquis ; & c
coutume s’est accréditée à tel point, qu’un titre qui annonceroit un personnage bourgeois sur la Scene Françoise, n’ameneroit per
t pas de salut. Remontons plus haut, & faisons la guerre au noble personnage de Madame Grognac dans le Distrait de Regnard, qu
uteurs se sont donné beaucoup de peine pour choisir les noms de leurs personnages , & qu’ils ont cru par-là ajouter beaucoup au
ire des noms bien ou mal choisis. Les uns peignent la profession d’un personnage , les autres font la critique de cette même profes
t la critique de cette même profession ; ceux-ci indiquent le pays du personnage qu’on a voulu peindre, ceux-là désignent son véri
es qui annoncent son caractere. Un nom qui dénote la profession d’un personnage peut à la vérité être plaisant, & faire jette
rre, à être la risée des sots ». Les noms qui indiquent le pays des personnages ne sont encore bons que dans les petites pieces,
seroient nommés Jean-de-Vert. Les noms qui peignent le caractere du personnage sont très bons, quand ils ne sont point grossiére
Moliere, dans son George Dandin, a voulu annoncer la sottise de deux personnages , par le nom de Monsieur & Madame de Sotenvill
nard, qui a voulu, dans le Distrait, annoncer, par le nom d’un de ses personnages , un caractere grondeur, l’appelle Madame Grognac.
a suivi l’exemple de Moliere, qui, pour peindre l’avarice d’un de ses personnages , le nomme Harpagon, mot composé d’après celui de
es ait toujours été aussi exact, & qu’il ait toujours donné à ses personnages un nom conforme à leurs caracteres. Pour le prouv
l seroit sans doute mal que, dans une piece à caractere, le principal personnage portât un nom qui annonceroit toute autre chose q
l doit être ; mais je crois aussi qu’on peut nommer comme on veut les personnages subalternes, soit parcequ’ils n’ont pas ordinaire
queroit de tomber dans un inconvénient plus fâcheux, en donnant à des personnages vicieux ou ridicules le vrai nom des citoyens les
rouve qu’un Auteur est plus embarrassé qu’on ne croit pour nommer ses personnages . Cela prouve encore que la partie la plus facile
re d’Ecrivains se tirent d’affaire en appellant tout simplement leurs personnages M. le Comte, M. le Duc, Madame la Marquise, Madam
a scene que des hommes & des femmes titrées. Il en est du nom des personnages comme du rang, de la fortune, du caractere, de l’
ui se termine en ès, Je me fais appeller Monsieur Caritidès. 13. Personnages de la fausse Agnès, ou le Poëte Campagnard, coméd
6 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
le langage naïf, simple, et, si l’on veut même, populaire de quelques personnages , est toujours de bonne foi, et n’emprunte jamais,
tion d’un divertissement, interrompue elle-même par l’apparition d’un personnage qu’on n’attendait pas, et que termine l’arrivée d
es. Quand on voit, dans Tartuffe ou dans Le Misanthrope, une foule de personnages , ayant tous des physionomies différentes, qui son
evoir, dans un simple croquis, dans une esquisse légère, jusqu’à sept personnages divers, dont les figures ont entre elles autant d
d’elles, prise à part, a d’originalité et de vie. Je ne parle plus du personnage principal ; je ne considère que ceux qui sont gro
ées de Julie et du vicomte, deux des plus aimables, des plus gracieux personnages qui soient sortis du pinceau de Molière ? Est-il
son, sans oublier le petit chien, le singe ou le perroquet. Mais deux personnages d’un comique plus fort, plus saillant, ce sont me
veau de tout, si même il ne s’élève au-dessus ; il croit, le grossier personnage , qu’on lui doit de l’amour en échange de son arge
ns cette profession ne soit indirectement tournée en ridicule dans le personnage d’un receveur des tailles, vicieux, prodigue et b
t, si Lesage, trouvant tout développé dans la société de son temps le personnage qui n’était, pour ainsi dire, qu’en germe dans la
ce en prose est proprement le germe de la grande comédie en vers. Les personnages de la première sont devenus, avec un peu plus d’é
nus, avec un peu plus d’élévation dans l’état et dans le langage, les personnages de la seconde ; et ceux-ci agissent exactement co
des habits de l’abbé Cotin, pour le faire porter à l’acteur chargé du personnage . Le fait de la harangue est trop bien constaté,
s avérés que l’histoire littéraire nous transmet sur l’abbé Cotin. Le personnage de la pièce s’appelait d’abord Tricotin. Lorsque
t dans les ordres sacrés, étant prêtre en un mot, ne pou voit être le personnage qui aspire à la main d’une jeune fille, et qui es
l donc de personnalités au théâtre que celles qui enveloppent tout un personnage et durent toute une pièce ? Trissotin, quand il s
e, de sa sœur et de sa fille aînée ; où tout le danger qui menace les personnages est le projet d’un mariage ridicule, opposé à cel
règles de son art, en introduisant dans une peinture contemporaine un personnage d’une autre époque, c’est-à-dire en manquant au c
de chausses . Il est alors, dramatiquement parlant, bien mieux qu’un personnage raisonnable ; il est un personnage comique, passi
iquement parlant, bien mieux qu’un personnage raisonnable ; il est un personnage comique, passionné, opposant un ridicule à un rid
ts ans, n’était plus du siècle de Molière ; il voit surtout en lui le personnage que Molière a chargé d’exprimer l’opinion commune
e lui-même. D’un autre côté, voyant encore, dans ce même Chrysale, le personnage qui contraste avec Armande et Philaminte, bien qu
es donne la nature, et que Molière les savait imiter. Il n’est pas un personnage de la comédie des Femmes savantes, qui, soumis à
Mais, je l’ai déjà dit, et je le répète en finissant, tous les autres personnages de la pièce sont de notre temps, comme ils étaien
tout est stupidement changé, altéré, défiguré, tout jusqu’au nom des personnages , dont un même, le notaire Bonnefoi, est totalemen
rdinairement à s’en donner de très réelles. Tel est Argan, tel est le personnage que Molière a choisi pour le héros de sa dernière
es de la ruse et du sarcasme. Tous deux sont dupes des artifices d’un personnage faux et cupide qui flatte leur manie pour s’empar
et de Mariane ne serait pas assez jeune pour exciter la convoitise du personnage . Du reste, Elmire ne peut que faire cause commune
enfants d’un premier lit, pour s’enrichir de leurs dépouilles ; et ce personnage était le plus habilement choisi pour une pièce, o
met à la merci de ceux qui l’entourent de leurs soins intéressés. Ce personnage de Béline, plus développé et mis davantage en act
e Béline, plus développé et mis davantage en action, pourrait être le personnage principal d’une pièce qui serait intitulée La Bel
nnefoi, notaire prévaricateur, et méritant un châtiment légal, est un personnage étranger à l’état actuel de la société, ou, pour
ns l’action, mais parce qu’il est l’antagoniste en forme du principal personnage , et parce qu’il paraît être l’organe des vrais se
impie en médecine. On peut, d’ailleurs, opposer à cette saillie d’un personnage imaginaire ce que dit Molière lui-même, dans la p
re, à propos du rôle de Béralde, m’a entraîné loin de quelques autres personnages de la pièce, qu’il me reste à examiner. Je vais l
é. Que dirai-je de Diafoirus, père et fils, de Purgon et de Fleurant, personnages si plaisamment et si diversement ridicules ? Moli
ée de refaire Le Malade imaginaire, en changeant le sexe du principal personnage . Sa malade sans maladie est une femme visionnaire
’héritière qu’on vent dépouiller. Ce sont bien là, comme on voit, les personnages mêmes de Molière : c’est Argan en cornette ; c’es
7 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
. Chaque province, chaque ville concourait à la fête, fournissait son personnage . Les villes d’université comme Bologne enfantèren
4. — Le Docteur.   5. — Le Capitan.   6. — Le Zanni.   Les personnages du Niais, du Badin durent sans doute le jour aux
bêtise comique toujours mêlée d’un peu de malice et de ruse. Tous ces personnages ramassés sur la place publique, la commedia dell’
i avait le talent de les imposer au public. De même beaucoup d’autres personnages furent introduits dans le groupe primitif par des
n le dialecte de Bergame. Cette persistance de chaque acteur dans son personnage rendait plus facile l’obligation d’improviser le
, et leurs études sont en rapport avec les mœurs et les habitudes des personnages qu’ils représentent4. » Ainsi, l’on verra l’un de
erpétuel, et l’on finissait par entrer sans doute dans la peau de son personnage . Cela n’eût pas suffi toutefois pour empêcher la
ussi, lorsque les pièces devinrent très compliquées, très chargées de personnages et d’incidents, les canevas entraient dans tous l
ll’arte : Pantalon, le Docteur, le Capitan, le zanni ou le valet. Les personnages extrêmement variés que la suite des temps introdu
llot ; voici ce que dit Louis Riccoboni relativement au costume de ce personnage  : « La robe de dessus est la zimarra que les marc
par la ville. Le masque noir ne couvrait que le front et le nez de ce personnage . Le Capitan, que nous reproduisons d’après la gra
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
qu’il s’est proposé, du rang, de l’état, de l’âge, de la fortune des personnages , du lieu de la scene. Le titre influe sur toute l
caractere, celui qui dénote une intrigue, & celui qui annonce un personnage intéressant. Je souris à mon tour, & je conti
ent qu’il eût désiré sans oser l’espérer. Titres qui annoncent un Personnage & une Intrigue. Tel est le titre du chef-
ince Jaloux, est dans le même cas : on peut dire à cela que le nom du personnage sert ici à caractériser l’espece de jalousie à la
& des Italiens, parceque c’est le rang & non le grand nom des personnages qui doit donner le ton à la jalousie. Titres
s : ainsi ce titre n’est pas merveilleux. Titres qui annoncent un Personnage . Mélanide, de La Chaussée ; l’Andrienne, de
Thomas Corneille. Le titre de Pourceaugnac est excellent, parceque le personnage qu’il annonce est presque toujours en scene, qu’i
mouvement, que tout n’agit que par lui. Dans le Baron d’Albicrac, le personnage annoncé ne se montre jamais : on charge seulement
pas une bonne leçon ? Titres qui annoncent la Patrie du principal Personnage . La Parisienne, de d’Ancourt ; Arlequin Sauv
pendant laquelle l’action se passe, & l’état ou le caractere des personnages . Les Vacances des Procureurs, l’Eté des Coqu
9 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
rent peut-être d’abord à penser que l’auteur eût fait, d’un si odieux personnage , l’interprète de ses vrais sentiments, même en un
est dire qu’on ne l’oubliera jamais et qu’on le répétera toujours. Le personnage de Sganarelle est digne d’une attention particuli
que cette manie de Sganarelle ait fourni à Collé l’idée du principal personnage de Dupuis et Desronais. A la vérité, Dupuis, en r
élégantes, mais moins dramatiques, de la haute société. Les nombreux personnages qui concourent à l’action de la pièce, ou dont le
monde des gens ridicules de la même manière et au même degré que les personnages mis par Molière sur la scène, et qu’en fait de vi
trariante. On voulut lui persuader que Molière l’avait peint dans son personnage principal. Il alla voir la pièce, et dit, au reto
s tard un philosophe prétendre sérieusement que Molière, en créant ce personnage , avait voulu tourner la vertu en ridicule : accus
les bons esprits que Rousseau, confondant très mal à propos, dans le personnage d’Alceste, la vertu qui le fait estimer, avec la
envers Molière. Il me suffit d’avoir indiqué les nombreux défauts du personnage , tous justiciables de la censure du théâtre : je
r l’attaquer lui-même, de tout l’intérêt qu’il a voulu qu’inspirât ce personnage . Dirai-je toute ma pensée ? En rapprochant les tr
e serait achevé peut-être, si l’auteur, n’empruntant pas les noms des personnages du Misanthrope, avait emprunté les formes nobles
ais la société presque entière, et plaça, au milieu de cette foule de personnages , un censeur de leurs défauts, atteint lui-même d’
ridicules qui sont seuls à la portée de sa malignité. Ainsi ces deux personnages se partagent entre eux la satire de tout ce qui e
tre en mouvement la bile d’Alceste, et en jeu le caractère des autres personnages , en un mot, pour animer toutes les parties de cet
ses meilleurs dialogues : c’était déjà, peu s’en fallait, en faire un personnage de comédie. Shakespeare a converti le dialogue de
te dans une action plaisante et même bouffonne, à laquelle les divers personnages concourent en raison seulement de leur situation
clinations, les mœurs et le langage des gens du grand monde, sont des personnages qui n’ont ni réalité ni vraisemblance, des person
onde, sont des personnages qui n’ont ni réalité ni vraisemblance, des personnages que la nature n’offre pas et que l’art doit s’abs
, que sous la condition d’ennoblir les sentiments et les discours des personnages . Molière subit cette loi imposée par le goût fast
été si facile de renfermer dans la Grèce tout son sujet avec tous les personnages . Le père de ce Guérin avait pu être le successeur
10 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
est ainsi à peu près qu’un beau portrait de Vandick, représentant un, personnage qui depuis longtemps n’est plus et dont le souven
de l’une est celui de l’autre, et il n’y a de changé que le sexe des personnages . Je ne parle pas de la différence du mérite : cel
e que celui des Précieuses ridicules ; c’est, pour dire vrai, le même personnage dans deux situations différentes, et, ce qui le r
du Chrysale des Femmes savantes. Quant à Sganarelle, c’est un de ces personnages , moitié réels, moitié imaginaires, dont le caract
qui, d’ordinaire, sont plus bouffons que véritablement comiques. Les personnages de ce genre, empruntés à l’Italie, avaient encore
oïque. En effet, ce qui constituait la tragi-comédie, c’était que des personnages appartenant à la tragédie par leur condition, fig
ion plus juste. La passion, disons mieux, le travers qui distingue le personnage principal est essentiellement du domaine de la co
de la comédie ; et, d’un autre côté, la condition élevée de tous les personnages , et les intérêts politiques dont le jeu se mêle a
et des héros ne prêtent en rien au ridicule, et que les passions des personnages privés ne puissent exciter ni pitié ni terreur. L
ses accès les plus furieux et dans ses effets les plus terribles, le personnage , quel qu’il soit, fera naître dans l’âme du spect
à montrer ce qu’il y a de faiblesse et de folie dans son principe, le personnage , fût-il du rang le plus élevé, produira cette imp
ilieu : il faut qu’un jaloux fasse frémir et pleurer ; alors c’est un personnage tragique, c’est Orosmane ou Vendôme : ou bien il
osmane ou Vendôme : ou bien il faut qu’il fasse rire ; alors c’est un personnage comique, c’est Arnolphe ou George Dandin. Dom Gar
ette en dépit de son humeur bourrue contre les vices du temps, est un personnage de comédie dans une situation comique. Est-il une
comique. Une des femmes de la pièce de Térence, qui devrait faire le personnage le plus intéressant, ne paraît sur le théâtre que
d’ailleurs une excellente idée dramatique, que d’avoir substitué à ce personnage indifférent, désintéressé, un personnage qui agît
, que d’avoir substitué à ce personnage indifférent, désintéressé, un personnage qui agît contre lui-même, qui travaillât à sa pro
les deux comédies ont pour objet de représenter un certain nombre de personnages , atteints chacun de quelque folie particulière ;
re vision qui ne mérite pas qu’on s’y arrête. Aucun rapport entre les personnages des deux pièces, aucune ressemblance de détail ne
11 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
origine, exposer aux yeux des spectateurs les infirmités de quelques personnages connus, et, par une imitation bouffonne, exciter
, le montra sous toutes les faces ; et, par le contraste continuel du personnage avec sa position, elle fit naître ces situations
os regards, ont su attacher à la contexture de leurs pièces plusieurs personnages dont ils ont peint à grands traits la physionomie
e doit-il toujours être le même jusqu’à la fin : en convertissant son personnage , un auteur détruit lui-même tout son ouvrage ; il
leur esprit que le souvenir de la vertu ? Il faut encore que tous les personnages accessoires servent à développer le caractère pri
l ? Du Plan. Le plan est la manière dont l’auteur fait agir ses personnages , les met en situation ; il doit contenir l’exposi
découle du sujet même. Du Style. Le style est l’expression des personnages mis en scène ; il doit être proportionné à la sit
n scène ; il doit être proportionné à la situation présente de chaque personnage  ; que tantôt il soit simple, familier, tantôt qu’
il faut entendre celle à laquelle tout se rapporte dans la pièce. Les personnages peuvent avoir des intérêts opposés, mais il faut
ne seule action proprement dite, est-il possible qu’il transporte ses personnages d’un lieu dans un autre ? C’est violer la vraisem
cipal doit résulter des développements que l’auteur a su donner à ses personnages principaux et des situations où il les a placés.
ours de la manière dont l’auteur a fait envisager aux spectateurs ses personnages  ; l’autre qui naît de la peinture des contrariété
bles, où tout l’intérêt ne roule que sur le ridicule et les vices des personnages . Telles sont, entre autres, le Légataire universe
lan qu’accessoirement, et pour faire ressortir les vices du principal personnage . 2. Je passe ici sous silence quelques caractère
12 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
s raisons personnelles de craindre et de haïr ? Tartuffe a pu être un personnage réel ? Que nous importe ? Il est pour nous cet ét
on pas seulement moraux, mais physiques, distinguent plusieurs de ses personnages . Ce qui est vrai, c’est que leur psychologie s’ad
un Racine est aristocratique. Je ne parle pas ici de la condition des personnages , mais de leurs sentiments. Raffinés, quintessenci
vie de salon avait singulièrement cultivé, pour une aristocratie. Les personnages de Molière ont, au contraire, des âmes simples, p
us variée, plus ondoyante, plus difficile à saisir que ne le sont ces personnages de construction un peu sommaire. Mais la vérité d
tuffe ; celui de l’avarice, Harpagon, et non pas le père Grandet. Ces personnages , par un double phénomène d’intensification et de
expriment le général qui est simple et un. Mais cet art de bâtir des personnages d’une vérité autre que la vérité naturelle, laque
affirmer que tout héros de Molière est la transposition scénique d’un personnage réel, il est certain que des traits d’une réalité
ion, et pour tout dire, de la vie qu’ils font circuler dans l’âme des personnages , dans leurs sentiments et dans leur langage. Peut
haine… » Paroles qui expriment du premier coup toute l’hypocrisie du personnage , qui en rendent un témoignage probant au spectate
i prennent une sorte de pouvoir évocateur et qui résument pour lui un personnage , une pièce, une œuvre entière. La popularité de C
13 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ses conceptions, le retour continuel dans toutes ses pièces des mêmes personnages et l’emploi des mêmes ressorts, Molière avait épu
er à les corriger. Le plus souvent même, il jette du ridicule sur les personnages raisonnables de ses pièces qui devaient au moins,
pé et soutenu jusqu’à la fin avec un art admirable, on y remarque des personnages et des détails qui donnent une idée des mœurs du
en ayant déclaré ne vouloir point se charger du rôle principal si son personnage était humilié. Mais pour Le Dissipateur, c’est de
» Ce n’est pas seulement à titre de contrastes que l’introduction des personnages honnêtes est nécessaire dans les comédies, c’est
er librement  sous l’inspection de deux ou trois censeurs. » Enfin le personnage de Bridoison ne devait-il pas exciter de toutes p
grand esprit d’observation de Beaumarchais à l’égard des femmes. Les personnages de la comtesse Almaviva et de Suzanne, dans la fa
pas Suzanne qui prend la voix de la comtesse ; et pas un non plus des personnages enfermés dans le pavillon ne se reconnaissent à l
xécutés, antérieurement à la révolution. Dans tous les cas, comme les personnages et les mœurs qu’ils reproduisent appartiennent à
sont presque toujours des tatillons à la parole déliée, et les autres personnages participent trop de leur caractère. On peut encor
rop travaillé, celui de Picard ne l’est peut-être pas assez. Tous ses personnages sont trop diserts, et généralement ils parlent mo
tte belle comédie ; elle les reproduit fidèlement dans ses principaux personnages et dans ses détails. L’hypocrite Dervière est le
s’exerçait sans éclat : À Paris maintenant on s’en fait un état. Le personnage de Dalainville offre bien la peinture de ces ambi
ncipes ; où l’égoïsme et l’avidité avaient tué chez tant de puissants personnages le sentiment national et jusqu’au respect de soi-
igner un peu du naturel dans le langage, c’était en faisant parler un personnage passionné, à qui sa haine contre les vices devait
présomptueux Acaste. À la rigueur, il aurait pu se passer de ces deux personnages , mais outre que par leurs airs évaporés et leur t
champs de bataille, s’y livraient avec la plus vive ardeur. Ces deux personnages , en faisant connaître les travers du temps, eusse
nner en leur honneur toutes les trompettes de la presse, et qu’un des personnages de la pièce appelle plaisamment « une société par
nt plus irrité que le mariage de sa fille avec le neveu d’un puissant personnage est à la veille de se conclure. Éric, c’est le no
le condamner surtout parce qu’il donne en quelque sorte un démenti au personnage de Raton ; et le montre remplissant une fonction
l’intrigue et la pauvreté des moyens qui lui servent de pivot; si le personnage plaisant de Raton, qui dans les mains d’un Molièr
l’habileté, le rare talent avec lesquels sont tracés et soutenus les personnages ] du prudent et rusé Bertrand de Rantzau, de l’in
abondent et sont toujours d’accord avec l’esprit et le caractère des personnages . Nous avons dû signaler les défauts de la manière
is l’imitation d’un travers à la mode, une comédie vraie, où tous les personnages étaient des portraits d’autant plus piquants pour
nt fait des appréciations si diverses ! Rousseau n’a vu, lui, dans le personnage d’Alceste, qu’un homme droit, sincère, équitable,
nthrope son véritable caractère ; il démontra parfaitement en quoi ce personnage est ridicule et condamnable malgré les généreux i
, sans en excepter La Harpe, me semblent avoir fait généralement à ce personnage une trop large part sous le rapport de la vertu.
Molière le place dans le plus haut rang de la société ; il en fait un personnage de très grande condition, d’un esprit cultivé, qu
me dans la scène du sonnet. Certes il n’y a pas à se méprendre sur le personnage d’Oronte, ni sur le but de sa démarche. C’est un
librement sa pensée, comme il le fait. Molière aurait mal compris son personnage , et n’aurait pas atteint son but, s’il n’eût donn
r sur la scène que des vices et des ridicules généraux. Sans doute un personnage absolument semblable à celui du Misanthrope, pous
t tout différemment : sa manière large lui faisait concentrer sur son personnage , pour en former une figure frappante, les traits
fripons; il va même, d’après l’idée qu’il s’était formée de ces deux personnages , jusqu’à refaire le plan de Molière : « Il falla
ssez vertueux pour lui ressembler. » Si on lui eût dit que c’était au personnage de Philinte qu’il avait servi de modèle, il est à
eur montre par la supériorité constante d’Alceste sur tous les autres personnages que la vertu, malgré le ridicule où son austérit
 ; car comme, à l’exception d’Éliante et de Philinte, tous les autres personnages de la pièce sont plus ou moins vicieux ou ridicul
personne aussi accomplie, cette opinion est bien de quelque poids. Le personnage d’Eliante est tout juste ce qu’il doit être dans
comme c’est d’après l’idée fausse ou vraie que nous nous faisons d’un personnage que nous le jouons bien ou mal, rien de ce qui pe
trer si fortement, que leur imagination exaltée finit par donner à ce personnage de pure fiction une existence pour ainsi dire rée
l’imagination est frappée en raison de l’idée qu’on s’est faite de ce personnage , il importe de ne rien négliger de ce qui peut no
ant l’erreur de beaucoup d’écrivains au sujet de la haute vertu de ce personnage , la plupart songeaient avant tout à le rendre int
qu’il faudrait sacrifier, le plus essentiel étant d’être au moral le personnage qu’on représente. Fleury offrait dans ce rôle un
te distinction n’avait rien de l’air grave et austère qui convient au personnage d’Alceste. C’était la noblesse des roués de cour,
guïté de sa taille et se donner autant que possible l’air imposant du personnage , je remarquai que dans ce rôle du Misanthrope, Fl
en était ainsi, aucun ne mériterait ce titre. Dans la longue série de personnages différents que les acteurs (et je parle de ceux d
iées, où leur nature enfin s’identifie parfaitement avec celle de ces personnages . Dans les autres, ils ne sont que plus ou moins s
la meilleure manière peut-être d’arriver à la vraie connaissance d’un personnage serait le soin attentif de relever les fautes où
llement en colère. Il eût mieux valu, ce me semble, pour être plus le personnage , au lieu de concentrer ainsi sa verve passionnée,
cole des Femmes, un autre exemple de cette coupable faiblesse. Ici le personnage n’appartient qu’à la bonne bourgeoisie; ses senti
es et les plus terribles, y fassent à la fois explosion; la nature du personnage et la situation où l’auteur l’a placé l’exigent é
leur maintien une expression d’hypocrisie tellement prononcée, que ce personnage , joué de la sorte, ne peut plus être dangereux po
èrement à sa guise, il eût laissé d’abord quelque incertitude sur son personnage  : on aurait vu Tartuffe agir dès les premiers act
chargeant son rôle, que non seulement il n’est plus dans la nature du personnage qu’il représente, mais qu’il ôte encore tout l’in
rt, souple et flatteuse, se fait surtout sentir. Il faudrait, dans ce personnage , pouvoir donner à son organe cette flexibilité, c
e. Molière à leur avis, ne devait pas, sous peine de faire mentir son personnage , prêter à Tartuffe une pareille faiblesse. L’amou
, par conséquent bien assuré tôt ou tard d’en venir à se fins; un tel personnage n’aurait assurément rien de dramatique et révolte
on, le faire tomber dans un piège qui le perd, sans que pour cela son personnage se démente en rien, c’était là précisément une de
me. C’est par la savante et profonde combinaison des trois principaux personnages de sa comédie, par les passions et les vertus pou
aisir Elmire dans ses bras, il se trouve vis-à-vis d’Orgon. Ces trois personnages ainsi conçus, l’admirable scène dont nous nous oc
n’a cependant rien qui blesse la vraisemblance, parce que chacun des personnages y restant toujours dans son rôle, agit et parle s
ès ce qui vient d’être exposé, l’un des points les plus importants du personnage de Tartuffe et des plus difficiles à rendre est s
en donnant une sorte d’excuse au fanatisme et aux emportements de ce personnage . La tradition qu’il ne faut pas toujours respecte
s propres à le produire ne sont pas d’accord avec la situation de son personnage et les sentiments qui l’animent. S’il est nécessa
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252
rigue filée & mise en action par les ruses préméditées d’un autre personnage  ; aux pieces enfin où l’intrigant agit autant que
Nous rangerons dans la classe des pieces à caractere celles où aucun personnage ne s’ingénie pour faire mouvoir les ressorts de l
Les pieces mixtes de cette espece sont très difficiles, parceque deux personnages qui sont d’intelligence & qui ont le même obj
à eux deux, l’intérêt que le spectateur partage aussi entre les deux personnages , risque d’affoiblir l’intérêt qu’il prend à l’act
ages, risque d’affoiblir l’intérêt qu’il prend à l’action. Si un seul personnage se charge de faire tout mouvoir, il écrase l’autr
belle esclave des mains de Trufaldin. Voilà donc l’intrigant & le personnage qui sont d’intelligence pour parvenir à la même f
comédies mixtes de la seconde espece, celles où l’intrigant & le personnage distingué par un caractere, ont un dessein tout-à
nt, le mal est moindre sans contredit : mais pourquoi lui associer un personnage dont il ne se sert presque point ? Si au contrair
t de caractere, devient une piece mixte, puisqu’un intrigant & un personnage à caractere vont être en opposition. Mais l’intri
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175
CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages . On ne peut pas dire que dans une piece bien f
réussir, j’ai remarqué qu’il aime à ne suivre que la marche d’un seul personnage , & à ne pas partager entre plusieurs l’obliga
le de Campagnard, de Veuve, de Géronte lui-même ; aussi devient-il un personnage conséquent dans l’esprit du public : le gré qu’on
c la dot qu’il touchera. Comme il a besoin encore de plusieurs autres personnages , & qu’il ne peut pas les jouer lui-même, crai
ses personnes qu’il emploie, tout-à-fait subordonnées à son principal personnage , ne sont que les instruments de ses fourberies. O
it nécessairement écrasé Crispin, ou Crispin la Branche, & que le personnage sacrifié auroit gâté toute l’intrigue. Après avoi
nts sexes, pour filer une intrigue qui se dénoue très mal. Si un seul personnage en eût été chargé, on lui sauroit plus gré des bo
16 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
mme de leur sorte, un comte ayant ses entrées chez le Roi, faisait le personnage d’un vil escroc ; et, il faut le dire, le dépit a
à l’Opéra, où l’on représentait un de ses ouvrages : quarante graves personnages , en manteau noir et en grand chapeau, occupant le
t, dans le temps, que Molière avait pris pour modèle de son principal personnage un nommé Gandouin, qui, ayant amassé une grande f
ière a justement saisi le degré de la société où il devait placer son personnage  ; et Voltaire a rendu parfaitement sensible l’exc
ns en profiter, et salarie leurs talents sans s’y connaître. Ces deux personnages accessoires ne font pas seulement l’exposition ;
l’exposition ; ils occupent le premier acte tout entier. Deux autres personnages de même nature, le maître d’armes et le maître de
emiers actes, où la véritable action n’est pas même entamée, et où le personnage principal ne fait, en quelque sorte, que se montr
ns et de flatteurs, la raison et la droiture y sont figurées par deux personnages de physionomie différente, Cléonte et madame Jour
se. Je reviens à madame Jourdain et à Cléonte. Aristote veut qu’aucun personnage tragique ne soit absolument vertueux ; et ce deva
e la nature humaine. Il est peut-être plus nécessaire encore qu’aucun personnage comique ne soit entièrement exempt de vice ou de
pe, auquel Molière n’a jamais manqué (j’excepte quelques raisonneurs, personnages sans action, et bornés à des discours moraux), ma
n usage, il doit être permis d’employer la ruse. Dans cette revue des personnages de la pièce, pourrais-je oublier cette excellente
tique, on appelle l’honnête homme de la pièce, non pas précisément le personnage le plus vertueux, mais le personnage qui, étant e
la pièce, non pas précisément le personnage le plus vertueux, mais le personnage qui, étant exactement opposé à celui dont on joue
la probité ou à la raison. Dans Le Bourgeois gentilhomme, quel est le personnage qui réunit ces deux conditions ? C’est Cléonte, a
prétend moins qu’aucune autre à exciter l’intérêt, se trouvent trois personnages qui sont vraiment dignes d’inspirer ce sentiment,
ntre leurs bras. Comme nos bienséances théâtrales eussent repoussé le personnage d’une courtisane, Molière y a substitué, pour l’u
Sbrigani deux Napolitains. Antique ou moderne, grec ou napolitain, le personnage de Scapin est, sans contredit, de tous les fourbe
17 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ules de la nature, des ridicules exagérés ou imaginaires ; au lieu de personnages , les types de certaines professions, un docteur,
ière d’incidents : c’était là l’invention. Ils y jetaient ensuite des personnages de convention, lesquels n’appartenaient aux situa
t moins un modèle qu’une indication de la vraie comédie. Le principal personnage , le menteur, n’est un caractère qu’en comparaison
fuite, et force le soleil de s’arrêter. Malgré les inconséquences du personnage principal et la légèreté de la pièce, comparé à t
lui une gloire unique, que Molière lui en ait rapporté l’honneur. Les personnages du Menteur sont plutôt des rôles que des caractèr
été française. Enfin, à un langage qui n’appartient pas en propre aux personnages , qui vise au trait, et que gâtait un reste de poi
idicules, quoique le fond en soit un portrait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moins des caractères que des r
actère qui est dessous. De même, au lieu d’événements naturels où les personnages sont engagés par leur passion ou par leurs traver
sommes touchés de quelque vérité. Nous rions intérieurement, quand le personnage de la pièce est l’homme que nous connaissons : no
de la coulisse, la main du poète faisant mouvoir par un fil tous ses personnages  ; sous leurs intonations diverses, on reconnaissa
ons si vrai ? En dirions-nous autant d’un caractère d’exception, d’un personnage anecdotique ? Non. Nous avons tous posé pour ce p
t besoin, pour son dénouement, d’amener sans invraisemblance tous les personnages chez Valère. C’est encore le caractère de Sganare
ar un dénouement postiche, qui fait retrouver à Agnès un père dans un personnage venu d’Amérique, et un fiancé légitime dans son a
Molière n’eut plus besoin de la comédie d’intrigue : il se passa des personnages artificiels. Aux Mascarilles il substitua un prem
un art, n’est plus que la nature elle-même parlant par la bouche des personnages , selon le sexe, le caractère, la passion, la cond
de trouver languissante une action qui laisse si souvent le principal personnage tout seul sur la scène. Sont-ce là des fautes ? O
de mœurs pour devenir la haute comédie ? On pouvait lui demander des personnages de plus de considération, mêlés à plus d’événemen
fet de l’élévation des conditions, dans le Misanthrope, c’est que les personnages voient les choses de plus haut, et que les parole
aucoup plus loin que Sganarelle, mais il s’en fait plus accroire. Les personnages du Misanthrope ne doivent guère se tromper dans c
scènes du Tartufe était passée de l’âme de Molière dans celle de ses personnages . C’est la pièce où il a mis le plus de feu. Il y
sement de l’homme de génie, entre sa propre situation et celle de ses personnages . Aussi rien de romanesque dans ces fortes et char
timents extraordinaires. On retrouverait Molière dans plus d’un autre personnage . N’a-t-il pas été quelquefois Chrysale ? Armande
qu’il semble entendre Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnages peints au vrai, se joint je ne sais quelle affect
voleur dérobait du cuivre pour en faire de l’or. Tantôt il prête à un personnage telles paroles que l’original fait dire par un au
on là où, faute du trait imité, une belle scène serait incomplète, un personnage boiteux. Molière n’emprunte que ce qui est dans l
ès qu’on fait à celle-ci, pour avoir donné des mœurs françaises à des personnages grecs ou romains, n’est pas encore vidé ; et c’es
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
sant le spectateur, mais moins parfaitement que celle où le principal personnage , mettant tout en mouvement, nous trace par ses ac
rmi les pieces à caractere, que plusieurs des nôtres, où le principal personnage ne produit aucune situation. Il est non seulement
r Comédie ancienne ? Celle où les Poëtes se permettoient de jouer les personnages les plus considérables de la République. Ils pous
Ils poussoient la licence jusqu’à les nommer : mais comme le nom d’un personnage quel qu’il soit n’a rien d’assez piquant pour fou
il est probable que les Auteurs, en offrant au public la figure d’un personnage connu, ne manquoient pas d’étaler ses travers &am
s de prendre des masques & des habits qui fissent reconnoître les personnages que le poëte avoit en vue. La comédie alors prit
19 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
u caractère d’Harpagon. C’est une opinion peu réfléchie. Le principal personnage de l’Aululaire, Euclion, est un indigent qui a tr
n véritable avare ; et Plaute lui-même semblerait avoir senti que son personnage est, si j’ose parler ainsi, avare par accident pl
ut. Un fils outrageant son père ne sera jamais, quoi qu’il arrive, un personnage intéressant pour les hommes rassemblés. Ils excus
er que sa haine et son mépris. Molière ne fait rien à tout cela : ses personnages sont ce qu’ils doivent être, et les impressions q
et quoi qu’on puisse dire pour en atténuer le tort, non seulement le personnage qui la profère est coupable, mais le poète qui la
ne, la torture morale qui, si j’ose m’exprimer ainsi, fait prendre au personnage tant d’attitudes plaisantes, et donne à sa figure
lus cette avarice diversifiée, animée, passionnée, qui fait de lui un personnage éminemment dramatique : ce ne sera plus le sublim
’il y avait à Paris un homme qui pourrait bien se reconnaître dans le personnage de George Dandin, et qui était en état, par ses n
e plus frappante, plus utile et même plus vraie, si, agrandissant ses personnages , et les plaçant sur un théâtre plus élevé, il eût
de faire l’application5. Monsieur et madame de Sotenville sont de ces personnages vrais, réels, que. Molière est allé prendre dans
i n’appartiennent pas à la justice ordinaire du théâtre comique : les personnages mis en scène, quoi qu’ils fissent, ne sauraient l
qui doivent être fort rares, le poète ne peut placer la punition d’un personnage vicieux ou ridicule que dans l’action des autres
tion d’un personnage vicieux ou ridicule que dans l’action des autres personnages qui l’entourent ; et ceux-ci sont, pour ainsi dir
peignait ni la société ni les mœurs. Je n’en veux pour preuve que les personnages de Nérine et de Sbrigani. S’il existe aujourd’hui
ces rapports frappants pour faire plus que soupçonner l’identité des personnages , malgré la différence des costumes ; mais, en ce
ans Pourceaugnac, comme dans les comédies de Plaute et de Térence, un personnage subordonné par sa condition, mais supérieur par l
e concertée d’avance. Tous dans le secret, à l’exception de deux, les personnages s’appellent eux-mêmes des acteurs, et ils nomment
vers de Benserade) : « La manière dont il confondait le caractère des personnages qui dansaient, avec le caractère des personnages
ait le caractère des personnages qui dansaient, avec le caractère des personnages qu’ils représentaient, était une espèce de secret
e principal rapport des deux pièces consiste dans l’intervention d’un personnage subalterne, mais assez bien venu à la cour, ici à
La Princesse d’Élide et le Clitidas des Amants magnifiques sont deux personnages dont l’humeur est semblable, dont le rôle est par
nt soigneusement les moyens de l’action, le caractère et le style des personnages , il en a fait plusieurs de ses pièces les plus va
modernes : on les retrouve dans l’antiquité. Strepsiade, le principal personnage de la comédie des Nuées, d’Aristophane, se plaint
20 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
ion la science des traits éternellement communs de l’humanité245. Ses personnages , élevés du particulier au général, résument en eu
ie privée249, le drame comique a pour condition l’observation250. Ses personnages ne sont point des êtres abstraits, allégoriques,
tre. Voilà la dernière règle : quel poète a su s’effacer derrière ses personnages avec autant d’art et de modestie que l’auteur du
vice, d’une passion ; il n’a pas perpétué dans la langue des noms de personnages qui aient servi à définir des familles264. Shakes
étincelant de verve et d’esprit, mais où l’auteur paraît plus que le personnage  ; voilà le fond de ses comédies267. Elles n’ont p
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
dans toutes ces especes, celles qui ne surprennent qu’un ou quelques personnages , & celles qui surprennent en même temps les a
. Surprises muettes. J’appelle une surprise muette celle qu’un personnage ressent si vivement qu’il ne peut l’exprimer par
les ; rien ne l’avoit annoncée à Cliton : mais elle ne surprend qu’un personnage qui ne tient pas à l’action ; elle-même ne change
le est aussi peu prévue que l’autre, surprend un plus grand nombre de personnages fortement intéressés à l’action, fait sur eux dif
classe celles qui sont occasionnées par l’action imprévue de quelque personnage . Melpomene en a beaucoup plus que sa sœur, graces
parition. Les surprises occasionnées par l’apparition subite d’un personnage , sont les plus communes sur notre théâtre. Pour ê
nnes, il faut qu’elles arrivent dans un moment de crise, & que le personnage qui paroît subitement cause le plus grand embarra
ns l’Ecole des Maris, qui surprend également & le public & le personnage auquel il s’intéresse. ACTE III. Scene I. Isabel
22 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
ERE MOLIERE. Voyez Meuliere . CARACTERE Caractere dans les personnages Caractere dans les personnages, qu’un poëte d
CARACTERE Caractere dans les personnages Caractere dans les personnages , qu’un poëte dramatique introduit sur la scene, e
inante qui éclate dans toutes les démarches & les discours de ces personnages , qui est le principe & le premier mobile de t
, & que le spectateur y trouve à la fin comme au premier acte les personnages introduits, guidés par les mêmes vûes, agissans p
. Mal-à-propos l’a-t-on distinguée de la tragédie par la qualité des personnages  : le roi de Thebes, & Jupiter lui-même, sont
des personnages : le roi de Thebes, & Jupiter lui-même, sont des personnages comiques dans l’Amphytrion ; & Spartacus, de
phytrion ; & Spartacus, de la même condition que Sosie, seroit un personnage tragique à la tête de ses conjurés. Le degré des
ort de la tragédie ; c’est ainsi que Moliere a fait de l’Imposteur un personnage comique dans Tartufe, & Shakespear un personn
e l’Imposteur un personnage comique dans Tartufe, & Shakespear un personnage tragique dans Glocestre. Si Moliere a rendu Tartu
remarque, par la nécessité de donner le dernier coup de pinceau à son personnage . On demande si la comédie est un poëme ; questio
théatrale. Si l’on considere le nombre de traits qui caractérisent un personnage comique, on peut dire que la comédie est une imit
ement prétendu, supposition que tous les yeux démentent, hors ceux du personnage qu’on a dessein de tromper ; il faut encore que t
mp; d’où il écarte jusqu’à la fin avec une précaution marquée le seul personnage qui pouvoit être plaisant. D’après ces regles qu
ttre sur le théatre d’Athenes des satyres en action, c’est-à-dire des personnages connus & nommés, dont on imitoit les ridicule
lance des masques, des vêtemens, de l’action, désignerent si bien les personnages , qu’on les nommoit en les voyant : telle fut la c
situation & le comique de caractere, c’est-à-dire dans lequel les personnages sont engagés par les vices du cœur, ou par les tr
on de Plaute. Les comédies appellées palliatae, où le sujet & les personnages étoient Grecs, où les habits étoient Grecs ; où l
-chaussée. Les comédies appellées praetextatae, où le sujet & les personnages étoient pris dans l’état de la noblesse, & de
e Plaute. Les comédies appellées tabernariae, dont le sujet & les personnages étoient pris du bas peuple, & tirés des taver
& y joüoient des triomphateurs, des chevaliers. La dignité de ces personnages si peu propres au comique, a répandu bien de l’ob
pieces distribuées en actes, en scenes, & en autant de différens personnages qu’il étoit nécessaire pour la représentation. Le
t des eschaffaulds bien & richement tendus, où estoient faits par personnages l’annonciation Notre-Dame, la nativité Notre-Seig
s moult triumphamment, & dernierement à Paris, avec le nombre des personnages qui sont à la fin dudit livre, & font en nomb
amp; corrigé bien & duement selon la vraie vérité, & joüé par personnages à Paris en l’hostel de Flandres, l’an mil cinq ce
voit tourner en ridicule, & suppose entre le spectateur & le personnage représenté une différence avantageuse pour le pre
des contrastes : dans cette intrigue si comique, aucun des principaux personnages ne le seroit, pris séparément ; ils le deviennent
23 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
plus pressé que de se vanter à lui de sa nouvelle science. Voilà les personnages d’Arnolphe et d’Agnès ; voilà, pour dire vrai, to
pièce est tout à fait extraordinaire. Un double nom porté par un des personnages , voilà tout le nœud de l’action : ce nom révélé p
voilà tout le nœud de l’action : ce nom révélé par hasard à un autre personnage qui l’ignorait, en voilà tout le dénouement. Quel
uelle est, du reste, cette action ? une suite de récits faits au même personnage , sur le même sujet, par le même interlocuteur. Im
et la curiosité du spectateur sont constamment tenues en haleine. Le personnage qui a le plus d’intérêt à tout cacher, informe de
ait, enfin, qu’Arnolphe, ayant successivement pour interlocuteurs des personnages qui ne doivent pas se rencontrer sur la scène, sé
vec toute l’audace du génie, et le succès a couronné cette audace. Le personnage d’Arnolphe est un chef-d’œuvre de passion et de r
où la tyrannique division des emplois nous fait voir ordinairement ce personnage sous les traits de l’acteur à qui appartiennent l
Dubuisson que Molière a voulu parler, il faut renoncer à connaître le personnage . Quoi qu’il en soit, Molière fut pendant quelque
mait la cabale acharnée contre son dernier ouvrage. On y vit, dans le personnage de Climène, ces femmes prudes et précieuses à la
t guère autre chose qu’une plate parodie. On y voit figurer les mêmes personnages à peu près que dans La Critique ; c’est à peu prè
du rôle de Climène et du portrait d’Araminte ont servi à composer les personnages de la prude Arsinoé et de la pédante Philaminte.
La Critique ne nous offre pas seulement le croquis de la plupart des personnages qui figurent dans Les Femmes savantes ; elle nous
es suggestions de l’amour-propre avait porté à se reconnaître dans le personnage de Lysidas. Boursault fit Le Portrait du peintre,
Impromptu de l’hôtel de Condé 7, comédie en un acte et en vers, où un personnage , nommé Alcidon, contrefait Molière, à son tour, d
i rigoureusement qu’elles l’ont fait depuis, la liberté de nommer des personnages vivants ; et que sûrement Louis XIV n’aurait auto
commandé à Molière de composer : la scène est donc un théâtre, et les personnages sont des comédiens. Une comédie dans une comédie
s italiens où il ne dédaignait pas de puiser, on avait déjà montré un personnage ridicule, contraint par la violence à contracter
uteur, lorsqu’on dit que la conduite en était irrégulière, et que les personnages y venaient presque tous au hasard. « On y remarq
de conseils. Molière, dont le but était de faire rire aux dépens des personnages ridicules, et de les corriger, s’il se pouvait, n
iger, s’il se pouvait, ne craignait pas d’employer pour cette fin des personnages vicieux. C’est ainsi, par exemple, qu’un homme, p
amant. La Dorimène du Mariage forcé est, à la position près, le même personnage que l’Angélique, femme de George Dandin. Ce que f
24 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
raiment la première comédie des Grecs, ce n’est pas l’introduction de personnages réels sur la scène. Ce n’est pas non plus l’espri
eux. Car nous avons perdu le secret d’Aristophane pour affranchir les personnages publics de leur tragique solennité, et pour les r
d à les ramener vers la terre et vers le sérieux ; je veux parler des personnages publics et des passions poétiques. Mais l’art mer
sa baguette magique. Il a opéré cette métamorphose en symbolisant ses personnages , qui sont dans son théâtre moins des individus qu
éfense formelle faite aux poètes par le gouvernement d’introduire des personnages réels sur la scène, l’installation même de la Mus
e y a ajouté celle de deux esclaves, et s’il avait voulu que tous les personnages se ressemblassent, son art nous l’eût fait encore
n’égaye que le spectateur, le comique avoué qui rend gai et joyeux le personnage lui-même57. Mais ceci a besoin d’explication. Il
insu. Telle est l’avarice. Dans l’un et dans l’autre cas, soit que le personnage ne connaisse pas ses travers, soit qu’il les conn
e a toujours gardé la mesure et la délicatesse convenables, et si ses personnages , trop grossiers dans leur comique, n’accentuent p
s gai que le comique d’observation, puisqu’il égayé et spectateurs et personnages , est doublement comique ; cela est clair. Et qu’o
e droit à l’extravagance volontaire de la farce, et c’est pourquoi le personnage représenté par Harpagon est un des lieux communs
t pas une comédie90. Sauf la gaieté obligée de la soubrette, tous les personnages sont sérieux, la mère et le fils par leur bigoter
nt91. Quant à Tartuffe lui-même, le théâtre tout entier n’a point de personnage moins gai que ce scélérat, qui fait passer le pau
inée comme un drame moral, à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un personnage superflu, Dorine, pour avoir au moins un rôle gai
 » ; le drame étonné et indigné s’écrie par l’organe de son principal personnage  : Par le sangbleu ! messieurs, je ne croyais pas
nore, ne doit se trahir qu’à la dérobée, à l’insu et contre le gré du personnage . Or Alceste, loin d’ignorer ou de cacher sa misan
e avoué ? Mais le comique avoué égaye à la fois les spectateurs et le personnage , et Alceste a le front si morose, cinq actes dura
c’est que ce Philinte, chargé de faire la réplique à Alceste, est un personnage fort commode sans doute, mais tout à fait impossi
dignité tragique, l’idée exclusive du moi est ce qui doit en faire un personnage de comédie, et, en effet, tous les rôles vraiment
il sort du ton de la comédie104. Quels sont donc, en définitive, les personnages comiques de Molière ? Ce sont surtout ses fourbes
? parce que le poète a eu bien soin de ne nous intéresser à aucun des personnages de sa comédie, et que dans le monde purement idéa
                   L’École des femmes, acte IV, scène vi. 23. Les personnages historiques ne sont jamais chez lui qu’un symbole
u poète, relativement aux desseins et à la conduite qu’il prête à ses personnages , comme à l’égard des pensées isolées, des allusio
ite soigneusement ce qui pourrait donner de l’importance morale à ses personnages , ou inspirer un intérêt véritable pour leur situa
torzième leçon. 56. Douzième leçon. 57. Septième leçon. 58. Les personnages sensés de la pièce, le maître de la maison et son
ère a, pour ainsi dire, entassé tous les genres d’avarice sur un seul personnage , et pourtant l’avare qui enfouit un trésor et cel
e qui pourrait inspirer un intérêt véritable pour la situation de ses personnages  : car cela ramènerait infailliblement le sérieux.
emblables, et comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamé
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
, est une révolution aussi heureuse que prompte dans les affaires des personnages . Il faut premiérement que la catastrophe soit tir
où le public, à l’arrivée subite d’une lettre, d’un bracelet, ou d’un personnage inconnu, s’écrie : Ah ! voici le dénouement qui n
nouement de l’Etourdi ; mais il est plaisant, mais il est fait par le personnage qui a amusé pendant toute la piece, mais il est a
igue compliquée de cinq actes, & pour décider le sort de tous les personnages  ; & ce dénouement seroit parfait dans son gen
considérable dans toute la piece, & il est juste que le principal personnage la dénoue. Outre les trois manieres des Anciens,
; celles qui surprennent en même temps le public & la plupart des personnages . Les surprises de la premiere espece demandent un
c soin que le spectateur soit instruit de ce que deviendront tous les personnages . Mille pieces en finissant me laissent inquiet su
autre plus grand, puisqu’après avoir décidé le destin des principaux personnages , ils emploient souvent des pages entieres pour ar
26 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
a vertu avec l’audace du vice. Travestissements ridicules ou affreux, personnages métaphysiques, allégorie révoltante, rien ne lui
rôle principal, c’est l’artifice du Tartuffe ; avec quel art un seul personnage , presque détaché de la Scène, mais animant tout l
mélange dans Le Bourgeois Gentilhomme ; dans quel moment il offre ses personnages au spectateur, nous montrant Harpagon dans le plu
e ses Pièces, pour l’accuser d’avoir négligé les mœurs : comme si des personnages de Comédie devaient être des modèles de perfectio
imer la vertu ? une maxime honnête, liée à une situation forte de ses personnages , devient pour les spectateurs une vérité de senti
ur montre, par la supériorité constante d’Alceste sur tous les autres personnages , que la vertu, malgré les ridicules où son austér
piété ! C’est à cet usage qu’il a destiné le rôle du frère. C’est le personnage honnête de presque toutes ses Pièces, et la réuni
autre. Ce genre de Comique où l’on admet des intrigues de valets, des personnages d’un ridicule outré, lui donnait des ressources d
bleaux. Mais quelle heureuse licence ! Avec quelle candeur comique un personnage grossier, dévoilant des idées ou des sentiments q
ques, de ces vieilles amoureuses, de ces Aramintes folles à dessein ; personnages de convention parmi ses successeurs, et dont le r
tion d’être les sœurs aînées de leurs filles. Jamais il ne montre ses personnages corrigés par la leçon qu’ils ont reçue. Il envoie
ou du jeu de deux passions contrariées l’une par l’autre dans le même personnage  ; ni quelques Auteurs célèbres par un ou deux bon
? Renforcez la situation ; c’est une espèce de torture qui arrache au personnage le secret qu’il veut cacher. Tout devient théâtra
27 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
changement de costume, pour faire croire à l’existence réelle de deux personnages  ; il se présente même, du haut d’une fenêtre, sou
 ; il se présente même, du haut d’une fenêtre, sous l’aspect des deux personnages , étant en habit bourgeois mais tenant de sa main
mique ; Elle a de la verve et une allure vive et alerte. Le principal personnage tient de l’étourdi proprement dit et du généreux,
tout en le laissant très plaisant. Ce genre d’humour qui présente un personnage à la fois comme comique et comme digne d’affectio
L’auteur, à la fin, semble avoir eu assez de peine à débrouiller. Les personnages sont aimables étant jeunes, naïfs, amoureux et pr
uns, mais elles plaisent toujours. » Il y a dans le Dépit amoureux un personnage excellent. C’est le pédant Métaphraste. Ce person
pit amoureux un personnage excellent. C’est le pédant Métaphraste. Ce personnage était de tradition dans la comédie italienne ; ma
sse toujours. Le Dépit amoureux, avec son fond traditionnel, avec ses personnages traditionnels aussi, avec ce déguisement d’une fi
teté et une fermeté impérieuse. Par la bouche et par l’exemple de son personnage sympathique, Molière se prononce pour l’indépenda
uccès, une pièce tout entière, au moins en un acte. Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lu
ière pièce il faut rappeler que Boursault crut se reconnaître dans le personnage de Lysidas et, de dépit, fit jouer à l’Hôtel de B
dans la Princesse d’Élide, des choses très dignes de Molière, tout le personnage de Moron par exemple qui rappelle si agréablement
même chose » Il y a snrtout.de véritables dépressions du sujet ou du personnage principal. Osa est peiné de voir le Don Juan si g
ssion. Molière y entre dans sa grande manière qui consiste, autour du personnage principal, à peindre toute une famille et à montr
te une famille et à montrer cette famille désorganisée par le vice du personnage principal. Ce genre de comédie est à la fois la c
est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. Quant au personnage principal il est peint, selon le procédé constant
noir qui se termine en comédie par un dénouement accidentel. Des deux personnages principaux, à savoir le trompeur et la dupe, c’es
ux crayonnée et qui « se tient » le mieux. Dans la composition de son personnage du trompeur, Molière a été gêné, servi aussi, mai
isposition de la pièce elle-même prête à la discussion. L’un des deux personnages principaux, Tartuffe ne paraît qu’au troisième ac
voulu « mettre tout son art et tons ses soins pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot et qu’
mencements a fait soutenir la thèse de l’ignorance des femmes par son personnage antipathique et qui maintenant fait soutenir la t
i maintenant fait soutenir la thèse de l’ignorance des femmes par son personnage sympathique. On peut soutenir du reste que Molièr
e, qu’on peut considérer comme représentant L’auteur puisqu’il est le personnage sympathique, est continuellement, à l’égard des a
ui l’avaient mis moins que lui en pleine lumière, quand il dit que le personnage ridicule de Tartuffe, ce n’est pas Tartuffe, c’es
sur Orgon que Molière appelle la risée. Il a raison. Tartuffe est un personnage odieux qui a quelques ridicules. Ce n’est donc pa
t un personnage odieux qui a quelques ridicules. Ce n’est donc pas le personnage ridicule de la pièce. Orgon est tout entier ‘ridi
Orgon est tout entier ‘ridicule. Il y a plus. Orgon n’est pas le seul personnage de la pièce qui soit pieux et qui soit ridicule.
si et ridicule aussi et même grotesque. Et il est remarquable que les personnages sensés de la pièce, et ils sont nombreux, n’ont p
l’instruction des femmes que Molière fait violemment attaquer par son personnage sympathique juste au contraire de son attitude d’
’autrefois quand il faisait attaquer l’instruction des femmes par ses personnages ridicules ; et Chrysale dit maintenant pour être
ourné. Il s’est laissé pénétrer à l’influence de son public, comme ce personnage politique qui disait : « Il faut bien que je les
mouvement naturel et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Dans ces trois affirmations, il n’y
-dire la croyance des médecins en leur infaillibilité. En tout cas le personnage le plus ridicule de la pièce est Argan, qui ne re
’incertitude de la théorie se marquent ici au pêle-mêle singulier des personnages assemblés comme représentants de « l’antiphysis »
-il de ceux qui masquent la nature et la déguisent et n’est-il pas le personnage le plus naturel du monde et le plus nature avec s
a contrarient ? Entraîné par la théorie on en vient à ne pas voir les personnages les plus gros, les plus énormes de Molière et à a
e des règles. C’est le procédé constant de Rousseau que de prendre le personnage qui lui est le plus antipathique pour le solidari
ne le sois point du tout. » Enfin, on nous dit encore : Si tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moq
uit pas, puisqu’elle ne fournit pas des jugements concordants sur les personnages , puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nou
ages, puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nous range le même personnage , tantôt parmi les servants de la nature, tantôt p
l’homme qui est dans le sens de la nature c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière, il est son Alceste, et Philinte
airer par elle, un critique trouve jusqu’à trois, significations à un personnage , la première absolument contraire à la seconde et
ne prouve lien. Et c’est ainsi que je me demande souvent, devant ces personnages qu’on me présente les uns comme naturels, les aut
d’immoralité portées contre le théâtre de Molière par de très grands personnages , par Fénelon, par Bossuet, par Rousseau. J’en par
’est à savoir l’hypocrisie, pour qu’il ne puisse point passer pour un personnage sympathique. De plus, c’est à Don Juan seul dans
vient de le voir), que ce reproche d’avoir donné un tour généreux au personnage vicieux peut s’appliquer. Par ces mots « une aust
cas, Molière, d’une part en le présentant dès la première scène comme personnage sympathique, d’autre part en faisant faire de lui
s soient intéressants ? Le raisonnement de Rousseau est celui-ci : le personnage sympathique, le personnage « qui a l’intérêt » es
raisonnement de Rousseau est celui-ci : le personnage sympathique, le personnage « qui a l’intérêt » est celui qui est opposé à ce
t » est celui qui est opposé à celui dont l’auteur se moque ; donc le personnage sympathique du Bourgeois gentilhomme, c’est le ma
Dorante qui est opposé à Monsieur Jourdain dont Molière se moque ; le personnage sympathique de George Dandin, c’est Angélique qui
, c’est Angélique qui est opposé à Dandin dont Molière se moque ; les personnages sympathiques de l’Avare, c’est son fils, c’est sa
nt Molière se moque. C’est parfaitement mal raisonné. À ce compte les personnages sympathiques du Malade imaginaire seraient les Pu
t les Diafoirus qui sont opposés à Argan dont Molière se moque, et le personnage sympathique de Tartuffe serait Tartuffe qui est o
des drôles et il est présenté par Molière comme charmant et comme le personnage le plus sympathique du monde. Amphitryon est l’ap
le même caractère ; les jeunes gens qui se marient à là lin sont des personnages secondaires, li n’y a pas là un système, puisque
imite une fois, mais d’ordinaire il n’aime qu’à jeter sur la scène un personnage observé de près, qu’il a vu de ses yeux. (Fâcheux
le génie d’un poète épique ou d’un poète dramatique est de créer des personnages représentatifs de l’humanité. Qu’il soit poète ép
om de Chrysalde, en radoucissant, et le présentera à son public comme personnage sympathique ; Arnolphe est immortel comme l’homme
, mieux que dans Don Juan, l’unité de temps et ne pas nous montrer un personnage qui, presque, est enfant au premier acte et barbo
emier acte et barbon au dernier. Car Alceste et Philinte sont le même personnage à deux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans
e intérieure ; or il n’a pas de vie intérieure et il joue toujours un personnage  : « Il évite une église déserte et solitaire, où
dent très bien pour l’effet scénique. Orgon, lui aussi, comme tant de personnages de Molière, est un primitif. Il ne remonte pas se
ressemble par plus d’un trait à ces comédies du xviiie  siècle où le personnage principal n’est qu’un vice à qui l’on a donné un
sse ou dans quelque ville au cours de ses campagnes théâtrales. Aucun personnage de Molière ne peut être une abstraction, il a tro
s encore Harpagon est celui de ses enfants qui ressemble le plus à un personnage abstrait. Le Bourgeois gentilhomme est au c
e a dit La Fontaine, il avait les mains si pleines, de vérités que le personnage semblait se composer de lui-même. Le Bourgeois ge
it se composer de lui-même. Le Bourgeois gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière, est un homme qui fait gauch
re, ce que nous appelons l’intellectuelle. L’intellectuelle, c’est le personnage féminin comique que Molière a, poursuivi sous les
e, elle n’a vu quoi que ce fût qui ne fût un roman dont elle était le personnage principal et homme qui ne fût amoureux d’elle. El
s communément femme, et souffre à reconnaître qu’elle l’est et que le personnage qu’elle a joué devant elle-même n’était qu’un fan
c à épouser un homme de lettres. Par là elle retombe dans le gros des personnages ridicules de Molière qui, quels qu’ils soient, fo
es savantes l’absence de servante gaillarde et remarquer aussi que ce personnage est tenu de temps en temps par Henriette. « C’est
e ; mais les traits en sont bien-choisis et fort heureux, et c’est un personnage , dans les œuvres du temps et dans l’œuvre même de
nt pas uniquement ce qu’ils sont le plus. Molière, en construisant un personnage , ne part pas d’une idée, il pari d’une observatio
sement, ou instinctivement, dominé par son sentiment de la vie, à son personnage cette marque du réel. C’est à propos d’Arnolphe q
’est interdit de le faire tel en le dédoublant. Le présentant en deux personnages , et ce que le misanthrope a de désagréable, quoiq
yé pour montrer ou des contradictions ou des invraisemblances dans le personnage de Tartuffe. Tartuffe ; est avant tout un ambitie
observée sur lui-même. Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstractio
cependant c’est une chose à noter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièc
oter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièces ne sont complexes. Cela est
s de ses petites pièces ne sont complexes. Cela est juste. Pour qu’un personnage soit complexe, par définition il faut qu’il soit
des maniaques ; le monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnages de ses petites comédies : les
monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnages de ses petites comédies : les Sganarelle, les Arn
ssible aussi qu’ils n’existent pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes que ses personnages considérables et de
pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes que ses personnages considérables et de premier plan. Pour les person
plexes que ses personnages considérables et de premier plan. Pour les personnages complexes du théâtre de Molière on peut et on doi
n’est pas très fort et il ne sait pas dompter ses faiblesses. Il est personnage complexe essentiellement. Peut-on faire rentrer l
elle ? C’est qu’il a senti l’animosité de sa famille contre le dévot personnage . C’est qu’il s’est bien aperçu que tout le monde
met impudemment toute chose en usage, Pour ôter de chez moi ce dévot personnage  ; Mais plus on fait d’effort afin de l’en bannir
aniable. Je vous laisse à juger. Il n’est pas prouvé qu’Orgon soit un personnage complexe ; il n’est pas prouvé qu’il soit un. Il
ouver qu’il ne l’est pas. Mon opinion dernière est qu’il y a quelques personnages de Molière auxquels il n’a pas craint de donner o
aroxysme, il va, de plus, jusque-là qu’il ne donne jamais à un de ses personnages qu’une seule passion qui l’envahit et qui l’absor
la. Je suis assez porté à croire qu’au point de vue de L’art c’est le personnage un qui est le vrai, encore que par définition il
héâtre, où l’on n’a pas le temps de réfléchir, que l’unité stricte du personnage est à peu près indispensable, et que c’est dans l
alors ce serait une faute géniale, de nous présenter quelquefois des personnages complexes, par un désir de complexité avec la vie
rt La limite ce sera celle que trace autour du caractère du principal personnage le monde où il est situé. Le misanthrope ne pourr
Ce qu’il y a de très large encore dans la façon dont il présente son personnage et dont il le peint et qui peut n’être pas tout à
mps est excusé par ceci même que l’auteur ne peint pas précisément un personnage mais une fraction de l’humanité. Alceste, Philint
désorganisée et disloquée par le défaut, par la passion maîtresse du personnage principal, voilà à quoi il s’applique presque tou
’est pas venu tout de suite à cette manière d’entendre la comédie. Un personnage central au milieu d’une famille, cela n’est qu’es
famille, cela n’est qu’esquissé très vaguement en 1665 (Don Juan). Un personnage central au milieu non d’une famille mais d’un sal
salon, d’une compagnie, cela apparaît en 1666 (le Misanthrope), et un personnage central dont le vice désorganise toute une famill
Rubens11. Molière ne procède pas autrement. Quand il fait parler ses personnages il s’arrange de telle sorte qu’en toute rencontre
é de bonne opinion de soi-même et l’exagérer et y ramener toujours le personnage . Il a vu beaucoup de médecins, il s’est aperçu qu
straite. Si l’avare est plus abstrait, moins vivant que tant d’autres personnages de Molière (je dis seulement moins), s’il sent un
e d’un exploiteur de dévots, et il est logique qu’il soit mené par ce personnage aussi loin que vous savez qu’il est poussé. Il es
turés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir de ses personnages au milieu d’une situation donnée. Mais là s’arrêt
en de plus. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère du personnage principal, ni du reste d’aucun personnage. Le mal
e ne change le caractère du personnage principal, ni du reste d’aucun personnage . Le malade imaginaire, le bourgeois gentilhomme,
ement. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère d’aucun personnage . S’il semble le changer, prenez garde ; vous vous
olière de ces dénouements provisoires ou de ces attitudes finales des personnages qui sont des attitudes provisoires et qui ne doiv
t pu changer l’attitude, mais n’ont jamais changé le caractère de ses personnages . Dès lors ils peuvent être accidentels. Ils ne dé
quel l’auteur comique et tout particulièrement Molière avertit que le personnage a raison et au fond que c’est lui, l’auteur qui p
nge, un ambigu de prose et de vers. Ce n’est pas lui, c’est un de ses personnages qui dit que tout ce qui n’est pas prose est vers
lacer la césure, à faire des enjambements, à arrêter le discours d’un personnage au milieu d’un vers et à faire commencer le disco
28 (1910) Rousseau contre Molière
Alceste, pouvant le concevoir sans ce mélange ? — Parce qu’il aime le personnage complexe et mêlé en effet de bon et de mauvais et
exe et mêlé en effet de bon et de mauvais et parce qu’il n’y a pas un personnage important de Molière, sauf Tartuffe, qui ne soit
ière, sauf Tartuffe, qui ne soit complexe. — Et pourquoi aime-t-il le personnage complexe ? — Parce qu’il aime le vrai, parce qu’i
eur que le spectateur, qui n’est pas psychologue, aime précisément le personnage tout d une pièce, tel qu’il est dans un Alexandre
ire, et que c’est une chance de succès qu’il s’ôtait en donnant à ses personnages sympathiques quelques traits antipathiques et à s
à ses personnages sympathiques quelques traits antipathiques et à ses personnages odieux, comme à Don Juan, quelques traits nobles.
z-le au feu », le public dirait : « Voilà tout simplement un grossier personnage  » et Alceste serait ridicule et antipathique. Par
connaît les hommes… Voilà paroù le désir de faire rire aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader contre la vérité du cara
très juste : les comiques sont entraînés à prendre leurs plus grands personnages par le petit côté ; je la crois impertinente à l’
que. Je ne dirai point du tout que si Molière avait fait d’Alceste un personnage inébranlable aux coups qui le frappent et sensibl
prêcher tout le temps, faire des sermons continuels et aurait été un personnage de théâtre fort ennuyeux ; je ne dirai point cela
dégrade. » Mais je dirai, ce qui a beaucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rou
aucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personn
e est vrai et le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de
s autres et de celles qui m’atteignent. Or Alceste est précisément ce personnage -là. C’est très curieux, et il faut que Molière y
des parties les plus élevées de cette moyenne ; et il deviendrait un personnage qu’il n’est pas intéressant et qu’il n’est pas in
ctère d’Alceste est faux.   Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de Philinte. Il s’est trompé, exactement comme su
r le personnage de Philinte. Il s’est trompé, exactement comme sur le personnage d’Alceste et pour ainsi dire symétriquement : 1°
nos précautions contre le préjugé que pourra prendre le public de mon personnage , contre l’idée superficielle et trop vite conçue
omanciers et aux dramatistes. Ils sont forcés, quand ils ont conçu un personnage délicat, distingué, original, de combattre fortem
esprit du lecteur la tendance que le lecteur a toujours de ramener ce personnage à un des types consacrés, courants, communs et gr
ont forcés d’écarter le lecteur de l’idée du type traditionnel que ce personnage lui rappellera certainement. Exemple Andromaque.
mmédiatement Andromaque : grande coquette ; ramènera immédiatement le personnage original et imprévu à l’un des types grossiers au
écautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son personnage , et vous voyez bien qu’il l’entend, lui, et qu’il
imable, un véritable homme de bien, l’autre que l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez pour rendre Molière inex
force au théâtre des premières impressions, il donne Alceste comme le personnage sympathique, représentant la droiture et la franc
ge sympathique, représentant la droiture et la franchise en face d’un personnage qui n’est jusque-là donné que comme un homme du m
s déclarations d’Eliante qui, elle, ne peut pas être récusée comme le personnage éminemment raisonnable et sage de la pièce. Et en
ce qui est encore une indication d’auteur sur ce qu’on doit penser du personnage . Mais en vérité par tous les moyens qui sont en s
ec intelligence et avec un scrupule absolu, a réussi à faire et quels personnages il a mis sous les yeux du public. L’idée première
en 1788 sur le Théâtre-Français avec un succès unanime. Le principal personnage de l’Optimiste, qui, de l’aveu même de l’auteur,
se donner du mouvement, dit Philinte ; vingt démarches à faire, vingt personnages à solliciter », la moitié de Paris ensemble à par
ête et droit, avec un peu d’orgueil, et il n’a songé à construire son personnage qu’avec cela. Rousseau, qui précisément est cela,
dû fuir dans un désert l’approche des humains. Oui, il a joué tout le personnage d’Alceste. Or, il sent bien qu’il l’a joué et il
 ; et, à cause de cela, dans toute pièce de théâtre, ils cherchent le personnage interprète de la pensée de l’auteur, qui leur dir
tion de la foule, les auteurs mettent le plus souvent sur la scène un personnage qui, soit par ses actes, soit par ses discours, d
non plus, du côté de l’écornifleur. En général, Molière a recours au personnage d’ « honnête homme », au personnage qui est truch
En général, Molière a recours au personnage d’ « honnête homme », au personnage qui est truchement de l’auteur et guide du public
is et que ni Philinte ni Alceste ne sont truchements de Molière, mais personnages objectifs ; un mot, un seul mot d’Eliante rappell
cessaire ; il y en a un, en ce sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personnage du reste très objec
sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personnage du reste très objectif et admirablement objectif,
ièce immorale. La pièce morale, c’est la pièce qui, par les actes des personnages , excite et encourage à la vertu. Elle se subdivis
par persuasion en me prêchant bien, par suggestion en me montrant des personnages que, par admiration, j’imiterai. Ni l’un ni l’aut
ui est de ce point particulier que le fils de l’Avare est donné comme personnage sympathique par l’auteur, j’ai déjà répondu à ce
u moment qu’il ne s’y sent plus, toute communication morale entre les personnages et lui disparaît ; car il n’y a communication mor
Jupiter à Amphitryon, et toute cette théorie mise dans la bouche d’un personnage présenté jusque-là, sans aucun conteste, comme ém
stique, le plus caractéristique de la haine de Molière pour un de ses personnages , il en fait un hypocrite de religion, un Tartuffe
’art et tous les soins qu’il m’a été possible pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. » Donc
era quelques compliments aux vrais dévots, d’autre part il invente le personnage de Tartuffe pour pouvoir, étant aussi dur à l’éga
t pas Orgon qu’il veut berner, mais Tartuffe ; et enfin il invente le personnage de Tartuffe pour attribuer la monomanie religieus
ité, il veut, quelquefois, la servir, et c’est ce qui le distingue du personnage que nous dessinions tout à l’heure ; mais remarqu
s. Alceste n’était pas cela et il lui reprochait de ne pas l’être. Le personnage que semble évoquer Molière par sa distribution éq
Tartuffe. Songeons encore, pour donner moins dans l’hypothèse, que le personnage de Cléante a pu lui être très agréable, que sa « 
reste n’étant dupé que par lui-même, ce qui par parenthèse en fait un personnage tout à fait particulier dans la comédie de Molièr
Clitandre est partout dirigé et inspiré par sa passion et ne joue le personnage de raisonneur qu’en un très court passage (« Je c
dit très bien Rousseau, le plus souvent Molière fait du raisonneur un personnage tellement étranger à l’action qu’il paraît comme
blic croie sur la question qui est soulevée. Le public a besoin de ce personnage -là pour le guider et pour le laisser sur une impr
ens avaient la parabase pour cet office ; il est utile qu’il y ait un personnage qui joue le rôle ingrat et utile de la parabase.
erdit par M. le Premier Président Lamoignon, il alla trouver ce grand personnage et il lui dit que le Tartuffe n’attaquait aucunem
ent qu’en tant que pouvant vous mettre sous la domination de certains personnages , c’est un grand danger. Prenez garde ! Vous deven
nq actes en n’excitant pendant cinq actes que l’indignation contre un personnage . Tartuffe a réussi, mais à cause d’Orgon. Molière
paraître Tartuffe qu’au troisième acte : « … pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai e
st le poème même de l’antipatriotisme. Remarquez en effet que le seul personnage sympathique de la pièce est Camille. C’est sur el
seul est responsable ? 2° que, parmi les sentiments exprimés par les personnages , le public choisira précisément pour les caresser
ophe sans le savoir, est représenté comme très honnête homme et comme personnage sympathique ; nous sommes encore en pleine monarc
olière, c’est un nigaud, comme le Sganarelle de Don Juan, ou c’est un personnage antipathique qui ne parle religion que pour servi
dans son Tartuffe, faire prêcher la religion avec efficace, c’est au personnage sympathique par ailleurs qu’il en aurait dû confi
ailleurs qu’il en aurait dû confier la défense. Or, dans Tartuffe, ce personnage , c’est Elmire. « C’est Elmire dont il eût opposé
assez la preuve que la famille d’Orgon n’est pas pieuse, que tous les personnages sympathiques de Tartuffe, sauf Cléante, ne sont p
, extrêmement significative. Il n’y a, dans la famille d’Orgon, qu’un personnage qui, visiblement du moins, ait des sentiments rel
qui, visiblement du moins, ait des sentiments religieux, et c’est un personnage burlesque, et c’est sa mère. Je suis bien étonné
léante et regardons le Tartuffe tel qu’il a été conçu primitivement : Personnages antipathiques et livrés à la haine ou à la risée,
ne ou à la risée, tous dévots, soit par hypocrisie, soit par bêtise ; personnages sympathiques, tous sans religion perceptible. Cel
e, on la trouverait dans le rôle et dans les discours de celui de ses personnages que l’on nous donne comme son truchement. » Tout
icatif. Ceux-ci sont des anomalies nuisibles et redoutables ; ce sont personnages de tragédie. Ils se moquent des défauts physiques
unes filles. Dans l’École des Maris, on entend ces propos dits par le personnage qui est donné évidemment par l’auteur comme l’hom
n livre. Dans l’École des Femmes, on entend ces discours dits par le personnage donné évidemment pour le sage de la pièce 4: Et
t, dans l’Ecole des Maris et dans l’Ecole des Femmes, la doctrine des personnages qui y sont donnés comme des imbéciles et des grot
, sera répétée dans les Femmes savantes : mais mise dans la bouche du personnage sympathique, de sorte que les Femmes savantes son
e doctrine, de l’Ecole des Maris et de l’Ecole des Femmes. Chrysale, personnage sympathique — et si I’on me conteste cette qualif
parterre et met les rieurs de son côté, et cela me suffit — Chrysale, personnage sympathique, est un Sganarelle atténué, à peine a
ons à cela ; et prier Dieu n’apparaît point parce que, comme tous les personnages raisonnables et sympathiques de Molière, Chrysale
it des maximes religieuses dans la bouche d’Arnolphe, parce qu’il est personnage grotesque, il n’en pouvait pas mettre dans la bou
age grotesque, il n’en pouvait pas mettre dans la bouche de Chrysale, personnage sensé. Mais le fond des discours de Sganarelle, d
e même au fond, plus étendu, plus éloquent et mis dans la bouche d’un personnage qui restera sympathique, et ils applaudiront aux
sont peut-être que l’exagération des principes généraux de ces trois personnages . Rousseau, dans Sophie, débute presque, soit qu’i
es, à qui elle en persuade autant sous les siens. Voulez-vous voir un personnage embarrassé ? Placez un homme entre deux femmes av
vent le mouvement et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Il n’y a, à mon avis, rien de vrai
les Purgon. » Le trouble de la théorie se marque ici au pêle-mêle des personnages assemblés comme représentants « d’antiphysis » et
nseigne à les mépriser. Soit. Mais Arnolphe est-il autre chose que le personnage le plus naturel et le plus nature du monde, avec
u raisonne souvent ainsi et que sa méthode courante est de prendre le personnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solida
à moi pour comprendre pourquoi Molière les met en pièces. 3° Tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moq
si je puis ainsi parler, des jugements concordants sur les différents personnages , et puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on
s, et puisque, toujours en s’appuyant sur elle, on nous range le même personnage tantôt parmi les servants de la nature, tantôt pa
celui qui est dans le sens de la nature, c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière ; il est son Alceste ; et Philin
ou telle autre, un critique trouve jusqu’à trois significations à un personnage , la première absolument contraire à la seconde et
on reste très autorisé à considérer le Chrysalde de l’acte I comme le personnage raisonnable de la pièce ; et, sous le bénéfice de
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
es plus anciennes, en introduisant dans ses premieres pieces quelques personnages tels que ses Marchands d’Esclaves & ses Fille
. . . . . . . « La comédie veut, en nous faisant rire aux dépens des personnages ridicules, nous corriger des défauts qu’elle joue
pour la société. La comédie ne sauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs. Les spectateurs, e
spectateurs. Les spectateurs, en démêlant sans peine le ridicule des personnages , auront encore assez de peine à y reconnoître le
qués du ridicule de celui qui les blesse, comme nous le serions si ce personnage blessoit les bienséances en usage dans notre patr
ns les vices & les vertus, que la comédie peut copier : ainsi les personnages de comédie doivent être taillés, pour ainsi dire,
ompatriotes qui, les premiers, introduisirent dans leurs comédies des personnages romains, & qui délivrerent ainsi la scene lat
ui délivrerent ainsi la scene latine d’une espece de tyrannie que des personnages étrangers y venoient exercer ». Tome I, Section
30 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
cules de leur siècle, font allusion soit à des événements, soit à des personnages , dont souvent la connaissance ne doit pas s’étend
èce, le choix du sujet, la contexture de l’intrigue, le caractère des personnages , l’effet comique et le but moral des diverses sit
eurs. « Il avait, dit encore M. Petitot, le désir de faire parler ses personnages comme ils « se seraient exprimés eux-mêmes dans l
orte à employer souvent des tournures très conformes au caractère des personnages , mais contraires au bon usage et aux règles de la
ect à dessein ! Il a mis tout exprès des fautes dans la bouche de ses personnages  ! Cela est Vrai d’un petit nombre de rôles de pay
on ou de caractère. Alceste et Gorgibus, Célimène et Madame Jourdain, personnages entre qui l’éducation et le rang dans la société
et, loin que Molière ait écrit avec moins de correction les rôles des personnages d’un esprit plus borné ou d’une condition plus ba
du mérite. Les acteurs portaient le nom, l’habit, le visage même des personnages qu’ils représentaient. L’oligarchie ayant succédé
nique fondement de l’intérêt dans les comédies grecques. Le choix des personnages était encore plus borné. Les acteurs obligés de c
saire au fils de la maison. À côté d’eux figurent, à volonté et comme personnages accessoires, un marchand d’esclaves ou la maîtres
itié dont Furius, Lælius et Scipion l’honorèrent. Fréquentant de tels personnages , et placé au milieu d’une civilisation déjà raffi
art dramatique, à son origine, offrit la même confusion de genres, de personnages et de styles que chez les Espagnols. Les tragédie
ité ou même la triplicité d’intrigue, le nombre trop considérable des personnages , et l’indécence des situations aussi-bien que des
, dans des intrigues empruntées à l’antiquité, ils introduisirent les personnages et les mœurs de leur temps ; et par là ils posère
us fondés sur des méprises : d’un autre côté, le travers du principal personnage est plus une habitude, effet de l’éducation, qu’u
prises produites par l’obscurité de la nuit ou par le déguisement des personnages , des fadeurs quintessenciées et des bouffonneries
premier tableau peint d’après nature, le premier qui représentât des personnages vrais et des mœurs réelles. C’était la comédie ra
s qu’il a frondés. Dans plusieurs autres ouvrages, il a introduit des personnages vicieux. Mais ce n’est pas dans le dessein de les
ormer ; c’est uniquement pour éclairer et corriger par leur moyen les personnages ridicules qui sont leurs dupes et leurs victimes.
après avoir commencé par immoler effrontément à la risée publique des personnages existants qu’elle produisait sous leurs noms et s
e montrant plus aux spectateurs que des généralités, c’est-à-dire des personnages qui représentaient, en toute occasion, les âges,
ière. Sous des noms différents, quelquefois sous le même nom, le même personnage , ayant la même humeur et le même langage, partici
s Italiens ont plus fait encore ; ils ne se sont pas contentés de ces personnages , pour ainsi dire, collectifs, par qui étaient rep
il l’a imitée et n’a jamais imité qu’elle, que Molière a mis dans ses personnages une si admirable variété. Ses vieillards et ses j
nthrope sont composes à peu près suivant le même système. Toujours un personnage atteint d’une manie ridicule, que prêche inutilem
un personnage atteint d’une manie ridicule, que prêche inutilement un personnage raisonnable, et que trompe un personnage vicieux
e, que prêche inutilement un personnage raisonnable, et que trompe un personnage vicieux ou dépendant pour confirmer la leçon : te
nte et Célimène. Dans les petites pièces, dans les farces surtout, un personnage grave et raisonneur ne serait point à sa place. L
alogue. La situation est une sorte de torture morale qui contraint un personnage ridicule à laisser échapper le secret de sa faibl
e sais quel tour planant qu’ils ont l’air d’y avoir donné exprès. Les personnages de Molière n’ont ni une finesse, ni une vivacité
les mots arrachés par la situation au caractère ou à la passion d’un personnage , conserveront toujours le droit de plaire par le
es mots. Quelques-uns sont redits plusieurs fois de suite par un même personnage  ; et leur effet, loin qu’il s’affaiblisse par la
prudence, ou le livre avec aussi peu de retenue, que le font tous ces personnages infatués qu’il a mis sur la scène. Mais, je le ré
avorable aux oppositions que l’art demande, Molière alla chercher ses personnages dans la bourgeoisie, classe mitoyenne, qui, touch
mais il les plaça ordinairement dans des intrigues bourgeoises, comme personnages secondaires ou accessoires. Les marquis, que lui-
spèce et de différent caractère, ne sont guère que des individus, des personnages plutôt nécessaires à l’action des pièces où ils s
i pourrait ne pas attribuer cette différence à la différence même des personnages  ? Molière, dans l’intention qu’il avait de faire
des ridicules, s’est abstenu ordinairement de spécifier l’état de ses personnages . Ses bourgeois, dans les petites pièces comme dan
ce dont il fallait que le spectateur fut instruit ; plus souvent, un personnage étranger à la pièce, s’adressant au spectateur mê
les ont remplacés par des dialogues aussi peu vrais, dans lesquels un personnage , sachant ce qui se passe dans une maison, l’appre
supposant commencée, mettent tout d’un coup le spectateur au fait du personnage principal, et quelquefois même lui donnent une id
en est ridiculement infatué. Voilà, dans cette seule scène, tous les personnages connus et le sujet de l’action même indiqué. Les
ngulière dont le théâtre ait souvenir. Un double nom porté par un des personnages , voilà tout le nœud ; ce nom révélé par hasard à
personnages, voilà tout le nœud ; ce nom révélé par hasard à un autre personnage qui l’ignorait, voilà tout le dénouement ; une su
gnorait, voilà tout le dénouement ; une suite de récits faits au même personnage , sur le même sujet, par le même narrateur, voilà
ne voit pas chez lui, comme chez quelques-uns de ses successeurs, le personnage vicieux ou ridicule changer tout à coup de caract
ar le style, il faut entendre ici, non pas le langage propre à chaque personnage , suivant son âge, son sexe, sa condition et son c
garder d’avoir un style à lui, qu’il prête indistinctement à tous ses personnages  ; il faut, au contraire, que chacun d’eux ait le
inconsidérément zélés pour la gloire de Molière, étendant à tous ses personnages sans distinction ce qui est vrai seulement de que
ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent tous les jours su
résentation d’une pièce de Molière, où, faisant lui-même le principal personnage , il était secondé par des acteurs qu’il avait lon
our s’évaporer en saillies98. Il semble s’être peint lui-même dans ce personnage de Damon, qui, invité à souper comme bel-esprit,
uite chronologique de comiques, jusqu’aux Sganarelles, qui out été le personnage favori de Molière, quand il ne s’est pas jeté dan
tel de Bourgogne. 59. Chacun sait que Louis XIV indiqua à Molière le personnage du chasseur dans Les Fâcheux, et qu’il lui fourni
losophe trop éclairé pour n’être pas indulgent, ressemble beaucoup au personnage bourru et emporté qui fait consister la franchise
ême sous les traits d’Alceste, s’il s’était peint avec vérité dans ce personnage , ses contemporains, ses amis ne surent donc pas l
te. On a dit très faussement que Molière s’était moqué de lui dans le personnage de Pancrace, du Mariage forcé, et non moins fauss
intérêts de son amour-propre, que le caractère et la situation de son personnage . On raconte que, pour le rôle d’Elmire, elle s’ét
31 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
uteur, au nom de quels principes latents il a fait parler et agir les personnages qui s’agitent devant nous. Sans doute, le sujet d
t de sa comédie : « Son dessein est de peindre les mœurs, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, e
peindre les mœurs, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, et des fantômes proprement, qu’il habil
tacite faite par notre conscience entre notre propre personne et ces personnages en l’air produits devant nos yeux. Parmi ces type
ent imaginaires. La vigueur avec laquelle sont accusés les traits des personnages , la mesure savante avec laquelle le ridicule est
nte de vie et de passion26 tous les traits divers ramassés dans mille personnages , le plus puissant à imposer l’approbation, l’admi
dessiner nettement un caractère, de faire ressortir les travers d’un personnage par le contraste exagéré d’un autre, sans presque
tiques, et illustres, ont tour à tour pris dans ses comédies certains personnages pour le modèle de l’honnête homme selon lui : on
re (1696). 26.   « Il a eu encore le don de distribuer si bien les personnages … qu’ils sembloient moins des acteurs de comédie q
 Oui, Molière a tourné l’honnêteté pure et simple en ridicule dans le personnage de M. Jourdain ; il a voulu humilier la Bourgeois
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
es, & dont l’action ne consiste que dans la démarche de plusieurs personnages qui par des motifs différents ou opposés viennent
ne maniere enjouée, on y ajoute le plus souvent un ballet composé des personnages qui ont paru sur la scene. « Le grand nombre de f
bles d’Esope, comédie en cinq actes en vers, dans laquelle les divers personnages qu’on y voit sont amenés par la curiosité de cons
a Ville, & l’autre à la Cour. Une fois qu’on a décidé l’emploi du personnage auprès duquel l’on veut introduire les autres act
Mercure galant le héros ou son valet s’amusent aux dépens des divers personnages qui se succedent sur la scene ; le spectateur n’y
sa piece intéressante par une intrigue qui met en situation même des personnages épisodiques, nous devons le louer encore davantag
voir que le sujet est clairement exposé, que les noms des principaux personnages sont annoncés, ainsi que leurs caracteres & l
es différents, sur-tout les trois derniers. 7. L’arrivée des divers personnages est mieux motivée dans le Mercure galant que dans
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
out réparé par ce coup d’adresse. Le public ne pouvant juger les deux personnages par comparaison, n’a pas besoin de monter son ima
epuis long-temps qu’il y auroit une façon très simple d’admettre deux personnages tout-à-fait ressemblants dans une piece, sans ble
lles comédies sont fort bonnes sur un théâtre où tout est sacrifié au personnage burlesque, qui seul attire le monde, où les lazzi
ur un théâtre où les bons Auteurs ne cherchent pas à faire briller un personnage aux dépens des autres, où il faut des choses &
rier que si la piece est nouvelle, l’auditeur confondra malgré lui le personnage qui veut profiter de la ressemblance avec celui q
a bourse avec une cadenette. Le spectateur crut toujours voir le même personnage qui s’étoit mis en habit de voyage pour regagner
s masques des Anciens, & que sans rendre la ressemblance des deux personnages trop parfaite, il peut cependant les faire ressem
nd les Italiens ne mettent pas la ressemblance sur le compte de leurs personnages masqués, leurs pieces ont le même défaut, la même
34 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
euve spartiate, et Burattino, Pedrolino, Arlequin étaient mêlés à des personnages comme Oronte, roi d’Athènes, et Oreste, roi de La
dépassait toute mesure. Dans L’Orseida, par exemple, un ours fait un personnage galant, et même un personnage de mari et de père.
L’Orseida, par exemple, un ours fait un personnage galant, et même un personnage de mari et de père. Ces pièces sont surtout ce qu
dialoguées, leur étendue serait considérable, car le va-et-vient des personnages est très actif et le nombre des scènes très multi
ou de voyageurs, une lune simulée qui se lève, etc. » Le nombre des personnages est habituellement de douze ou quinze, divisés pa
hôtelier ou jardinier, et la vieille Pasqualina. Voilà l’ensemble de personnages qu’on retrouve dans la plupart des pièces comique
ux auprès d’Isabelle, il y a un concert assez plaisant entre tous les personnages pour faire accroire à Pantalon que son haleine es
tc. Dans les pièces de ce genre, qui sentent un peu le carnaval, les personnages se livrent à une course folle les uns après les a
35 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
prendre ses modèles, il avait, comme il le dit lui-même, déguisé son personnage sous rajustement d’un homme du monde 2  ; il lui
aractérisait assez bien la papelardise. Molière en fut frappé, et son personnage , qui n’avait pas encore de nom, reçut de lui auss
omme dévot. Tartuffe devait donc jouer si bien son rôle, que tous les personnages de la pièce et le public même fussent dupes de lu
Substituons le mot d’hypocrite à celui de dévot ; et cette excuse du personnage deviendra l’apologie du poète. Oui, Tartuffe est
e sur la vérité des choses, c’est qu’on ne doit y faire figurer aucun personnage parfait. Cette règle exclut la perfection du vice
nt qu’un seul. Le caractère tracé finement par le moraliste serait un personnage imperceptible et nul au théâtre. Si Onuphre ne pe
onclusion sévère. Nous tromperions-nous en admirant Tartuffe comme un personnage plein de vie et de vérité, naturel et dramatique
re l’opinion de La Bruyère, quelle idée juste Molière s’est formée du personnage d’hypocrite, et en même temps quel art il a emplo
’un ou donner aux autres quelque avantage sur lui. Elmire est le seul personnage devant qui il s’oublie ; mais il l’aime avec arde
de rapports qui anime si plaisamment la scène, est entièrement dû au personnage de Cléanthis. Ce rôle toutefois n’était qu’un emb
nner les traces de son original : je veux parler de la physionomie du personnage principal, d’Amphitryon. Molière est, sans contre
ces intrigues dramatiques qui se fondent sur la ressemblance de deux personnages . De là sans doute l’Amphitryon et Les Ménechmes,
ment semblables justifieraient mieux sans doute la méprise des autres personnages  ; mais ils causeraient celle des spectateurs, à m
fin Sa Majesté consent qu’on le représente. » 2. J’ai déguisé mon personnage sous l’ajustement d’un homme du monde , est une p
’y a pas une troisième classe d’hommes à placer entre ces deux-là. Le personnage de Molière était donc on homme d’église, puisque,
36 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
gnol. La scène est à Barcelone, l’époque de l’action est moderne, les personnages sont des princes, et les mœurs sont tout à fait n
nces, et les mœurs sont tout à fait nationales. Molière a employé des personnages du même rang ; mais il en a fait des habitants de
, condamné à traiter un sujet noble, n’eut garde d’en exclure le seul personnage comique que lui offrît son original ; et, sans s’
t d’autre, au moment où il en paraît le plus éloigné, et sans que les personnages intéressés aient eu autre chose à faire qu’à lais
st Naples d’abord, c’est ensuite l’Espagne ; et là il faut suivre les personnages d’une cité à l’autre, de la ville aux champs, et
une pièce plus mal construite que Le Festin de Pierre ; il n’a pas un personnage plus largement dessiné que dom Juan. Molière n’a
e, qui évidemment a été fait à son image. Il me reste à considérer le personnage sous un point de vue particulier, celui des opini
, en faisant de dom Juan un athée, ne soit le seul qui en ait fait un personnage conséquent, et jusqu’au bout d’accord avec lui-mê
mmandeur tué par dom Juan, se nomme Pèdre, ou Pierre, et que c’est ce personnage qui a donné son nom à la pièce. L’excuse porte à
n’est pas récompensé. Il lui semblait que la punition exemplaire du personnage suffisait pour empêcher la contagion de ses mauva
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
s qui la composent, de ne point désunir les actions particulieres des personnages qui concourent à l’action principale. C’est assez
crainte de la troubler, prennent la fuite, & cedent la place aux personnages qui se sont déja annoncés par leurs cris. Scene
. Il faut nécessairement préparer & amener d’un peu loin un autre personnage , qui, à l’aide d’un monologue, mette une distance
isser refroidir l’action ; & l’Auteur, d’incident en incident, de personnage en personnage, file chaudement une intrigue, &
r l’action ; & l’Auteur, d’incident en incident, de personnage en personnage , file chaudement une intrigue, & tient contin
ur la scene, puisqu’elles tendent toujours à surprendre quelqu’un des personnages qui l’occupent ; & loin d’en laisser dans l’a
38 (1884) Tartuffe pp. 2-78
er le texte même de Molière sur l’interprétation la plus vraie de ses personnages . Ces documents, par malheur, peuvent faire défaut
e et amendée. De là des incertitudes, de là, dans l’interprétation du personnage essentiel, des variations, des contradictions. A
erplexités. Cependant, tenu par métier de me former une idée nette du personnage , je me suis pris à lui comme j’ai pu, j’ai tâté s
Don Juan, n’a pas fait de drame, ni dans Tartuffe. Et Tartuffe est le personnage comique de la pièce, le ridicule, la dupe. Oui, i
e, le Malade imaginaire, etc., etc., désignant ainsi, dès l’abord, le personnage dont il entend qu’on rie. On veut aujourd’hui que
s  ; tels sont les termes de la Relation, pièce officielle ; mais des personnages de marque se sont scandalisés ; la reine-mère, Es
le XVIIe siècle put l’avaler. Il en fît un laïque. « J’ai déguisé ce personnage sous rajustement d’un homme du monde ; je lui ai
es par de sages guides et conducteurs pieux ». C’était donc ce pieux personnage , le directeur, le directeur en soutane, qui, écha
en, elle, que Tartuffe n’est pas homme du monde, et le déguisement du personnage ne lui en impose pas. Molière comprit d’ailleurs
de Tartuffe : … Un homme est de chair, un long couplet où le saint personnage s’étendait sur cette idée, avec des élans si sinc
ement, loge Orgon, dont M. Loyal servit honnêtement le père. C’est un personnage considérable, de la haute bourgeoisie, je pense,
urent clochant dans son ombre. Orgon, touché, veut connaître ce dévot personnage  ; il s’adresse au valet qui a sa leçon faite. — O
une calotte de maroquin sur le haut de la tête, comme en portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde
ste eut la prétention grande de reprendre Molière et de critiquer son personnage . « Onuphre, dit-il, est habillé d’une étoffe for
trahissant jamais, aisément terrible, par conséquent : c’est bien le personnage de Gautier. Mais La Bruyère a raison ; ce n’est p
trahissant jamais, aisément terrible, par conséquent : c’est bien le personnage de Gautier. Mais La Bruyère a raison ; ce n’est p
ère. Et pour une bonne raison d’abord : c’est que ce ne serait pas un personnage de comédie, ni même de théâtre. Une telle concept
ez-vous bien de lui, les jours qu’il communie. On comprend ce que le personnage , vu ainsi, —  et je crois que c’est ainsi qu’il f
d’abord « mon frère »Quoi ! vous croyez, mon frère ? Cela rappella ce personnage en robe noire qui, pris, il y a quelques années,
oudrais pourtant pas dire seulement le jésuite, car il s’agit là d’un personnage beaucoup plus général, qui est de toutes les conf
39 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
ère, Silvia Roncagli, qui jouait déjà en 1578. Quoi qu’il en soit, le personnage de Francischina ou Fracischina eut et conserva à
écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant. Les personnages de la pastorale, le croirait-on ? sont toute une
ie qu’il aperçoit, d’abord entre la partie supérieure et noble de ses personnages et la dédicace qu’il présente à Sa Majesté, puis
e Philippes, n’ont point une physionomie italienne, et sans doute ces personnages n’avaient appartenu qu’accidentellement à la comé
u génie comique italien. Les anciens masques satiriques devinrent des personnages de féerie. Les Fêtes théâtrales, dans lesquelles
40 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
gne pas Amphitryon par la violence, mais par la ruse. Ainsi les trois personnages principaux, Jupiter, Alcmène, Amphitryon, ont pu
ngé au mari mécontent de la nouvelle maîtresse. Si la création de ces personnages lui appartenait, je le croirais difficilement ; c
er, que l’on veut nous donner pour l’image de Louis XIV, n’est pas le personnage le plus intéressant de la comédie. Le mari, bien
est donné à personne de s’oublier complètement, même en dessinant des personnages qui ne relèvent pas de la réalité. Le poète a bea
et le spectateur l’accepte volontiers dès qu’il connaît les noms des personnages , l’action n’étonne pas, tant il y a de naturel da
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
quer les manes burlesques29 des frippons d’Athenes & des Merlins, personnages fameux sur nos anciens treteaux. Il sauroit que n
succès ou leurs malheurs, que lorsqu’ils décident du sort de quelques personnages honnêtes. Une des pieces de Plaute a bien complet
me justesse. « Il n’évoqueroit pas les manes burlesques des Merlins, personnages fameux sur nos premiers treteaux ». L’Auteur se
ce des Auteurs les a bannis du théâtre, qu’ils ne jouent plus le même personnage dans le monde. Il est clair qu’il faut des courti
cent à nos yeux si nous le faisions exercer sur notre théâtre par des personnages distingués. Les ressorts de l’art seroient révolt
pplice. Je conclus de tout cela qu’il faut laisser à notre théâtre un personnage qui peut être amusant, & aux laquais, aux fem
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
eur s’est une fois déterminé pour un sujet, qu’il a fait choix de ses personnages , il doit faire passer la scene dans un lieu où ce
personnages, il doit faire passer la scene dans un lieu où ces mêmes personnages puissent agir sans blesser leur état, leur rang,
aisemblance, parceque l’Auteur n’a pas fait cette réflexion. Tous les personnages de l’Ecole des maris sont des bourgeois : Sganare
s Auteurs qui mettent dans une rue, des scenes qui ne conviennent aux personnages d’aucun état & d’aucun rang, ont encore plus
eux qui n’ont pas l’adresse de fixer la scene dans un lieu propre aux personnages qui doivent y paroître, & aux choses qui doiv
s trouvons fort indécent, & très peu vraisemblable, que de grands personnages , comme Jupiter, Alcmene, Amphitrion, fassent, au
ouvoient introduire, faire parler, agir avec plus de décence certains personnages dans les rues d’une petite ville que dans celles
arqué que lorsque nos Auteurs modernes ne peuvent point prendre leurs personnages à Paris, ou dans les maisons brillantes qui paren
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
voir plus ou moins d’action & d’imbroglio, selon la situation des personnages . Dans le second exemple que j’ai cité, il n’est p
ps que celle d’Orgon & de Tartufe. Je le répete, la situation des personnages doit seule étendre ou resserrer l’intrigue de leu
ntre d’où partent les rayons de lumiere qui éclairent tous les autres personnages  : mais je parle à des jeunes gens, & je dois
es les parties de mes drames à l’action principale, à rendre tous mes personnages si nécessaires, qu’on ne puisse pas les accuser d
un dénouement qui satisfasse le spectateur sur le sort des principaux personnages , & non sur celui des subalternes : enfin je p
e très instamment de venir tout à l’heure ici. Il en est de même des personnages qu’un acteur conduit sur la scene ; ils y viennen
aller à la Foire. S’il eût manqué de donner des ordres à un seul des personnages qu’il a conduits devant nous, ce seroit un défaut
a conduits devant nous, ce seroit un défaut dans la piece. Lorsqu’un personnage qui a du pouvoir sur un autre lui ordonne de se r
; il vient y continuer ce qu’il y faisoit auparavant. Enfin, quand un personnage se trouve tout à-coup dans un embarras imprévu, &
viens de dire une remarque bien judicieuse de M. de Voltaire. « Les personnages importants doivent toujours avoir une raison d’en
44 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
u’elle offre un type assez remarquable de la comédie italienne39. Les personnages sont : Pandolfo, père de Lelio et de Virginia. —
ogène, Lelio. Le même genre de plaisanteries continue entre ces deux personnages . Le pédant se plaint à son écolier qu’il abandonn
logis de Pantalon. Un acteur vient dire aux spectateurs que tous les personnages sont heureux ; que Fabio, en voyant madonna Lelia
’Interesse, par la complication de l’intrigue et par le caractère des personnages , formait un excellent canevas pour la commedia de
ire que le héros s’est acquise qu’il a reçu la visite des plus riches personnages et des plus belles dames de la ville ; une d’elle
qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens
ente que la comédie de Molière : cela se reconnaît aux seuls noms des personnages . Comment décider en pareil cas jusqu’à quel point
uan, père de Lucinde, fagotier. Il appropria à chaque fois l’habit du personnage au rôle qu’il lui donnait ; l’inventaire après dé
os jours de voir en cette compagnie. Pour en revenir à Sganarelle, ce personnage sert de transition entre les types presque invari
quel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage , car toute sa comédie est dans la comédie italien
il s’essayait. La pièce italienne est passionnée : les sentiments des personnages y ont toute leur énergie et tout leur abandon ; l
45 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
urtisan9. » Sans doute il y a là de quoi atténuer la ressemblance du personnage de Molière avec l’original supposé. Mais si nous
vue, qui ouvre des aspects plus attachants, nous montre les types des personnages du Misanthrope dans l’entourage même du poète. Ic
este tout entier; car, si parfois il semble s’être identifié avec son personnage , souvent ; aussi il l’abandonne : on en voit ,1a
. Donner la vie en spectacle aux vivants eux-mêmes ; peindre dans les personnages l’homme de tous les âges et de tous les pays ; tr
ne de la fantaisie un monde réel, qui font des types vivants avec les personnages qu’ils inventent, des types qui ne meurent jamais
itique Molière, ne la sentait pas. Molière lui, invente, engendre ses personnages , qui ont bien çà et là des airs de ressemblance a
ur nation 28. » Mais qu’on se garde bien de chercher dans chacun des personnages de Molière la reproduction d’un visage unique, un
e „ mais le misanthrope, c’est-à-dire la misanthropie exprimée par un personnage tout ensemble idéal, et réel, multiple et un30. I
raits- particuliers: qui sont venus s’identifier dans le caractère du personnage : de Molière. Les brusqueries de Montausier, ce cu
un vice que de reconnaître une vertu ou une qualité. Restent quelques personnages secondaires : Cléonte, qui trouve toujours « L’a
traits de sa médisance33. La tradition ne nous renseigne pas sur ces personnages condamnés par contumace dans la fameuse scène des
46 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
s qu’elle résulte tout simplement d’une manière fausse d’envisager le personnage , d’une tradition, d’ailleurs toute moderne encore
Tous sont d’accord en somme pour le grandir sans mesure, en faire un personnage héroïque et fabuleux, l’honneur même, rendant ses
, la condamnation de toutes ces belles théories. On fait d’Alceste un personnage tragique, c’est-à-dire qu’on biffe le titre du Mi
e un pas dehors, hélas ! ni rentrer en nous-mêmes sans rencontrer ses personnages . Et sans poursuivre davantage une comparaison inu
ait l’habitude de s’abstraire de lui-même pour entrer dans la peau de personnages parfois très différents de sa propre nature. C’es
ste est-il donc le portrait, plus ou moins retouché, de quelque autre personnage du temps, de ce M. Montausier, par exemple, que l
de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, e
cher aux personnes, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, et des fantômes proprement, qu’il habil
uettes et trente cocus. En définitive, Alceste n’est la copie d’aucun personnage historique ; il est un caractère, un type. On pou
teur, qui est un ferme partisan du préjugé qui fait du Misanthrope un personnage tragique, a dépensé beaucoup d’érudition et de di
Molière a joué dans cette pièce : c’est la seule de lui dont tous les personnages soient des courtisans. La langue même, soit dit e
vait ‘conformer son style à la nature de son œuvre et à l’état de ses personnages . Il n’a pas fait parler à ses seigneurs la riche
lait du temps de Molière un Ridicule, ce qu’on appelle aujourd’hui un personnage comique. « Partout où il va il donne la comédie »
gant, et nous rions. Et pour en revenir à mon commencement, il est un personnage comique, ainsi que le jouait Molé, qui était dans
us honnête homme on le voit l’emporter. Ou je me trompe fort,. ou ce personnage , louche et glissant, flaire à plein nez la confré
borne pas à le lire, mais que je m’essaie souvent à faire revivre ses personnages . — Je n’ai donc pas eu le plaisir d’entendre M. d
rôle comme son prédécesseur, aima mieux, pour y réussir, en faire un personnage de son emploi. M. de La Pommeraye dit : Chose sin
l voit Alceste comme on le jouait de son temps, c’est-à-dire comme un personnage comique ; et partant de là, il accuse Molière d’a
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
APITRE XXVII. Des aparté. Il arrive souvent, sur le théâtre, qu’un personnage dit des choses qui ne doivent pas être entendues
raisons pour cela : les voici. Il n’est pas naturel, dit-on, que les personnages les plus voisins du faiseur d’aparté n’entendent
à la Place Royale pourroit être entendu du spectateur sans l’être du personnage qui seroit au Louvre. Peut-on faire de pareils ra
aut, pour donner de la vraisemblance à ce double aparté, que les deux personnages soient affectés d’une passion, d’un desir, ou d’u
rcé, graces à l’adresse de l’Auteur. Il a mis, comme je l’ai dit, ses personnages dans une situation qui permet à chacun d’eux de s
rt, & lui dit des choses qui doivent être ignorées d’un troisieme personnage , ou de plusieurs autres actuellement en scene. Ce
pas mis au rang des aparté tout ce qu’un acteur dit à voix basse à un personnage ou à plusieurs, quand il a des raisons pour n’êtr
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
dans l’Avare, Harpagon seul a un caractere décidé ; aucun des autres personnages ne peut donc avoir un caractere qui contraste ave
ssion convenable, si je suis occupé de la nécessité de rapprocher tel personnage de tel autre ? Combien de fois n’arrivera-t-il po
a vérité de la Fable en demande une autre ? « D’ailleurs, si les deux personnages contrastants étoient dessinés avec la même force,
la raison triomphante à laquelle on ne peut rien opposer. Si les deux personnages contrastants sont de la même force, le titre de l
demander, du moins à la premiere scene où rien ne distingue encore le personnage principal, lequel des deux on jouoit, du Philanth
ce même contraste qu’on oppose au héros, est partagé entre plusieurs personnages  ; aussi aucun d’eux n’écrase-t-il le principal. J
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent être occupés à répondre prestement aux qu
as à sa place. Je vois d’ici un monologue qui est gai, dans lequel le personnage se livre, nous expose son affaire la plus pressan
ivement, il est hors de lui-même. Je cherche un monologue fait par un personnage qui éprouve tout ce que je viens de dire, & q
! ils varient, comme le dialogue, selon le caractere, la situation du personnage , & le génie de l’Auteur. Un homme animé par l
lie a tort de ne pas voler à Melpomene. Ce sont ceux dans lesquels un personnage feint de regarder ce qui se passe dans le lointai
par conséquent le monologue peut aider par lui-même à caractériser un personnage . « Quatrièmement, ces scenes amphibies, ces espe
50 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e. Nous n’avons trouvé ni en France, ni en Allemagne, ni ailleurs, de personnages réels pour représenter parfaitement ces deux écol
arfaitement ces deux écoles275, et nous avons emprunté à Molière deux personnages fictifs, fantastiques : le Chevalier Dorante et M
ent à La Critique de l’École des femmes, s’il a oublié qui sont trois personnages dont Dorante doit nous entretenir : Uranie, le Ma
nc la comédie doit être pleine de digressions et de hors-d’œuvre. Les personnages de la tragédie sont nobles ; ils nous montrent le
us montrent le principe moral vainqueur du principe animal : donc les personnages de la comédie doivent nous montrer le principe an
s ou égoïstes. Mais notez bien que William Schlegel n’a pas dit : les personnages de la tragédie marchent sur leurs deux pieds : do
s personnages de la tragédie marchent sur leurs deux pieds : donc les personnages de la comédie doivent marcher à quatre pattes. Ce
ri lui barre le chemin. Il sait que dans le théâtre d’Aristophane les personnages ne marchent pas habituellement à quatre pattes. O
personnalité (je veux dire que l’auteur doit disparaître derrière ses personnages ) ; 2º la peinture de la réalité ; 3º un style nat
ans être allemands, trouvent même qu’il est un peu sérieux, et que le personnage qui le rend nécessaire est bien odieux pour être
imaginent, sous une forme positive, un dénouement plus naturel, et un personnage aussi méprisable, mais plus gai, leur imagination
ique, représentant des actions ridicules, des discours ridicules, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature
evoir de la main d’un maître un habit tout fait301, aurait pu être un personnage de Ménandre ; ou que le Malade imaginaire, éprouv
’âme d’Aristophane . Ce qui est intéressant, c’est de montrer que les personnages de Caldéron sont des idées abstraites, leurs disc
. Le Marquis ne s’applique plus uniquement à soutenir la dignité d’un personnage du bel air ; il n’a plus de rubans et de canons à
trompeuses seront effacées. Demain il examinera, bien à froid, si le personnage principal, Arnolphe, est comique subjectivement,
si forte des caractères qu’il peint, la verve dramatique de tous ses personnages . Mais elle ne s’en tient pas là. Quelqu’un repro
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
teur comique sur-tout, doit puiser toutes ses regles. Je suppose deux personnages dans une entrevue qu’ils desirent tous deux. Le p
effacent non seulement les traits les mieux caractérisés du principal personnage , elles ôtent encore tout le sel du reste de la sc
ne des Fourberies de Scapin de Moliere. La situation est la même, les personnages disent à-peu-près la même chose, puisque Moliere
te, dit-on, à faire répondre juste, vîte & en peu de mots, chaque personnage à ce qu’on lui demande. Un Auteur comique a besoi
selon les circonstances : il consiste encore à ne pas faire parler un personnage lorsqu’il n’a rien à dire. N’est-il pas ridicule,
sur ce ton, & le spectateur desire de le voir continuer par trois personnages rendus très intéressants par la situation, quand
e théâtre, leur esprit sur-tout ; ils se sont mis à la place de leurs personnages , ils se sont bien pénétrés de leur situation, &am
52 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
ur l’exprimer. On excepte le cas où, le premier titre étant le nom du personnage principal, le second sert à qualifier son caractè
se succèdent plutôt qu’elles ne s’enchaînent entre elles ; enfin, des personnages , inconnus à eux-mêmes et aux autres, apprennent t
pide et naturel qui anime constamment la scène, et dans lequel chaque personnage se peint lui-même des couleurs qui lui sont propr
te sœur dont on emprunte le nom et les vêtements, il fit le délicieux personnage de Lucile, et il créa cette admirable scène de br
admet que la liaison des scènes n’est point interrompue, lorsque deux personnages se sont succédé, sans que l’un ait entretenu l’au
53 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
pproches du prince. En effet, ce pouvait être vraiment une manière de personnage qu’un valet de chambre du roi, dans un temps où d
uitta ces honnêtes gens, « si dignes de représenter dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent tous les jours su
i fut jouée en 1640. On peut, à la rigueur, en juger par la liste des personnages . La voici  : Artabaze, capitan, — Amidor, personn
ar la liste des personnages. La voici  : Artabaze, capitan, — Amidor, personnage extravagant, — Filidan, amoureux en idée, — Phala
e ses pièces peut se reconnaître, ou reconnaître son voisin, dans ces personnages français. Et Molière permet ainsi le contrôle de
s portraits, et non plus des personnes abstraites. — Du même coup les personnages de convention deviennent inutiles  : plus de masq
inutiles  : plus de masques ici, qui étaient si nécessaires quand les personnages manquaient de caractéristiques individuelles. Il
Matamore de l’Illusion Comique, ou Dorante, dans Le Menteur. Ces deux personnages nous font rire. Mais nous rions de ce qu’ils ont
ature. C’est l’auteur qui nous amuse du jeu de son imagination, et le personnage n’a pas d’existence propre. Mais avec Molière, no
aminte, Armande et Bélise, — etc. Le ridicule n’est pas surajouté aux personnages par la fantaisie de l’auteur, il est, pour ainsi
par la fantaisie de l’auteur, il est, pour ainsi dire, intérieur aux personnages ; il prend sa source dans leur vie, dans leur réa
t singulier, d’abord, qu’ensuite il mettra en œuvre en y adaptant des personnages . C’est le procédé de Thomas Corneille, — c’était
n la satire ou la charge de l’hypocrisie. Mais que fait-on des autres personnages , et en particulier d’Orgon, qui, sans doute, a bi
n son importance, puisque ce n’était pas, pour le dire en passant, le personnage de Tartufe, mais celui d’Orgon, que Molière inter
e, on la trouverait dans les discours et dans le rôle de celui de ses personnages que l’on nous donne comme son « truchement ». Aus
èces qu’il joue depuis 1643  : il n’est pas étonnant dès lors que ses personnages aient un parler voisin de celui des personnages d
nant dès lors que ses personnages aient un parler voisin de celui des personnages de Corneille, ou même de Hardy. Ajoutons encore q
que certains vers de son Lutrin, où les sentiments qu’il prête à ses personnages , n’ayant rien que d’assez vulgaire, trouvent leur
Il n’a pas l’air étudié, calculé, compassé. Grâce à ces chevilles le personnage n’apporte point sa phrase toute faite ; il ne la
ittéraire, et l’on est heureux de ne pas sentir l’auteur derrière ses personnages . Caractérisés comme sont ces personnages, c’est à
sentir l’auteur derrière ses personnages. Caractérisés comme sont ces personnages , c’est à eux, c’est à leur condition, il leur sit
mputerons-nous au « style de Molière » ce qui est caractéristique des personnages ? Encore une fois, il les écoute parler, au lieu
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
t-à-fait utiles à l’action même. Par exemple, dans la Métromanie, les personnages sont à la fin du quatrieme acte à la campagne ; i
e a très mal fait d’user de la permission, & d’envoyer dormir les personnages de son Malade imaginaire entre le premier & l
er pour le sujet d’une piece qu’une action unique d’un des principaux personnages . Aristote ne permet d’en prendre qu’une seule dan
eures ; & il n’est pas absolument contre la vraisemblance que les personnages qui ont part à ces deux actions, se trouvent sans
pieces, que parcequ’ils ont donné une même dose d’amour à tous leurs personnages , & qu’ils n’ont pas eu l’art de subordonner l
e, Au défaut de cela, De viande fort légere, D’abattis d’opéra. Un Personnage . Vous en pouvez être soulagée ; Mais, pour guéri
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
mment veulent-ils, ces Auteurs si enorgueillis de la qualité de leurs personnages , comment veulent-ils qu’un marchand, un procureur
incre. Cependant la fureur que nous lui reprochons de titrer tous ses personnages , est plus excusable chez lui que chez mille Auteu
tre, comme sur celui d’Italie, tous les caracteres sur le compte d’un personnage bas, & nous amuser ou croire nous amuser, pen
LE POTIER D’ÉTAIN POLITIQUE,OUL’HOMME D’ÉTAT IMAGINAIRE. Principaux Personnages . Me. Herman de Breme, Potier d’étain. Madelaine
noise est un très petit Monsieur : opposons-le à quelqu’un des nobles personnages qui embellissent notre scene, à l’Ambitieux de De
r là des moyens surs de pouvoir être ingrat sans danger. Les premiers personnages de la piece Danoise sont des Artisans, ceux de la
56 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
, dont le titre n’est pas tout à fait exact, puisqu’il s’agit de deux personnages qui ne sont pas encore mariés, offre deux système
onnables, de Molière, commence avec l’Ariste de l’Ecole des Maris. Le personnage est le type de ces honnêtes bourgeois pleins de s
rencontrer. Quand une somme d’argent sera nécessaire à l’action, son personnage aura toujours sur lui la somme voulue. Ce sont de
sympathie pour ce désordre de l’esprit, et, dans le rôle d’Arnolphe, personnage qui ne devait exciter que le rire, il trouva pres
ts de profonde tendresse qui font oublier la singularité plaisante du personnage . Arnolphe, Agnès et le jeune Horace sont d’une vé
ut le jeu de Molière. Voici le portrait qu’en trace Alcidor, l’un des personnages  : Il vient, le nez au vent, Les pieds en parenth
des avis, et qui se fâche lorsqu’on ne se trouve pas du sien, est un personnage très amusant et très vrai; tels sont les demandeu
tirant sa pièce de Moreto, il ne crut pas devoir oublier le gracioso, personnage bouffon qui égaie presque toutes les vieilles piè
bienveillant qui les accueille, sans que l’on perde le respect dû au personnage . Le second reproche que Rousseau adresse à Alcest
ur Célimène de se trouver sans cesse confondu avec des sots, le noble personnage épanche sa bile sur les misères qui le froissent.
t ardent, concevoir le dessein de représenter à ses contemporains les personnages de Molière avec les idées nouvelles apportées par
e, devenir aussi égoïste que Philinte ; mais il fallait, pour que ces personnages nous apparussent sous un jour nouveau, que les te
Les spectateurs, au courant de la mésintelligence conjugale des deux personnages , eurent un intérêt de plus dans la représentation
aux hommes et aux choses du dix-huitième siècle, il a su revêtir ses personnages du caractère de son époque hostile aux puissants,
eulent pas condenser les opinions populaires ; ils n’animent point un personnage du souffle de plusieurs milliers d’âmes. Celui qu
ècles. Il y a au théâtre des noms qui semblent convenir tellement aux personnages , qu’on n’aurait pu s’habituer à tout autre. Cela
nsez pas que nous voyons actuellement ce nom de Tartufe, à travers le personnage , et que notre esprit et notre oreille soient sédu
comme il le dit assez naïvement au roi dans un placet, de déguiser le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde. Les abbés
angereux encore ! Comme on se sent noblement ému lorsque l’exempt, ce personnage si peu attendu, répond à Tartufe, qui lui demande
é dans cette réponse ! Voilà un homme qui, tout d’un coup, devient un personnage . Cet honnête homme est bien sûr d’être écouté, qu
e seuil de leur gynécée. On doit se rappeler que Plaute fait agir des personnages grecs, mais il y avait entre les mœurs grecques e
français est de beaucoup supérieur au latin par l’exécution, mais le personnage de Cléanthis excepté, tout Plaute a passé chez Mo
art, et mettant sa robe de chambre pour mieux entendre un air, est le personnage le plus amusant du monde ; de quelle empreinte pr
ue le génie de Molière n’a pas besoin qu’on cherche à dissimuler, les personnages de la comtesse, du conseiller Thibaudier, et de M
Ombre de Molière, ou il met le poète comique aux prises avec tous les personnages dont il s’est moqué, a laissé de notre auteur cet
tout y est parfait ; mais quelles mœurs ! Voici le portrait qu’un des personnages trace du chevalier de Villefontaine, le héros de
les frais de leur toilette sur les gains du jeu ; mais à côté de ces personnages équivoques se trouvent les plus honnêtes gens de
 » La pudeur d’un jeune conseiller est un trait charmant. Les valets, personnages si importants de notre vieille comédie, sont tous
es avantages. On va reconnaître la franchise qui caractérise tous les personnages de Dancourt. Lisette Votre Pétronillo est un ha
rs placés aux premiers rayons de toutes les bibliothèques. Le premier personnage qui tombe sous notre main est un poète envieux du
a peut-être fourni aussi à Beaumarchais l’idée de son Bridoison. Deux personnages affligés du même embarras de prononciation se ren
moi-même, la plupart des jeunes gens d’aujourd’hui sont de ridicules personnages . » Qui ne s’est pas dit cela plusieurs fois ? qu
l’amour, d’aller au cabaret, d’enfoncer les portes. 2. Scaramouche, personnage bouffon de l’ancien Théâtre-Italien, était habill
57 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
oute. Premier axiome : le poète comique doit disparaître derrière ses personnages . Deuxième axiome : il doit peindre la réalité. No
t nous raisonnons ainsi : un poète comique peut paraître derrière ses personnages de deux manières : soit en faisant une allusion c
ites, par exemple, que le poète comique doit disparaître derrière ses personnages , et qu’il doit peindre la réalité. Eh ! pourquoi
oir un genre de comédie où le poète, loin de disparaître derrière ses personnages , se tiendrait cache sous leur masque, prompt à in
auteur comique n’est point responsable des sottises que débitent ses personnages . 1. On ne badine pas avec l’amour, acte I, scè
58 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ramouches leur restaient en propre, nous les avions remplacés par des personnages également factices, par des bouffons grossiers qu
s qu’ils avaient détrônés, et des couronnes qu’ils distribuaient. Des personnages de ce genre firent réussir longtemps les Visionna
es paysans facétieux, nommé Moron, que l’auteur met dans la liste des personnages , sous le nom du plaisant de la princesse : il y e
ou du prince. En un mot, on reproduisait, sous toutes les formes, les personnages hors de la nature, comme les seuls qui pussent fa
coup d’esprit. Rien n’est plus propre à la comédie que ces sortes de personnages , en qui un principe faux est devenu un travers d’
lière, lui-même, qui s’exprime ainsi mot à mot par la bouche d’un des personnages de la Critique de l’École des Femmes, petite pièc
isé sont aussi forts que ses intentions sont loyales. Il veut que des personnages de comédie soient tous des héros, parce que ce so
e est un Sganarelle, nom qui désignait, dans les anciennes farces, un personnage imbécile ou grotesque. Il n’y a aucune intrigue d
mable, un véritable homme de bien; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez, ce me semble, pour rend
a majeure, et je nie la conséquence. L’auteur donne au Misanthrope un personnage ridicule : oui ; mais ce ridicule porte-t-il sur
choses, ce ne serait qu’un censeur juste et rigoureux, et non plus un personnage de comédie. Mais Molière, qui vient de montrer ce
par erreur? non sans doute; mais le désir de faire rire aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader contre la vérité du cara
in, et la cérémonie et l’argumentation, ne sont qu’une caricature, le personnage du Malade imaginaire, tel qu’il est dans le reste
érence, qui copiaient les Grecs, qu’existe le modèle de ces sortes de personnages , bien plus vraisemblables chez les anciens que pa
up plus profond; mais il n’y en a pas un plus vrai ni plus gai que le personnage de M. Jourdain. Tout ce qui est autour de lui le
rangers, se moquent de lui. Mais Molière a su tirer encore des autres personnages un comique inépuisable : l’humeur brusque et chag
n’y a point de méprise plus forte que celle que peut faire naître un personnage qui paraît double, aucune comédie ne doit faire r
lus loin que Plaute le comique de détails, qui naît de l’identité des personnages . Enfin, ne pouvant, par la nature extraordinaire
it s’en moquer; enfin, et par-dessus tout, cet excellent Chrysale, ce personnage tout comique et de caractère et de langage, qui a
de faire rire. Le ridicule du masque couvrira sans cesse l’odieux du personnage ; je placerai l’un dans l’ombre, et l’autre en sai
s avis et la marche du dialogue font ressortir naturellement tous les personnages que le spectateur doit connaître, sans que le poè
ffense. Il ne fallait rien de moins pour ne pas rompre en visire à un personnage aussi abject et aussi dégoûtant que Tartufe parla
situation la plus énergique où le génie de la comédie ait placé trois personnages à la fois était trop près de l’extrême indécence
oue avec Orgon le même rôle que cet Orgon a joué avec tous les autres personnages de la pièce, lorsqu’elle refuse obstinément de se
59 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ins fixé. Comment être fixé avec un auteur qui se borne à prendre des personnages dans le monde et à les transporter sur la scène,
, le poète comique par excellence, il est évident qu’il aura rendu le personnage principal de sa pièce aussi ridicule que possible
nne, aujourd’hui elle ressemble à un blasphème. Alceste est devenu un personnage dont il n’est plus permis de rire. On en a fait u
recommandait la comédie de Molière pour sa « naïveté » ? Arnolphe, le personnage principal de la pièce, a pris le parti de se mari
a quarante-deux ans. On pourrait désirer que Molière eût donné à son personnage quelques années de plus. Mais Molière, vous le sa
omme à parlementer avec son public. Ce n’est pas lui qui a inventé ce personnage de nos comédies modernes qui est chargé de nous p
é. Eh bien, est-ce que cette peinture d’Arnolphe et d’Horace, de deux personnages si différents, ne vous a pas déjà avertis ? Est-c
de La Souche. J’aurais préféré, je l’avoue, que Molière évitât à son personnage un ridicule qui n’a rien à faire ici. Mais Molièr
décisive : Molière nous a peint deux faiblesses, deux ridicules, deux personnages qui se mettent dans leur tort, l’un devant la nat
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
comique prend sa source dans la chose même, naît de la situation des personnages , & tient d’elle seule l’avantage de faire rir
ie qui ne fait rien à l’action, qui ne tient rien de la situation des personnages , qui fait rire, à la vérité, mais aux premieres r
habit de la niece pour la faire aussi déshériter : il joue d’abord le personnage d’une veuve fort douce, fort honnête. Crispin. L
c laquelle il y a puisé. Premiérement Moliere a eu l’art d’avilir les personnages aux dépens desquels il veut nous faire rire. Sans
t là-dessus mon sentiment dans le chapitre où j’ai parlé de l’âge des personnages , j’y renvoie mon lecteur. Moliere a encore connu
61 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
Menard, 1633. » Bruno explique lui-même qu’il y a dans sa pièce trois personnages principaux : Boniface, l’amoureux ridicule, l’alc
tre volte maggiore ». Avec quelle brutalité Giordano Bruno traite ce personnage , une scène suffira à en donner une idée. Barra, M
lle récite, elle ne perd rien de son babil ni de son effronterie. Un personnage qui paraît avoir pris pied dans la comédie réguli
? Probablement dans la commedia dell’arte. On peut conjecturer que le personnage de Franca-Trippa, dans la troupe des premiers Gel
elque chose dans la puissante création de sir John Falstaff. Un autre personnage né dans la comédie régulière à qui l’antiquité l’
62 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
t portent plus loin leurs prétentions. Mais ce sont au fond les mêmes personnages . Ce sont des précieuses modifiées, prises dans la
s savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des personnages sur lesquels le ridicule ne mordait point, et du
, ni prétexte ; ils ont pris sur eux d’appliquer des noms propres aux personnages ridicules, même odieux des Femmes savantes. Il es
uatre-vingts dont l’auteur n’a jamais entendu parler. Pour peindre un personnage idéal, on emprunte des traits à vingt figures, sa
e que M. Aimé Martin tombe dans des fautes du même genre sur d’autres personnages de la même pièce. Il a trouvé le moyen d’établir
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
toutes peuvent être détestables. La plus facile est celle d’amener un personnage pour faire une seule scene qui ne tient pas à l’i
bier de potence ? L’autre maniere est de coudre à son sujet quelques personnages qui aient part à l’intrigue. Elle est plus ou moi
ent part à l’intrigue. Elle est plus ou moins mauvaise, selon que ces personnages , tout en faisant mouvoir les ressorts de la machi
. Ils paroissent plus souvent ; ils font rire plus que les principaux personnages  : mais ils ne contribuent pas un seul instant à n
caracteres qu’il a mis sur la scene. De là ces pieces où le principal personnage a deux caracteres tout-à-fait opposés, comme nous
dissertations amoureuses ou philosophiques, des scenes détachées, des personnages étrangers au sujet, des caracteres qui n’ont aucu
64 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
. Lessing composait d’après la méthode française, et presque avec les personnages de Molière, les premières comédies que nous avons
ns. Ses marionnettes elles-mêmes, on en a la preuve, ont colporté ses personnages et ses livrets d’un carrefour à l’autre. Il sembl
et Coquelin étudiaient cette pièce, qui repose tout entière sur deux personnages , et qu’ils avaient mis tous leurs soins à nous la
e la pièce semblaient avoir été taillés. Delaunay, qui porte dans les personnages qu’il essaye toute la maturité d’un talent plein
entent ce qu’ils valent, et un peu d’exagération ne messied pas à ces personnages de convention. Coquelin semble avoir été formé à
compliquée de beaucoup d’inattention. Il n’y a rien de pareil dans le personnage de Leslie. J’ignore si au temps de Molière le mot
jeu, c’est la mesure exquise. Le comédien qui représente un semblable personnage , côtoie sans cesse la caricature ; Delaunay ne to
tout l’auditoire, il y eut deux salves d’applaudissements. Les autres personnages sont peu importants ; nous n’avons à citer que Ml
rce éternelle du rire qui est le contraste en ce qu’est réellement un personnage et ce qu’il veut paraître. Deux valets se sont tr
édies passées, présentes et futures, les précautions que prend un des personnages se retournant contre lui, déconcertant son entrep
minemment comiques, parce qu’il y a disproportion entre les idées des personnages et ce qu’on leur voit faire, entre leur caractère
ssus les autres, sans qu’aucun lien les rattache l’une à l’autre. Les personnages passent comme des héros de lanterne magique ; ils
voir. Quoi ! ce Molière, qui marque de traits si précis ses moindres personnages , n’a pas su revêtir d’une physionomie particulièr
merveilleuse qui est un des caractères de son génie, nous a montré ce personnage sous toutes ses faces ; philosophe railleur et cy
a bonne grâce et l’aménité d’un courtisan. Maubant, qui représente le personnage à la Comédie-Française, n’est pas, en dépit de so
u’il a de lui, son visage revêt des physionomies si plaisantes que le personnage avec lui tourne au comique. C’est une autre maniè
re Cléanthis que j’aie vue, depuis Mlle Augustine Brohan, qui dans ce personnage était supérieure à tous, et même à elle-même. Mme
es allures étaient si solennelles et le langage si imposant. Ces deux personnages avaient sans doute pour les contemporains la save
e, par M. J. du Tillet. Il commence par reconnaître que Dandin est un personnage comique. Mais, ajoute-t-il, d’où vient son ridicu
Dandin est grotesque en soi, grotesque comme le sont par exemple les personnages de Regnard, grotesque simplement parce que sa fon
ssion, et vous ne pouvez pas faire gambader des fantoches autour d’un personnage réel. Ou il ne faut pas représenter George Dandin
lle se découpe par tranches, qui suivent le mouvement de la pensée du personnage , et qui règlent celui de la doctrine. Harpagon es
i et de mettre Tartuffe en scène. Tartuffe est sans doute de tous les personnages de Molière le plus malaisé à rendre d’une façon s
oup extasié sur l’artifice de Molière, qui n’a présenté son principal personnage qu’au troisième acte, alors qu’il était déjà conn
mis, et le langage embarrassé de la femme, et la contenance des trois personnages  ; mais l’entêtement est le plus fort. Comme on di
’est sa prévention ! Le sujet m’a entraîné, et je n’ai point parlé du personnage même de Tartuffe. Mais j’aurai occasion d’y reven
tir au mariage. Sentez-vous, à présent, quelle autorité doit avoir le personnage  ? Autorité d’âge, autorité d’aspect, de voix et d
t véritable et une bonne enfant. Mlle Favart est chargée de rendre ce personnage . J’avoue qu’à son entrée en scène ma première sen
ne dissertation philosophique sur ce thème ; Soit mis aux prises deux personnages le discutant avec plus ou moins d’éloquence, de s
vaient jouer, sinon dans l’État, dans leur quartier tout au moins, un personnage considérable. M. Charles Livet, bien connu des le
médiocre imitateur. Il préfère être lui, et il a bien raison. Et les personnages de Molière se prêtent aisément à ces diversités d
uer. Mais l’important, c’est de montrer sa propre nature à travers le personnage , c’est de rester soi. Autrement l’interprétation
je n’y verrai, pour ma part, aucun inconvénient. C’est ainsi que les personnages créés par les poètes, sont devenus, siècle à sièc
sentirait un premier mouvement de dépit, car ce n’est pas du tout le personnage , c’est même le contraire du personnage ; mais il
t, car ce n’est pas du tout le personnage, c’est même le contraire du personnage  ; mais il rirait ensuite de si bon cœur qu’il ser
les acteurs dans les rôles de l’ancien répertoire : elle accommode le personnage à ses moyens d’exécution. C’est une rare exceptio
ersonnage à ses moyens d’exécution. C’est une rare exception quand un personnage de Molière ou de Regnard se trouve être taillé su
u talent d’un artiste qui vit en 1885. Est-ce à l’acteur à revêtir le personnage  ? Oui, sans doute, s’il est un acteur médiocre, u
nature, en un mot ; c’est cela qu’il tire au premier plan. Il fond le personnage dans sa personnalité ; à ses risques et périls, b
maniéré. Je demanderai à Got, qui me change si fort la physionomie du personnage  : Quelle différence y a-t-il du Cotin qu’il nous
tremblant, et après de longues études, persévéramment poursuivies, ce personnage qui n’a pour lui qu’une scène à effet. Mais cette
ue de l’or qui le fait courir comme un dératé à sa cassette. Ces deux personnages sont deux types très intenses dans lesquels l’act
omique, sans quitter la sincérité et en restant dans le caractère des personnages . Car en voilà assez de cette idée fausse de jouer
ogue, oubliant cette phrase, de ce même monologue, qui est la clef du personnage  : « Ils me regardent tous et se mettent à rire ! 
ce, et il est nécessaire d’être caractéristique et drolatique dans le personnage d’Argan, pittoresque et pictural, plein de mouvem
tion qui est comique, c’est Molière qui a de l’esprit, mais point ses personnages . Tout le long de la pièce, Toinette aura de ces i
ingénieusement dit ! » Oui, sans doute, mais la physionomie vraie du personnage a disparu. L’erreur de Mlle Dinah Félix sera plus
ions très différentes. Vous pouvez fouiller tant qu’il vous plaira un personnage de Molière et en tirer toute l’ardeur des passion
te l’ardeur des passions modernes, parce qu’il a vu et peint, sous le personnage à perruque du siècle de Louis XIV, l’homme en son
oubresauts de colère, des effarements de surprise, qu’il donnât à son personnage cette ampleur de grotesque que nous admirons chez
des frères Ménechmes d’avoir été pour ainsi dire engoncés dans leurs personnages , de ne s’être livrés ni l’un ni l’autre, et d’avo
es deux. Les pièces où l’on a mis à profit cette ressemblance de deux personnages pour en tirer des effets de larmes ou de rire son
faut pour les jouer un artiste qui puisse également bien rendre deux personnages très différents, et qui ait assez de souplesse po
r l’acteur est toujours en scène, puisqu’il représente à la fois deux personnages , dont chacun mène une partie de l’action. Il a fa
it dans le choix des sujets de Marivaux, dans le tour d’esprit de ses personnages , dans le maniérisme de leur langage, quelque chos
aussi délicate ! De jeter en pleine réalité de la vie domestique ces personnages éclos d’un rêve, il n’y avait pas à y songer ; il
laissé cette grâce capricieuse et flottante que donne la rêverie aux personnages qu’elle crée. C’est là la meilleure et la plus sé
trée sans y prendre garde. Il a jeté ainsi dans le monde une foule de personnages qui ne sont pas, à vrai dire, marqués de traits b
sque toutes ses pièces sont, en effet, fondées sur l’hésitation qu’un personnage sent à dire un oui qu’il brûle de prononcer et qu
uché singulièrement Marivaux. Il est à remarquer que presque tous ses personnages sont de bonnes gens. Il faut être trop bon, dit l
alets et les soubrettes de Marivaux ont un caractère à part entre les personnages de cette classe au théâtre. Les Scapin, les Crisp
de goût et de bon genre ; il le dit à son maître. Traité en charge le personnage devient invraisemblable : M. Orgon ne se prêtera
it sous le masque et avec un costume de tradition. C’était donc là un personnage absolument conventionnel. Dans les pièces où il é
terie. Hélas ! il faut bien que M. Larroumet en prenne son parti : le personnage de Pasquin ne sera jamais vraisemblable, que ce s
e, que ce soit Coquelin ou que ce soit Truffier qui le joue. C’est un personnage de convention, et, au théâtre, il faut toujours s
arroumet, d’après un contemporain. C’est ainsi que j’avais compris le personnage , et d’ailleurs, il traîne encore dans le jeu de n
je fis des réserves sur la façon dont elle avait compris et rendu le personnage  : je m’engageai alors à expliquer comment il me s
s le rôle de Sylvia, avait mis de préférence en plein vent ce côté du personnage  ; on aurait cru en regardant cette actrice, qui,
si idéal que les forêts de Shakespeare ? Je ne sais en France que les personnages de Musset qui nagent ainsi dans le bleu. Peut-êtr
ntelligente et si parfaite actrice, le soin de démêler si c’est là le personnage qu’elle nous a rendu. Elle pourra me répondre ce
r aux mœurs d’une autre époque. On fera plus tard ce qu’on voudra des personnages d’Augier ; on sera obligé de jouer ceux de Meilha
Béatrix, bien qu’inférieures ; car elles manquent, ainsi que tous les personnages des tragédies et des comédies françaises, de cet
s porte avec lui son paysage et marche entouré de son atmosphère. Les personnages de notre répertoire se meuvent dans un milieu abs
ttre à la porte, avec cette fameuse phrase que lui répète chacun, des personnages  : « Allez vous coucher ! » Eh bien ! de cette sc
mémoires ; que c’est lui qui le premier a inauguré un dialogue où les personnages font de l’esprit pour le seul plaisir de se prouv
u’on leur chante est en harmonie avec la situation ou le caractère du personnage . Que cet air soit agréable, qu’il charme l’oreill
des bâtons dans les roues de ton mariage. Il est incompréhensible, ce personnage de Figaro, si l’on cherche en lui autre chose qu’
nt de désillusion, dont il fait porter la peine à l’artiste chargé du personnage . Nous ne nous rendons pas compte que c’est, en ef
st pas un caractère, mais une machine à mots. Et ce n’est pas ce seul personnage dont l’allure reste aussi incertaine et l’allure
il y a une quantité de scènes que je ne comprends pas, où chacun des personnages parle au rebours de ce qu’il devrait dire. Je me
sur cette bonne aventure. Je ne sais à quel endroit du drame, un des personnages de la pièce, parlant de M. Turcaret, finit par di
o ; pour nous qui demandons au poète, s’il veut que nous haïssions un personnage , de nous le rendre haïssable, Turcaret est infini
nne. Il fallait qu’il ne laissât pas dans l’ombre tout un côté de son personnage , et le côté le plus important. Il s’en est fié su
sentent bien plus le pamphlet que le théâtre. Ce sont celles que les personnages disent pour se moquer d’eux-mêmes, et sachant bie
pour ma part, que Barré s’en est tiré à son honneur. Il a donné à son personnage une sottise ample qui est fort réjouissante, et i
s entrées et des sorties sans motif, un va-et-vient d’histoires et de personnages où l’on ne s’intéresse point ; de beaux vers par-
ue le démon des vers planes sur toute la comédie ; c’est que tous les personnages en font ou font semblant d’en faire, ou affectent
reux, mais galant et détaché de toute vanité sotte. On sentait que ce personnage ne tient pas à la terre, qu’il glisse un peu au-d
s traduire en prose moderne, vous retrouverez dans les discours de ce personnage tout le bagage de paradoxes qui constitue la blag
, surnageant toujours. De la gaminerie, il en faut sans doute pour ce personnage , mais plus encore de la grâce, une grâce qui s’in
imable, il ne faudrait qu’un geste faux ou un mot brusque pour que le personnage , qui est presque toujours en scène, accrochât et
isant en observant une mesure plus juste et plus spirituelle, dans un personnage où la grosse charge est si aisée. Berr a une vari
e. Mais la logique est l’âme du théâtre. Quand vous m’avez amené deux personnages sous les yeux, et que vous les avez mis tous deux
u’ils doivent trancher, vous êtes forcé d’aller jusqu’au bout. Si vos personnages me plantent là, au beau milieu de la scène, sans
est pas cela encore le point important : elle est logique. Chacun des personnages y dit ce qu’il doit dire, et la situation est pou
ctère de mon philosophe, tel qu’il était, aura plus de ressort, et le personnage plus de jeu ; les passages de la fermeté à la ten
’un simple bourgeois nous touchent aussi sensiblement que celles d’un personnage héroïque ; que le style le plus simple, le plus n
e Diderot, l’héroïsme aurait besoin d’être relevé par la grandeur des personnages et par la sublimité de l’expression ? N’est-ce pa
65 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
tre, sans que l’un naisse de l’autre nécessairement ; on y trouve des personnages froids, des scénes peu liées entre elles, des exp
emblance dans le dénouement. Cependant on y reconnoît dans le jeu des personnages , une source de vray comique ; peres, amans, maîtr
s précieuses ridicules. Le tître de la piéce, le caractére du premier personnage , la nature de l’intrigue, & le genre de comiq
le poëte françois a enchéri sur le poëte latin, en donnant à ces deux personnages , non seulement l’intérêt de peres, mais encore ce
amp; d’un jeune éventé, le caractére inimitable d’Agnès, le jeu des personnages subalternes, tous formés pour elle, le passage pr
des conversations ordinaires des personnes du monde. Par le choix des personnages ridicules qu’il introduit, il paroît n’avoir pas
le centre d’où part le rayon de lumiére qui se répand sur les autres personnages , & qui les éclaire. L’indulgent Philinte qui,
t pas vive, mais il ne falloit que réunir avec vraysemblance quelques personnages , qui, par leurs caractéres opposés ou comparés à
xigés. Il la produisit sous le tître de l’imposteur, & déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde, en lui don
tes d’Alcméne ; Moliere a fait de Cléanthis, qui tient leur place, un personnage plus intéressant par lui-même. La scéne de Sosie
pût fournir de divertissemens propres à flater le goût de la cour. Le personnage de Sostrate est un caractére d’amant qu’il n’avoi
ur faire effet sur la scéne comique, il falloit que, dans le choix du personnage , il y eût assez de distance entre l’état dont il
gentilhomme remplit cet objet. On voit en même tems l’homme & le personnage , le masque & le visage, tellement mis en oppo
omique, Pastorale comique. dont il ne nous est resté que les noms des personnages , parut dans une fête que le Roi donna à Madame, à
l séduisoit les spectateurs, au point qu’ils ne distinguoient plus le personnage représenté, d’avec le comédien qui le représentoi
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
t dans sa Mélanide, dans son Ecole des Meres, dans sa Gouvernante, un personnage sous un nom supposé, & votre génie aura fait
sée vous apprendra encore à les varier. Il vous fera voir que le même personnage peut fort bien reconnoître dans une scene, &
ssez votre fille.O trop heureuse mere ! Voilà, comme je l’ai dit, un personnage qui reconnoît, & qui se fait reconnoître ensu
ec celle que nous venons de voir. Le sujet est le même : les premiers personnages sont, à l’exemple de Cléanthis & de Strabon,
que dans une reconnoissance, ou qui ne le peut pas, vu la gravité des personnages qui doivent se reconnoître, fera beaucoup mieux,
sance derriere le théâtre, & de nous envoyer dire ensuite, par un personnage plaisant, que l’affaire est faite. Le jeu de l’ac
’acteur qui fera la narration, le ton qu’il prendra, la situation des personnages intéressés à l’écouter, tout pourra contribuer à
67 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
, ou programme distribué aux spectateurs, en l’honneur des principaux personnages qui assistent au spectacle où se mêlent de danser
l y avait introduit, autant que les conjonctures le permettaient, des personnages réels, humains, citadins, vêtus comme le spectate
, citadins, vêtus comme le spectateur. Il advint que plusieurs de ces personnages continuèrent de parler et d’agir après qu’autour
cette catégorie les Fâcheux et Psyché ? Voilà toute la question. Les personnages des Fâcheux, jetés dans les intervalles d’un ball
ui fait ses embarras au spectacle. Et, tout bas, on se dit par où ces personnages se ressemblent, par où ils diffèrent : on improvi
t compliqué de cette comédie où une fantasmagorie est encadrée, — les personnages de celle-ci, à la fin, jouant une tragédie qui fo
68 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
ussi les amoureux sous le nom d’Aurelio ; Lucio Burchiella faisait le personnage du docteur Gratiano ; Lidia de Bagnacavallo était
l fut impossible de l’atteindre7. » C’était là le ton ordinaire de ce personnage qui fut si longtemps applaudi sur tous les théâtr
si. Son nom de guerre était Franceschina. La même actrice faisait les personnages travestis sous le nom de Lesbino. Elle avait un r
aliens et aussi de profiter de leurs leçons. 5. Nous donnons ici le personnage de Franca-Trippa, tel qu’il est représenté dans I
ar cet empereur. Cecchini ne paraît pas être venu en France, mais son personnage Fritelin ou Fristelin figure dans les farces taba
train de saluer très poliment la signora Lavinia (voyez plus loin ce personnage ) qui se trouve en face de lui. 7. Dans L’Inavert
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
e précedent en ont préparé l’ordonnance. Il faut que la situation des personnages dessine si bien leurs gestes, qu’elle se peigne d
e dire que tout dans ce tableau naît de la scene, de la situation des personnages , & que tout l’y peint ? Tels sont les tableau
du Marquis, & sur-tout une arrivée annoncée, peut-elle jetter les personnages de la scene dans un trouble assez grand pour qu’i
70 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
ctionna et lui donna une importance toute nouvelle. Beltrame fait les personnages de père ou de mari : c’est un père un peu brusque
t à fait dans le domaine de la commedia dell’arte. Les noms mêmes des personnages nous en avertissent, ce sont : Pantalon des Bisog
’œuvre même de Beltrame. Ce fut certainement L’Inavertito qui créa au personnage de Scapin une sorte de supériorité parmi les rôle
ux caresses de sa chère moitié. Nous insistons sur le caractère de ce personnage , parce qu’on en fait généralement un valet intrig
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
s, il n’est pas bien décent, je pense, que Guillaume, le seul honnête personnage de la derniere piece, soit le seul puni. Dans la
t très bien fait encore de substituer un Muet à l’Eunuque de Térence, personnage révoltant par lui-même, & qui le devient dava
& mourut à Poitiers en 1519. 11. Maître Pierre Patelin, à cinq personnages . — Le nouveau Patelin, à trois personnages. — Le
tre Pierre Patelin, à cinq personnages. — Le nouveau Patelin, à trois personnages . — Le Testament de Patelin, à quatre personnages.
eau Patelin, à trois personnages. — Le Testament de Patelin, à quatre personnages . — Maître Pierre Patelin & son jargon, à cinq
quatre personnages. — Maître Pierre Patelin & son jargon, à cinq personnages . — Maître Pierre Patelin restitué à son naturel.
La Vie de Maître Pierre Patelin, ensemble son testament, le tout par personnages . — Le Nouveau Patelin, à trois personnages. — Pat
son testament, le tout par personnages. — Le Nouveau Patelin, à trois personnages . — Patelinus, nova comœdia, traducta per Alexandr
72 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
res années de notre scène nationale. En regard de la nomenclature des personnages de chaque pièce, on a placé le nom des acteurs de
combats livrés en cadence, et des villes prises au son du violon. Les personnages qui préparaient ce spectacle grotesque posèrent p
’il ne peut y avoir de honte à présenter, sous les costumes de divers personnages , d’utiles leçons, de sages conseils, un noble div
e Corneille et de Molière : les Daves sont pères des Mascarilles. Ces personnages n’étaient pas plus dans les mœurs du dix-septième
n publique : on reconnaît dans le langage, dans les sentiments de ses personnages , l’affectation et la recherche dont il s’est plus
marquons, en passant, que ce merveilleux justifie la ressemblance des personnages , et qu’elle paraît ici moins étrange que dans d’a
ec lequel il s’identifie au caractère, aux mœurs et au langage de ses personnages  ; on dirait que ces métamorphoses ne lui coûtent
Dépit amoureux, le Tartuffe et Le Bourgeois gentilhomme : il met ses personnages dans les mêmes situations, et jamais il ne se rép
e empreinte ; l’auteur se montre toujours plus ou moins à travers ses personnages . Molière seul, en écrivant, avait le don de s’oub
parler sur le même ton ; leur sagesse a un accent différent. Un autre personnage de Molière bien remarquable et bien vrai, c’est l
l. Le prologue des Folies amoureuses de Regnard présente également le personnage de mademoiselle Beauval, et cette actrice y est c
oiselle Duparc. Mon dieu ! pour moi, je m’acquitterai fort mal de mon personnage , et je ne sais pas pourquoi vous m’avez donné ce
voir que vous êtes une excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur. Le rôle d’A
it un air imposant et fier, tendre et passionné, selon les différents personnages qu’il avait à représenter ; sa voix était sonore,
que, Y parut tout-à-fait grotesque ; Enfin y réussirent tous En leurs personnages de fous ; Mais, par ma foi, pour la folie, Ces ge
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
t faire paroître un visage que par les endroits les plus visibles, un personnage que par un côté seulement : de même la poésie dra
Clitandre paroissent au commencement du troisieme acte, l’Auteur, les personnages , le spectateur & l’intrigue ne sont pas plus
d’avoir préféré aux coups de pinceau frappants qu’auroit pu donner un personnage intéressé à l’action, les traits informes que tra
les chants & les danses, pour livrer en entier la scene aux seuls personnages qui concourent à l’action, & pour ne nous occ
ourquoi nous la retracer ? Si au contraire elle est intéressante, les personnages intéressants doivent, avant leur sortie, avoir em
roduit. Que seroit-ce si le peintre avoit chargé sa toile de quelques personnages subalternes & burlesques par eux-mêmes ? Je m
74 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
a troupe qui vint à Paris en 1645, étaient Tiberio Fiurelli jouant le personnage de Scaramouche ; Domenico Locatelli jouant le per
li jouant le personnage de Scaramouche ; Domenico Locatelli jouant le personnage de Trivelin ; Brigida Blanchi, fille du directeur
rio Fiurelli est un des plus grands noms de la commedia dell’arte. Le personnage de Scaramuccia (Escarmouche) existait déjà dans l
extension considérable à son emploi : « En Italie, dit Riccoboni, ce personnage n’avait jamais fait d’autre caractère que celui d
Turi, de Modène. Ange-Auguste-Constantin Lolli, de Bologne, jouait le personnage du docteur Gratiano Baloardo. Le fils du docteur
par exemple, s’en sert constamment dans ses Mémoires pour railler les personnages ou faire ressortir le comique des situations. Maz
75 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
e l’esquisse du Tartuffe. Nous apercevons distinctement, en effet, ce personnage dans la pièce de l’Arétin, intitulée Lo Ipocrito
s rapports et les différences qui existent entre les deux œuvres. Les personnages de la comédie de l’Arétin sont : Liseo, vieillard
matin nous annonce qu’il engloutira le festin de ce soir. Tel est le personnage dessiné, avec une verve mordante, par l’Arétin. A
tre l’œuvre de l’Arétin et l’œuvre de Molière sont très sensibles. Le personnage principal de la comédie de Lo Ipocrito a de commu
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
lui, ne doit avoir que celle que le caractere de ses pieces ou de ses personnages amene naturellement. Voilà pourquoi il a mieux ai
ché, plus relevé que celui de Plaute, plus conforme à l’éducation des personnages distingués, sert à Moliere pour les peindre. Voye
n ; ils ont poussé la chose jusqu’au point de faire parler tous leurs personnages sur le même ton. Tout le monde connoît le ridicul
on. Tout le monde connoît le ridicule de Marivaux là-dessus. Tous ses personnages se souhaitent le bon jour & le bon soir avec
: ces termes seuls me font décider que Belise est une savante. Chaque personnage de Moliere se peint par sa diction, chacun de ses
les planches une diction qu’ils se piquent d’avoir à eux. Mettons nos personnages en situation ; faisons-leur dire tout simplement,
r dramatique, de qui la diction fait perdre de vue l’action & ses personnages , pour nous montrer l’Auteur dans son cabinet.
77 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
Julie d’Angennes, 17 ou 18 ans. En hommes, nous retrouvons les mêmes personnages des deux premières périodes : Malherbe, âgé de 65
ons plusieurs fois cité Voiture. Donnons donc quelques détails sur ce personnage si célèbre dans son temps. Ne voulant pas souscr
ait à l’hôtel de Rambouillet, et me semble prouver que les principaux personnages de cette société, au lieu d’être des modèles de m
78 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
, et en même temps de sa liberté; car il paraît certain que ce fut un personnage réel que ce Patelin joué sur les tréteaux du quin
s bottes. Mais Patelin et sa femme, M. Guillaume et Agnelet, sont des personnages pris dans la nature, et le dialogue est de la plu
s plus sensibles. Il a retrouvé son comique du Mercure galant dans le personnage du financier, M. Griffet, et dans la manière dont
et passives de son fils, est de la tournure la plus gaie. Les autres personnages , il est vrai, ne sont pas tous si bien traités. L
e n’est pas la seule où la friponnerie soit impunie. Mais du moins le personnage nommé légataire universel est celui qui naturelle
qu’il se trompa quand il crut que Démocrite amoureux pouvait être un personnage comique : il y en a peu au théâtre d’aussi froids
mieux en ce genre. Les incidents que produit le retour du père, et le personnage du marquis ivre, et la scène entre M. Géronte et
l. Mais comme cet esprit est toujours le sien, il arrive que tous ses personnages , même ses paysans, n’en ont point d’autre ; et le
atique consiste au contraire à se cacher pour ne laisser voir que les personnages . Cela n’empêche pas que Dufrény ne mérite une pla
79 (1802) Études sur Molière pp. -355
n, nous connaissons l’humeur, le caractère et les projets de tous les personnages . Les caractères. — Nous avons jugé le principal
qu’au second acte, et qu’Ascagne y rend compte de l’avant-scène à un personnage tout à fait nul. Les scènes. — Pas un ouvrage de
e. — La pièce en a deux ; le premier fixe trop notre attention sur un personnage qui ne joue pas un rôle plus intéressant que les
Le genre. — D’intrigue ; mais Molière, en donnant à une partie de ses personnages des noms burlesques, tels que21 Gorgibus, Villebr
. — Trop prévu ; mais l’événement qui l’amène trop imprévu, puisqu’un personnage y tombe des nues pour nous apprendre que son fils
tre. — Clair et simple. L’exposition. — D’un ton trop relevé pour le personnage à qui elle est faite, ne nous peignant d’abord qu
ans les dernières pièces. Les caractères. — Tous variés, et tous les personnages bien fâcheux, quoiqu’avec des formes et des coule
ise. Des intermèdes. L’on veut nous donner pour des Fâcheux les personnages qui remplissent les intermèdes de la pièce : mais
ièce plus heureusement32. De la tradition. Les trois principaux personnages de la pièce sont : Arnolphe, Horace, Agnès. Avant
mesure que l’embarras accroît, disons-le hardiment, il n’est plus le personnage tracé par Molière ; il peut bien être applaudi, c
l’un et l’autre par le plus ridicule des ouf ! l’ouf bien motivé d’un personnage qui, comme le marque une note de l’auteur, sort
par la porte du jardin. Je ferai grâce au lecteur d’une infinité de personnages et d’incidents ennuyeux qui n’ont aucun rapport a
eux de la comédie espagnole annoncent, l’un le caractère du principal personnage , l’autre ce qui doit se passer de plus merveilleu
: dans la pièce française, le premier ne nous apprend que le nom d’un personnage , et le second ne promet pas, comme l’Espagnol, un
cs, et qui signifie ami de la mort, se rapporte très bien à ce que le personnage dit lui-même : Ceux qui sont morts sont morts, e
la maladie de sa fille, il lui doit aussi le déguisement d’un de ses personnages en médecin, mais remarquons qu’ici c’est le maîtr
re. Le titre. — Simple, précis, fixant l’esprit du spectateur sur le personnage principal, mais remplira-t-il l’idée que jusqu’al
ier acte, composé de trois scènes, on connaît déjà, non seulement les personnages qui doivent mettre en jeu les ressorts principaux
érence ; disons mieux, il a le sien, ou plutôt celui de chacun de ses personnages , de son caractère et de la situation dans laquell
mme celui d’une pièce d’intrigue, être amené et fait par le principal personnage  ; regarde-t-on comme la catastrophe de cette comé
s’enterrer à la campagne, avec sa perfide, et qu’elle le refuse ; le personnage vertueux serait donc puni : dira-t-on que la pièc
e plus défectueux, car le spectateur s’intéresse très peu au sort des personnages les moins utiles à l’action, toute faible qu’elle
nance assurée avec décence, ne démentent pas leur ton avantageux, mon personnage est non seulement tout à fait manqué, mais que je
à du plaisir qu’on aurait si, dans le second acte du Misanthrope, les personnages qui composent le cercle de Célimène étaient parés
ition. — Sublime. Avec quelle rapidité elle nous fait passer tous les personnages en revue ! Les caractères. — L’auteur ne se born
s. — L’auteur ne se borne pas à peindre un faux dévot ; chacun de ses personnages a sa dévotion : Cléante, celle d’un homme instrui
plus difficile, dans le dénouement d’une pièce de caractère ? Que le personnage principal amène la catastrophe par un trait bien
en lui offrant le plus exagéré des bâtons de réglisse. Quel impudent personnage a pu imaginer cette grossièreté ; et comment ce p
je pense, qu’un des grands moyens de Molière pour faire ressortir ses personnages , était de ne les rendre faibles que par le côté q
, en lui adressant directement tout ce qui est censé n’être dit qu’au personnage en scène. Je sais qu’un comédien qui, en parlant
rôle de Tartuffe. Les uns soutiennent que Molière a voulu faire de ce personnage un doucereux cafard, et les autres prétendent qu’
olière que les comédiens daignent jouer avec le véritable costume des personnages qu’ils représentent. Ne pourrait-on pas leur dema
adore de Plaute. Je ne puis comprendre pourquoi Molière a dédaigné un personnage intéressant, et lié à l’action depuis le commence
re n’ait pris, dans la seconde nouvelle, les divers caractères de ses personnages  ; la sotte vanité de George Dandin, la morgue de
principal, en marquant bien distinctement le caractère de chacun des personnages . Monsieur de Sotenville, ne vous ai-je pas désign
es pour vouloir s’allier à la noblesse ? Monmeni rendait, dit-on, ce personnage intéressant ; tant pis : il ne pouvait y réussir
Le titre. — Vague comme tous ceux des pièces qui portent le nom d’un personnage , à moins qu’il ne soit déjà célèbre. L’expositio
ment fait d’un bout à l’autre. Le dénouement. — Très bon, puisque le personnage ridicule, bien excédé, bien mortifié, bien alarmé
fera lui-même ses remarques, et les appliquera aux circonstances, aux personnages . Aucune pièce de Molière ne lui a donné tant de d
action, mais ne nous faisant connaître que le héros de la pièce. Les personnages . — Pas un seul qui n’ait un caractère particulier
se ressortir merveilleusement le fond du tableau. Le style. — Chaque personnage a celui de son état. Les scènes. — Il n’en est p
é, le sérieux et l’air d’ironie nécessaires pour représenter un grand personnage , pour en imposer à un sot, et pour rappeler sans
s ; Mais ce grand juge y retrouva fort bien Le Grec fameux qui sut en personnages Faire jadis changer jusqu’aux nuages, Un chœur d’
doit aussi démêler le moyen dont l’auteur s’est servi. D’abord, aucun personnage dont le caractère ne soit en opposition avec celu
dernier la justesse et le sang-froid ; aussi, lorsque tous les autres personnages de la pièce n’ont servi qu’à donner du mouvement
s. Parmi les dénouements à citer, on distingue ceux où les principaux personnages , loin de démentir leur caractère, ajoutent à leur
lité et comiquement les diverses nuances qui s’allient au fond de son personnage  ; pour se montrer d’abord bien en opposition avec
L’intrigue. — Peu compliquée, mais suffisamment pour amener nombre de personnages comiques qui animent la marche. Les portraits. —
s barbares ? Comment peuvent-ils ne pas sentir que c’est, de tous les personnages subalternes de la pièce, le plus piquant, le plus
— Aucun d’étranger, aucun d’inutile, aucun qui ne tienne au principal personnage , aucun qui ne serve à l’intrigue de la pièce, auc
t craché, si, comme le dit l’Histoire des théâtres, Molière a tiré ce personnage d’une farce intitulée Le Grand Flandrin de fils.
. le duc de Saint-Aignan plaisantait un jour M. de Montausier, sur le personnage du Misanthrope, celui-ci lui répondit : « mon che
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
de ne pas arranger une seule situation, de ne pas introduire un seul personnage qui puisse nous en écarter. Nous avons parlé, dan
le parle par la bouche d’un homme raisonnable qui, en réprimandant un personnage , fait la critique de tous ceux qui lui ressemblen
mettre les moralités en action, c’est-à-dire de placer les principaux personnages dans des situations qui fassent bien projetter au
. Une piece peut encore être très morale par la façon dont ses divers personnages sont punis ou récompensés. Si, comme nous l’avons
; qu’il satisfasse les cœurs droits de son assemblée, en traitant ses personnages avec la derniere équité. Les Sganarelles, les Arn
phique, si, comme nous l’avons dit dans le Chapitre de la fortune des personnages , le héros avoit une fortune à risquer : ajoutons
n gage. LE DISTRAIT. Nous avons prouvé dans le Chapitre de l’état des personnages , que cette piece n’étoit pas morale ; & nous
prend de le rendre légataire universel, & y réussit, en jouant le personnage des deux Normands que Géronte n’a jamais vus, &am
leur bonheur, de leurs infortunes à tout le monde indifféremment. Les personnages des Fâcheux leur disent qu’ils sont autant de flé
ocres ? Mais, bornés seulement à le suivre lorsqu’il descend avec ses personnages dans les détails immenses de la philosophie prati
mme celles que je cite, au sujet, à la scene & aux caracteres des personnages qui les débitent. 77. Alexandre, ce Prince qu’o
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
e à disserter. « Dans les pieces intriguées par le hasard, aucun des personnages n’a dessein de traverser l’action, qui semble all
a imité, ou plutôt qu’il a presque traduit, offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser. C’est le hasard
françoise d’intrigue, dont les incidents ne soient pas prévus par les personnages , & qu’excepté Amphitrion, c’est le seul genre
, ni aux incidents, ni au dénouement, & il s’en faut bien que les personnages n’aient aucun dessein de traverser l’action. Les
nt à la vérité avoir été amenés sans dessein prémédité de la part des personnages  ; mais pourra-t-on attribuer la derniere jalousie
82 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
fournir de divertissements propres à flatter le goût de la Coura. Le personnage de Sostrate est un caractère d’amant qu’il n’avai
lière servait le roi avec précipitation. Il mit dans cet ouvrage deux personnages qu’il n’avait point encore fait paraître sur son
, les sieurs Beauchamp, Saint-André et Favier. Troisième intermède. Personnages de la pastorale en musique. La Nymphe de la vall
pour faire effet sur la scène comique, il fallait que sur le choix du personnage , il y eut assez de distance entre l’état dont il
is gentilhomme remplit cet objet. On voit en même temps l’homme et le personnage , le masque et le visage, tellement mis en opposit
oilà pourquoi ce n’est jamais que dans la vie commune qu’on prend les personnages comiques. Le Misanthrope est admirable, le Bourge
n de l’Amour à Psyché. » Nous terminons cet article par les noms des personnages qui ont récité, dansé et chanté dans Psyché, trag
ie d’une Pastorale comique dont il ne nous est resté que les noms des personnages , parut dans une fête que le roi donna à Madame, à
acheter un de ses habits pour le faire porter à celui qui faisait ce personnage dans la pièce. La scène où Vadius se brouille ave
ul, et qui cède tout dès que sa femme paraît. Je ne dis rien aussi du personnage de M. Trissotin, qui, tout rempli de son savoir,
d on dit qu’une querelle de Molière avec l’auteur, représenté sous le personnage de Trissotin, a donné lieu aux applications 1. « 
ge à croire que Molière n’a eu que des vues générales en composant ce personnage . *. [Note marginale] Elle est de Lully. [*]. [
83 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
l’unité de lieu avec une rigueur si scrupuleuse, et de permettre aux personnages de passer d’une chambre dans une autre, ou même d
italienne. Il voulait introduire et ramener sur la scène une sorte de personnages sans masques, mais du même genre et portant les m
ser une comédie. Le poète peut être moraliste, sans pour cela que ses personnages moralisent toujours, et, sur ce point, il me semb
ère a, pour ainsi dire, entassé tous les genres d’avarice sur un seul personnage , et pourtant l’avare qui enfouit un trésor et cel
xécution de sa pièce est très soignée. Les erreurs que commettent les personnages , en se confondant eux-mêmes avec les dieux qui on
e pour juste et raisonnable, touche de près à ces autres travers. Les personnages sensés de la pièce, le maître de la maison et son
r fait bafouer Trissotin comme un homme vil et intéressé, car sous ce personnage , Molière désignait un écrivain encore vivant dont
emblables. Or comment se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte, dont les opinions sont diamé
dividuelles, et qui reparait plusieurs fois sous le nom de différents personnages , en changeant promptement du ton et de costume. M
lles de l’imagination. Quand une fois on s’est représenté, au lieu de personnages réels, des créatures sans autre langage que le ch
is en même temps il rejette toute grandeur théâtrale, il refuse à ses personnages toute manière élevée d’exprimer leurs sentiments 
tyle de ces deux drames est en général maniéré au dernier point : les personnages ne sont rien moins que naturels, et ils se renden
84 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [94, p. 138-139] »
la scène 7 du troisième acte288 du Misanthrope, la saillie de ce même personnage , qui rendant un compte sérieux des raisons qui l’
289 Cette pensée devient sublime, dit-il, par le caractère connu du personnage qui parle, et par la procédure qu’il vient d’essu
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
l n’est point vraisemblable qu’un homme s’expose à jouer un aussi sot personnage dans la maison de sa maîtresse : son rôle jure av
toute la piece un rôle dégoûtant, ennuyeux, insipide. Lucinde, second personnage de la piece, est encore une mauvaise copie de la
é que de son propre fonds, ait emprunté de M. Champmeslé le principal personnage de cette comédie. Le double travestissement de Fr
dée, a changé le reste de l’intrigue, le dénouement, & les autres personnages  ; & l’on doit d’autant plus excuser cette fau
aussi mal-adroit qu’effronté ; le pere est un imbécille ; les autres personnages sans caractere ne se montrent que pour disparoîtr
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
le dans sa préface, on n’avait jamais vu que la comédie fit rire sans personnages ridicules, tels que les valets bouffons, les para
En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il l
nne au style de ses interlocuteurs, style fort différent de celui des personnages de Molière, qui est aussi estimé naïf, m’a paru r
87 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
e, qui faisait partie de la bibliothèque Soleinne, donne, en face des personnages , une liste manuscrite d’acteurs ; ces noms sont c
par une jeune fille ou une jeune femme, car la seule raison d’être du personnage est de servir à un effet plastique. Enfin, Armand
si magnifiquement que son mari dut lui rappeler qu’elle faisait « le personnage d’une honnête femme » et l’engager à prendre un c
peut s’apprendre, si elle ne tire de son propre fond le sentiment du personnage , elle ne fera que grossir le nombre enrayant des
e y fait Lucinde, petit rôle d’ingénue sans grande importance, car le personnage n’ouvre pas la bouche durant la plus grande parti
ernière de ces pièces ; dans la seconde elle tenait le rôle de Zaïde, personnage de simple figuration, et elle dut s’y contenter d
e Dandin. Sans pousser plus loin qu’il ne convient la ressemblance du personnage et de l’actrice, il est probable que celle-ci n’e
entilhomme limousin. Les renseignemens positifs manquent aussi sur le personnage qu’elle fit dans les Amans magnifiques ; on voudr
ieurs fois emprunté certains traits à sa femme pour les appliquer aux personnages qu’il lui donnait à représenter, il est impossibl
er, il est impossible qu’il ne laisse pas voir çà et là à travers ces personnages les sentimens qu’elle lui inspirait. Et d’abord,
tu de l’hôtel de Condé, Montfleury le fils faisait dire par un de ses personnages  : … L’on doit finement dessus certain chapitre…
ovie en mai 1664. Quant à Lauzun, on ne le trouve pas nommé parmi les personnages qui figuraient dans les fêtes où fut donnée la Pr
ulli lança le factum où elle était si maltraitée. J’ai assez parlé du personnage pour qu’il ne soit pas utile de le présenter à no
88 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
uvais plongé pour la première fois, comme, dans cette pièce, tous les personnages sont toujours en scène, comme l’action se traduit
qu’on écrivait souvent Molière. On a fréquemment confondu ce dernier personnage avec le grand comique dont il fut contemporain. L
L’Histoire du Théâtre français des frères Parfait. Si c’était le même personnage , il devait être le doyen de la troupe ; il était
une troupe qui n’y fut que quelque temps. Son chef-d’œuvre c’était le personnage d’Épicharis, à qui Néron venait de faire donner l
nage d’Épicharis, à qui Néron venait de faire donner la question. »Ce personnage  appartient à une pièce intitulée La Mort de Sénèq
mérite l’avait jetée, et vous avez remis sur le théâtre un des beaux personnages qu’il ait portés. Elle n’y est remontée, monseign
ait alors dix-huit ans. Avec ce dernier et sa mère, nous aurions neuf personnages de cette compagnie, c’est-à-dire bien près de la
oyson, 1653. Notez la date. M. Auguste Baluffe a découvert qui est ce personnage de M. Frésart20. C’est un M. Frésals ou Frézals,
atent coup sur coup, ce jeu de Collin-Maillard que semblent jouer les personnages , vient bien à son heure, quoiqu’elle n’ait aucune
ts de cour, qui eurent tant de vogue au XVIIe siècle. Les plus grands personnages , les princes, les rois mêmes, étaient souvent mêl
e, en tête de la seconde partie, est fait par le dieu du Sommeil. Les personnages du ballet sont partagés, comme cela se voyait le
ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent tous les jours su
de Mars a fait grand bruit, et lui a attiré la visite des plus riches personnages  et des plus belles dames de la ville ; une d’elle
retenu, si l’on songe que Molière avait les mêmes tableaux, les mêmes  personnages sous les yeux. Vous vous rappelez notamment la ré
le de Phinée, et Châteauneuf celui de Persée ; mais ils changèrent de personnages . Phorbas, qui n’est pas dans la liste imprimée, y
’heure. Tout en jouant la comédie à Rouen, Molière faisait auprès des personnages qui lui voulaient du bien d’actives démarches pou
ns chaque bourgade, des prodiges de diplomatie. Il fallait gagner les personnages influents, capter les bonnes grâces de Mme l’Élue
ces à la portée de ses acteurs qu’ils semblent être nés pour tous les personnages qu’ils représentent. Sans doute qu’il les a tous
a donné Desfougerais au naturel dans Les Médecins. » Il identifie ses personnages et ceux qui les jouent, sans toutefois sortir des
ation de Béjart jeune, ce n’est qu’en passant et parce qu’il voit son personnage avec les attributs physiques de l’acteur ; mais i
arquis, ses rubans, ses canons et sa poudre. Jugez de l’importance du personnage sur cette figure. » Tel parut Mascarille, type ca
. On voit dans le Dictionnaire des précieuses, de Somaize, qu’un haut personnage , ami des dames qui pouvaient se croire blessées p
 aucune gêne ni aucune entrave. Il faut remarquer dans cette pièce le personnage de Sganarelle, qui succède désormais dans la fave
ucinde, de frère d’Ariste, de tuteur, de fagotier, de médecin, est un personnage qui appartient en propre au poète, comme Panurge
 Louvre ; elle alla en visite, comme on disait, chez plusieurs grands personnages de la cour et de la finance ; elle reçut notammen
souvent précieuse dont l’auteur n’a pas réussi à se dégager, dans ces personnages glacés par les conventions romanesques, une sensi
eut toute liberté pour la riposte, et il s’en servit si bien que des personnages peu scrupuleux sous ce rapport, au moins pour eux
ine franchement comique. Il composa L’École des maris ; il reprit son personnage de Sganarelle et le plaça dans une situation piqu
arelle et le plaça dans une situation piquante, où le caractère de ce personnage se développe. Ce caractère brutal, hargneux, égoï
de comédies parmi celles que notre théâtre produit chaque jour, où ce personnage  essentiel ne figure encore. Les contemporains de
econde fois, le 27 août, à Fontainebleau, on y vit figurer un nouveau  personnage , celui de Dorante, et Molière put remercier Louis
prétend qu’il s’est peint lui-même avec une vérité frappante dans ce personnage qui pousse l’honneur jusqu’à l’exagération et qui
y ressent plus d’ironie et d’amertume que dans l’œuvre précédente. Le personnage  d’Ariste, sensé, aimable et heureux, a presque di
uit dans ses plaintes désespérées. Malgré l’égoïsme et le ridicule du personnage , cette souffrance nous touche presque de compassi
rs : ils veulent à tout prix identifier Molière avec quelques-uns des personnages  qu’il a créés. Ils oublient ce qu’on leur a dit p
r cette secrète et intime souffrance qu’il entrait sans doute dans le personnage d’Arnolphe et qu’il exprimait, comme s’il les tir
. Il a mis à dessiner ces caractères une délicatesse nouvelle. Chaque personnage  est peint en quelques traits avec une vérité qui
nir quelque effet. Le duc de La Feuillade crut se reconnaître dans le personnage du marquis de La Critique, qui, à tout ce qu’on l
ce qu’une caricature assez méchante de Molière jouant la tragédie. Un personnage nommé Alcidon s’exprime en ces termes : Il est v
’est d’attribuer au poète lui-même les sentiments qu’il a prêtés à un  personnage ridicule et même à un personnage odieux. Ainsi vo
e les sentiments qu’il a prêtés à un personnage ridicule et même à un personnage odieux. Ainsi vous vous rappelez, dans L’École de
t moins débonnaire en France »Il serait à souhaiter, d’après un autre personnage et, c’est notez-le bien, un des défenseurs de Mol
pièce, puisée aux sources joyeuses de Rabelais, remettait en scène le  personnage de Sganarelle : Sganarelle, toujours égoïste et s
s Plaisirs de l’île enchantée. Le roi représentait Roger ; les autres personnages de ce drame féerique étaient remplis par tout ce
t au fond, et non dans la forme ; le même souille fait vivre tous ces personnages  ; le même air, pour ainsi dire, les enveloppe. Au
oste que Molière a imposé sans doute un suprême travestissement à son personnage . Mais, en dehors de cette conversion ironique, Do
t pas de devenir sa victime. Combien ne pourrait-on pas citer de tels personnages qui sont, non pas du domaine de la fiction, mais 
venir n’est plus pour nous que le passé. Si l’on voulait supprimer ce personnage , il faudrait anéantir en même temps tout un ordre
iment qui perce de part et d’autre, avec une négation de plus dans le personnage de la comédie. Molière dut supprimer presque tout
prudence commandées à la scène moderne. On trouva que les impiétés du personnage principal étaient dangereuses à ouïr et insuffisa
sir cependant par des allusions assez piquantes, car l’auteur dans le personnage principal avait évidemment voulu peindre le surin
, comme le remarque M. Bazin, une objection grave, c’est que deux des personnages qu’on y fait figurer se trouvaient en ce moment é
nir la conversation, etc. » Voici ce que de Vizé fait dire à l’un des personnages de la Zélinde, le marchand Argimont : « — Madame
t qu’il ne les ait imprimées dans son imagination. C’est un dangereux personnage  : il y en a qui ne vont point sans leurs mains ;
n a des torts envers lui ; on ne lui en découvre envers personne. Les personnages qu’on rencontre le plus habituellement dans sa so
de Cupidon, qui parut en 1669, donna aux fabuleuses aventures de ses personnages un cadre très réel : c’est la promenade de quatre
ue la curiosité publique distinguait et désignait fort clairement les personnages  mis en scène. C’étaient les princes de la science
mes péchés que je vous aime ainsi. Armande était ravissante dans ce personnage de Célimène. Voici comment parlent de cette jeune
nt par lui-mème. « Molière, dit Sainte-Beuve, invente et engendre ses personnages , qui ont bien çà et là des airs de ressembler à t
ais qui, au total, ne sont qu’eux-mêmes. » On peut en dire autant des personnages qui reproduisent quelques-uns de ses propres trai
cteur irrité. Tout ce qu’il put obtenir, c’est que Baron jouerait son  personnage de Myrtil. Après la représentation, celui-ci eut
ce philosophe fût exposé à de pareilles aventures et prit sur lui les  personnages les plus comiques. » Boileau trouvait que son ami
ncé, pour ainsi dire ; le livre de ballet indique que le roi fait les personnages  de Neptune et d’Apollon. Il renonça au dernier mo
qu’un frère quêteur, et qu’ils avaient pris un moine ignorant pour un personnage instruit et capable. Ils se regardèrent d’abord a
que, dans ces représentations, l’aversion qui existait entre ces deux personnages se changea en un sentiment tout contraire. « Les
public à cet heureux hasard ; qu’il n’était pas difficile de jouer un personnage que l’on sentait naturellement, et qu’il serait t
te au grand peintre les portraits de la comtesse d’Escarbagnas et des personnages ridicules et impertinents dont elle forme sa cour
l’allusion n’est pas douteuse. Molière avait même donné d’abord à son  personnage le nom de Tricotin. Le « sonnet à la princesse Ur
blement frappé et qui se sentait vaincu, il ne trouva pas de meilleur personnage à représenter qu’un homme bien portant qui trembl
 La Ledoux se souvint que la Tourelle pourrait admirablement faire ce personnage  ; c’est pourquoi elle dit au président qu’elle ne
t forcé d’opposer tantôt une peinture à une autre peinture, tantôt un personnage  à un autre personnage : L’École des femmes aux Fe
ôt une peinture à une autre peinture, tantôt un personnage à un autre personnage  : L’École des femmes aux Femmes savantes, Don Jua
ne s’être pas gêné dans un cadre rétréci où n’eussent comparu que des personnages pris dans une haute classe peu nombreuse, et d’av
marquable du style de Molière consiste à se faire exactement celui du personnage qui est représenté. Il varie avec l’âge, le carac
pe de la haute société ou de la petite bourgeoisie. Chaque fois qu’un personnage doit faire usage d’un vocabulaire à part, il l’em
même netteté et la même fermeté d’expression ; enfants du génie, les personnages , même les plus modestes, voient clairement dans l
(Mlle La Grange), en 1672. Nous allons passer en revue cette suite de personnages qui ont été associés à l’œuvre de Molière. Leur v
ademoiselle Béjart Qui, toute flatterie à part, faisait très bien son personnage , Et que ladite anthropophage Occit de son trait m
Je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. » Louis jouait ce personnage de Laflèche. Grâce à cette précaution, l’infirmit
pour ainsi dire, une partie du rôle ; tous ceux qui jouaient ce même personnage boitèrent comme Béjart. Bien plus, à, en croire C
que Y parut tout à fait grotesque. Enfin ils réussirent tous En leurs personnages de fous ; Mais, par ma foi. pour la folie. Ces ge
EMOISELLE DUPARC Mon Dieu! Pour moi, je m’acquitterai fort mal de mon personnage , et je ne sais pas pourquoi vous m’avez donné ce
ieux voir que vous êtes excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur. Il y a dans
ns des rôles de quelques lignes, Debrie sera toujours le plus fâcheux personnage  : c’est ainsi, par exemple, que si Molière est Al
ans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de suisse, où, quoique son rôle fût tout au plus
tre du 1er août 1671, parlant de la manière dont elle avait rempli le personnage de l’une des sœurs de Psyché, lui fait ce complim
Une de ses deux filles, Marie-Angélique Gassot, joua dans Psyché le personnage de l’une des Grâces, puis de l’une des sœurs de P
du à tant de libéralité. Molière chargea Baron, âgé de treize ans, du personnage de Myrtil dans Mélicerte. Pendant les répétitions
ui y jouaient, et principalement de Mlle Beauval, qui représentait le personnage de Toinette. Cette actrice, peu endurante, après 
re ce rôle dans un temps si court ; de sorte que Mlle Beauval joua le personnage que Molière avait fait pour elle, et le joua si e
t Champeron : machinistes (c’est ainsi que La Grange désigne ces deux personnages ). En tout, vingt et un sociétaires qui avaient en
89 (1900) Molière pp. -283
de l’acte IV) ne laisse pas de l’offusquer et lui gâte quelque peu le personnage . Il avoue n’avoir qu’une admiration froide pour u
ns tout vivants. Quand sa fureur épique s’est bien satisfaite sur des personnages de convention, comme le Lysidas de La Critique de
e le Lysidas de La Critique de l’École des femmes, et même contre des personnages réels, tels que Montfleury, Benserade, Boursault,
ents, à cinq cents, à mille lieues de l’endroit où se trouvent et ses personnages et les spectateurs, il ira à mille lieues sans hé
st juste et exact avant tout, surtout dans le langage qu’il prête aux personnages qu’il crée. Je ne crois pas en effet que, dans no
s notre langue au moins, aucun écrivain dramatique ait su se plier au personnage et s’assimiler sa manière de parler, comme Molièr
ple, dans Molière comme dans Corneille, des allocutions faites par un personnage à une qualité intérieure. Taisez-vous, ma bonté,
s, des phrases pénibles, lourdes, enchevêtrées, dont il semble que le personnage ne va pas pouvoir sortir. Celle qui vient d’être
de telles défaillances, que Molière réussit à faire parler à tous ses personnages , une fois qu’il les a vigoureusement conçus, le l
 ? Quelquefois, c’est un portrait que Molière met dans la bouche d’un personnage . Les traits choisis, recueillis à cet effet, s’as
causer : il n’a pas plus tôt parlé, que vous voyez, non seulement le personnage lui-même, de pied en cap, mais tout son entourage
us saute aux yeux dans une seule scène. M. de Pourceaugnac est un des personnages qui ont fait dire à beaucoup de critiques, et de
nelon, par exemple, à Vauvenargues, et même un peu à Boileau, que les personnages de Molière étaient outrés. En effet, le bourgeois
vérité vraie a été saisie et embrassée d’une manière complète dans ce personnage fondu et jeté d’un seul jet dans le moule. Cette
encore dans le rôle d’Arnolphe ; vous savez ce qu’il est. S’il y a un personnage dans Molière qui n’est pas intéressant, c’est bie
olière n’accepte pas qu’on doive défendre son honneur domestique ; un personnage de Molière dit quelque part qu’il n’y a que les n
engera sans merci, le jour où il sera le plus fort ! Prenez un de ces personnages domestiques de Molière, Maître Jacques dans L’Ava
Toutes les misères de cette condition, Molière les a résumées dans un personnage sur lequel nous aurons à revenir, quand nous fero
d’hôtel, et eux avec lui comme si c’était un malade. — Quels sont ces personnages -ci, se demande M. de Pourceaugnac, qu’est-ce que
ement et simplement un sot et un fou ; Molière n’a jamais bâti de ces personnages tout d’une pièce qui ne sont qu’une passion et qu
s tortures de la maladie, dans l’histoire, loin de vous, dans quelque personnage qui ne vous intéresse pas autant qu’un personnage
vous, dans quelque personnage qui ne vous intéresse pas autant qu’un personnage qu’on mettrait devant vous sur la scène. Quand Lo
plus d’une vie déjà trop courte ? Argan, messieurs, n’est pas le seul personnage dans lequel Molière ait peint cet amour acharné d
ois et sous une autre forme dans Orgon, du Tartuffe. Il y a entre les personnages d’Argan et d’Orgon un parallélisme qui me frappe 
n vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les perso
our vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession
crite, c’est-à-dire une inattendue et invraisemblable métamorphose du personnage , qui permet à Molière de frapper sous son nom. Il
la famille, à certains moments — les plus graves, — il n’y eût qu’un personnage qui comptât : le père, le mari. Eh bien, Molière
oit à l’histoire, aux faits historiques, quand on en vient à quelques personnages illustres, les seuls par lesquels nous puissions
nes qui ont lieu entre le Chevalier et sa sœur Clarisse. Ce sont deux personnages très honnêtes, très doux de caractère tous les de
s trop développées ; qu’avoir amolli l’austère écorce qui prêtait aux personnages les plus instruits du xviie  siècle je ne sais qu
prisonnait chacun dans sa profession ! Figurons-nous, en étudiant les personnages de l’ancienne comédie, combien de temps s’est éco
moderne dans l’antique, vivant d’ailleurs par nature dans un monde de personnages et de sentiments idéaux, astreinte, à ce titre, à
ée, des mœurs fort différentes. Au milieu de la multiplicité de leurs personnages , trois types persistent que l’on trouve dès l’ori
cette forme qui permet à l’écrivain de se faire poète en mettant des personnages en action, avait séduit Weiss dès le collège : la
juge César. NAPOLÉON Il prononcera en ma faveur. CÉSAR, parlant à un personnage qui s’éloigne. Au revoir, camarade. (Aux deux aut
90 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »
e le peu de latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le personnage , et que la vie qu’ils mèneraient serait bien plus
e le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage , et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plu
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
e est défectueuse, si, après qu’on nous a fait le portrait du premier personnage , après qu’il a paru lui-même à nos yeux, nous ne
ce Chapitre que de l’action de la piece, depuis l’arrivée du premier personnage jusqu’au dénouement exclusivement, nous passons t
é autant avare avec sa maîtresse, & plus, qu’avec tous les autres personnages  : & c’est son avarice seule qui, durant toute
eux sans contredit n’en pas mettre, que de l’animer par le secours de personnages subalternes, comme dans le Dissipateur, dans le P
. Souvenons-nous sur-tout que tout en faisant filer une action par le personnage principal, il faut lui ménager les moyens de déno
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
teur l’avoit donnée comme une comédie dans les formes ». Le principal personnage est tout tracé dans les Caracteres de M. de la Br
dessein d’élever auprès de soi un fils naturel, sous le nom & le personnage d’un valet ; & quoiqu’il veuille le dérober à
assez haut pour être entendu, connoissant sur-tout la distraction du personnage  ? Que d’absurdités pour amener une plaisanterie !
a-t-on encore, a-t-il diminué en quelque sorte le vice de son premier personnage en l’entourant de caracteres tout-à-fait dans la
neveu qui n’est pas digne de l’être, & qui ne pouvoit faire qu’un personnage très vicieux. Tous ces caracteres ont-ils rien de
e tout, & qui, chose bien extraordinaire, met elle seule tous les personnages dans une situation propre à dévoiler leurs vérita
nous en présenter un mauvais, il devoit du moins le remplir avec des personnages honnêtes3. Boileau, à qui les Menechmes François
une marche contrainte à l’intrigue, & qu’il rendoit ses premiers personnages très monotones ? Boileau vivoit dans un temps où
parceque Crispin a su l’indisposer contre les autres, en jouant leur personnage & en lui disant des impertinences atroces. On
ette. Les deux scenes dans lesquelles Crispin joue successivement les personnages du neveu & de la niece, pour les faire haïr d
93 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
loé fixa sa destinée ; elle lui valut la protection d’un des premiers personnages de l’État, que l’Académie française s’honore d’av
a comédie s’est tout à fait associée à l’histoire ; il semble que les personnages de l’une soient des témoins qui restent pour dépo
stitutions nouvelles. L’auteur comique peut donc reproduire d’anciens personnages sous d’autres couleurs, et peindre une seconde fo
route nouvelle s’ouvre pour la comédie. Nous l’avons vue choisir ses personnages parmi les individus de conditions différentes, qu
94 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
le parodie où le cynisme des expressions le dispute à l’indécence des personnages . L’auteur inconnu de cette diatribe met en scène
e qui achèvera de peindre la secte, c’est cette autre scène où un des personnages examine l’action du Tartuffe sous le rapport mora
r trop partial ; il donne pour interlocuteur à l’ennemi de Molière un personnage qui embrasse sa défense, mais il la prend d’une s
la haine des faux dévots et à la susceptibilité des vrais. Le nom du personnage principal fut changé ; Tartuffe devint Panulphe,
deux vrais tartufs, deux archipatelins. Il paraît que le costume du personnage principal fut une grande affaire ; il fallut pour
lui ; la seule Elmire accompagnait sa belle-mère, et tous les autres personnages restaient sur le théâtre. Ils s’entretenaient de
e Mazarin en avait perpétué la tradition. On sait que dans ce pays le personnage obligé de toute grande maison est l’abbé, qui n’a
une de ses compagnes pour sa mère, et l’autre pour sa sœur. Ces trois personnages affectent la piété la plus fervente ; ils assiste
t sans vie : l’autre conçoit un vaste sujet ; il groupe autour de son personnage principal d’autres figures qui font ressortir la
. Rousseau, Molière aurait dû à l’évêque plus que le caractère de son personnage , et l’aventure du Tartuffe se serait passée chez
l n’a certes pas lu l’ouvrage dont il fait une si injuste censure. Le personnage de Cléante est là pour soutenir l’honneur de la v
religion ne sera pas compromise. Elle le sera bien moins encore si le personnage n’en fait que de mauvaises, puisque alors ce n’es
ices les plus honteux et aux passions les plus criminelles. Faites du personnage principal un Caton ou un Brutus de circonstance,
95 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
t et qu’une utilité dans les œuvres de Molière. Si les caractères des personnages sont essentiellement vrais, si les scènes représe
st exclusivement dans les sentences pleines de sagesse émises par les personnages qui dans ses œuvres, vis-à-vis de la folie, repré
tout dans les caractères qu’il avait sous les yeux qu’il a trouvé ses personnages . On sait que Molière parlait fort peu en société.
sant à ses camarades de mettre leur discussion en comédie, chacun des personnages qui vient de soutenir une opinion différente sur
rale dans le crime. Après avoir mis en évidence l’insensibilité de ce personnage , le manque absolu chez lui de tout sentiment mora
savant pour se tromper à cet égard. Partout où il a mis en scène des personnages essentiellement pervers, il n’a jamais manqué de
er cette opinion, est convaincu au contraire que Molière a dépeint ce personnage en savant toujours esclave de la réalité. Toutes
a désabuser sur le compte de Tartuffe ; mais aveuglée à l’égard de ce personnage , elle n’est point ramenée à la vérité par les con
ulsions de sa passion. Au troisième acte, Tartuffe entra en scène. Ce personnage , tel que l’a dépeint Molière, appartient à la cla
oir recours au vol pour satisfaire ses passions, apparaît sous un des personnages dont Molière a exposé le type dans Don Juan. Celu
che d’un comédien, fût-il Molière. » Si Molière a représenté certains personnages qui foulent aux pieds les croyances religieuses,
Si l’occasion s’en présente, il ne manque jamais de faire tenir à ses personnages de petits discours pleins de sentences qui, par l
e et de rapports de sentiments je me déguise pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les jours avec lui afin d’acquérir s
âtiments en dernier ressort. On a dû remarquer qu’un grand nombre des personnages qui ont servi de types à Molière comme passionnés
qui y sont représentés que l’inconscience morale à leur égard par les personnages qui en sont affectés ; c’est leur conviction que,
ce pour se montrer avec ses vrais caractères. Et ce n’est pas par les personnages les plus intelligents et les plus instruits qu’el
oquant. Mais, malgré les réserves que le Poète met dans la bouche des personnages raisonnables de la pièce, on sent que la critique
sse. » Bien que ces paroles soient mises dans la bouche de Chrysale, personnage qui fait prouve de beaucoup de bon sens lorsqu’il
e, étant calme, il est guidé par son bon sens, par la raison. Dans le personnage de Chrysale, Molière nous a montré l’homme avec s
à ce qu’il s’était dépeint lui-même dans plusieurs de ses principaux personnages . Ainsi, ils lui attribuent en partie, soit les pa
rès accidentées de sa vie, les sentiments et les passions de quelques personnages de ses comédies, puisque ces éléments instinctifs
c une vérité aussi remarquable l’Avare, Tartuffe et Don Juan, que les personnages dont il a pu partager les sentiments et les passi
96 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
eurs que dans une peinture individuelle les traits complémentaires du personnage , et ceux qu’il a recueillis dans l’Aloysia de Cho
même, a pris la peine d’expliquer doctement comment il comprenait le personnage , n’y trouvera pas de quoi déconcerter sa thèse. C
is de riches meubles, des miroirs de Venise, de brillantes tentures à personnages , et vous conviendrez que Molière, plus tard, si m
n mélodrame ; lui, ne fit qu’une comédie, où il se représenta dans un personnage qui semble inviter moins à s’apitoyer sur ses cha
ujours ; mais, cette fois-là, le public avait pu se méprendre sur les personnages , tandis que, dans le Bourgeois gentilhomme, il ne
e convaincu que Molière crayonnait ses tableaux, en présence même des personnages qui s’y meuvent, et que la plupart de ses portrai
Saint-Aignan, tous ses bons amis, heureux de se venger des ennuis du personnage , en s’amusant de son portrait. Arrivait-on à la s
pu le voir en œuvre et jouant quelques-uns des rôles de son multiple personnage . Ainsi, plus d’une fois, il avait rencontré M. de
nsé à la suprême puissance ; afin surtout de n’arriver à dessiner son personnage , qu’avec des traits sûrs et choisis ; afin, pour
ui il appartient aurait été digne de poser pour toute cette partie du personnage , et Molière dut regretter de n’en savoir que ce t
rige pas ; mais ce qui plaît moins encore, c’est de voir prêter, à un personnage qui, par l’ensemble de son caractère, est odieux,
i emprunta Molière ; il se pourrait qu’après avoir fourni les noms du personnage , ce Dandin eût prêté quelque chose pour le sujet
milieu du dix-septième siècle, la Comédie italienne n’avait eu qu’un personnage niais : Arlequin. C’était à lui qu’on jouait les
ens de lettres, il ne pouvait s’accommoder, même sous le masque, d’un personnage à l’imperturbable niaiserie. « Il connaissait, d’
tifia Dominique, on le laissa faire. La Comédie avait à cela gagné un personnage  ; mais, en revanche, elle en avait aussi perdu un
nsi que l’a fort bien dit Des Essarts57, on vit paraître ce singulier personnage , « né français sur la scène italienne. » Ce qui
été partout, depuis Robinet58 jusqu’au Catalogue Soleinne. Parmi les personnages de la pièce de Molière, qui étaient passés, accom
sprit de ne pas être jaloux, et, du même coup, par le même succès, le personnage et le comédien se trouvèrent avoir conquis leur d
sa malice de fraîche date. Rien ne prouva bientôt plus qu’il était un personnage d’importation récente, tant il fut vite et utilem
garçon endormi des dernières scènes de Georges Dandin. En se faisant personnage italien, Pierrot dut changer cet habit ; mais il
parlais tout à l’heure, cette sorte de fatalité qui voulait que le ? personnages de ses comédies à venir ne cessassent de poser de
jouer sur le théâtre de Lyon, et lui-même consent à y représenter le personnage principal, celui de Mahomet. Cela ne vous donne-t
r les besoins de la comédie espérée, tout ce qu’il savait sur le béat personnage . L’abbé de Choisy dit positivement que Guilleragu
à rabaisser un peu le niveau ; on y trouve même cet avantage, que le personnage odieux, qu’on veut peindre, se montre là plus à n
ubli pour sa propre honte, le compléteraient bien. Si, pour créer son personnage , Molière n’avait eu besoin que d’un prêtre galant
’il avait faites de sa comédie, donnaient à entendre que le principal personnage était un prêtre, un directeur. Un libelle, récemm
s, il n’y a plus à s’y tromper : les bruits qui couraient au sujet du personnage de Tartuffe le représentaient comme revêtu « du c
ce point que, forcé de remanier sa pièce et de modifier son principal personnage , devenu impossible au milieu des clameurs soulevé
à se faire lire cette comédie, où revivaient, sous d’autres noms, des personnages de sa connaissance. Pour la même raison, le princ
hante encore aujourd’hui. Son don Juan étant, on pourrait le dire, un personnage , né Français au beau milieu d’une comédie espagno
aciers et appuient aveuglément les singes de leurs actions. » Avec le personnage de Philinte, l’homme aux transactions de conscien
t celui de l’Imposteur. Il faudrait aussi changer le nom du principal personnage , car celui de Tartuffe était devenu tellement pop
et dans l’action de son emploi. Afin qu’on ne se méprenne pas sur le personnage , son nom est écrit à ses pieds. Voici les Italien
u de mots l’analyse. Il n’y a dans la pièce que trois scènes et trois personnages principaux : un paysan, sa femme et un collecteur
re. Partout, ils écrivaient Fleurant. On n’a bien connu l’identité du personnage et sa très proche parenté avec l’apothicaire du M
le leste Mascarille. Celui-ci fut, d’origine, son type de choix, son personnage de préférence. Il le mit en chacune de ses premiè
e, devint Sganarelle. Il ne faut pas oublier les origines de certains personnages de Molière, pour les bien comprendre, et surtout
sans doute de se fier à la mémoire des autres, prit pour lui tous les personnages de longue baleine. Il fit à lui seul tous les Fâc
découvert par M. Eudore Soulié, qu’on a su qu’il avait joué tous ces personnages . Puisque les costumes étaient dans sa garde-robe,
our une fois, leur sottise peut instruire, écoutons-la parler. Un des personnages de L’Impromptu vient de se moquer, en pleine Gale
ue avec la même platitude la curiosité du renseignement. Écoutons ses personnages  : ZELINDE. … Est-il vraysemblable qu’Alain et Geo
fort de m’en encanailler. » Si maintenant il vous faut démasquer un personnage et vous dire qui ce peut être que M. Lycidas, je
encore à l’évidence, ce nom revint, dit en toutes lettres par un des personnages à la fin de la pièce. Boursault ne voulait pas qu
mme tous les auteurs et tous les comédiens, y fait-il dire à l’un des personnages qu’il fait parler pour la coterie de ses adversai
tes de personnes : c’est lui qui, sur la scène, en jouait le mieux le personnage . Molière ne fut qu’effleuré par cette attaque d’e
détail de sa. garde-robe, rôle par rôle, comment il faut habiller le personnage . Cela dit, avec ces débris de traditions, ces bri
et l’avait accentuée en conséquence. Parle costume et le mouvement du personnage , on voyait tout d’abord à qui l’on avait affaire 
, en se les assimilant, aies mêler, à les fondre dans l’ensemble d’un personnage , qui paraît vivre de sa vie propre, tandis que, p
e en est venu. On avait logé ces nouveaux arrivés de Turquie, chez un personnage dont la maison était des plus accessibles à Moliè
remière fois la verdeur de son comique et l’éclat de son rire dans le personnage de Nicole. Malgré tout cela, le succès fut douteu
modeste rôle, celui de Zéphyre, qui n’a qu’une scène. Ce fut, avec le personnage du Malade imaginaire, le dernier rôle où on l’ait
oire. Cette scène, la seconde du second acte, se passe entre le Juge, personnage que Molière n’a jamais employé dans les pièces qu
de œuvre, de ce chef-d’œuvre incomparable : Molière, souverain de ses personnages , et, comme un maître, les menant de la férule, fu
ucune littérature, la puissance absolue du génie sur son œuvre et ses personnages même, n’a été montée plus haut ; jamais sa marque
ue ; mais ce qui n’est pas moins.remarquable, c’est le ton général du personnage , ce mélange de cajolerie doucereuse et de dogmati
it guère, c’est Bressant. Un m’a dit qu’il est éclos, à Bade, dans ce personnage , et je n’en suis pas surpris, tant il y est damer
nement déjà, il sera bon de vous expliquer comment nous comprenons le personnage , d’après les indications mêmes de Molière. Qu’est
qui tiennent à celui de l’hypocrite. Bressant n’a mis entre les deux personnages que l’épaisseur d’un masque de carton ; il y a bi
lé de musique et d’opéra, qui a plus rarement encore fait chanter ses personnages , s’avise tout-à-coup ici de faire soupirer un duo
le grand homme, devenu perfide sans le vouloir, fait décrire par ses personnages le costume qu’ils portent ; il fallait supprimer
e dérouleront, comme des conséquences naturelles. Sans cela, ses deux personnages ne sembleront plus posés ; faute de l’enveloppe,
le costume a bien parlé aux yeux. L’acteur ne se posera bien dans son personnage , que si tout d’abord il se sent bien dans son cos
cadre ; comme le comédien s’oublie lui-même, pour n’être plus que le personnage de son rôle. M. Delaunay, qui, à ma connaissance,
une verve charmante, à moitié passionnée et à moitié ironique dans le personnage d’Eraste : il en a le sentiment et l’esprit. Ains
vérité comique. M. Maubant tient d’une façon non moins excellente le personnage d’Ariste. Il est vrai dans sa bonhomie, comme l’a
aut, avant tout, un grand soin de composition. Ce sont, en effet, des personnages , non pas de nature, mais d’art et d’étude, pour a
it guère, c’est Bressant. On m’a dit qu’il est éclos, à Bade, dans ce personnage , et je n’en suis pas surpris, tant il y est damer
nement déjà, il sera bon de vous expliquer comment nous comprenons le personnage , d’après les indications mêmes de Molière. Qu’est
les qui tiennent à celui d’hypocrite. Bressant n’a mis entre les deux personnages que l’épaisseur d’un masque de carton ; il y a bi
édien, du jour au lendemain, se tirerait, sans tradition, du terrible personnage où j’ai vu la tradition mal comprise aveugler et
s fait assez remarquer ce qu’il y a de ridiculement bourgeois dans ce personnage , un peu plus barbouillé d’éducation que ne l’est
vait échapper, c’était une révélation sur la manie sentencieuse de ce personnage tout de système faux et de déclamations creuses.
e si franc et si juste d’explosion, il m’a semblé qu’il comprenait le personnage d’Alceste. Pour ce public tout peuple, qui se con
issé échapper, par une inspiration plus heureuse, dans le ton même du personnage , et nous a donné franchement, à plein coup de bou
’en certaines parties on voudrait faire résistance. L’entraînement du personnage , tenu avec ce prestige, est pour le public le mêm
de œuvre, de ce chef-d’œuvre incomparable : Molière, souverain de ses personnages , et comme un maître, les menant de la férule, fus
ucune littérature, la puissance absolue du génie sur son œuvre et ses personnages mêmes n’a été montée plus haut ; jamais sa marque
même déjà l’habit du rôle qu’il se voyait, jouer. Du Croissy, dans le personnage de Tartuffe, s’habillait en homme de cour, ce qui
à la complète interprétation d’un rôle qui est ainsi bien plus qu’un personnage , puisqu’il est la personne, puisqu’il est l’homme
e » c’est-à-dire l’homme qui fait rire, ne disparaisse jamais sous le personnage intéressant, sous l’homme à plaindre. Lui-même s‘
que le peu de latin qu’il savait le rendait capable de bien faire ce personnage , et que la vie qu’ils mèneraient serait plus agré
nction de grand seigneur, qui le retient. Le costume qu’il a rendu au personnage lui a refait, pour une part curieuse, son origina
97 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
uées à celle-là, qui avait singulièrement grossi l’héritage. Bien des personnages passèrent aussi d’une scène à l’autre, non les pl
progrès de la décence publique fit supprimer définitivement, tous ces personnages jeunes ou vieux, maîtres ou valets, furent transm
elque imitation, à signaler quelque rapprochement. Ainsi, lorsque les personnages se cherchent à tâtons dans la nuit noire, se pren
98 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
donne le titre à la pièce. La finesse de l’intrigue, le contraste des personnages qui y sont introduits, la beauté de la versificat
le plus parfait qu’on ait mis au théâtrea, le sujet, la conduite, les personnages , la versification, tout en est admirable. « [*]
le centre d’où part le rayon de lumière qui se répand sur les autres personnages , et qui les éclaire. L’indulgent Philinte qui, sa
t pas vive, mais il ne fallait que réunir avec vraisemblance quelques personnages qui, par leurs caractères opposés, ou comparés à
endroitsa. Après un juste éloge sur le choix du sujet et du principal personnage de la pièce, M. de Visé passe aux autres personna
t et du principal personnage de la pièce, M. de Visé passe aux autres personnages , et fait voir qu’ils sont parfaitement contrastés
que procès, et que c’est une chose fort contraire à l’humeur d’un tel personnage , il n’a pas manqué de le faire plaider : et comme
beau ; puisque les Français, qui voudraient toujours voir de nouveaux personnages , s’y seraient ennuyés s’il ne les avait fort atta
on ignore la manière de vivre de la Cour, et celle des plus illustres personnages de la ville. « Il n’y a rien dans cette comédie q
il séduisait les spectateurs au point qu’ils ne distinguaient plus le personnage représenté dans le comédien qui le représentait ;
tes d Alcmène ; Molière a fait de Cléanthis, qui tient leur place, un personnage plus intéressant par lui-même. La scène de Sosie
istingue deux sortes d’intrigues ; dans la première espèce, aucun des personnages n’a dessein de traverser l’action, qui semble dev
ré quel était son discernement. L’Amphitryon offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser ; c’est le hasar
rappeler à lui-même, et contribuer à le guérir : ainsi, sans ces deux personnages , la passion principale ne trouverait rien dans la
exigés. Il la produisit sous le titre de L’Imposteur c, et déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde, en lui don
art et tous les soins qu’il m’a été possible, pour bien distinguer le personnage de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai e
iat et Cujas, Et d’autres qui font un gros tas : Enfin, maints divers personnages , Firent là rire les plus sages, Tout de même que
de manière qu’il en résulte des incidents divertissants, sans que les personnages aient songé à être plaisants. Jusque-là, pour ain
grimace sur le visage de ses acteurs, ne laissait pas d’en faire des personnages de comédie excellents. Les rivaux de Molière jura
16 juillet. *. [Note marginale] George Dandin. *. [Note marginale] Personnage de la comédie de George Dandin. [*]. [Note margi
ly fit la musique du ballet de Pourceaugnac. » (En lisant le nom des personnages qui exécutèrent les intermèdes de la comédie de P
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
on a le bonheur de rencontrer un de ces caracteres, il faut placer le personnage qu’on prend pour son héros, dans un rang qui le m
u même langage. Moliere n’a eu garde encore de prendre son principal personnage dans le rang le plus bas, parceque ses sottises a
100 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
elles s’ennivrent de leurs propres cris. Shakspeare nous présente des personnages animés de cette gaîté du bonheur, tel est Gratian
es comédies Avant de faire un plan, arrêter les caractères de chaque personnage . Écrire et numéroter les actions des personnages
caractères de chaque personnage. Écrire et numéroter les actions des personnages ridicules qui sont de deux genres : Iº Situation
ière forte le caractère de l’autre interlocuteur : Les situations des personnages intéressans ne sont que d’une sorte, peignant leu
caractère. Les meilleures sont celles qui mettent l’interlocuteur du personnage intéressant, dans une situation comique ; …… En c
un moyen ? » II, page 49 : V : « On trouve dans l’histoire de grands personnages que la volupté ou l’amour ont gouvernés » B : "
traits qui supposent de l’observation et du tact, dans la bouche d’un personnage de la société, de Cléanthe par exemple ! C’est qu
est diablement voilé en France, pour les convenances. Tartuffe est un personnage en dedans qui ne fait jamais de confidences à per
tifie avec tant de facilité que réellement il n’y a pas de mérite. Le personnage du vieil évêque est un premier aperçu dans un mom
rait au parterre que le plaisir de la singularité, on dirait c’est un personnage de petites maisons (voir l’excellent M. Edger, Bi
st trop occupé à la recherche du bonheur pour songer à se comparer au personnage ridicule que vous faites passer sous ses yeux. Je
’avez voulu G. Dandin et qui aurait la dose de bon sens naturel de ce personnage , quitterait sa femme, s’absenterait en prenant so
c’est-à-dire que quoique cela soit plaisant, c’est une maladresse au personnage de le dire. [Acte II, scène III] Scène III
st trop occupé à la recherche du bonheur pour songer à se comparer au personnage ridicule que vous faites passer sous ses yeux. Je
s : iº En probantes. 2º En comiques où l’on rit, et à côté, le nom du personnage duquel on rit. [Acte II, scène VI] Scène V
’ai vu clairement des hommes dans la lune. Cela est si bête, que les personnages deviennent tades pour moi, comme je l’ai déjà obs
nos amis. Vers excellent mais qui avait besoin d’être amené. Ici les personnages sont assez passionnés pour le dire. Sans cela il
ssionnés pour le dire. Sans cela il serait du ton du pamphlet, où les personnages disent d’eux-mêmes le mal qu’on en pense. C’est p
’a traité comme les tableaux du Tintoret à Venise, a trop abaissé les personnages ridicules. Il m’est impossible de rire des person
op abaissé les personnages ridicules. Il m’est impossible de rire des personnages que je méprise trop décidément. On ne rit pas de
à force de l’accabler de pédanterie, elle parvient à le dégoûter. Ce personnage , dont je n’avais pas dans ce moment toutes les mo
ession de la bonhomie. L’extrême de ce genre c’est la statue avec des personnages vivants telle que celle de l’Empereur par Canova.
vers le dénouement, marche vers le bonheur désiré par les principaux personnages . Je me sens appétit. Voilà l’exposition. Je mets
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