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1 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
nt de pleurs à la Grèce assemblée, Que dans l’heureux spectacle à nos yeux étalé N’en a fait sous son nom verser la Chanmesl
urcis autour de lui croassent, Et son trop de lumière importunant les yeux De ses propres Amis lui fait des Envieux. La mort
ces beaux traits aujourd’hui si vantés Furent des sots Esprits à nos yeux rebutés. L’Ignorance et l’Erreur à ses naissantes
e de broncher. Je songe à chaque trait que ma plume hasarde, Que d’un œil dangereux leur troupe me regarde : Je sais sur le
izarre, Sur une scène heureuse il peut les étaler, Et les faire à nos yeux vivre, agir, et parler. Présentez-en partout les
la découvre, un rien la fait paraître : Mais tout esprit n’a pas des yeux pour la connaître. Le temps qui change tout, chan
e. J’aime sur le Théâtre un agréable Auteur Qui, sans se diffamer aux yeux du Spectateur, Plaît par la raison seule, et jama
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
a-t-il pourvue ! En sortant du logis je ne puis faire un pas, Que mes yeux aussi-tôt ne causent un trépas ! Pour moi, je ne
 ! Est-il rien sous les cieux Au genre des humains plus fatal que mes yeux  ! Quand je fus mise au jour, la nature, peu fine,
al, Et ne puis faire un bien sans tuer un rival ! Je ne puis ouvrir l’ œil sans faire une blessure, Ni faire un pas sans voi
choses insipides autant qu’ennuyeuses. Il falloit avoir d’aussi bons yeux que Moliere pour l’appercevoir, & sur-tout au
me. Si je vous ai su mettre au rang de mes amants, Contentez-vous des yeux pour vos seuls truchements, Et ne m’expliquez poi
s ; Mais qu’il me soit permis de ne le savoir pas. Je puis fermer les yeux sur vos flammes secretes, Tant que vous vous tien
yant mérite qu’on le loue ; Et dans tous les romans où j’ai jetté les yeux , Je n’ai rien rencontré de plus ingénieux. Clitan
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
; Espagnols, & on les a admirés : grands Dieux ! Mettons sous les yeux du Lecteur un exemple qui prouve le mauvais goût
ouleurs, Où cent petits ruisseaux coulent d’un doux murmure, Qui d’un œil plus riant font briller la verdure. Alcidon. L’ab
egré glissant : L’une est prête à verser, l’autre reprend haleine : L’ œil même qui les voit prend sa part de leur peine. L’
rare & beau de ces grands bâtiments ! Dorante. Paris semble à mes yeux un pays de romans. J’y croyois, ce matin, voir un
eux ! ce penser me tue, J’aimerois bien autant boire de la ciguë : Un œil crevé, mon Dieu ! que viens-je faire ici ? Que je
présence, Tâchons de lui donner au milieu de la panse. Bon pied, bon œil , & flic, & flac, tiens, c’est pour toi. Z
Plus bas, plus bas, coquin ; j’ai défendu la vue. Hai ! hai ! j’ai l’ œil crevé. Non, je me suis trompé. La peste ! le gran
Bon, le voilà perdu : bon, me voilà sauvé, Car de ce premier coup son œil droit est crevé. Mais il en faut avoir l’une &
Mais il en faut avoir l’une & l’autre prunelle. Que ferai-je sans yeux  ? Tu prendras une vielle. Ah ! pardon, Jodelet !
lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d’un titre dérobé, à se vouloir donner p
, qu’on trouvoit odieux, Je cherchois le malheur qu’ont rencontré mes yeux  ; Et malgré tous vos soins & votre adresse à
ges, Elle a fort bien joui de tous ses avantages. Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser, Au monde, qui la quit
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
honneur. Célie, à Lélie, lui montrant Sganarelle. Tourne, tourne les yeux , sans me faire répondre. Lélie. Ah ! je vois.....
che ! vrai cœur de poule !Il t’en doit dire assez, Cet objet dont tes yeux nous paroissent blessés. Lélie. Oui, je connois p
votre conscience & le soin de votre ame Vous devroient mettre aux yeux que ma femme est ma femme, Et, vouloir à ma barbe
ne vois rien en vous dont mon feu ne s’augmente, Tout y marque à mes yeux un cœur bien enflammé ; Et c’est, je vous l’avoue
uence Qui vaille & persuade autant qu’un tel silence. Lucile. Mes yeux semblent sortir d’une éternelle nuit : Dans ceux
adrigal : que vous semble de la pointe ? Lucile voit le ciel dans les yeux de son amant ! Que cela est tendre ! naïf sur-tou
ord ; mais, pour vous plaire, il redevient aimable : Ses graces à mes yeux le rendent redoutable. Lucile. Quelque forme qu’i
iments secrets, Plutôt que d’épouser un homme que je hais, Et que mes yeux verroient même avec répugnance, Quand je n’aurois
ue Aux apprêts de l’hymen dont vous vous alarmez. Je leve au Ciel les yeux , je vous regarde, je soupire ;    C’est vous en d
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
Ne vous abusez pas, croyez-moi.Croyez-moi, Ne laissez pas duper vos yeux à trop de foi. Eraste. Si j’osois vous montrer un
ert. Ce sont eux qui dans peu me vengeront de toi. Mascarille. Et ces yeux les ont vu s’entre-donner parole. Albert. Et ces
carille. Et ces yeux les ont vu s’entre-donner parole. Albert. Et ces yeux te verront faire la cabriole. Mascarille. Et, pou
-tout il est connu pour tout ce qu’il peut être ; Et ses roulements d’ yeux , & son ton radouci, N’imposent qu’à des gens
t Duquel on ne peut aisément Se défaire qu’au monument. Ce front, ces yeux , ce mouvement, Ce ventre & cet acoûtrement Me
ntrois plus profondément Dans le séjour du troublement, Le feu de mes yeux , brusquement, Par un étrange embrasement, La brûl
clus de tous ses membres. Il n’avoit de mouvement libre que celui des yeux , de la langue & des mains, lorsqu’il épousa M
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
e. Nous rendrons cette différence sensible en faisant passer sous nos yeux les différentes imitations des plus fameux Comiqu
s duquel je l’apperçois : il ne fait que la placer à la portée de mes yeux  ; &, après cela, c’est la lune elle-même que
rapproche l’objet, il le met tout entier & tel qu’il est sous mes yeux  : c’est à quoi se termine toute l’industrie de l’
e qui laissât dans le lointain tout le laid, & ne réunît sous nos yeux que le beau.
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
i bien son plan, qu’on puisse le parcourir en entier d’un seul coup d’ œil  ; en voir en même temps les endroits saillants ou
s ou moins, ne rendront jamais un acte ou plus long ou plus court aux yeux des connoisseurs. Il ne paroîtra l’un ou l’autre
and le théâtre reste sans action, après que les acteurs ont pris, aux yeux du spectateur, la résolution d’aller la continuer
méchant garçon. Campe-toi sur un pied. Mets la main au côté. Fais les yeux furibonds. Marche un peu en Roi de théâtre. Voilà
r ce qu’il vouloit faire, quand avec la musique ils ont eu devant les yeux un autre objet qui a presque effacé l’image qu’il
Et, du nom de mari fiérement se parants, Leur rompent en visiere aux yeux des soupirants. On en sait, disent-ils, prendre s
ont tâché chaque jour De pouvoir expliquer l’excès de mon amour. Mes yeux ont fort parlé : mais qui me peut apprendre Si le
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
race, Après vos procédés, peut flatter votre audace ? Osez-vous à mes yeux encor vous présenter ? Et que me direz-vous que j
s ; Qu’un funeste hasard, par la porte entr’ouverte, Eût offert à mes yeux votre honte & ma perte. Est-ce l’heureux aman
, qu’on trouvoit odieux, Je cherchois le malheur qu’ont rencontré mes yeux  ; Et, malgré tous vos soins & votre adresse à
ssants Forcent mon inconstance à convaincre vos sens, Et porter à vos yeux l’éclatant témoignage D’une vertu sincere à qui l
er pour vous l’effort prodigieux De ce fatal amour né de vos traîtres yeux  ! Parcequ’on est surprise, & qu’on manque d’e
r exactement les mouvements de son ennemi, & se gouverner par les yeux & non par l’opinion. Rodrigue. Mais que voule
nfame, ne l’as-tu pas interrogée sur ce qui la rendoit coupable à tes yeux  ? Peut-être eût-elle dissipé tes soupçons ; peut-
ie de ton esprit & de ton cœur, & de n’en pas croire même tes yeux , dès la premiere occasion qui se présente de me s
ois-tu pu répondre, quand bien même, refusant d’en croire mes propres yeux , j’eusse été assez insensible pour t’écouter tran
s. Je ne veux point paroître plus long-temps coupable, pas même à vos yeux , quoique je connoisse la passion qui vous aveugle
que tu m’offres, me forcera de te croire, malgré le témoignage de mes yeux  ; que j’aimerai mieux m’exposer à tout, que de me
mi de ma gloire, comme le monstre le plus odieux ; je détournerai mes yeux des endroits où tu seras, & ceux où tu ne ser
e, de ne plus me regarder, & de ne pas prétendre que je jette les yeux sur toi... Ne vous y engagez-vous pas ? Rodrigue.
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
de rapprocher les originaux de la copie, il est bon d’avoir sous les yeux les principaux traits du drame avec lesquels ils
n peu mal-aisée, Mais non pas impossible ; &, sans qu’il eût cent yeux ,   Il défioit, graces aux Cieux,   Sa femme, enco
ndes révérences, à propos ou non, & regardoit son mari entre deux yeux , aussi timidement qu’un écolier nouveau fait un p
si devant lui l’héroïne, qui, se tenant debout, le regarde entre deux yeux , & fait la révérence lorsqu’Arnolphe lui parl
sa coeffe, en sortant, comme l’honneur l’ordonne, Il faut que de ses yeux elle étouffe les coups ;   Car, pour bien plaire
ui, sans y penser, fis-je choir quelque chose ? « Non, dit-elle, vos yeux ont fait ce coup fatal, « Et c’est de leurs regar
le mal ». Hé, mon Dieu ! ma surprise est, fis-je, sans seconde. Mes yeux ont-ils du mal pour en donner au monde ? « Oui,
s yeux ont-ils du mal pour en donner au monde ? « Oui, fit-elle, vos yeux , pour causer le trépas, « Ma fille, ont un venin
veut obtenir « Que le bien de vous voir & vous entretenir. « Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine, « Et du mal
desire. Je vous laisse l’argent. Allez, je vous rejoins : Ayez bien l’ œil à tout, & secondez mes soins. Moliere a con
nt des hommes & des Dieux ! N’étoit-ce pas assez des armes de vos yeux  ? Pourquoi vous mettez-vous en ce fier équipage ?
cque le courage. Philis. Quoi ! vous souffrez ainsi cet outrage à vos yeux  ? Le Capitan. Je fais ce que je puis pour être fu
ou, fait un grand cri de joie, & lui proteste qu’il voit des deux yeux . Je crois que non, dit le mari : je crois que si,
la femme : faisons une expérience. Elle lui couvre de sa main le bon œil , & lui demande s’il voit quelque chose ; le b
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
lus doux  Vous payiez ma flamme sincere ! Vénus me regardoit avec des yeux jaloux :  Chloé n’avoit pas su vous plaire. Horac
gue entre Philinte & Climene. Philinte. Quand je plaisois à tes yeux , J’étois content de ma vie, Et ne voyois Rois ni
te. Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur fidelle : Si ses yeux vouloient ma mort, Je mourrois content pour elle.
oder. Je ne crois pas déplaire à mes Lecteurs, en mettant sous leurs yeux la scene du Devin de village, dans laquelle M. Ro
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
vient à la bergere, & voit une jeune personne qui, des plus beaux yeux qu’il eût jamais vus, versoit des larmes qu’il tr
ct & la présence de son pere l’empêchent de lui rien dire que des yeux . Mais enfin il force toute contrainte, & le t
e, Aux apprêts de l’hymen dont vous vous alarmez. Je leve au Ciel les yeux , je vous regarde, je soupire ;   C’est vous en di
attire pas toute la substance de l’autre, & de se faire crever un œil pour la même raison. Elle sort. « Il faut, dit-el
nt personnes qui seront plus dignes de vous. Premiérement, elle a les yeux petits. Cléonte. Cela est vrai, elle a les yeux p
miérement, elle a les yeux petits. Cléonte. Cela est vrai, elle a les yeux petits ; mais elle les a pleins de feu, les plus
imitations d’agrément : ceux-ci aux imitations où il ne faut que des yeux , des oreilles, ou des doigts ; ceux-là au genre d
s l’instant où ils mériterent l’éloge de leurs maîtres en copiant des yeux , des oreilles, des nez, jusqu’aux jours heureux o
u où l’action s’est passée : il faut que nous pensions la voir de nos yeux  ; que nous partagions, par exemple, les malheurs
portrait aussi frappant qu’agréable : sans cela il ouvrira de grands yeux sans voir, & les beautés les plus séduisantes
e. Nous rendrons cette différence sensible en faisant passer sous nos yeux les différentes imitations des plus fameux Comiqu
12 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
C’était lui noir ravin dont les parois fort hautes n’offraient à ses yeux , de quelque côté qu’il se tournât, qu’une épaisse
éblouissant, cherchant « une lumière douce pour soulager ses faibles yeux  ». Le dix-septième et le dix-huitième siècle sont
ures anciennes et étrangères qui sont devenues moins absurdes à leurs yeux , ils ont fait des progrès dans l’intelligence de
’Hamlet, et oubliera de nous faire frémir d’horreur au spectacle de l’ œil de Glocester écrasé par le talon de Cornouailles3
s’arrêtent, frémissent, dressent la tête, et, les naseaux ouverts, l’ œil ardent, aspirent les sons belliqueux, son imagina
e ; mais à quoi bon, quand, pour le comprendre, on n’a qu’à jeter les yeux sur les légions toujours en campagne, sur le temp
7 ? Il est permis à des collégiens, à des femmes, de garder sur leurs yeux le bandeau du patriotisme littéraire ; les collég
combats de taureaux, il ira contempler ce spectacle à Madrid avec les yeux de sa tête, et il ne se contentera pas de lire le
us de perfection que dans la fougue désordonnée. L’harmonie réjouit l’ œil , il est vrai, par cette proportion de toutes les
, la moquerie, l’insulte, et osent faire des reproches à Dieu394. Aux yeux du savant véritable, tout est bien, parce que tou
statués antiques, et, durant plusieurs jours, le crayon à la main, l’ œil attaché sur les plus parfaits modèles, dessinant
r, rire. La sérénité des hommes, de l’art et du ciel se mariait à mes yeux dans un ensemble d’une ravissante harmonie406. J’
x marchands408. C’était ensuite la statuaire qui déroulait devant mes yeux , avec son histoire, quelque chose de l’histoire d
entre l’idée et la forme, entre l’esprit et le corps, devenait à mes yeux de plus en plus sensible dans la sculpture sentim
se précipite, pressée par une troisième qui en dévore la moitié ; les yeux sont encore éblouis de l’éclat d’une image, qu’un
lière a découvert et montré, non ce que le présent étalait à tous les yeux , mais ce qu’il recelait, pour ainsi dire, dans se
l rompt en visière, et s’il gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux toutes ses iniquités passées… À moins qu’il ne so
eoises, comme on en voit à toutes les époques, qui, au lieu d’avoir l’ œil sur leurs gens, de former aux bonnes mœurs l’espr
t le lendemain458. À la ville comme à la cour, partout où étaient ses yeux et ses oreilles, il regardait, écoutait en silenc
uyé sur ma boutique dans la posture d’un homme qui rêve. Il avait les yeux collés sur trois ou quatre personnes de qualité q
it attentif à leurs discours, et il semblait, par le mouvement de ses yeux , qu’il regardait jusques au fond de leurs âmes po
ans leurs mains ; mais l’on peut dire de lui qu’il ne va pas sans ses yeux , ni sans ses oreilles. » Ce contemplateur était
isse aller à la volupté des larmes. Aux larmes, Le Vayer, laisse tes yeux ouverts ; Ton deuil est raisonnable, encor qu’il
e-même. On se propose à tort cent préceptes divers Pour vouloir d’un œil sec voir mourir ce qu’on aime ; L’effort en est b
eugle ment réel ou physique, à la suite duquel seulement il ouvre les yeux sur la vraie différence de l’amour de ses fils.
Schlegel, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’ œil  ; il sent qu’il n’a pas une seule goutte de son s
13 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
Roqueplan et à la vente Soleirol. Roqueplan, comme on dit, avait de l’ œil pour les choses du théâtre, il ne se laissait pas
là ? le sourire lui-même y ferait la grimace. Et ce nez épaté, et ces yeux mal ombragés, sans feu ni lumière ? et cette chev
y a un abîme entre les deux femmes. Dans le pastel tout est fondu, l’ œil est amoureux et noyé, la narine palpite, la bouch
me touchée par la passion ; dans le dessin au trait, je ne vois qu’un œil rond, un nez démesuré, « un arpent de gueule, » u
ux, avec un nez charnu, une bouche maussade, un air d’hébétement, des yeux étonnés ? Et quelle lourdeur dans ces attitudes d
is vraie, parce qu’elle ressemble au portrait peint que j’ai sous les yeux  ; mais, là encore l’aquafortiste a oublié d’y met
ur qui a pourtant je ne sais quelle fierté dam la bouche, mais dont l’ œil ne dit pas un mot. Et Mlle de Lagrange « d’après
dont se parent les héroïnes ne sont-elles pas des larmes tombées des yeux du Misanthrope avant la lettre ? Molière avait pu
sent moins d’avoir bâti les deux, Que d’avoir achevé l’ouvrage de vos yeux  : Car, enfin je l’avoue, et dedans ma colère, Mal
le vif incarnat tire son origine, Sur sa taille et son teint, sur ses yeux , ces beaux yeux Qui lancent d’un seul trait la fl
tire son origine, Sur sa taille et son teint, sur ses yeux, ces beaux yeux Qui lancent d’un seul trait la flamme en mille li
Isabelle. Dans le visage d’Isabelle Chacun remarque des appas ; Mes yeux me disent qu’elle est belle, Mais mon cœur ne me
plus froids sont en feu pour elle, Les insensibles en font cas ; Mes yeux me disent qu’elle est belle, Mais mon cœur ne me
dit pas. La beauté de cette cruelle Est fameuse par cent trépas ; Mes yeux me disent qu’elle est belle, Mais mon cœur ne me
ille amants, d’une ardeur fidèle, Accompagnent toujours ses pas ; Mes yeux me disent qu’elle est belle, Mais mon cœur ne me
’on souffre de peine, Quand on est absent de vous ! Loin de vos beaux yeux , Climène, On ne trouve rien de doux. Dans votre a
nt sans espoir de retour. Il devait crayonner ces choses-là, sous les yeux mêmes de la Du Parc, plus ou moins en présence de
an la landerida ? Si Daphné, dont la vieillesse Ternit l’éclat de ses yeux , Revenait en la jeunesse, Elle profiterait mieux
dette, De son lan la landerida. Enfin, soit que tu promènes Tes beaux yeux , qui sont mes rois, Sur l’onde ou parmi les plain
amour trouble mon âme ! Qu’il lui fut de doux efforts ! Que vos beaux yeux ont de flamme ! Qu’ils inspirent de transports À
da. Que votre bouche est cruelle De condamner mon tourment, Quand vos yeux , aimable belle, Me disent incessamment : Faisons
e, Un sourcil trop sévère, une ombre de fierté, M’eût peut-être à vos yeux rendu la liberté. J’aime, mais en aimant je n’ai
mot Renvoyer à leur ciel les cornes argentées. Ténébreuse déesse, un œil bien éclairé Dans tes obscurités eût cherché sa f
ce qui lui parlait cherchait à m’en priver ; Je tremblais qu’à leurs yeux elle ne fût trop belle ; Je les haïssais tous com
ssure ; Grâces à vingt amants dont chez vous on se rit, Dès que votre œil m’y blesse un autre œil m’y guérit. Souffrez que
mants dont chez vous on se rit, Dès que votre œil m’y blesse un autre œil m’y guérit. Souffrez que je m’en flatte et qu’à m
amour tirait de l’arc Sur les cœurs avec tant d’adresse. Clothon sans yeux et sans tendresse, Pour les plus accomplis objets
e portrait de la Du Parc : Sa bouche parle sans rien dire Et ses deux yeux tirent de l’arc ! Louis Racine nie les amours pr
tre : — « Que ne laisse-t-il au repos nos maris, sans leur ouvrir les yeux et leur faire prendre garde à des choses dont ils
a taille médiocre, mais un air engageant, quoique avec de très petits yeux , une bouche fort grande et fort plate, mais faisa
se croire généreux ou seulement se trouver modeste. Il parait que ses yeux y faisaient fortune, car il n’y avait que des mar
déesses et les demi-déesses… Mais c’est en vain que nous sommes tous yeux et toutes oreilles : Les acteurs commençaient, c
re, Pour déclarer un mal que je ne ressens pas. Faut-il que vos beaux yeux , à qui je rends les armes, Veuillent se divertir
ues, Thérèse, déjà loin de la maison, se retourna en levant ses beaux yeux mouillés de larmes. « Qu’as-tu donc, ma chère amo
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
côté seulement : de même la poésie dramatique ne peut pas exposer aux yeux du spectateur une action entiere dans toutes ses
plus essentielles, si on les faisoit passer sans distinction sous les yeux du spectateur : par conséquent le poëte a le plus
ison du peintre avec le poëte dramatique. Un peintre habile offre aux yeux le beau côté de son modele & les traits qu’il
r ingénieux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux du spectateur, de captiver plus agréablement son
s sur le théâtre, ne les ont pas peints dans le moment où ils ont les yeux fixés sur une carte qui décide de leur sort &
le temps au spectateur de se délasser, & s’il doit avoir sous les yeux une action continuelle, pourquoi ne pas lui offri
p; que les machinistes, en changeant la décoration, laissent sous les yeux du spectateur la table sur laquelle on a mis la l
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
le portrait du premier personnage, après qu’il a paru lui-même à nos yeux , nous ne voyons pas toute l’action rouler par lui
en face ! Lisette. Pourquoi donc, s’il vous plaît, baisserois-je les yeux  ? Dorante. Après l’exclusion qu’on me donne en ce
le sujet promis, avec celles qui, dans chaque scene, développent aux yeux du spectateur le travers, le vice ou le ridicule
ens que sa future doit lui apporter, & loin de dérober à tous les yeux son pere, parcequ’il a un mauvais habit, il le cr
ene du premier acte. Harpagon met à la porte la Fleche, parceque ses yeux furetent par-tout pour voir s’il y a quelque chos
us qu’ils ont à leurs habits. Scene III. Il dit à sa fille d’avoir l’ œil sur ce qu’on desservira, & de prendre garde q
on fils l’emprunt qu’il vouloit faire. Il l’exhorte à regarder de bon œil sa belle-mere. Scene V. Harpagon appelle Maître
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
champs, graces aux cieux, Les sottises du temps ne blessent point mes yeux . Ergaste, à Valere. Abordez-le. Sganarelle, enten
ir Orgon. Tout conspire, Madame, à mon contentement. J’ai visité de l’ œil tout cet appartement : Personne ne s’y trouve ; &
dire, il se barbouille fort : Par-tout il porte un air qui saute aux yeux d’abord ; Et lorsqu’on le revoit après un peu d’a
épargnez point, & chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie en hâte aller à
. . . . . . . . . . . . (A Elise.) Pour vous, ma fille, vous aurez l’ œil sur ce qu’on desservira, & prenez garde qu’il
ne. L’AVARE. ACTE II. Scene IV. Harpagon, à son fils. Ote-toi de mes yeux , coquin : ôte-toi de mes yeux. Cléante. Qui est p
. Harpagon, à son fils. Ote-toi de mes yeux, coquin : ôte-toi de mes yeux . Cléante. Qui est plus criminel, à votre avis, ou
arpagon se dispense, avec raison, de nous dire ce qui le ramene à nos yeux  ; il vient y continuer ce qu’il y faisoit auparav
17 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
nements de Géronte sont très plaisants sans doute, mais ils ont à nos yeux un grand défaut, c’est de ne point reposer sur la
monde a de plus précieux, Mon coffre le renferme et je l’ai sous mes yeux , Sous ma main ; et par là, l’avarice qu’on blâme,
re à devenir les premiers ; et c’est dans ce but qu’il place sous nos yeux les exemples les plus séduisants. Ainsi, à côté d
n de la pièce, lorsque, dupe du stratagème employé pour dessiller les yeux de sa mère au sujet de Trissotin, elle croit à la
pèce, où les contrastes les plus singuliers frappent incessamment les yeux , demanderait, pour en bien faire apprécier la phy
ne femme expirante ; Elle tombe sans force aux bras de sa suivante, L’ œil éteint, le front pâle et les cheveux épars. Moi,
aiguillon plus vif piqué ma fantaisie ; Mes regards attachés sur ses yeux languissants Commençaient à parler du trouble de
culations les plus hasardeuses. Un triste spectacle alors s’offre aux yeux ; les travaux, les occupations honnêtes, sont négl
c’est la fiction. Vous retracer ce que vous avez chaque jour sous les yeux n’est pas le moyen de vous plaire; mais ce qui ne
ient des portraits d’autant plus piquants pour eux, qu’ayant sous les yeux les originaux, ils pouvaient, par la comparaison,
u concluantes : « Retracer au public ce qu’il a chaque jour sous les yeux , n’est pas, selon lui, le moyen de lui plaire. Ce
la peinture fidèle des travers, des ridicules et des vices, dont ses yeux sont incessamment frappés, s’ensuit-il que les au
yé. Mon but dans cette lettre, mon cher élève, est d’essayer sous vos yeux l’analyse de ce rôle difficile ; d’ajouter, si je
eux ? Il est permis d’en douter. De quel prix, en effet, serait à nos yeux la vertu, si elle ne nous rendait pas meilleurs ?
s me sont à tel point odieux, Que je serais fâché d’être sage à leurs yeux  ! Il n’a certes aucun des vices qu’il relève et
t louable. La certitude ou le désir de rendre service l’emporte à vos yeux sur la crainte de déplaire; mais si vous allez di
peut vous le rendre odieux, Vous ayez pris chez lui ce qui charme vos yeux ... Je le répète, Alceste est sans excuse, puisqu
leurs écrits que les mauvais aspects de notre nature, à n’étaler aux yeux que les plaies de la société, jettent surtout le
cette scène, où la coquette immobile, interdite, est demeurée là, les yeux baissés, humiliée et confuse, l’action d’Alceste
cette réponse; il est plus naturel de supposer que, ayant ouvert les yeux sur le compte d’Alceste, elle a reconnu que le bo
lement, sur son véritable caractère ne devrait être indifférent à nos yeux . Il arrive aux acteurs bien épris de leur art, e
. . . L’amour que je sens pour cette jeune veuve Ne ferme point mes yeux aux défauts qu’on lui treuve ; Et je suis, quelqu
er pour vous l’excès prodigieux De ce fatal amour, né de vos traîtres yeux  ! Défendez-vous au moins d’un crime qui m’accable
et dont les emportements continuels n’ayant pas toujours, même à ses yeux , de causes légitimes, semblent être surtout un im
oux,’ Tout vis-à-vis de moi se mettre à deux genoux ; Il attirait les yeux de l’assemblée entière Par l’ardeur dont au ciel
e se mêle aussi de nous faire leçon : Il vient nous sermoner avec des yeux farouches, Et jeter nos rubans, notre rouge et no
orine : ... Couvrez ce sein que je ne saurais voir, il y jetait les yeux à la dérobée avec une expression de concupiscence
on seulement à punir un odieux hypocrite, mais encore à dessiller les yeux de sa victime (car au théâtre la peinture de cert
rs coupables et déclarant son amour à Elmire, on se figure Tartuffe l’ œil enflammé, mais ne jetant sur elle que des regards
admettre que l’homme qui vient d’implorer à genoux et les larmes aux yeux la grâce d’un fils, ne se précipite pas sur son p
Elmire : Tout conspire, madame, à mon ravissement ; J’ai visité de l’ œil tout cet appartement, etc. Qu’il jette en entran
nterlocuteurs, et, se coiffant de son chapeau qu’il enfonce jusqu’aux yeux , lui dise enfin : C’est à vous d’en sortir !...
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293
e, Ce n’est rien : il faut sur les lieux Porter son oreille & les yeux . . . . . . . . . . . . . . . . Robinet a raison
d’un jaloux odieux La vigilance éternelle Fait qu’il ne peut, que des yeux , S’entretenir avec elle. Est-il peine plus cruell
qu’ils amenent, & nous paroissent également forcés, parceque nos yeux ne sont pas accoutumés aux grands voiles : ce qui
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
doux, Tout vis-à-vis de moi, se mettre à deux genoux. Il attiroit les yeux de l’assemblée entiere Par l’ardeur dont au Ciel
é : Et, quand je refusois de le vouloir reprendre, Aux pauvres, à mes yeux , il alloit le répandre. Enfin le Ciel chez moi me
honneur, un intérêt extrême : Il m’avertit des gens qui lui font les yeux doux, Et plus que moi six fois il s’en montre jal
lle, qu’elles ont fait entre elles, tant bâiller, tant se frotter les yeux , & demander tant de fois, quelle heure est-il
te, mon amour, quand je l’ait fait paroître, N’a point été mal vu des yeux qui l’ont fait naître ; Mais Léandre à l’instant
e choisir un confident qui ne lui sera d’aucune utilité, du moins aux yeux du spectateur, & celui de donner, par cette c
 ; Mais son penchant ne peut l’aveugler tellement, Qu’il dérobe à ses yeux les défauts d’un amant. Les cherchant avec soin,
i ? . . . . . . . . . . . . . . Phédria. Un rival emmenera donc à mes yeux Pamphila dans un pays éloigné & inconnu ! Ah 
20 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
rompt en visière ; et s’il gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux , toutes les iniquités passées7. » Encore une foi
ez un homme de cour assez, en évidence dans le monde pour frapper les yeux de la foule, composaient un type peu commun, qui
omme aimable, complaisant, peu observateur, ou du moins n’ouvrant les yeux que malgré lui sur les misères humaines, doué d’u
piquant dans Lucile du Bourgeois gentilhomme, Armande élevée sous ses yeux et par ses soins, il croyait assurer le bonheur d
dans la disposition de la plaindre que de la blâmer... Je n’ai plus d’ yeux pour ses .défauts, et tout ce que j’ai de raison
ien que sous le nom d’Alceste c’est lui-même que vous avez devant les yeux , et vous sentirez quelle douleur amère se cache a
nde, dans Le Bourgeois gentilhomme, acte III, scène IX : « Elle a les yeux petits - Cela est vrai, elle a les yeux petits, m
III, scène IX : « Elle a les yeux petits - Cela est vrai, elle a les yeux petits, mais, etc. » Ce portrait dialogué, dit i
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
ez eux, dès le premier acte, les héros se peindre par des actions aux yeux du spectateur : dans celui-ci, Moncade nous appre
je vais quitter ces lieux, Où je ne vois plus rien qui ne blesse les yeux  ? Pasquin. Oui, Monsieur, s’il vous plaît ; car l
II. La Comtesse aime Moncade, elle a son portrait qu’elle admire aux yeux du Marquis, quoique celui-ci soit amoureux d’elle
cent fois convaincu de cent erreurs pareilles, Il devoit démentir ses yeux & ses oreilles. Malgré tous ses serments &
nd ses fureurs : Il me charge en son cœur de crimes effroyables ; Vos yeux seuls en seront les juges équitables. Voici son p
ade. Lorsque je vous entends, Madame, & que je vois... Damis. Vos yeux vous ont trompé déja plus d’une fois. Moncade. Oh
ans cet endroit, j’ai fort bien entendu : C’est de ce cabinet que mes yeux ont tout vu. Julie. Malgré ces grands témoins, vo
ne sens plus d’amour pour Mariane. Damis. Si son cœur innocent à vos yeux vient s’offrir... Moncade. Que ne la puis-je voir
it ? Dave. Auras-tu bientôt fait ?Une telle leçon Me fait ouvrir les yeux de la bonne façon. Simon. Oh ! tu m’avertiras, qu
s avons pris soin de les remarquer à mesure qu’ils passoient sous nos yeux . Nous nous contenterons de dire que Baron n’est e
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
C’est assez que les entr’actes les détachent, encore n’est-ce qu’aux yeux du spectateur seulement. Je prouverai, quand il e
ent être liées de façon à satisfaire en même temps l’esprit & les yeux du spectateur ; l’esprit, par la continuité de l’
es yeux du spectateur ; l’esprit, par la continuité de l’action ; les yeux , par la présence continue des acteurs, qui, en se
art d’un Auteur ; & s’il est plus mal de blesser l’esprit que les yeux , du moins la faute est-elle beaucoup moins danger
23 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
st, et cela lui suffit ; et n’étant que cela, il se trouve être à mes yeux le plus grand, le plus extraordinaire, le plus co
s’attendrisse, et comme c’est lui qui joue le rôle « ses roulements d’ yeux extravagants, ses soupirs ridicules, ses larmes
it là, — cette petite fenêtre, Molière l’a ouverte, lui, il y a mis l’ œil du maître, et rien ne lui a échappé. Et il s’est
e pour la cour ; dans son procès avec cet adversaire aux roulements d’ yeux et au ton radouci, lequel rappelle étonnamment ce
s me sont à tel point odieux, Que je serais fâché d’être sage à leurs yeux , cela ne l’empêche pas de s’écrier plus loin, dè
à Célimène … l’excès prodigieux De ce fatal amour né de ses traîtres yeux  ! Voilà pour Alceste considéré comme critique li
Partout il est connu pour tout ce qu’il peut être Et ses roulements d’ yeux et son ton radouci N’imposent qu’à des gens qui n
tant que durera le jour, on aura là ce témoin renfrogné, roulant des yeux , s’échappant en incartades, grommelant quand on f
s qu’on trouvait odieux, Je cherchais le malheur qu’ont rencontré mes yeux , Et malgré tous vos soins et votre adresse à fein
ut prêts. Étalant triomphalement la lettre à Oronte : Jetez ici les yeux et connaissez vos traits, votre écriture, perfid
ger pour vous l’excès prodigieux De ce fatal amour né de vos traîtres yeux  ! Et alors, enrageant, mais capitulant, et, dans
ocent ; À vous prêter les mains ma tendresse consent… Il fermera les yeux sur Oronte ! Efforcez-vous ici de paraître fidèl
t que quand il aurait vu, ce qui s’appelle vu, il en doit récuser ses yeux et ne croire que ce qu’elle dit : Allez, vous êt
24 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
comédie est le contraire de la tragédie. En effet, quand je ferme les yeux , quand j’oublie tout ce que je sais, quand je noi
s éléments du comique. Mais, s’il lui manque ce charme secret dont l’ œil est enchanté , nous ne saurions nous empêcher d’a
s anciennes épopées qui apparaissaient aux mortels, elle enchante nos yeux , subjugue nos cœurs ; mais, si nous voulons la sa
rsonnage du bel air ; il n’a plus de rubans et de canons à étaler aux yeux du public ; il ne hausse plus les épaules chaque
re un faux pas en traversant la scène. Il rit encore des roulements d’ yeux et des contorsions du pauvre homme, lorsqu’il jet
eussions aussi bien vu cela, si le poète avait fait arriver sous nos yeux ce qu’il fait raconter ? Dans le récit où Agnès e
’elle compare aujourd’hui leurs œuvres à cet idéal devenu clair à ses yeux , et la netteté de cette intuition est-elle cause
comme pour prouver Dieu, il ne faut point raisonner, mais ouvrir les yeux et sentir. Sentir, sentir vivement, profondément,
qui me priez de vous montrer le soleil ; allez-vous faire ouvrir les yeux , et vous n’aurez pas besoin que je vous le montre
a cataracte. Mais c’est une étrange entreprise que celle d’ouvrir les yeux à des malades qui croient voir mieux que leur méd
sens esthétique, et de même que le beau et le bon se confondent à ses yeux dans les œuvres qu’elle loue, l’amour de la beaut
elle, ni de personne. Et, d’autre part, quand des œuvres laides à ses yeux , laides poétiquement, laides moralement, sont l’o
eau et divin, s’il veut contempler la beauté et la divinité. Jamais l’ œil n’eût aperçu le soleil, s’il n’en avait pris la f
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
d’Adélaïde qui est le mien. La ressemblance de nos traits trompoit l’ œil même de ma mere. Elle ne nous distinguoit qu’à un
d’emmener Alise. Margiste saisit ce moment pour la dérober à tous les yeux & faire courir le bruit de sa mort. Je connus
serpent ni de monstre odieux Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux . Boileau. 51. Monstre imaginaire.
26 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
ses les plus sérieuses, et pour l’exposer avec finesse et naïveté aux yeux du public. C’est en quoi consiste l’avantage qu’o
es beaux traits aujourd’hui si vantés Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L’ignorance et l’erreur à ses naissant
tous les ornements extérieurs dont l’éclat avait ébloui les meilleurs yeux , durant qu’il paraissait lui-même sur son théâtre
r la plus scandaleuse, ou du moins la plus hardie, pourront jeter les yeux sur le Tartuffe, où il a prétendu comprendre dans
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
pour Dalila. Mon mal redouble, hélas ! mes sens s’évanouissent, Mes yeux sont obscurcis & mes genoux fléchissent. Je v
s, il faut le combattre. Si je le prends par devant, il me pochera un œil  ; si je le prends par derriere, c’est le prendre
n reprochant à Dalila sa perfidie. Phanor ordonne qu’on lui creve les yeux sur-le-champ. Dalila désespérée se plonge un poig
ctere : Le seul son de sa voix a dompté ma fureur ; La douceur de ses yeux a passé dans mon cœur : Elle vient de verser dans
amme est trop réelle. Il raconte à Clotalde tout ce qui a frappé ses yeux , & ce fidele sujet saisit cette occasion pour
rle point d’assez d’autres exploits Qui n’ont pas pour témoins eu les yeux de mes Rois. Tel me voit & m’entend, & me
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
a-t-il pas réussi ? Il suffit pour vous le prouver de mettre sous vos yeux l’extrait de sa piece favorite. LES CAPTIFS. Hég
médie employoit en pareille occasion ; on ne peut que mettre sous les yeux les scenes où il l’a fait avec le plus d’adresse.
nds ici de terribles mysteres. Orgon. Ce sont des nouveautés dont mes yeux sont témoins, Et vous voyez le prix dont sont pay
rgon. Vous me feriez damner, ma mere ; je vous dis Que j’ai vu de mes yeux un crime si hardi. Mad. Pernelle. Les langues ont
propos de sens bien dépourvu. Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qu’on appelle vu : faut-il vous le rebattr
en de m’en assurer mieux ? Je devois donc, ma mere, attendre qu’à mes yeux Il eût.... Vous me feriez dire quelque sottise.
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
p; l’autre de cette entrevue, ils ne tarderent pas à se regarder d’un œil favorable. Si l’Européen fut charmé de la tournur
nstantinople, à Valcourt, Officier François : il n’a pas mis sous les yeux du lecteur l’ingratitude horrible d’Inkle qui ven
s sequins. A peine eus-je dit ces mots, des pleurs roulerent dans ses yeux . Tu es séparé de ce que tu aimes, dit-il ! tiens,
ccompagna jusqu’à la chaloupe, où nous nous séparâmes, les larmes aux yeux . Fatmé, l’esclave de Zaïde, annonce que tout le
erné du Turc, ses soupirs, quelques larmes qu’il voyoit couler de ses yeux par intervalles, lui firent croire que son sort é
onnement lui coupa d’abord toute expression ; il n’en croyoit pas ses yeux  ; il leva vingt fois les mains au ciel pour attes
30 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
x adultère. Le caractère divin du coupable est une excuse de plus aux yeux du spectateur, qui ne rencontre qu’à la fin l’obj
dénouer les amours de la Princesse d’Elide 620 : Quand l’amour à vos yeux offre un choix agréable, Jeunes beautés, laissez-
tre amoureux, Un jeune prince soit et grand et généreux... Devant mes yeux , seigneur, a passé votre enfance, Et j’ai de vos
      Qui contre ce qui vous arrête          Vous débattez tant à mes yeux , De votre liberté ne plaignez point la perte :  
s M. de Pourceaugnac : Répands, charmante nuit, répands sur tous les yeux          De tes pavots la douce violence, Et ne l
chapitre explique en partie les condamnations qui l’ont frappé : aux yeux d’un évêque, qu’importait le beau, le bon, le sub
oit la source secrète des plus grands péchés… Le spectacle saisit les yeux  : les tendres discours, les chants passionnés, pé
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
’est donc toi, méchant, filou, traîne-potence ! C’est en vain que ton œil évite ma présence, Je t’ai vu. Ergaste. Je t’ai
le comble de mon malheur ! Comment connoîtrois-je mon assassin ! mes yeux sont éteints. Je ne vois rien ; je marche en aveu
u’il y a de plus sacré, je vous conjure, vous tous qui me dévorez des yeux , jettez un peu d’eau dans le brasier qui me consu
it commettre, & dit qu’il n’a pu résister à l’éclat de deux beaux yeux . On croit qu’il parle de sa tendresse pour la bou
parle de sa tendresse pour la bourse, & de l’amour que ses beaux yeux lui ont inspiré. Il confesse enfin sa véritable f
cette scene ! Mes Lecteurs ne peuvent en juger sans l’avoir sous les yeux . L’Aulularia. Acte ii. Scene ii. Il est bon d
de faire la fortune d’une fille sans bien, mais honnête. Il jette les yeux sur Phædrie, fille d’Euclion, qu’il croit misérab
ntrer seulement : si je ne te coupe la langue, si je ne t’arrache les yeux .... tu verras. Mégadore. Pourquoi parlez-vous ain
que le valet de son fils attende son maître dans la rue, parceque ses yeux furetent par-tout ; mais, avant que de le chasser
à voir les autres.   Euclion met à la porte sa servante, parceque ses yeux sont dans un mouvement continuel. Il fouille ensu
32 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
social, séparé même Je son enveloppe corporelle, acquit à ses propres yeux et à ceux d’autrui une valeur infinie, la valeur
sans larmes, je m’en vais             Là-bas, dans la contrée Où mes yeux du soleil ne verront plus jamais             La l
iseaux et les chiens au cadavre de l’infortuné fils d’Œdipe. Sous les yeux mêmes du roi, son fils Hémon, fidèle amant d’Anti
Dieux un honneur égal, il éprouve pour l’action qui se passe sous ses yeux une sorte d’horreur. Mais, sensible à l’héroïsme
a le plus profond mépris, et que la couronne ne rend pas sacré à ses yeux . La personne d’Hamlet est seule pathétique, sa no
prennent que rien n’est sérieux dans l’action qui se passe sous leurs yeux , et que d’un drame où rien n’est sérieux rien de
eur propre personnage soit aussi frivole, aussi nul aussi sot à leurs yeux qu’à ceux du public. Il faut qu’ils paraissent bi
es folles, riant lorsque ses vains efforts se brisent, et voyant d’un œil calme sauter jusqu’à son temple les impuissants é
ne dignité au moins égale à celle que l’État avait jamais revêtue aux yeux d’un Romain ou d’un Grec. L’art dramatique accomp
nnable dans les comédies de Molière, chacune d’elles présentait à son œil édifié cet aspect régulier et satisfaisant qui ca
ns d’une demi-heure ; mais quand tu auras vu celles-là de tes propres yeux , tu pourras juger en conscience pour toutes celle
le-même, ne peut devenir poétique que lorsqu’elle nous met devant les yeux l’image de la dégradation des mœurs, d’une sociét
es mœurs de son temps, et de toutes les sottises qu’il avait sous les yeux . Chez d’autres, la satire n’est qu’un parallèle e
ques le sont seulement pour les spectateurs, ou aussi à leurs propres yeux , Aristophane, le vrai comique, avait fait de ce d
33 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
sens. Mais cette conférence, qui remonte au 1er juin 1663, avait, aux yeux des contemporains, un tort considérable, celui d’
espérera le monde en prenant la perruque. C’est là que l’admirent les yeux de tourterelle de cette petite blonde, modeste, t
as Molière, car il joue ; c’est son personnage que vous avez sous les yeux  ; un homme de quarante ans passés, assez bien nou
e fait appeler Monsieur de la Souche ; vieux garçon (cela se voit), l’ œil encore vif, la lèvre grasse, aimant les bons cont
vous avez fait des cocus, hé ? Contez-moi ça ? — Et voyez comme son œil pétille ; l’eau lui vient à la bouche. Horace d’a
r le jeune homme pour lui peindre les blessures qu’il a reçues de ses yeux et lui en demander remède ; et après ce prélimina
sine ! Il semble, tant il charge ses traits, ride le front, roule les yeux et joue des sourcils, qu’Arnolphe se sente pousse
ux et mal en point, s’y révèlent par des effarouchements pieux et des yeux de côté ; et les mains ne se contentent plus de s
et comme Arnolphe est à songer, Horace encore une fois reparaît à ses yeux . La Providence, qui veut qu’Arnolphe soit berné s
e horriblement touchante ; Il m’a pris le… ce le fait qu’on ouvre les yeux . LE COMTE. Oui, ce le, Dieu me damne, est un le m
même produirait dix fois moins d’effet. Supposez que ce soit sous nos yeux qu’Agnès surprise enferme Horace dans l’armoire ;
s airs de l’amour de soi-même : De redites sans nombre il fatigue les yeux Et, plein de son image, il se peint en tous lieux
t : mais cela suffisait et vous : aviez Arnolphe tout entier sous les yeux , et Arnolphe comique, étourdissamment comique. Ce
Arnolphe de Molière, ce fou fieffé, ce brutal,, avec ses roulements d’ yeux de jaloux qu’on dupe et ses. larmes niaises ! Je
i-même dans la Critique ; et les indications que. j’ai mises sous vos yeux dans mon compte rendu de la première, sont tirées
34 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
production artistique : taille assez haute, élégante et libre, grands yeux noirs, grand nez aux larges narines, grande bouch
tition plus ou moins lointaine du buste de Houdon que l’on a sous les yeux . Ce Molière est à la fois si général et si présen
très grosse tête, avec un visage rond, des pommettes saillantes, des yeux petits et très écartés l’un de l’autre, un nez la
ne pas exagérer un peu. La tête est droite, la figure énergique, les yeux pleins de flamme : aussi peut-on conjecturer que
repos, la détente qui suit la représentation, sans les « roulemens d’ yeux extravagans » et les « larmes niaises » qui vienn
’intérieur ; quant à la physionomie, elle est profondément triste ; l’ œil languissant, le front ridé, les joues creuses, le
st certain que Houdon, avec sa conscience habituelle, a eu devant les yeux deux au moins des portraits que je viens de signa
s lui fournissaient. Il a allongé la figure, agrandi et rapproché les yeux , aminci le nez, allégé les lèvres, abaissé les ép
ques où fréquentent les gens du bel air, et il ne les quitte pas de l’ œil , tandis qu’ils font leurs emplettes. Donneau de V
é sur ma boutique, dans la posture d’un homme qui rêve. Il avoit les yeux collés sur trois ou quatre personnes de qualité q
oit attentif à leurs discours, et il sembloit par le mouvement de ses yeux qu’il regardoit jusques au fond de leurs âmes pou
s leurs mains ; mais l’on peut dire de lui qu’il ne va point sans ses yeux ni sans ses oreilles. » Malgré l’intention satiri
raits essentiels qui y sont tournés en ridicule, le nez en l’air, les yeux égarés, l’épaule en avant, « la tête sur le dos,
trefaire Un amant dédaigné qui s’efforce de plaire ; Si tu voyois les yeux hagards et de travers, Ta grande bouche ouverte,
u’ils éprouvaient à voir leurs créations marcher et parler sous leurs yeux , à les incarner eux-mêmes, la gloire et la joie d
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
que si l’on suit cette méthode, la peinture paroîtra bien foible aux yeux du spectateur. Tel personnage qu’on trouve très s
c’est à votre joie un surcroît sans égal, D’en avoir pour témoins les yeux de ce rival : Et mes prétentions, hautement étouf
é ; Et tout est pardonnable à qui se voit trompé. Si l’ingrate, à mes yeux , pour flatter votre flamme, A jamais n’être à moi
votre conscience & le soin de votre ame Vous devroient mettre aux yeux que ma femme est ma femme ; Et vouloir à ma barbe
36 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’ œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie,
’on ne s’en peut défendre et que l’on dépend de parents qui n’ont des yeux que pour le bien ; mais on sait leur rendre justi
s veulent la mort ou le couvent… Ces deux solutions se valent à leurs yeux . Béline voulait se débarrasser d’Angélique. Elle
devoirs naturels d’épouse et de mère, les seuls qui soient sacrés aux yeux du poète. Elle est à jamais perdue pour la famill
nt, ils raillent ce vice, ce ridicule qu’ils ont constamment sous les yeux . Monsieur Jourdain cherche à se faire passer pour
ses actions par deux femmes de tête fait admirablement ressortir aux yeux du public tous les ridicules du bourgeois gentilh
nant, consciente du péril, elle s’efforcera de son mieux d’ouvrir les yeux à son maître. On le trompe, on le dupe ; Tartuffe
te autorité morale sur les siens ou cause leur malheur. Harpagon, aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en matière de m
nt chagrin, qui tempête et qui gronde, Attire au bruit qu’il fait les yeux de tout le monde. Sosie lui-même, qui est un pol
37 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
egardant bien en face. Pour nous, nous tâchons d’occuper ailleurs nos yeux et notre esprit, ou plutôt la nature, qui nous a
présentation fidèle, qui en fasse jaillir les côtés obscurs, même aux yeux les moins exercés, à des yeux qui peut-être, sans
sse jaillir les côtés obscurs, même aux yeux les moins exercés, à des yeux qui peut-être, sans cette aide, ne les eussent pa
ésimale, d’arsenic, n’a d’autre objet que de l’isoler et d’étaler aux yeux la tache verte qui dénonce le poison. Il y aura
upations mesquines de la vie ordinaire, que de les forcer à lever les yeux vers des idées plus hautes, vers des tableaux plu
llir, qui éveillera son imagination ou fera jaillir des larmes de ses yeux . Le style de théâtre, c’est un style tout particu
pte pour la prolonger, il réplique : Pour cette grande faim qu’à mes yeux on expose, Un plat seul de huit vers me semble pe
ui s’en veut de ses fautes de mémoire, et qui consulte son valet de l’ œil pour se remettre dans le droit chemin ; non, il d
i.   Saint-Hippolyte. Eh ! mais, je ne me fourre pas le doigt dans l’ œil … Vous étiez sur le turf dimanche… que c’était com
ême des fâcheux. Il n’a eu d’autre but que de faire passer devant nos yeux un certain nombre d’originaux qui, venant l’un ap
’édifice de ses combinaisons machiavéliques va être renversé sous ses yeux , à son grand étonnement, à sa grande indignation.
de lui, dont je ne puis malheureusement vous mettre le texte sous les yeux , mais dont le sens m’est présent à l’esprit. Ce p
ulement ce soupir amoureux » soupirer de façon à tirer les larmes des yeux . Vous devez être ridicule ; ainsi l’a voulu Moliè
la joue pour la première fois sur un théâtre, et regardez-la avec des yeux frais. Est-ce que tous ses défauts ne vous sauter
des yeux frais. Est-ce que tous ses défauts ne vous sauteront pas aux yeux  ? Y eut-il jamais comédie plus mal faite que cell
bominable infatuation de la femme coquette. Don Juan chasse, sous ses yeux , à coups de pied, le pauvre Pierrot qui se lament
atuées d’une croyance ou emportées d’un désir, ont un bandeau sur les yeux , et que l’homme qui a su leur inspirer cette foi
u nez. Cette idée ressort de la scène avec une évidence qui brûle les yeux . Toutes les fois qu’un homme, dans la vie réelle,
n homme placé entre deux femmes qui l’aiment et les trompant sous les yeux l’une de l’autre par de belles paroles. Rien de p
etit nombre de traits extrêmement accusés, et il les enfonce dans les yeux du public. Il met en présence, sur la scène, Char
comprend et qui la sent. Je ne puis que plaindre ceux qui n’ont pas d’ yeux pour voir, ni d’oreilles pour entendre. Mais mon
sont point les termes exprès du feuilleton que je n’ai plus sous les yeux  ; c’en est au moins le sens. Alceste n’est pour l
. Il est trop logique pour être aveuglé ; il ferme complaisamment les yeux  ; mais, en les fermant, il accorde à la logique c
n. Coquelin arrive souriant et bavard. Il cherche à faire saillir aux yeux du public, par la manière dont il débite ses comp
m’en vais prendre mon voile, Je n’ai garde sans lui de paraître à ses yeux … Je vous ferai toucher dans la main l’un de l’aut
moins au siècle dernier, et même il y a cinquante ans. J’ai sous les yeux les trois articles que Geoffroy, notre aïeul, l’i
urnure et d’allure très élégantes ; le visage est agréable ; de beaux yeux noirs très expressifs ; une physionomie intellige
quelques lignes que je demande la permission de vous mettre sous les yeux  : « L’Avare est, avec le Tartuffe, le morceau de
asard t’eût amené hier à la Comédie-Française, et je te cherchais des yeux tandis qu’on jouait le Tartuffe. Dieu sait si c’é
aré de son esprit ; il lui a, comme on dit, mis des coquilles sur les yeux  ; et la prévention de cet imbécile est terrible a
core à la façon dont vous étiez disposé en ce moment-là, a pris à vos yeux une importance extraordinaire et fait sur votre â
ots ni de malhonnêtes gens. Mais ils ne voient point ce qui crève les yeux de tous leurs amis. C’est qu’ils ont des motifs p
profonde ; cette prévention est telle qu’elle bouchera désormais les yeux et les oreilles. Je crois bien que c’est l’auteur
e, prenant parti contre son héros, est obligé de mettre à nu sous les yeux du public son hypocrisie, et de la lui rendre odi
mis en défiance contre l’auteur. Il commence donc par mettre sous nos yeux le spectacle de la prévention avec les effets qu’
ée, elle devient tout à fait inconvenante ? Vous n’avez plus sous les yeux que deux polissons, se cachant de leur père, pour
deux polissons, se cachant de leur père, pour faire l’amour, sous les yeux et avec la complicité de la petite bonne, qu’ils
le, Dorine, la vieille nourrice, se l’est mis en tête. Elle suit d’un œil maternel les ébats de ces deux jeunes amoureux qu
lent. Il faut espérer que ce succès incontestable leur dessillera les yeux . Ils verront qu’il n’y a guère à la Comédie-Franç
ces mots brûlants, la main d’un homme pour ces caresses tendres, les yeux d’un homme pour ces regards noyés de désir. Mlle 
a voilà trouvée la formule dramatique ! l’idée, cette fois, parle aux yeux  ! Vadius embrasse tour à tour Philaminte ravie, B
ris effarouchés de pudeur, qui se tortille avec des gestes menus, des yeux en coulisse, des sourires de petite fille. Pour u
 : — Moi, dit-elle. Ce moi, elle devrait le lâcher en se couvrant les yeux , l’air confus et timide d’une fillette, qui avoue
penchant à son oreille, d’un ton d’attendrissement et les larmes aux yeux  : — Ils sont pleins de cœur ! lui dit-il, pleins
omment Cadet ne voit-il pas, ce qui, depuis deux siècles, a crevé les yeux de tous les critiques, ou plutôt de tout le monde
on chagrin est sincère, il faut donc que l’actrice qui le traduit aux yeux le manifeste par les signes qui, dans la vie réel
goût personnel. J’espère que le succès des Ménechmes lui ouvrira les yeux . Savez-vous bien que Les Ménechmes avaient été fo
ce du spectateur d’être complice de la violence que vous faites à ses yeux . Que lui importe à lui spectateur qui sait fort b
ésenter vos deux jumeaux ; je m’engage à récuser le témoignage de mes yeux ou plutôt je m’engage à ne pas porter leur attent
théâtre ; il n’y a que trois moyens d’en sauver l’invraisemblance aux yeux du spectateur : le premier est celui qui a dû ven
et c’est le troisième moyen) la proposer franchement, mettre sous nos yeux les deux frères et nous dire : Ils se ressemblent
blance vous paraîtra criante, je l’avoue, puisque vous aurez sous les yeux deux acteurs qui ne se ressemblent pas, mais c’es
est que les cinquante années qui suivirent ne le regardèrent pas d’un œil beaucoup plus favorable. Je vois par les feuillet
à Mlle Mars qu’il faut attribuer l’honneur d’avoir fixé à nouveau les yeux du public sur les comédies oubliées ou démodées d
senti le délicieux secret lui peser sur le cœur et n’ait cherché des yeux autour d’elle à qui s’en ouvrir et s’en soulager 
res et des façons de porter l’habit sans que l’inconvenance saute aux yeux . Ajoutons qu’ils sont tous dévoués, et n’ourdisse
d’accepter pour son compte de se rafraîchir, s’écrie en clignant de l’ œil  : — Le gaillard est gourmet ; il boira du meilleu
onsieur : il venait de faire une querelle à sa femme ; elle avait les yeux rouges, je l’ai parfaitement vu. Eh bien ! il est
dégagé. Voilà les hommes ! Et puis, moi, si on me marie, j’aurai les yeux ronges, et tout le monde dira que mon mari est ch
rice incomparable, et il en a emporté, dans l’imagination et dans les yeux , comme un éblouissement. Il a gardé très présents
voix, un geste, un mot, que sais-je ? et la ruse aussitôt sautait aux yeux des spectateurs les moins prévenus. » Et Jules J
lle n’a pas le style du théâtre. Ce n’est pas une idée qui frappe les yeux comme un coup de lumière. Écoutez Beaumarchais :
le bien : pour que ce trait porte, pour qu’il éblouisse à la fois les yeux de tout un public, il faut que la vérité dont il
ur la main risquait bien plus d’être surpris s’il se donnait sous les yeux même de l’argus endormi. J’en avais fait l’observ
ait que son dos aux spectateurs, qui ont intérêt à le voir fermer les yeux et à s’assoupir. Il faut donc, que, contre toute
ée de tout le monde, fait office de vérité ; Que veut-on traduire aux yeux dans cette scène ? la malice de deux amoureux don
la malice de deux amoureux dont l’un baise la main à l’autre sous les yeux d’un vieux barbon dont les précautions sont inuti
e Bartholo, en rentrant avec sa pupille, doit être de la chercher des yeux et, s’il ne la trouve pas, de se dire, lui qui es
ne sais pas ! L’habitude du respect et de l’admiration nous ferme les yeux sur ces invraisemblances et ces absurdités. Ou pl
se. La contemplation de mœurs mauvaises ne suffit point à réjouir les yeux ni l’esprit au théâtre. Ce plaisir désintéressé,
pu tirer grand-chose. Le rôle n’est pas des meilleurs. J’ai sous les yeux le feuilleton qu’écrivait un de nos ancêtres, Geo
honneur de la Comédie-Française de remettre de temps à autre sous les yeux du public des ouvrages qui ont longtemps passé po
j’ose le dire, son honneur, est de remettre de temps à autre sous les yeux du public d’aujourd’hui, non pas seulement les ch
l l’irait dire à mon papa.     Montez sur cette roche ;     Jetez les yeux là-bas…     Ne le voyez-vous pas ? »     Tandis
t l’âme du théâtre. Quand vous m’avez amené deux personnages sous les yeux , et que vous les avez mis tous deux en face d’une
ines est fort aimable ; Mme la lieutenante criminelle a de fort beaux yeux , sans compter un naturel charmant. « Les beaux ye
e a de fort beaux yeux, sans compter un naturel charmant. « Les beaux yeux de ces dames ont fondu en larmes pendant toute la
a répétition. La sévérité des magistrats n’a pu tenir contre de beaux yeux en larmes. D’un autre côté, on a obligé le poète
voilà !… C’est un mot délicieux. À la lecture, les larmes montent aux yeux . La phrase au théâtre passe inaperçue. Que lui ma
38 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ècle, je ne songe pas, bien entendu, à remettre cette époque sous vos yeux . Je voudrais seulement vous en rappeler quelques
s chrétiens. Vous savez que Pascal avait toujours un gouffre sous les yeux . Il semble que ce gouffre, il l’ait légué à ses s
nera sa femme que de la dot qu’elle pourrait lui apporter, a jeté les yeux sur une fillette, presque une servante, qui se tr
c’est un bon témoignage. À partir de ce moment, nous avons sous les yeux un homme perplexe, agité, tourmenté, à demi tromp
’y songe même plus, le secret de la comédie ne se manifeste pas à vos yeux  ? Est-ce que vous ne vous dites pas : eh oui, c’e
e de la première attaque, du premier jeune homme qui a passé sous ses yeux . Est-ce que je n’ai pas raison de vous dire qu’il
egarder autour de lui. Eh bien, ces modèles que Racine avait sous les yeux , Molière les connaissait aussi. Dirai-je plus ? C
39 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
qu’elle veut ? Je veux frapper des mains, hausser le bras, lever les yeux eu ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller
votre vie ; et ce même ciel, qui m’a touché le cœur et fait jeter les yeux sur les égarements de ma conduite, m’a inspiré de
octrine, et condamné par la discipline de l’Église ; ayant devant les yeux des exemples tristes de l’abus que les hypocrites
cien794. Il s’est moqué de chaque secte dans ce qu’elle offrait à ses yeux de ridicule ; et quelques plaisanteries fort comi
tre conscience. Celle-ci, vague, fugitive, souvent même obscurcie aux yeux vulgaires, a pu être précisée et illuminée par le
e, dis-je, est la morale de Molière. Contemplant les hommes avec des yeux plus pénétrants que pas un, il a mieux vu la cons
urs des lumières de la raison, mais de montrer à ceux qui ferment les yeux pour ne point voir cette lumière, et qui attribue
40 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
le portrait dans ce dialogue du Bourgeois gentilhomme : « Elle a les yeux petits. — Cela est vrai; elle a les yeux petits,
s gentilhomme : « Elle a les yeux petits. — Cela est vrai; elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus b
ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion; je n’ai plus d’ yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce
mise sous le nom de beauté négligée ; La géante paraît une déesse aux yeux  ; La naine, un abrégé des merveilles des cieux ;
e, qui enchérissaient naturellement sur la mode venue de Paris. À nos yeux , il est hors de doute, quoi qu’il en dise dans un
e et pardonne à sa rivale : C’est un événement dont, sans doute, vos yeux N’ont point pour moi, madame, à quereller les cie
dont le bon sens murmure; Et que la passion parle là toute pure. Les yeux de Molière ne s’ouvrirent donc que petit à petit;
t dans lequel Racine trempa au début : Les beautés de la Perse à mes yeux présentées, Aussi bien que ses rois, ont paru sur
e, Il mettait son bonheur à paraître insensible. Mais, hélas! que vos yeux , ces aimables tyrans, Ont produit sur mon cœur de
r sa défaite : Heureux si, votre cœur se laissant émouvoir, Vos beaux yeux à leur tour avouaient leur pouvoir ! Y a-t-il un
e ce devoir funeste ? Ne vous souvient-il plus, en quittant vos beaux yeux , Quelle vive douleur attendrit mes adieux? Je m’e
un critique français il trouvera la différence très grande; mais, aux yeux d’un critique étranger, d’un critique allemand, p
Dans l’une et dans l’autre, il s’agit de charme, d’attraits, de beaux yeux  : le compliment sert de passeport à l’amour. Alex
utre n’est sans doute pas moins impatiente de se sentir justifiée aux yeux d’un homme qu’elle aime ; mais elle ne sacrifiera
quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’ yeux , rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent f
ature qui aboutit au Tartuffe. Mais cela même en double le prix à nos yeux . Seuls les poètes souverains se rendent coupables
st toujours mortel. On accuse Voltaire d’avoir ruiné la religion. Aux yeux des masses, qui jugent des choses sur l’apparence
se. En couvrant de ridicule des formes désormais vides, il ouvrit les yeux de tous sur une situation qu’il n’avait point cré
vice du sujet; mais rien ne prouve qu’il fût le seul possible. À nos yeux il ne trahit ni le vice du sujet, ni l’impuissanc
ère entrevoir qu’une issue fatale; elle n’a pas vu, vu de ses propres yeux , et, plus engouée que son fils, elle l’oblige à j
oit sûr de son fait, où il pense avoir assez serré le bandeau sur les yeux d’Orgon, il perd toute retenue, et, par son impud
mes vertueuses, et il s’écrie dans l’excès de son indignation : Mes yeux sont trop blessés, et la cour et la ville Ne m’of
main. Pendant qu’elle parle et qu’on l’applaudit, Alceste debout, les yeux fixés sur elle, garde un morne et éloquent silenc
en épargnez point, et chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie en hâte aller à
our voir avec quel rare bonheur il a résolu ce problème, de jeter les yeux sur une petite pièce dont nous avons déjà parlé,
devine les traits énergiques, nobles et sombres, dont on croit voir l’ œil irrité s’adoucir tout à coup et jeter sur Célimèn
ent dramatique, devait-il parler de ce fatal amour né de vos traîtres yeux , et prononcer des vers comme ceux-ci: Morbleu !
es fameux. CLITANDRE. Moi, je les vois si bien, qu’ils me crèvent les yeux . TRISSOTIN. J’ai cru jusques ici que c’était l’ig
soit l’espace, ils ne semblent jamais en manquer. Ce fait est, à nos yeux , d’une haute signification. En effet, lorsqu’on r
rmes ne sont pas strictement immuables, ou qu’elles ne le sont qu’aux yeux d’une vaine rhétorique dont le temps est fini, qu
ttirent la femme hors de son domaine. Il se borne à mettre sous leurs yeux les effets d’une éducation pédantesque. Or il se
ons : l’horloge du village sonne midi ; il pose sa bêche et jette les yeux du côté du sentier. Une femme vient à lui; elle c
tre part, ce trésor de sentiments qu’elle a raison de surveiller d’un œil jaloux. Si tel est le rôle de la femme, l’instruc
bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’ œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie,
enversé. Croirions-nous facilement, si nous ne l’avions pas vu de nos yeux , que tant d’esprit n’ait produit que des agitatio
mprendre l’enseignement qui résulte des exemples qu’elle met sous nos yeux , et chercher à se rendre compte de cet esprit gén
orte que, si le châtiment qui doit l’atteindre n’est pas mis sous nos yeux , nous pouvons cependant le pressentir. Ainsi l’in
la vie et ce que Molière ne cesse pas de nous dire. Que ceux dont les yeux n’ont pas la force de soutenir ce spectacle, les
ges, Elle a fort bien joui de tous ses avantages; Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser, Au monde qui la quitt
cle. Mais si Molière nous entendait, peut-être ouvrirait-il de grands yeux , et dirait-il, à peu près comme Alceste: Par la
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
ls souhaitent qu’ils meurent ! Scene III. Harpagon. Ote-toi de mes yeux , coquin ! ôte-toi de mes yeux ! Cléante. Qui est
Scene III. Harpagon. Ote-toi de mes yeux, coquin ! ôte-toi de mes yeux  ! Cléante. Qui est plus criminel, à votre avis, o
ouiroit peut-être tout-de-suite, mais seroit réellement un défaut aux yeux des Connoisseurs, puisqu’elle défigureroit le car
liere fourmillent de pareils contrastes. Pour le prouver, jettons les yeux sur une des plus mauvaises, sur l’Etourdi. Ici, L
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
ivrer au grand jour, il eût été témoin de ce qui s’est passé sous mes yeux précisément pendant les premieres représentations
i donner un autre métier ? Eh ! Monsieur, répond le pere la larme à l’ œil , il ne peut faire que celui-là, ou celui de Cordo
elle, cette grande imbécille qui depuis quelque temps maigrit à vue d’ œil  ! Voyez ce benêt ! Je ne m’étonne plus si depuis
nous avons encore rempli notre tâche à cet égard, en mettant sous les yeux du lecteur, chemin faisant & sans affectation
43 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
aules 61, raconte comment il arriva que madame de Montespan, sous les yeux , dans la société intime de madame de La Vallière,
la reine, c’est-à-dire l’époque du voyage de Compiègne, en 1667. Les yeux qui veillaient pour éclairer la reine n’étaient p
enait droit à elle, et qui, lorsqu’elle en fut proche, disparut à ses yeux , ce qui lui fit une si vive impression dans la tê
n faire rougir madame de Montausier. La suite prouverait qu’alors les yeux de cette femme respectable furent dessillés sur l
44 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
tant rire. Austère philosophe armé de la satire, Des secrets dont les yeux creusaient la profondeur, Tu ne pus sans tristess
D’un poétique éclair ton visage rayonne ; Voilà ton large front, ton œil contemplateur, Des replis de notre âme intime scr
et libre et familière, Du vieil esprit français pétulante écolière, L’ œil ardent, le pied leste, et l’air toujours dispos,
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
te à l’Angloise. (J’estropiai long-temps ce mot encor nouveau.) A son œil prévenu, sans un petit chapeau,  Il n’est point d
clarer ma flamme. Je croirois cependant avoir touché son ame,  Si ses yeux ne m’ont pas flatté. Finette.  De son cœur ils so
de rayons odieux. « Voyez-le tel qu’il est : il s’est peint dans mes yeux  :  « Ils vous disent : Je vous adore :  « Mon cœu
ewton ne s’est pas marié. Bélise, sœur d’Eraste, paroît la larme à l’ œil & le désespoir dans le cœur ; un homme qui ve
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
ier, on ne voit rien dans ces objets qui se présentent par-tout à nos yeux , qui sente la belle littérature ou le bon goût. N
i prends la main ; il ne sent rien. Je lui fais signe de la tête, des yeux  ; il feint de ne pas m’entendre : le cruel ! il s
ois un de ces jours la Messe à deux genoux, Faisant mainte oraison, l’ œil au Ciel, les mains jointes, Le cœur ouvert aux pl
son bien par négligence ; Où marche l’intérêt, qu’il faut ouvrir les yeux . Ha ! non, Monsieur, dit-il, j’aimerois beaucoup
t, & m’en vais à grands pas, La queue en loup qui fuit, & les yeux contre bas, Le cœur sautant de joie, & triste
47 (1900) Molière pp. -283
par nature, le Gouvernement impérial ne vit pas ces conférences d’un œil favorable. Il exigea d’abord le nom des conférenc
plus vivant coloris) les femmes de Molière4. Elles ont le tort, à ses yeux , le grand tort d’être, en un sens, trop vraies, c
ir et le rejeter, si, sans parti pris, nous nous remettons devant les yeux celles qu’il semble viser tout d’abord ? Cette An
d’un libre et pénétrant esprit, qui regarde de près avec ses propres yeux , et scrute curieusement. Sans y donner pleinement
ner ; avant de le faire nous le regarderons en face et entre les deux yeux . Je vous parlais tout à l’heure de tradition ; m
ente de la réputation. Pour moi, ses œuvres en main, ayant devant les yeux les types qu’il a créés, je vois Molière qui s’en
bien, maintenant, rassemblez tous ces traits, mettez-vous devant les yeux cet humiliant collier de servitude, cette vie en
é, avec l’idéal constant d’une vie et d’une vertu austères devant les yeux , la mort sans cesse défiée, mais sans cesse prése
jusqu’à des extrémités où il n’eût pu l’observer et la suivre de ses yeux dans la vie réelle, mais cette pensée, pour cela,
de mêler, d’entrelacer l’homme réel, tel que nous le voyons sous nos yeux tous les jours, et l’homme idéal avec son rôle hi
la fois simple et naturelle ; à le faire sauter, pour ainsi dire, aux yeux du spectateur, de la façon la plus prompte et la
roquis d’une ville de province, ressuscitée et peinte, vous saute aux yeux dans une seule scène. M. de Pourceaugnac est un d
jusqu’à quelles extrémités elle peut aller, parce qu’on l’a sous les yeux , et parce que cela crève les yeux ! Eh bien, l’ho
eut aller, parce qu’on l’a sous les yeux, et parce que cela crève les yeux  ! Eh bien, l’homme de génie peignant M. Argan, M.
nant M. Argan, M. Jourdain, M. de Pourceaugnac, ne les a pas sous les yeux  ; mais il les sent, les devine, les conçoit par i
rtialité et avec une égale indifférence tout ce qui se présente à ses yeux  ; il a peut-être des préférences pour la noblesse
la société, Molière l’a eu et l’a rendu, parce qu’il l’avait sous les yeux . C’est sur quoi nous reviendrons dans un prochain
-delà de ce que lui fournit le spectacle des hommes agissant sous ses yeux ou des passions s’agitant dans son âme, il peut v
ssible d’en douter. Armande Béjart, qu’il a épousée, est née sous ses yeux , il l’a vue grandir, elle a été formée par lui ;
Pourceaugnac est fou, littéralement fou ; il ne voit plus devant ses yeux que des médecins habillés de noir, des lavements,
sentiriez, si, au lieu d’une représentation théâtrale qui frappe vos yeux , vous le voyiez dans un récit écrit, si vous le v
secte grondeuse et austère, la secte janséniste, et elle voyait d’un œil très défavorable les désordres du roi, elle en mé
our un autre peut-être, de peindre les ridicules qu’il avait sous les yeux  ; il avait sous les yeux les directeurs de consci
e peindre les ridicules qu’il avait sous les yeux ; il avait sous les yeux les directeurs de conscience et leurs intrigues,
, qui ne vont pas au-delà de ce que La Bruyère pouvait avoir sous les yeux . Molière a montré un génie avancé et qui voit loi
andise, Et veulent acheter crédit et dignités Au prix de faux clins d’ yeux et d’élans affectés ; Ces gens, dis-je, qu’on voi
quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’ yeux rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent fa
nde dans lequel Molière jette son Dom Juan, et qu’il déroule sous nos yeux , sans colère, n’est pas beau. Il est ravagé, semé
néral des choses, parce que ce sont les seuls que nous ayons sous les yeux , et sur lesquels nous ayons des documents, que vo
ère. Prenez les types des professions savantes que vous avez sous les yeux maintenant ; prenez les mêmes types dans Molière,
autres, a cela de redoutable, qu’il se déguise toujours à nos propres yeux sous les prétextes les plus saints ; c’est une fa
l, un fait tout à l’avantage de la société que nous sommes frappe les yeux . Il y a maintenant dans notre langage familier pl
s, et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu constamment sous les yeux , en flétrissant les dégradations de notre nature,
atement ses sujets dans le monde dont les passions s’agitent sous ses yeux . Ayant devant elle un champ plus vaste et plus li
it tout à l’avantage de la nouvelle société sur l’ancienne frappe les yeux  : il y a maintenant dans notre langage familier p
48 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
s Hier soir à souper. — Comme mon bras est blanc ! Tra deri da. — Mes yeux se ferment. — Des moustaches !… Il la prend, il l
cher quelqu’un, sans en venir à bout. Elle ne saurait voir qu’avec un œil d’envie Les amants déclarés dont une autre est su
peut vous le rendre odieux, Vous ayez pris chez lui ce qui charme vos yeux , Et ce qui me surprend encore davantage C’est cet
ère Éliante a du penchant pour vous ; La prude Arsinoé vous voit d’un œil fort doux ; Cependant à leurs vœux votre âme se r
que l’on a toujours regardée comme un des caractères de l’amour. Aux yeux des anciens, l’amour est un délire que les dieux
s même la femme ; c’est beaucoup lorsqu’un être créé fait luire à nos yeux quelques rayons affaiblis de la vraie perfection
ion ; mais cette méchanceté ou cette hypocrisie n’ont point fermé ses yeux aux sincères vertus des autres. Il les a vues, et
a, le bon Chrysale a le sourire sur les lèvres et les larmes dans les yeux . Henriette ne donne point dans les travers de Phi
amour qui la venge des dédains d’Armande et l’ennoblit à ses propres yeux . Incapable de légèreté et de perfidie, elle se co
susceptibilités. Ce fils et cette fille, qui auraient pu la voir d’un œil jaloux, elle a su se ménager leur amitié. « Elle
49 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »
i d’abord l’imitation de Molière : Philinte. Quand je plaisais à tes yeux  ; J’étais content de ma vie, Et ne voyais Rois ni
nte. Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur fidèle ; Si ses yeux voulaient ma mort, Je mourrais content pour elle.
50 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
nie D’un poète mourant consolait l’agonie. Un vif éclair brillait aux yeux du moribond ; Sa bouche s’agitait, et sur son lar
olumes, Des attributs bouffons et d’étranges costumes ; Le mourant, l’ œil fixé sur ces objets divers, Semblait se raminer ;
t adieu, Tranquille il élevait sa belle âme vers Dieu ! Bientôt son œil s’éteint, son visage est plus pâle, Les accents d
et le bon goût pour règle ? Ah ! cet essor nouveau qu’embrasse son œil d’aigle, Ce n’est plus un vain jeu de baladin, d’
III. Alors, par droit divin, les princes de la terre Avaient aux yeux du peuple un sacré caractère ; La volonté d’un se
Personnages actifs des scènes toujours vraies, Qui passaient sous vos yeux ou tragiques ou gaies ; L’art a jailli pour vous,
nte, elle déposa son obole en détournant la tête et en s’essuyant les yeux , car elle avait vu Caillié tout enfant et elle di
raconte que le matin même du jour où Molière expira presque sous les yeux du public, madame Molière et le jeune Baron firen
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
ariations ne font ni un grand mal ni un grand bien à l’humanité : les yeux libertins y gagnent plus ou moins, voilà tout ; &
ter de pareilles. Thalie sait nous corriger encore, en prenant à nos yeux tous les ridicules, tous les travers, tous les vi
les rendre plus savants dans une infinité d’arts en dévoilant à leurs yeux l’ignorance & le mauvais goût, & finit en
ieuses dont l’Impromptu de Versailles est parsemé, qu’il a ouvert les yeux des comédiens sur les défauts & les beautés d
’une femme, ou pour en partager les fruits, il ne doit pas rougir aux yeux des honnêtes gens d’un déshonneur imaginaire. Sga
de quoi parlez-vous là, & à quoi vous résolvez-vous ? Jettez les yeux sur les détours de la Justice : voyez combien d’a
hacun soit aveugle comme eux. C’est être libertin que d’avoir de bons yeux  ; Et qui n’adore pas de vaines simagrées, N’a ni
dise, Et veulent acheter crédit & dignités A prix de faux clins d’ yeux & d’élans affectés : Ces gens, dis-je, qu’on
s prédécesseurs & de ses contemporains : là, nous le verrons, les yeux fixés sur un chaos, où rien n’est à sa place par
52 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
t et niais, fait la moue pour montrer une petite bouche, et roule les yeux pour les faire paroître grands : » en somme, «  l
t peut, doit s’appliquer aux sciences et aux lettres. Il mit sous les yeux la maison gouvernée par les précieuses et les sav
ais une femme pédante ni même une femme savante. Molière met sous vos yeux , en exemple, la femme douce, sage, instruite, spi
’estime Roberval, et que Sauveur fréquente.   D’où vient qu’elle a l’ œil trouble et le teint si terni ?   C’est que, sur
ette jaune et rouge de Célimène, etc., étaient des leçons parlant aux yeux . 325. «  Vertu qui a besoin d’être toujours gard
53 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
eprésente, en effet, la taille élégante, le visage beau et inspiré, l’ œil noir et calme, la jambe belle, la bouche grande e
plus belles choses que Bossuet ait écrites. Évidemment, il a sous les yeux , non pas la dissertation du P. Caffaro, dont il n
couleurs sèches qui existent, mais des personnages vivants, de vrais yeux , ou ardents, ou tendres, ou plongés dans la passi
tre temps ? Oh ! que je vous porte envie ! Quoi ! vous aviez de vrais yeux au théâtre ? des vraies passions ? des larmes vér
e à cette heure, au théâtre, tout est faux, même les larmes, même les yeux . De vrais yeux, Monseigneur ! Vrai Dieu ! ne crai
, au théâtre, tout est faux, même les larmes, même les yeux. De vrais yeux , Monseigneur ! Vrai Dieu ! ne craignez-vous pas a
uchante que le jeune Arthur de Shakespeare : Ne brûle pas mes pauvres yeux , Hubert ! Et Tartuffe ? Tartuffe est un œuvre d’a
effet, regardez comme il est pâle ! Le feu de la fièvre est dans ses yeux  ! Ses mains tremblent et se crispent ! Ses jambes
it semblant d’être passé à trépas ; il s’étend dans son fauteuil, ses yeux se ferment. — « Qu’on est bien ainsi ! se disait
toi-même, orchestre en linge blanc et en gants jaunes, le lorgnon à l’ œil droit et la frisure aux cheveux, orchestre à demi
uoi, même en applaudissant si fort, vous frottez de temps à autre vos yeux appesantis ; voilà pourquoi il vous faudra bientô
ganarelle de répondre : — Est-ce qu’on songe à cela ? Et puis, j’ai l’ œil vif, la poitrine forte, le jarret nerveux… À quoi
à moi de la tête aux pieds, et je serai maître de tout, de vos petits yeux éveillés, de votre petit nez fripon, de vos lèvre
e ses épithètes. Eh ! ne vois-tu pas, malheureux, que plus ses petits yeux sont éveillés, et plus vite ils découvriront ces
qui devaient lui ressembler comme deux gouttes d’eau ! Et ces petits yeux éveillés, et ce petit nez fripon, et ces lèvres a
ien don Pèdre, bien renfermé dans sa maison comme Bartholo, dort d’un œil et veille de l’autre. Cependant, sous les fenêtre
vement amoureux de la belle Isidore, il ne lui a parlé encore que des yeux  ; son valet Ali, qui est un très naïf confident,
ec ses sternutatoires, ses coups de lancette et ses cataplasmes sur l’ œil de la mule aveugle. Adraste est moins niais que l
e, encore tant soit peu ; — un peu plus de ce côté, je vous prie, vos yeux tournés vers moi, vos regards attachés aux miens 
musement et à l’éclat de rire ; cette fois enfin vous aurez, sous les yeux , un être sérieux. Autrefois, l’avocat tenait sa p
e pauvres êtres, morts à l’avance ? Il n’y avait donc qu’à fermer les yeux , à se boucher les oreilles, à les voir entrer d’u
e et plus malheureux ; ses amours vont si mal, et même en fermant les yeux , il va découvrir, l’infortuné ! la vanité, la lég
veloppée dans le reflet de cette aimable et chaste existence, que nos yeux ont pu supporter cette ombre dégoûtante sans dégo
écrit avant vous, obéir à des formules toutes faites, et marcher, les yeux fermés, dans des sentiers tout tracés ; celui-là
voix, un geste, un mot, que sait-on ? et la ruse aussitôt sautait aux yeux des spectateurs les mieux prévenus. Ce n’est pas
r et énamourer le beau Dorante ; nous avons, tout bonnement, sous les yeux , une petite pensionnaire du Conservatoire qui s’a
54 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
leçons d’un tel maître, le jeune Poquelin traduisit en vers, sous ses yeux , le poème de Lucrèce ; ce fut son premier essai p
grave déjà dans son maintien, pleine de grâces et d’attraits dans ses yeux , dans sa voix, touchait à sa dixième année ; c’es
eux amant, Maltraitez mon amour, refusez moi le vôtre ; Exposez à mes yeux le triomphe d’un autre; Oui, je souffrirai tout.
ils ( 1664 ), comme il lui écrivit : Aux larmes, Le Vayer, laisse ces yeux ouverts : Ton deuil est raisonnable encor qu’il s
ontenterait encore son amour, en la faisait être, sur le théâtre, aux yeux du public, ce qu’il n’avait pu la faire dans sa m
re écrite pour Oronte ( C’était le comte de Guiche.) A produit à mes yeux ma disgrâce et sa honte. L’inspiration elle-même
un attrait de nonchalance inexprimable, mais invincible. « Elle a les yeux petits, disait Molière, mais elle les a pleins de
ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion; je n’ai plus d’ yeux pour ses défauts ; il m’en reste seulement pour c
ron. Celui-ci, qui en était à sa quinzième année, grandissait à vue d’ œil  ; doué de toutes les grâces possibles : beau, bie
il est joli, Gentil, poli, Qu’il est joli, qu’il est joli, Est-il des yeux qu’il ne ravisse ? Il passe en beauté feu Narciss
ez, cette tristesse accompagnée de crainte..., cette physionomie, ces yeux rouges et hagards, cette grande barbe, cette habi
d’un faiseur d’opéra. Par exemple, ceux-ci : Quand je plaisais à tes yeux , J’étais content de ma vie, etc. Ce sont les ver
i s’y entendait dire avec tant de grâce : Ne les détournez point ces yeux qui m’empoisonnent, Ces yeux tendres, ces yeux pe
t de grâce : Ne les détournez point ces yeux qui m’empoisonnent, Ces yeux tendres, ces yeux perçants, mais amoureux, Qui s
es détournez point ces yeux qui m’empoisonnent, Ces yeux tendres, ces yeux perçants, mais amoureux, Qui semblent partager l
la vie leur est devenue tout à fait sans attrait ? détourna-t-il les yeux du présent, pour ne plus revivre que dans son pas
bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’ œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie,
out attendri, ne put s’empêcher de lui dire, avec des larmes dans les yeux  : « - Mon pauvre Monsieur Molière, vous voilà da
pas, quelque incommodé qu’il fût. Ils le conjurèrent, les larmes aux yeux , de ne point jouer ce jour-là, et de prendre du r
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
personnages tout-à-fait ressemblants dans une piece, sans blesser les yeux du spectateur ; & l’expédient divin qu’on vou
ces lieux ! Araminte. Quelle aventure, ô Ciel ! Dois-je en croire mes yeux  ? Finette. Madame, je ne sais si j’ai le regard t
nce supérieurement les deux rôles : quel bien en résultera-t-il ? Les yeux du spectateur seront plus satisfaits, à la vérité
Sceledre. En ce cas-là je m’y soumets. Palestrion. Fixe donc bien les yeux sur cette porte, crainte que Philicomasie, voyant
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
pas ma pitié. Retirez-vous, & ne vous présentez jamais devant mes yeux . — Eh ! de quel droit me parles-tu avec tant d’em
s terminions ici notre différend. | Le jeune Comte en même temps, les yeux pleins de rage, s’avançoit contre le Marquis, prê
interrompit le vieux Marquis, d’un ton de voix mal assuré, & les yeux remplis de larmes ? — Ah ! Monsieur, s’écria le j
piece étrangere, & les dégager du fatras qui les dépareroit à nos yeux . Cet exemple nous manquoit pour mettre le Lecteur
57 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
oires qui, à Versailles, en avaient fait du moins un plaisir pour les yeux et pour les oreilles. Molière fut exempt du soin
lation que celle qui pouvait en dérober quelque temps le secret à des yeux jaloux, et en augmenter le charme par le mystère.
tés dont le peuple de tous les pays est idolâtre : il ne faut que des yeux pour les admirer. Deux troupes françaises, jalous
on, devait s’attacher d’autant plus à satisfaire l’imagination et les yeux  : mais il a eu le soin de circonscrire ces nombre
lois de la nature sont renversées, pour résister au témoignage de ses yeux et de ses oreilles, et mieux aimer les accuser d’
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
titué les Médecins aux Avocats. Ce changement, qui ne paroît rien aux yeux du vulgaire, décele l’homme de génie aux yeux des
qui ne paroît rien aux yeux du vulgaire, décele l’homme de génie aux yeux des connoisseurs. On y voit un Auteur philosophe
er de ruiner leur art par leurs contestations, & de découvrir aux yeux du peuple toute la forfanterie & le charlatan
e pere, dont le naturel est bon, n’a pas la cruauté de souffrir à ses yeux une si tragique aventure. Il prête son consenteme
même lieu que vous donnâtes échec & mat à ma pauvre liberté. Vos yeux toutefois ne m’égorgerent pas du premier coup ; m
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
vec elle, s’il veut se laisser conduire dans son appartement avec les yeux bandés ; il y consent, & assigne le lieu où o
oit pas. Mais l’explication n’en est pas difficile : J’étudierois vos yeux , adorable Lucile ; Tout à la fois timide, amoureu
ile ; Tout à la fois timide, amoureux, incertain, Je verrois dans ces yeux quel sera mon destin ; Je verrois si je dois vous
60 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
grand maigre ? LISEO. Oui, i, i. GUARDABASSO. Qui marche toujours les yeux baissés et qui a toujours un bréviaire sous le br
Elles sont donc devenues des saintes ? GUARDABASSO. Au moins à leurs yeux . LISEO. Elles qui, au logis, étaient des diabless
actérise les deux chefs de maison, et les valets de Liseo n’ont pas l’ œil moins clairvoyant ni la parole moins impertinente
61 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
ne impatience et une chaleur croissantes : « Premièrement, elle a les yeux petits. — Cela, est vrai, elle a les yeux petits,
« Premièrement, elle a les yeux petits. — Cela, est vrai, elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus b
a taille médiocre, mais un air engageant, quoique avec de très petits yeux , une bouche fort grande et fort plate, mais faisa
nait des succès éclatans ; ainsi, dans une Circé où elle charmait les yeux , « en habit de magicienne, avec une quantité de c
que lorsqu’ils parlent. Leurs regards ne sont jamais dissipés ; leurs yeux ne parcourent pas les loges ; ils savent que leur
eautés. Jamais son visage ne s’est paré de plus vives couleurs ni ses yeux ne se sont armés de traits plus vifs et plus perç
, et qu’un mari et un galant vous regardent la même personne avec des yeux si différens ! » Molière impatienté : « Que de di
incrédulité naît chez le lecteur ; il voit trop bien qu’il a sous les yeux un ramassis d’histoire suspectes, et, s’il lui pr
u’on ne sauroit dire, m’ôtent l’usage de la réflexion. Je n’ai plus d’ yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce
Il ne faut donc pas chercher dans sa conduite, ou plutôt y mettre les yeux fermés une régularité bourgeoise qui n’y est pas
ce qui lui parloit cherchoit à m’en priver ; Je tremblois qu’à leurs yeux elle ne fût trop belle ; Je les haïssois tous com
62 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
que de costumes. D’une ville à l’autre, mille contrastes attiraient l’ œil , et les originaux s’y découvraient d’autant plus
le ; je l’ai trouvé dans la posture d’un homme qui rêve. Il avait les yeux collés sur trois ou quatre personnes de qualité q
Non ; l’amour que je sens pour cette jeune veuve Ne ferme point mes yeux aux défauts qu’on lui treuve ; Et je suis, quelqu
en épargnez point, et chacun a son tour : Cependant aucun d’eux à vos yeux ne se montre, Qu’on ne vous voie en hâte aller à
able, et fixer des nuances si changeantes qu’elles se dérobent sous l’ œil de l’observateur ? La mobilité du pur caprice n’e
ute son étude ; et il faut vraiment qu’Alceste ait un bandeau sur les yeux pour n’avoir pas compris dès le premier jour qu’i
plus innocent, « la hauteur d’estime » où elle est d’elle-même, les «  yeux de pitié »qu’elle jette sur tous, ses aigres cens
révenir le péril d’une situation fausse. Ajoutons que, s’il ferme les yeux sur les défauts des indifférents, il ne se tait p
tée 91.  Les trois premiers actes seulement figurèrent alors sous les yeux du Roi et de la Cour. Or, il est probable que ce
uelques baissements de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’ yeux rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent fa
cœur sont aisés à connaître. Notre siècle, mon frère, en expose à nos yeux Qui peuvent nous servir d’exemples glorieux ; Reg
t les injures. Parce qu’il marche « les bras croisés, en baissant les yeux  », parce qu’il récolte des aumônes, prêche les pr
insi que sa fille, en des mains étrangères. Depuis qu’il le couve des yeux , sa négligence paternelle a été si coupable qu’il
confesse « qu’il n’est pas fâché de cette aventure ; car il tiendra l’ œil plus que jamais sur toutes ses actions ». Plus ta
même. Or, il n’en eût pas été de la sorte, si nous n’avions sous les yeux qu’un vulgaire pince-maille aussi rebutant sur la
la main qu’il embellit, malgré lui. Bref, il est clair que les beaux yeux de sa cassette finiront par être les plus forts.
n coup de théâtre, sauver l’une et confondre l’autre. Pour ouvrir les yeux à une mère aveugle, il faut que l’oncle s’avise d
au chien du logis, c’est qu’il lorgne une cassette : voilà les beaux yeux auxquels il fait la cour. Quand il flatte la mère
estes, et son silence même. Les ridicules de sa femme lui sautent aux yeux , mais il se garde bien de les gourmander en face 
n’en éprouve aucun dommage. En effet, si Henriette n’a pu fermer les yeux devant les défauts qui l’entourent et dont elle e
raison. Le galant homme Aussi chacun de nous a-t-il pour elle les yeux de Clitandre qui mérite également nos sympathies.
ette prière : « Belle Laverne, accorde-moi la grâce de duper tous les yeux , de passer pour juste et irréprochable. » 118.
Qu’estime Roberval, et que Sauveur fréquente. D’où vient qu’elle a l’ œil trouble, et le teint si terni ? C’est que sur le
ne, allons, quittez ces lieux, Et ne vous présentez jamais devant mes yeux . 171. La femme qui, en tout et partout, veut êt
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
sa femme,  Et que ce jour, favorable à ma flamme, Vous redonne à mes yeux avec le même cœur,   Que j’y retrouve autant d’ar
Amphitrion. Comment ? Alcmene. Comment ?Ne fis-je pas éclater à vos yeux Les soudains mouvements d’une entiere alégresse ?
pensent n’avoir rien laissé après eux qui soit digne d’être peint aux yeux du peuple brillant qu’ils veulent amuser. Les fem
le public soit accoutumé à voir ce que l’Auteur veut présenter à ses yeux . En Espagne, la plupart des intrigues amoureuses
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
us rares merveilles. Il a sur votre face épanché des beautés Dont les yeux sont surpris, & les cœurs transportés : Et je
crete Ne fût du noir esprit une surprise adroite ; Et même à fuir vos yeux mon cœur se résolut, Vous croyant un obstacle à f
e jeune amoureux n’avoit donc d’autre consolation que de repaître ses yeux , de suivre sa maîtresse, & de l’accompagner q
leur étoit peinte sur son visage, un torrent de larmes couloit de ses yeux , elle n’avoit que de méchants habits ; enfin elle
65 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
qu’à votre déshonneur, et leur gloire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions. Apprenez enf
lâcheté à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d’un titre dérobé, à se vouloir donner p
nie du mamamouchi, c’était un acte de courage dans un temps où, à nos yeux , l’esprit de justice et de liberté était représen
celle du Pauvre 724. Dans les Fâcheux, passent en courant devant les yeux étonnés d’une telle variété, le marquis du bel ai
rmation de ses devoirs envers tous, de ses obligations à voir par ses yeux , à punir, à récompenser, à veiller au bien et à l
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
soin, & les défauts adroitement écartés. Apprenons à voir par nos yeux  ; lisons nous-mêmes la piece latine ; comparons-l
fondent les Dieux ! Sosie. Leur foudre, si je mens, m’extermine à vos yeux  ! Amphitrion. Quelle confusion à la mienne est pa
ement. Je n’ai pas cru d’abord à cet autre moi-même, J’ai démenti mes yeux sur ce rapport extrême ; Mais j’ai tant fait enfi
acle est trop prodigieux, Pour m’en fier à moins qu’au rapport de mes yeux . Mais as-tu vu ma femme ? Sosie. Mais as-tu vu m
a fait qu’en songe accomplir ton voyage. Sosie. Non, non, vos propres yeux vous le feront savoir ; Ce n’est point en dormant
s-nous, suis mes pas, & m’oblige à te croire, Faisant mes propres yeux témoins de cette histoire ; Par cette vue enfin j
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
quand on veut plaire, & qu’il est beau de parler quelquefois aux yeux comme aux oreilles : mais on doit les avertir qu’
vois que je cause ici d’émotion. (Regardant Mélite.) L’une baisse les yeux & paroît interdite, (Regardant Céliante.) L’a
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
, & que nous connoissons ; je sais qu’il regarde la petite de bon œil  ; c’est son vrai fait : elle sera fort bien avec
du proverbe, qui dit : ce qui te couvre, te découvre. On ne jette les yeux qu’en passant sur les pauvres, & on les arrêt
lâcheté à déguiser ce que le Ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d’un titre dérobé, à se vouloir donner p
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’ œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie,
ononcés, qu’il n’y a qu’une seule maniere pour les peindre à tous les yeux , & ceux qui demandent à être présentés avec d
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
& l’esprit ; elle doit l’être jusqu’au point de ne blesser ni les yeux ni les oreilles, je ne dis pas d’une jeune person
ls qui ne sont rien moins qu’équivoques, de ces traits qui fixent les yeux du parterre sur les Dames pour distinguer celles
nt la candeur de leur ame, & non dans ceux qui l’avilissent à nos yeux , comme ceux que je vais rapporter. LA FEMME JUGE
. . . . . . . . . . . . Osez-vous bien après cela vous présenter aux yeux du monde ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ns doute que tout le monde devoit regarder les mistifications du même œil . Jeunes nourrissons des Muses, gardez-vous de le
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
halie, ou qui lui font faire la grimace en la forçant de sourire d’un œil & de pleurer de l’autre, ils ont trop bien pr
ouvre, nous y verrons l’ignorant, attiré par la foule, parcourir d’un œil rapide & distrait les morceaux exquis des plu
toutes les acquisitions de l’art, sauroit subjuguer en même temps les yeux , les oreilles, l’esprit & le cœur. Le comédie
ut au plus, il est tout entier à la piece en général. On lit dans ses yeux qu’il s’occupe non seulement de lui, mais de tous
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
de faire des réflexions sur sa beauté ; & croyant ne tourner les yeux vers elle que par bienséance, il commença peu à p
de Camille pour s’assurer par lui-même de sa perfidie, paroître à ses yeux & la punir. L’époux ne respire que vengeance.
monotones : dans la piece angloise Timon acheve de se ruiner sous nos yeux , & ses générosités nous font aisément concevo
de ne pas l’entendre. Nérine conseille à sa maîtresse de jetter les yeux sur quelque honnête homme, & de se marier san
guisés en danseurs pour s’introduire chez Oronte ; ils paroissent aux yeux d’Isabelle & de Nérine. Cléon se jette aux pi
nd Dufresne ne vouloit pas faire la grace au public de paroître à ses yeux , il députoit son laquais vers les comédiens, en l
73 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
lâche pitié à tout faire plier en lui sous la loi du devoir. Tous les yeux ne savent point voir un tel spectacle, tous les e
urage de s’en servir et qui, par ses Précieuses ridicules, ouvrit les yeux de la nation. » Le danger pressait moins. Corneil
on étrange mariage faisait courir venait à ses oreilles, tournant les yeux du côté de Versailles, il disait pieusement : …
ncore intimidée, et ses personnages chantaient : Quand l’amour à vos yeux offre un choix agréable, Jeunes beautés, laissez-
s cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs... Devant mes yeux , Seigneur, a passé votre enfance, Et j’ai, de vos
avec soin rappeler tous ses traits ; Et mon esprit jetant de nouveaux yeux sur elle, M’en refit une image et si noble et si
nt très-injustement au crédit de la vertueuse Olympe. Il regarde d’un œil sévère cette délurée qui joue le ciel et la relig
bonne foi, en sortent-ils meilleurs ? On a toujours vu que les beaux yeux de la soubrette et de la jeune première touchaien
t plus après les plaisirs mortels et ne livrent plus leur âme à leurs yeux  ; cette impétuosité, ces emportements, ces hennis
re, dont les courtisans se tenaient prêts à faire leur profit, dont l’ œil d’un prêtre chrétien pouvait prévoir les ravages,
le sentiment que nous comprenons tous, au milieu de cette cour où les yeux fixes et immobiles de chacun semblent craindre de
, ou pour nous édifier ou pour nous confondre, nous en met devant les yeux … Nous ne voyons point de mondains contents du mon
craignirent en ce moment de rencontrer ses regards, et baissèrent les yeux . On les eût étonnés sans doute en leur disant qu’
c dans cette force et dans cette beauté ; nous saisirons ensuite d’un œil plus libre les autres hauts faits de sa morale et
et d’iniquité ; c’est une histoire de bandits que nous avons sous les yeux , et non pas un épisode du spectacle ordinaire de
cle ordinaire de la vie. Notez que ce brutal Orgon, ce fanatique sans yeux , sans jugement et sans entrailles, représente le
, du roman, de la caricature, Tartuffe est devenu un symbole. A leurs yeux , ce personnage quasi fantastique, maintenant intr
aît sincère ? Est-ce que l’on n’y trouve pas un peu de « faux clins d’ yeux et d’élans affectés ? » Est-ce que l’auteur du Ta
e la comédie ! Tandis que pendant cinq actes le spectateur a sous les yeux toutes les turpitudes du vice paré de dévotion et
persistance et plus de force que contre l’hypocrisie, qui était à ses yeux presque le vice capital du temps. Il appelle quel
libertin qui affecte de les méconnaître, qui ferme volontairement les yeux à ces lumières, qui tâche à les éteindre, qui veu
s l’âme, et si l’intérieur répond à ces beaux dehors qui frappent les yeux  ? Et moi je lui dis : Pourquoi de deux partis pre
Où sont les vrais dévots ? Notre siècle, mon frère, en expose à nos yeux Qui peuvent nous servir d’exemple glorieux. Regar
t ils vivent ? Ils vivent cachés, ils se dérobent, ou ils ferment les yeux  ! … Leur dévotion est humaine, est traitable : I
erelle. Nous les connaissons très bien ; notre siècle en expose à nos yeux une troupe considérable. Ce sont ceux que Bossuet
mpue. Voilà l’exemple et le modèle que l’Écriture nous met devant les yeux . » Déjà, on le voit, le chrétien de Bourdaloue c
s de la vie frivole et inutile. La pièce nous met simplement sous les yeux une collection d’oisifs qui s’amusent ou qui se d
ui a donné ni l’oreille sensible au grincement des mauvais vers, ni l’ œil qui s’agace au chatoiement des perruques blondes 
donna-t-il d’avoir terminé le tableauqu’elle venait d’esquisser à ses yeux . Molière était trop modeste sans doute; mais Nino
74 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
ments doivent être odieux, S’ils partent d’un amour qui déplaît à nos yeux  ; Mais tout ce qu’un amant nous peut montrer d’al
es ; et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du thé
peinture continuelle », mais une peinture « de ces ridicules que les yeux vulgaires n’aperçoivent pas ». C’est peut-être un
un « Harpagon » pour dire un avare, et « Sans dot ! » et « les beaux yeux de la cassette » sont passés dans la conversation
traduction du Donec gratus eram d’Horace : — Quand je plaisais à tes yeux , J’étais content de ma vie, Et ne voyais rois ni
ppelle tout à fait, même par le style, l’Iphigénie de Racine : Je ne yeux point dans cette adversité Parer mon cœur d’insen
re, Pour déclarer un mal que je ne ressens pas. Faut-il que vos beaux yeux , à qui je rends les armes, Veuillent se divertir
ue ou satirique est de démêler dans les mœurs de son temps ce qui aux yeux des hommes de son temps parait naturel par l’habi
re on peut, pour faire mieux, Revenir quand on veut, avec de nouveaux yeux . […] Mais la fresque est pressante, et veut, san
airs, de l’amour de soi-même ; De redites sans nombre il fatigue les yeux , Et plein de son image, il se peint et tous lieux
sens et c’est-à-dire de l’opinion moyenne du public qu’il a sous les yeux et qu’il veut satisfaire, il a cette intelligence
plus néfaste que ce criterium-là. Car, ridicule aux yeux de qui ? Aux yeux du plus grand nombre évidemment ; c’est le plus g
nt chagrin, qui tempête et qui gronde, Attire au bruit qu’il fait les yeux de tout le monde, Et qui, par cet éclat, semblent
rt enfin, il l’a fait assez odieux, lui donnant le dernier vice à ses yeux , c’est à savoir l’hypocrisie, pour qu’il ne puiss
s cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs. — Devant mes yeux , Seigneur, a passé votre enfance., Et j’ai de vos
les du temps, ces pièces sans pareilles, Les charmes des esprits, des yeux et des oreilles, Ces vers pompeux et forts, ces
à jeter sur la scène un personnage observé de près, qu’il a vu de ses yeux . (Fâcheux, Don Juan, Trissotin, Argan). Il relègu
’il vous plaît, Monsieur Lysidas, que les courtisans ont d’aussi bons yeux que d’autres ; qu’on peut être habile avec un poi
qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui et qu’on n’ait plus d’ yeux pour personne ? La belle chose que de vouloir se
sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux  ! Non, non : la constance n’est bonne que pour de
n’engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes et rends à chacune
u contraire, à quoi bon se fâcher ? Il ne s’agit pas de se fermer les yeux . J’observe, comme vous, cent choses tous les jou
e de loin un homme devant qui il est nécessaire qu’il soit dévot, les yeux baissés, la démarche lente et modeste, l’air recu
doux, Tout vis-à-vis de moi se mettre à deux genoux. Il attirait les yeux de l’assemblée entière Par l ’ ardeur dont au Ci
ndus pour embrasser Elmire, c’est qu’il soit convaincu, c’est que ses yeux soient dessillés, c’est qu’avec trois mots Tartuf
rencier de salon, le nouvelliste de salon. Lire l’admiration dans des yeux d’auditeurs est bien plus caressant que d’en rece
s sacrifiée : Et vous avez l’appui de la philosophie, Pour voir d’un œil content couronner leur ardeur. Armande a voulu s
t odieuse aussi, un peu, parce que sa passion maîtresse lui ferme les yeux sur la dureté qu’il y a à vouloir forcer sa fille
de ces choses-là et l’est plutôt du contraire, ensuite parce que les yeux et les mines de Tartuffe l’ont suffisamment avert
? Et ne peut-on répondre à tout ce qui le touche, Que le feu dans les yeux et l’injure à la bouche ? Pour moi, de tels propo
ême de l’avoir vu, elle lui dit malicieusement : C’est avoir de bons yeux que de voir tout cela. Elle est un peu plus que
aussi, et à cause de cela, le besoin de se réhabiliter à ses propres yeux par quelques actes par où il se prouve qu’il est
u’à le montrer il compromet aux yeux de toute la famille d’Orgon, aux yeux peut-être d’Orgon lui-même, si ce n’est aujourd’h
qu’il explique à Agnès la violence de son amour avec ces roulements d’ yeux extravagants, ces soupirs ridicules et ces larmes
as se tromper sur le caractère important ? C’est sans doute d’avoir l’ œil bien fait et pour l’avoir tel il n’y a aucune dis
ur l’avoir tel il n’y a aucune discipline ; mais c’est aussi, ayant l’ œil bien fait, de regarder beaucoup. À regarder beauc
Alceste : il a fait tourner tout son misanthrope autour du mot : « Je yeux qu’on me distingue » et ça été son premier mot et
il a à peu près banni de ses pièces cette galanterie qui dépare à nos yeux tant de pièces même très belles du théâtre antéri
z sotte pour me vouloir tromper moi-même et travailler à démentir mes yeux et mon jugement. J’ai cherché des raisons pour ex
au me parler : j’en rejetais la voix, qui vous rendait criminel à mes yeux et j’écoutais avec plaisir mille chimères ridicul
l’arrête surtout quand, par une dernière escroquerie, il a attiré les yeux sur lui. Il n’est pas en dehors de la vérité de t
chandise Et veulent acheter crédit et dignités A prix de faux clins d’ yeux et d’élans affectés, Ces gens, dis-je ? Qu’on voi
ns son cœur la peine que je sens. […] Et il me semble, à moi, que vos yeux et les siens, Depuis près de deux mois, se sont d
si fière Qui ne s’applaudisse en son cœur Des conquêtes que font ses yeux . […] Certes, voulez-vous que je dise ? Vous prene
ne vois rien en vous dont mon feu ne s’augmente : Tout y marque à mes yeux un cœur bien enflammé, Et c’est, je vous l’avoue,
75 (1802) Études sur Molière pp. -355
de Pocquelin, sans éprouver la moindre émotion ; rien n’y frappait l’ œil du curieux, rien n’y parlait à l’aine ; mais aujo
rtout il voit l’intérêt prendre les masques variés du courtisan ; son œil philosophique perce à travers, et ce qu’il aperço
t les merveilles de l’art furent rendues d’après les avis et sous les yeux du génie qui les enfanta. Molière, le père, l’ins
arquer à son frère : est-il possible que Sganarelle n’ouvre point les yeux  ? Certainement, il ne doit pas croire que Valère
en parlant du tuteur d’Isabelle : Il nous observe, ôtons-nous de ses yeux . Il est très naturel que ce soit tout bas, comme
u-delà de la vérité. Est-il vraisemblable que Valère, encore sous les yeux du bourru, de l’argus qui l’observe, et dont il v
ettre d’Isabelle : j’approuve que son âme passe tout entière dans ses yeux , pour savoir promptement s’il est aimé ; mais, un
sque dans ce même entracte, dont les ballets fixent la durée sous nos yeux , Damis a le temps d’apprendre que sa nièce a donn
omme Arnolphe, par les charmes naissants d’une enfant élevée sous ses yeux , il n’ait pas les mêmes raisons que lui pour s’en
ait des révérences, à propos ou non, et regardait son mari entre deux yeux  ; celui-ci, satisfait de la trouver encore plus s
-on s’écrier, minutieuse, oui, pour les spectateurs qui n’ont que des yeux  ; est-il indifférent, par exemple, qu’Arnolphe po
d’un air peu négligé, La tête sur le dos, comme un mulet chargé, Les yeux fort égarés, puis débitant ses rôles, D’un hoquet
ns l’autre, plus difficile à rendre avec bienséance, je dois être aux yeux du public tout ce que Célimène m’a reproché, et j
s votre journal, d’avoir laissé percer un instant sur son visage, aux yeux des spectateurs, la joie qu’il éprouve lorsqu’Org
rat n’en seraient que plus terribles, s’il ne menaçait Elmire que des yeux seulement, lorsqu’il dit à Orgon : La maison m’a
en parlant à son interlocuteur, le regarderait constamment entre deux yeux , ferait une des gaucheries les plus contraires à
un cœur veut de la fermeté, tendit le bras et le lui porta sous les yeux , de manière… de manière à exciter le rire immodér
bilité : Tout conspire, madame, à mon contentement, J’ai visité de l’ œil tout cet appartement ; Personne ne s’y trouve, et
inséparable de la divinité, de ce charme qui doit toujours frapper l’ œil ou l’oreille du spectateur instruit de la métamor
je date ma réfutation de la bibliothèque nationale, où j’ai sous mes yeux un exemplaire in-4º de ce poème, orné de belles e
Cléonte, dans son dépit, adresse d’amoureux, de passionné, aux petits yeux , à la grande bouche de celle qu’il aime. Venez vo
s’agit de disputer avec eux d’agrément, et de séduire en même temps l’ œil , l’oreille et le cœur ? Il est des comédiens que
fuyant mérite qu’on le loue, Et dans tous les romans où j’ai jeté les yeux , Je n’ai rien rencontré de plus ingénieux. La cr
t demande à remplir les rôles de jeunes premiers ; en le mesurant des yeux , en l’entendant parler, nous ne pouvons lui dégui
lon menteur, une cravate jusqu’au nez, des cheveux ébouriffés sur les yeux … — On vous demandera, beau masque, où est le bal 
cherche à déguiser son embarras lorsque son père lui dit : levez les yeux , regardez-moi… Eh… N’avez-vous rien à me dire ? e
ement vu cela sur un grand théâtre ? Thomas. Oui vu, de mes propres yeux vu, ce qu’on, appelle vu , et j’ai peine à le cro
es beaux traits aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits, à nos yeux , rebutés. ……………………………………………. ……………………………………………. M
23. Pas un vers qui soit inutile, celui-ci par exemple : Son mauvais œil , peut-être, est de ce côté-ci, ne paraît que plai
té-ci, ne paraît que plaisant à beaucoup de personnes ; et ce mauvais œil , annoncé sans prétention, va favoriser Valère, Is
Non, l’amour que je sens pour cette jeune veuve, Ne ferme point mes yeux aux défauts qu’on lui treuve. Grandval a substi
uccessivement quatre papiers à son maître ; celui-ci les parcourt des yeux , l’un après l’autre, puis les rend à son valet, s
aussi recherché, que simple et naturel pour l’autre. 69. Ferme les yeux Thalie, le meilleur de nos Harpagons vient de sub
hoir de Molière un morceau de taffetas vert avec lequel il essuie ses yeux . 70. Les historiens disent : « mademoiselle Guér
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
ez-vous la muscade ? on en a mis par-tout33. Je vais mettre sous les yeux du lecteur tout ce que les ennemis & les défe
t laissa les trois quarts de son corps à la guerre ; Car il perdit un œil à Gand, le fait est sûr ; La cuisse droite à Mons
i pour lui tout déclarer. Marton reste sur la scene & le suit des yeux . Marton. Il aborde son pere... il hésite... il a
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
nt les ridicules, les travers, les vices, & qui développent à nos yeux le cœur humain pour nous en faire voir la fausset
où les hommes sont livrés ; qu’elle veut encore se présenter à leurs yeux pour tâcher de les ramener. Mercure lui fait obse
e corme brillante & fraîche D’une jeune fillette avoit charmé les yeux  ; Mais ce fruit, qui sembloit un fruit délicieux,
78 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
ouis XIV avec la justesse de jugement qui fait son suprême mérite aux yeux des amis des lettres. Deux siècles de postérité,
ous voulons savoir quel esprit secret l’anime, quel but invisible aux yeux vulgaires s’est proposé l’auteur, au nom de quels
notre propre personne et ces personnages en l’air produits devant nos yeux . Parmi ces types créés par le caprice du génie, l
lème moral qu’il agitait devant eux, une solution si secondaire à ses yeux qu’elle manque absolument à quelques-uns de ses c
79 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
todème s’éveilla vers l’aurore au chant du coq, il vit en ouvrant les yeux que les autres convives donnaient ou s’en étaient
la voit pas ou si on la nie, aucun raisonnement ne saurait ouvrir les yeux aux aveugles, ni fermer la bouche aux sophistes.
ur de la tragédie, je veux dire en voulant arrêter jusqu’à la fin ses yeux sur un objet unique, sans incidents, sans interru
peuple et ses conducteurs, Cléon ou Socrate, et en agitant, sous les yeux des citoyens, les grandes questions du jour. Ils
oute-puissante40. L’auteur n’a eu qu’à copier ce qu’il avait sous les yeux . Il a été secondé par les circonstances, et s’il
Mais si, réserve faite de deux ou trois vrais poèmes, nous jetons les yeux sur les œuvres les plus vantées, versifiées ou no
des comiques latins. Plaute et Térence n’ont d’autre importance à mes yeux que de nous aider à deviner la forme de la comédi
je saurai voir et montrer ses défauts ; mais je ne veux fermer ni mes yeux ni ma bouche sur ses qualités. J’arracherai le vo
saurait penser à tout, elle n’a pas encore vu une chose qui saute aux yeux , c’est que ce Philinte, chargé de faire la répliq
die. Le second des critiques allemands, je viens essayer d’ouvrir les yeux de la France et de l’Europe sur le chef-d’œuvre l
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
de vouloir faire passer avec quelque ombre de vraisemblance sous les yeux des spectateurs assemblés pendant trois heures se
s grands, sont censés avoir l’étendue qu’un homme peut parcourir de l’ œil . C’est à l’Auteur à voir, en choisissant son suje
exemple, pour peindre son Harpagon, avoit mis en même temps sous les yeux du spectateur, & les traits d’avarice de son
81 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
hit à la naïveté de son langage, à la délicatesse de ses formes, et l’ œil le moins clairvoyant reconnaît Érato sous le masq
attendez pas, Messieurs, que je soulève le voile qui les dérobe à vos yeux  ; ne- croyez pas que je déroule devant vous cette
re ! Quel vaste champ ! quelle abondante moisson pour ton génie ! Ton œil perçant saurait bien découvrir la fausseté sous l
82 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102
. Vous ne pouviez rien faire que vous ne fussiez bientôt excusé à mes yeux . LE CAPITAINE. De crainte que de nouvelles mésav
st déguisé en femme Afin de nous ravir l’âme Par l’oreille et par les yeux . Se peut-il trouver au monde Quelque autre humai
dans ses gracieux atours florentins, on croit presque avoir sous les yeux un portrait de mademoiselle Rachel dans le costum
83 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
tures de toile, toutes ces choses ne pouvaient manquer de flatter les yeux . Mais lorsqu’on reste quelque temps à contempler
plaçant devant la fontaine, nous la considérons dans son ensemble, l’ œil est aussitôt blessé par l’irrégularité des lignes
semble que l’attique qui couronne l’édifice est chose désagréable à l’ œil ; il est, sans doute, destiné à masquer le toit du
84 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
s principes, et parle si respectueusement de ceux qui les suivent les yeux fermés. « Sur toute chose (dit un père de son fil
est elle qui vivifie, anime son théâtre tout entier, et lui donne aux yeux d’un observateur réfléchi une forte, j’allais dir
Discours de la Méthode. Le lecteur me pardonnera de remettre sous ses yeux une partie de la scène : MARPHURIUS. Que voulez-
. Thomas Diafoirus se tourne toujours vers l’astre resplendissant des yeux adorables de sa maîtresse. Veut-on savoir à qui M
ttements de son cœur, il posa dessus la main de son ami, et ferma les yeux en lui disant : « Vous voyez ce qu’est la vie de
seur de sa liberté ; — il l’aime et c’est pourquoi aussi il ferme les yeux sur ses fautes, admet ses penchants et ses inclin
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
& de vivre, Me dit que si je meurs, il est prêt de me suivre. Ses yeux , plus éclairés que ceux du Médecin, Pénetrent que
r le coup, qu’il est dans le délire. Le Marquis. Que la foudre, à tes yeux , m’écrase, si je mens ! La Fleur, à part. Oh ! vo
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
mp; rendez-moi les armes, » Nous dit-il. Un fusil vient à frapper ses yeux , Il le met sur l’épaule, & fait le merveilleu
re un récit ennuyeux, Il dit qu’il fera rire, & l’on bâille à ses yeux . Il croit rendre rêveur un objet qu’il ennuie. Qu
n prononçant ces dernieres paroles, il sourioit tendrement, & ses yeux étoient mouillés de larmes. Bélise, qui ne pouvoi
mme dit Moliere, qu’on ne peut expliquer. A ces mots, se mesurant des yeux , il se promenoit devant une glace. Aussi, poursui
e frotter le front, se ronger les ongles, regarder le ciel, fixer les yeux en terre, frapper du pied, battre la muraille de
87 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
mouchettes à la main, son tablier autour du corps, une larme dans les yeux . Aussitôt c’en était fait de la prose représentée
              à l’art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux . Sur de grands écriteaux, ils ont écrit leur dia
eillards à tête chauve, à qui chantonnerait d’une voix cassée et d’un œil égrillard, les chansonnettes les plus hardies. Tr
oir plus d’autres clartés que le gaz qui brûle, et plus rien sous les yeux que des hommes chamarrés et des femmes attifées q
contrastes. Au contraire Larive était le plus beau des comédiens. Son œil était grand et plein de feu, sa taille était élev
z cependant sa majesté mademoiselle Contat. Le noble front ! le grand œil  ! la ferme et éloquente diction ! Elle était gran
urgoin sous les longs voiles d’Iphigénie. — En fait de jolies femmes, œil tendre, avenant sourire, limpide regard, taille é
toute blanche et parfois terrible. Cette femme avait du feu dans les yeux , et pas de sang dans les veines ; on eût dit un f
urire sur les lèvres qu’ils ont égayées, pas même une larmes dans les yeux qu’ils ont fait pleurer. La vie et l’action, voil
te de théâtre ; il ressemble à l’homme de Lucrèce, qui contemple d’un œil serein et du haut de son rocher les tourmentes de
jolie taille elle attachait déjà le tablier vert d’Isabelle. Que ses yeux étaient beaux alors ! que son sourire était limpi
Comédienne : — Parlez-en, un généreux ! Éraste. Je l’avouerai, mes yeux observaient dans les vôtres Des charmes qu’ils n’
x. Autre exemple : au moment où Lekain sort du tombeau de Ninias, les yeux hagards, les cheveux hérissés, dans toute la fant
se montra de nouveau alerte et vif, l’esprit sur la main et dans les yeux . Jamais on ne l’avait tant applaudi ; jamais on n
ur remplace cette gaieté. Les papillons noirs voltigent autour de ces yeux hardis qui découvraient si bien, dans l’ombre, la
i la jalousie fermée à clef, derrière laquelle étincelle et brille un œil noir. Voici M. le comte Almaviva lui-même ; et Fi
on, l’imitation, l’intelligence, — et pourtant vous avez là, sous les yeux , l’exemple d’un comédien excellent qui joue un de
cère et vrai, comme on n’en met guère dans le vaudeville ; ces grands yeux humides et clairs ne manquent pas d’un certain fe
vé la peau depuis cent ans ! Cependant, puisque nous l’avons sous les yeux , étudions cette comédie que, déjà du temps de Tér
raverser la scène, à la façon de l’Iphigénie, on fait passer sous nos yeux quelque horrible comparse, mal vêtue, qui se croi
e instant vous apparaissent les disciples de Socrate, jeunes gens aux yeux caves, au visage amaigri, et des plus mal vêtus.
ec le bonhomme Strepsiade. Ô bonheur ! son fils a déjà la pâleur et l’ œil affamé d’un vrai philosophe. Oui, mais le vrai ph
die grecque, autant pour le moins que la tragédie, était la fille des yeux et des sens, de l’imagination et de l’esprit. La
l est là, près d’elle sans fin et sans cesse ; il ne la quitte ni des yeux , ni du cœur ; de bonne foi, cela vaut bien autant
qu’il avait à peine quarante ans, qu’il était beau comme Molière ; l’ œil vif et animé, la bouche souriante, non pas sérieu
re belle ; que le reste vient tout seul, et qu’après tout, deux beaux yeux bien limpides et bien vrais, valent mieux que cet
au grand soleil. Cependant il est bon, de temps à autre, de jeter les yeux sur ces légers chefs-d’œuvre de la petite comédie
e suis une victime !… Quel désordre effrayant dans son air, dans ses yeux  !… Mais véritablement cette tête s’égare,…      
à des femmes étrangères, ou de recevoir des lettres d’amour, sous les yeux et dans la maison même de Lucinde. Il faut que ce
re exact, de venir, sur le minuit, chez Moncade, et de lui bander les yeux avec un mouchoir, sous prétexte de le conduire à
troisième fois, dans le piège qu’on lui tend. Il se laisse bander les yeux , et conduire à ce rendez-vous, comme un enfant. A
d’une tournure si fière, et dont le regard sévère faisait baisser les yeux , aux moins timides. Hélas ! c’en était fait de l’
t gagner, dans l’une ou dans l’autre de ces professions. Quels grands yeux ils auraient ouverts ! d’Ancourt à lui seul a imp
s, enfin tout ce qui peut satisfaire       Le goût, les oreilles, les yeux  !       Ici le moindre domestique       A du tale
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
osé, à la vérité, mettre en jeu les Anges & les Saints, sous les yeux du Chef de la Religion ; mais ils ont bien pris l
rince de Salerne, qui ne parlent pas à l’esprit, mais qui amusent les yeux , les surprennent même, & qui malheureusement
89 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
Calderon, etc. Molière fut également à même d’étudier de ses propres yeux l’art et les représentations théâtrales des coméd
rement dans les curieuses perspectives que j’avais vues s’ouvrira mes yeux , et j’essayai d’y pénétrer le plus avant qu’il me
90 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
uliste parle une langue plus châtiée que Sosie. Les négligences qu’un œil exercé découvre sans peine dans cet ouvrage peuve
ses qui blessaient le goût de La Bruyère ne sont pas aperçues par nos yeux . À certains égards, ce que les contemporains appe
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
es, ces vers         Seront jugés, malgré l’envie,         Dignes des yeux de l’univers. C’était encore un courtisan quand
Ont les regards sur vous. Grâces à vos exemples, Ils n’ont devant les yeux que des objets d’horreur,        De mépris d’eux
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
s M. Léandre fait appeller ses parents & leur dit, les larmes aux yeux  : (Il se jette à genoux.) « Ah ! mes chers parent
a besoin de persuader, il doit faire illusion aux oreilles & aux yeux . Avant que d’abandonner le théâtre italien, parco
, car j’ai affaire de vous. Corbineli. Tout cela s’appelle dormir les yeux ouverts. Granger. Mon Dieu ! faut-il être ruiné à
sur le port. Là, entre autres plusieurs choses, nous avons arrêté nos yeux sur une galere turque assez bien équipée. Un jeun
ciens de grimoire à invoquer le diable ; son cerveau, d’enclume ; ses yeux , de cire, de vernis & d’écarlate ; son visage
infame, fils indigne d’un pere comme moi, oses-tu paroître devant mes yeux , après tes bons déportements, après le lâche tour
des Fourberies de Scapin. Pour cet effet il est bon d’avoir sous les yeux un précis de la piece latine. Extrait du Phormio
93 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
et aux plus irrésistibles passions. Entrez à cette fête heureuse des yeux enchantés et des oreilles charmées, vous n’entend
harmées, vous n’entendrez parler que de l’amour, vous n’avez sous les yeux que des faces amoureuses et tout au moins des gal
aspect de cette ingénue, de cette jeune fille riante, et de ces beaux yeux qui brillent si doucement, je me mets inévitablem
fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux . Elles l’encouragent, elles le consolent, elles l
ce grand homme, l’honneur du théâtre. La ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière, ils cr
94 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
tion particulière : c’est le seul où il paraisse avoir porté plutôt l’ œil observateur d’un philosophe que la curiosité dist
este et retirée, Dont le chagrin surtout ne connaît point l’entrée. L’ œil voit d’abord ce mont dont les antres profonds Fou
haque jour quel vent chasse les nues. Le jardin est étroit ; mais les yeux satisfaits S’y promènent au loin sur de vastes ma
mauvais succès de ses derniers ouvrages. Il décrit son convoi : Mes yeux ont vu passer dans la place prochaine Des menins
langage et les manières est si marqué, qu’on ne peut pas croire que l’ œil d’une annuité puisse s’y tromper. Mais ce contras
95 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
point au hasard, par une séduction des sens, par une fascination des yeux , ni même par un agrément de l’esprit : tous ces c
rs, Et je me ressouviens de mes jeunes amours437, qui n’a devant les yeux cet amour pur et naturel, plein de joie et d’honn
pas moins blâmée par Molière que celle de Célimène, et le vice à ses yeux n’est pas moindre en l’homme qu’en la femme : Et
femme dans le Bourgeois gentilhomme, act. III, sc. IX : « Elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus b
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
s divers, se fournissent tour-à-tour les moyens de les développer aux yeux du spectateur charmé. L’un est sans contredit bie
nte, bizarre. Toute femme qui plaît vous trouve en son chemin, Et vos yeux font la guerre à tout le genre humain. Votre sinc
de a de plus spécieux, Mon coffre le renferme, & je l’ai sous mes yeux , Sous ma main ; & par-là l’avarice qu’on blâm
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
son sort de la bouche de d’Orval, & se croit perdu en voyant les yeux de son ami se remplir de larmes. D’Orval cherche
elle m’eût arrêté, contenu, peut-être même avant qu’elle eût levé les yeux sur moi, je devins timide ; de jour en jour je le
, parlez-moi. Elle se taisoit. Ses larmes continuoient de couler. Ses yeux , où la sérénité n’étoit plus, noyés dans les pleu
98 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
âcheux ! Psyché tout entière ! A l’aspect de ce régal, on cligne de l’ œil , on se lèche délicatement les lèvres. Qu’est-ce d
XIV aimait le plus était le ballet : Molière fit des ballets pour ses yeux , et quelquefois pour ses jambes ; aussi pour ses
gie à la française et de son luxe délicat il ne restera rien pour les yeux . La grâce des vers, en désaccord avec une mise en
99 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
s384. Il semble que, sans douceur, la vertu ne soit plus vertu à ses yeux , et que, dans l’idée sereine qu’il se fait de la
ve indignes toutes ces manœuvres de la vanité, tous ces mensonges des yeux et des lèvres, tout ce travail perfide pour conqu
nde pardonne ce terme énergique, mais une femme sans cœur était à ses yeux un monstre, comme un homme sans honneur. Il a bea
100 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
que. La société n’était point encore une arène où l’on se mesurât des yeux avec une défiance déguisée en politesse. L’arme d
’étendue de leur application, qu’elle leur tient lieu de noblesse aux yeux des esprits les plus élevés, chez lesquels ils ne
ait les nôtres : il arracherait le voile qui dérobe ces nuances à nos yeux . C’est le propre du génie de rendre digne des bea
n’existait que pour lui. Ce paysage sur lequel vous avez promené vos yeux , le Peintre qui le considérait avec vous, le retr
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