/ 146
1 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
t passagère. C’est pourquoi nous pouvons sans présomption discuter sa pensée . La mystérieuse tradition invoquée par les comédi
, dans une intimité quotidienne. S’ils savent tous les mystères de sa pensée , ils ne songent pas à s’en faire un mérite ; ils
nétrer le sens philosophique de l’École des femmes. Arnolphe, dans la pensée de Molière, est un homme très digne d’estime, trè
e chose de singulier qui n’a rien à démêler ni avec la vie ni avec la pensée de Molière. Non-seulement Arnolphe, tel qu’ils le
ans toute sa variété : il fait de louables efforts pour se plier à la pensée de l’auteur, et s’il n’est pas complètement vrai,
s vulgaire suffisent pour arriver à cette conclusion. Elmire, dans la pensée de Molière, est le type de la femme vertueuse et
ct de la tradition n’a rien avoir. Mlle Mars avait très bien saisi la pensée de Molière et la rendait fidèlement. Pourquoi Mme
. En riant de lui-même, il excite la gaieté. Qu’il se méprenne sur la pensée du poète, qu’il lui prête des intentions réprouvé
est par cette fine sentence qu’on ferme la bouche aux censeurs, et la pensée de Molière se trouve ainsi rangée sur la même lig
du siècle présent de nombreuses contradictions. Je ne discute pas la pensée du poète, ma tâche est d’examiner comment cette p
discute pas la pensée du poète, ma tâche est d’examiner comment cette pensée est rendue. Or cet ouvrage, que je considère comm
aujourd’hui d’interpréter le rôle de Chrysale, car ils dénaturent la pensée de Molière en essayant de lui faire pardonner ses
u’ils ne savent pas, ils sont sur la route de la vraie science, et la pensée de Molière s’évanouit. J’en ai dit assez pour pro
assemblés pour écouter Tartuffe ou l’École des femmes comprennent la pensée de Molière sans avoir besoin de commentaires. Il
s’appliquer à copier tout le monde. Penser par soi-même, exprimer sa pensée sans consulter personne, est une conduite dangere
ient les opinions accréditées ? On n’entendrait de tous côtés que des pensées discordantes. Dans une société bien réglée, il ne
s discordantes. Dans une société bien réglée, il ne faut qu’une seule pensée comme une seule monnaie. Que chacun s’efforce de
rivains habitués à l’improvisation, qui se contentent d’indiquer leur pensée et ne prennent pas le temps de la développer, ce
eurs droits sont rigoureusement limités. Ils n’ont pas à compléter la pensée de l’auteur, et si d’aventure ils s’attribuent ce
s inopportun d’appeler l’attention sur leur méprise. Pour savoir leur pensée à cet égard, je n’ai pas besoin de leurs aveux. L
il ne mérite aucune attention. S’il exprime la faculté de greffer sa pensée personnelle sur la pensée de l’auteur, il doit êt
tion. S’il exprime la faculté de greffer sa pensée personnelle sur la pensée de l’auteur, il doit être banni à tout jamais. J’
dans le second. Ils ont beau parler de composition, ils émiettent la pensée du poète, et l’unité disparaît. S’ils ne saisisse
étude connaît trop bien ses forces pour abdiquer sa liberté. Ainsi ma pensée se résume en trois points. Que le directeur du Th
cteur du Théâtre-Français oblige les comédiens à rendre fidèlement la pensée de Molière : cette réforme profitera aux spectate
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
avons plusieurs sortes de surprises : surprises muettes, surprises de pensée ou d’idée, surprises d’action, surprises de prése
ent perdus, voient tout d’un coup combler leurs vœux. Surprise de pensée ou d’idée. J’entends, comme tout le monde, pa
pensée ou d’idée. J’entends, comme tout le monde, par surprise de pensée ou d’idée, celle qu’une seule pensée d’un des int
e tout le monde, par surprise de pensée ou d’idée, celle qu’une seule pensée d’un des interlocuteurs occasionne. Il faut, pour
r être bonne, que, comme les précédentes, rien ne l’annonce ; que les pensées qui l’occasionnent soient simples, & qu’elle
t d’être heureuse. Point du tout : ses projets sont renversés par une pensée toute simple qui vient à son tuteur. Au lieu d’ép
ierai seulement le lecteur d’examiner que rien n’est si simple que la pensée de Sganarelle, & que cependant rien ne doit p
i s’intéresse à son sort. Il y a dans la même piece deux surprises de pensée qui se succedent avec une rapidité admirable, &am
ous niez hautement la chose, & me donnez parole de n’avoir aucune pensée de m’offenser ; & cependant le même jour vous
ès Riccoboni, qui ne compte que deux especes de surprise, surprise de pensée & surprise d’action, & donne pour exemple
e indiquée par Riccoboni : chacun de ses vers produit une surprise de pensée ou d’action ; mais elle n’est amenée par aucune a
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
on, non, de par tous les diables, non. Pancrace. Expliquez donc votre pensée  ; car je ne puis la deviner. Sganarelle. Je vous
. . . . Pancrace. La parole a été donnée à l’homme pour expliquer ses pensées  ; & tout ainsi que les pensées sont les portr
onnée à l’homme pour expliquer ses pensées ; & tout ainsi que les pensées sont les portraits des choses, de même nos parole
raits des choses, de même nos paroles sont-elles les portraits de nos pensées . (Sganarelle impatienté ferme la bouche du Docteu
ole enferme en soi son original, puisqu’elle n’est autre chose que la pensée expliquée par un signe extérieur ; d’où vient que
t bien sont aussi ceux qui parlent le mieux. Expliquez-moi donc votre pensée par la parole, qui est le plus intelligible de to
il que vous ne vous serviez de la parole pour me faire entendre votre pensée  ? Sganarelle. C’est ce que je veux faire ; mais v
4 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
es ici en présence d’une révolution qui semble avoir brisé en deux la pensée humaine. En face de la vieille philosophie, s’en
vulgaire eût été sans doute indigne, sinon incapable, d’exprimer des pensées aussi profondes. Ecoutez, en effet : (2) PRIMUS
, et menaçait de l’écraser entièrement. Voilà la grande, la généreuse pensée que l’on découvre dans son œuvre, et non pas seul
out le mouvement philosophique du grand siècle venant aboutir à cette pensée , ou plutôt à cet effort commun : affranchir la sc
r reconstruire. A peine sorti de sa nouvelle source, le torrent de la pensée humaine, arrêté un moment par d’antiques barrière
contre toute certitude ? Et même ce luxe de preuves est inutile. Les Pensées de Pascal, ardente réfutation ou apologie passion
heureux d’un autre côté, nous ne pourrons pas clairement découvrir la pensée du poète comique sur Gassendi. Ce qui, en tous ca
x atomes. Développant d’une façon tout à fait originale, du reste, la pensée du maître, elle les divise en classes corresponda
omes. » C’est la première thèse gassendiste. Quelle est donc alors la pensée de Molière ? Son maître, est-ce Descartes, est-ce
veux une vertu qui ne soit point diablesse (53). Et pour abréger, sa pensée à ce sujet me parait être parfaitement rendue dan
ourquoi citer des vers que l’on pourra toujours accuser d’exagérer la pensée de l’auteur. Cette pensée remplit tout son théâtr
l’on pourra toujours accuser d’exagérer la pensée de l’auteur. Cette pensée remplit tout son théâtre : il n’en est même, dira
miron, p. 400 ; Cinquièmes objections, p. 274) ; 4° Où à propos de la pensée , il trouve qu’elle pourrait bien convenir à la ma
Cette séparation complète, tranchée entre les deux moitiés d’une môme pensée , trop commune à cette époque, Gassendi au reste n
5 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
cœur ce qu’il exprimait des lèvres. Malheur à lui s’il trahissait la pensée commune ! Interprète sublime, malheur à lui s’il
e, il était seul, doublement seul, hélas ! puisqu’à la solitude de la pensée s’ajoutait la solitude de l’exil, et sa voix s’es
mmait naguère la littérature classique de la France. C’est dans cette pensée que, déjà à Lausanne, il avait fait de ce sujet l
humanité, et songeait soit à la liberté politique, soit à celle de la pensée . Les tragédies du poète allemand ressemblent parf
homme, et par faciliter l’accès de son cœur à une foule de mauvaises pensées . Elle produit des fruits plus amers qu’elle-même.
déjà dans Britannicus, pièce grave et réfléchie, on vit apparaître la pensée qui devait poursuivre Racine. Elle s’y présente s
rui ; l’essentiel était pour lui d’écrire d’une manière conforme à sa pensée . » Cependant l’admiration du jeune critique ne l
grande préoccupation ; mais ce n’est pas nécessairement leur première pensée . » C’est avec une verve toujours renouvelée que
à cette soif de vérité, la folie de Pascal. De même que l’auteur des Pensées repousse tous les divertissements, tout ce qui dé
bien décidé à n’être fidèle qu’à sa conscience, il rend hommage à une pensée plus haute. Il y a dans ce rôle une protestation
naissances sont étendues, son imagination vive, son œil pénétrant. Sa pensée , jeune, franche et résolue, s’attaque hardiment a
ion de ce livre ne peut être donnée avec certitude comme exprimant la pensée exacte, complète et définitive de Vinet. 2. Ibi
6 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétiqu
sottises individuelles127, se dresse sur la roche tarpéienne d’où sa pensée précipite l’humanité tout entière128 Devant son r
lume en volume, de cycle en cycle, de digression en digression, d’une pensée à une autre… (Traduction de M. Philarète Chasles
r de Swift, moins humoriste pour la forme, mais plus humoriste par la pensée que son Conte du Tonneau, se dresse sur la roche
ue son Conte du Tonneau, se dresse sur la roche tarpéienne d’où cette pensée précipite l’humanité. § 32. 129. Nous avons rem
ur ses rotules, et peut même se servir du jarret, § 35. 146. Pascal, Pensées , article IX (édition de M. Havet). 147. Voltaire
7 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
rgé ». Molière, se servant du théâtre comme de la seule tribune où la pensée libre, héritière de l’antiquité, de Montaigne, de
toutes les branches de la science, opprimaient tous les efforts de la pensée , Molière, poursuivant l’œuvre d’une partie des éc
e choses établi. Il proteste. Il s’indigne. Examinons de plus près sa pensée , nous verrons qu’il émet à son tour des opinions
e, cherchons de plus près quelle est, en cette occasion, sa véritable pensée , et nous rencontrerons bientôt divers passages qu
plus excellentes choses que nous ayons ». Il croit aux progrès de la pensée humaine, s’appuyant chaque jour sur l’expérience.
u qu’en purgatoire, et qu’il devait en conséquence bannir toute autre pensée que celle de son salut. « S’il suffit de sacrifie
r comme la jeune veuve : « Un cloître est l’époux qu’il me faut. » La pensée est la même, si les expressions ne sont point sem
degrés de l’échelle sociale. C’est par leur bouche qu’il exprimera sa pensée en toute occasion. Ici, le grand poète, obéissant
s leçons pour l’Humanité, se trouve réaliser instinctivement la haute pensée que des moralistes, comme Adam Smith, des philoso
rémité, Péchez plutôt encorde cet autre côté. N’est-ce pas un peu la pensée de Tacite : « Promptum ad deteriora vulgus », et
rait de cette nécessité d’accommoder avec la médiocrité humaine cette pensée pure qui se trouve chez les meilleurs d’entre nou
8 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
lles, nous avons essayé de rechercher dans ces trois chefs-d’œuvre la pensée philosophique et morale qui les anime ; et, de mê
s lui refusant. » C’est tout à fait dans le même sens et dans la même pensée que Kant a dit quelque part : « Il est absolument
inspiré Tartuffe. C’est comme œuvre de vie qu’elle est ; sortie de sa pensée , et non comme plaidoyer abstrait. Il a dû discute
s du Tartuffe, leur fournit de nouvelles armes. C’était cependant une pensée hardie et profonde de mettre sur la scène le libe
pensée hardie et profonde de mettre sur la scène le libertinage de la pensée au libertinage des mœurs. Don Juan est un documen
ée par la foi et par une seule foi. La religion couvre tout. La libre pensée se glisse à peine et se laisse seulement deviner
moins précieux que Pascal pour nous attester l’existence de la libre pensée au xviie  siècle. L’oraison funèbre d’Anne de Gon
rien trouver par eux-mêmes. » Parmi les sociétés où régnait la libre pensée , il y en a une particulièrement brillante et qui
t multiplier, qu’il y a eu au xviie  siècle un courant hardi de libre pensée qui ne se manifestait pas au dehors par des écrit
baret, les jeunes seigneurs unissant la licence des mœurs à celle des pensées , vicieux et athées, fiers, hardis, intrépides, br
fîtes dessein de jouer le Tartuffe ? Si vous n’aviez jamais eu cette pensée , votre Festin de Pierre ne serait pas si criminel
pour l’amour de l’humanité. » Cette scène n’avait évidemment dans la pensée de Molière aucune intention irréligieuse. Il avai
ent et à l’art du théâtre. Mais c’est là ce que j’appellerai la libre pensée désintéressée. Ce n’est pas celle de Voltaire, qu
té de grands types de théâtre, telle était, nous le croyons, sa seule pensée et sa vraie ambition. III. On sait que Féne
ère a voulu faite une comédie ; le poète moderne a fait un drame : la pensée fondamentale reste la même. Après ces explication
même. Après ces explications, faudrait-il encore imputer à Molière la pensée coupable et frivole de faire rire de la vertu ? V
. de Camors, d’Octave Feuillet, un trait analogue inspiré par la même pensée , et qui pourrait bien être un ressouvenir de Don
9 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
poulmons. Aussi-tôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté du ciel : un moment après il perdit la pa
échape de tout ce qui lui réussit. Il semble même qu’à l’égard de ces pensées , & de ces fines railleries à quoi tous les Si
roits relevez des Poëtes Latins. Montrez aux Dames d’esprit certaines pensées d’Horace, d’Ovide, de Juvenal, &c. ; montrez-
qu’elle soit fidelle, vous verrez que ces Dames conviendront que ces pensées sont belles, délicates, fines. Il y a des beautez
les Lecteurs fussent, pourvu qu’ils entendissent l’essence des bonnes pensées . Voiez l’Article Amphitryon 6. (C) On assûre qu
ttirer beaucoup de monde ; car sans cela, ne fût-elle qu’un elixir de pensées rares, ingénieuses, fines au souverain point, ell
, qu’un tel ait été mal marié : à quoi bon tant de Citations, tant de pensées gaillardes, tant de réflexions Philosophiques, &a
– – le fit solliciter par tout ce qu’il avoit d’amis de quitter cette pensée , & n’aiant pu rien gagner par leurs remontran
10 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ènes, dans Le Festin de Pierre et ailleurs, témoigne d’une étendue de pensée , qui va au delà de ce qu’on serait en droit d’att
page renferme le principe de sa poétique, et, s’il faut en dire notre pensée , quoique jeté en l’air dans une scène de comédie,
rui ; l’essentiel pour lui était d’écrire d’une manière conforme à sa pensée . Un frère de Boileau, Boileau-Puimorin, s’était p
raie rhétorique, qui, ne faisant de l’éloquence que la peinture de la pensée , comme dit Pascal, cherche sa loi dans la pensée
ue la peinture de la pensée, comme dit Pascal, cherche sa loi dans la pensée même. Mais tandis que d’un côté Molière affranchi
un jugement sans appel. Ainsi Molière entend régler son style sur sa pensée , et sa pensée sur le goût public. De nos jours on
ans appel. Ainsi Molière entend régler son style sur sa pensée, et sa pensée sur le goût public. De nos jours on a fait précis
que nous lui permettions d’examiner si le poète a réussi à rendre sa pensée . Mais quant à cette pensée elle-même, elle ne rel
’examiner si le poète a réussi à rendre sa pensée. Mais quant à cette pensée elle-même, elle ne relève que de Dieu. » Voilà la
d, car la forme n’existe point pour elle-même, elle fait partie de la pensée . Ainsi la grâce que l’on nous accorde est illusoi
du cœur ce qu’il va chanter des lèvres. Malheur à lui s’il trahit la pensée commune, s’il est infidèle aux traditions antique
e forme vivante aux sentiments confus, et/qui du chaos fait éclore la pensée . Les inspirations de l’isolement peuvent produire
e, il était seul, doublement seul, hélas ! puisqu’à la solitude de la pensée s’ajoutait la solitude de l’exil, et sa voix s’es
s le plus ne sont que l’expression dernière et la mieux réussie d’une pensée qui auparavant avait tourmenté plus d’un esprit.
lé de toute forme : les formes sont pour lui ce qu’est la parole à la pensée . Mais il n’en est pas moins vrai que partout où i
ériorité qui achève d’en faire un type de comédie. Onuphre n’a qu’une pensée . C’est un hypocrite froid, qui se possède, et don
t chose à la fois comique et touchante qu’un amour si tendre avec des pensées si sombres et des passions si mélancoliques. Cet
de la poésie, parce qu’il invite à la rêverie, et ouvre un monde à la pensée . À l’ordinaire une pièce de théâtre se termine pa
un mot de doute et d’espérance. C’est vers l’avenir qu’il reporte nos pensées . Il n’en soulève pas même le voile; il ne fait qu
ésence de laquelle cette nature énergique se cabre et se révolte. Les pensées d’Hamlet sont de celles qui donnent le vertige, e
au moins un refuge en lui-même : il pourra vivre dans son désert. Les pensées du premier sont trop étendues; elles ne sont pas
lots étouffés sous de bruyants éclats de rire ! Quelle fut sa secrète pensée en écrivant Le Misanthrope ? Espérait-il vaguemen
exemple de la manière dont s’unissent, dans la poésie de Molière, la pensée et l’action. Après un pareil débat, Philaminte, d
le de Molière, qui se joue de toutes les difficultés et qui enlève la pensée au lieu de lui courir après. Des critiques délica
idélité aux lois du langage; la justesse de l’accord du style avec la pensée . Martine ne parle pas correctement ; mais, quoiqu
ssus en toute chose aux hommes. Voilà des solécismes, et pourtant la pensée fut-elle jamais plus nettement accusée ? Le style
juste. Il faudrait chercher pour trouver dans Molière des vers où la pensée se dénature et s’altère comme dans ceux-ci : San
ivacité de l’expression ? Dans ce cas, on pourrait les détacher de la pensée , qui garderait sa force et sa valeur propres. Une
ire corps avec elle. Ils semblent jaloux de donner deux formes à leur pensée  : l’une, qui est son vêtement de tous les jours,
surprendre, avec dextérité, les contradictions qui existent entre les pensées et les paroles de nos adversaires, à découvrir et
e des Grecs autant et plus qu’une autre, n’est nullement dépourvue de pensées élevées; elle s’inspire aussi de l’idéal; elle ne
Le Tartuffe et Le Misanthrope, malgré ce qu’ils ont de hardi dans la pensée , sont d’une exécution qui n’est pas moins savante
ntremise de la Renaissance, sinon ces formes elles-mêmes, au moins la pensée qui les a produites, l’esprit dont elles sont née
r, en les renouvelant à l’image du siècle, l’art de Sophocle avec des pensées qui venaient d’ailleurs. Racine est celtique par
auvant de l’oubli, par sa culture philosophique, les traditions de la pensée grecque ait porté jusqu’à nous l’esprit qui les a
est-elle fondée, ou repose-t-elle sur une fausse interprétation de sa pensée  ? On n’a fait ce reproche ni à L’École des maris,
peu qu’il ne soit pas puni lui-même, parce que nous lui appliquons en pensée la leçon qu’en reçoit Patelin, en sorte que, si l
ser la foule, mais aussi pour donner essor à son génie et exprimer sa pensée poétique. Or celles-là ont, en général, une porté
grande préoccupation; mais ce n’est pas nécessairement leur première pensée . C’est avec une verve toujours renouvelée que Mol
unique. Il a vu par delà. Dans le monde poétique où il a vécu par la pensée , il est des héros de haute taille, qui dominent d
oif de vérité qui furent la folie de Pascal. De même que l’auteur des Pensées repousse tous les divertissements, tout ce qui dé
ahit même dans les chefs-d’œuvre des plus grands écrivains : dans les Pensées de Pascal, où les joies de la piété sont empreint
e, Molière obéit à une inspiration meilleure, il rendit hommage à une pensée plus haute, il invoqua le droit imprescriptible d
son œuvre, et dont nous ne faisons qu’indiquer la plus saillante. Sa pensée était de celles dont on n’a pas conscience: pensé
plus saillante. Sa pensée était de celles dont on n’a pas conscience: pensée de poète, pensée d’enfant. Qui sait s’il n’a pas
a pensée était de celles dont on n’a pas conscience: pensée de poète, pensée d’enfant. Qui sait s’il n’a pas ri quelquefois av
11 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
poulmons. Aussi-tôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté du ciel : un moment après il perdit la pa
échape de tout ce qui lui réüssit. Il semble même qu’à l’égard de ces pensées , & de ces fines railleries à quoi tous les si
roits relevez des Poëtes Latins. Montrez aux Dames d’esprit certaines pensées d’Horace, d’Ovide, de Juvenal, &c. montrez le
qu’elle soit fidelle, vous verrez que ces Dames conviendront que ces pensées sont belles, délicates, fines. Il y a des beautez
es lecteurs fussent, pourveu qu’ils entendissent l’essence des bonnes pensées . Voyez l’Article Amphitryon a. (C) Qu’il savoit
12 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
Conclusion Expliquez donc votre pensée .                 Le Mariage forcé, scène vi. — E
.                 Le Mariage forcé, scène vi. — Expliquez donc votre pensée , car nous ne pouvons pas la deviner. Quand vous a
sur la comédie ; quand vous avez écrit, comme émule de Jean-Paul, des Pensées sur la poésie comique, nous avons bien vu que vou
r en rester à la doctrine de l’école historique. Expliquez donc votre pensée , car nous ne pouvons pas la deviner. — Mon cher l
13 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
’a pas consigné dans un écrit spécial ses opinions particulières, ses pensées intimes, on en est réduit forcément avec lui à de
cherché une idée, comme nous disons aujourd’hui ; on y a cherché une pensée d’éducation, je ne sais quelle vue d’avenir. Pour
ce côté, s’il est possible, la comédie est encore plus claire. Cette pensée , l’amour est le privilège de la jeunesse, c’est à
’a prise en quelque sorte à l’état brut afin qu’elle n’écoutât que la pensée de la nature qui est en même temps la pensée de l
qu’elle n’écoutât que la pensée de la nature qui est en même temps la pensée de la comédie : l’amour est le privilège de la je
bon marché de ma comédie. Je tiens à une idée que j’y ai mise, à une pensée d’éducation que vous n’y voyez pas ; j’apportais
l’ancienne devise : castigat ridendo . On ne peut nier que, dans la pensée de Molière, vingt fois exprimée par lui-même avec
14 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
e. Louis XIV eût-il jamais accepté la position de Jupiter ? Une telle pensée ne se concilie guère avec le témoignage des conte
ne parle une langue moins pure qu’Elmire, si Cléanthis ne rend pas sa pensée avec la même franchise, la même simplicité que Do
e bien faite, ne sont pas un divertissement stérile, lors même que la pensée n’est pas à la hauteur du style. GUSTAVE PLANCHE
15 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »
lliciter inutilement par tout ce qu’il avait d’amis, de quitter cette pensée . Enfin, il lui envoya le maître chez qui il l’ava
is, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée , promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui
16 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
étend faire une règle générale. Philinte n’est pas davantage, dans la pensée de Molière, un modèle de vertu, comme d’autres l’
les privilèges du genre. Ceux à qui Molière « fait venir de coupables pensées  » peuvent toujours se tenir à l’écart : chacun de
immortelles qu’on ne se lasse pas de relire, aliment et parure de la pensée . Il ne faut pas non plus se méprendre sur le nom
naturel des images qu’il choisit ou qu’il trouve pour représenter sa pensée , ou plutôt son émotion. Si l’on y regarde de près
ance qu’on ne peut trop admirer. Outre le naturel du langage et de la pensée , qui ne l’abandonne jamais, il a comme moyen de s
lques traits choisis, à quelle noblesse s’élèvent, par intervalle, la pensée et le langage de La Fontaine. Avons-nous chez nos
17 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
i, en général, pèche souvent par l’expression, ne pèche jaunis par la pensée et les plus grandes corrections dont ses ouvrages
un peu plus exacte, et parait surtout avoir obéi plus facilement à la pensée de l’auteur. Depuis l’établissement régulier de l
uerre et puis la paix. » (Traduction de Lemonnier.) Horace a imité la pensée de Térence, en l’abrégeant : …… In amore hæc su
18 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
nconnue avant Corneille. C’est un style tout formé, plus franc que la pensée , facile dans ces embarras du plan et ce pêle-mêle
les caractères et les mœurs ; et ce langage, déjà si ferme, nourri de pensées plus sérieuses, prendra plus de corps et s’épurer
la conversation de gens exprimant naïvement leurs sentiments et leurs pensées , et n’ayant d’esprit que le leur ; il fallait, en
e. Enfants du génie, ils doivent comme lui voir clairement dans leurs pensées , et ne jamais manquer de bien dire ce qu’ils sent
: la vie est restée sur la muraille, où une main légère a imprimé une pensée impérissable. Nous entrons dans le salon d’une co
ois le langage le plus général et le plus propre à la personne. Leurs pensées sont en même temps des traits de caractère indivi
et qui donne de la profondeur, sous une forme facile, à toutes leurs pensées . Leurs discours sont à la fois ceux des gens les
s ravages de la manie du bel esprit dans une honnête maison, voilà la pensée de la pièce. Une mère bel esprit veut marier sa f
de l’honnête liberté de ses discours ; une fille qui montre ainsi sa pensée n’a pas d’action à cacher ; et si j’étais à la pl
tours. Les gens de goût y reconnaissent la langue la plus près de la pensée , et l’expression la plus parfaite de l’esprit de
19 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
en épargner la mémoire ? On se révolte, et l’on a raison, à la seule pensée que Molière ait épousé une Armande qui risquait d
apitre Arnolphe et Chrysale ne sont pas d’infidèles interprètes de sa pensée . Quant aux jeunes filles, il les peint sans adres
peut-être Clitandre, mais Henriette surtout qui incarne sa véritable pensée … Mais Elmire n’est qu’une aimable femme, à qui l’
ilhomme, ou du Malade imaginaire, avec tout son génie, c’est aussi la pensée de l’auteur de l’Ecole des Femmes que l’on retrou
du libertinage… » Quel était donc, entre 1660 et 1680, le fond de la pensée de nos « libertins »  ? Ils ne croyaient pas pré
, si je puis me servir de ce mot, ils travaillaient à « laïciser » la pensée . Et leur influence est telle que, dans l’histoire
in français. Rappelons-nous Corneille, et comme le vers se moule à sa pensée . Chez Molière au contraire, les chevilles abonden
d’arrêt dans la conversation ; la parole ne suit pas immédiatement la pensée ; un style non seulement concis et ramassé, mais
core  : Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée , y fasse frissonner. (Femmes Savantes, I, I.) To
t artificiel. Successif, parce que Molière, quand il n’enferme pas sa pensée dans un de ces vers devenus proverbes, Il est de
e qui est écrite n’est que son image, comme l’autre est l’image de la pensée . » Les écrivains du XVIe siècle, semble-t-il, se
on compte et en son nom, comme Bossuet et Pascal, la génération de la pensée . La pensée se présente à nous totale et indivise,
t en son nom, comme Bossuet et Pascal, la génération de la pensée. La pensée se présente à nous totale et indivise, confuse et
20 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
mêlant l’histoire et la biographie à l’étude des grandes œuvres de la pensée , a ouvert à la critique littéraire une voie nouve
mps, tout au moins à l’indifférence de Louis XV pour les œuvres de la pensée . Quoi qu’il en soit, ouvrez le livre de Voltaire 
lettres et des académiciens. C’est que, bien qu’on en puisse dire, la pensée , a besoin, pour développer toute sa puissance, d’
c, Régnier, d’Aubigné, ont bien trouvé la forme qui convenait à leurs pensées , et qu’elle a conservé l’inimitable empreinte des
-être, ce n’est pas ici le lieu de discuter ce point ; mais, quand la pensée se calme, elle est bien près de s’endormir : elle
on ; les écrivains le savent : loin de méconnaître la puissance de la pensée , ils seraient plutôt tentés de l’exagérer. Il se
21 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
s serviront aux progrès de l’art, après avoir servi aux progrès de la pensée . A leur place s’élèvent de toutes parts les image
oires vont grandir en devenant populaires. Noble triomphe d’une noble pensée  ! Cet élysée que l’auteur des études voulait plac
se concentre pas seulement dans l’étude des notions abstraites de la pensée , elle comprend encore la connaissance morale que
imiter, de tout sentir et de tout peindre. Elle donne des images à la pensée et des émotions au sentiment ; elle est la lumièr
ractérise l’époque. Des artistes et des gens de lettres avaient eu la pensée d’élever la statue de Molière sur la place de l’O
adémie française, en voyant cette manifestation spontanée d’une noble pensée , dut être fière de son ouvrage, car c’était bien
r elle, le produit d’une souscription qui aurait été ouverte dans une pensée aussi louable, et j’oserais presque dire aussi pa
22 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
le culte intelligent de leurs ouvrages. Grace donc à cette heureuse pensée , conçue et menée à bonne fin par la Comédie-Franç
lare que ce n’est pas moi qui me veux battre : le ciel m’en défend la pensée , et, si vous m’attaquez, nous verrons ce qui en a
nes et propres seulement à faire perdre de vue le dessein et la haute pensée de l’auteur. En effet, en empruntant à Tirso de M
n que Molière commença les hostilités contre la médecine. 6. Dans la pensée de Molière, don Juan se montre ici hypocrite de p
23 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
e naïve des expressions, la grâce des tours, et enfin la solidité des pensées que répand en courant sa plume légère, on ne peut
665, qu’ils faisaient l’utile échange de leurs sentiments et de leurs pensées . Plus tard, M. de La Rochefoucauld étant devenu g
ttention qui débrouillait toutes choses, et répondait encore plus aux pensées qu’aux paroles de ceux qui l’’interrogeaient. Qua
24 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
uent si bien à la modeste et gracieuse Henriette, expliquent la vraie pensée de Molière sur ce que doit être la femme ; et ser
trange image on est par lui blessée. Sur quelle sale vue il traîne la pensée  ? N’en frissonnez-vous point et pouvez-vous, ma s
ménage, Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner. Quel tour de force dans l’a
ui prouve bien que, dans cette heureuse opposition des deux sœurs, la pensée de Molière a été uniquement de montrer toute la s
25 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
ctères, c’est-à-dire les sentiments et les passions qui inspirent les pensées et dirigent les actes des personnes que l’on obse
i font mouvoir l’humanité tout entière, qui inspirent et dirigent ses pensées , qui créent la diversité de ses caractères et de
part est l’observation des faits psychiques, c’est-à-dire l’étude des pensées énoncées et des actes accomplis par l’homme. Quan
ndre bruit qu’il entend à sa porte : « Qui va là! » Préoccupé par ses pensées jalouses, il va frapper à la porte de Valère. Au
soins « Pour la rendre idiote autant qu’il se pourrait.» Une seule pensée poursuit Arnolphe : la satisfaction des éléments
rite sur les folies humaines, Boileau a exprimé en ces termes la même pensée . « D’où vient, cher Le Vayer, que l’homme le moi
naturel de l’homme. Cette passion accidentelle dirige alors seule la pensée , l’imagination, les désirs, la volonté. Dans ces
ises d’avance que, si les conseils qu’on lui donne sont opposés à ses pensées , il les déclare absurdes et ridicules. Il lui arr
e de voir des pères qui vivent autant que leur fils. » Voilà bien la pensée qui conduit au parricide tant d’enfants dénaturés
On ne pouvait exprimer par une sentence plus exquise de forme et de pensée que ce prétendu honneur n’est ni vrai ni moral, p
e une fois de plus que la raison, qui guide sagement l’homme dans ses pensées et dans ses actes, tire son principe des instinct
, dit-il, complètent la théorie de Molière à l’endroit des femmes… La pensée des Femmes savantes ne semble au premier abord di
ause qui fait exprimer à Chrysale quelques exagérations au milieu des pensées si justes qu’il émet dans l’admirable scène vii d
la femme, c’est, ainsi que le dit Martine, d’occuper tout entière la pensée de l’homme, et ce n’est point en général ce qu’el
e saurait combler. Ce qui est instinctif en nous, ce qui qualifie nos pensées , ce qui est le principe de nos désirs et même, da
rit, l’homme ignore tout à fait l’extravagance ou l’immoralité de ses pensées , de ses désirs, de ses volontés. 4° Les passions
26 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
as donc toujours, et ton riche domaine N’est pas moins éternel que la pensée humaine. Le monde saluera l’autel monumental Où t
ujours nouveaux Épanchant le bienfait de ses limpides eaux, Figure ta pensée abondante et profonde. Source d’enseignements ouv
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
n, traître, dissimuler ! Lélie. Quoi ! me soupçonnez-vous d’avoir une pensée De qui son ame ait lieu de se croire offensée ? D
seul couplet. Lucile. Non, sans vous, loin de vous, je n’ai point de pensée . Je suis stupide auprès du monde indifférent, Et
rop, c’est trop souffrir : Rompons ce dur silence, & m’ouvrez vos pensées .   Apprenez-moi ma destinée :   Faut-il vivre ? f
28 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
tives inattendues pour nous. Ce pâté ne vous ramène-t-il pas, par la pensée , aux joyeux soupers de Boileau, de La Fontaine et
chercher de quelle inspiration est jailli ce type. Y a-t-il eu là une pensée secrète, un dessous politique et social ? C’est c
que de bons. Mais quoi ! bons ou mauvais, il y a toujours dedans une pensée , un labeur, une espérance. Toute espérance mérite
spérance mérite du ménagement, tout labeur mérite du respect ; et une pensée vaut bien une politesse. Je tâche donc à me faire
plein. Au fond, et si on la dégage du jeu de mots qui l’enveloppe, la pensée finale du sonnet est très juste ; Oronte l’a habi
cteurs sont d’accord, eux qui ont charge d’entrer assez avant dans la pensée de l’auteur pour pouvoir l’incarner, il y a gros
nt à son plus grand écrivain, à celui qui la représente le mieux, des pensées si contraires à son génie, puisque vous voulez fa
29 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
éfendrions à une femme d’écrire même ses comptes de ménage ? C’est la pensée d’Arnolphe ; il ne la cache pas : Dans ses meubl
strument dont les dieux s’étaient servis pour perdre l’Asie. C’est la pensée de Priam et des vieillards qui la voyant s’avance
aire vole le sien. L’exacte raison de Molière est bien éloignée d’une pensée si désolante et si fausse. Il a connu les hommes
orité et prudence dans la crainte de Dieu. » Ailleurs il développe sa pensée dans un passage que je rapporterai tout entier pa
ménage, Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner. Que cette simplicité est ai
; celui d’Armande est plein d’images impures, parce qu’elle a sali sa pensée en la traînant sur des détails auxquels Henriette
30 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
es continuateurs de son œuvre furent les savants qui enfermèrent leur pensée dans le cercle des objets que l’expérience peut a
nal qu’« à côté de lui Sterne est un Cicéron pour la régularité de la pensée et du style 404 ». Il fut en un mot le plus humor
re suivie des cinq volumes de l’Esthétique de Hegel, et la magnifique pensée de ce grand philosophe, dégagée, autant qu’il m’é
imentale de notre époque. Ici l’expression de l’âme sur le visage, la pensée du front, est tout ; le corps n’est plus qu’un ob
idées, et ne laisse paraître sur aucune grande question le fond de sa pensée . Toute sa réponse fut de m’inviter à dîner chez l
ison vulgaire de superbes défis, et je mesurerais l’altitude de leurs pensées et de leurs œuvres d’après leur degré de mystère
t et de ce style, lisez une page de Shakespeare. Dans Shakespeare, la pensée marché par bonds ; les saillies, les écarts se mu
mbre importune sur les plaisirs de la cour ; l’affranchissement de la pensée et ses premières luttes contre l’entêtement de l’
’une goutte d’or potable fût le remède de tous les maux’, c’était une pensée presque impie, un crime de lèse-majesté devant le
gage de son temps. À l’époque de la guerre de Troie, les formes de la pensée et toute la manière de vivre étaient bien différe
31 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
our. Quatre objets, qui se représentaient sans cesse aux yeux ou à la pensée sous la monarchie ancienne, et surtout dans la li
sens qui ne divertissent guère. On souffrait à l’idée de revêtir ses pensées d’expressions nobles et vigoureuses, ou de voir q
32 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
lles des intentions morales, prêtent presque toujours aux auteurs une pensée qu’ils n’ont point eue. Pour la comédie, qui, dit
lant sa tristesse sous une gaieté forcée, ou un voluptueux sans autre pensée que le plaisir, ont fait preuve, les premiers d’u
ie étant de corriger les hommes en les divertissant..., j’avois eu la pensée que je ne rendrois pas un petit service à tous le
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
ses yeux. Ses yeux ont des rayons de lumière qui pénètrent jusqu’aux pensées et jusqu’aux secrets des cœurs. Rien ne peut se d
la délicatesse imaginables. Ces mots qui naissaient du travail de la pensée et du mouvement de la conversation, n’étaient sûr
loi, à la foi, au roi, à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos pensées , le mot moi ; enfin elle donne sa force à la voix
De Pure ajoute qu’elles font solennellement vœu de subtilité dans les pensées , et de méthode dans les désirs. Somaise dit plus
abit par an. Elles les font travailler tout leur soûl, sur toutes les pensées qui leur tombent dans l’esprit. D’autres en ont d
34 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
rle dans la conversation ? Non, sans doute ; et pour dire toute notre pensée , cette versification brillante nous semble moins
l’espèce d’analyse que nous venons d’en donner, on peut apprécier la pensée qui présidait à leur composition, et reconnaître
nous en avons faites, on ne se méprendra pas, nous l’espérons, sur la pensée qui nous les a dictées ; elles ont bien moins pou
l ne l’acceptât qu’avec la condition expresse d’exprimer librement sa pensée , comme il le fait. Molière aurait mal compris son
presse d’en faire l’éloge, moins peut-être pour exprimer sa véritable pensée que pour donner le ton à son ami et lui faire com
Il avait satisfait à ce qu’il croyait son devoir. Il avait déclaré sa pensée . N’est il pas clair que tout le dialogue qui suit
l s’abstient de déclarer ses sentiments à Éliante qu’il aime, dans la pensée qu’Alceste serait plus heureux avec elle, s’il po
êmes sentiments. Elle répond au contraire : Vous pouvez suivre votre pensée  : Ma main de se donner n’est pas embarrassée ; Et
ité morale. Disons enfin que dans ce chef-d’œuvre Molière, élevant sa pensée à la plus grande hauteur philosophique, a raisonn
figuré de Tartuffe ? Si cela est, l’acteur, pour mieux entrer dans sa pensée , ne doit-il pas en adoucir les traits plutôt que
areils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées . Cette leçon de décence n’est sans doute que pur
nt, à sa place, personne n’en eût eu l’idée. À qui donc, en effet, la pensée serait-elle venue qu’une femme comme Elmire eût p
dessein quand celui-ci demande un bâton pour le battre. Mais dans la pensée même qu’on suppose à Tartuffe, qu’il serait charm
Elmire. Mais pourquoi quitte-t-il son manteau ? Quelle est en cela la pensée de l’acteur ? Ce ne peut être que de mieux faire
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
t l’amour platonique,                               où l’on tient la pensée Du commerce les sens nette et débarrassée, Cette
urnée dans l’exécution, que le trait primitif du dessin tracé dans la pensée de l’auteur s’est à peu près effacé et pour ainsi
36 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [94, p. 138-139] »
nt : « On n’a point à louer les vers de messieurs tels. »289 Cette pensée devient sublime, dit-il, par le caractère connu d
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [31, p. 59-61] »
erre applaudit : Alceste démontra, dans la suite de la scène, que les pensées et les vers de ce sonnet étaient, De ces colific
38 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
était pour Molière aller contre son inspiration habituelle, contre sa pensée ordinaire qui est qu’à jeune femme il faut jeune
il ne serait pas malheureux. » Le portrait est joli. À qui, dans la pensée de Molière, s’appliquait-il ? A rien sans doute q
’air de savoir qu’une religion existe. Dans Tartuffe Dieu n’occupe la pensée que d’un imbécile qui est Orgon, d’une vieille bê
ousant avec joie un quadragénaire. Il y a déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le p
L’École des maris à L’École des femmes, il y a une modification de la pensée de Molière ou plutôt une première concession fait
ayant jamais ou ayant rarement quelqu’un avec qui il put échanger une pensée , avait quelques idées à lui, qui dépassaient son
sse de son temps. Et il y a un Molière qui a de la générosité dans la pensée et qui rêve de mariages d’amour, qui rêve d’éduca
sa couleur générale Molière est l’homme du bon sens moyen, l’homme de pensée impersonnelle, qui pense ce que tout le monde pen
tît, et avant les paroles qu’on nous cite et qu’on nous cite comme la pensée centrale de la philosophie de Molière elle dit :
as plus qu’Alceste l’idéal de Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière. Texte où Philinte est donné comme l’h
Texte où Philinte est donné comme ne représentant qu’une partie de la pensée de Molière, tandis qu’Alceste représente l’autre 
tipathique à Molière ; un Philinte qui est une partie seulement de la pensée de Molière et qui par conséquent doit avoir un pi
yrique que Molière prend ici pour truchement et pour interprète de sa pensée , mademoiselle Martine ? Molière ferait dire par M
ademoiselle Martine ? Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à lui, que le mari ne doit savoir ni A ni B après
voir des clartés de tout ? Il ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à lui, que le mari doit, si sa femme dispute avec
s de plus à sa femme. Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la n
x hommes. Or Rousseau sent que rien n’est plus éloigné que cela de la pensée de Molière qui, aimant les thèses et les pièces à
discours généraux ; il est trop absorbé et trop distrait par d’autres pensées . Il faut le piquer plus au vif. C’est ce que tout
s verrez clairement qu’au quatrième Chrysalde ne dit pas un mot de sa pensée vraie et simplement « pousse la satire », et qu’à
st sans raison de dire qu’il est au quatrième acte l’interprète de la pensée de Molière et que Molière a cyniquement approuvé
s de leurs ouvrages, leur friandise de louanges, leurs ménagements de pensées (?), leur trafic de réputation et leur ligues off
sorte que ce qui paraît ici être contre Don Juan est surtout, dans la pensée de Molière, contre les Tartuffes. On pourrait dir
sgrâce d’en haut… Voudriez-vous, Madame, vous opposer à une si sainte pensée et que j’allasse, en vous retenant, me mettre le
n salut. Il la transforme en une sorte de phobie. Orgon a toujours la pensée de ce qui l’attend outre-tombe. D’un homme qu’on
de leurs mélancolies, de leurs vapeurs, de leurs hystéries, de leurs pensées vicieuses et même criminelles ; généralement de l
litiques prenant la popularité pour la gloire, « leurs ménagements de pensées  » ce que j’avoue ne pas comprendre, mais ce qui p
tte. Je me sers de ce mot pour obéir à la tradition plutôt qu’à ma pensée  ; car en vérité Célimène est plutôt la mondaine q
semblable avec un peu plus de causticité et un peu plus de liberté de pensée et de langage. Elle est la plus sensée du monde,
ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner. […] Et qu’est-ce qu’à mon âg
r s’acquitter de ses soins. On voit assez que toutes les fois que la pensée est relativement calme elle s’exprime en alexandr
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
pieces, imaginerent d’amuser le spectateur & de l’éblouir par des pensées brillantes. La Nation Françoise, naturellement po
nt à l’une de nos pieces modernes. C’est à mes lecteurs à peser cette pensée , à juger combien de goût, de force d’esprit, de p
tue à des traits naturels, si essentiels pourtant, des bons mots, des pensées brillantes, qui fixent l’attention du spectateur
40 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
uand Molière voulut dire à tous et à chacun, enfin, les plus secrètes pensées de son esprit et de son cœur. Ajoutez cette diffé
arterre s’était mis à adopter ce Baron comme le dernier confident des pensées du maître, et jusqu’à la fin de sa vie il l’entou
41 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ute pas que le traducteur anglais de Tartuffe n’ait eu la patriotique pensée de donner à son pays une arme de plus contre « l’
’à la condition de ne leur jamais présenter d’honnêtes gens. Mais ces pensées se présenteront plus tard. Achevons la biographie
eul en présence de lui-même ? N’était-il pas, hélas ! épouvanté de la pensée qu’un autre histrion eût l’honneur de faire rire
mposait, et n’a su jeter que de lourds haillons sur les misères de la pensée . Ces pitoyables vers, néanmoins, expliquent bien
aconte en guise de post-scriptum, et qui renferme, je crois, la vraie pensée de toute la pièce. Nous l’avons entendu parler de
s pures. Je lui refuse également, et ce n’est pas pour l’outrager, la pensée « humanitaire » d’avancer le travail que les sect
e bienfait, elle a créé la plus haute éloquence qui puisse décorer la pensée humaine. Tous les peuples chrétiens, et en partic
ut se borner. Citons encore pourtant ces grandes paroles : « Terrible pensée de ne rien voir sur sa tête !… De là naissent des
omme maître en lui-même. » Quelques jours après, il revient sur cette pensée avec un accent plus vif, déjà marqué d’angoisse :
le profond de la nature humaine, il expose nettement et fortement les pensées qu’il va développer ; il les réduit en quelque so
un des bons endroits, je veux dire aucun de ces vers enfiellés où les pensées et le langage même de la piété prennent la physio
se méprendre. Le venin de la pièce n’est pas en ce que Tartuffe a les pensées et les maximes d’un scélérat, mais en ce qu’il le
re que tous ceux qui parlent le même langage ont dans l’âme les mêmes pensées , complotent les mêmes forfaits, sont enfin des Ta
e qui peut le guérir. Tartuffe est en prison. Suivons-le, écoutons sa pensée . Il se dit qu’il a été un sot de pousser si vite
it que l’impiété prétend tirer de l’hypocrisie. Là est le germe de la pensée de Molière et la cause profonde des applaudisseme
uvre à sa caducité. Ne trouve-t-on pas que Bourdaloue lui propose des pensées plus dignes d’un homme et d’un chrétien ? On répo
le ne permet pas de soupçonner que Molière y ait mis la main, mais la pensée en est juste et adroite. Le sieur de Vizé a été a
ni à sa philosophie, et qu’il contredit au contraire partout, aucune pensée ne peut soutenir l’examen. Quant aux caractères,
42 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
Misanthrope et L’Avare inspirer enfin aux poètes et aux critiques la pensée de régénérer sur ces modèles la comédie nationale
tre, et la voix du canon, qui continuait de gronder, nous rendait aux pensées graves. Mais à qui a vu cette foule applaudir et
aux distractions, nous détourne, en dépit même que nous en ayons, des pensées affligeantes, et nous emporte vers de moins série
tremblent, pendant que j’écris ces lignes), elle donne audience à ses pensées , vaque à ses devoirs habituels, et cela sans trop
, c’est le mot de valeur, c’est celui qui se présente le premier à la pensée , et il a pour correctif l’incise qui suit :     
Car tout a été dit, et bien dit. Mais par un de ces redoublements de pensée et d’expression, que vous blâmez, mon cher collab
« Les Précieuses ridicules ». Le comique dans les mots et dans la pensée Je causais avec M. Gustave Larroumet, celui-l
ècle, ne s’exerçait pas seulement sur le langage, mais encore sur les pensées . On les voulait aussi délicates, aussi raffinées,
nées, aussi subtiles que les mots et les tournures. Or, le comique de pensées est aussi solide et durable que le comique des mo
ien, mais sans éclat ; il ne fait point sonner le vers. Mettez par la pensée dans la bouche de Coquelin ces alexandrins magnif
llement dans l’esprit des idées de gaieté railleuse. Ce mot obsède la pensée du pauvre Arnolphe. Il s’en sert avec une âpre jo
ivot autour duquel tourne la vie d’Arnolphe. Il l’a constamment dan a pensée et à la bouche, et pourtant il en a une peur horr
mirables. Je vous en prie : écartez si cela vous est possible, par la pensée , ce grand nom de Molière qui vous impose et qui v
are, dans la vie pratique, de mettre ses paroles en harmonie avec ses pensées , et ses actes avec les unes et les autres ? Beauc
onnent très juste et très ferme ; mais leur logique ne va point de la pensée à la parole, et encore moins à l’action. Tant qu’
s, dont l’habitude vous dérobe la meilleure partie. Vous allez par la pensée d’un côté ; la parole et l’action vous mènent d’u
uge exécrables qu’ils sont excellents ; car la disproportion entre la pensée et la parole est évidente. Mais de ce ridicule, q
droit, et très net, et va d’un bond aux dernières conséquences. De la pensée il passe à la parole, et de la parole à l’acte, s
ns cesse avec une variété incroyable, chacun d’eux s’accommodant à la pensée et la relevant par l’attrait d’une sonorité toujo
et art merveilleux de varier sans cesse le rythme et de le plier à la pensée ou au sentiment. Je ne sais rien de plus difficil
énique ; elle se découpe par tranches, qui suivent le mouvement de la pensée du personnage, et qui règlent celui de la doctrin
a, semble-t-elle dire. Et voulez-vous que j’aille jusqu’au bout de ma pensée  ? Eh bien ! je ne serais pas étonné qu’au fond, i
ler ? Est-ce qu’il aurait à craindre que cela lui donnât de coupables pensées  ? Est-ce qu’elle porterait des rubans et du rouge
r de l’honnête liberté de ses discours. Une fille qui montre ainsi sa pensée , n’a rien à cacher ; et si j’étais à la place de
’affubler ses madrigaux d’expressions bourgeoises et familières ; ses pensées les plus belles sont revêtues de haillons. Il val
ment deviné la cause et elle tremble ! Comme elle voudrait savoir les pensées qui flottent derrière ce front blanc ! Comme elle
rgères de Watteau, et cependant il ne fallait pas qu’en les voyant la pensée fût emportée trop loin du monde réel où ils étaie
et curieux de suivre ces interprétations diverses d’une seule et même pensée . À travers l’œuvre ancienne, le caractère de l’ép
de ce que je veux vous faire entendre, essayez de transporter par la pensée cette riposte de Figaro dans une comédie du dix-s
bien plus vivement le besoin de s’élargir l’âme et de se l’emplir de pensées généreuses ! — J’admire le train de la vie humain
ment, il y renonçait ou n’y arrivait pas. Mais toutes les fois que la pensée le soutient, il jaillit de son lourd marteau des
l puissant et réitéré, lui soufflait ses vers, des vers si nourris de pensée , si pleins d’inspiration et d’une sonorité si dru
soi. Pour bien comprendre le sel de la scène transportez-la, par la pensée , en 1874, dans un atelier, entre jeunes gens qui
ions pittoresques, en alliances de mots bizarres, en accouplements de pensées inattendues ; il aura de l’imagination dans le la
charge : rien ne serait plus facile. Mais ce serait méconnaître et la pensée de l’auteur et les traditions du lieu. Les Trois
43 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
à notre littérature ; j’apporte de nouveaux matériaux à l’étude de la pensée dans notre pays. Il est utile, il est même nécess
népuisable de formules nouvelles en même temps que collectionneur des pensées d’autrui (la musique notamment), écrivain profond
(Page 6.) « Plat écrivain. » (Page 21.) « Quelle lourdeur de collège, pensées bourgeoises, les pensées de Johnson, le stile de
. » (Page 21.) « Quelle lourdeur de collège, pensées bourgeoises, les pensées de Johnson, le stile de Me Dudeffand. " (Même pag
s avoir eu nous-mêmes autrefois ; car nous rions aussi de nos propres pensées , quand elles se présentent tout-à-coup à notre es
— F. 20. recto et verso : Diverses phrases jetées au courant de la pensée . « To send to Gina from Paris un ex. des Chiamat
le sang-froid une passion sérieuse et concentrée, qui fixe toutes les pensées d’un esprit ardent. et le rend insensible aux aut
es règles. » B : « Et partant les remords. » II, page 23 : V : « La pensée de la mort nous trompe ; car elle nous fait oubli
moi de véritable ardeur. Mariane Hélas ! permis à vous d’avoir cette pensée . Jeu. Ce vers très tendrement avec l’œil fixe et
nt en maxime, manière avec laquelle il transporte dans la comédie ses pensées de philosophe toute crues sans se donner la peine
n … C’est être damné dès ce monde que d’avoir à plaider ; et la seule pensée d’un procès serait capable de me faire fuire jusq
Napoléon. De l’Italie. — Voyage à Brunswick. — De l’Angleterre. — Les Pensées . — Commentaires sur Molière. Notes et introductio
44 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
ment du monde ; je suis revenue, grâces au ciel, de toutes mes folles pensées  ; ma retraite est résolue, et je ne demande qu’as
i, que ce n’est point moi qui me veux battre ; le ciel m’en défend la pensée  ; et si vous m’attaquez, nous verrons ce qui en a
ette absence complète, non-seulement de toute pratique, mais de toute pensée religieuse, a préludé, non pas à l’irréligion hai
45 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
ions de la vie qui enrichissent l’esprit de l’homme et impriment à sa pensée , à sa conduite une direction non encore entrevue.
car non seulement sa polémique est une polémique de coterie, mais sa pensée n’intéresse que cette aristocratie de l’esprit qu
46 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
pied, au pouvoir, la plus sacrée de nos propriétés, le domaine de la pensée  ; et la liberté de la presse, sans laquelle la pe
e domaine de la pensée ; et la liberté de la presse, sans laquelle la pensée n’a qu’une vie éphémère. Ne doit-on pas s’étonner
47 (1910) Rousseau contre Molière
toute pièce de théâtre, ils cherchent le personnage interprète de la pensée de l’auteur, qui leur dira ce qu’il faut qu’ils s
de lui dire tout son fait, Rousseau met évidemment devant lui par la pensée tout le théâtre de Molière, et il va tout droit à
de tout ; encore est-il que nous ne pouvons pas savoir si c’a été la pensée de Molière ; et que les hommes du temps aient été
piré à mon âme le dessein de changer de vie et je n’ai point d’autres pensées maintenant que de quitter entièrement tous les at
i, que ce n’est point moi qui me veux battre ; le ciel m’en défend la pensée  ; et si vous m’attaquez, nous verrons ce qui en a
ez-le pour elle. « Pour elle » est un mot pour le tribunal ; mais la pensée d’Horace et la pensée de la pièce, c’est évidemme
ur elle » est un mot pour le tribunal ; mais la pensée d’Horace et la pensée de la pièce, c’est évidemment : Voyez ! Trois enf
ut-on, mortels, balancer sur le choix ? C’est un défaut de mêler des pensées religieuses où elles n’ont que faire ; mais Moliè
ne serait naturel au siècle où il vécut. Remarquez-vous que là où une pensée religieuse serait à sa place dans son texte elle
considérer l’époque où il écrit, que de prendre pour truchement de sa pensée , pour porte-parole de l’auteur, en matière si gra
elle comprenne et devine les plus secrets désirs et les plus secrètes pensées de ses invités, et ceci se rapporte à ses dons ps
marquez que, malgré les contradictions et la marche à l’aventure, ces pensées , ces sentiments plutôt se ramèneront bien tous au
gélique pour être l’interprète la plus fidèle et la plus exacte de sa pensée et pour formuler la règle des règles. Je sais bie
plus qu’Alceste, l’idéal de Molière, mais une partie seulement de la pensée de Molière : « L’homme, dit Voltaire, est, comme
voir établi que les discours de Cléante sont l’expression de la vraie pensée de Molière. Or, on ne le peut pas plus qu’on ne p
ement et lyriquement. Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à lui, que le mari « ne doit savoir A ni B ». Apr
voir des clartés de tout, et il ferait dire à Martine, comme étant sa pensée à lui, que le mari doit, si sa femme conteste ave
rnier acte, ne sont qu’exagération bouffonne jusqu’au burlesque de la pensée générale des Femmes savantes, que Molière s’amusa
— Eh ! sans doute ; mais alors, que devient Martine, représentant la pensée de Molière et héraut, pour Molière, de l’auguste
n Dieu ; et il est populaire de nos jours comme fondateur de la libre pensée . Corneille a écrit le Cid, Polyeucte, Cinna, Hora
ommes, très rares, qui, à de longs intervalles, renouvellent par leur pensée et par leur exemple la façon de sentir de l’human
une sentimentalité neuves et fraîches. Rien n’est plus éloigné de la pensée de Molière, qui, s’il avait pensé ainsi, avec son
48 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »
n, redoubla ses raisons pour le faire ; et enfin il lui fit perdre la pensée de paraître sur les planches. Oh ! Voilà mon hara
49 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
uelque renom, qui avaient pu glisser dans leurs énormes in-folios une pensée relative à la poésie. En ce temps-là, pour M. Lys
que la critique littéraire en retirerait. Eh bien, je crois que cette pensée peut nous consoler encore, et que, s’il ne nous e
l’idéal entièrement éclairci a brillé sans nuages dans le ciel de sa pensée  ? Serait-ce qu’elle comparait autrefois Molière e
bon effet moral. Elle nous ravit à nous-mêmes, à notre égoïsme, à nos pensées basses. Elle nous pénètre d’un profond respect po
ntelligence ; c’est communiquer avec ce Dieu inconnu qui échappe à la pensée , et que le sentiment moral peut seul atteindre316
50 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
que sa vie fut connue. Je l’ai racontée avec tendresse et respect. Ma pensée , en écrivant ces légendes, c’est que les grands h
elques traits ! Il l’essayait cependant : au temps où nous sommes, sa pensée de tous les instants, c’était la petite Armande :
hommes éclairés. L’art de parler à tous, de faire accepter à tous sa pensée fut justement un des grands secrets de Molière. I
Molière ; pour la première fois, sans doute, il avait approché de sa pensée . Cette forme est bien la sienne, en effet, franch
ut-être, conquis et mérité le noble droit de dire à tous librement sa pensée , il fut content quelques jours. D’un autre côté l
venait de brûler vif en grève le normand Sinron Morin, pour quelques pensées mystiques. Boileau, sentant le danger, vint à l’a
c les dignitaires de l’Église, il n’épargna rien. Quelle avait été sa pensée  ? Il avait vu Tartuffe menacer de s’asseoir à tou
satisfait de son mariage, et n’ayant l’esprit rempli que de fâcheuses pensées , accompagne sa danse d’une figure si sombre et si
l aimait le public. D’ailleurs, il se plaisait à réaliser lui-même sa pensée ... Qui donc aurait pu le remplacer dans tous ces
51 (1900) Molière pp. -283
commentaire ; on peut y ajouter et la compléter. Pour donner toute ma pensée , et ne donner surtout que ma pensée, j’ai besoin
a compléter. Pour donner toute ma pensée, et ne donner surtout que ma pensée , j’ai besoin de plus d’un entretien ; il m’en fau
la force ; mais plus l’action est violente, plus elle trahit dans ses pensées d’impuissantes colères, des colères nées des insu
général du mot ; il avait le don de double vue, le don de suivre une pensée jusqu’à des extrémités où il n’eût pu l’observer
pu l’observer et la suivre de ses yeux dans la vie réelle, mais cette pensée , pour cela, n’en était pas moins juste, vraie et
us ayez pu faire une fille si spirituelle que moi20. Et, comme si sa pensée n’était pas assez claire, dans la scène suivante,
t être la différence des espèces. Je sors du genre humain pour que ma pensée (ou du moins la pensée de Goethe) soit plus clair
s espèces. Je sors du genre humain pour que ma pensée (ou du moins la pensée de Goethe) soit plus claire, plus facile à accept
ces deux sens, ou plutôt je mêle les deux sens. Pour bien élucider ma pensée , je veux définir ce mot : j’y comprends non seule
isse leur attribuer directement un rôle politique, et ce n’est pas ma pensée , quand je parle de l’action sociale de Molière.
intéressée était assise sur les degrés du trône pour dominer de là la pensée et fausser les consciences et celle où l’impiété
l’expression d’un caractère et d’élévation dans les sentiments et les pensées  ! Mais Beaumarchais a-t-il donc eu moins d’esprit
lorifie encore maintenant d’avoir été l’élève d’Aristote. Ma première pensée en entrant à Babylone a été de lui envoyer les ob
de juger avec grandeur Alexandre et Napoléon. Georges Stirbey. Pensées décousues, paradoxes et concetti sur toute espèce
mon de Caus, jeté dans un hôpital de fous ; embrasser le monde par la pensée du fond d’un cachot d’où l’on ne sortira point ;
52 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
nions d’un homme tel que Molière, ait donné la moindre direction à sa pensée et à sa plume. Il avait de plus fortes raisons po
st pas d’une élégance de style remarquable : mais elle est solidement pensée  ; elle développe et rend sensibles les beautés de
l’intérêt qu’il a voulu qu’inspirât ce personnage. Dirai-je toute ma pensée  ? En rapprochant les traits dont se compose le ca
53 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
is, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’Amis de quitter cette pensée , promettant s’il voulait revenir chez lui, de lui
54 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
ce qu’il offre de dégoûtant, de la sale vue sur laquelle il traîne la pensée , et qui fait frissonner, quand elle demande à sa
ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner506. En vain les débauchés co
55 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
re. Ce grand nombre, toutefois, était nécessaire : il représentait la pensée dont l’œuvre du Saint-Sacrement était sortie : la
xviie siècle, l’époque de la plus forte poussée réactive de la libre pensée contre le courant religieux général. C’est de 166
nt L’Imposteur, Molière a eu, sinon directement en vue, au moins à la pensée , les confrères de MM. de Renty et de Dernières ;
que de près ; il ne faut que parler à Dieu pour eux… » Mais sa vraie pensée , c’est qu’au fond le chrétien n’a ni le devoir, n
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
é à mon ame le dessein de changer de vie, & je n’ai point d’autre pensée maintenant que de quitter entiérement tous les at
mpagnie d’une femme légitime peut bien s’accommoder avec les louables pensées que le Ciel vous inspire. Don Juan. Hélas ! point
oi, que ce n’est point moi qui veux me battre, le Ciel m’en défend la pensée  ; &, si vous m’attaquez, nous verrons ce qui
57 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
mais sur l’expression entière ; et remarquer le mot qui détermine la pensée afin de l’élever un peu plus que les autres. On e
t permis de parler ainsi, jusqu’au terme qui doit lui faire sentir la pensée que l’on exprime. C’est là un des plus séduisants
rouver plus que moi à redire à la Vie de Molière ; je ne donne que ma pensée . À tout prendre néanmoins cet Ouvrage pourrait av
58 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
e s’est-il pas fait un scrupule de placer dans ses ouvrages plusieurs pensées que Cyrano avait employées auparavant dans les si
ée par ses prédécesseurs et par lui-même. Se laissant pénétrer par la pensée de -Molière autant qu’il en était pénétré, il res
ergerac, le poète Hesnault et bien d’autres, pour y faire de la libre pensée , à bas bruit, en petit comité. Ils n’y parlaient
our Jean-Baptiste Poquelin. Parmi tant de choses qui tourmentaient sa pensée si vaste et si remplie, l’amour avait enfin fait
t s’y mûrit. Il ne laisse que sa vie aux.ronces du rude chemin, où sa pensée , en revanche, se fait plus forte, son âme plus ha
e, nous le suivons, ce refrain de l’admirable esprit, trop rempli des pensées qui l’oppressent, pour ne pas les faire déborder
ux autres, que ce qui peut leur être une leçon mêlée d’amusement. Ses pensées sont amères, mais le miel est sur ses lèvres, et
i bien répondre, commença de lui reprocher son penchant vers la libre pensée , appelée alors du libertinage 23. Le fameux dîner
s mots plaisants, toutes les piquantes saillies, toutes les heureuses pensées , qu’ils laissaient tomber à mes pieds et dont je
e à s’imposer, pour longtemps et d’une manière absolue, le joug d’une pensée de flatterie ; son génie s’échappait bientôt, et
e complète justice. Ce que j’ai dit des comédies de Molière, dont la pensée naquit en lui, pour ainsi dire, avec lui-même, et
s de les gouverner ; et aussi, la certitude qu’il abandonnerait toute pensée hostile à son ministère et ne l’inquiéterait plus
qui il parle. » Cela dit, et, afin de couper court à tout soupçon de pensée irréligieuse de sa part, Molière s’empressa de pl
vraiment fondé ? ou se plaisait-on, en les répandant, à dénaturer la pensée de Molière pour en exagérer l’audace ? Je n’affir
s âmes franches et loyales est une conviction, une volonté, enfin une pensée d’action. Dès qu’ils en sont possédés, ils en dev
oi, que ce n’est point moi qui me veux battre, le Ciel m’en défend la pensée  ; et, si vous m’attaquez, nous verrons ce qui en
son cœur, et dont la somme accablante pèse d’un si grand poids sur sa pensée . Au feu de cette verve, qui était si facilement r
r devant l’académicien Charpentier, qui l’a redit dans son Recueil de pensées , le mépris est une pilule qu’on peut bien avaler,
mier monologue de la pièce. Il voulut que, comme dans le Sicilien, sa pensée personnelle, sa plainte mal écoutée, son ennui d’
in honneur de demeurer près d’eux, Et s’y veut contenter de la fausse pensée Qu’ont tous les autres gens, que nous sommes heur
cela, sans faiblesse dans aucun vers, sans la moindre défaillance de pensée , mais, au contraire, avec une pureté dans le char
s, point de répétitions d’idées. Une seule fois, Corneille trouve une pensée , qu’il a déjà exprimée dans sa tragédie d’Horace,
ajoutant presque toujours, mais avec ses idées et le ton même de ses pensées . Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent
ilinte ; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son Sage, avec une pensée , non de la même forme, mais de la même famille :
lques idées ayant trait à la musique et à l’opéra. Mais quel genre de pensées  ? favorables ou ennemies ? Favorables, non ; enne
prendre, d’une espèce de spoliation, et je m’étonne qu’à cette seule pensée la loyale conscience de Molière ne se soit pas ré
tent de sa déconvenue. Il n’avait été que de moitié dans une mauvaise pensée , et il l’expiait, en n’étant pour rien dans une m
uter ce projet, je jetai les yeux sur Lully, et je lui communiquai ma pensée , persuadé que la liaison que nous avions depuis l
ajoutant presque toujours, mais avec ses idées et le ton même de ses pensées . Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent
ilinte ; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son sage, avec une pensée , non de la même forme, mais de la même famille :
e Eyraud, excellent esprit, qui n’en était pas à faire ses preuves de pensées généreuses exprimées en bonne prose, nous a dével
is, le fit solliciter par tout ce qu’il avait d’amis de quitter cette pensée , lui promettant, s’il voulait revenir chez lui, d
es, puisque, dès-lors, ils n’appartiennent plus au monde que par leur pensée , qui l’éclaire. L’immortalité, toute calme et ser
arlait peu, mais toujours avec justesse. Il écoutaitattentivement les pensées ingénieuses et les saillies d’esprit des personne
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
sance ; il lui dit qu’un Roi ne doit jamais avoir, même en songe, des pensées qui puissent faire rougir sa vertu. Sigismond. .
ues, les froids discours d’amour ne doivent pas le glacer ; & les pensées recherchées, les tours de force ne doivent point
60 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
’y admirait Sainte Beuve. Et cette langue est bien l’expression de sa pensée , large, vaillante et généreuse, et humaine jusqu’
lle sent qu’on ne lui dit pas tout : et elle, qui va si droit dans sa pensée , s’étonne des complications et des réticences d’A
ous écrire, et je suis bien en peine par où je m’y prendrai. J’ai des pensées que je désirerais que vous sussiez ; mais je ne s
ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner Qui blesse la pensée et fasse frissonner. Ce n’est pas d’ailleurs, à
là, je crois, ce qu’a voulu prouver Molière. Et ce n’est pas, dans sa pensée , d’instruction pure qu’il s’agit, mais d’éducatio
61
appuyant ses droits. » On sait d’ailleurs que Tartuffe qui, dans la pensée première de Molière, était de robe longue, devint
ques tirades un peu longues, afin de donner ainsi plus de relief à la pensée et plus de vigueur à l’expression. Les infidélité
Monsieur, permettez-moi, — pour vous mieux expliquer ensuite toute ma pensée , — une digression : À l’époque, déjà lointaine, o
homme véritablement distingué fut le Baron Denon, n’ai-je eu d’autre pensée que celle de vous démontrer qu’un artiste de cett
’ose espérer qu’il ne viendra à l’esprit d’aucun de vos lecteurs, une pensée que repoussent aussi bien la haute portée de son
n nom, frappées à la Monnaie, et bien certainement destinées, dans la pensée de leur auteur, à perpétuer, pour les générations
e ses deux illustres amis, — Napoléon et Desaix, — n’eût jamais eu la pensée de placer, à côté de reliques si chères à son cœu
ns sa pièce afin de désarmer la coterie « dévote » ; dans sa première pensée , en 1664, Tartuffe portait certainement un costum
u suivre à Pontoise, et non à l’armée, comme j’en avais eu d’abord la pensée  : ce qui ne l’empêche pas d’ailleurs d’être homme
des hommes par la recherche de ses discours et par la vivacité de ses pensées . Il parlait peu, mais ce qu’il disait, il le tour
ce ; le bénéfice de ses œuvres appartient au monde entier. » La même pensée était venue aux excellents artistes du Burg-Theat
62 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
nt les épaisses ténèbres qui enveloppent le cœur humain, découvre ses pensées les plus secrètes, pénètre dans ses mystères les
, pendant les deux premières années de sa vie, est privé du don de la pensée , du moins de la faculté de la communiquer. L’art
63 (1884) Tartuffe pp. 2-78
ans l’admiration qu’il pût seulement y avoir doute. Nous avions là sa pensée , écrite toute à l’aise, accusée où il lui avait p
l’œuvre subissait, par ordre, des corrections, des adoucissements. La pensée de l’auteur se déguisait — le mot est de lui — po
texte primitif, quelque donnée sur ce que pouvait être cette première pensée  ? Une question se pose tout d’abord. Pourquoi, lo
lus ou moins de succès des premières : et qu’il eût pu entrer dans la pensée de Molière de laisser Tartuffe incomplet, c’est c
64 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
notre art comique. La forme était rudimentaire, il est vrai, mais la pensée , l’observation, la gaieté auraient parfois trouvé
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
œurs, attirait son attention, mais persuadée qu’il n’aurait jamais la pensée d’épouser cette étrangère, et que sa société sera
66 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
de fortunes particulières et rien de plus. Pour les hommes a grandes pensées , ils sont des instruments d’une puissance incompa
67 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ce de se modérer209. C’est la vraie grandeur de l’homme, car la vraie pensée est celle qui reste palme et maîtresse210. Mais c
V, sc. III ; les Femmes savantes, act. V, sc. IV, etc. 210. Pascal, Pensées . 211. Le Misanthrope, Philinte. 212. Le Fes
68 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
t dans les Femmes savantes. Quand il lui arriva de dire le fond de sa pensée , dans l’Impromptu de Versailles et la Critique de
religion, car ce serait recommencer ce livre ; mais on répète que des pensées si hautes et si justes, exprimées avec tant de gé
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
er sur ta probité ; car je suis habile physionomiste, & je lis la pensée sur le visage. Qu’y a-t-il ? qu’avez vous à rire 
oulez-vous bien, Monsieur, que je parle franchement ? Il me vient une pensée dans l’esprit. Vous êtes riche & puissant, vo
on. Mégadore, je vous jure, par Pollux, que je n’en ai pas la moindre pensée  ; & même, quand j’y penserois, il ne me seroi
70 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
s ressorts pour former les noeuds & les dénouer ; des traits, des pensées pour caractériser ses acteurs ; des expressions n
acteurs ; des expressions naïves, fortes, moëlleuses, pour rendre les pensées & les sentimens. Par-dessus tout cela, il a c
plus délicat & de plus fin chez les Grecs, soit dans le tour des pensées , soit dans le choix de l’expression. On doit sur-
aux, où ils n’ont point trouvé la vérité. Ils ont eu plusieurs belles pensées , qu’ils ont trouvées fausses, lorsque leur ardeur
71 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
premier dont la verve insensée Dans les bornes d’un vers renferma la pensée , Et donnant à ses mots une étroite prison, Voulut
72 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
aut bien le dire, ce titre de l’École des Femmes n’avait pas, dans la pensée de Molière, la largeur que lui attribueraient nos
arce que je n’en ai pas. Je vous demande la permission d’expliquer ma pensée par une simple comparaison. La plus vieille de no
73 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
nés sur une lige commune ; ces deux comédies appartiennent à la même pensée . Le moraliste a voulu montrer que non-seulement c
boutant qui soutient la voûte. En lui se concentre toute la force de pensée qui a présidé aux autres compositions de l’auteur
, n’est aucunement choquée, accoutumée qu’elle est à ces abus ; et la pensée ne lui vient pas que son souffle pourrait abîmer
’organisation vicieuse du gouvernement de Louis XIV. Dans Tartufe, la pensée est plus précise; elle se formule par une tirade
manqué à la vertu. Il est bien vrai qu’Alcmène n’a été fidèle que de pensée , mais elle obtient aisément pardon du plus rigide
ignard, par qui te sont versées, Les charmantes beautés de tes nobles pensées  ? Mais son génie a éclaté, surtout lorsqu’il s’e
et qu’il a suivi les lois de son art. Boileau n’a pas même exprimé sa pensée avec sa netteté habituelle ; on dirait que le gén
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
sonore, jette sur le papier, sans scrupule & sans réflexion, une pensée qu’il ne risqueroit point ou qu’il détailleroit s
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
moment qu’elle devint confidente et dépositaire des sentiments et des pensées du roi, et même des secrets de l’État, elle cessa
76 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
pondération telle, une telle mesure jointe à une telle profondeur de pensée , une justesse de ton aussi profonde, une précisio
per mortificar la carne ! Liberté de la gravelure, interdiction de la pensée profonde : le programme des censeurs fut le même
ière met dans la bouche de son Cléante, forment avec les dilutions de pensées dont se nourrit, ou plutôt dont meurt notre pays 
ls font passer dans l’âme immortelle d’un Alceste une partie de leurs pensées , de leurs espoirs déçus, de ce qu’ils nomment leu
vient et palpite la grande ville toute pleine encore du génie, de la pensée et du rire de ce Mort. VIII. Conclusion « 
l en a la franchise, la verve, la bonté, le rire clair, la netteté de pensée et de langage ; il descend en droite ligne de ces
e d’idées qui laisse deviner un univers, un entassement formidable de pensées , de combinaisons, de trouvailles et de poésie. Va
s imiter, mais vêtir à l’allemande, à l’espagnole ou à l’italienne la pensée française, c’était une autre espèce d’apostasie.
de l’aveu même de ses amis. En rappelant ce souvenir, je n’ai pas la pensée d’obscurcir la gloire du père de la Comédie-Franç
77 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
la même notion de la vie. Dans tout cela, il faut le reconnaître, la pensée maîtresse du siècle, l’idée chrétienne tient fort
ne parlera de la sorte ; c’est Molière lui-même qui exprime sa propre pensée avec insistance, avec acharnement, car la tirade
n génie. Mais de pareils états d’esprit ne donnent point la véritable pensée d’un homme. Tout démontre, au contraire, qu’il ai
traire, qu’il aimait passionnément son art, qu’il y rapportait toutes pensées , qu’il s’y donnait corps et âme. Avant d’être écr
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
le profonde et secrète identité ? Assurément non, et si c’était là sa pensée , je la laisserais à comprendre aux critiques fran
er toutes ces erreurs ; le respect qu’on doit toujours garder pour la pensée d’autrui, lorsqu’elle est raisonnée et sincère ;
des psychologiques et des sentences bonnes à noter dans un recueil de pensées choisies. Une comédie d’intrigue n’est qu’un jeu
s et à la conduite qu’il prête à ses personnages, comme à l’égard des pensées isolées, des allusions du moment et des saillies
79 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
t agi les comédiens ordinaires du roi, dès qu’ils ont eu la généreuse pensée de faire connaître Molière à la France par un mon
80 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
ainsi dire, trois moments par lesquels doit passer successivement la pensée de tout homme qui, dans ce siècle où chaque chose
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
rop, c’est trop souffrir : Rompons ce dur silence, & m’ouvrez vos pensées .   Apprenez-moi ma destinée :   Faut-il vivre ? f
nde, Pouvez-vous comparer votre bonheur au mien ?   Mais, Philis, une pensée   Vient troubler ce doux transport, Un rival, un
82 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
me pas, à proprement parler, un caractère. L’habitude de vivre par la pensée dans une autre sphère que celle où l’on est, occa
monde. Le poète a voulu montrer comment celui qui conçoit une grande pensée est longtemps arrêté par l’esprit vulgaire et bor
aise, écrit avec autant de finesse d’observation que de profondeur de pensée .
83 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
e s’est-il pas fait un scrupule de placer dans ses Ouvrages plusieurs pensées que Cyrano avoit employées auparavant dans les si
e, le fit solliciter par tout ce qu’il avoit d’amis, de quitter cette pensée , promettant, s’il vouloit revenir chez lui, de lu
a faite de soi-même dans le Misanthrope, où il a mis en œuvre la même pensée , ces paroles, dis-je, sont bien differentes de ce
ne situation, une Scene heureusement traitée, un travestissement, des pensées piquantes, peuvent entraîner au spectacle, sans q
raisons pour le faire ; & enfin il réussit à lui faire perdre la pensée de se mettre à la Comedie. Oh ! voilà mon Harangu
vie d’offenser personne, il ne pouvoit resister au plaisir de dire sa pensée , & de faire valoir un bon mot aux dépens de s
défaut sur-tout dans ses premiers Ouvrages de ne pouvoir quitter une pensée qu’il ne l’eût tournée en quatre ou cinq façons d
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
re une autre réponse aux impertinences de son beau-pere, donnent à sa pensée , toute simple qu’elle est, un comique très piquan
85 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
s poumons. Aussitôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté du Ciel ; un moment après il perdit la pa
86 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
in le vice d’affectation répandu dans le langage, & même dans les pensées , s’étendoit jusques dans la parure, & dans le
terre applaudit ; Alceste démontre dans la suite de la scéne, que les pensées & les vers de ce sonnet étoient « De ces col
naïves, n’y employe que des expressions claires & élégantes, des pensées justes & peu recherchées, une plaisanterie no
87 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
arées et fardées, dont les vives allures faisaient venir de coupables pensées . « Messieurs et mes seigneurs du Parlement, faite
s fêlées, ou de bois vert, l’effet de cette épigramme rapide comme la pensée , et semblable au sifflement des vipères ! C’était
-dire vive la liberté des théâtres et par conséquent la liberté de la pensée  ; les autres criaient : À bas Godard, c’est-à-dir
cience et malheureuse ; un galant homme, arrivé à l’âge des sérieuses pensées et de la mort prochaine, devrait être honteux de
te ! il n’est pas permis à un petit comédien de campagne, d’élever sa pensée jusqu’à ces fameuses héroïnes. » Voilà certes de
tre heureux. L’hiver, il s’illumine de cet esprit. Il dresse, dans sa pensée , un théâtre bien plus magnifique cent fois que le
se ne s’appartient plus, il n’est plus le maître de son esprit, de sa pensée  ; il obéit encore avec un instinct incroyable à l
rvelle en proie ail désordre ! Tout se confond dans son rôle, dans sa pensée et dans sa raison. — Ô douleur ! le parterre étai
e de l’homme, ainsi frappé dans ce que l’homme a de plus précieux, sa pensée et son libre arbitre ! Hélas ! il a vu, mieux que
compensé s’il avait retrouvé une lueur sous cette cendre éteinte, une pensée en cette âme blessée à mort, un rêve logique dans
e à reconnaître dans vos traductions d’Aristophane ou de Térence, des pensées de Molière ! Il arrive ceci, en effet, à vos meil
pus, lui a dérobé un de ses plus plaisants caractères, et cette belle pensée … un vrai proverbe : Que les Athéniens étaient plu
s tableaux et des marbres, des livres qui murmurent leurs plus nobles pensées , des pauvres à la porte, et qui s’en vont les mai
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
e d’idées qu’on lui a reproché. Le style en est simple et noble ; les pensées en sont justes et pleines de raison ; les sentime
89 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
icieux, ont, par rapport à leurs enfants, une certaine grossièreté de pensées , de discours et de manières, qui semble apparteni
ent à cette dernière classe. Comment, dans l’ordre des travaux et des pensées de Molière, Les Fourberies de Scapin auraient- el
90 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ion soit pure, et cherchez avec soin, par de très belles paroles, les pensées nobles, vives, solides et remplies d’un beau sens
Le Malade imaginaire est une comédie excellente, et pourtant dans la pensée de l’auteur c’était tout au plus une parade ! Le
, nous causait une espèce d’épouvante dont nous n’avions jamais eu la pensée  ! — Et quand nous passions du sceptique à l’amour
e tentation. Il semble venir sur la terre pour élever et pacifier nos pensées éparses en les concentrant sur lui-même. » À ce
 Je ne t’aimais pas, Louise, comme aiment les galants ! Tu m’étais la pensée de cette vie remplissant l’univers d’amour et de
doigt de Dieu, c’est la force et l’humilité qui accompagne toutes ses pensées , c’est l’ouvrage du Saint-Esprit. Ses affaires se
91
vif, même avec le grand jour, pour qu’on n’y ajoute pas les mauvaises pensées que suggère la nuit ; mais enfin les deux flambea
aire de la maison, M. Duvivier,21 s’associa avec empressement à notre pensée , ainsi que M. Ferdinand Duval, alors préfet de la
de Paris gisant au lit malade en l’hostel du Cinge, néanmoins sain de pensée , ne voulant décéder de ce monde intestat tandis q
voulant décéder de ce monde intestat tandis que sa raison gouverne sa pensée , des biens que Notre-Seigneur lui a prêtés en ce
a fille, enlevée par le marchand Antonio, sur quoi pensez-vous que sa pensée se porte ? Sur un diamant que Jessica lui a ravi
pers où Molière retrempait son génie au feu de la verve italienne, la pensée ne se reporte-t-elle pas soudain vers l’autre tab
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
grace ! A quoi bon maintenant toute cette grimace ? Quelle est votre pensée  ? & quel bourru transport Contre vos propres
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
ues & critiques sur les différents Théâtres de l’Europe, avec des pensées sur la déclamation ; un ouvrage intitulé la Réfor
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
tenir tranquille ? C’est la seconde fois que tu m’interromps dans mes pensées . Crispin. Je ne fais, ma foi, rien autre chose qu
95 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
devant la postérité. Et en effet, Messieurs, transportons-nous par la pensée dans l’avenir le plus lointain : supposons que de
96 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
ure. C’est que toute œuvre doit, par son extérieur, rendre visible la pensée dans laquelle elle a été conçue, comme le but qu’
97 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
point de vue purement littéraire, l’œuvre ne manque pas de valeur. La pensée génératrice est odieuse, l’exécution remarquable.
e d’Alceste. Proposition de créer un Musée-Molière. Quelle est la pensée génératrice du Misanthrope ? Quelle est au juste
le, quoi qu’il en ait, son individualité à son œuvre. Cette œuvre, la pensée générale en est abstraite et impersonnelle sans d
prochée et la plus intime. » Cette façon éclectique d’interpréter la pensée de Molière ne sourit point à l’auteur de l’Énigme
ance sociale. Il va nous dire pourquoi, malgré que telle soit bien la pensée intime de l’œuvre, c’est Alceste et non Philinte
98 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
primer. Harpagon, voulant établir sa fille, est préoccupé d’une seule pensée , celle de la marier sans dot ; et sans dot est to
ous pouvons avouer aussi qu’il lui arrive quelquefois de présenter sa pensée , toujours si juste et si vraie, sous des formes e
monde, Molière fut un des écrivains qui ont le plus mis à profit les pensées des autres. Mais aussi de combien d’ouvrages les
éunis pour souper. Le vin, contre l’ordinaire, leur ayant inspiré des pensées sérieuses, ils se mirent à moraliser sur les misè
nce et la pureté du style se joignent à la force et à l’élévation des pensées . 2. Page 1057 et suivantes du tome VIII de l’éd
usé sa propre fille. Louis Racine traduisait fidèlement sans doute la pensée de Montfleury ; mais il altérait étrangement les
s, aucun air, aucune hauteur. Il disait, avec une extrême liberté, sa pensée sur tout ce qui le choquait. Il aimait à railler 
99 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
tance étendue. Selon Armande, dans le parfait amour, on doit tenir la pensée Du commerce des sens nette et débarrassée, Ce n’e
100 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
pour un Vers, tel pour un demi-Vers, tel pour un mot et tel pour une pensée dont il l’aura prié de se servir, ce qui fait cro
/ 146