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1 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
consiste à peindre les caractères, c’est-à-dire les sentiments et les passions qui inspirent les pensées et dirigent les actes d
ontrant certains effets émanant toujours du jeu des sentiments et des passions , on peut, s’ils ne l’ont fait eux-mêmes, en tirer
t sur son mauvais que sur son bon côté moral ; exposer les effets des passions , ces principes actifs qui font mouvoir l’humanité
i ; et si en étudiant l’humanité il s’est appesanti bien plus sur ses passions et ses travers que sur les heureuses qualités don
iasme et l’émotion par la représentation des grands sentiments et des passions violentes, c’est le rôle delà tragédie et du dram
exagération du bel esprit n’avaient pas de profondes racines dans les passions inhérentes à l’humanité. Quant aux travers et aux
té. Quant aux travers et aux vices qui proviennent directement de ces passions , pas plus les exemples de vertu exposés sur la sc
es représentées exposent exactement et constamment le jeu naturel des passions  ; si, de celte exposition, on peut déduire les lo
estations instinctives ou morales, c’est-à-dire des sentiments et des passions . Cette dernière branche de la psychologie étant l
sentiments moraux sont présents dans son esprit en même temps que ses passions , l’homme, éclairé par les premiers sur la qualité
té des secondes, se connaît : il reste raisonnable en présence de ses passions , il apprécie leur nature irrationnelle ou pervers
ogique accidentelle empêchent leur manifestation, soit parce que, les passions les ayant momentanément étouffés, paralysés par l
ns les ayant momentanément étouffés, paralysés par leur violence, ces passions occupent totalement l’esprit. Dans ces diverses c
aux, ne peut plus apprécier les bizarreries, les immoralités, que ses passions lui suggèrent ; il les prend pour raisonnables, c
Il est donc aveuglé à leur égard. C’est cet aveuglement moral par les passions , causé par l’effet naturel que je viens d’indique
fortunés chez lesquels une maladie cérébrale a fait surgir en eux des passions insolites, étrangères à leur caractère ; mais plu
é, a démontré Molière, les hommes en santé, sous l’influence de leurs passions naturelles. La raison, qui éclaire l’homme pour l
, non sentie, non comprise par l’individu, prenant sa source dans les passions alors qu’elles dominent et aveuglent l’esprit, l’
insensées et par leur conduite extravagante, immorale, lorsque leurs passions viennent les assaillir, qu’ils sont alors complèt
ils sont alors complètement dénués de raison. Sous l’influence de ces passions , leur intelligence ne saurait les éclairer ; car,
lorsqu’elle fonctionne sous la direction des mauvais instincts et des passions . Et, de même que dans le premier cas elle rend la
pour prémisses des raisonnements qu’il forme sur ce qui intéresse ses passions . Appuyés sur de telles bases, ces raisonnements n
fique est d’avoir su découvrir dans ces faits les effets naturels des passions , tels que doivent les faire ressortir les lois qu
rire l’humanité ainsi qu’elle se montre toujours sous l’influence des passions , il se fût parfois éloigné de la vérité, ce qui e
a psychologie, et principalement la psychologie des sentiments et des passions , procède de la même manière que les autres scienc
ifs, bons ou mauvais, de l’esprit, c’est-à-dire les sentiments et les passions , la science du cœur humain consiste dans l’exposé
à étudier ; aussi ne se sont-ils point occupés de la psychologie des passions . Ces préliminaires, qui exposent le but que je me
fets de la possession de l’esprit et de son aveuglement moral par les passions , tels que Molière les a exposés dans ses œuvres.
osition pourra prendre de l’intérêt. DON GARCIE DE NAVARRE Les passions peuvent s’emparer de l’esprit de l’homme ; elles
sentir pour éclairer la conscience sur la nature irrationnelle de ces passions . Dans ce cas particulier, qu’il est facile de con
tions, les divers événements qui se présentent. Cet effet naturel des passions est signalé en ces termes dans cette comédie, alo
 ; elles prêtent également tout leur concours à la satisfaction de la passion . Les vers suivants, tirés du Dépit amoureux, expo
econd mode de l’activité intellectuelle quand elle est dirigée par la passion  : « Quand l’amour est bien fort, rien ne peut l’
it que tout le reste après est peu de chose. » Ainsi dirigée par les passions , l’intelligence cesse par conséquent d’être un fo
et que combiner des projets qui aboutissent seulement à contenter les passions . Ces deux sortes de produits, que donne l’intelli
faux, chimériques, pervers, dominés et moralement aveuglés par leurs passions . Quoique l’homme ne sente pas tout ce que sa pass
uglés par leurs passions. Quoique l’homme ne sente pas tout ce que sa passion renferme d’irrationnel lorsqu’elle le domine et l
e et l’aveugle, il est néanmoins à même de l’apprécier lorsque, cette passion s’étant apaisée et n’absorbant plus son esprit, l
Mais, malgré le projet, sincèrement formé alors, de lutter contre sa passion et de la vaincre, si une cause excitante vient st
et de la vaincre, si une cause excitante vient stimuler encore cette passion , on voit, lorsque par sa violence elle étouffe de
ouveau les sentiments qui inspirent la raison, on voit, dis-je, cette passion reproduire les mêmes effets : le passionné croit
tte malheureuse disposition, inhérente à certains individus animés de passions vives, d’être totalement absorbés par elles, n’a
lettre remise à la personne qu’il aime, réveille instantanément cette passion dans son cœur. Dominé et aveuglé de nouveau par s
s passionnés lorsqu’ils ont cessé d’être envahis et dominés par leurs passions , est un effet naturel et involontaire qu’il était
hie on n’a cessé de professer que l’homme peut toujours maîtriser ses passions . Pour avoir la possibilité de prévenir les effets
ix des sentiments moraux qui éclairent la conscience à l’égard de ces passions et qui inspirent une vive réprobation contre tout
e la raison, ou si ces éléments sont étouffés dans son esprit par ses passions , rien ne l’engageant à se vaincre et à se réforme
urroux? » L’attrait de l’homme pour tout ce qui flatte et excite les passions qui le dominent, ne persiste pas moins, quoique l
logiquement vrai, la faire exprimer par un tiers désintéressé dans la passion flattée. Rien n’est plus saisissant que la descri
ce du cœur. Si l’homme reste toujours maître de lui en présence de sa passion , lorsqu’elle n’empêche pas les sentiments rationn
pour l’éclairer, il n’en est plus de même, avons-nous dit, lorsque la passion absorbe complètement son esprit et paralyse, par
aralyse, par ce fait, tous les instincts moraux antagonistes de cette passion . Dans ce cas, l’homme n’a réellement plus la poss
hilosophes et les moralistes, que l’homme peut toujours maîtriser ses passions , il a tellement l’intention de faire comprendre q
bités par Don Alvar, que l’homme peut être moralement aveuglé par ses passions : « Seigneur, nos passions nous font prendre souv
homme peut être moralement aveuglé par ses passions: « Seigneur, nos passions nous font prendre souvent pour chose véritable un
e un objet décevant. » A ces sages paroles, le jaloux, dominé par sa passion et ne pouvant plus entendre la voix de la raison,
nseiller me choque en cette occasion, et je ne prends avis que de ma passion . » La folie de Don Garcie était partielle, borné
on. » La folie de Don Garcie était partielle, bornée à l’objet de sa passion  ; elle était temporaire aussi, limitée aux instan
sa passion ; elle était temporaire aussi, limitée aux instants où la passion occupait son esprit, où elle l’absorbait et le do
-il tirer de l’aveuglement naturel et involontaire de l’homme par ses passions ? Molière, qui est toujours complet dans ses ensei
rapport à la jalousie de Don Garcie s’applique exactement aux autres passions . Comme pièce de théâtre, cette œuvre est fort méd
e succès. On doit la considérer comme une étude psychologique sur les passions , et, comme telle, elle est fort remarquable. L
t fort remarquable. LES FACHEUX Être moralement aveuglé par des passions à l’égard de leurs inspirations extravagantes ou
aussi vif qu’il y prend lui-même. Alcipe, entièrement absorbé par la passion du jeu, entre brusquement dans le récit de la par
litiques, religieux et autres. Alcipe manifeste cet effet naturel des passions de la manière suivante : « … J’aurai toujours ce
ts détails certains faits d’une grande futilité qui intéressent leurs passions ? Ce même effet a été reproduit d’une autre façon
chagrine, lui, Sganarelle. Ce quiproquo fort comique, provoqué par sa passion , lui fait dire en s’adressant à Célie : « Vous p
is-je, holà, quelqu’un ! holà! » Le besoin d’expansion, inhérent aux passions vives qui absorbent l’esprit, devient parfois si
onspirateurs découvrent d’autant plus facilement leurs projets que la passion qui les occupe est plus violente. Le meurtrier qu
et acte odieux, ne craint pas de proclamer avec jactance, tant que sa passion l’absorbe et le domine, qu’il est l’auteur du cri
te expansion imprudente s’ils étaient présents, étant étouffés par la passion , celle-ci se manifeste sans retenue par des parol
ar l’idée que Lélie le trompe, ne peut retenir son indignation. Cette passion faisant explosion, il s’empresse de proclamer par
la manière suivante le passionné mis en défaut par la violence de sa passion , et découvrant par cet excès ce qu’il a le plus à
st pas seulement en action que Molière a exposé cet effet naturel des passions vives, quelles qu’elles soient, qui absorbent et
r tout parfait, on n’en est pas content si quelqu’un ne le sait.» La passion dominante d’Arnolphe de l’École des Femmes est ex
École des Maris: c’est l’égoïsme stupide. Arnolphe, aveuglé par cette passion , s’est imaginé que le moyen le plus sûr de n’être
ceux-ci et non pas à eux-mêmes : « Chose étrange de voir comme avec passion un chacun est chaussé de son opinion ! » L’homme
is, imparfaits, ou qui n’entend dans sa conscience que la voix de ses passions parce qu’elles y occupent momentanément la place
lui présentent. Voici comment Molière a fait ressortir cet effet des passions dans le dialogue suivant, emprunte à l’École des
isin aux Petites-Maisons ? » En effet, autant sous la domination des passions naturelles au caractère de l’homme en santé que s
ques, à des conséquences erronées, chimériques immorales, suivant les passions qui ont fourni les prémisses. Il appuie ainsi ses
ter en disant : Le fou est un homme qui est aveuglé et trompé par ses passions  ; et ses passions l’aveuglent et le trompent, par
fou est un homme qui est aveuglé et trompé par ses passions ; et ses passions l’aveuglent et le trompent, parce qu’elles envahi
urait-il fallu ajouter que le principe faux doit être suggéré par une passion qui domine actuellement l’esprit. Ce sont ces com
action que les êtres bizarres, ridicules, pervers, dominés par leurs, passions , suivent invariablement l’ornière fatale dans laq
ité des passionnés aveuglés et des êtres essentiellement pervers. Une passion accidentellement excitée absorbe parfois si compl
l’esprit, qu’elle s’y substitue instantanément aux sentiments et aux passions qui composent le caractère naturel de l’homme. Ce
et aux passions qui composent le caractère naturel de l’homme. Cette passion accidentelle dirige alors seule la pensée, l’imag
es vers suivants, Molière expose en observateur profond cet effet des passions accidentelles : HORACE. « Il le faut avouer, l’a
a plus innocente. » Ce que Molière dit de l’amour s’applique à toute passion accidentelle assez puissante pour absorber moment
utant de puissance sur l’esprit comme sa manière de sentir, comme les passions qui le dominent et tout ce qu’elles inspirent. Mo
dans cette pièce, que les opinions qui prennent leur source dans les passions qui dominent l’homme ne sont point modifiées par
mir dans l’esprit de ceux qui les professent, parce qu’elle avive les passions sur lesquelles ces opinions sont basées. Pendant
les auditeurs qui ne sont pas particulièrement intéressés par quelque passion sur l’objet en litige, qui peuvent tirer parti de
e une conviction, même produite par l’aveuglement de l’esprit par les passions . Toutes ces vérités psychologiques sont exposées
tellement entiché des idées que lui ont suggéré les sentiments et les passions qui le dominent, il les croit si raisonnables, qu
seil sur la manière de voir que lui ont imposée ses sentiments et ses passions , c’est simplement une approbation qu’il sollicite
sa position de fortune ne lui permettait pas de satisfaire toutes ses passions , il soutiendrait de même que c’est un contre-sens
plaisir à faire le mal comme mal, mais pour satisfaire quelqu’une des passions naturelles à l’humanité : tantôt c’est la convoit
e pour la vie laborieuse, régulière et honnête ; tantôt c’est quelque passion violente, telle que la haine, la jalousie, la ven
us croit. » Or, qu’a fait pour cela le séducteur ? Il a flatté deux passions puissantes du cœur humain : l’orgueil et la vanit
an vient de faire à Charlotte de l’épouser, excite tellement ces deux passions dans le cœur de cette jeune fille, qu’elles la do
ne se rende pas à ces raisons. Cette remarquable peinture du jeu des passions fait comprendre la facilité avec laquelle elles s
soutenir les inspirations que font naître en lu les sentiments et les passions qui prédominent dans son caractère. Cette maxime
, qui est plutôt une leçon de psychologie sur les effets naturels des passions qu’une comédie véritable, a pour but, non seuleme
our but, non seulement de faire ressortir ces effets émanant de toute passion quelconque, mais surtout de mettre en évidence le
uelconque, mais surtout de mettre en évidence les effets naturels des passions dont l’origine a son point de départ dans les sen
ellement cette source pure et limpide, que ce qui était vertu devient passion dangereuse et souvent même des plus dangereuses.
devient passion dangereuse et souvent même des plus dangereuses. Ces passions d’origine morale s’appellent fanatisme. C’est don
ncipalement nous entretenir dans cette œuvre célèbre. Or, comme cette passion offre autant de variétés que ce qu’il y a de sent
urexcités par ces vices, tombent dans l’exagération et deviennent des passions inconvenantes qui le rendent intolérant, intransi
d ; mais, poussant tout à l’extrême, il gâte tout ce qu’il touche. La passion du bien le rend méchant et la passion de la justi
l gâte tout ce qu’il touche. La passion du bien le rend méchant et la passion de la justice le rend injuste. Il adopte comme pr
le-même ? La première scène est consacrée à démontrer que lorsque des passions très accentuées dominent entièrement l’homme, ell
es lui imposent des opinions arrêtées, conformes aux tendances de ces passions , et que, si des personnes raisonnables cherchent
ne veux rien entendre. » Lorsque l’on est dominé et aveuglé par une passion , on place l’intérêt de celle-ci bien au-dessus de
bien au-dessus de son intérêt rationnel et véritable, parce que cette passion a plus de poids sur l’esprit que les sentiments q
a folie, tellement il est naturel à la domination de l’esprit par les passions . Les ennemis passionnés de telle ou telle forme d
t de la haine qui aveuglent Alceste et qui le rendent fou dès que ces passions occupent son esprit, Molière, afin de démontrer q
ces passions occupent son esprit, Molière, afin de démontrer que les passions n’aveuglent pas toujours l’homme, a eu le talent
l’homme, a eu le talent de placer dans le cœur de son héros une autre passion accidentellement soulevée qui, bien que très puis
que très puissante, n’a cependant pas le pouvoir de l’aveugler. Cette passion est l’amour que Célimène lui a inspiré. Aussi, ta
a inspiré. Aussi, tandis qu’il regarde tout ce que lui suggèrent les passions qui le dominent comme représentant la raison, le
eux états dans lesquels l’esprit peut se trouver sous l’influence des passions indiquent ce qui, sous cette influence, caractéri
sion delà folie. Molière nous montre encore, dans Alceste, que si les passions qui sont inhérentes au caractère et qui ne cessen
tude Molière a décrit dans le Misanthrope le fanatisme du bien. Cette passion qui domine tout le moral d’Alceste l’oblige d’êtr
, même chez la personne dont il est épris. Un amoureux chez lequel la passion dominante est l’amour, ne s’apercevra pas des déf
t l’âge qui opère la transformation de la première en la seconde. Les passions qui les produisent étant inhérentes au caractère
u’elles le rencontrent chez autrui. Arsinoé, qui est possédée par les passions qui engendrent la coquetterie et qui est devenue
ient fort saillants. Célimène, de son côté, qui ne s’aperçoit pas des passions semblables qui l’obsèdent, critique également ave
un a de soi.» Si Célimène parle de l’aveuglement de chacun pour ses passions , il est certain que ce n’est pas à elle-même qu’e
ts de votre père et de votre belle-mère.» Molière donne toujours aux passions qu’il expose leur caractère réel. On ne saurait p
nchaîné par la reconnaissance. Les poètes qui ont fait de l’amour une passion généreuse, sublime, ont créé de toute pièce un am
re l’humanité, désirer perdre son procès en vue de l’intérêt de cette passion . Son procès a été perdu, et il se félicite de ce
t il se félicite de ce résultat. Voici comment Molière fait parler la passion qui domine le fanatique. Les grands tragiques n’o
ur calmer sa haine ; mais Molière, constamment vrai, fait voir qu’une passion montée au diapason de celle d’Alceste ne s’apaise
ar la colère, lui conseille de fuir pour ne pas être envahi par cette passion , et c’est la voix des sentiments qui inspirent ce
qu’il qualifie avec justesse du nom de raison. Aveuglé à l’égard des passions qui excitent son courroux et dont il croit les in
rent parlent en ce moment plus haut dans son esprit que la voix de sa passion , ce qui n’avait pas lieu lorsqu’il désirait perdr
beaucoup de naturel ces différents effets, tous également vrais, des passions  ; aucun d’eux ne lui a échappé. Philosophes et mo
de force morale suffisantes pour qu’il soit capable de combattre ses passions , étudiez les œuvres de Molière : vous apprendrez
l’homme. » Ce quelque chose qui est toujours de l’homme, ce sont ses passions avec leurs différents effets, effets que Molière
s’il le veut, au moyen de son énergie morale. Mais parfois aussi ses passions l’attirent avec tant de force qu’il faut, pour le
tout en reconnaissant et en déplorant sa faiblesse. Tantôt enfin ses passions envahissent si complètement son esprit qu’elles y
touffent tous les sentiments moraux. Alors, dominé et aveuglé par ses passions , l’homme, ne sentant plus leur nature perverse, n
itement libre néanmoins, parce que sa volonté, qui est dictée par ses passions et les désirs qu’elles font naître, appartiennent
tielle de la science du cœur humain, l’aveuglement de l’homme par ses passions , même par celles qui ont pour point de départ les
Il a voulu tout simplement montrer quels sont les effets naturels des passions , tels qu’ils ressortent des lois auxquelles leur
certain, c’est que dans cet ouvrage il a admirablement dépeint cette passion , bien qu’il ne la nomme pas, de même que dans Don
ant que Molière a voulu signaler les excès auxquels peut entraîner la passion du bien. On les rencontre exposés en effet à chaq
vue pour atteindre ce but étant la représentation du jeu naturel des passions , cette représentation a été d’une vérité si exact
i qui se déduit naturellement de cette haute leçon de psychologie des passions qui s’appelle : le Misanthrope, c’est le devoir d
n, parce que la contrainte qui est imposée à la force expansive de la passion irrite vivement le passionné et ajoute un surcroî
but qu’on s’est proposé, on n’a fait qu’aviver les sentiments et les passions sur lesquels ces opinions étaient basées, et prov
tive de sa nature, et non pas intellectuelle. C’est de chacune de nos passions qu’elle tire son origine. Aussi, comme les passio
de chacune de nos passions qu’elle tire son origine. Aussi, comme les passions sont indépendantes les unes des autres, et, de pl
elles, et rester raisonnable à l’égard de ce qui ne regarde pas cette passion . Or, comme nous sommes tous aveuglés et dominés m
s sommes tous aveuglés et dominés momentanément par quelqu’une de nos passions lorsqu’elle surgit en nous, nous avons tous par m
les grands hommes ont toujours du caprice (le caprice naît de quelque passion qui absorbe momentanément l’esprit), quelque peti
ste inébranlable dans la manière de voir que lui imposent ses petites passions  : « Tous ces raisonnements ne font rien à l’affa
scène. La manière dont Molière expose l’envahissement de Orgon par la passion ridicule que celui-ci éprouve pour Tartuffe, pass
de Orgon par la passion ridicule que celui-ci éprouve pour Tartuffe, passion qui a tous les caractères du fanatisme, démontre
rt admirablement à exprimer l’absorption complète de l’esprit par une passion , et Molière l’a employée non seulement dans cette
usiasme réside entièrement dans leur manière de sentir. Cet effet des passions a été on ne peut mieux saisi et rendu par Molière
ation réside dans la vivacité de son fanatisme. Les sentiments et les passions en effet ne se motivent pas toujours ; une force
passionné qui n’a, pour motiver sa conduite, que les impulsions de sa passion . Au troisième acte, Tartuffe entra en scène. Ce p
ence et qui n’a pas besoin d’avoir recours au vol pour satisfaire ses passions , apparaît sous un des personnages dont Molière a
gent, adroit et rusé que soit le pervers qui emploie ce moyen, si les passions qui le dominent sont vives, il commettra indubita
ment tôt ou tard quelque imprudence qui le fera découvrir lorsque ces passions , excitées par quelque circonstance, deviendront p
La Buyère, dans sa description de l’hypocrite, n’a pas compris que la passion pouvait faire commettre des fautes même aux plus
i, afin de se procurer les jouissances vers lesquelles le portent ses passions . Si cet homme est épris de la femme de son hôte,
gnent d’appartenir à ce corps. Mais ce vice de logique enfanté par la passion n’est pas un motif suffisant pour fermer les yeux
N L’amour, ai-je fait observer en étudiant le Misanthrope, est une passion essentiellement égoïste. Nous allons rencontrer i
L’homme, cherchant toujours à donner du relief aux sentiments et aux passions qui le dominent, couvre, avec le mot magique de :
son amour et la jalousie qui accompagne toujours plus ou moins cette passion . Par cette illusion, il élève à la hauteur d’un n
la facilité avec laquelle il savait discerner les effets naturels des passions dans les faits qu’il observait. L’imagination, vi
ui d’amuser, et que ce but était de démontrer les effets naturels des passions . Si l’occasion s’en présente, il ne manque jamais
rment, seraient parfaitement placées dans un cours de psychologie des passions . Citons un exemple : Élise. « Ah ! Valère, songe
faute de mieux, de le prendre par l’intérêt, par la flatterie de ses passions , pour atteindre ce but, bien que la sincérité sou
son devoir ou de son intérêt de se soustraire à la puissance de cette passion . Molière a déjà exposé dans le Misanthrope cette
lutôt croire les lumières de leur prudence que l’aveuglement de notre passion , et que l’emportement de la jeunesse nous entraîn
e ne me point faire de remontrances. » Voilà l’irrésistibilité de la passion dans l’état complet de raison, chose qui ne se re
’étudier sur lui-même. Lui aussi avait ressenti la puissance de cette passion dans celle qu’il éprouvait pour sa femme. Tout en
tte dernière circonstance, son état psychique n’est plus le même : sa passion ne l’aveugle plus, puisqu’il reconnaît sa faibles
aître sa faiblesse, elle n’a pas la puissance de faire disparaître sa passion . Rien ne peut empêcher de surgir ce qui est insti
précède, nous voyons la facilité avec laquelle, sous l’influence des passions , l’homme est traversé par des états psychiques pa
lusions dans lesquelles tombent les passionnés sous l’influence de la passion qui les domine. Maître Jacques, voulant se venger
rendre que celui-ci l’a trompé. Molière a reproduit ce même effet des passions dans Monsieur de Pourceaugnac. Ce gentilhomme, tr
s extravagances par lesquelles des personnes intéressées flattent ses passions . Devenu amoureux, il ajoute foi aux absurdités qu
e Dorine lui rend, a été accessible à l’amour. Il n’y avait que cette passion essentiellement égoïste, puisqu’elle ne vise qu’à
Son génie, qui a embrassé toute la psychologie des sentiments et des passions , en a déduit les diverses conséquences pratiques
emploieront tous les moyens immoraux pour satisfaire eux aussi leurs passions  ; à moins toutefois que la nature ne les ait doué
es pères abandonner leurs enfants pour ne songer qu’à l’objet de leur passion , et manquer ainsi à tous leurs devoirs. En mettan
oir employer des moyens désapprouvés par la morale pour satisfaire sa passion , quand il n’a pu surmonter les obstacles par les
gueil, traite de folie les idées raisonnables qui sont opposées à ces passions . Aux justes remontrances de sa femme, ce passionn
et retenues par la mémoire. LES FOURBERIES DE SCAPIN Lorsqu’une passion absorbe et domine l’homme, elle lui fait voir les
c’est-à-dire tels que ces objets devraient être pour satisfaire cette passion . L’amoureux, par exemple, exagère les qualités de
. Molière exprime ainsi cet effet de l’aveuglement de l’esprit par la passion  : Octave. « Comme nous sommes grands amis, Léand
où l’autre est entraîné ; mais chacun d’eux, aveuglé, fanatisé par sa passion , s’irrite de ce que sa manière de voir et son ent
I, Molière montre l’emportement de l’homme contre ce qui contrarie la passion qui le domine, ainsi que ses transports affectueu
i pour démontrer à quel degré de bassesse peut être entraîné, par une passion qui l’absorbe et le domine, par l’amour surtout,
de nos deux instincts suivons les mouvements. » Sous l’empire de la passion romanesque qui la domine, Belise offre un tableau
ffre un tableau parfait de la folie. L’imagination inspirée par cette passion lui représente tous les hommes amoureux de sa per
détournées de leurs feux. De même l’aliéné qui, sous l’influence des passions tristes et craintives de la lypémanie, est en pro
: « Je veux être pendu, si je vous aime ;… » rien ne la désabuse, sa passion est plus puissante que cette affirmation, et elle
déductions logiques de faux principes imaginés sous l’influence de la passion , mérite l’attention des philosophes et des aliéni
ncore dans la scène iii de l’acte II. Belise, toujours dominée par sa passion romanesque, cherche à convaincre ses frères que l
c toutes les ressources de son intelligence les idées absurdes que sa passion lui a suggérées. Avec quel art Molière a employé
férence qui existe entre le fou en santé et le fou malade est que les passions qui aveuglent le premier appartiennent à son cara
urel et sont dues à l’activité normale de son cerveau, tandis que les passions qui dominent et aveuglent le second n’appartienne
nonnade continuelle, le mouvement des troupes, etc., dans le sens des passions qu’ils devaient à leur état cérébral. Des mélanco
état cérébral. Des mélancoliques, en proie, sous l’influence de leurs passions tristes, au délire des persécutions, répétaient q
r. Un autre aliéné, qui lisait les journaux et qui, sous l’empire des passions orgueilleuses, se donnait le nom ambitieux de pri
au point de vue psychologique, semblable à celle du malade ; que les passions naturelles au caractère produisent, lorsqu’elles
produisent, lorsqu’elles aveuglent l’esprit, les mêmes effets que les passions soulevées par une activité pathologique du cervea
eux cas, les facultés intellectuelles intactes, mais dirigées par des passions , ne produisent que des idées délirantes suivies e
du bon sens, des bons instincts moraux. La folie a sa source dans les passions qui aveuglent l’homme. Or, lorsque l’intelligence
qui aveuglent l’homme. Or, lorsque l’intelligence est dirigée par ces passions , elle ne fonctionne plus qu’au profit de l’extrav
est un monstre en morale. » Les personnes qui sont aveuglées par une passion exagèrent toujours en mal et dénaturent les opini
a frappé sur un travers d’esprit de son temps, Molière a dépeint les passions générales de l’humanité et leurs effets naturels 
ions générales de l’humanité et leurs effets naturels ; or, comme ces passions et ces effets ne varient pas, les comédies de Mol
nce psychologique. Pour ne s’être jamais égaré dans ce labyrinthe des passions , où tant d’autres ont fait parfois fausse route,
principaux personnages. Ainsi, ils lui attribuent en partie, soit les passions d’Arnolphe de l’École des femmes, du Misanthrope,
n les circonstances très accidentées de sa vie, les sentiments et les passions de quelques personnages de ses comédies, puisque
été de s’identifier avec tous les instincts de l’âme, avec toutes les passions , et de saisir avec un coup d’œil assuré leurs eff
Juan, que les personnages dont il a pu partager les sentiments et les passions . Bien plus, il a réussi autant dans la peinture d
ciale réservée à l’étude des instincts du cœur, des sentiments et des passions , ainsi que de leurs effets naturels, et qu’à cett
eaucoup sans doute ; mais elle n’a pas touché aux effets naturels des passions , parce que, de même que les écoles qui l’ont préc
cette école ne s’est guère occupée des effets, des sentiments et des passions , ce n’est pas parce que, comme ses devancières, e
t à peu près de leur psychologie ce qui a trait aux sentiments et aux passions , ils laissent dans leur œuvre une lacune immense
service des instincts pervers, des appétits matériels, des mauvaises passions , de la folie. Si l’instruction est en progrès, l’
alors que les éléments instinctifs de l’esprit, les sentiments et les passions sont également en activité, ces éléments instinct
u l’immoralité de ses pensées, de ses désirs, de ses volontés. 4° Les passions peuvent s’emparer d’une manière si complète de l’
ychiques que si la nature l’avait privé de ces sentiments moraux. Les passions dirigent alors complètement la faculté raisonnant
et les volontés ; l’homme ne se possède plus, il est possédé par ses passions . Privé des éléments générateurs de la raison, il
e grand Molière, sont la base de la psychologie des sentiments et des passions . 1. La Morale de Molière, page 120, 1867.
2 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
amollir, leur donnera encore plus de valeur et de charme. Dans cette passion , comme dans toute leur conduite, ils seront d’abo
lle peignit l’amour conjugal de Pauline. (Molière aima sa femme d’une passion dévouée, délicate et jalouse, que ne put éteindre
’est son bon sens, qui resta toujours debout malgré les assauts de la passion . Ce bon sens lui apprit à voir l’amour en philos
et élevées. C’est une œuvre essentiellement morale, de montrer que la passion qui tient le plus de place dans le monde, et dont
s vite éteints qu’ils sont nés plus soudainement425, comme les belles passions de don Juan 426 ou les vieux désirs d’Harpagon 42
voir été sauvée des eaux par lui qu’Elise aime Valère 429 ; l’ardente passion qui fait tout braver à Octave n’a pas été causée
esse et du cœur, toute la noblesse des âmes pures et élevées433. Leur passion sera d’autant plus vive et plus belle, qu’ils ser
motion nouvelle qu’on s’intéresse de cœur à ces simples et touchantes passions , qu’elles entraînent les dieux mêmes et les nymph
tomber si bas ; il est bien d’avoir exprimé que ce sentiment est une passion de l’âme, non un appétit du corps ; il est glorie
une Frosine 449. L’indiscret et vantard Horace va raconter d’abord sa passion à Arnolphe, au risque de perdre à jamais son Agnè
’elle est coquette : ce vice la rend incapable de comprendre la.seule passion vraie qu’elle ait inspirée dans toute la cour.de
ntes pourrait se laisser aimer par les deux sœurs, et flatter même la passion éthérée de la folle Bélise, pour se ménager des a
par goût, le style faux que l’on croyait alors le style obligé de la passion . Il pensait avec raison qu’un sentiment vrai se f
uteur sait quelquefois, par la simplicité du style et la vérité de la passion , faire parler à l’amour un langage digne de Corne
nolphe ; sur Harpagon, sur Alceste lui-même ! Quel contraste entre la passion jeune et noble des Horaces, des Clitandres, et le
ésulte de la peinture de l’amour mal placé et du funeste résultat des passions contre nature. Cet enseignement est tout moral. I
e douce et noble est aimable.   Enfin, pour que la peinture De cette passion , de toutes la plus belle490, soit complètement i
orruption insinuée chaque jour au peuple par tant de romans pleins de passions hors nature, à la gloire acquise par tant d’auteu
martine, Jocelyn. 435. Les Femmes savantes. 436.   Oui, cette passion , de toutes la plus belle,   Traîne dans un espri
3 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
al assises, incertaines et tremblantes comme lui, menacent ruine ; la passion , comme la fondre, a passé par là ; comme la foudr
L’homme se remet en marche, il cherche encore, s’égare encore, et la passion use ses forces vives jusqu’à ce qu’elle l’ait ent
mais son devoir ? Jetons un rapide coup d’œil sur le représentant des passions humaines il y a deux cents ans, sur Molière, sur
Célimène a touché l’endroit sensible, et le coup a été sûr. La vraie passion d’Alceste, ce n’est pas l’amour, c’est la jalousi
ensée douce. Non, il a peur des voleurs ; il ressemble à Harpagon, sa passion est une avarice. Oronte approche ; Alceste le sai
trahit la nature des sentiments faux ! Celui qui fuit des scènes a la passion peut-être ; mais l’amour, jamais. L’amour et la p
s scènes a la passion peut-être ; mais l’amour, jamais. L’amour et la passion sont en raison inverse l’un de l’autre. Les irrit
s les contradictions de la nature humaine, dans le jeu multiforme des passions et des affaires, dans le choc, dans le croisement
l a deviné que l’homme a quelque chose en lui de plus profond que les passions  : c’est la passion. Cette soif de bonheur qui nou
me a quelque chose en lui de plus profond que les passions : c’est la passion . Cette soif de bonheur qui nous dévore, nous révè
eur de nos besoins, la hauteur de notre origine. Le bonheur, voilà la passion de l’homme. Son devoir est de s’estimer trop gran
as infini ; son devoir est d’être heureux. Mais si le bonheur est une passion , il est aussi et surtout une action. L’âme humain
maine est une substance et une force ; cette force est active, et les passions en sont les défaillances. Jusqu’ici la littératur
4 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
érite, aussi bien que leur but principal, doivent être de peindre les passions , les ridicules, les goûts, les préjugés dominants
rs s’étaient bien altérées. La noblesse, à demi ruinée, en proie à la passion du jeu, commençait à trafiquer de ses titres en s
, soit comme amants, soit comme époux, adonnés à toutes les mauvaises passions , ils ne tardaient pas à les précipiter dans une r
prices. La scène du maître de tric-trac fait voir à quel point cette passion avait pu dégrader la jeunesse, puisqu’elle receva
dont l’esprit judicieux savait si bien apprécier les talents quand la passion ne l’égarait pas, a rendu un égal hommage à nos d
ois considérée, il le faut. » Les hommes les plus dégradés par leurs passions ne sentent pas moins ce besoin de considération,
ainsi dire, entre ses richesses et sa fille : comme si, de toutes les passions , l’avarice n’était pas la plus desséchante et la
nnête auquel il se livre, et lui montrer enfin tous les dangers de la passion du jeu. Point du tout; il n’est frappé que d’une
te, les vils parasites dont se compose la société de Cléon, et que la passion du jeu anime de la même ardeur, donnent bien une
s’abandonnaient sans pudeur et sans retenue à toutes leurs mauvaises passions . Quel frein aurait pu les arrêter, lorsque l’exem
nne à la comédie une physionomie nouvelle, en l’animant de toutes les passions de l’époque. Le public se porte en foule au Barbi
ce qui était respecté, la haine pour tout ce qui pouvait réprimer les passions , l’apologie de tous les vices, etc., » on ne peut
triste recherche. Figaro dit encore : « Il m’a presque enfiévré de sa passion , moi, qui n’y ai que voir. » Et dans le quatrième
n, les mœurs ne tardent pas à se modifier d’une manière sensible. Des passions politiques surgissent tout à coup du nouvel ordre
t de soi-même; où naissaient déjà le culte des intérêts matériels, la passion du luxe, le désir des rapides fortunes, qui faisa
érite de l’ouvrage. Il est pur, élégant, élevé, plein d’énergie et de passion ; il abonde, en outre, en traits heureux, fins, pi
es les classes le goût funeste de l’agiotage, qui bientôt dégénère en passion effrénée. Les émotions que procuraient les tripot
olitiques, se rendre nécessaires, et se maintenir au pouvoir. Dans La Passion , secrète, pour mieux flétrir l’agiotage, pour en
sentir les dangers, il nous montre une femme mariée en proie à cette passion indigne, réduite, pour éviter l’éclat dont on la
u triomphe même de notre révolution : un désir immodéré, une sorte de passion d’indépendance qui s’était emparée d’un bon nombr
est-à-dire pour la peinture et le développement des caractères et des passions . La combinaison dramatique du Misanthrope, par ex
iqué; elle est toute dans l’opposition du caractère d’Alceste avec sa passion amoureuse, et dans le choix de la personne que Mo
ater ses emportements et ses véhémentes censures; et combien aussi la passion coupable à laquelle il le montre en proie devait
mains. Dans Tartuffe, le principal ressort de la pièce est encore la passion amoureuse de ce misérable mise en opposition avec
ur, la vérité, l’art de peindre à grands traits les caractères et les passions , la force comique et celle du style ne sont pas s
espace de quelque événement de famille ou dans les agitations d’une passion purement personnelle ; système large, profond, ap
reste fidèle à cette loi difficile, alors même qu’il attaque la noble passion de la vertu, dont la fausse appréciation peut ent
parle, ou bien cette raison ce jugement, qui tempèrent et règlent nos passions  ? Non, assurément. Dès lors, il est facile de con
mobile de toutes ses actions, et bien qu’il l’aime avec ardeur, avec passion , cet homme n’est cependant pas vertueux. Il ne l’
ontrainte et donner satisfaction entière à ses ressentiments ou à ses passions  ! On a fait à Molière le reproche, peu fondé ce m
p d’autres, il n’en a pas assez pour se vaincre, pour triompher d’une passion condamnable et qu’il se reproche amèrement. Lisez
ère, ayant à punir le fol orgueil de ce sage prétendu, dominé par une passion méprisable, et néanmoins si sévère pour autrui, q
entiments qui l’animent, est porté chez lui à l’extrême, et que cette passion nous est toujours sympathique. Il intéresse enfin
x. Ils l’entendent; ils le voient marcher et agir : il a, suivant les passions qui l’animent, le regard doux ou fier, le geste b
nête homme. Ce qui dans Alceste nous frappe d’abord, c’est on extrême passion en toutes choses ; c’est sa nature véhémente, irr
rope ne pouvait, sans lui faire perdre quelque chose de son excessive passion , obtenir la noblesse extérieure qu’il exige, c’es
gagnerait à cette lutte. Il s’attacha surtout à en rendre l’énergique passion , et de tous les acteurs que j’ai pu voir, c’est,
edit, celui qui le composait le mieux, bien que sous le rapport de la passion il laissât encore beaucoup à désirer. Que cela ne
, plutôt qu’il ne le jouait bien. J’ai dit que, sous le rapport de la passion , il laissait beaucoup à désirer, et je me trouve
voie de ce qu’il faut faire. Fleury comprenait parfaitement toute la passion qu’exige le rôle d’Alceste; mais ne subordonnant
l’ampleur des moyens, de la puissance de l’organe, de l’énergie de la passion , à toutes les exigences du rôle d’Alceste, c’est
de situation qu’on s’autorise pour ne prêter, dans cette scène, à la passion d’Alceste, que des élans ordinaires et communs à
ois, Et l’on voit les amants vanter toujours leur choix. Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé t
urtout les charmes extérieurs de sa personne qui l’ont enflammé d’une passion aveugle. Eh bien ! Je puis me tromper, mais il me
ssion aveugle. Eh bien ! Je puis me tromper, mais il me semble qu’une passion de cette nature doit entraîner à des concessions
la bonne bourgeoisie; ses sentiments doivent être moins délicats, ses passions moins contenues, son langage plus grossier; mais
jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi. Ta forte passion est d’être brave et leste : Tu le seras toujours,
e honteux d’une si lâche condescendance, il dit à part : Jusqu’où la passion peut-elle faire aller ! Si une semblable exclama
vous en dire. Comment, par exemple, dans un rôle tout de force et de passion , vous indiquer les moyens d’éviter un de ses prin
ortement, s’il fait à leur sujet une sorte d’éclat, c’est qu’alors la passion qu’il ressent pour cette Elmire le trouble, l’ave
’aurait pas, comme il l’a réellement, tout le caractère d’une ardente passion ; et dès lors il est à présumer aussi que, plus fr
éviter le piège où celle qu’il aime finit par le faire tomber. Cette passion extrême de Tartuffe, si difficile à bien rendre,
. La soif des richesses, la convoitise des biens d’autrui, voilà leur passion véritable : elle domine chez eux tous les autres
ami, s’il ne se fût pas encore écrié : Le pauvre homme ! Mais cette passion de Tartuffe, qui est un ressort si puissant, qui
e seul moyen peut-être de tirer Orgon de son fatal aveuglement, cette passion , Molière l’a-t-il donnée à son hypocrite aux dépe
rien craindre et sans se compromettre, pouvait lui faire l’aveu de sa passion . Plus tard, dans la fameuse scène du quatrième ac
is on m’a mise au point de vous traiter ainsi. Donner à Tartuffe une passion amoureuse, et, par suite de cette passion, le fai
nsi. Donner à Tartuffe une passion amoureuse, et, par suite de cette passion , le faire tomber dans un piège qui le perd, sans
e combinaison des trois principaux personnages de sa comédie, par les passions et les vertus poussées à l’extrême dont il les a
s sentiments amoureux, même d’une très vive ardeur; il fallait que sa passion pour Elmire fût telle que, dans son espérance de
n sérieuse; que les gens de cette espèce n’ont point de ces sortes de passions ; que chez eux les sens, qu’ils savent contenir ou
la cour d’assises ? Pour intéresser les spectateurs à la peinture des passions , des vices et des travers humains, un des moyens
mense succès, a été de mettre en opposition chez le même individu ses passions et son caractère. Ailleurs nous développerons plu
l’observation profonde et vraie de la bizarrerie de notre nature. La passion amoureuse de Tartuffe est opposée à son caractère
ion amoureuse de Tartuffe est opposée à son caractère, et c’est cette passion qui le perd, cela est évident. Mais cette sorte d
ants du personnage de Tartuffe et des plus difficiles à rendre est sa passion amoureuse, parce que cette passion ayant un carac
es plus difficiles à rendre est sa passion amoureuse, parce que cette passion ayant un caractère particulier, elle exige de l’a
de les maîtriser. C’est ce qui ressort clairement du langage plein de passion que Molière lui fait tenir : C’est à vous d’en s
cette figure sinistre qui traverse la pièce est mue par deux grandes passions , la concupiscence et l’amour des richesses ; que
les éclairs du regard, la violence du geste, de toutes les mauvaises passions qui bouleversent l’âme de Tartuffe à sa sortie du
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
médie il faut distinguer les mœurs ou caracteres, d’avec les mœurs ou passions générales, & que ces mœurs ou caracteres y do
inaux, ne nous fait-il pas entendre clairement qu’il faut charger les passions par des traits marqués, ainsi que les modernes l’
dernes l’ont pratiqué ? Voilà pourquoi il nous a fallu distinguer les passions d’avec les caracteres, par une dénomination parti
ont très bien fait de distinguer les mœurs, des caracteres & des passions , pour étudier les nuances qui les différencient,
appellerons tout uniment pieces à caractere, celles ou les mœurs, les passions , les coutumes, les vices, les ridicules, les trav
6 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
u’un poëte dramatique introduit sur la scene, est l’inclination ou la passion dominante qui éclate dans toutes les démarches &a
néral sont les inclinations des hommes considérés par rapport à leurs passions . Mais comme parmi ces passions il en est qui sont
hommes considérés par rapport à leurs passions. Mais comme parmi ces passions il en est qui sont en quelque sorte attachées à l
produisent pas sous les mêmes formes dans tous les pays, & qu’une passion qui est la même en soi, varie d’un siecle à l’aut
miné. Le caractere dans ce dernier sens n’est donc autre chose qu’une passion dominante qui occupe tout à la fois le cœur &
a vengeance, dans le tragique ; l’avarice, la vanité, la jalousie, la passion du jeu, dans le comique. L’on peut encore disting
la défiance & la lésine accompagnent ordinairement l’avarice ; la passion du jeu entraîne après elle la prodigalité dans la
er la vraissemblance, est encore plus vicieuse. Qu’on caractérise les passions fortement, à la bonne heure ; mais il n’est jamai
seroit un personnage tragique à la tête de ses conjurés. Le degré des passions ne distingue pas mieux la comédie de la tragédie.
premier essai se fit au bourg Saint-Maur ; ils prirent pour sujet la passion de Notre-Seigneur. Le prevôt de Paris en fut aver
igerent leur société en confrairie, sous le titre des confreres de la passion de Notre-Seigneur. Le roi Charles VI. voulut voir
qu’ils devoient représenter. Après cette permission, la société de la passion fonda dans la chapelle de la Sainte-Trinité le se
Dans cette maison il y avoit une grande salle que les confreres de la passion loüerent : ils y construisirent un théatre &
ent d’abord moralités, & ensuite mysteres, comme le mystere de la passion , le mystere des actes des apôtres, le mystere de
personnages l’annonciation Notre-Dame, la nativité Notre-Seigneur, sa passion , sa résurrection, la pentecoste, & le jugemen
Lyon ordonna soixante livres à ceux qui avoient joüé le mystere de la passion de Jesus-Christ, liv. XXVIII. des actes capitulai
rtes de comédies saintes, confirma les priviléges des confreres de la passion par lettres patentes du mois de Janvier 1518. Voi
le lecteur pourra s’en former quelque idée. S’ensuit le mystere de la passion de Notre Seigneur Jesus-Christ, nouvellement reve
qui fut ordonné par un arrêt du parlement. Alors les confreres de la passion , obligés de quitter leur salle, choisirent un aut
ur fit de très-expresses défenses d’y représenter aucun mystere de la passion , ni autre mystere sacré : il les confirma néanmoi
priviléges, & fit défenses à tous autres, qu’aux confreres de la passion , de joüer, ni représenter aucuns jeux, tant dans
ettres patentes d’Henri II. du mois de Mars 1559. Les confreres de la passion qui avoient seuls le privilége, cesserent de mont
’ils joüeroient, deux écus aux administrateurs de la confrairie de la passion . En 1609, une ordonnance de police défendit à tou
au procureur du roi. Enfin on réunit le revenu de la confrairie de la passion à l’hôpital-général. Voyez sur tout ceci Pasquier
eury, le Grand, &c. Aux Jongleurs succéderent les confreres de la passion , qui représentoient les pieces appellés mysteres,
e caractere qui s’observe encore plus sensiblement dans le combat des passions , où l’homme est sans cesse en opposition avec lui
l fut acteur distingué, & est devenu un auteur immortel. Epris de passion pour le théâtre, il s’associa quelques amis qui a
7 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ofonds, plus intimes. L’amour et l’honneur, les plus personnelles des passions , à peine touchées par l’art antique, font dans no
au lieu que dans le théâtre grec les héros dramatiques, pleins d’une passion solide et généreuse, telle que l’intérêt d’une ci
civilisation ; Junon figura le lien conjugal ; Vénus et son fils, les passions de l’amour physique ; Minerve, la valeur militair
Dieux que Rome même. Le patriotisme était la seule vertu et la seule passion d’un bon citoyen romain. Mais avec le christianis
e l’action elle s’est dispersée çà et là et comme éparpillée dans des passions individuelles, qui, n’ayant part chacune qu’à un
t profond de leur droit, sont possédés, emportés tout entiers parleur passion unique. Ils ne doutent pas d’eux-mêmes ; ils n’ex
taigu et des Capulet est le fond substantiel sur lequel se dessine la passion des deux amants197. Mais ce n’est pas le Danemark
, et brisée à midi par l’orage. L’intérêt romanesque, qu’inspirent la passion et la personne des amoureux, a remplacé l’intérêt
ce même de cet art. Ce petit peuple, bouffi d’ineptie et de mauvaises passions , qui déblatère et se démène contre la saine polit
se, telle est l’essence du haut comique. Produite par l’équilibre des passions conciliées dans l’âme heureuse et tranquille, ne
de leur grand conflit sur la scène qu’ils ont quittée. Ils voient des passions mesquines, des intérêts égoïstes, des droits faux
s esprits, parce que les natures de cet ordre étant moins capables de passions profondes sont plus propres à figurer sur une scè
ent exclu. Mais si ces petites âmes prennent au sérieux leurs petites passions , si elles s’enferment, sans rien apercevoir au-de
es divinités ont un corps ; dès lors elles sont sujettes à toutes les passions humaines208. Il est impitoyable pour les sophiste
rit. Ses personnages sont tous des hommes complets. La violence d’une passion déterminée, comme la jalousie dans Othello, l’amb
à leur propre personnage. Leurs idées valent beaucoup mieux que leurs passions . Rien ne leur fait défaut du côté de l’esprit. Pé
imagination riche et une intelligence supérieure, l’affranchir de ses passions basses par le baptême de l’esprit, et élever sa p
e dans son avarice avec une naïveté sérieuse, au point de faire d’une passion si fausse et si vide le fond même de son existenc
dans sa domination absolue, brise la justice relative des fins et des passions exclusives, parce qu’elle ne peut souffrir que le
is pour toutes ce qu’ils sont, et qui, incapables d’ailleurs de toute passion profonde, ne mettent cependant pas le moindre dou
hisme des Dieux grecs, dans les fables où ils se rapprochent trop des passions humaines, offre un contraste avec la grandeur des
grandeur des idées religieuses. Et dès lors, ce côté personnel de la passion , qui contredit leur nature divine, se laisse repr
des vrais principes de la vie politique et morale avec les idées, les passions et les ridicules d’hommes incapables de réaliser
. II, p. 513 et suiv. 220. Les anciens savaient exprimer ce que la passion a de plus profond, sans tomber pour cela dans de
rançais aussi sont pathétiques sous ce rapport, et leur éloquence des passions n’est pas toujours un simple fatras de paroles, c
uvent guère être regardées que comme de simples personnifications des passions déterminées de l’amour, de l’honneur, de la gloir
lière, par exemple, mais dont la naïveté absolument sérieuse, dans sa passion bornée, ne permet pas à l’âme de s’affranchir de
8 (1900) Molière pp. -283
’il a vingt-trois ans, la fatalité s’abat sur lui sous la forme d’une passion de théâtre ; il s’éprend d’une comédienne, qui fa
d’elle, Molière n’hésite pas ; il se fait comédien, et, après que la passion l’a jeté au théâtre, la vocation l’y retient. Un
en pleine étoffe, mais la vie de province est une lice où toutes les passions sont en présence, où un ennemi ne peut se dérober
province. Figurez-vous cet homme de génie qui a tout quitté pour une passion d’aventure, et qui vagabonde en compagnie d’un d’
l’observation le domine, elle déborde ; c’est d’un caractère ou d’une passion violemment saisis, personnifiés à l’aide de mille
rents en eux-mêmes, qui n’ont de prix que celui de l’expression d’une passion , que Molière tire et fait jaillir ce comique viol
me seraient encore ouvertes devant nous toutes les perspectives de la passion , il tire une barre, termine la pièce, en y adapta
vous le ferai voir infatué de lui-même, colère, emporté, livré à des passions infâmes, ivrogne, fou d’orgueil, se disant et se
nt exacte ni absolument juste. Or l’exactitude et la justesse sont la passion , l’instinct, le besoin de Molière : il est juste
brutale, surtout quand il s’agit de peindre un état d’âme excité, une passion  ; c’est alors qu’il se plaît à la choisir telle,
us y trouverez langage et idées de village, comique absolu, humilité, passion entraînante, grâce touchante même, délicatesse, c
lecture de Molière, on trouve des abîmes de perversité causée par la passion . Dès la deuxième scène des Précieuses ridicules q
s, on voit jusqu’où peut aller l’extravagance humaine nourrie par une passion  ; on voit à quels désordres, à quels ravages peut
ssion ; on voit à quels désordres, à quels ravages peut se porter une passion qui s’est emparée d’un homme, on voit jusqu’à que
evine, les conçoit par intuition, c’est-à-dire que voulant peindre la passion et ses crédulités, il prend un trait ici, un autr
is il ne se borne pas à cela ; il en suit l’enchaînement de génie. La passion est un être concret, qui, suivant les individus,
loin, tantôt plus loin encore ; l’homme de génie voit pourquoi telle passion ne va que jusqu’à tel point chez Paul sous l’acti
telles circonstances qui la modèrent, tandis que chez Jean une autre passion aura un essor bien plus lointain. Il suit cette m
re passion aura un essor bien plus lointain. Il suit cette marche des passions comme les médecins et les savants suivraient une
ividu, qui devient alors typique et mythique, et la vérité même de la passion . Ce ne sont pas les individus que nous coudoyons
us que nous coudoyons tous les jours, qui peignent et affirment cette passion , c’est l’être typique, c’est Argan, c’est M. Jour
augnac de tous les jours, qui ne vont pas jusqu’à l’extrémité de leur passion , et qui n’y vont pas par inconséquence. C’est cet
sion, et qui n’y vont pas par inconséquence. C’est cette marche de la passion , que Molière voit et peint en visionnaire, qui es
i fière et si digne ; avec quelle fermeté elle arrache de son cœur sa passion pour son indigne époux ! Mais Dona Elvire est tra
instinct d’une ruse où elles entrent avec la complète spontanéité des passions sauvages, est l’argile dont sont toutes pétries c
st profondément impartiale et indifférente. Il peint des vices et des passions  ; il les peint tels qu’ils sont ; il ne se soucie
e la profonde impartialité du génie : Dom Juan, ce sont les mauvaises passions , les vices, les crimes : eh bien, Molière les pun
l’emporte au fond des enfers. Voyez L’Avare : l’avarice n’est pas une passion intéressante ; mais il y a un moment où cette pas
e n’est pas une passion intéressante ; mais il y a un moment où cette passion cause à tous ceux qui l’éprouvent des souffrances
simplicité pour l’épouser. S’il est très épris de la jeune fille, sa passion n’est pas du tout intéressante, elle est absolume
é tout cela, Dans le monde, on fait tout pour ces animaux-là29 ! Une passion qui s’exprime ainsi ne nous captive pas préciséme
jusqu’à dire à Agnès, si elle veut consentir à l’épouser : Ta forte passion est d’être brave et leste ; Tu le seras toujours,
il peut ensuite regarder dans son âme elle-même, et mêler ses propres passions à l’observation du monde extérieur, et transforme
que lui fournit le spectacle des hommes agissant sous ses yeux ou des passions s’agitant dans son âme, il peut voir d’un don de
’activité immédiate de l’âme et de celle de l’histoire, peut voir une passion jusqu’à des extrémités où nous la rencontrons rar
remier procédé d’observation pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Molière ; je voudrais vous mon
je voudrais vous montrer maintenant comment il transforme ses propres passions , ses propres souffrances, et en tire, pour une pa
uvait point. Quoi qu’il en soit, Molière éprouva pour elle une de ces passions furieuses d’arrière-jeunesse auxquelles on ne peu
peut guère s’abandonner sans y engager sa vie tout entière, et cette passion fut le tourment de sa vie. Mais aussi ce fut un s
ercher où Molière puise cette cruelle science de la jalousie et de la passion qui s’abusent elles-mêmes en cherchant à faire cr
es dominatrices et les filles arrogantes, il n’y a qu’une ardeur, une passion simple en quelque sorte, une guerre simple ; ce q
ustesse et la vérité de tous les caractères qui tournent autour d’une passion dominatrice, et qui en subissent, qu’ils le veuil
’a jamais bâti de ces personnages tout d’une pièce qui ne sont qu’une passion et qu’une machine. Argan est un homme qui paraît
e comme un homme de beaucoup d’esprit et de bon sens, en dehors de sa passion dominatrice ; j’en ai la preuve dans la manière d
te épopée comique, si cette comédie y manquait, puisque de toutes nos passions , la plus puissante certainement, la plus pressant
our de la vie ! Et comment eût-il été possible de peindre mieux cette passion , qu’en choisissant pour type un homme qui porte o
presque l’ami, était un roi jeune, qui s’abandonnait volontiers à ses passions . Nous sommes en 1662 ; à la fin de 1662, et au co
lère, Qu’ils prennent contre nous des armes qu’on révère, Et que leur passion , dont on leur sait bon gré, Veut vous assassiner
En improvisant Dom Juan, Molière obéissait à une inspiration ou à une passion de même sorte qu’en faisant Tartuffe. Il se venge
même portée et du même caractère que Tartuffe ? Quelle est la part de passion personnelle qu’y a apportée Molière, et quelle es
eulement sur les sentiments de la vie domestique, mais sur toutes nos passions  ; et, en France notamment, il s’est accompli, non
ous en offre le portrait fidèle. On l’a dit, et je le sais bien : les passions sont ce qui change le moins dans l’homme. Oui, c’
si elles n’influaient pas sur notre conduite et sur nos actions. Nos passions sont toujours les mêmes, tantôt exaltées, tantôt
e générale qui l’impose et non pas l’hypocrisie. Et non seulement nos passions peuvent changer d’attitude et de costume, mais el
développement tout comme un rosier. On peut améliorer et empirer une passion comme une race de plantes ou d’animaux. Avec la s
ux. Avec la suite des temps, on découvre, en examinant telle ou telle passion après plusieurs siècles, qu’on ne la connaissait
emple à trente-cinq ans, à la fin de la jeunesse, vous connaissez les passions malheureuses dans lesquelles on peut tomber avant
bien ; mais est-ce que vous prétendez savoir et connaître toutes les passions dans lesquelles vous pouvez tomber, toutes les fa
vous ne le savez jamais qu’alors qu’il n’est plus temps ; toutes les passions , selon le mot d’un moraliste, tous les vices prop
ses, dans la manière de sentir : nos idées ont changé le cours de nos passions , et nos passions transformées ont à leur tour réa
ère de sentir : nos idées ont changé le cours de nos passions, et nos passions transformées ont à leur tour réagi sur le caractè
reproché encore d’avoir peint Molière plus malheureux, plus dévoré de passions violentes et quelquefois fâcheuses qu’il ne l’éta
ses qu’il ne l’était, on m’a reproché d’avoir pris trop au sombre ses passions violentes. Il faut maintenant, si vous voulez, qu
plus de la morale, mais de la littérature. — Après avoir signalé les passions de Molière, eh bien, je serais presque fâché qu’i
nd génie d’autres effets que chez les sots ou les gens d’esprit ; ces passions produisent chez un Molière des effets puissants e
e vient pas toujours. Plus ils sèment d’amusement sur la peinture des passions mauvaises et des sentiments mesquins, plus ils en
de Favart court, d’un pas alerte, effleurant tout ce qu’elle touche, passions , vices et ridicules, et précédant de loin ce chœu
celui des autres ; car cette bonté suppose, outre la victoire sur nos passions , toujours assez violentes pour qu’il ne nous soit
udes dans la manière de sentir ; nos idées ont changé le cours de nos passions , et nos passions transformées ont à leur tour réa
ère de sentir ; nos idées ont changé le cours de nos passions, et nos passions transformées ont à leur tour réagi, pour les modi
ectes ; mais de la façon qu’elle a été conçue en France, peignant les passions sous leurs traits les plus généraux, choisissant
e, la comédie choisit immédiatement ses sujets dans le monde dont les passions s’agitent sous ses yeux. Ayant devant elle un cha
nt de facilité à en reconnaître la justesse. L’esprit était alors une passion et un culte ; et qu’est-il aujourd’hui ? C’était
sujettes à se laisser grossièrement tromper chaque jour par ces mêmes passions qui leur font tromper tout le monde. ——— En amour
9 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
un élément tragique. Les heurts incessants entre notre caractère, nos passions , notre âge, notre condition ; l’incohérence des a
ellement dans un vaste sentiment d’humanité. Le ridicule étalé de nos passions et de nos travers n’est que le masque de misères
en nous le vieux fond de sagesse qui sommeille sous la brutalité des passions et la violence des intérêts. C’est un fait que ni
, peuvent-ils permettre à l’homme qui en bénéficie de soumettre à ses passions et à ses caprices, une foule faible, mal défendue
raciniens. Quelle connaissance du cœur humain, quelle expérience des passions ne faut-il pas avoir pour comprendre et goûter vr
érieure et scénique, la plus sensible par conséquent au public, d’une passion obsédante. Il y a, en effet, une peinture du cœur
ière : c’est l’art qu’ils ont de manifester leurs sentiments et leurs passions en termes et en formules d’une vigueur qui les im
mots si brefs dans lesquels se condense avec force la violence d’une passion et dont le retour, à la fois comique et dramatiqu
10 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
ation : je vois ses deux affections dominantes se réduire à une seule passion , celle d’obtenir l’estime du roi et sa confiance.
sa confiance. Il n’est guère de cœur de femme qui ne comprenne cette passion une et multiple, une, par l’objet auquel elle s’a
grandeur empreinte sur toute sa personne, manifestaient en lui cette passion de gloire, ce besoin de respect et d’admiration q
it dans l’estime et la confiance, du roi la pleine satisfaction de sa passion native et de celle que l’instinct de la jeunesse
ce serait trouver lotis les bonheurs en un seul. C’est ainsi que ses passions diverses n’en firent qu’une. Un amour sage, élevé
sance que les amours fougueux, délirants, convulsifs ; le foyer d’une passion élevée éclaire en même temps qu’il échauffe : ell
le des circonstances qui assurent les espérances de succès. Une telle passion ne perd jamais de vue le but qu’elle veut atteind
as vile, c’est pour se ménager le moyen d’aller loin. Ainsi marcha la passion de madame Scarron. Persuadé que l’inclination du
11 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
llae lacrymæ, hæc illa est misericordia. Voici un autre récit, où la passion parle toute seule : Memor essem ? O Mysis, Mysis
s sum : Una haec spes est, ubi ubi est, diu celari non potest. Cette passion parle encore ici avec la même vivacité : Egone q
ns sa Prose ne parler point assez simplement pour exprimer toutes les passions . D’ailleurs il a outré souvent les caractères. Il
rendre le ridicule plus sensible. Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion dans son plus fort degré, et par ses traits les p
12 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
qu’un spectacle fût moral. Mais préservé, grâces à Dieu, de la sotte passion des esprits forts, je me demandais ce qu’ils trou
e, et s’enrôla comédien. La nature l’y poussait sans doute, une belle passion le décida. Ses deux principaux compagnons, les fr
os indulgent pour les autres, sévère envers lui-même, qui connaît ses passions et qui les combat, qui se rend maître de son cœur
olière lui-même, peut-être, ne descendait pas jusqu’à la source de la passion qui le retenait dans les périlleuses fatigues de
té, il y avait un homme nommé Bossuet qui condamnait jusqu’à la noble passion du Cid ; un autre, nommé Quinault, qui faisait pé
s du monde obscurcit le bien qui se trouvait en ce jeune homme et les passions volages de la concupiscence lui renversèrent l’es
. N’étant plus retenu à la cour que par ses charges et non par aucune passion , il s’appliqua aux devoirs de la piété avec d’aut
qui disent que les plus honnêtes sont les plus dangereuses ; que les passions que l’on y dépeint sont d’autant plus touchantes
pas, dit-il, quel grand crime c’est que de s’attendrir à la vue d’une passion honnête, et je ne sais s’il n’est pas mieux de tr
ne sais s’il n’est pas mieux de travailler à rectifier et adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrem
précisément de savoir si le théâtre en effet rectifie et adoucit les passions , ou s’il les excite. On voit qu’ici l’apologiste
artuffe, le moraliste qui se targue de travailler à « rectifier » les passions des hommes, s’était notablement détourné de ce bu
e. On ne savait pas bien si Mlle de Lavallière ne résistait plus à la passion qu’elle avait inspirée au jeune roi. Louis XIV do
core de plus caractérisé. Louis XIV commençait à ne plus contenir ses passions . Il avait récemment exilé de la cour la duchesse
présumer Dès qu’on voit que son âme est capable d’aimer. Oui, cette passion , de toutes la plus belle, Traîne dans un esprit c
i, sur sa parole, le voudraient croire occupé du soin de corriger les passions . Je suis, pour mon compte, convaincu que Molière
toujours honnête dans l’état où elle parait aujourd’hui, ôte à celte passion ce qu’elle a de grossier et d’illicite ; et ce n’
ateurs ! » La tragédie toute seule, même avec ses grands éclats de la passion et du crime, et cette odeur du sang qui caresse t
e de s’en détourner et qu’il ourdit son discours comme un piège où la passion va l’aider à faire tomber la justice et le bon se
ches complaisances envers l’auditoire ; elle rejette le secours de la passion  ; bien plus, elle attaque de front la passion ell
ejette le secours de la passion ; bien plus, elle attaque de front la passion elle-même, elle veut la subjuguer et le lui décla
ne et amoureux qu’il ne pouvait rien faire de mieux que de céder à sa passion et que c’était là le complément des vertus d’un m
uelque chose de tranchant, qui, à travers nos voies tortueuses et nos passions compliquées, va trouver ce péché que nous dérobon
ait en sa présence éclater contre les désordres publics, attaquer les passions des grands. Il prenait sa part et s’humiliait dev
et de l’aider, par ses prières, à obtenir de Dieu la victoire de ses passions  13 » Dans les listes des prédicateurs de la Cour
plus de conserver à la raison cette majesté intérieure qui modère les passions , qui calme tous les mouvements séditieux, qui ren
puissant, s’y rendit peu à peu plus forte que les emportements de la passion . Dans le temps même qu’elle semblait retentir en
eu ! tout est au-dessous des louanges qu’il mérite !… J’ai entendu la Passion du Mascaron, qui en vérité a été très belle et tr
loue osa attaquer plus fortement et plus clairement que de coutume la passion qui la faisait si forte. Un jour, au sortir du se
lonté, semblait désormais totalement asservi à la plus impérieuse des passions . Il avait quarante-deux ans, et nul homme n’était
aussi puissant et aussi glorieux sur la terre. Attaquer en face et la passion et l’homme, pouvait certes paraître une entrepris
l’abaisser. Il arrache le fard, il déchire les lâches ornements de la passion qui corrompt le roi et le royaume ; à travers les
il pèche, et il pèche en bête, parce qu’il suit les mouvements d’une passion prédominante dans les bêtes. » Or, s’il pèche
u d’une femme prudente et accomplie, ne laisse pas de s’entêter d’une passion bizarre ; aime par obstination ce qui souvent n’e
s dissipations scandaleuses ; il ne devine pas ou ne veut pas voir la passion du conspirateur qui suggère au monarque une parei
et même les intéresser au triomphe de l’auteur en se servant de leur passion contre les jésuites. Dans l’action il arrive un m
foi les rudes maximes, vient à employer, pour excuser et justifier sa passion , une doctrine plus commode, plus humaine, une doc
s fortuites, mais par le jeu naturel et logique des caractères et des passions , et qu’enfin le dénouement donne satisfaction au
mper, s’applique également à le séduire et prend soin de caresser ses passions . Le spectateur veut bien qu’on lui présente un mi
té, ne l’ont pas inquiété sur le succès. Apportant un tel secours aux passions que la religion condamne, il a su d’avance que ce
cours aux passions que la religion condamne, il a su d’avance que ces passions , durables comme l’humanité, ne laisseraient pas r
représentation de cette pièce, non pas même devant un public ému des passions « anticléricales » et qui veut pieusement guerroy
n cœur, « de se défendre de toute prévention et de ne point servir la passion de ceux qui les déshonorent. »En vérité, c’est un
ces. Dites-nous simplement que le théâtre excite, caresse et sert vos passions  ; qu’il est tout à la fois une forte amorce à vos
nts, la fausse vertu d’Arsinoé, la coquetterie de Célimène et même la passion d’Alceste, ce sont de toutes petites choses, de t
, ni de son tempérament, ni enfin de sa profession de glorifier cette passion bizarre et farouche de la misanthropie, laquelle
êtres imaginaires. Que se propose la comédie ? Elle veut peindre des passions qu’elle prétend observer, mais qu’en réalité elle
mores. Mais ce beau dessein rencontre un obstacle insurmontable ; la passion vraie n’est pas comique. La passion est une malad
re un obstacle insurmontable ; la passion vraie n’est pas comique. La passion est une maladie, un désordre de l’âme ; elle ne s
avorte ridiculement, je dirais presque insolemment. Le médecin de la passion n’est pas l’histrion, ni le savant, ni même l’ami
histoire des saints est pleine d’événements et de circonstances où la passion d’un homme rempli de l’amour divin suspend l’ordr
ans les choses ordinaires et personnelles, le désordre produit par la passion qui veut se porter au-delà des forces humaines, l
ussi ont leur ordre à défendre, sous peine de ruine et de mort. Toute passion poussée à son terme logique va au supplice et à l
s ceux qui sentent en eux le génie dramatique. Étant observateurs des passions et sentant le joug de la vérité, ils sentent une
ne fait point d’argent. Le rire de l’âme n’éclate point à la vue des passions vraies, ni des peintures amusantes qu’on en préte
qu’on en prétend faire. Lorsqu’il y a du rire, il n’y a plus de vraie passion . A cette corde qu’il invente, le poète comique se
le théâtre ne peut offrir. L’âme a un autre rire que les sens, et la passion , qui n’est en fait qu’une entreprise hardie contr
à aucune épreuve, et l’on n’aperçoit point qu’il ait à dompter aucune passion . La nature ne lui a donné ni l’oreille sensible a
de l’amour ; honteux fardeau du cœur au lieu d’en être l’allégresse ; passion désespérée de la fange, haïe, pleine de mépris et
l’avait écrit, et elle y excellait. A elle s’adressent les accents de passions les plus pénétrants qu’il ait trouvés. Les commen
r de l’amour, et veut rester libre. C’est ce qu’on appelle le jeu des passions  ; jeu cruel aux âmes, jeu de hasard où il y a aus
une imposition de 800 livres parisis frappée sur les confrères de la Passion par un arrêt du Parlement de 1541, pour que les p
13 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
le carrefour, la coulisse et le foyer du théâtre ; ils en savent les passions et les vices, ils en savent l’argot… Nous ne somm
s, affranchis de toute politesse, et parfaitement délivrés des belles passions , à l’heure ordinaire où les jeunes gens commencen
s, des lyres, des sonnets de la jeunesse et des hoquets de la suprême passion  ! Ah Bélise ! ah dame Philaminte ! ah comtesse d’
le du Père Duchêne et de Danton ! Hélas ! même le fameux chapitre des passions du cœur, il n’a pas moins changé que le chapitre
de La femme savante. On n’a entendu parler, de nos jours, en fait de passions du cœur, que de la plus triste sorte d’adultères
u par des mains déliées et cachées ; héros, tant qu’ils obéissent aux passions populaires, martyrs, s’ils veulent briser cet esc
iophile, aujourd’hui, au fond de l’âme, il s’agit toujours de la même passion et du même amateur, mais ce ne sont pas les mêmes
ges inconnus, un grand charme à retrouver sur ces calmes visages, les passions , les violences, les cruautés, l’enthousiasme et l
comédienne est vivante, elle règne ! Elle domine, de sa grandeur, les passions environnantes… à peine si demain, le monde saura
rit, le génie, la bonne grâce et l’éclat de l’esprit, la verve, et la passion , l’inspiration et l’amour, quoi d’étonnant, quand
ourit autour de vous, quand vous nagez, de toutes les forces de votre passion , dans le courant joyeux des belles années ? Non,
l’amour un si bel air de galanterie, et de cette façon il fait de la passion quelque chose de si facile à avouer tout haut, qu
tient beaucoup plus aux sens et à l’esprit qu’elle ne vient de l’âme. Passions à part ! Elles sont écloses au bruit des poèmes g
chansons à boire, et sous la voûte incendiaire du boudoir de Chloris. Passions d’une heure, elles ont besoin, pour paraître dans
, de la fin du xviiie  siècle. Ce n’était point par l’action, par les passions sans frein, par les déclamations furibondes, par
des Pairs, elles ont arrangé l’histoire à la taille de leurs petites passions , elles ont essayé de toutes les tristes choses vi
erprète ; c’en est fait de cette représentation fidèle des mœurs, des passions et des élégances d’autrefois ; nous retombons, en
le drame ; l’homme est digne de sa femme, il est plein de verve et de passion , mais il ressemble un peu à un ours, à un ours qu
leur, abandonne ce beau visage ! noble vie, animée des plus correctes passions , rentre dans l’air immense où se perd le souffle
contraire, on s’abandonnait volontiers à cette force sincère, à cette passion naturelle, à cet entraînement, qui obéissent à to
14 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
érer comme le bonheur ; au milieu de tous ces êtres pleins de petites passions et à qui la passion est inconnue, pour faire cont
 ; au milieu de tous ces êtres pleins de petites passions et à qui la passion est inconnue, pour faire contraste et pour mieux
jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion . Molière y entre dans sa grande manière qui consi
faveurs, si titrée qu’elle puisse être, soit infidèle à la fois à sa passion et à sa bourse et qui jure par tous les jurons de
être sortis. Le public n’aime pas précisément la raison, il aime les passions saines, ce que j’appellerai les justes passions,
a raison, il aime les passions saines, ce que j’appellerai les justes passions , et l’on ne peut guère le condamner de les aimer.
onvention, aucun préjugé. Il n’y a que de la nature, il n’y a que des passions naturelles, sentiment religieux peu éclairé et su
’une contre l’autre comme quand il s’agissait d’Arnolphe et d’Agnès : passion de possession chez Dandin, passion d’indépendance
s’agissait d’Arnolphe et d’Agnès : passion de possession chez Dandin, passion d’indépendance chez Angélique. Et laquelle de ces
hez Dandin, passion d’indépendance chez Angélique. Et laquelle de ces passions est vaincue et ridiculisée ? La plus sotte, celle
, parce que, contre son gré à elle, il l’a rachetée. Dira-t-on que la passion de possession, la passion de propriétaire chez un
é à elle, il l’a rachetée. Dira-t-on que la passion de possession, la passion de propriétaire chez un mari est un préjugé socia
aire chez un mari est un préjugé social ? Point du tout. Elle est une passion qui s’appuie sur un préjugé ; mais ce n’est pas l
emmes savantes ? Où est le préjugé, où est la convention ? Il y a une passion , parfaitement naturelle, qui est la démangeaison
iment de la supériorité que cela vous donne sur les autres. C’est une passion très naturelle ; on la trouve à chaque instant da
a libido sciendi, accompagnée de sa cause qui est la vanité. Et cette passion est vaincue et ridiculisée. Par vanité, Philamint
la médecine. — Non pas précisément, ce me semble ; il s’attaque à une passion et furieusement naturelle qui est la peur de la m
écisément pour cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’en se drog
cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’en se droguant comme il f
que Molière ici ridiculise le plus c’est la vanité, laquelle est une passion naturelle, comme la manie du bel esprit et l’ambi
on naturelle, comme la manie du bel esprit et l’ambition, qui est une passion naturelle comme la gourmandise. Cependant tout pr
relle comme la gourmandise. Cependant tout préjugé étant à base d’une passion il y aurait sophisme à ramener tout préjugé à la
à base d’une passion il y aurait sophisme à ramener tout préjugé à la passion qui est sa base sous prétexte que dans ce préjugé
passion qui est sa base sous prétexte que dans ce préjugé il y a une passion . La mensuration juste, si je puis m’exprimer ains
a mensuration juste, si je puis m’exprimer ainsi, c’est de voir si la passion qu’on examine n’a qu’une forme, à savoir le préju
er pour gentilhomme. Monsieur Jourdain est un homme qui embrasse avec passion un préjugé et dont toute la passion et toutes les
in est un homme qui embrasse avec passion un préjugé et dont toute la passion et toutes les passions consistent ou convergent à
brasse avec passion un préjugé et dont toute la passion et toutes les passions consistent ou convergent à embrasser un préjugé e
primer ne vous mettant que des embarras inextricables, n’avoir aucune passion , ni bonne ni mauvaise, les mauvaises vous mettant
 ! Quels chagrins sont les vôtres ? Serait-il point, compère, à votre passion Arrivé quelque peu de tribulation ?     Je le ju
aviez « l’air d’homme sage » vous devenez imbécile ; oui ; car toute passion devenant dominatrice rend imbécile. Vous devenez
nant dominatrice rend imbécile. Vous devenez méchant même ; car toute passion égoïste rend méchant et vous verriez mourir mère,
se priver de tout. Cela est commode aux vieillards à qui il faut une passion parce qu’ils sont hommes. — -Il y a des gens qui
nés, concluront à rester célibataires. Cependant, réfléchissez, si la passion en est encore au point où elle ne reste pas longt
présumer, Dès qu’on voit que son âme est capable d’aimer. Oui, cette passion , de toutes la plus belle, Traîne dans un esprit c
anche, contre quoi Musset a bien tort de protester. L’homme qui a une passion maîtresse est toujours animé par elle ; il est to
’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autre
s, il n’y a plus rien à dire ni rien à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquil
ant, il sait une chose : c’est que l’on n’arrive qu’en exploitant une passion humaine, comme les médecins, comme les avocats, c
siste à, par cette terreur que j’ai dite, supprimer en lui toutes les passions qui ne sont pas celle qu’il veut exploiter et qu’
ité qu’il a trouvée dans le maniement de sa dupe a mis en liberté ses passions autres que la passion ambitieuse, et en même temp
s le maniement de sa dupe a mis en liberté ses passions autres que la passion ambitieuse, et en même temps qu’il met la main su
promenade… la personne dont il devient amoureux… Il cache un temps sa passion à l’objet aimé, et cependant lui rend plusieurs v
ar une mère très pieuse et du reste assez bornée et qui n’a eu qu’une passion vraiment vive, la peur des peines éternelles. C’e
uffe. Ce directeur excite, pour l’exploiter, son idée maîtresse ou sa passion maîtresse, le souci de son salut. Il la transform
ropre et qui le sont qu’une illustration un peu sèche d’un traité les passions . Il ressemble aussi au portrait de Ménalque dans
es exploiteurs de Molière il prend les gens par leur faible, par leur passion maîtresse pour leur faire faire une sottise qui l
seulement par ses petits côtés et odieuse aussi, un peu, parce que sa passion maîtresse lui ferme les yeux sur la dureté qu’il
pousé Orgon pour son argent ; n’ayant point du reste pour personne de passion qui l’eût empêchée de conclure cette affaire. Si
on pour les gens chiches » et du reste pour tous les gens qui ont une passion . Éliante du Misanthrope est une petite personne p
petite personne posée, sensée, raisonnable, qui n’aura jamais aucune passion et qui, par conséquent, sera bourgeoisement très
passage de Lucrèce, et quel passage ? Celui où le poète se moque des passions de l’amour et le montre comme une hallucination p
arrive du bonheur ? » Cette mélancolique y sentimentale, timide, aux passions profondes, à la volonté faible, à la désespérance
a aucune raison qu’il ait perdue. Il est même utile d’indiquer qu’une passion , si féroce qu’elle soit, ne dessèche le cœur qu’a
dre compte, mais d’une façon sensible néanmoins, se sait dévoré d’une passion qui le rend odieux et ridicule, sent aussi, et à
qu’il est un honnête homme. Ces actes vont quelquefois même contre la passion qui le domine, et tout le monde a remarqué les li
qui marche, qu’il n’est pas rigide et que si possédé qu’il soit d’une passion il en admet d’autres et d’autres qui sont presque
à ce moment-là, qui est exceptionnel ? — Mais parce que jamais une passion ne se marque mieux, ne se marque en traits plus v
les font. À un degré un peu plus élevé il y a les hommes qui ont une passion et qui n’en ont qu’une ; ce sont des maniaques ;
levé il y a les âmes un peu vastes qui sont susceptibles de plusieurs passions , dont il y a toujours une qui est centrale et dom
t à ne jamais oublier, mais qui encore sont susceptibles de plusieurs passions et peuvent être le champ de bataille de passions
ptibles de plusieurs passions et peuvent être le champ de bataille de passions en lutte. Au degré le plus élevé il y a les homme
ssions en lutte. Au degré le plus élevé il y a les hommes qui ont les passions les plus contraires et qui remplissent tout l’ent
ander si l’on ne se trompe pas en les considérant comme tels et si la passion latérale que nous voyons en eux ne serait pas, un
ue nous voyons en eux ne serait pas, une résultante, un effet de leur passion maîtresse elle-même, et par conséquent ne rentrer
n maîtresse elle-même, et par conséquent ne rentrerait pas dans cette passion . C’est ce que j’appelle réintégrer l’homme dans s
dans cette passion. C’est ce que j’appelle réintégrer l’homme dans sa passion maîtresse. Ce n’est pas raffiner, c’est étudier.
e faire rentrer les quelques gestes de générosité de Don Juan dans sa passion maîtresse qui est la méchanceté. Il me paraît imp
té. Il me paraît impossible de faire rentrer ces mêmes gestes dans sa passion de second plan, pour ainsi parier, qui est le lib
du tout. Peut-on faire rentrer les vices latéraux de Tartuffe dans sa passion maîtresse qui est l’ambition, le besoin et l’impa
ontraires, sont trop pour elle des dangers et des écueils pour que la passion maîtresse ne les supprimât point si elle pouvait,
i Tartuffe était très intelligent il sentirait l’immense péril où ses passions basses le mettent et s’il était très fort il les
Il est personnage complexe essentiellement. Peut-on faire rentrer les passions latérales d’Orgon dans sa passion principale ? Ou
llement. Peut-on faire rentrer les passions latérales d’Orgon dans sa passion principale ? Oui, ou à peu près. Que nous parlez-
rce qu’il est soumis du côté de Tartuffe, et tout en lui dérive de sa passion religieuse attisée et exaspérée par Tartuffe. Tar
qu’il a rencontré « Tartuffe qui a savamment exploité cette peur. Ses passions latérales sont des dérivés et des dérivés circons
sont des dérivés et des dérivés circonstanciels et accidentels de sa passion maîtresse. Il est très un. » C’est bien raisonné
près de même pour Harpagon. On pourrait très bien l’intégrer dans sa passion maîtresse et prouver que ses défauts latéraux dér
up plus classique que lui. Procédant comme lui, par la peinture d’une passion très puissante qu’il pousse, degré par degré, jus
jusque-là qu’il ne donne jamais à un de ses personnages qu’une seule passion qui l’envahit et qui l’absorbe absolument tout en
sentir idéaliste, s’éprendre pour une femme d’un amour, chaste, d’une passion où il y aurait de la pitié ? L’image en serait br
. Montrer une famille désorganisée et disloquée par le défaut, par la passion maîtresse du personnage principal, voilà à quoi i
une forme très défectueuse ; je connais les origines d’Orgon et de sa passion maîtresse. Pour tous les autres je ne puis que su
igneusement et admirablement montrés. Une famille désorganisée par la passion de ne pas vouloir mourir, c’est le Malade imagina
ce que le chef de la famille, qui, ici, est une femme, est féru de la passion du bel esprit et de la science, tout va de traver
oint final à un des incidents de l’histoire d’un homme qui, de par sa passion maîtresse, a connu des incidents analogues et est
en raison de l’intrigué. Sur le fond très puissant de la peinture de passions fortes qui doivent rester et qui resteront, Moliè
x qui ne peuvent pas retenir un public par l’expression puissante des passions humaines. Aux premières années de ce théâtre libr
lère, Qu’ils prennent contre nous des armes qu’on révère, Et que leur passion , dont on leur sait bon gré, Veut nous assassiner
dernier point, Souhaite qu’à lui seul votre cœur s’abandonne ; Et sa passion ne veut point De ce que le mari lui donne. II veu
15 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
évolte, du goût de tous les plaisirs et du déchaînement de toutes les passions , ces guerres à la fois sanglantes et frivoles, ce
es ; c’était, dans une seule comédie, déclarer la guerre à toutes les passions et à tous les vices, déchirer le voile sous leque
ite qui invoque sans cesse le ciel pour satisfaire les plus honteuses passions . Déclarer la guerre aux esprits forts, montrer l’
capables d’apaiser jusqu’à leurs moindres scrupules. Mais toutes les passions déchaînées venaient de se soulever à la fois ; l’
e venger du talent qui les accable, prennent toujours le masque de la passion dominante ; plus tard elles eussent dénoncé Moliè
ent la fameuse scène où l’hypocrite ose avouer à Elmire sa criminelle passion . Pour donner une idée de la sévérité des mœurs de
que Molière recevra ces observations d’autant plus volontiers que la passion et l’intérêt n’y ont point de part Je n’ai pas le
mes des pouvoirs de la terre ; mais, dès qu’ils ne trouvent pas leurs passions sur le trône, ils l’environnent de soupçons et de
a belle. C’est au tribunal de la pénitence que l’abbé fait éclater sa passion criminelle ; la jeune femme stupéfaite lui dit :
a vérité au mensonge même, et de faire jaillir du choc des plus viles passions le triomphe de la vertu ? Presque tous les commen
é vieillie, le pire de tous les fléaux ; c’est le voile de toutes les passions , le masque de tous les vices, le manteau de tous
il a peu de mérite à jouer l’abstinence et la chasteté : il est sans passion , sans désirs ; mais le Tartuffe de Molière est un
es scrupules d’une femme bien née qui hésite entre ses devoirs et ses passions  ; il lui promet De l’amour sans scandale et du p
urs, comme le pâle hypocrite de La Bruyère, la force de maîtriser ses passions  ; elles sont ardentes, impérieuses ; sa lubricité
e jaillissent les scènes les plus admirables et les développements de passions les plus sublimes auxquels le génie se soit jamai
empressé de devenir l’époux de Marianne, c’est que Damis a surpris sa passion criminelle ; c’est qu’il doit avoir hâte d’entrer
trastes les plus opposés il fait sortir la ressemblance ; du choc des passions les plus tristes il fait jaillir la gaieté ; enfi
est si odieux dans la bouche d’un prélat. « Il faudra donc que nous passions pour honnêtes les impiétés et les infamies dont s
ient, sous le manteau du stoïcisme, aux vices les plus honteux et aux passions les plus criminelles. Faites du personnage princi
et pour d’autres mœurs toute la fable de Molière, parce que les mêmes passions produisent les mêmes effets, parce que les Tartuf
16 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
nduire, et par quels efforts réunir cette idée à cette idée, et cette passion à cette passion ? Autant valait rechercher, dans
uels efforts réunir cette idée à cette idée, et cette passion à cette passion  ? Autant valait rechercher, dans les catacombes r
Écoutez-les, et si chacune de ces voix, qui représente une année, une passion de voire vie, arrive à vous, racontant des opinio
e en âme, à travers la France consolée, appelant à son aide les trois passions de la France d’autrefois, de la France d’aujourd’
tistes sincères, convaincus, pleins de transes, pour eux-mêmes, et de passions pour les autres ; l’admiration les suivait ; la f
’est-ce que vingt ans pour savoir ce que deviendra l’art, le goût, la passion , le plaisir, le charme, l’esprit de ce grand peup
e ; l’une représente les grands événements qui excitent les violentes passions , l’autre se borne à représenter les hommes dans u
s sa prose, ne parler point assez simplement pour exprimer toutes les passions . « D’ailleurs, il a outré souvent les caractères 
rendre le ridicule plus sensible. Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion par un plus fort degré et par les traits les plus
t pas cette poésie avide de licences, amie et compagne des plus vives passions de la jeunesse ; il se rappelait l’anathème antiq
le maudire ; on ne se souvenait que de ses cruautés et de ses froides passions  ; quant aux grandes choses qu’il avait faites, on
pris pour Mazarin ; les autres le protégeaient parce que leurs jeunes passions y trouvaient leur compte, parce que le jeune Vers
eur de la vertu romaine. — En même temps, il combat pour l’emploi des passions au théâtre, et il ne voit pas quel grand crime ce
t pas quel grand crime ce peut être que de s’attendrir à la vue d’une passion honnête. « Enfin, dit-il, les exercices de la pié
us sachiez aussi, mon père, que Molière a pris en main la défense des passions , et qu’il veut nous faire trouver honnêtes « tout
oète », qu’à l’aide de ses airs « se sont insinuées dans le monde les passions les plus décevantes en les rendant encore plus ag
aussi la vôtre, mon bon Père Caffaro ! Molière soutient aussi que la passion n’est pas un spectacle dangereux ; je vous repren
e sait pas intéresser le spectateur, l’émouvoir, le transporter de la passion qu’il a voulu exprimer, où tombe-t-il, si ce n’es
es vivants, de vrais yeux, ou ardents, ou tendres, ou plongés dans la passion  ; de grandes larmes dans les acteurs, qui en atti
porte envie ! Quoi ! vous aviez de vrais yeux au théâtre ? des vraies passions  ? des larmes véritables ? assez d’amour pour mett
ent dans la comédie l’honnêteté nuptiale n’est qu’un leurre, « car la passion ne saisit que son propre objet ; le mariage, loin
et, que la comédie était, non pas l’école des mœurs, mais l’école des passions . Après avoir lu cette lettre admirable et sans ré
ent, Bossuet a expliqué d’une façon admirable le but, les moyens, les passions de la comédie. Il y a même un passage où il indiq
dies de Sophocle qui avaient laissé l’amour à la comédie, « comme une passion qui ne pouvait soutenir le sublimité et la grande
avec sa femme, cette ingrate et cette perfide, qu’il entourait d’une passion si tendre, il avait renoncé à son régime ordinair
u lendemain ; il a des amours d’un instant qu’il faut satisfaire, des passions subites qu’il faudrait flatter ; il crie : Au mir
es les complications et toutes les joies d’une intrigue italienne, la passion d’un amour vif et bien senti, cette gaieté surabo
et dans cette autre bouche, tout remplis de tristesse, d’amour et de passion  ? Ainsi, plus que toute autre s’est débattue mada
et de tous ; avant que de se hasarder dans le labyrinthe sanglant des passions héroïques, il voulait tout reconnaître, de fond e
qui jettent quelque chose de si triste sur cette histoire des jeunes passions  ; je laisse de côté, la comparaison le tuerait, c
llent, dévoué, méconnu, plein de bon sens, même dans les écarts de la passion la plus légitime et la mieux sentie. Cet homme pa
mais elle, elle rit toujours, elle le laisse impitoyablement dans sa passion , elle rit de sa faiblesse ; que Dieu lui pardonne
xviie  siècle. L’épigramme, la satire, la médisance, la calomnie, la passion même y parlent chacune son langage. Le xviie  siè
in. Ni Properce, ni Tibulle, n’ont trouvé ces charmants retours de la passion . La Fontaine lui-même, qui appartenait à cette éc
t d’esprit, élégants représentants de la plus belle société du monde, passions contenues, amours voilés, coquetterie savante et
s. Hélas ! ces mœurs d’une race évanouie et d’une grâce exquise ; ces passions à fleur de peau, cette façon de tout prouver, et
les plus habiles à nous fournir les développements du style et de la passion . La colère d’Achille habilement ménagée Remplit
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
Hautefort, alors âgée d’environ 49 ans, anciennement l’objet de cette passion religieuse de Louis XIII, qui a été tant célébrée
escence ou à cette légèreté que a mode favorisait, succéda une de ces passions qui placent les femmes hors des lois générales, s
il n’en passe plus chez elle que sept ou huit. Mais la tendresse, la passion , la distinction et la parfaite fidélité sont touj
s. » Nous aurons peut-être occasion de parler plus tard de l’étrange passion de ce comte de Brancas pour madame de Coulanges ;
e l’étrange passion de ce comte de Brancas pour madame de Coulanges ; passion qui, lorsque le roi passait insensiblement de la
18 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
e, les biographes nous l’attestent ; mais nous ne parlerons que de la passion qui domina toute sa vie, qui lui causa tant de so
n’eus que trop de moyens de me convaincre de mon erreur; et la folle passion qu’elle eût quelque tems après pour le comte de G
mais, si vous saviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi. Ma passion est venue à un tel point qu’elle va jusqu’à entre
iété humaine dont le faisceau pourrait être sans cesse’ rompu par les passions divergentes des hommes. La femme tend à amortir l
e observateur a voulu peindre l’homme tel qu’il est, l’homme avec ses passions , ses instincts de bien et de mal, ses sentimens d
19 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
morales et d’observations. L’étude de son propre cœur troublé par la passion lui avait donné des lumières pour mieux voir les
qui disent que les plus honnêtes sont les plus dangereuses ; que les passions que l’on y dépeint sont d’autant plus touchantes
. Je ne sais pas quel grand crime c’est de s’attendrir à la vue d’une passion honnête ; et c’est un haut étage de vertu que cet
s pas s’il n’est pas mieux de travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrem
révélé, par plusieurs scènes, son habileté à peindre les mœurs et la passion . Lié dès lors et comme enlacé à la vie de théâtre
lère, Qu’ils prennent contre nous des armes qu’on révère, Et que leur passion , dont on leur sait bon gré, Veut nous assassiner
ns doute il a beaucoup dormi, et il parle du vrai dormir avec trop de passion et de reconnaissance pour qu’on ne soit pas assur
it pas celle de l’esprit. La Fontaine lisait beaucoup, il lisait avec passion  : J’en lis qui sont du nord et qui sont du midi 
20 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
que de Lulli « où il n’y a rien qui n’exprime parfaitement toutes les passions . » En effet, c’est très-beau, et c’est peut-être
mes et les prépare tout doucement à succomber au premier assaut de la passion . Quoi que puisse dire l’ami des arts et de la poé
pour ses grandes comédies ; il a vu dans le roi dont il flattait les passions  ; il a vu, hélas ! dans sa propre femme, l’effet
n’est que spirituel ; dans Julie, il est intéressant, ennobli par la passion  ; il emprunte les dehors de la vertu, tout au plu
uez l’immoralité de rendre Dieu créateur responsable des excès de nos passions . Il n’y a pas loin de là au culte de Vénus. 642.
rs de Lulli, tant répétés dans le monde, ne servent qu’à insinuer les passions les plus décevantes, en les rendant les plus agré
ns être aperçus ; » chap. IV, S’il est vrai que la représentation des passions agréables ne les excite que par accident ; chap.
malignité ne se déclare pas toujours d’abord. Tout ce qui nourrit les passions est de ce genre… Qui sauroit reconnoître ce que c
21 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé t
d’actualité transitoire258. Il met la muse comique au service de ses passions politiques et de ses haines personnelles259. En u
ient demeurés l’expression éternelle d’un sentiment, d’un vice, d’une passion  ; il n’a pas perpétué dans la langue des noms de
22 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
nce, le pardon de l’aveuglement où m’ont plongée les transports d’une passion condamnable759. » Enfin, la souveraine justice
ui empruntent un masque sacré pour satisfaire les deux plus honteuses passions , celle de l’or et celle de la chair ? Louer assez
la constitution de notre être, dans nos instincts, nos désirs et nos passions , dans notre conscience. Celle-ci, vague, fugitive
ntré comment l’homme, en ne se laissant jamais emporter aux élans des passions , doit rester dans le juste milieu qui lui permet
s d’autrefois et des sceptiques [modernes, car c’est un état moyen de passion , et non pas un état moyen de croyance dans le vra
songer ; que, quand même ils le voudraient, ils sont trop livrés aux passions pour le pouvoir seuls avec efficacité : sans cher
lement du 17 novembre 1548, donné quand la troupe des Confrères de la Passion s’établit à l’Hôtel de Bourgogne, ne leur confirm
 La morale traite de la félicité, enseigne aux hommes à modérer leurs passions , et..., » le Bourgeois gentilhomme, act. II, sc.
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
ix, Et l’on voit les amants vanter toujours leurs choix : Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé t
il aime. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lucrece, Livre IV. La passion aveugle les amants & leur montre des perfecti
mp; conseiller à leurs amis d’appaiser Vénus qui les a affligés d’une passion avilissante, ils ne voient pas qu’ils sont eux-mê
24 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
er à M. Jourdain cette morale qui, dit-il, est l’art « de modérer ses passions (14). » Mais, après tout, un principe et une mét
ole. Il y avait aussi quelque chose de plus chez elle : un amour, une passion . Je m’explique. Peut-être, en effet, eût-il été p
ne pas partager ce qui faisait la vie même de l’école, son amour, sa passion pour les anciens. Cette passion remplit, à cette
la vie même de l’école, son amour, sa passion pour les anciens. Cette passion remplit, à cette époque, le cœur et l’âme d’un ho
de l’antiquité avait bientôt fini par se concentrer dans une ardente passion pour Aristote : Aristote, expression, représentat
à l’âge où les impressions sont vives et les admirations faciles. Les passions qui devaient plus tard troubler sa vie, commençai
e rarement, dans ces jours où brisé par la lutte, le choc même de ses passions venait illuminer comme d’un éclair le fond de son
vivre le plus doucement possible, cédant et résistant tour à tour aux passions qui nous sollicitent et nous entraînent ; tel est
s cette atmosphère plus ou moins énervante de nos instincts et de nos passions , il a senti lui aussi le besoin de prendre son vo
ne sais s’il n’est pas mieux de travailler à rectifier et adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrem
25 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
Messieurs, n’a mieux connu que Molière nos préjugés, nos défauts, nos passions ; nul ne les a traduits sur une scène plus vivante
res-patentes qui autorisaient les représentations des confrères de la Passion . C’est à ce moment que le théâtre en France prend
ndres sentiments. S’empara du théâtre ainsi que des romans. De cette passion la sensible peinture Est pour aller au cœur la ro
ât réellement un théâtre français avant l’époque, des confrères de la Passion , c’est-à-dire avant la dernière moitié du XIVe si
es Évangiles, telles que l’adoration des mages, les noces de Gana, la Passion . Reconnaissons aussi que, soit dans les couvents,
n tous cas, d’attribuer cet honneur aux fameux poèmes de Clermont, la Passion et le Saint-Léger, qui, s’ils ne peuvent être cla
populaire que furent dus les chefs-d’œuvre des arts. Les scènes de la Passion , la Sainte Famille, le mariage de la Vierge, l’An
e Cana (par Paul Véronèse), de la Fuite en Egypte (par Rubens), de la Passion ou des Pèlerins d’Emmaüs (par Rembrandt), tableau
présenter tant d’actions diverses. Dans; le mystère de la Conception, Passion et Résurrection, il y avait cent personnages: il
rre et celles du ciel ou des enfers! Aux plus terribles moments de la passion , à l’agonie du Jardin des Olives et pendant les s
26 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
oin le grand procès entre l’Hôtel de Bourgogne et les Confrères de la Passion . Ces comédiens primitifs, les véritables enfants
gain de cause à l’Hôtel de Bourgogne. Ordre vint aux Confrères de la Passion de fermer leur théâtre et de ne plus se montrer à
qui avait été transmis le sceptre orné de grelots des Confrères de la Passion  ? Hélas ! ô vanité des grandeurs humaines ! quand
de la terre ! — et avec ces illusions-là, que d’enthousiasme, que de passions , que d’amours à jamais évanouis ! Ce malheureux P
es comédiens qui avaient dissipé, par huissier, leurs Confrères de la Passion , s’inquiétèrent de cette popularité suprême du Pr
és derrière la défaite et la mort du dernier prince et confrère de la Passion , lorsque parurent, pour le désespoir de ces messi
eoir dans cette stalle réservée, Hermione ou Britannicus, oubliant la passion du moment, se seraient écriés : — Arrête ! profan
mes attifées qui se racontent, entre eux, toutes sortes de mensonges, passions factices, amours fictifs, terreurs qui tiennent à
en a conservé le beau langage, le bon goût, l’atticisme. Entre autres passions , il a aimé passionnément le théâtre : les débuts,
On ne riait plus, on avait peur. Cet homme avare faisait pitié, cette passion faisait peine à voir. Pour les esprits qui savent
et pas de sang dans les veines ; on eût dit un fantôme évoqué par les passions de la terre. — Mademoiselle Raucourt, jeune encor
d’une beauté antique, mais abandonnée à des licences sans nom, à des passions sans frein ; vous eussiez dit une statue descendu
vous prie, souffler sur ces cendres éteintes ? À quoi bon ranimer ces passions inertes ? Que nous fait à nous cette comédie pass
aux hommes assemblés, le rire et les larmes, l’amour et la haine, la passion et la terreur, puis tout d’un coup les hommes les
e soir ; sa tête était pleine de beaux vers, son cœur plein de nobles passions  ; elle rajeunissait le vieux velours à force de b
lissions à merveille notre emploi qui était de faire rire, quand nous passions quelque part, le cœur, l’esprit et le nez au vent
r sur cet auditeur qui avait dix coudées. — Tête intelligente, active passion , cœur généreux ; il avait l’intuition de tant de
même la vie et l’accent des éloquentes paroles ; il peut réveiller la passion endormie au fond de son cœur ; il est un grand pe
son cœur ; le comédien pleure comme un prêtre incrédule qui prêche la passion , comme un séducteur aux pieds d’une femme qu’il n
riez-vous exiger de cette créature à part qu’elle se passionnât d’une passion vraie, et qu’elle fût sincèrement Auguste, Cinna,
ace, on promet, et dans l’intervalle des différents couplets de cette passion , ces messieurs et ces dames se disent toutes sort
à ses pieds. Le sang-froid ! le sang-froid ! « Un acteur est pris de passion pour une actrice. Une pièce nouvelle les met par
st de venu très amoureux d’une jeune ouvrière nommée Paula. La grande passion de la jolie fille, c’était d’aller au théâtre du
faisait pas les héroïnes des plus grandes histoires de fidélité et de passion , et toutes choses n’en allaient que mieux. Comme
’il n’était plus l’heureux valet des plus folles et des plus aimables passions que la muse comique ait jetées dans le monde. La
nvenu chez le docteur Blanche, qui était la victime de l’étude ou des passions , la victime du génie et du travail ; celui-là éta
peau, têtes sans cervelles, sourires sans causes, amours sans motifs, passions sans feu ni lieu, rêveries, projets, châteaux en
comme les plus vils scélérats, Chrysale, cette faible digue à tant de passions mauvaises, leur abandonne, en toute liberté, le b
, ou cette vieille fille qui se jette dans l’amour idéal, faute d’une passion moins éthérée. De ces deux femmes, pas une n’est
Plaute se dit à lui-même qu’il réussirait surtout en s’adressant aux passions populaires, en parlant à son auditoire aviné et s
oilà, en effet, par quels moyens il a réussi, ce vif représentant des passions et des mœurs de la Rome bourgeoise… Ce qu’il faut
ous enfin, étonnés et charmés de cette Vénus africaine, l’amour et la passion des plus beaux esprits de tous les temps. Toutefo
apper dans toutes les mains ; pourquoi s’en fâcher ? Et d’ailleurs la passion de ce temps-là n’a pas une autre allure. On s’aim
vaste, nos amours vont gagner en dignité, en élégance, en esprit, en passion surtout, ce qu’ils perdent en facilité, en abando
and cet indigne jeune homme aura assouvi, sur elle, la violence de sa passion . De ce genre d’idées, très élevées et très dignes
chose publique, mais des mœurs, des lois, des vices, des usages, des passions … et pourquoi donc comptez-vous cette supériorité
assez exempte d’ambition et de terreurs, assez dégagée de toutes les passions des sens pour se plaire à ces légères et murmuran
ici le fait : quand le grand et généreux Alceste eut abandonné, à ses passions de chaque jour, cette femme dont il était la gloi
ers. Telle est la comédie, et tel est le monde, son image ! Ces vives passions ont changé et se sont déplacées ; ces amours s’am
ue, le bâton remplace l’éclat de rire, le mariage efface l’amour, les passions font place aux intérêts. Versailles s’est attrist
ces et l’Amour, et se repentir publiquement d’avoir chanté toutes les passions qui sont le printemps de la vie ! Surtout le scan
bertin et sceptique ; rempli de son sujet, c’est-à-dire de toutes les passions qui font valoir la comédie, et lui donnent vérité
à plus encore qu’il n’avait fait à Molière. Molière… en l’aimant avec passion , tenait son peuple à distance. Il le grondait sou
. Par exemple savez-vous rien de plus amusant que Le Joueur, ces deux passions , le jeu et l’amour, qui sont aux prises, celle-ci
, pour tout dire, et le voilà chancelant sous toutes les ivresses des passions de la jeunesse, qui nous rit au nez que c’en est
l’obscurcir quelquefois, on y revient toujours. Elle a été la grande passion … la grande vertu de nos pères ; la gaîté, fille d
que mort. Le premier est un terrible gaillard, armé des plus franches passions , • des vices les plus décidés ; le second est à p
relatées, des bons mots équivoques, des appétits passés de modes, des passions devenues insipides, des prétentions devenues ridi
et de madame de Maintenon ; la ville aux élégantes amours, aux belles passions , aux belles manières, au savant langage ! Ce Monc
s qui paient le même homme, qui courent après lui, sans amour et sans passion , et qui le quittent sans regret et sans remords,
; ces trois femmes, sans esprit et sans cœur, qui n’ont même pas leur passion pour excuse, me paraissent aussi loin d’être dram
et spirituel vagabond tout éclatant d’or, d’esprit, de licence et de passion , perdu de dettes et de débauches, libertin plein
harmantes, ces grandes dames si fières, ces amours si malheureux, ces passions si indignement mais si spirituellement trahies, d
agés entre leur amour et leur avarice, et traités par l’objet de leur passion , comme de vrais va-nu-pieds ! Mais non, ces deux
Juan, écoutez-le, et vous allez prendre en mépris tout ce qui est la passion , tout ce qui est l’amour. Fi ! s’ensevelir à tout
on, tout ce qui est l’amour. Fi ! s’ensevelir à tout jamais, dans une passion , être mort dès sa jeunesse, refuser son cœur à to
ssentaient que cet homme était la fin de toute galanterie et de toute passion  ; elles comprenaient confusément que Don Juan et
aurions le dire, et le conseil est trop bon à suivre pour que nous le passions sous silence en songeant à tant de beaux esprits
nt le jeune homme se vit délivré, en un tour d’horloge, de ses quatre passions . 36. Un mot d’arlequin me revient toujours en m
27 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
lat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passion , l’intérêt de l’action coupée avec art, et cette
à-dire une œuvre ouverte aux plus violentes et aux plus irrésistibles passions . Entrez à cette fête heureuse des yeux enchantés
lui laisse pas même assez de bon sens pour se conduire, au-delà de sa passion d’être et de paraître. — Tout ou rien, voilà la c
es dramatiques surtout, qui sont obligés de plaire aux instincts, aux passions , aux penchants de la multitude, et qui savent que
Vous voyez bien cet histrion qui joue la femme, il copie à ravir les passions impudiques, et ce mensonge aussitôt devient un fe
bsente, et la parole aussi. Ce même chapitre que j’écris souvent avec passion , avec amour, avec le bonheur de l’artiste qui sen
z ! c’est l’éternel amoureux de la comédie. Le bel enfant anime de sa passion naissante cet acajou massif ; peu à peu l’enfant
ssion naissante cet acajou massif ; peu à peu l’enfant grandit, et sa passion avec elle ; la comédie de société s’empare de cet
pèrent un théâtre. — Eux-mêmes ils étaient, dans ce monde à part, une passion nouvelle, quelque chose d’inconnu dont on s’appro
28 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
montre vertueux, franc, rigide et « méprisant les voies obliques des passions et des intérêts ; » tandis que Mme de Sévigné rec
sa beauté ou en son esprit, ou en son humeur, toute la violence de sa passion n’eût pu l’obliger à trahir ses sentiments. » Si
doyant 23 ; »suivre et saisir, dans le labyrinthe du cœur humain, les passions , ces Protées aux mille métamorphoses ; prendre po
eux ce cœur léger et frivole, et les chagrins que lui causa‌ la folie passion d’Armande pour le comte de Guiche. « Les premièr
te Célimène, qui se rit de l’amour qu’elle inspire et ne répond à une passion profonde que par l’indifférence et la sécheresse
sie vigilante et confuse d’elle-même; cette fière vertu, rebelle à la passion qui la dompte, c’est Molière, c’est lui qui se pl
a cour auprès d’elle que de parler de tt le monde avec équité et sans passion , et d’estimer en eux tout ce qu’ils pouvaient avo
29 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
alors que le désir de la conserver et de retendre devint en elle une passion qui a formé le trait saillant de son caractère. N
de conduite qui mirent en valeur tous ses avantages : ce furent deux passions que madame de Maintenon ressentit au plus haut po
ion. L’amour de la considération est, comme l’amour de la gloire, une passion peu définissable, La considération, comme la gloi
avec ceux de toute autre, et une puissance sans égale. Il inspire les passions profondes. Il leur impose la durée malgré le temp
ouvements d’un cœur passionné, que rien n’est impossible à une grande passion dans le cœur d’une telle femme. Donnez à un solda
30 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
15)24. Hobbes in is (sic) Discourse on Human nature sais (sic) : « La passion du Rire n’est autre chose qu’un soudain effet de
événement frappant plus après quarante ans » 1er janvier 1830. « La Passion adoucir par notre civilisation ; excepté une loi,
32 : VAUVENARGUES : « Nous prenons quelquefois pour le sang-froid une passion sérieuse et concentrée, qui fixe toutes les pensé
oses. » BEYLE : " Profondément vrai. » I, page 35 : V :" Toutes les passions roulent sur le plaisir et la douleur, comme dit M
lupté ou l’amour ont gouvernés » B : " La volupté ou l’amour est une passion . » II, page 50 : V : « Le sot s’assoupit et fait
e compagnie, vous verrez s’il ne s’endort. » II, page 67 : V : « Nos passions se règlent ordinairement sur nos besoins. » B :
« Nos passions se règlent ordinairement sur nos besoins. » B : « Nos passions au contrairent (sic) sont presque nuisibles à nos
. » Tartuffe Mais enfin je connus, ô beauté tout aimable ! Que cette passion peut n’être point coupable, Que je puis l’ajuster
; aujourd’hui que l’amour partage l’empire du théâtre avec les autres passions , c’est Roxane qui est l’objet de l’intérêt. [A
voir fait ces spéculations, en un mot, se trompant sur la chose où sa passion lui fait croire qu’est le bonheur. 2º (Deuxième e
ère bien peint, mais comme on ne le montre point se trompant, dans sa passion , le comique glisse sur lui, et les positions comi
lui serait plus agréable (‘pourvu toutefois qu’il n’y eût pas trop de passion ) Des scènes de cette nature feraient une peinture
e est prise, l’on trouve du plaisir aux privations, par l’effet de la passion de voyager. Ayant ces 100 louis dans notre secrét
ent. Le voyage sera éloigné plusieurs fois sous des prétextes. Quelle passion nous fera éloigner le voyage ? Il arrive que 1º l
force et d’esprit. Pages 136-7. Peinture vraie du commencement d’une passion . Page 138. Stile rapide qui amuse. Pour que ces
st passionné et qu’on l’interrompt dans la recherche du bonheur de sa passion . Manière d’employer des rognures de caractère. Ma
e action ? la vanité. Le ridicule viendra donc de la déroute de cette passion . Molière ayant choisi de nous la montrer tout à f
lein de sang-froid, qui ne traite point une galanterie du stile d’une passion , peint le courtisan. Lubin Oui ; si j’avois étud
convenir ? rappelons bien qu’aucun être ne peut être ridicule par sa passion , car c’est une manière de chercher le bonheur et
. On ne peut être ridicule que par l’effet qu’on croit produit par sa passion  : ici il peut y avoir désapointement. On ne peut
s qu’une femme ait des clartés de tout : Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
tiers des hommes ; il est ridicule comme ayant été obligé de jouer la passion . Le sujet des Femmes savantes me semble raté, mai
au théâtre, je me suis fait cette question : quelle est la plus forte passion des femmes ? inspirer de l’amour aux hommes. Adme
’est qu’elles sont bien froides n’ayant pas du tout d’amour. Si cette passion trouve le moyen de se glisser même avec la dévoti
mple, les ballets de Vigano supposent que toutes les fois qu’on a une passion , un désir, on l’exprime par des signes extérieurs
ie, très forts. Cela seul fait que le ballet peut peindre très peu de passions , et encore très grossièrement. De même, dans la p
de Molière, p. LXXXII : « Hobbes, Ds sur la nature humaine, dit : “La passion qui excite à rire n’est autre chose qu’une vaine
31 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ais tant de mépris pour elle qu’il me guérirait infailliblement de ma passion ... » Molière, qui avait écouté son ami avec assez
infinité d’exemples qui vous feraient connaître la puissance de cette passion  ; je vous ferai seulement un récit fidèle de mon
n’eus que trop de moyens de me convaincre de mon erreur, et la folle passion qu’elle eut quelque temps après pour le comte de
mais, si vous saviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi. Ma passion est venue à un tel point qu’elle va jusqu’à entre
lois, Et l’on voit les amants vanter toujours leur choix. Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé,
ut bien mieux Que ces colifichets dont le bon sens murmure; Et que la passion parle là toute pure. Les yeux de Molière ne s’ou
nt sert de passeport à l’amour. Alexandre et Xipharès envisagent leur passion comme une faiblesse dont ils s’excusent; et la pe
et du cœur. Il importe peu que l’on suppose à Alexandre une véritable passion ; il ne parle qu’en homme habitué à manier la flat
plus longtemps coupable, pas même à vos veux, quoique je connaisse la passion qui vous aveugle. Voici l’instant fatal qui doit
ut et appelle les choses par leur nom ; elle reproche à son jaloux la passion qui aveugle; l’héroïne française parle de l’erreu
té que le génie de la bassesse s’est emparé de celui de Tartuffe. Les passions haineuses qui ont fermenté dans le sein du séduct
te de cet esprit de finesse qui seul pourrait prolonger son règne. La passion éclaire parfois, la bassesse jamais. Iago est ass
objecte que la soif de l’or est un bon préservatif contre toute autre passion . Mais le cœur humain est si riche en inconséquenc
et touchante qu’un amour si tendre avec des pensées si sombres et des passions si mélancoliques. Cet homme, capable de tant haïr
jour en jour plus hors de saison. Elle en est venue à ce point où les passions se changent en dépits et où l’impuissance se tour
e d’amour sous cette violence, et quel débordement de tendresse et de passion  ! CÉLIMÈNE. Non, vous ne m’aimez point comme il
es d’exciter à un haut degré les luttes intérieures, ces luttes de la passion , mille fois plus dramatiques que les rencontres d
ire voir l’erreur de ce savant critique. Les luttes intérieures de la passion , qui sont la source principale de l’intérêt drama
réservé, l’action proprement dite est le langage par excellence de la passion . D’autres, plus expansifs, l’expriment surtout pa
sse pas la limite. Or cette limite n’est pas difficile à indiquer. La passion silencieuse tend à l’idée fixe et à la folie : à
es de la vérité et de la nature, elle échappe au domaine de l’art. La passion qui parle tend, au contraire, à s’évaporer: à for
r cet excès comme par l’autre, elle sort du domaine de l’art. Donc la passion doit parler autant qu’il lui est nécessaire pour
trompe, et n’est qu’une infidèle. il ne fait qu’exprimer vivement la passion qui l’obsède; mais lorsque, un instant après, il
prononce sont des paroles agissantes, passez-moi le terme, et que sa passion ne se dissipe pas en vains discours. Ici encore n
este est aussi un grand raisonneur; mais, chez lui, c’est toujours la passion qui dogmatise. Cette forme même, que le langage d
ours la passion qui dogmatise. Cette forme même, que le langage de la passion se plaît à affecter dans sa bouche, n’est qu’un n
insatiable soif de tendresse sous ce bouillonnement de colères et de passions . Timon n’aime pas. Entraîner la foule après soi,
se tombant inattendue au milieu d’une société trompeuse ; celle de la passion véritable éclatant au milieu d’un monde où elle n
uvre, il étonne par la variété de ses aspects. Dans la peinture de la passion , la poésie de Molière y prend une teinte personn
reux et jaloux est de tous les sujets dramatiques que fournissent les passions celui qui l’a plus préoccupé. Il y est revenu san
un mari. Sa pruderie n’est qu’à la surface; elle recouvre d’ardentes passions et sert à les entretenir, comme la cendre sur le
moins gais. Des sentiments qui n’ont aucun rapport avec la gaîté, les passions haineuses et méprisantes peuvent nous rendre habi
es peuvent nous rendre habiles à saisir et à exploiter le comique. La passion n’aveugle pas toujours; elle éclaire parfois. Ell
ettre à nu le néant de leurs vertus et de leurs qualités. De plus, la passion inspire. Elle n’aime pas les formes abstraites, e
l’ironie. Elles font flèche de tout bois. Elles ont l’emportement des passions démagogiques. Il leur faut ce rire étincelant et
oumettre l’homme à la douce influence de l’amour, soit prise de cette passion , que Molière trouve justement choquante, De se re
uitter le théâtre pour retourner à Dieu, il peignit, dans Phèdre, des passions et des remords dont la souveraine énergie nous em
nous fait sonder la profondeur, voici, comme contre-poids, la sublime passion de la franchise, et la voici dans un type qui n’e
onnête homme des salons du temps. Il a quelque chose d’analogue à ces passions énergiques et à cette soif de vérité qui furent l
32 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
dis que Montfleury donnait des échasses à l’héroïsme et des ailes aux passions , Molière, génie humain, amoureux de la vérité, fa
narine palpite, la bouche sourit. C’est la vraie femme touchée par la passion  ; dans le dessin au trait, je ne vois qu’un œil r
trop amoureux de mon faible pour écouter un conseil si contraire à ma passion dominante, et, jour pour jour, je me trouvai, au
le droit d’avoir un amant, deux amants, trois amants. Pour jouer les passions , il faut bien avoir passé par les passions. Aussi
ois amants. Pour jouer les passions, il faut bien avoir passé par les passions . Aussi toutes les femmes veulent être comédiennes
pour dire le mot d’aujourd’hui, parce qu’elle avait été à l’école des passions , qui est encore une meilleure école que le Conser
plaît et rien ne vous contente, Et votre esprit, flottant entre cent passions , A beaucoup de desseins et peu d’affections. Plus
moi si c’est inconstance, Caprice, ou bien ambition Qui vous donne la passion D’engager tous les cœurs de France ? Chacun peut
ns la comédie humaine. Elle avait été touchée au front du rayon de la passion . Cette vaillante Madeleine Béjart qui avait l’art
Dieu le créateur, la suppliant, par les mérites infinis de la mort et passion de notre seigneur et rédempteur Jésus-Christ, la
les larmes, l’amour seul a raison de l’amour ; pouvait-il imposer une passion profonde à cette femme enivrée de sa beauté, à ce
s, mais ce qui lui donne sa renommée rayonnante, c’est qu’elle mit la passion au cœur de quatre hommes de génie s’il en fut, Mo
aisser cueillir l’heure, mais elle ne voulait pas s’attarder dans une passion . Tout à l’heure, il l’appelait Philis, maintenant
Miserere du cœur de Molière. Je ne sais rien de plus triste que cette passion inassouvie qui pleure tout haut, car Pierre Corne
evallois constate, avec le sentiment littéraire et le sentiment de la passion , l’influence de Mlle Du Parc sur le génie de Corn
va point pour elle un goût médiocre ni un attachement passager. Cette passion , dont le platonisme, plus ou moins volontaire de
u’eux ! On cite à juste titre, comme des modèles de noblesse dans la passion , les tirades de Psyché. La déclaration de Psyché
re plus surprenant. Si vous voulez suivre plus loin Corneille dans sa passion , jouant à l’invulnérable, mais se trahissant malg
Marquise fut jalouse, donc elle s’embarqua à toutes voiles dans cette passion et tempêtes. On s’aima trop pour s’aimer longtemp
e passion et tempêtes. On s’aima trop pour s’aimer longtemps, mais la passion ne mesure pas le temps ; et d’ailleurs il fallait
as jouer à cette actrice celui des rôles de sa tragédie où respire la passion de l’amour, et que, du reste, pour peindre la fid
merveilleux comédien montrait vingt-deux figures, toute la gamme des passions et du caractère. Mais, quoique ancien chef de tro
énie dramatique. Marie Ragueneau représentait les femmes revenues des passions , mais elle y allait toujours. A-t-on calomnié cet
d’en faire un jésuite ; mais Dancourt, pressentant déjà l’ivresse des passions profanes et des bruyantes aventures, ne s’était p
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
siflent la constance ridicule « de s’ensevelir pour toujours dans une passion , et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autr
nuits agréables. Mais ces félicités ne sont guère durables, Et notre passion , alentissant son cours, Après ces bonnes nuits do
aître une fois, il n’y a plus rien à souhaiter, et tout le beau de la passion est fini525. » Si on y est poussé par l’orgueil
oque, et un profond sentiment du devoir. Ah ! sans doute, ceux qu’une passion déraisonnable fait passer outre à ces indispensab
ns ! Ce qu’on y veut, c’en est le mal ; ce qu’on y appelle les belles passions , sont la honte de la nature raisonnable ; l’empir
34 (1910) Rousseau contre Molière
pas à la disposition du poète ; il est déterminé par la nature de sa passion dominante. Cette passion est une violente haine d
poète ; il est déterminé par la nature de sa passion dominante. Cette passion est une violente haine du vice, née d’un amour ar
i en soit susceptible. L’horreur et le mépris qu’y nourrit cette même passion pour tous les vices qui l’ont irritée sert encore
en effet : « Ce n’est pas que l’homme ne soit toujours homme ; que la passion ne le rende souvent faible, injuste, déraisonnabl
Eh bien, ne le sont-ils pas ? Molière rend Alceste ridicule par « sa passion  » qui est l’orgueil, laquelle le fait devenir « f
gument en serait meilleur, — et que déjà le public est accoutumé à la passion maîtresse de Molière, qui est l’horreur de toutes
audrait ; mais il ne laisse pas d’y en avoir. Ce sont gens qui ont la passion et aussi la manie de la générosité ; qui ont un p
affaire-ci, s’oublier tout de suite, s’intéresser tout de suite avec passion à cette nouvelle histoire. : « Ô grand Dieu !… Ma
e objection à l’objection ; mais la vraie raison de Molière, c’est sa passion . Dans sa haine, il a accumulé sur Tartuffe toutes
abêtit, déprave et rend cruel. Elle n’est pas autre chose qu’une des passions mauvaises et funestes du genre humain, qu’un des
méchants. Et quand même il serait vrai que ce n’est que l’excès de la passion religieuse que ridiculise Molière, ceci demeurera
est avare que pour l’amour d’eux — il s’agit, tout compte fait, d’une passion mauvaise, d’une passion à base mauvaise ; et que
ur d’eux — il s’agit, tout compte fait, d’une passion mauvaise, d’une passion à base mauvaise ; et que quelques fils et filles
uelques fils et filles méprisent ou moquent leur père pour cette même passion à l’état faible, il n’y aura que demi-mal ; mais
ue les comédies les plus honnêtes sont les plus dangereuses ; que les passions que l’on y dépeint sont d’autant plus touchantes
. Je ne vois pas quel grand crime c’est de s’attendrir à la vue d’une passion honnête et c’est un haut degré de vertu que cette
rême, lui donne beau jeu ; elle va, puisqu’elle ne veut pas de belles passions , à ne vouloir point de passions du tout, puisque
va, puisqu’elle ne veut pas de belles passions, à ne vouloir point de passions du tout, puisque sans doute elle ne veut pas non
de passions du tout, puisque sans doute elle ne veut pas non plus de passions mauvaises ; et elle réduirait l’auteur dramatique
Femmes savantes ; car Clitandre est partout dirigé et inspiré par sa passion et ne joue le personnage de raisonneur qu’en un t
. Vous devenez idiot, vous qui avez « l’air d’homme sage », car toute passion devenant dominatrice et exclusive rend idiot. Vou
atrice et exclusive rend idiot. Vous devenez méchant même ; car toute passion exclusive développe l’égoïsme dans le sens de cet
car toute passion exclusive développe l’égoïsme dans le sens de cette passion et vous renoncez à votre moi devant Tartuffe, mai
publique, à donner une nouvelle énergie et un nouveau coloris à cette passion dangereuse, et, depuis Corneille et Molière, on n
grand vice qui ne fait de mal qu’à celui qui en est atteint, avarice, passion du jeu. Et encore il n’en rit pas de très bon cœu
n’en rit pas de très bon cœur, un sourd instinct l’avertissant que la passion poussée à ce point peut en déchaîner d’autres, vo
me ; il n’est ridicule que par l’irritabilité que développe en lui sa passion pour la vertu ; mais il l’est bien. Ainsi de suit
ettre en œuvre pour suppléer à sa faiblesse ; et ces mobiles sont les passions de l’homme. Sa mécanique à elle est plus forte qu
re des femmes. Quand elles y lisent mal, c’est leur faute, ou quelque passion les aveugle. Cependant la véritable mère de famil
e ? Ici il n’y a aucune convention ni aucun préjugé. Il n’y a que des passions naturelles, sentiment religieux peu éclairé et pe
? Il n’y a que des forces de la nature luttant l’une contre l’autre : passion de possession chez Dandin, passion d’indépendance
ure luttant l’une contre l’autre : passion de possession chez Dandin, passion d’indépendance et de jouissance chez Angélique. V
iller une de ces forces naturelles en préjugé ? Laquelle sera-ce ? La passion de possession qui est chez Dandin ? Je veux bien 
la plus grave façon d’avoir tort ; car si vous qualifiez préjugé une passion aussi naturelle que celle qui consiste à vouloir
e de sa femme, vous ne le pouvez qu’en qualifiant préjugés toutes les passions , sous prétexte que dans toute passion il y a touj
qualifiant préjugés toutes les passions, sous prétexte que dans toute passion il y a toujours une erreur, et alors il vous sera
op facile, dans chaque pièce de Molière, de dénoncer comme préjugé la passion qui sera vaincue ou seulement qui sera raillée et
mmes savantes ? Où est le préjugé ? Où est la convention ? Il y a une passion , extrêmement naturelle, qui est la démangeaison d
de jouir de la supériorité que cela vous donne sur les autres. Cette passion est si naturelle qu’on la trouve à tout instant d
ugé ici que cette part d’erreur que nous avons dit qui est dans toute passion quelle qu’elle soit. Or, en tenant compte de cett
raillé et qui est vaincu dans les Femmes savantes ? Point ; c’est la passion elle-même, c’est la vanité. Par vanité, Philamint
préjugé : la confiance en la médecine. — Non pas ; il s’attaque à une passion , et furieusement naturelle : la peur de la mort.
’est bien pour cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’avec toute
cela que son frère, en bon dialecticien, combattant sa passion par sa passion même, lui représente qu’avec toutes ses drogues i
re que c’est surtout la ridiculisation de la vanité, laquelle est une passion naturelle ; et de l’ambition, laquelle est une pa
quelle est une passion naturelle ; et de l’ambition, laquelle est une passion naturelle ; n’oublions point cela. Cependant, et
de passer pour gentilhomme, M. Jourdain est un homme embrassant avec passion un préjugé, et dont toute la passion consiste à e
ain est un homme embrassant avec passion un préjugé, et dont toute la passion consiste à embrasser un préjugé, et, par conséque
s, sur la foule des siècles suivants. Descartes a écrit le Traité des passions , les Méditations, le Discours sur la méthode et a
35 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
il mêla les études d’un Sage à la vie tumultueuse d’un Acteur, et sa passion pour jouer la Comédie tourna encore au profit de
gle. Corneille, par un effort de génie, avait pris l’intérêt dans les passions . Molière à son exemple renversa l’ancien système,
ation publique. Serait-ce que les grands vices, ainsi que les grandes passions , fussent réservés à notre sexe, ou que la nécessi
d’une raison toujours sûre, calme et sans enthousiasme, jugeant sans passion les hommes et les choses ; c’est par elle qu’il a
réflexion. Mais sa philosophie, ni l’ascendant de son esprit sur ses passions , ne purent empêcher l’homme qui a le plus fait ri
e ou du mélange de plusieurs caractères inférieurs, ou du jeu de deux passions contrariées l’une par l’autre dans le même person
36 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
r contagion, et qui me fait bien entendre qu’il ne m’a repris que par passion , ou de commande : Ou il me permettra de lui dire
our les conduire, selon les parties qui composent la Pièce, selon les passions qui y règnent, selon les figures qui l’embellisse
trop claires, qui n’imposent point, et qui ne peuvent varier dans la passion  ; des Acteurs qui sans raison précipitent leur vo
e daignent pas sortir du ton qui leur est naturel pour entrer dans la passion . Ils ne négligent pas moins leurs gestes. Il y en
n observer la ponctuation. Mais avons-nous des points pour toutes les passions , pour toutes les figures ? Nous ne connaissons qu
oportionné à l’élévation des personnes qu’on met sur la Scène, et aux passions que l’on représente, ou que l’on veut inspirer. L
ne voix ordinaire, mais agréable, et un ton moins élevé, parce que la passion , le caractère, le sentiment qu’on exprime apparti
37 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
lui reprochant les grands soins avec lesquels il l’avoit élevée ; la passion qu’il avoit étouffée ; ses manieres d’agir, qui a
is tant de mepris pour elle, qu’il me gueriroit infailliblement de ma passion  : encore avez vous une satisfaction que vous n’au
nfinité d’exemples, qui vous feroient connoître la puissance de cette passion  ; je vous ferai seulement un recit fidelle de mon
Mais si vous sçaviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi : ma passion est venuë à un tel point, qu’elle va jusqu’à entr
38 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
es craintes de son amour-propre. Louis XIV, dans toute l’ardeur de sa passion pour mademoiselle de La Vallière, voulut donner a
s de sentiment et toutes ces bienséances de mœurs qui embellissent la passion de l’amour. D’un autre côté, Molière a négligé, à
partager à mademoiselle de La Vallière, sans ruse et sans effort, la passion qu’il a conçue pour elle, et n’employant dans ses
vent leurs plus grandes actions, mais lui déclare que, rassuré par la passion dont il vient de lui faire l’aveu, il le regarde
r d’en tirer parti pour sa fortune, ou du moins pour ses plaisirs. La passion du roi pour mademoiselle de La Vallière avait don
39 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
ns ses mystères les plus intimes, découvre à l’homme la marche de ses passions , tantôt l’instruit, l’amuse, tantôt lui cause les
infortunes et des excès affreux auxquels conduisent ordinairement les passions , il sut émouvoir. Un esprit observateur ne tarda
ts, resta uniquement destinée à montrer les grands coups du sort, ces passions terribles qui portent tour à tour dans l’âme la p
ypocrisie, l’orgueil, la jalousie, la misanthropie, la méchanceté, la passion du jeu1 ; toutes ont fourni le sujet de comédies
on infamie des dehors les plus respectables, satisfait impunément ses passions , ses désirs, dispute souvent le prix à la vertu e
40 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
il pouvait y avoir quelque chose de noble et de vrai, à la grossière passion qui lui fait séduire deux pauvres paysannes a la
our le spectacle de toutes les conséquences que traîne avec soi cette passion sordide. Si comique que soit cette excellente com
et irréparable vice après lequel on ne peut plus se repentir. Car la passion qui a conduit Tartuffe à jouer son rôle scélérat,
nécessairement le spectateur à s’imaginer que, même dans l’excès des passions les plus funestes, il peut y avoir quelque chose
t y avoir quelque chose d’excusable et de grand111. Pour Molière, ces passions sont contraires à la raison, à la nature ; ce son
41 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »
elle, et tous faisaient de continuelles réprimandes à Chapelle sur sa passion pour le vin. Boileau, le rencontrant un jour dans
suivie d’une autre. Boileau, en s’animant dans son discours contre la passion du vin buvait avec lui, jusqu’à ce qu’enfin le pr
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
r d’exposer sa vie pour son ami, & le courage de lui sacrifier sa passion , sa fortune, & sa liberté. « Je voulus connoî
un autre, & lui laisse entrevoir qu’il est l’objet de sa nouvelle passion . D’Orval réfléchit sur les charmes touchants de
l’ame de Rosalie jusqu’au point de la faire consentir à renoncer à sa passion & à donner la main à Clairville. Rosalie a l
nde considération. Cependant Lélio, sentant qu’il ne peut éteindre sa passion pour Flaminia, ni éviter les persécutions de Silv
43 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
s ; ils ont tous cette vigueur fiévreuse que donnent les crises de la passion , et qui peut s’allier très bien avec l’habitude d
principaux ouvrages, c’est avant tout un critique, épris d’une double passion , l’horreur des mauvais vers, l’amour des bons, se
ar les préoccupations politiques ou religieuses, d’être animée par la passion . Les grandes émotions qui bouleversent le monde,
ont souffert ; ils ont vu les grandes catastrophes, ils ont connu les passions qui vivifient l’intelligence et l’expérience qui
elle ne se réveillera en effet que dans le siècle suivant, quand des passions nouvelles viendront la ranimer, et qu’à une époqu
impunément. La facilité de gagner augmente chez nos contemporains la passion de s’enrichir : l’art d’écrire est trop souvent d
44 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
à la fois, ces trois chapitres, il s’élève dans mon esprit et dans ma passion littéraire plusieurs bons motifs qui me poussent
n se communiquant leurs idées, cherchent aussi à se communiquer leurs passions . C’est par l’éloquence qu’ils y parviennent. Fait
e peu l’attention fatiguée du public, qui fût fondée, non pas sur les passions du cœur de l’homme, mais tout simplement sur le m
pée, la main blanche, l’ironie, la générosité, le sang-froid uni à la passion . Pourvu qu’il souille en son chemin toutes les fe
u, pour parler franchement, une vanité toute pure ; et pour fond, des passions indomptables, qui, de peur d’être réprimées par u
us ne trouverez plus d’espaces, et plus convenablement remplis par la passion , par le rire et par la terreur. Si j’avais le tem
d’épouvante dont nous n’avions jamais eu la pensée ! — Et quand nous passions du sceptique à l’amoureux, notre étonnement redou
’y a plus rien à dire et plus rien à souhaiter, que tout le feu de la passion est fini et qu’on s’endort dans la tranquillité d
amoureux et bien jaloux, il était au plus fort de sa gloire et de sa passion  ; — il rencontre un pauvre, il lui donne un louis
fantôme pénètre dans le drame, aussitôt le drame change de face ; la passion grandit avec la terreur ; l’impiété remplace la l
nde de ce qui est le vice, l’ironie, la grâce, l’éloquence, l’art, la passion , le plaisir, la fête, le bon goût, la parodie des
sard qui est le vrai dieu des musiciens, que de la rencontrer dans sa passion ou dans son génie. Il a été toute sa vie le maîtr
carmélite ; elle se plonge dans ces austérités atroces, avec la même passion qu’elle s’est plongée dans les molles voluptés de
rillait de toutes les grandeurs de la beauté, de la jeunesse et de la passion . Dans ses lettres à M. le maréchal de Bellefonds,
s plaisantez, Monsieur ! Le roi qui ne plaisante pas, « s’avance avec passion , s’arrête, puis dit, avec dignité :Abbesse, sans
s les arts, mais surtout dans l’art dramatique, les sentiments et les passions se tiennent. — Mettez une insolence dans la quest
it, toujours Louis XIV qui s’ennuie. L’auteur n’entend guère plus les passions qu’il ne sait l’histoire, et il se perd lui-même
un fond si noir, et dans laquelle se montrent à nu les plus honteuses passions du cœur de l’homme : le vice sans frein, l’ironie
ont il faut faire assez bon marché, ce me semble, mais cette unité de passion , de caractère, d’intérêt qui seule peut donner, d
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
e M. de Sotenville. Il en est de l’âge comme des conditions : la même passion , le même vice, le même ridicule agissent plus ou
avons dit ailleurs qu’un Auteur devoit donner à son héros l’âge où sa passion , son vice, son ridicule ont ordinairement le plus
qu’on pourroit donner dans plusieurs pieces suivies l’histoire d’une passion , d’un vice, d’un ridicule, &c. La chose n’est
46 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
é-tuteur, Louis de Cressé, riche bourgeois qui aimait la comédie avec passion , et menait souvent son petit-fils à l’Hôtel de Bo
guille, Gros-Guillaume et Turlupin dans la farce. Les confrères de la Passion qui, dépossédés de leurs privilèges, demeuraient
à l’aventure, hospitalier, libéral, bon camarade, essayant toutes les passions , parcourant tous les étages, menant, aussi lui, s
rovoque leurs explosions, la cause toute naturelle en est cette folle passion qui va le mettre en contradiction avec ses princi
tel sujet ne comportait point un développement animé. N’étant pas une passion , mais une manière de voir les choses et de juger
est-à-dire l’habitude morale qui vient de la nature, et de l’autre la passion , c’est-à-dire la crise passagère qui exaspère les
n maladroit ou un fâcheux qui prête à rire ? Le travers d’Alceste. Passion malheureuse. Contradictions À cette question l
que sa « bizarrerie » et ses incartades soudaines s’expliquent par la passion malheureuse qui lui arrache ce cri de tendre cour
: « Une coquette veut qu’on la regarde ; elle ne se rend point sur la passion de plaire, et sur l’opinion qu’elle a de sa beaut
’ailleurs ne serait-elle point flattée par la nouveauté si rare d’une passion vraie ? C’est une découverte qui l’intéresse à la
eviendraient suspectes d’offenser la pudeur, le théâtre d’exciter les passions , la satire d’être contraire à la charité, l’éloqu
de temps à perdre, le loisir lui manque pour filer de longue main sa passion , et s’insinuer sans en avoir l’air. De là des pro
n jeu ; car nous assisterons aux effets engendrés par la fureur d’une passion qui, loin d’être un accident fortuit, a son princ
s péril sa comédie d’intendant, c’est qu’il avait un complice dans la passion de celui qui n’a pas distingué le suborneur sous
ambition, et finissent par l’avarice, parce qu’il leur faut alors une passion sédentaire. Que ce soit, en effet, l’ordre habitu
pas mieux louer l’adresse avec laquelle le poète engage ce conflit de passions , sans que leur choc ait trop de violence, ce qui
nt comiques non par leur caractère de pères ou de maris, mais par les passions qui dégradent ce caractère155. On comprend donc,
e et vindicative. Sous sa philosophie si éthérée couve l’ardeur d’une passion vague qui cherche fortune ; elle n’est donc point
s qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante, afin d’être savan
s chagrins de la vie. Ajoutez à ce trait l’expérience personnelle des passions . 11. À Lyon. 12. Mais Molière refusa, par amour
beauté, ou en son esprit, ou en son honneur, toute la violence de la passion n’eut pu l’obliger à trahir ses sentiments. S’il
d’une idée fixe. Il arrive tous les jours qu’un esprit possédé de sa passion ou de son vice ne voit, n’entend rien en dehors d
47 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. Scipion et Lælius en ont
r des mots que des personnes. La langue y gagne, la société aussi. La passion du bon langage doit être une passion nationale. L
ue y gagne, la société aussi. La passion du bon langage doit être une passion nationale. Le maréchal de Beauvau, le chevalier d
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
t entiérement le pas, & fit connoître à Camille la violence de sa passion . Camille, qui se trouva dans un étonnement incroy
te au mari. Il avoue sa faute à Camille, la rejette sur l’excès de sa passion  ; Camille la lui pardonne, & projette de la t
eût été trop languissante dans la piece si nous eussions vu naître la passion de Damon : mais aussi, n’y est-elle pas un peu tr
ami ; par là le spectateur auroit joui du plaisir de voir renaître sa passion , & de son embarras pour l’accorder avec l’ami
e dont la femme se sert pour tourner cette faute à l’avantage de leur passion , la rage du mari changée par cette ruse même en s
llement l’amour le plus pur, la tendresse la plus délicate ; c’est la passion elle-même qui parle par sa bouche, elle la fait p
49 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
t devenu amoureux d’elle, et dont elle ne voulait ni enivrer la folle passion ni rebuter les soins dignes de sa reconnaissance 
it, très dévote ; mais sa bonté jointe aux dignités du maréchal, à sa passion pour le bel esprit, au grand état de sa maison, y
demoiselle de Montpensier l’éloigna d’elle comme désapprobateur de sa passion pour le duc de Lauzun. Le savant Huet, évêque d’A
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
à même de faire l’infortune de plusieurs personnes par sa malheureuse passion  ; si son pere savoit peindre avec force combien i
; la raison se livrent dans l’ame d’un Philosophe, nous peindront une passion par ses beaux & ses mauvais côtés ? Point du
s qu’une femme ait des clartés de tout : Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
ut bien mieux Que ces colifichets dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure :   « Si le Roi m’avoit donné
efforts pour rendre les hommes plus heureux. La jalousie est une passion qui aveugle l’homme, qui lui fait prendre la moin
comme autant d’ennemis, & se laissant aveugler par sa malheureuse passion , jusqu’au point de renoncer à toutes les loix de
lere, Qu’ils prennent contre nous des armes qu’on révere, Et que leur passion , dont on leur sait bon gré, Veut nous assassiner
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
sa possession autant qu’il faudra pour en exalter le désir jusqu’à la passion . Elle aura ses impatiences, ses accès de jalousie
évangéliques sont les véritables armes a un évêque pour combattre les passions et qu’elles servent plus souvent à en triompher q
n revenir à la cour, à des motifs peu dignes d’elle, et à ces petites passions qu’on retrouve si souvent dans la société. Toute
52 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
posée d’éléments si hétérogènes ? Là fermentaient encore les vieilles passions de la Ligue, mais si usées, qu’elles n’étaient pl
ses tablettes ! Ce n’était pas seulement lui qui était dévoré par la passion du théâtre ; la France entière était alors avide
’avait pas seulement un penchant irrésistible pour le théâtre ; cette passion était légitimée par un beau talent. Molière avait
rlé un langage aussi éloquent, aussi noble ; jamais on n’avait vu des passions contraster plus habilement, ni des intérêts se he
Le Misanthrope et L’Avare, le caractère se trouve aux prises avec la passion  : Alceste et Harpagon non seulement sont amoureux
t dans Le Malade imaginaire, c’est la situation qui contraste avec la passion  : Jourdain veut s’ériger en homme de cour, et c’e
e, Brécourt aimait avec excès le jeu, les femmes et le vin. Ces trois passions lui firent une réputation assez désavantageuse ;
voir été conduit dans les principes de la déclamation, fit valoir une passion avec autant d’esprit qu’il le faisait. La Raisin
ent quelquefois à la lecture ; son silence, ses regards, les diverses passions qui se succédaient sur son visage, ses attitudes,
53 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
nt mieux. Molière s’était dit qu’il fallait mettre plus en relief les passions de ses personnages, et entasser sous leur pas moi
, qu’il avait élevée, aimée dès le berceau, qu’il s’éprit alors d’une passion si étrange. Molière, dans le Dépit Amoureux, joua
! S’il donnait la comédie aux autres, la contemplation de ses propres passions la lui donnait à lui-même bien autrement profonde
Armande sur son théâtre, à côté de lui. Le véritable confident de sa passion jusqu’à la fin de sa vie, ce fut le public, ce pu
les qu’il sentait parfois remuer sourdement en lui ? Qu’enfin dans la passion d’Arnolphe, c’était sa propre passion qu’il expos
ement en lui ? Qu’enfin dans la passion d’Arnolphe, c’était sa propre passion qu’il exposait aux rires de la foule ! On dit qu’
s du cœur, peints d’une adresse extrême Par des gestes puisés dans la passion même. Jamais homme, dit Lagrange, n’a si bien e
nt, lorsque le maître de philosophie lui veut enseigner à modérer ses passions  : « Non... je suis bilieux comme tous les diables
tte âme. Mais ne cherchons point, pour le mieux, de raisons à cette passion , car [... ] la raison n’est pas ce qui règle l’a
des fois. »Ainsi, même pour Alceste, il ne lui avait pas suffi de sa passion , de ses chagrins, de sa propre maison, il avait p
ci rien d’emprunté ; tout est bien de Molière, c’est bien lui avec sa passion qu’il observe, dont il rougit et qu’il ne peut va
mais ce n’est pas lui tout entier... Il y avait en Molière une autre passion que celle qu’il éprouvait pour sa femme, plus viv
te de jouer tous les jours au milieu des applaudissements, surtout sa passion concentrée, un travail incessant de plus en plus
st moi qui vous le dis ! Que d’étranges fatalités ! Toutefois, cette passion de Baron et de la Molière dura peu. Molière, dans
ne se pouvait plus passer de cet épanchement entier de lui-même ; sa passion pour le théâtre n’avait fait qu’augmenter à mesur
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
l’un d’eux. Les rivaux de Don Carlos arrivent en faisant part de leur passion au Comte de Barcelone, pere de Diana. Polilla dit
fêtes que pour lui prouver son respect, & non la sincérité d’une passion qu’il n’a jamais sentie, qu’il ne sentira jamais,
es moyens principaux y sont puisés dans le sentiment : les degrés des passions y sont traités avec des nuances très fortes &
présumer, Dès qu’on voit que son ame est capable d’aimer. Oui, cette passion , de toutes la plus belle, Traîne dans un esprit c
55 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
sers amusants,                  « Les romans et le jeu, « Cent autres passions des sages condamnées « Ont pris comme à l’envi la
n. Dans la même année, il montra dans Titus la vertu triomphant d’une passion désordonnée ; c’était encourager le roi à la vert
t Cottin ; Puis, d’une main encor plus fine et plus habile, Pèse sans passion Chapelain et Virgile, Remarque en ce dernier beau
de Bérénice, et n’avait pas remarqué que ce qu’elle appelle la folle passion de cette pièce lui déplaisait non seulement par s
56 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
Urfé devait en grande partie sa célébrité à sa longue et merveilleuse passion pour Diane de Châteaumorand, personne d’une admir
Les dernières amours de Henri IV, à cinquante-six ans, sa malheureuse passion pour Charlotte de Montmorency, qu’il avait mariée
57 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
oute au Misanthrope ou à Tartuffe mais, quand un art se fonde sur les passions et les facultés naturelles de l’homme, son dévelo
mieux étudié, mieux saisi, mieux exprimé que son devancier le jeu des passions et des caractères. Plaute a cette gaieté de tempé
peuple exalté, chez qui la religion, l’amour et la valeur sont trois passions qu’il pousse presque à l’extrême ; mais qui, grav
Légende. En France, ils formèrent une société appelée Confrérie de la Passion de Notre Seigneur, et obtinrent du roi Charles VI
çais d’aujourd’hui remonte en ligne directe jusqu’aux confrères de la Passion . Leurs pièces appelées mystères, avaient principa
Leurs pièces appelées mystères, avaient principalement pour sujets la passion de Jésus-Christ et les martyres des saints : c’ét
, mais dont l’orgueil bourru fronde la vanité de tous les autres. Les passions sont aussi une source féconde de ridicules, et el
soins dont il croit avoir besoin pour la santé de son corps. L’amour, passion universelle, qui, ayant les autres pour objet, se
re, il résulte du contraste, du conflit des vices, des ridicules, des passions , des intérêts, des devoirs, diversement opposés d
. Le maître de philosophie de M. Jourdain, qui enseigne à modérer ses passions , entre en fureur au moindre mot qui blesse son or
s mots naïfs, les mots arrachés par la situation au caractère ou à la passion d’un personnage, conserveront toujours le droit d
st un grand recommenceur. On en peut dire autant de toutes les autres passions . Pour elles, il n’y a qu’une idée et une manière
n a rassemblé dans Harpagon. Il est rare aussi que, dans le monde, la passion laisse échapper son secret avec aussi peu de prud
ils sortent naturellement du cours imprimé à l’action par le jeu des passions mises en scène. J’ai dit que les intrigues de Mol
btile des mouvements du cœur humain, et la marche imperceptible d’une passion qui s’ignore ou veut se cacher à elle-même. Moliè
qua sûrement pas d’étudier le jeu des caractères, des intérêts et des passions qui s’agitaient sous ses yeux. Poquelin revint à
e la France, une vocation plus réelle l’entraîna vers le théâtre. La passion du cardinal de Richelieu pour les amusements dram
etenait invinciblement dans la carrière où il devait s’illustrer ; sa passion pour la gloire, qui venait de lui faire goûter se
a poussé l’impudence de la diffamation jusqu’à imputer à Molière une passion infâme pour le jeune Baron36. Il y a, dans la lit
aroles, les gestes même qui peignaient, qui trahissaient un vice, une passion ou un ridicule100. Un autre assure que ces tablet
énie, de tempérer son ardeur pour la gloire, et de calmer cette autre passion qui fit le tourment d’une vie dont elle aurait pu
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
& qu’elle les décele aux yeux d’un pere alarmé par la malheureuse passion qui maîtrise son fils, & que cette scene augm
eul instant à nous faire connoître ni le Joueur, ni les dangers de sa passion . Il n’en est pas de même de la piece que Regnard
les vices, les défauts, quelquefois les vertus, qui accompagnent une passion parvenue à un certain degré ; sans cela l’on risq
59 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ête homme qu’en s’appliquant de toutes ses forces à régler en soi les passions excessives, à se rendre meilleur de toutes façons
s les plaisirs permis, utiles même, tant qu’ils ne deviennent pas des passions , c’est l’excès seulement que Molière condamne ave
ser. Il doit résister à tous les mouvements violents par lesquels une passion , même honorable, peut conduire à la colère208. Il
ceste amoureux, d’avoir courbé cette âme indomptée sous le joug de la passion , et montré par là surtout que le plus sage ne peu
60 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
onde réel, et glisse, sans jamais s’y abattre, sur nos misères et nos passions . C’est l’hôte d’un monde ancien et fantastique, q
a représentation de la ruse, du mensonge, de l’égoïsme, des mauvaises passions , de 1 immoralité en un mot ; la comédie ferait mi
nfini, l’accomplissement d’un devoir sublime ou la satisfaction d’une passion profonde, alors l’état de notre âme est tragique.
tragédie, en nous offrant le spectacle agrandi de nos devoirs, de nos passions , de notre destinée, nous invite à rentrer en nous
idées de la raison, et n’en épouse aucune ; elle joue avec toutes les passions de la nature humaine, et reste indépendante en fa
re et vers le sérieux ; je veux parler des personnages publics et des passions poétiques. Mais l’art merveilleux d’Aristophane e
L’avarice ne se concilie point avec l’amour. Elle exclut toute autre passion , mais surtout celle-là, et un vieil avare amoureu
l’amour et l’avarice, entre la plus généreuse et la plus égoïste des passions  ; mais on oublie une chose, c’est qu’un tel comba
erait bientôt épuisé, s’il n’y avait qu’un seul caractère pour chaque passion . Harpagon n’est pastel ou tel avare ; c’est l’ava
61 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
une suite d’inquiétudes toujours croissantes, où se déploie sa triste passion . Molière, au contraire, sans atteindre le même bu
vite épuisé, s’il n’y avait en effet qu’un seul caractère pour chaque passion . La principale différence qu’on observe entre l’a
. Mais d’ordinaire l’avarice est un bon préservatif contre les autres passions . Lequel donc, de Plaute ou de Molière, s’est mont
e pour la meilleure de toutes. L’auteur connaissait par expérience la passion du jeu et la vie qu’elle fait mener ; aussi sa pi
l genre, s’il ne devenait pas superficiel et insignifiant. De petites passions sont mises en jeu par de petits ressorts, soumise
oit toujours conserver, même au milieu des plus vifs emportements des passions . J’ai vu quelquefois les meilleurs acteurs d’aujo
ble exiger le ton général de la tragédie française, à une violence de passion vraiment convulsive, sans que ce contraste eût ét
62 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
re de fâcheuses confidences. Plus tard, l’Ecole des femmes peindra la passion désordonnée d’un vieillard, les regrets amers et
s encore marié : il voulut peindre tous les tourments de cette sombre passion . Il composa l’héroïne de Don Garcie de Navarre, q
es yeux de son gardien. Horace est un type charmant de jeunesse et de passion . Léger et ouvert, il dit à toute la nature qu’il
est fort spirituelle; Louis XIV était alors dans toute la force de sa passion pour La Vallière ; ce fut pour elle qu’il commenç
être amoureux, Un jeune prince soit et grand et généreux. Oui, cette passion , de toutes la plus belle, Traîne dans un esprit c
ui les fuit, ne manquera pas de courir après eux. A quoi tiennent les passions  ? Le père de Diana, tout attristé qu’il est de vo
le cœur insensible se prend en un jour, et va jusqu’à l’extrême de la passion , sont sorties de là. Marivaux a même essayé, dans
e trompé. On sait que Molière avait fait une rude expérience de cette passion . Alceste connaît les défauts de Célimène Mais la
Célimène. Les deux époux ne se voyaient plus guères qu’au théâtre. La passion de Mlle Molière pour le comte de Guiche, puis pou
se plaint déjà de la sotte condition d’être toujours tout entier aux passions d’un maître, de n’être réglé que par ses humeurs,
lave, de ne vivre jamais pour soi, et d’être toujours tout entier aux passions d’un maître, de n’être réglé que par ses humeurs,
lave, De ne vivre jamais pour soi, Et d’être toujours tout entier Aux passions d’un maître ; D’être réglé par ses humeurs, Et de
d’une femme, c’est la chasteté, la pudeur, l’empire qu’elle a sur ses passions , la crainte des dieux, l’amour envers l’auteur de
bien, c’est comme si on jetait son argent dans un puits. Une ancienne passion devient pour elles une prison insupportable. » Vo
me ressouviens de mes jeunes amours… Ce retour du vieillard sur les passions de la jeunesse est un de ces mouvements du cœur q
63 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
Sans être belle, elle étoit piquante et capable d’inspirer une grande passion . » Il n’est pas jusqu’à l’auteur de la Fameuse Co
Armande était une Béjart, c’est-à-dire qu’elle avait dans le sang la passion et l’instinct du théâtre. Outre sa beauté, elle y
ifiés et moins en vue que lui. En outre, tout plein à ce moment de sa passion pour Mme de Monaco, il était peu désireux, sans d
n’eus que trop de moyens de m’apercevoir de mon erreur ; et la folle passion qu’elle eut, peu de temps après, pour le comte de
e ; et si vous saviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi. Ma passion est venue à un tel point qu’elle va jusques à ent
lle n’eut pas la pudique réserve d’Éliante, son intervention dans une passion troublée fut moins irréprochable ; enfin sa liais
entations de Psyché, au carnaval de 1671, elle se serait éprise d’une passion violente pour le très jeune Baron, qui faisait l’
t ans et Armande n’était pas assez âgée elle-même pour rechercher les passions d’adolescens ; les Rosines ont passé la trentaine
64 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
it pas à cette époque ce jeune enthousiaste que nous connaissons, aux passions vives ou au moins à l’imagination forte, exaltant
comme Le Médecin de son honneur de Caldéron, lorsqu’elle exprime des passions nationales, quelque absurdes que ces passions pui
lorsqu’elle exprime des passions nationales, quelque absurdes que ces passions puissent paraître au jugement faible des étranger
de l’univers, plus qu’il n’en fait partie ; il a sur ses actions, ses passions , ses œuvres un pouvoir absolu, et ses déterminati
osé de facultés diverses, rempli d’idées contradictoires, combattu de passions opposées, et sollicité souvent en sens contraire
société est une, bien que ses membres soient en lutte d’intérêts, de passions et d’idées les uns contre les autres ; de même au
stique410. Mais dans les statues de la Renaissance, je voyais déjà la passion soulever, pour ainsi dire, et faire éclater la fo
Louis XIV au milieu de sa cour, l’amoindrissement de la noblesse ; la passion des dames et du beau monde pour les conversations
Et de l’avoir tuée avec trop de colère, emploie, pour justifier sa passion , une doctrine corrompue et corruptrice : On trou
du dix-septième siècle, curieux pour celle du théâtre de Molière, la passion de Louis XIV pour madame de Montespan. « M. de Mo
a beauté, ou en son esprit, ou en son humeur, toute la violence de sa passion n’eût pu l’obliger à trahir ses sentiments. En ef
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
e jamais si bien que lorsque l’amour le met en jeu. Otez à Alceste sa passion amoureuse pour la franche coquette qui le domine,
e la vivacité de leur tendresse, qu’ils cessent de disserter sur leur passion , qu’ils en prouvent la violence en agissant ou en
dernier point, Souhaite qu’à lui seul votre cœur s’abandonne ;  Et sa passion ne veut point  De ce que le mari lui donne. Il ve
66 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
des députés des trois ordres. Quand on sait les préoccupations et les passions qui agitaient alors ces députés, on conçoit diffi
re encore longtemps à atteindre elle-même. Aussi, les confrères de la Passion , qui continuaient à jouer leurs Farces, leurs Sot
roi. Les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, à qui les Confrères de la Passion avaient cédé leur privilège, n’étaient plus en me
67 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
de pièces, ne consiste pas dans la contrariété du caractère et de la passion , mais dans les complications qui séparaient les d
u lieu d’événements naturels où les personnages sont engagés par leur passion ou par leurs travers, je vois le plus souvent des
s ; mais, soit fatigue après cinq actes si pleins, soit pitié pour la passion d’Arnolphe et pour quelques souvenirs de son prop
arlant par la bouche des personnages, selon le sexe, le caractère, la passion , la condition. Il n’y a plus d’acteurs favoris au
tre moins à la lecture. Il y a plus d’intérêt, plus d’action, plus de passion . Au lieu du salon d’une coquette, c’est le foyer
uffrances présentes. Nul poète n’a fait parler les cœurs avec plus de passion et avec plus de justesse tout ensemble ; nul n’a
riété vive et présente, on peut tirer quelque soulagement d’une autre passion  ; mais un aphorisme de morale n’y peut rien. Moli
68 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
n dormir, et le jour à rien faire, Mon cœur exempt de soins, libre de passion , Sait donner une borne à son Ambition, Et suivant
pos : Que ses discours partout fertiles en bons mots Soient pleins de passions finement maniées ; Et les scènes toujours l’une à
69 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
lui reprochant les grands soins avec lesquels il l’avoit élevée ; la passion qu’il avoit étouffée ; ses manieres d’agir, qui a
is tant de mépris pour elle, qu’il me gueriroit infailliblement de ma passion  : encore avez vous une satisfaction que vous n’au
nfinité d’exemples, qui vous feroient connoître la puissance de cette passion  ; je vous ferai seulement un recit fidelle de mon
Mais si vous sçaviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi : ma passion est venuë à un tel point, qu’elle va jusqu’à entr
70 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
de nos pères, si différente de la nôtre, et pourtant, si semblable : passions , travers, physionomies, grimaces ; notre sottise
cette forme. Cependant un seul de ces faits, le plus considérable, la Passion de Notre-Seigneur, dominant tous les autres, s’em
nom de son mystère favori, les Frères de la Passion-Conjugale. Le mot passion étant pris ici dans le sens biblique de supplice.
son amour et sa haine, trouvant son héroïsme et ses fureurs, toute sa passion , toute sa fièvre dans les entrailles de notre his
71 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
cacher Orgon, et de l’obliger à entendre de ses oreilles l’aveu d’une passion coupable. Si le caractère d’Elmire n’était pas de
le que son interlocuteur. La vertu qui se défend ainsi, qui attise la passion , en se réservant l’honneur d’une facile victoire,
un homme qui voit sa femme prodiguer les avances pour encourager une passion adultère peut-il être bien sûr de sa vertu ? n’a-
’Henriette, il s’attache avec une singulière obstination à peindre la passion qu’il ne ressent plus. Si Armande prenait garde à
72 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
mpérer le sujet plein d’horreur et d’effroi qu’il avait choisi par la passion de l’amour, qui en général est toujours du goût d
’y réussir que par degrés. Molière commença par mettre au théâtre les passions qui avaient déjà été traitées ; mais il les donna
à son siècle lui parut être l’objet essentiel de la bonne comédie. La passion du bel esprit, ou plutôt l’abus qu’on en fait, es
ens Que Monsieur avoue être siens, Représentant sur leur théâtre, Une passion assez folâtre, Autrement un sujet plaisant, À rir
uger avec trop de précipitation, surtout dans les circonstances où la passion peut grossir ou diminuer les objets. Cette vérité
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
lui d’une famille entiere, leur joie ou leur désespoir peindroit leur passion avec le crayon le plus énergique. Le moins excusa
épit qui a augmenté leur amour : ils s’adorent. Tartufe traverse leur passion  ; la soubrette les sépare, & leur dit : Dori
re, feint de s’unir par un lien sacré au sort d’Eugénie, satisfait sa passion , laisse la malheureuse Eugénie enceinte, & pa
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
. Le Lord Thatley est dans cet âge que l’on peut appeller l’orage des passions  : il se promene dans son parc après avoir fait un
feu dans le cœur de Thatley. Un de ses amis, nommé Thoward, rit de sa passion , propose au Fermier de céder sa fille au Lord moy
vec elle qu’un mariage simulé, qu’il pourra rendre plus valable si sa passion subsiste après le bonheur. Thatley frémit d’abord
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
sous un faux air de magnificence, qui, contrastant toujours avec leur passion , pouvoit les rendre très plaisants, sur-tout si u
asque ne servira qu’à dérober aux yeux des spectateurs la force de la passion qui le domine, à diminuer son expression, à lui d
76 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
pas de vivre ensemble très froidement. Le roi eut successivement deux passions assez vives, mais réputées chastes, d’âme à âme,
quise eut sa cinquième fille, Julie, devenue depuis si célèbre par la passion du duc de Montausier, et sa guirlande, par ses pl
77 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
i vous souhaitez, à vous et à Guébriant, Il commence pars emparer des passions , il s’en rend maître, et il y substitue des mouve
il m’a ordonné de me rendre ennuyeuse en compagnie, pour modifier la passion qu’il a aperçue en moi, de plaire par mon esprit.
78 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
temps où il a vécu, les livres où il a puisé, sa société, sa vie, ses passions , tout ce qui a ému son cœur, éclairé son esprit,
nsée sublime. Une étude plus importante encore, c’est de chercher les passions et la vie d’un auteur dans ses propres ouvrages.
ui montre l’adresse avec laquelle Molière savait faire intervenir les passions de ses acteurs dans les rôles qu’il leur destinai
rand-père qui l’aimait éperdument ; et comme ce bon homme avait de la passion pour la comédie, il y menait souvent le petit Poc
oies, de le détourner de sa résolution ; mais ce fut inutilement : sa passion pour la comédie l’emportait sur toutes leurs rais
nt également tous leurs rôles ; on n’y reconnaissait ni mouvements ni passions  ; et cependant les Beauchâteau60, les Mondory61 ,
lus sensible s’il le partageait avec une femme ; il voulut remplir la passion que les charmes naissants de la fille de la Béjar
is tant de mépris pour elle, qu’il me guérirait infailliblement de ma passion . Encore avez-vous une satisfaction que vous n’aur
infinité d’exemples qui vous feraient connaître la puissance de cette passion  ; je vous ferai seulement un fidèle récit de mon
n’eus que trop de moyens de m’apercevoir de mon erreur ; et la folle passion qu’elle eut peu de temps après pour le comte de G
; mais si vous saviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi. Ma passion est venue à un tel point, qu’elle va jusqu’à entr
voir été conduit dans les principes de la déclamation, fît valoir une passion avec autant d’esprit qu’il le faisait. La Raisin
pour faire plaisir aux autres. « Je ne vois point, ajouta Molière, de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin :
e toutes les fois qu’elle a paru ; et les personnes qui ont voulu par passion la critiquer, ont toujours succombé sous les rais
tes les dispositions nécessaires pour le théâtre, il n’avait point de passion plus forte que celle de s’y attacher ; qu’il vena
, Brécourt aimait avec excès le jeu, les femmes, et le vin. Ces trois passions lui firent une réputation assez désavantageuse, e
marquait un défaut en lui, qui était d’avoir un visage riant dans les passions les plus furieuses et les situations les plus tri
trop amoureux de mon faible pour écouter un conseil si contraire à ma passion dominante, et jour pour jour je me trouvai, au bo
contrat porté plus haut. 68. Cette femme, qui inspira une si forte passion à Molière, et qui le rendit si malheureux, n’avai
suivant un contemporain, qu’elle avait véritablement dans le cœur la passion qui n’était que dans sa bouche. Le même auteur tr
sans être belle, elle était piquante et capable d’inspirer une grande passion . (Cizeron Rival, page 15, et les Frères Parfait.)
son siècle, qui avait appris de lui l’art si difficile de remuer les passions et de savoir les bien peindre sur leur visage, c’
er la risée, mais nullement ce qui doit soulever l’indignation. Cette passion n’est point propre au théâtre comique. On n’y vie
79 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
mer ni dans une cellule de moine, ni dans un ménage. Pour étudier les passions des hommes, et les porter sur la scène, il est né
lisations très avancées, qu’une jeune fille de seize ans se prenne de passion pour un homme de cinquante. Je ne parle pas, bien
, sur le professeur de piano ou sur le confesseur. Non, j’entends une passion sérieuse, un amour vrai et profond. Mais c’est un
ce tuteur. Il voit grandir et se développer au cœur de l’enfant cette passion dont les suites l’inquiètent. Il fait sans cesse
e profonde pour un jeune muguet, il attise chez Arnolphe le feu d’une passion violente pour ce jeune tendron. Remarquez-le, s’i
eu, dans son fait, beaucoup de calcul ; on n’y découvre pas ombre de passion  : Un air doux et posé parmi d’autres enfants M’i
e elle-même. Mais l’amour a soufflé sur cette maison, et voilà que la passion gronde et se déchaîne au cœur du pauvre Arnolphe.
: « Quelle profondeur d’observation philosophique ! Quel analyste des passions humaines que ce Molière ! » Et moi, je vous inter
cet homme est distingué de toutes façons et mérite qu’on réponde à sa passion . L’insensibilité de la femme n’est alors que doul
re ses serviteurs qui n’en peuvent mais. Et au dernier acte, quand la passion l’emporte, et qu’il s’humilie, croyez-vous qu’il
ur les yeux, et que l’homme qui a su leur inspirer cette foi ou cette passion , les mène ensuite, comme il veut, par le bout du
it l’air pédant, et il n’y a rien qui le soit plus que d’opposer à la passion enflammée d’un ami des raisonnements bien faits.
suis moi-même. Non, je ne sens pas pour vous ces grands mouvements de passion qui emportent notre ami vers Célimène, et qui, so
, je suis assez indulgent, assez homme du monde, pour entrer dans une passion qui vous causera un si sensible préjudice, et pou
cette main que vous sollicitez, et d’éviter avec vous les périls des passions violentes. Philinte et Éliante font, l’un et l’au
amais pour soi          Et d’être toujours, tout entier,          Aux passions d’un maître. Etc., etc. Mais comment Molière a-t
urs de l’effet, joué n’importe comment. Vous pouvez y mettre soit une passion hautaine et âpre, comme Geffroy, soit une sensual
pirituelle créature, qui n’a ni le tempérament bien impétueux, ni les passions très vives. Elle n’est pas capable de ces haines
ené à la confier à un ami commun, qui avait été le confident de cette passion . Quand il revient, la place est prise ; et prise
é de ne pas se sentir pour M. Thierry une sympathie secrète. Il a une passion vraie, un culte sincère pour nos vieux classiques
nuité, et finit à un moment par être emportée par un grand courant de passion . Et le père et la fille, et celui qui se désespè
avoir fait le voyage de Lesbos, puisse exprimer à une autre femme ces passions pleines de langueur ou de feu ? Il faut la voix d
personnelle, sur la vérité vraie, et je la change ainsi au gré de ma passion présente, et je veux que l’auteur se conforme à c
nd il a perdu. C’est toute l’économie de la pièce. Ces revirements de passion donnent lieu à des scènes plaisantes, mais qui so
arce que, en effet, Molière aurait creusé et fouillé les abîmes de la passion et, qu’à travers le comique qu’il en eût infailli
ra et nous amusera de cette surface brillante, sans s’inquiéter de la passion vraie qu’elle couvre et dissimule. De même au dix
l vous plaira un personnage de Molière et en tirer toute l’ardeur des passions modernes, parce qu’il a vu et peint, sous le pers
e sans argent, mais il ne s’en soucie guère, qui s’amuse de sa double passion pour le jeu et pour sa maîtresse et qui pirouette
jurer de rien, prit le goût de ces analyses délicates et subtiles de passions raffinées, sur lesquelles voltigeait un goût de p
du monde réel où ils étaient censés vivre et dont ils exprimaient les passions . Elle est bien maniérée, elle est bien fausse, ce
de ne pas regarder en lui le peintre du cœur humain et l’analyste des passions féminines. On a dit que Marivaux n’avait jamais
es extérieurs, pas d’intrigue positive, ni d’aventure qui traverse la passion des amants ; ce sont des chicanes de cœur qu’ils
tes, qui lui étaient nécessaires pour rendre sensibles des nuances de passion ou des délicatesses de galanteries non encore ape
ons inestimables de la grâce et du charme. Elle est prise d’une belle passion pour le théâtre ; au lieu de demander à ses maîtr
t et si conforme en apparence au type, toutes les idées et toutes les passions du dix-neuvième siècle. » C’est là une théorie q
edans remue Certain je ne sais quoi dont je suis tout émue. C’est la passion qui parle là toute pure, passion naïve et telle e
oi dont je suis tout émue. C’est la passion qui parle là toute pure, passion naïve et telle en effet qu’elle peut jaillir d’un
t que le hasard l’a conclu, et qu’il ne jaillit point logiquement des passions mises en jeu dans le drame. C’est qu’il n’était p
e enragée un profond sentiment de justice distributive violée. Et ces passions étaient encore fouettées par les pamphlets et les
le mourut, comme s’il eût fait une perte irréparable. Il n’eut qu’une passion dans sa vie, et la plus noble qui ait jamais tour
vie, et la plus noble qui ait jamais tourmenté le cœur d’un homme, la passion des vers. Il adorait la poésie comme une maîtress
es qualités sont connues, dit fièrement Piron ; je passe. C’est cette passion généreuse qui a échauffé La Métromanie, qui en a
80 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
s littéraires (car vous jugez aussi) l’étroitesse, l’exclusisme et la passion  ? La véritable largeur n’est point dans la sensib
œuvre d’art est un fait dont il suffît de chercher, dont il faut sans passion chercher la cause dans les mœurs, les idées et le
81 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
es corporelles avaient fini par éteindre dans le cœur de son amant la passion que sa beauté y avait fait naître et c’est, bless
s qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
s les plus difficiles. Pour que Tartuffe, si aveuglé qu’il fut par la passion et par son outrecuidance, pût concevoir la possib
82 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
s vivantes ; qui, en répandant la grâce, sait nous séduire jusqu’à la passion , et, en déversant la moquerie, nous obliger à nou
nt-elles s’appliquer à la peinture d’un caractère, à l’intrigue d’une passion , à la composition d’une scène de mœurs, sans y la
rendre le ridicule plus sensible. Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion dans son plus fort degré et par ses traits les pl
83 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
ce qu’on pouvait attendre d’eux : c’est seulement dans l’excès de la passion dramatique que Pauline, Hermione et Phèdre trouvè
ns qu’une femme ait des clartés de tout. Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
in ;   Puis, d’une main encor plus fine et plus habile.   Pèse sans passion Chapelain et Virgile, etc.                     
84 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
s qu’une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
r des publications littéraires. Son mari, qui était dévoré de la même passion , mais qui la croyait peu compatible avec la desti
oue que pour être louée, et une galanterie intéressée qui ne feint la passion que pour arriver à la fortune ; le second, vivant
fait docteur ; et chacun d’eux, par là, veut sacrifier sa fille à une passion qui se fonde uniquement sur son intérêt personnel
ont été muletés par la justice du théâtre. Instruments intéressés des passions des plaideurs, on les accuse de nourrir, d’enveni
croyait pouvoir fixer l’inconstance, en multipliant les preuves de sa passion . Il s’imposa toutes les privations, hors les deux
’insolence, n’ayant d’autre intérêt que celui de ses maîtres, d’autre passion que le zèle du bon droit et du bon sens, se moqua
85 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [7, p. 38] »
ppartement fut loué à un autre. Molière épousa, en cette occasion, la passion de sa femme y attaqua le médecin. Depuis ce temps
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
ncre, prenons le Tartufe. ACTE III. Scene III. L’imposteur déclare sa passion à Elmire : nous admirons la scene d’un bout à l’a
ons fort curieuses à l’égard du rire, le décrit en ces termes : « La passion , dit-il, qui excite à rire, n’est autre chose qu’
87 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
a depuis exercées jusqu’à sa mort ; mais, à son retour à Paris, cette passion pour le théatre, qui l’avoit porté à faire ses ét
son siécle, lui parut être l’objet essentiel de la bonne comédie. La passion du bel esprit, ou plûtôt l’abus qu’on en fait, es
ger avec trop de précipitation, sur tout dans les circonstances où la passion peut grossir ou diminuer les objets. Cette vérité
n vit, avec plaisir, la sensible Angélique oublier les intérêts de sa passion , pour ne voir, dans son pere mort, que l’objet de
, toujours attentif à remarquer, dans les expressions extérieures des passions , les mouvemens & les attitudes qui les caract
amans, qui ne peuvent s’expliquer autrement, déclarent tout haut leur passion à l’objet aimé, en présence même des personnes à
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
e, de ne vivre jamais pour soi, & d’être toujours tout entier aux passions d’un maître, de n’être réglé que par ses humeurs,
,  De ne vivre jamais pour soi,  Et d’être toujours tout entier   Aux passions d’un maître,  D’être réglé par ses humeurs,  Et d
89 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
andre et la Hollande, il alla, en se laissant toujours entraîner à sa passion , d’abord jusqu’à Hambourg, de Hambourg en Danemar
lle Elvire, et dont il nomme le mari Deprade. Il conçut pour elle une passion très-vive, et comme elle était sur le point de re
pille, comme Arnolphe l’est de la sienne; mais qu’il s’en faut que sa passion ait des symptômes aussi violents et aussi express
e excelle à savoir jusqu’où un travers dérange l’esprit, jusqu’où une passion renverse une tête; il va toujours aussi loin que
90 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
beth et dans Abner. La profondeur de ses études sur le vice et sur la passion se retrouvent dans Athalie et Mathan. « Nous n’au
squ’il allait quitter le théâtre, que Racine peignit, dans Phèdre des passions et des remords d’une puissante énergie, et c’est,
nous fait sonder la profondeur, voici, comme contrepoids, la sublime passion de la franchise, et la voici dans un type qui n’e
onnête homme des salons du temps. Il a quelque chose d’analogue à ces passions énergiques et à cette soif de vérité, la folie de
91 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
iage qu’il contracta par amour, — ce sont là crises de vocation ou de passion très conciliâmes avec le jugement le plus net, — 
atience, il la maîtrise et n’en laisse paraître qu’un frémissement de passion et de colère qui sont d’un puissant effet. Les ar
u pédantisme, de toutes les formes de la sottise et de la fatuité, la passion de la franchise et du naturel. On a reconnu les t
t l’amour. Il ne manqua pas dans la vie de Molière. Sans parler de la passion qui lui fit épouser Armande Béjart, une série d’i
mesure, en effet, qu’il constate de plus près la vanité de toutes les passions , de toutes les institutions humaines, de l’amour
obligé de faire maintenant de larges coupures. Une dernière fois, la passion a mal servi le poète ; pour un moment, elle est p
is, sceptique ou confiant, il s’occupe beaucoup de médecine, fit avec passion des ouvrages médicaux, recherche la conversation
92 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
dans leur foi818. Maintenant, on voudrait tâcher de se dérober à la passion du beau et au joug du génie pour conserver toute
urs facultés. Immoler sous le rire tous leurs ridicules, toutes leurs passions honteuses, et leur montrer en riant ce que sont l
; qu’il serait à souhaiter que nos spectacles n’offrissent jamais aux passions populaires que des œuvres de cette nature, sinon
93 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
le, que l’amour, la plus prodigue et la plus impérieuse de toutes les passions  ? L’amour d’Harpagon pour Mariane est donc un aut
u par des moyens ruineux ; des enfants qui, victimes de votre odieuse passion et témoins du mépris qu’elle inspire, n’auront po
lus facétieuse ; c’est parce qu’elle ne peint ni vice, ni travers, ni passion  ; qu’elle n’est une censure ni de l’homme ou de l
ssurément ! L’un a la crédulité de la sottise ; l’autre a celle de la passion . Molière, dans Pourceaugnac, revient à la charge
, pour sonder son cœur, s’assurer s’il ne renferme pas le germe d’une passion réciproque ; l’y déposer, s’il est nécessaire ; l
94 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
sans menace, au contraire, toute remplie d’enthousiasme et d’honnête passion  ! « Ainsi animée, ainsi rajeunie par les puissan
hant très bien qu’en fin de compte le parterre ne s’intéresse qu’à la passion dans la comédie et dans le drame, il jouait, jusq
95 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102
bino. scène XV. Le capitaine s’entretient avec son page Lesbino de la passion que lui inspire la comédienne. Lesbino s’efforce
lui inspire la comédienne. Lesbino s’efforce de le détourner de cette passion qui ne lui peut faire honneur ; il lui demande s’
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
c une joie apparente : on l’a traité indignement ; il est guéri de sa passion , dit-il ; il se propose de vendre son régiment &a
uvent dans cette piece, & convenons que cette scene peint bien la passion . Acte II. La Comtesse aime Moncade, elle a son p
er. Julie craint de chagriner sa fille en lui demandant l’aveu de sa passion . Marton revient ; Julie lui ordonne d’aller cher
e jalousie épars dans les différentes pieces qui ont pour objet cette passion , je dois l’avertir qu’il trouvera dans Pantalon j
97 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
ns qu’une femme ait des clartés de tout, Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d’être savant
tion du salut, le mépris des bassesses humaines sont exaltés avec une passion incroyable, ne pourra s’empêcher de tressaillir e
et digne. Un père qui se laisse avilir par un vice, dégrader par une passion , déconsidérer et rapetisser par un ridicule, perd
sais s’il n’est pas mieux de travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrem
98 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ant les illusions, les souffrances, les talents de ce rare génie ; la passion cruelle qui fit le tourment de sa vie, et le char
tte âme, où l’instinct l’emporte, Il faut la vie errante et forte, La passion , le mouvement ! L’art qui l’attire dans ses voie
avez brûlé, Vos haines sont en eux, comme vos sympathies ; Toutes les passions que vous avez senties, Tous les secrets instincts
s surtout, de ta voix rude et fière, L’amour de l’or, ardente et vile passion Qui consume et qui perd la génération ! Cet amour
99 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
oit aux prises la nature et la société, il devine l’éternel drame des passions mêlé aux passagères comédies de son temps. Dès lo
100 (1739) Vie de Molière
ions de son emploi auprès du roi. Il suivit Louis XIII dans Paris. Sa passion pour la comédie, qui l’avait déterminé à faire se
cause qu’une troupe de comédiens s’établit à Paris. Bientôt après, la passion du cardinal de Richelieu pour les spectacles mit
tragique, soit en comique, à ces sortes de scènes qui représentent la passion la plus chère aux hommes dans la circonstance la
espèce de poëme n’ayant ni le plaisant de la comédie, ni les grandes passions de la tragédie, tombe presque toujours dans l’ins
ne lorsqu’elles sont bien représentées ? C’est que la peinture de nos passions nous touche encore davantage que le portrait de n
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